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[Event][Terminé]Tonnerre dans les Cités-Etat
Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
« Helvoran, nous avons des nouvelles du monde ! dit Manuela en entrant se faire annoncer. »

Cela faisait une semaine que la vampire était devenue la souveraine d’Harmad. Des choses avaient changées depuis. Elle, Helvoran et Nazima s’étaient installés dans le palais du bourgmestre de la ville. Helvoran n’avait plus à se faire passer pour un médecin, bien qu’elle ait décidé de maintenir la soi-disant famille qu’ils constituaient. Tant qu’elle n’avait pas besoin de lui ou de son assistance, elle les laissait vaquer à leurs occupations, dirigeant seule la ville et la politique permettant au trio de se maintenir à la place qui leur revenait de droit.
C’est au cours du conseil du matin, rituel qui ouvrait la journée,  que le ministre auquel elle avait confié la diplomatie de la cité était arrivé avec plusieurs lettres. Des lettres de leurs contacts dans les autres cités, et de partout dans le monde, avait-il expliqué. Des lettres dont elle ferait mieux de prendre connaissance tout de suite. Voici disait la première lettre.

« Aux dirigeants, conseils dirigeants, et dirigeants par interim de toutes les Cités-Etats, que bénies soient les Cités pour offrir aux citoyens d’être indépendants des royaumes,
Je crains que les nouvelles ne soient choquantes. Pour la troisième fois depuis l’histoire de nos Cités, l’une d’elles est tombée. Il s’agit de la Cité de Tardelac. D’après les témoignages des survivants, Kaurgn, l’orque que l’on surnomme notre fléau, a trouvé un moyen de faire entrer sa horde monstrueuse dans la cité, et l’a ravagée durant plusieurs jours, la réduisant à l’état de souvenir pour ceux qui l’avaient connue.
Une telle offense ne saurait rester impunie. Il nous faut réprimer Kaurgn, et montrer à toutes les nations du monde que non, les Cités ne sont pas affaiblies. La chute d’Orthan ne date que de quelques tours, des nations qui nous sont hostiles pourraient en tirer des conclusions fâcheuses pour nous. Cependant, je crains d’envoyer ma seule armée affronter sans aide la horde de Kaurgn. Seules, nos Cités ne feront sans doute pas le poids face à lui. Mais ensemble, nous pourrions le vaincre.
Je demande une coalition des Cités, pour aller, dans les steppes sauvages, l’affronter hors de nos murs, afin que nos maisons n’en pâtissent pas. Mon armée est prête à se mettre en marche, et n’attend que de voir vos couleurs à l’horizon.
Ganin, par la grâce des dieux et des Cités, bourgmestre de la Cité de Dwifgorn.
»

Dwifgorn était proche de Tardelac. Il était normal que Ganin ait prit peur et ait appelé d’autres Cités à l’aide. Lorsque Manuela demanda si l’on avait des nouvelles de la coalition à laquelle il appelait, son ministre lui répondit tranquillement que les Cités de Bogumir et Dolfigerd s’était jointes à lui, ainsi que la cité de Kullityr. Manuela fit savoir que Harmad ne se mêlerait pas de cette affaire. Au total, quatre Cités combinées étaient certainement aptes à vaincre cette horde de peaux-vertes. Et quand bien même, avait-elle songé sans rien en dire, si les orques gagnaient cette bataille et détruisaient les quatre Cités alliées, il restait au moins trois autres Cités à vaincre pour eux avant qu’ils n’atteignent Harmad. Rien à craindre de ce côté-là en somme.

La deuxième lettre, pour sa part, venait d’un espion en Hasdruba.

« Je crains, messire, que les nouvelles ne soient inquiétantes. Palménas de Llent a appelé à la croisade. Cible : Aliboronz. Il a mis quelques jours à rassembler son armée, et s’est mis en route hier. Si tout se passe bien, à l’heure où cette lettre vous parviendra, les chevaliers d’Hasdruba devraient être à Garay, la capitale d’Oro, soit à peu près à mi-chemin. Princesse d’Oro présente au tournoi royal d’Hasdruba, et restée au palais royal après le départ pour la croisade des chevaliers. »

Ça, c’était beaucoup plus inquiétant. Manuela, pour avoir côtoyé Kafkon Samuel pendant des siècles, savait que les chevaliers d’Hasdruba pouvaient se montrer bornés et stupides. Mais appeler à la croisade sur Aliboronz ? Palménas de Llent avait forcément une autre idée en tête. Et le fait que la princesse d’Oro soit à son foutu tournoi royal était plus qu’intéressant pour elle. Oro était un pays qui avait soif d’expansion. Se pourrait-il qu’il ait décidé de se joindre aux forces d’Hasdruba ? C’était plus que probable. Dans tous les cas, cela était particulièrement inquiétant, car Harmad était proche d’Aliboronz.
Elle ne décida pas pour autant de risquer son armée à secourir l’autre Cité-Etat. Elle avait déjà vu les chevaliers d’Hasdruba à l’œuvre au combat et savait une chose. S’il y avait une erreur à ne pas faire, c’était d’affronter ces gens-là en dehors des murs d’une ville, ou de manière générale dans n’importe quel endroit où ils pourraient combattre à cheval. Mais même à pied, ils restaient parmi les plus redoutables guerriers humains. Le mieux restait donc de rester à l’abri d’une ville, et elle espérait que les bourgmestres d’Aliboronz en arriveraient aux mêmes conclusions.
Mais en revanche, elle demanda au chef des armées de la Cité de se préparer à un siège long et pénible. La guerre était beaucoup trop proche d’eux à son goût. Elle repensait aussi à ce que lui avait dit Astalil. Des êtres plus ignobles encore pourraient s’emparer de cette ville si elle ne la dirigeait pas, avait-elle dit. Cela voulait-il dire qu’Hasdruba s’était alliée à des puissances maléfiques ? Car les chevaliers ne garderaient pas les villes qu’ils prendraient, ils les confieraient à quelqu’un d’autre… Oro ? Mais Pedro de Alvarado n’avait rien de maléfique…

La troisième lettre venait d’un autre espion, un à Karak-Tur cette fois.

« Me suis infiltré dans la Cité en tant que garde il y a des tours, donc pas le temps d’écrire convenablement. Cité assiégée par Oro. Pas sûrs de pouvoirs tenir. Grand nombre de mercenaires dans leur armée. »

Cela confirmait ses pensées. Et après lecture de cette lettre, elle ordonna au général des armées de la ville d’entrainer le plus grand nombre de volontaires possibles à défendre les murs. Si Oro et Hasdruba combinés venaient…

La quatrième, et dernière lettre, venait la Cité d’Exacelbe.

