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[Event][Terminé]La Ligue du Nord
Dargor
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Dargor
[Hors RP : Cet Event est la suite de celui intitulé "La Grande Tempête approche". Vous pouvez le jouer selon toutes les modalités habituelles.]

Dehors, les vents doux du printemps apportaient un dégel bienvenu, mais il faisait encore froid, et les centaines de guerriers présents se réchauffaient autour de feux. Au centre de cette assemblée, une tente.
Deux rois, et un conseil des seigneurs. C’était ce qu’avait réussi à rassembler, en ce jour, Tesla Eilun. La table à laquelle elle faisait face avait la forme d’un fer à cheval. D’un côté de ce dernier, Ertwig Beacher, roi d’Euplemio, et sa femme, Erissa Prebrel, la prêtresse d’Ariel qui était devenue reine d’un royaume de montagnards. Leur faisait face Ragnar Caulson, roi des noviens, qui bien qu’assit les dominait de toute sa taille et de toute sa carrure. Et pourtant, Ertwig Beacher était lui-même plutôt fort.
Enfin, sur la troisième branche de du fer à cheval, celle qui séparait les deux, se trouvaient les principaux dirigeants des Marches d’Acier. Le Seigneur Verstholen, tout d’abord, maitre de la Gardienne, capitale militaire des Marches. Dame Agafya, maitresse de la Noire, cité des forgerons. Ensuite, Seigneur Anatoly, de la Verte, cité des fermiers. Puis Seigneur Boris, de la Marchande, qui comme son nom l’indiquait était la cité des marchands. Enfin, Dame Avdotya, du Port-Ouest, et Seigneur Anisim, du Port-Est, complétaient l’assemblée.
Et c’était elle, Tesla Eilun, qui leur avait demandé de tous se rassembler. Elle pouvait lire sur leurs visages que tous se demandaient pourquoi étaient-ils ici. Il allait lui falloir jouer subtilement. Car si les Seigneurs des Marches étaient, à n’en pas douter, de son côté, il serait plus difficile de convaincre les rois et reines d’Euplemio et de Nova, qui ne la connaissaient que de réputation.
 
« Le royaume de Folmer, dit-elle finalement, au moment où je vous parle, est en train d’être réduit en cendres. Leur différend avec les elfes sylvains et les autres peuples de la Grande Forêt n’est pas récent, mais le point de non-retour a été franchi il y a quelques semaines. Deux personnalités importantes aux yeux des peuples de la forêt ont perdu la vie, et ils sont bien décidés à les venger. »
 