« Aux dirigeants, conseils dirigeants, et dirigeants par interim de toutes les Cités-Etats, que bénies soient les Cités pour offrir aux citoyens d’être indépendants des royaumes,
L’Empire d’Ambre rassemblaient ses armées à notre frontière, nous en connaissons désormais la cible. Les ruines d’Orthan. Nos espions dans son armée nous rapportent qu’ils bataillent en ce moment contre le roi gobelin pour lui reprendre la Cité.
Leur armée est suivie par beaucoup de sans-abris de leurs grandes villes, qu’ils comptent reloger après avoir reconstruit Orthan.
Qu’une de nos Cités tombe aux mains des Peaux-Vertes est une chose. Qu’elle tombe aux mains d’un autre royaume est inadmissible. Je lève mon armée pour aller expliquer un peu comment le monde fonctionne à l’Empire d’Ambre, mais je préfère attendre les vôtres pour attaquer.
Gamlin, par la grâce des dieux et des Cités, dirigeant d’Exacelbe.
»

Voilà qui était inquiétant. Une attaque combinée de ces trois nations ne pouvait signifier qu’une seule chose. Une coalition s’était formée contre les Cités. L’Empire d’Ambre ne pouvait pas avoir attaqué précisément maintenant par hasard. Se pourrait-il également qu’ils aient pactisé avec Kaurgn, Fléau des Cités ? Si tel était le cas, c’était pire que tout. Bellacor, Polmurielle et Lokavelle s’étaient jointes à Exacelbe. Elles espéraient bien pouvoir vaincre les forces de l’Empire d’Ambre. Là encore, Manuela décida de jouer l’isolationnisme. Au final, quelle que soit la situation, et à moins que les nains ne s’en mêlent, l’armée qui viendrait l’attaquer serait affaiblie par des guerres avec au moins une Cité, si ce n’était plus. Elle avait donc plusieurs semaines pour préparer sa propre défense, semaines aux termes desquelles elle affronterait une armée fatiguée. Et cette fois, il n’y aurait pas d’élu divin pour la mener et en faire une troupe de fanatiques.

Spoiler:
Dim 23 Nov 2014 - 18:06
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Enguerrand d' Alvestryn
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L'enfant terrible d'Hasdruba
Enguerrand d' Alvestryn
Le bâillement bruyant d’Ulric provenant de la tente voisine réveilla Enguerrand. Qui se mit assit sur sa couche en se frottant les yeux.
-Tu dors feignasse ? Lui demanda Ulric qui se trouvait dans une des tentes proximité.
-Jusqu’à ce que tu me pose cette question j’étais bien partis pour. Lui répondit Enguerrand qui c’était levé et commençait à s’équiper.
-Oh La ferme vous deux ! Il y en a qui aimerait vraiment dormir ! La voix d’Isabelle parvenait d’une autre tente encore à côté de celle d’Enguerrand.
Une fois dehors Enguerrand pouvait voir un nombre impressionnant de tentes alignées les unes à côté des autres et au loin l’imposante cité d’Aliboronz. Quelques langues de brume cachaient encore des tentes, alors que le soleil franchissait à peine la ligne d’horizon. Une grande claque sur l’épaule le réveilla définitivement. Ulric tout sourire se frottait déjà les mains. Une journée de plus à envoyer ce qu’il appelait des messages d’amitié à la cité-état.
-Mais il est tout mignon le neveu aujourd’hui. T’as rêvé de ta promise ? Lui dit –il en lui pinçant fortement la joue avant de se lancer dans une pitoyable imitation de Fael de Alvadaro.
« - Je vous attendrais au château messire d’Alvestryn. » Réussi à dire Ulric d’une voix la plus aigüe possible. Alors qu’Enguerrand haussait les épaules.
« - Fait pas la gueule tu l’a reverra ta princesse. Puis dans quelques années quand t’en aura marre de la voir, tu trouveras n’importe qu’elle excuse pour te barrer du château.
-Ne prend pas ton cas pour une généralité Ulric dit Isabelle qui à son tour sortait de sa tente. »
Dim 30 Nov 2014 - 10:17
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Dargor
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Dargor
Ils étaient dix. Les dix princes marchands d’Aliboronz. Le système politique de la Cité était ainsi fait que seules les dix plus grandes fortunes de la ville pouvaient prétendre à la diriger. Voilà pourquoi on parlait des princes marchands. Ceci était d’ailleurs bien paradoxal, car la ville était plutôt habituellement tournée vers la guerre, car à la frontière avec les Terres Orques et les Royaumes des Ogres. Autant dire qu’il n’y faisait habituellement pas bon vivre. La Cité avait d’ailleurs connu de nombreux sièges. A chaque fois, cela s’était passé de la même façon. Ils avaient attendu quelques jours, puis étaient sortis, écrasant leurs ennemis sous le poids du nombre et la qualité de leurs troupes. Ou bien alors, si leur ennemi prétendait passer à l’attaque, ils leur repoussaient. Mais dans tous les cas, jamais, dans l’histoire de la ville, les princes marchands n’avaient craint un ennemi. Jusqu’à maintenant.
Ils étaient sur le pan de mur qui se trouvait au-dessus de la grand porte de la ville. En dessous, sur la route, Palménas de Llent, roi d’Hasdruba. Et derrière lui, dans un camp bien organisé, vingt mille de ses chevaliers. Le nombre n’aurait pas dû effrayer les dix princes marchands, qui avaient dans leur ville quatre fois plus de soldats. Mais on ne parlait pas de n’importe quels guerriers ici. On parlait de chevaliers d’Hasdruba, dont la réputation en dehors des murs d’une ville n’était plus à faire. Voilà pourquoi il n’y aurait pas de sortie cette fois-ci. Il faudrait attendre que les chevaliers passent à l’assaut.
 
« Tu n’entreras pas ! lui jetèrent-ils. Même les aveugles et les boiteux s’opposeront à toi !
-Des aveugles et des boiteux ? répondit Palménas. Je savais que les Cités-Etats étaient peuplées de gens sans honneur et sans valeur, mais je ne les savais pas lâches au point de laisser les infirmes derrière eux ! »
 
Sa remarque déclencha des éclats de rire parmi ses chevaliers. Les deux armées, l’une dans la plaine, l’autre sur les murs, attendaient que Palménas de Llent donne l’ordre de passer à l’attaque. Mais le roi d’Hasdruba savait ce qu’il adviendrait s’il venait à lancer un assaut frontal. Il ne doutait pas de la valeur de ses chevaliers, mais les murs de la ville étaient hauts. Et bien défendus. Rien que le temps de poser échelles, cordes et tours de sièges contre ces derniers, des centaines de braves chevaliers seraient hors de combat. Voilà pourquoi il se contenta d’ordonner de maintenir le siège. Puis il alla trouver Philippe de Sirenia. Son meilleur stratège. Celui-ci lui confirma qu’il avait fait le bon choix.
 
« Cette cité ne peut pas tomber par un assaut direct, expliqua-t-il. Quand bien même leur prendrions-nous les remparts qu’ils auraient raison de nous en organisant un combat de rue digne de ce nom. Non, nous devons prendre notre mal en patience. Mais ce n’est pas étonnant, les sièges de villes n’ont jamais été affaires de vitesse. Là, il nous faut un heureux hasard ou bien un renfort venant d’Oro pour la prendre. Mais Oro va être trop occupée avec Karak-Tur jusqu’à nouvel ordre.
-Et l’Empire d’Ambre ?
-Pour puissantes et nombreuses que soient leurs armées, ils vont avoir bien d’autres problèmes à régler. »
 
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Caro Bowcer, le roi magicien de l’Empire d’Ambre, et dirigeant des armées de ce dernier, pensait en effet à autre chose qu’à venir en aide à Hasdruba en cet instant. La horde du roi gobelin s’était avérée deux fois plus nombreuse que prévue. Il ne doutait pas de ses capacités à la vaincre, et la bataille était depuis deux jours bien engagée en sa faveur. Mais c’était beaucoup trop long. Et la coalition formée par les Cités-Etats aurait le temps de se rassembler s’il ne battait pas ce roi gobelin le plus vite possible. Et là, la conquête des cités serait bien plus difficile…
Il regarda en-dessous de lui. Ses gardes impériaux et lui-même, l’élite absolue des troupes de l’Empire d’Ambre, étaient montés sur une petite hauteur, d’où il pouvait voir le champ de bataille. La journée ayant à peine commencé, les lignes étaient encore visibles et non confuses, car les deux armées se faisaient face. A ses pieds s’étendait l’armée de l’Empire d’Ambre, qui tranquillement attendait la charge des orques.
En première ligne de cette armée ? Un mur de boucliers et de vouges. Les soldats du commun. Des citoyens qui avaient appris à se battre pour défendre leur village, et qui avaient accepté de s’engager dans l’armée, renonçant à manier leurs armes habituelles, pour n’utiliser plus que la vouge. On les appelait d’ailleurs les vougiers impériaux. Derrière eux, des unités de guerriers impériaux. Ceux-là étaient, tout comme les vougiers impériaux, armés de boucliers et de vouges. A ceci près qu’ils étaient des soldats professionnels. Aussi, là où les vougiers impériaux recevaient des armures de cuir, c’étaient de véritables côtes de mailles qui équipaient les guerriers impériaux.
Encore derrière, les chevaliers impériaux à pied. Tel était leur nom complet. Il s’agissait de la noblesse de l’Empire. Ils maniaient épée et bouclier, et leurs lourdes armures avaient été forgées par les nains. Ils n’étaient pas aussi bons guerriers que les légendaires chevaliers d’Hasdruba, mais ils étaient considérés comme meilleurs que les chevaliers de bien des autres royaumes. Puis venaient les archers impériaux. Ceux-là n’étaient jamais des professionnels. Toujours des gens du commun, qui avaient eu la chance de recevoir un arc et non une arme de corps à corps. Parmi ces derniers, l’élite absolue était les chasseurs de la Cité du Froid Saphir. Ces derniers, meilleurs archers de l’Empire, ne se trouvaient d’ailleurs pas dans les rangs. Ils se trouvaient à cheval, et lorsque le combat commencerait, ils harcèleraient de flèches les flancs de l’armée ennemie, emmenant parfois quelques dizaines de soldats à leur suite. Soldats isolés qu’il serait aisé d’abattre.
En parlant des soldats montés d’ailleurs ! Ils se trouvaient partout sur les flancs de l’armée. Il y avait d’une part les guerriers impériaux montés, qui maniaient le javelot. Des tireurs montés, eux aussi. Puis pour la noblesse, il y avait les vassaux impériaux. Ces derniers occupaient un rôle similaire aux écuyers d’Hasdruba. Et au combat, ils servaient de cavalerie lourde, car les chevaliers de l’Empire d’Ambre combattaient à pied. Puis il y avait une autre cavalerie lourde. Les prêtres de guerre impériaux. Car l’Empire d’Ambre était ainsi que peu importe la divinité qu’ils servaient, les prêtres de l’Empire d’Ambre combattaient. Ils étaient vêtus de lourdes armures de chevaliers, et maniaient non pas la lance comme les vassaux impériaux, mais une massue hérissée de pointes. En ce moment, ils bénissaient l’armée entière.
Puis, élite absolue de l’armée, les gardes impériaux. Une petite centaine de chevaliers triés sur le volet qui constituaient la garde personnelle de la reine magicienne, que celle-ci accordait systématiquement en tant qu’unité de gardes du corps à son époux. En parlant des magiciens d’ailleurs, touche finale de l’armée, on les trouvait répartis dans toutes les unités. Souvent dans le fond de cette dernière afin de ne pas être abattu pendant qu’ils lançaient un sort, ils étaient la véritable force de l’Empire d’Ambre. D’ailleurs, le chef du culte de Mystin, qui n’était pas un prêtre, et directeur des universités de magie impériales, Tleg Ole, faisait partie des gardes impériaux. Il arracha Caro Bowcer de sa contemplation méditative en lui faisant remarquer que les peaux-vertes passaient à l’attaque.
 
« Broyons-les, se contenta de répondre Caro. »
 
Les peaux-vertes franchirent la première ligne invisible qui permettait aux mages de commencer à se déchainer. Puis la deuxième qui permettait aux archers de tirer. Alors se lancèrent les chasseurs de la Cité du Froid Saphir et les guerriers impériaux montés, qui allaient harceler les flancs de cette armée. Puis ce fut l’impact, et les corps à corps commencèrent, pour durer une longue journée.
 
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Une autre armée de peaux-vertes se battait au même moment, loin au nord. Kaurgn, Fléau des Cités, était au cœur de cette mêlée. Plusieurs cités humaines s’étaient alliées contre lui, et sa confiance en sa horde était ébranlée. Mais il n’avait pas le temps de songer à cela, pas en plein milieu de la bataille. Levant sa lourde masse au-dessus de sa tête, il explosa le crâne d’un guerrier humain comme s’il s’était agi d’un melon trop mur, puis broya l’armure d’un autre d’un revers. Dans le chaos qui régnait autour de lui, suite à la charge des orques, tout semblant d’ordre avait disparu. Il n’y avait plus de belle ligne de bataille comme celle de l’Empire d’Ambre. Il n’y avait que des successions de duels à perte de vue.
La bataille suivait son cours.
 
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Dernière bataille engagée, celle d’Oro contre Karak-Tur. Là où les chevaliers d’Hasdruba avaient eu la sagesse d’éviter un assaut frontal, Pedro de Alvarado, impatient de s’emparer de la ville, avait organisé dès le troisième jour de siège un assaut généralisé. Et on se tuait sur les murs de la ville, on se tuait et on se tuait. Depuis le troisième jour, sept assauts avaient été tentés. Tous les sept avaient été repoussés. Pedro de Alvarado, au cours du huitième assaut, comprit qu’il allait prendre cette cité. Pas dans cet assaut. Pas dans le prochain. Et quoi qu’il arrive, son armée ne serait plus que l’ombre d’elle-même…
Dim 30 Nov 2014 - 18:41
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Dargor
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Dargor
« Reculez ! hurla Kaurgn ! Reculez ! Les humains amènent leurs armes à poudre ! »
 
Que maudites soient-elles, songeait l’orque. Il avait pour sa part la peau dure, mais ce n’était pas le cas de tous ses guerriers, et s’il avait déjà réussi à résiste à un coup de pistolet, il ne pourrait que très difficilement se remettre d’un boulet de canon. Ils luttaient depuis maintenant une semaine contre cette armée humaine qui semblait sans fin. Les humains étaient en sous-nombre, mais leur supériorité en termes d’armement était incontestable…
 
« Ces maudits canons vont nous réduire en charpie si nous ne chargeons pas ! protesta Garzut.
-Le temps que nous arrivions au contact, ils nous auront fait subir des pertes horribles, répondit Kaurgn. Qu'en penses-tu, Zarb ?
-Nous devons charger rester à l’abri des arbres, répondit le shaman. Les humains vont venir nous y affronter, regarde-les avancer leurs troupes, certains de leur victoire. »
 
Il avait raison, constata Kaurgn. Et cet orgueil les perdrait.
 