Plus loin au sud, au moment où Tesla parlait, un carnage avait effectivement lieu. Filillë en appréciait chaque instant. Que tous ces maudits humains crèvent. Ils ne valaient rien. Eux qui avaient été membres des Anciens, ils s’étaient tournés contre la forêt, contre la nature, contre tout ce que Ryscior pouvait leur prodiguer, et l’exploitaient en le considérant à outrance comme leur appartenant. Et parce qu’ils étaient persuadés que la terre leur appartenait, ils la dévastaient. Au final, la mort de son père et celle de Fartaën n’avait servi que de casus belli pour un conflit qui était, à terme, inévitable.
La disparition récente des portails elfiques avait retardé l’entrée en guerre des peuples de la forêt. Il avait fallu se trouver un coupable. Finalement, ce fut Astalil, l’élu de Mystin. Parce qu’il vivait plus souvent parmi les humains que parmi les elfes, parce qu’il avait avoué fréquenter l’humaine qui avait inventé la poudre noire, et parce qu’il avait averti à Filillë que sa vengeance ne devait pas prendre une trop grande ampleur, il avait été accusé de vouloir protéger les humains et d’avoir lui-même détruit son œuvre. N’ayant pas été là pour répondre à ces accusations, il fut jugé in absentia par un conseil composé de Filillë, de Mayi, roi des elfes des profondeurs, et d’une cinquantaine d’autres hauts dignitaires de la forêt, elfes comme faunes ou centaures. Le conseil l’avait finalement banni à vie des royaumes sylvestres. S’il tenait d’y revenir, il en serait expulsé manu militari.
Après, ils avaient dû régler le cas de Dortan Giger. L’élu de Cerumnos était, morphologiquement, un humain. Mais dans les faits, il avait, au cours des derniers siècles, passés bien plus de temps avec les elfes qu’avec les humains, se pliait à chacune de leurs coutumes, chacun de leurs usages, et avait accepté d’entrer en guerre contre les siens pour participer à la vengeance des elfes sylvains. On ne pouvait pas le changer en elfe, chose qui était bien dommage, mais le conseil lui donna le titre de citoyen de la forêt. Il était le seul à être appelé ainsi, car les elfes, centaures, faunes, dryades et autres habitants de la forêt s’appelaient eux-mêmes les habitants. Ainsi, il était accepté parmi eux, mais ne leur était pas égal. Mais il avait accueilli un tel message avec un plaisir non dissimulé.
Ces deux problèmes réglés, les peuples de la Grande Forêt avaient pu entrer en guerre. Les quelques soldats postés pour en surveiller la lisière et autres villages de bucherons humains n’eurent même pas le temps de réaliser qu’ils étaient attaqués. Il n’y avait eu aucun survivant. Puis la première ville était tombée, et une forteresse également. Les forces de la forêt avaient avancé sans rencontrer la moindre résistance jusqu’à la capitale de Folmer. Et ils tuaient indistinctement hommes, femmes et enfants sur leur passage. Il n’y avait pas de cruauté dans ces actes, juste une mise à mort pure et simple.
La capitale, avertie de l’arrivée imminente de l’ost sylvain, s’était préparée à un siège. Mais pas à ce qui vint alors du ciel. Filillë sourit. Les ailes de Yagma le Vert soulevaient des bourrasques, et lorsqu’il se posa, des cris d’horreur raisonnèrent des remparts. Alors, le dragon se dressa sur ses pattes arrières, et de sa voix puissante, maudit chaque humain qui se trouvait derrière ces murs. Et ses pattes avant s’abattirent sur ces derniers, une fois, deux, fois, trois fois… A la quatrième fois, le mur qu’il martelait ainsi, malgré son épaisseur, céda complètement à la force du dragon. Alors, les treants et les dryades entrèrent en premier dans la cité, fauchant de leurs bras pleins d’écorce les quelques défenseurs qui se dressaient devant eux. Du ciel vinrent ensuite les chevaucheurs d’aigles, qui de leurs flèches perçaient tous ceux qui ne se mettaient pas à l’abri. Puis par la brèche entrèrent les guerriers sylvestres, tandis que Yagma le Vert soufflait sur le palais royal, y mettant le feu.
 
« Voilà ce qui se passe en ce moment même à Folmer, termina Tesla Eilun.
-Et en quoi cela nous concerne-t-il ? demanda Ragnar, exprimant ce que tous pensaient.
-Les elfes sylvains ne s’arrêteront pas au seul royaume de Folmer, répondit la prophétesse. Ils voudront s’assurer que les humains comprennent bien le message, mais aussi assurer leurs arrières, pour n’avoir qu’une frontière à surveiller. Si je vous ai fait venir ici, c’est pour que vos trois royaumes ne subissent pas l’extermination que subit Folmer.
-Voulez-vous dire, demanda Dame Agafya, que les sylvains viendront nous déclarer la guerre ?
-Oui.
-Qu’ils viennent ! beugla Ragnar, dans un grand éclat de rire. Mes noviens seront heureux de fendre leurs crânes d’elfes avec leurs haches ! Pourquoi sommes-nous ici, sorcière ?
-Parce que si vous  les affrontez seuls, vous perdrez, dit-elle sans détour. Si je vous ai tous réunis ici, c’est parce que vous avez un choix simple. Acceptez d’allier vos trois royaumes, où vous les verrez subir le même sort que Folmer.
-Et qui nous dit, demanda Ertwig, que nous aurons la victoire si nous nous allions ?
-D’autres peuples rejoindront la ligue des royaumes du nord, répondit Tesla. C’est pour cela que je vous ai réuni ici. Car vos trois royaumes seuls ne pourront pas espérer vaincre.
-Et qui se joindra à nous ? demanda le Seigneur Verstholen. Les royaumes des nains ? Personne d’autre n’est assez proche pour nous aider. Et même pour les nains, ils devront faire un détour maintenant qu’ils ne peuvent plus passer par Folmer.
-C’est là que je vais vous demander à tous de me faire confiance, demanda Tesla. Entre, Gobard. »
 
Entra alors sous la tente un être encapuchonné à la carrure impressionnante. Lorsqu'il retira sa cape et sa capuche, il se révela être un orque. Tous les humains présents, sauf Tesla, portèrent la main à leurs armes, et Ragnar fut le premier à se lever, brandissant sa hache. Heureusement, Erissa Prebrel, seule à ne pas être armée, intervint pour éviter un bain de sang.
 