« J’affronterai personnellement leurs généraux, dit-il »
 
Les commandants de l’armée humaine étaient au nombre de dix. Venant de plusieurs cités, ils s’étaient démarqués plus par leurs talents martiaux que leurs talents de stratèges. Aussi, lorsqu’ils pénétrèrent dans les bois, là où leur artillerie serait inutile, convaincus qu’ils étaient de leur victoire désormais certaine, les soldats humains se firent tailler en pièce par les orques camouflés.
Kaurgn, pour sa part, bondit au milieu des troupes, et se fraya un chemin sanglant vers les généraux. Ces derniers, à cheval, tirèrent leurs pistolets, et firent une salve. Kaurgn bondit au sol en entendant les claquements retentir. Il avait été assez rapide, les humains avaient tiré instinctivement, et n’avaient pas prévu qu’il puisse se jeter à terre aussi vite. Une seule balle l’atteignit, à l’épaule, mais elle ne s’enfonça que peu dans sa peau épaisse. Alors, il arriva sur eux, et ils tirèrent leurs épées. Kaurgn rit. Il laissa tomber sa massue et prit ses mains pour les vaincre. En saisissant deux, un dans chaque main, il parvint à les faire tomber de leurs chevaux. Une fois mis au sol, il leur plaça son pied sur la tête du premier, et après avoir appuyé quelques instants et l’avoir entendu hurler, il sentit son crâne céder. Le deuxième subit un sort semblable. Pendant ce temps, il avait attrapé, de ses mains désormais libres, les lames de ses ennemis. Ses paumes étaient parcourues de fins sillons sanglants, mais tous étaient désarmés. Ils tentèrent de fuir. Kaurgn les poursuivit, démarrant plus vite que les chevaux. Il avait gardé un de leurs sabres d’officier en main. Trois d’entre eux furent tués avant d’avoir pu tourner bride, les cinq autres lancèrent leurs animaux. Kaurgn leur courut après, ayant le temps d’en tuer encore deux avant que les chevaux ne commencent à franchement le distancer. Alors, il sentit une nouvelle vigueur le prendre, comme une force supplémentaire.
 
« Merci Zarb ! rugit-il. »
 
Le shaman, au loin, lui fit un signe de la main, souriant.
Kaurgn, poussé par cet enchantement, rattrapa sans peine les trois officiers humains restant. Le premier finit jeté à bas de son cheval, la nuque brisée. Le second fut victime d’une ruade de son animal effrayé, et tomba de selle. Il se un os qui le laissa paralysé de douleur. Le troisième, comprenant qu’il ne pourrait fuir, tenta une ultime fois de vaincre le chef de guerre orque. Kaurgn fut fier du courage de cet adversaire. Il lui accorda une mort rapide.
Il n’eut cependant pas le loisir de se reposer. Dans son entier, l’armée des Cités-Etats était en train d’entrer dans la forêt. Même si les peaux-vertes y massacraient les soldats humains, peu habitués à une mêlée aussi sauvage et imprévisible, ces derniers arrivaient en grand nombre. Aussi, Kaurgn alla-t-il ramasser sa massue, et se remit-il à se battre.
Cela ne dura qu’une heure. La bataille étant véritablement plus un massacre, les humains perdirent vite le moral, et c’est par milliers qu’ils quittèrent la forêt. Kaurgn, en arrivant à la lisière, vit alors les artilleurs humains se préparer pour une salve en visant l’orée, espérant sans doute que cette dernière rallierait les soldats, mais cette fois, il ne put convaincre ses guerriers de rester. Ennivrés par tant de sang, grisés par le massacre qu’ils venaient de faire, les peaux-vertes sortirent par centaines, puis par milliers, dans la cuvette qui avait constitué le champ de bataille. Au bout, une petite pente, au sommet de laquelle l’artillerie humaine s’apprêtait à faire feu. Kaurgn n’eut d’autre choix que de charger avec ses guerriers, pour espérer les rallier après la salve.
Salve qui ne vint jamais. Kaurgn, lorsqu’il atteint les canons, vit les corps des artilleurs, massacrés au corps à corps par un quelconque adversaire. Des peaux-vertes ? Il prit le temps d’examiner les blessures. Elles étaient trop nettes, les coups qui les avaient infligées étaient trop précis pour être l’œuvre de ses guerriers. Mais alors qui… Il leva les yeux quand il vit une ombre au sol. Devant lui se tenait un elfe, tranquillement debout.
 
« Les charmes placés par les miens empêchent les tiens de me voir, dit-il pour le saluer.
-Pourquoi avoir tué ces humains ? demanda Kaurgn.
-Les humains d’un royaume appelé Folmer ont tué notre roi, ainsi que Fartaën, notre père a tous. C’est pour nous un casus belli. »
 
Il leva le bras. Effectivement, aux peaux-vertes qui pourchassaient les fuyards humains s’étaient ajoutés une quinzaine de guerriers elfiques, qui tuaient avec une précision impressionnante. Les peaux-vertes avaient d’ores et déjà remarqué qu’ils étaient dans leur camp, et ne les attaquaient donc pas.
 
« Au point de nous aider à vaincre les humains ? demanda Kaurgn. Etes-vous des rebelles à votre race, ou se passe-t-il quelque chose que j’ignore ?
-Je suis Firor, Maitre des Steppes. Je suis un roi parmi les miens. Et tu es Kaurgn, fléau des Cités, roi parmi les tiens. Je voulais m’entretenir avec un camarade royal.
-Que me veux-tu ? demanda Kaurgn sans préambule, n’étant pas habitué à la diplomatie.
-Que toi et les tiens quittiez les steppes sauvages, répondit Firor. Les royaumes humains qui vont bientôt y émerger sont trop puissants. Je veux que vous battiez les humains, pas que vous vous fassiez battre. Franchissez les montagnes des nains, et attaquez les royaumes qui se trouvent au-delà. Le royaume des orques tombera aux mains des ogres, je m’assurerai personnellement que les humains n’en prennent pas un seul hectare.
-Sinon ? demanda Kaurgn.
-Sinon, répondit Firor, nous laisserons les humains vous vaincre. Que choisis-tu ? »
 
La poursuite continua pendant vingt-quatre heures. Les humains étaient aisés à traquer pour les peaux-vertes et les elfes. Firor comme Kaurgn apprirent à se respecter mutuellement au cours de cette longue journée. Firor respecta la force et l’endurance apparemment illimitées de Kaurgn, qui respecta l’agilité et la vitesse de Firor. Ce dernier, à la fin de la poursuite, avait tué soixante-douze fuyards humains. Kaurgn, pour sa part, en dénombrait soixante-et-onze.
 
Trois jours plus tard, alors que la horde de Kaurgn s’engageait dans les Montagnes, ce dernier apperçut une silhouette sur un rocher, loin de la horde. Il lui adressa un salut. Du haut de son perchoir, Firor, Maitre des Steppes, lui rendit ce salut. Etait-il possible, songea-t-il, que les peaux-vertes, auxquels il avait livré une guerre sans merci depuis sa naissance, et qui depuis des millénaires haïssaient les elfes, soient finalement plus fiables que les humains ?
 
~~~~~~~~~~
 
Devant la Cité d’Aliboronz, la donne avait changé. Palménas frappa de sa lame un soldat qui lui faisait face. Les princes marchands de la Cité-Etat avaient perdu patiente, et tenté une sortie. Il était dommage qu’ils n’aient envoyé qu’une infime partie de leur armée, car en vérité, cela rendait illusoire tout espoir d’en profiter pour pénétrer dans la Cité. Mais d’un autre côté, cela fournissait enfin aux chevaliers d’Hasdruba de quoi s’échauffer un peu pour les combats qui viendraient par la suite.
 
~~~~~~~~~~
 
A Orthan, la tête du roi gobelin se trouvait désormais sur une pique. Les forces de l’Empire d’Ambre avaient gagné. Mais ils ne s’arrêtèrent pas là, et déjà, la route vers la Cité-Etat de Lokavelle commençait.
 
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De même, à Karak-Tur, la situation stagnait. Finalement, Pedro de Alvarado avait renoncé à l’assaut. Attendre était une solution bien moins couteuse en hommes…
La situation de statu quo l’énervait malgré tout.
Dim 7 Déc 2014 - 20:19
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Enguerrand d' Alvestryn
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Enguerrand d' Alvestryn
J’ai voulu représenter le subconscient. C'est-à-dire que c'est un chevalier qui garde une porte. Ça parait être un banal chevalier gardien, mais en fait, il est le subconscient qui nous permet de distinguer le bien du mal...
A mesure qu’Enguerrand laissait la lettre il semblait peu à peu perdre le fil de ce que voulait certainement dire Fael. Mais pourquoi écrire près de dix  pages à propos d’une simple tapisserie représentant seulement un chevalier devant une porte ? S’interrogea-t-il avant de poser le front contre la table. Cachant presque entièrement sa tête sous les pages
 Un peu plus tôt lorsque les messagers étaient arrivés. Il avait surpris les ducs à plaisanter sur la quantité tout simplement gigantesque de lettres que lui faisait parvenir Fael.
-Des mauvaises nouvelles ? Demanda Ulric qui n’était pas le dernier pour se moquer de la situation.
-Non. Je ne pense pas. A vrai dire, parfois je perds le fil de ce qu’elle écrit et… Bordel Je ne comprends rien à ce qu’elle raconte. Pas tout le temps, mais je me sens un peu ridicule à côté de ça avec mes messages d’à peine trois lignes.
Enguerrand releva sa paillasse qui cachait deux énormes malles remplit de lettres et y rangea celles qu’il venait de recevoir. Lorsqu’Ulric lui demanda si elle était également écrivain en plus d’être jolie. Enguerrand lui répondit qu’elle était philosophe.
-Pauvre petite. Si jeune est déjà malade. On lui trouvera un guérisseur quand on rentrera pour soigner ça.
Cette remarque fit sourire Enguerrand qui lui apprit que cela n’était pas vraiment un mal.
-Ben j’espère pour toi que ce n’est pas contagieux ta philosophie. Parce que si lorsque l’on revient toutes nos femmes parle comme ça, je préfère encore une bonne bataille à toutes ces conneries de parlote.
Comme une réponse aux espérances d’Ulric. Un écuyer pénétra quelques instants plus tard sous la tente lui signifiant que les assiégés tentaient une sortie. Les deux chevaliers se regardèrent et une seconde plus tard se bousculèrent pour sortir en premier de la tente enfourcher leur monture et rejoindre les autres.
La bataille fut courte, mais d’une intensité rare. Ce fut accompagné d’un sentiment de frustration qu’'ils regagnèrent le camp quelques heures plus tard. Ce n’était qu’une infime partie de l’armée adverse qui avait mordu la poussière. Une troupe de soldat qui avait à peine suffit à rassasier les envies de l’ensemble des chevaliers d’en découdre.
Tous y avaient mis t’en d’ardeur que certainement les assiégés y réfléchiraient à deux fois avant de vouloir encore croiser le fer avec des chevaliers. Quoi qu’il en soit une victoire à au moins le mérite de devoir être fêtée.
Quelques tonneau de vin furent mit en perce et des chevaliers partirent chasser dans les forêts alentour afin d’alimenter le festin en venaison. Tous trinquèrent à cette victoire et les chants résonnèrent jusqu’à la cité d’Aliboronz.
Ce n’est que vers le milieu de la nuit qu’Enguerrand regagna sa tente hésitant presque à enlever son armure avant de s’affaler sur sa couche. Abandonnant l’idée de devoir s’échiner à retirer une par une les nombreuses pièces qui la composait il choisit la simplicité et se laissa tomber tel quel sur le dos attendant que le sommeil arrive. Les torches placée à l’extérieur lui renvoyaient les ombres  des gardes qui allaient et venaient patrouillant ainsi toute la nuit. Ce fut une ombre particulière qui le fit se redresser sur ses coudes. Une silhouette familière. Puis cette une main de femme qui entrouvre sa tente et passe à l’intérieur. Enguerrand est plus que surpris de voir en personne Fael devant lui.
« -Mais comment avez-vous… »
La princesse lui pose un doigt sur les lèvres lui ordonnant de garder le silence. Alors que le chevalier se demande s’il n’est pas en train de rêver éveillé. Elle lui sourit en s’asseyant à ses côtés.
« - Je ne pouvais décidément pas rester loin de vous plus longtemps mon amour. » Chuchota la princesse en lui prenant la main.
« -Un champ de bataille n’est pas une place pour qu… »
Cette fois-ci Fael ne le laissa pas finir sa phrase embrassant passionnément le chevalier qui, décontenancé par l’audace de sa fiancée à nouveau se retrouva sur le dos.
« - Je ne vous savez pas si… Entreprenante.
-Et tu n’as encore rien vu. »
Se tenant au-dessus d’Enguerrand, elle laissa glisser sa tenue de ses épaules révélant la poitrine de la jeune femme qui à nouveau se pencha vers Enguerrand. C’est l’éclair d’une lame, puis la tête de la femme qui vole dans une gerbe de sang qui inonde Enguerrand qui surpris par la scène n’arrive même pas à crier son désarroi face à la vision cauchemardesque qui s’expose devant lui.
Puis c’est la puissante main du roi qui heurte son visage. Le faisant tomber de sa couche aux côté du cadavre décapité de celle qui n’a plus du tout l’apparence de la fiancée d’Enguerrand.
Tournant son regard emplit d’incompréhension vers son oncle le roi qui essuyait sa lame tachée du sang de l’assassin.
« -Qu’est-ce que…
-Celle qui est venue dans ma tente et à oser se femme passer pour ma femme c’est trompé dans le prénom de mes enfants. » Lui dit Palménas.
Enguerrand se leva d’un bon repoussant le cadavre de l’illusionniste et attrapa son épée.
« -Les autres ducs ?
-Ils vont bien. » Le rassura Palménas.
Enguerrand pesta de s’être fait si facilement berner et sortit rageant contre lui en croisant Ulric qui traînant d’autre cadavres se dirigeait vers d’imposantes machines de siège en promettant de renvoyer les dépouilles par-delà les murs de cette cité.
« -Attends ! Si tu fais ça ils sauront que leur plan à échouer. Alors que si on leur fait croire qu’ils ont réussi à tuer le roi…
-Continu. » Dit Philippe curieux.
« - On pourrait leur faire croire qu’ils ont réussi. C’est peut-être une occasion à saisir pour les faire enfin sortir de leur trou. »
Lun 8 Déc 2014 - 11:18
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Dargor
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Hors RP : Ce post ne fait avancer que la partie de l’event concernant les chevaliers d’Hasdruba et le siège d’Aliboronz. Cela parce que vu qu’au final, aucun personnage n’est concerné par les évènements autres, il ne rimerait à rien de faire trois phrases pour ne rien dire sur les actions d’Oro, de l’Empire d’Ambre et de Kaurgn et de ses orques. Quand il y aura quelque chose de réellement intéressant à raconter de leur côté, ce sera fait.
 
Philippe attendit quelques instants, puis secoua négativement la tête.
 
« Même s’ils croyaient nous avoir tués, je ne sais pas s’ils prendraient le risque de sortir affronter une armée de chevaliers ivres de vengeance… Dans un combat, la valeur de la colère égale celle du courage, et nous sommes déjà les guerriers les plus courageux du monde. Non, ils n’ont certainement pas envie de faire ça. Le seul moyen de les convaincre de sortir de leur maudite cité serait de lever le camp pendant plusieurs jours, de rester dans le coin, en s’assurant bien sûr que les éclaireurs qu’ils ne manqueront pas d’envoyer ne nous remarquent pas, et ensuite d’attaquer assez vite pour qu’ils n’aient pas le temps de nous fermer leurs portes…
-Donc au final, demanda Isabelle, tout ce que nous y gagnons, c’est de savoir que nous devons nous méfier ?
-Tout à fait, répondit Philippe. Mais nous y apprenons aussi que nous pouvons renoncer à nos propres principes. Nous n’avons pas le devoir d’être honorables quand notre adversaire utilise des méthodes qui le couvrent d’opprobre. »
 
Le Duc de Sirenia s’éloigna sur ces mots, l’air songeur. Palménas de Llent ne put s’empêcher de le suivre, pour lui parler avant qu’il ne retourne sous sa tente, faisant signe à son neveu de le suivre, mais de loin.
 