« Que fais ce peau-vert ici, prophétesse ?
-Je vais le laisser répondre.
-La magicienne des glaces m’a convoqué, répondit Gobard, en tant que dirigeant des montagnes du nord du monde, qui appartiennent aux miens. Nos peuples se haïssent. Mais si les elfes sylvains vous battent, ils me tueront, et ils tueront certainement mon peuple. Jusqu’au dernier.
-Maudit corbeau des glaces ! beugla Ragnar, en colère, à l’intention de Tesla. Me demandes-tu de m’allier à un orque ?
-A vrai dire, je n’aime pas Gobard, pas plus que vous, répondit Tesla, en s’avançant vers lui, les bras croisés sur la poitrine, jusqu’à arriver à portée de la hache qu’il brandissait. Mais je crains que les elfes sylvains ne vous laissent pas le choix. »
 
Elle pouvait sentir qu’il avait envie de la frapper en la traitant de traitresse à la race des hommes. Mais elle espérait qu’il soit assez raisonnable pour ne rien faire, car Gobard était lui aussi un grand guerrier. Si elle échouait ici, non seulement les elfes sylvains briseraient l’alliance qui n’aurait de toute façon jamais eu lieu, mais elle y perdrait la vie, de même que Gobard et plusieurs dirigeants des trois royaumes humains représentés ici.
Jeu 25 Déc 2014 - 10:57
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Lucidia Tucil
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 *TEGWEN*