« Tu as quelque chose en tête, dit-il.
-Oui. Ce siège risque de durer des années si nous ne faisons rien.
-Et tu as donc une idée, répéta Palménas, voyant que Philippe gardait le silence.
-J’en ai une, répondit l’intéressé en se préparant à retourner sous sa tente, mais je ne vous la dirais pas, majesté, à moins que celle-ci ne se concrétise, chose qui n’est même pas sûre. »
 
Palménas comprit que, tout roi qu’il était, insister ne rimerait à rien. Il recommanda à Enguerrand, avant de partir, d’être prudent, et alla trouver deux chevaliers, leur demandant de surveiller les allées et venues du Duc. C’était son meilleur stratège, et il savait qu’il ne trahirait pas, mais il voulait connaitre cette idée que Philippe de Sirenia avait. Le lendemain à l’aube, on vint lui rapporter qu’il avait envoyé, à la faveur de la nuit, et grâce à un pigeon voyageur, une missive. Nul ne savait à qui était-elle destinée cependant.
Dim 21 Déc 2014 - 16:47
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Dargor
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L’homme observait le mécanisme. Qu’il était amusant, songeait-il, que le destin d’une Cité-Etat entière telle que Karak-Tur repose sur une épingle à cheveux. Depuis maintenant un mois, l’armée d’Oro faisait le siège de la ville. La première semaine, ils avaient tenté de la prendre de force, avant de comprendre qu’ils se feraient anéantir s’ils continuaient dans cette voie. Alors, les soldats d’Oro avaient maintenu le siège, au grand détriment des habitants de la Cité, dont les dirigeants souhaitaient recevoir des renforts avant de sortir affronter l’armée de la fédération.
Mais maintenant, à cause d’une épingle à cheveux, la Cité allait tomber aux mains d’Oro. L’homme leva les yeux au ciel, puis détacha ses yeux du mécanisme pour aller à une fenêtre située à l’arrière de la pièce. De là, il contempla la ville. Karak-Tur. La Cité-Etat portuaire, seule des siennes à disposer d’un port sur la Mer Intérieure. La Cité-Etat était d’ailleurs la maitresse de cette mer. Personne n’osait y défier ses flottes, et tous les navires de commerce passaient par elle. Et maintenant, ces navires devraient payer une redevance à la Fédération d’Oro, et le pavillon de Karak-Tur serait hissé sous celui d’Oro sur les navires de guerre.
Il avait grandi et vécu dans cette cité pendant des années. Lui. Satus Borien. Il aurait dû se sentir honteux de livrer sa ville comme il allait le faire, mais il n’en était rien. Il était le capitaine en chef de Karak-Tur. Concrètement, cela faisait de lui le dirigeant des forces militaires de la ville, que ces forces soient terrestres ou navales.  Mais il était surtout un Poignard d’Argent. Et un Poignard d’Argent auquel Karloz Mazeria en personne avait parlé il y avait quelques nuits de cela. Voici ce qu’il lui avait dit.
 
« Satus Borien. Le temps de changer de vie est venu pour vous. Vous n’êtes qu’un chef militaire, mais je sais que vous aspirez à plus de pouvoir. Cependant, Karak-Tur est dirigée par un conseil. Je pourrais faire tomber ce conseil et vous nommer maitre absolu de la ville. Toutefois, il y a plusieurs conditions à cela. La première, c’est que vous livriez la Cité à Oro, qui vous assiège en ce moment. La seconde, c’est que vous surviviez au bain de sang qui s’ensuivra lorsque les forces de la Fédération pénètreront dans la ville. La troisième, c’est que vous acceptiez que je reste votre supérieur hiérarchique après la chute de la ville. Je pourrais tout aussi bien trouver un autre contact. »
 
Et maintenant, Satus Borien était là, devant le mécanisme d’ouverture des portes. En tant que capitaine en chef, entre ici ne lui avait posé aucun problème. S’y retrouver seul non plus. Le système d’ouverture des portes était traditionnel, mais les herses étaient bloquées par une simple épingle à cheveux qui empêchait de les lever. Ce petit objet, puissamment enchanté, pouvait résister à n’importe quelle pression sans se briser. Il fallait donc le retirer pour ouvrir les portes de la ville.
Et c’est ce que fit Satus Borien.
 
En bas, l’armée d’Oro était prête. Elle avait été avertie qu’un espion ouvrirait, cette nuit-là, la porte principale de la ville. Aussi, lorsque la porte fut effectivement ouverte, l’armée se rua dans les rues. Satus la regarda, par la fenêtre, passer sous lui. Il n’était pas tranquille. Même s’il était un Poignard d’Argent, pactiser avec Karloz Mazeria mettait tout le monde sur les nerfs.
 
------------------------------
 
Ledit Karloz Mazeria était, au même instant, en train de se retenir de rire aux éclats. Mais cela ne se voyait pas, car son visage était comme de coutume masqué par le crâne qui lui servait de masque.
 
« Ainsi donc, dit-il, les nobles chevaliers d’Hasdruba doivent s’abaisser à faire appel à un être aussi ignoble que moi pour vaincre ? Mais voyons, cela est bien peu honorable… Allons, Duc Philippe de Sirenia, n’avez-vous pas honte de vous ?
-Si vous avez tenu votre promesse, répondit l’intéressé, il y aura de l’honneur. Malgré le pacte avec le démon que j’ai fait en faisant appel à vous. Maintenant, taisez-vous. Vous m’avez dit pouvoir me faire entrer, moi et mes compagnons. J’entends que vous me fassiez entrer maintenant.
-Soit, Duc de Sirenia, répondit Karloz.
-Mes amis, mes frères d’armes, chevaliers d’Hasdruba, dit la voix du Duc, qui dans son dos s’adressait à la quinzaine de chevaliers en armes qui le suivaient, et qui avaient pour l’occasion retiré leurs armures au profit de gambisons de cuir, je vous ai pris avec moi parce que j’ai toute confiance en vous pour garder le secret sur l’aide de ce monstre. Je vous ai demandé de venir encapuchonnés, afin qu’il ne puisse voir vos traits, et avec des épées communes, afin qu’il ne puisse reconnaitre vos blasons, de sorte que si opprobre il devra y avoir, elle ne retombera que sur moi. Mais un général doit savoir faire ce genre de sacrifices. Aliboronz ne tombera pas toute seule, et nous ne sommes pas capables de vaincre ses armées, sur les murs comme sur la plaine. Alors nous allons entrer, car dans les rues, nous pourrons les vaincre. Mais pour cela, je dois me parjurer, renier mon honneur et suivre un être aussi dégoutant que l’élu de Simialle. Je suis la plus fine lame d’Hasdruba, aussi, je ne vous oblige pas à me suivre. Il y aura de l’honneur, car si ce serpent a tenu sa promesse, nous devrons tout de même livrer bataille pour ouvrir les portes. J’ai averti Palménas de se tenir prêt. Il croit, de même que les autres ducs, que je prépare une quelconque ruse de mon invention. Je vais vous demander de lui cacher la vérité. Si vous acceptez, suivez-moi. Si vous le refusez… Vous êtes libres de partir et de me laisser me parjurer seul. »
 
Aucun des quinze chevaliers qui le suivaient ne fit simplement un seul mouvement de recul. Philippe n’en attendait pas moins des quatorze premiers. Ceux-là étaient des vétérans qui comme lui avaient connu de nombreuses fois la guerre et savaient renier leur honneur au profit de la ruse et de la stratégie lorsque la situation le demandait. Ils l’avaient même déjà accompagné lors d’une telle entreprise. Le dernier, Enguerrand d’Alvestryn, neveu de Palménas, en était à sa première fois pour une telle ruse. Philippe l’avait emmené pour son talent martial, et il était heureux de le voir être raisonnable.
Alors, Karloz Mazeria les amena à une grille cachée dans les bois qu’il écarta sans peine, et les fit entrer dans ce qui se révéla être les égouts de la Cité-Etat. Puis il les fit sortir devant le poste qui gardait l’entrée principale. Philippe n’aurait sût dire s’il était surpris de le voir séparer le groupe en deux moitiés, mais il espérait que lui. La première moitié, mise sous le commandement d’Enguerrand, devait ouvrir la porte de la Cité. Lorsque ce chef fraichement nommé lui demanda où il allait, Philippe lui répondit qu’ils allaient décapiter le serpent, lui et les cinq chevaliers qui l’accompagnaient. Alors, ils se séparèrent.
 
Tandis qu’ils entendaient au loin les rumeurs de combat qui signalaient que les portes de la ville avaient été ouvertes, Philippe et ses cinq frères d’armes pénétraient la maison du premier des généraux de la ville. Ils le trouvèrent au lit avec pas moins de trois femmes, trois putains à en juger par leur maquillage. Lorsqu’il tourna les yeux vers lui, Philippe lui lança une épée et lui ordonna de descendre dans la cour de sa maison.
Sa besogne faite, il passa à la maison du second général.
 
------------------------------
 
« Je suis inquiète Helvoran, dit sans détour Manuela. Non seulement Orthan est tombée récemment, mais les armées de plusieurs Cités ont été balayées par une armée orc qui semble tout simplement avoir disparue. J’essaye de savoir où elle est, mais toutes les Cités avoisinantes me disent se préparer à l’attaque de l’Empire d’Ambre, qui a mis le siège devant Lokavelle. Aucun renfort ne viendra plus d’Aliboronz et de Karak-Tur, car les villes vont tomber. Une … connaissance parmi les Poignards d’Argent m’a fait savoir que Karloz Mazeria comptait les livrer à leurs assiégeants. Je juge cette source fiable. Alors moi de mon côté, je prépare la défense de ma ville, parce que je ne compte pas la perdre comme j’ai perdu les Montagnes Noires.
« En parlant des Montagnes Noires d’ailleurs, devine ce qui s’y passe au moment même où je parle. Des pigeons voyageurs venant des Sultanats ont parlé. Les elfes noirs semblent avoir changé leur politique. Mes seuls fidèles dans les Montagnes m’ont fait savoir que d’étranges nains les suivent, et les rumeurs qui sont parvenues jusqu’à moi font état d’un ost démoniaque. Et je suis sans nouvelles de mes contacts à Port-Argenterie, la cité des pirates. Plus un ami des Marches d’Acier qui me dit que les royaumes du nord se regroupent, allant jusqu’à s’allier avec des orcs, pour se défendre contre un étrange danger venant du sud. Il paraitrait, mais je ne suis pas sûre de la fiabilité de cette information, que les elfes sylvains souhaitent la destruction desdits royaumes.
« Helvoran, j’ignore ce qu’il se passe, mais ce monde est en train de devenir fou. Pendant mes trois millénaires de vie, il semblait que les humains s’apprêtaient à dominer le monde, puis d’un seul coup … Il semblerait que les tiens prennent leur revanche, et que les humains ne sachent rien faire d’autre que de s’entredéchirer dans les seules régions encore non menacées. Je suis donc inquiète pour ma Cité Helvoran. Même s’ils ne sont que mes serviteurs, je n’ai pas envie de perdre les humains qui la peuplent. Quant à toi, je sais que les nouvelles que je viens de te donner peuvent revêtir une importance cruciale à tes yeux. Alors je ne te le demanderais qu’une seule fois. Choisis ton camp maintenant. Je sais que l’elfe qui est en toi domine toujours le vampire. Mais tu es le seul réel allié que j’ai en cette Cité. Les autres ne sont au mieux que des agents fidèles parce que je sais me montrer reconnaissante. J’ai besoin de savoir s’il faut que je te chasse de mon entourage ou si je peux te faire confiance. »
Sam 27 Déc 2014 - 22:15
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Helvoran
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Je suis votre plus sombre espoir
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-J’ai besoin de savoir s’il faut que je te chasse de mon entourage ou si je peux te faire confiance. »
Helvoran assit dans son laboratoire avait distraitement écouté ce que lui disait Manuela sans pour autant arrêter de mélanger avec précision différents liquides. Lorsqu’elle termina de parler il lui adressa un simple « -hmm ». Avant de se concentrer à nouveau sur son travail.

-Des amis ? Nous avons des amis ? Première nouvelles. Le dernier de tes amis qui nous a rendu visite avait tout simplement besoin de toi pour éliminer une liche. Crois-tu pouvoir affirmer que si les liches avaient complétement disparue il ne serait pas venu pour tout simplement nous exterminer ?
Il recula sa chaise puis se dirigea vers un coffre en cherchant quelque instant il en tira un livre dont il épousseta la couverture avant de l’ouvrir, de le consulter et de le remettre à sa place.
-Les elfes au même titre que les humains s’opposent aussi en bien des points. Laisse un instant n’importe quel elfe dans la même pièce qu’un elfe noir. Ils s’étriperont comme deux humains qui sont ennemis.
-Il serait venu nous exterminer, c'est certain. Nous sommes des vampires Helvoran. Les seuls amis que nous avons sont les gens assez fous pour espérer nous rejoindre de leur plein gré, les opportunistes qui savent que bien que maudits par les dieux, nous avons du pouvoir, et les amis qui ne le sont que tant que nous sommes aptes à leur fournir des compensations. Ceux-là sont plutôt des agents.
Helvoran ne répondit pas trop occupé à agiter une étrange solution qui devenait de plus en plus liquide à mesure qu’il l’agitait.
-J’aimerais que tu me répondes Helvoran ! Pesta Manuela. Sans tenir compte des vociférations de la reine il rangea soigneusement la fiole dans une des poches de son costume. Passa une veste et appela Nazima.
Celle-ci arriva quelques instants plus tard en lui demandant ce qu’il voulait.
-Nous sortons Manuela et moi. Peux-tu activer les défenses du laboratoire pour moi ?
Nazima acquiesça alors qu’Helvoran prit Manuela par le bras avant de se diriger vers la sortie du palais puis la fit monter dans un carrosse les conduisant à leur ancienne demeure.
-Ne dit rien quoiqu’il arrive. Lui dit-il en lui ouvrant la porte et en l’accompagnant à la cave où ils gardaient prisonnier leur réserves de sang avant qu’elle ne devienne la dirigeante de la ville. Emprisonner dans une cage aux barreaux d’argent un jeune vampire à peine transformé assoiffé de sang se brûlait les membres à essayer de s’échapper. Helvoran sortit la fiole de sa poche avec précaution fit boire son contenue au prisonnier qui quelques instant après commença à violement convulser en s’écroulant au sol.
L’elfe vampire impassible observa la scène jusqu’à ce que le jeune vampire devienne complétement immobile. Alors seulement Helvoran pénétra dans la cellule avec précaution. Quelques instants plus tard son regard s’illumina en voyant l’homme chercher à inspirer de l’air. Le cœur qui c’était arrêter de battre il y a quelques jours battait à nouveau. Il pouvait deviner le sang circulé à nouveau dans les veines de l’individu. Il se releva péniblement aider par Helvoran qui commença à l’examiner.
-Ce fut une expérience plutôt désagréable messire. Finit par dire l’homme.
-La prochaine fois que Nazima vous dit de vous éloigner lorsqu’elle trace des runes, vous reculerez plus loin.
Helvoran se releva et en se dirigeant vers Manuela qui avait certainement reconnue un des humains nobles  qui les avaient suivi des montagnes noires jusqu’à Harmad et qui, se faisait passé depuis pour un de leurs domestiques.
 -Alors prenons soin de nos amis. Il congédia l’homme en avouant à Manuela qu’il n’avait pas eu d’autre alternative que de le transformer en vampire pour le sauver, mais aussi qu’il avait songé il y a près de deux milles tours à redevenir un elfe. Malgré ce que tu peux penser, je reste persuadé que les vampires on leur place dans ce monde. Pas nécessairement celle que tu espères, mais tu as dit toi-même que tu apprendrais des erreurs commises dans les montagnes noires. En attendant sache que j’ai les moyens de traiter les vampires qui deviendraient trop ambitieux. Pour ce qui est de savoir si tu peux me faire confiance ou pas. Dis-toi que je t’aurais volontiers mise à la place de cet humain. Que j’ai eu l’occasion de le faire et pourtant, je ne l’ai pas fait.
Il sortit une fiole identique à celle qu’il avait fait avaler à l’humain et la tendit à Manuela.
-Je ne te demande pas de te soigner, mais au moins avec cela sur toi. Tu seras en mesure d’éviter que des soit disant alliés comme Arphenise te double.
Mer 31 Déc 2014 - 7:37
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Enguerrand d' Alvestryn
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L'enfant terrible d'Hasdruba
Enguerrand d' Alvestryn
C’est toujours mieux que de roupiller sous une tente en attendant de se faire assassiner par l’illusion de celle qui occupe un place dans votre cœur pensa Enguerrand en voyant ce Karloz leur offrir la possibilité d’abréger le siège et de prendre la ville. Aux ordres du duc de Sirénia il prit le commandement d’une dizaine de chevalier et parti  en direction des portes de la ville. Les gardes n’opposèrent que peu de résistance du fait de la surprise de l’attaque. Seul le capitaine qui les accompagnait aurait pu prétendre donner un duel digne d’un chevalier d’Hasdruba, mais il fallut que ce pleutre préfère sauter de la tour de garde plutôt que d’affronter son destin sous les protestations d’Enguerrand et de quatre chevaliers pendant que les cinq autres ouvraient grand les portes de la ville.
 
La voix de stentor de Palmenas de Llent ordonnant de ne pas faire de quartier parvint aux oreilles d’Enguerrand qui put pendant un bref instant admirer la charge des chevaliers du haut de la tour. Alors que la dépouille démembrée du pleutre de capitaine se faisait réduire à l’état de poussière par les sabots des nobles destriers. Que Prarag le maudisse le lâche !
Enguerrand descendit les marches à la suite de ses compagnons qui déjà se faisaient aider à remettre leurs armures. Une fois rééquipé lui aussi il ne put que constater l’avancée rapide et implacable des chevaliers dans la ville. Que ce soit à pied ou monter la garde d’Aliboronz ne pouvait lutter contre la supériorité martial des Hasdrubien. Bientôt les rues de la cité-état s’emplirent des cris des couards qui fuyaient l’avancée des hommes de Palménas. La surprise de l’attaque leur permit de prendre plusieurs quartiers avant qu’un semblant de défense s’organise. Les bâtisses contenant des archers furent incendiées sous les huées des chevaliers avides de combats singuliers.
Enguerrand réussit aisément à se frayer un chemin vers une place sur laquelle les combats faisaient rage. Sa lame s’abattant à maintes reprises envoyant à terre à chaque coup un piètre adversaire. C’est à ce moment qu’il reconnut la voix d’Ulric dressé sur sa monture. Fauchant  ses ennemis alors qu’il laissait volontiers son cheval piétiner les fuyards.
Il fut interrompu alors qu’il ordonnait aux gardes ennemis d’avoir au moins l’honneur de leur présenter leurs têtes plutôt que leurs dos par Otto Von Grégory sortant d’un bâtiment en jetant nonchalamment la tête fraichement décapité d’un homme sur les pavés.
 -Ulric par ici !
Enguerrand espérant qu’Otto avait enfin trouvé des adversaires plus combatifs arriva avant Ulric près de ce dernier.
-Non pas toi. Lui ordonna Otto en lui barrant le passage. Enguerrand lui demanda pourquoi son visage se teintant d’incompréhension.
- Otto et moi on va faire du tourisme.
Lui expliqua Ulric tout sourire qui venait de poser pied à terre en lui laissant son cheval comme il l’aurait fait avec un vulgaire garçon d’écurie. Enguerrand risquant un regard à l’intérieur de la maison eut à peine le temps d’y apercevoir les formes généreuses et dénudée de plusieurs femmes avant qu’Ulric lui claque la porte au nez en lui rappelant qu’il était fiancé.
-Mais enfin qu’est-ce que vous foutez ?
Demanda Enguerrand ne comprenant pas l’attitude des deux ducs. La voix d’Otto derrière la porte lui expliqua qu’il serait un parjure à son pays s’il n’avait pas réservé sa place pour goûter aux catins du camp adverse. Laissant les deux ducs à leur occupations il se hissa sur le cheval d’ Ulric. Les  caniveaux charriaient le sang que versaient les hommes de la garde de la ville complétement dépassée par l’assaut des Hasdrubiens dont l’élan ne semblait pas faiblir. Alors que les combats durèrent toute la nuit. L’aube naissante éclaira une ville en flamme et ravagée. Enguerrand couvert du sang des ennemis qu’il avait affronté voyait les écuyers achever les blessés recommandant l’âme de ceux qui c’étaient battu avec honneur à Prarag.
Mer 7 Jan 2015 - 19:04
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Dargor
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Caro Bowcer contemplait le cadavre de celle qui avait été l’élue d’Azma. Deph Skelington. Et il s’interrogeait. Qui avait bien pu bénir l’Empire d’Ambre en cette guerre pour que ce soit l’élue d’Azma qui à elle seule renverse le cour de la guerre et leur permette de prendre plusieurs Cités-Etats ? Certainement pas Mystin...
Les chevaliers d’Hasdruba étaient partis depuis longtemps. Plusieurs Cités-Etats avaient été annexées par l’Empire d’Ambre, qui avait désormais une frontière directe avec Euplemio, tandis que Karak-Tur et Aliboronz avaient été récupérées par Oro, qui avait désormais un nouveau roi. Un elfe noir nommé Asarith.
L’épouse de ce dernier, une certaine Dizzalyr, une vampire à en croire les rumeurs, se trouvait à ses côtés, et leur fille adoptive, une autre vampire du nom d’Arphénise Quedame, servait de princesse à Oro. Le précédent roi avait été assassiné, et désormais, seule Fael de Alvarado, qui se trouvait en Hasdruba, représentait la réelle famille royale d’Oro.
Elle avait d’ailleurs été rejointe par des fidèles qui refusaient de se soumettre à Asarith et à Dizzalyr.
 
Mais qu’importait.
 
La guerre dans les Cités-Etats était terminée, pour cette fois. Car les Cités restantes étaient trop fortes pour être envahies maintenant. Et les ogres, qui avaient annexé le royaume orc soudainement désert, devaient être surveillés. Caro Bowcer souriait. Le rôle de l’élue d’Azma serait bientôt oublié par tous. Et on retiendrait en lieu et place son nom, comme celui de l’homme qui avait mené la chute de plusieurs Cités-Etats, les fameuses Cités imprenables…
Lun 26 Jan 2015 - 20:19
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