Le guerrier pointa l’une de ses immenses haches vers la tête de la peau-verte.
 -Retire ça tout de suite ou je t’arrache la tête !
-Il faut admettre qu’elle n’a pas tout à fait tort cousin. Fit remarquer Hilda qui observait tour à tour Tegwen et Ghozauth avec le secret espoir qu’ils finiraient par en venir aux mains lui promettant un joli combat qui briserait certainement l’ennui de cette après-midi de guet.
Se sentant soutenue par la Novienne. Ghozauth croisa les bras en renchérit de plus belle ignorant tout simplement la hache du guerrier à quelque centimètre de sa tête.
-Je disais donc Nous avons plus de point commun que tu ne le pense. Toi-même a dit que celle qu’Hilda nommait Elÿe vous l’appeliez chez vous déesse-mère. Il en va de même pour nous qui nommons les divinités différemment. Lorsque celle qui partage le sang de tes ancêtres m’a dit que ton père se faisait appeler grand ours, j’ai cru que tu étais mi-homme mi- animal. En réalité tu as la force d’un ourson d’à peine deux semaines.
Tegwen leva sa hache. Bien décidé à trancher net la tête de la peau-verte alors qu’Hilda trouvait un coin confortable où s’assoir et profiter du combat. La hache du guerrier rencontra non pas la tête de l’orque, mais son arme qu’elle avait dégainée avec une vitesse surprenante.
Tegwen était certainement supérieur en taille et en poids à Ghozauth qui n’avait que quinze tours à en croire ce qu’elle disait. Pourtant elle semblait lutter à force égal avec le guerrier. Après dix minutes de combat d’une rare intensité Tegwen commençait à montrer quelques signes de fatigue.
Si il arrivait toujours à parer les attaques de Ghozauth. Il m’était plus de temps à contre attaquer. Il lui fallut feinter pour pouvoir déséquilibrer l’orque et la mettre hors de combat.
« -Quand cette alliance n’aura plus lieu d’être Ghozauth, je t’enchainerais et te ramènerais sur mon île en disant à mon père que nos lointains cousins s’allient avec des orques. Cela le fera très certainement sourire.
-Tu n’en feras rien Tegwen. Intervint Hilda en souriant et en aidant l’orque à se relever.
-Pourquoi pas ? Répondit Tegwen.
Hilda regarda Ghozauth en lui demandant d’expliquer pourquoi il ne le ferait certainement pas.
-C’est comme cela que mon peuple a pour habitude de faire lorsqu’un homme veut se marier avec une femme.
Tegwen rengaina ses armes en revenant sur ses paroles.
-Effectivement je m’abstiendrais de faire cela. Le pauvre. Déjà ma sœur qui se marie avec le fils de son pire ennemi, mais si moi je lui ramène une orque qui lui dit cela. Il n’y survivrait certainement pas.
Ven 26 Déc 2014 - 9:00
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Dargor
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Dargor
Les deux armées se faisaient face. D’un côté, les bannières claquaient dans le vent, et les armures que portaient les humains brillaient au soleil radieux qui s’était levé sur le champ de bataille. A leurs côtés, sur un flanc, une armée bien plus sombre, celle des peaux-vertes, orcs comme gobelins étant vêtus d’armures de cuir animal. De l’autre côté, un ost éparpillé sur la prairie. Certains elfes sylvains s’étaient regroupés par petites unités, pour combattre ensembles, mais d’autres étaient seuls. Mais malgré le désordre apparent de cette armée, Dortan Giger savait qu’il ne fallait pas s’y tromper. Chaque soldat savait exactement ce qu’il avait à y faire. Et même si l’élu de Cerumnos ne doutait pas qu’une ligne de bataille des elfes noirs soit plus traditionnelle, il savait que les elfes sylvains seraient tout aussi redoutables.
Filillë était calme et détendue à sa droite. Et à la droite de la reine des elfes sylvains, Mayi, roi des elfes des profondeurs, souriait également, d’un sourire confiant. A eux trois, ils étaient la tête de l’ost sylvain. Et ils ne doutaient pas de pouvoir vaincre cette armée qui leur faisait face. Il était vrai que les treants, dryades et le dragon qui leur avait porté assistance s’en étaient arrêtés à Folmer. Sur ce territoire, ils tissaient de puissants enchantements, et avaient clairement fait savoir aux elfes que le royaume de champs et de prés qu’ils avaient quitté serait devenu une part entière de la Grande Forêt à leur retour. Mais malgré leur absence, restaient les faunes et les centaures, et surtout, tous ici savaient que chaque elfe valait bien dix humains au combat. Voilà pourquoi  ils étaient confiants.
En outre, il y avait un paramètre que les humains n’avaient pas pu prendre en compte, car ils n’étaient certainement pas au fait de son existence. Filillë avait fait savoir à Cirenviel des Marches d’Acier et à Veälis, reine des elfes des glaces, son intention d’attaquer les Marches, avant de par la suite détruire les royaumes humains de Nova et d’Euplemio. Le plan était simplement d’attirer l’attention des humains au sud, laissant les renforts les attaquer par le nord. Pris entre ces deux armées, les humains ne tarderaient pas à perdre, malgré leur supériorité numérique.
Dortan Giger ressentit un pincement au cœur. Il suivait sa reine, il le savait, mais tout de même, il connaissait bon nombre de ces humains qui allaient se faire massacrer aujourd’hui. Et il savait que trois élus se trouvaient dans cette armée. Tesla Eilun, Lana Fisandroï et Gaunt Vogel. Pour les deux derniers, il pouvait comprendre leur présence ici. Ils n’avaient sans doute pas bien saisi les implications de leurs rôles d’élus. Mais Tesla ? Avec ses deux siècles d’existence, elle était encore assez attachée à sa terre natale pour sacrifier sa vie pour elle ? Il espérait sincèrement ne pas la rencontrer sur le champ de bataille.
 
De son côté, Tesla Eilun attendait tranquillement qu’arrivent les renforts elfiques. Elle cachait sa nervosité à tous. Deux futurs s’étaient mis en place, deux futurs sur lesquels elle n’avait aucun impact. Soit les elfes allaient frapper les humains dans le dos, auquel cas tout ce qu’elle aurait fait n’aurait servi à rien, et elle mourrait de toute façon des mains de Dortan en personne, soit ils ne viendraient pas pour apporter la mort, et la Ligue du Nord pourrait vivre.
Finalement, lorsqu’on signala que des elfes s’approchaient de l’arrière de l’armée, elle laissa échapper un soupir de soulagement. Malgré les soldats qui se retournaient, se préparant à combattre, il était évident que si Cirenviel et Veälis étaient venues pour combattre, alors elles n’auraient été remarquées, elles et leurs soldats, qu’au moment d’engager la bataille. Au  lieu de cela, la petite centaine d’elfes qui venaient, s’ils étaient en armes, les gardèrent pacifiquement au fourreau. De là où elle était, Tesla Eilun pouvait imaginer Dortan et les siens bouillir de rage à la vue de ce spectacle.
 
Finalement, plusieurs cavaliers se détachèrent de l’armée des Marches. Ertwig Beacher, Ragnar Caulson et le Seigneur Verstholen représentaient les trois royaumes humains. Gobard, seigneur de guerre des orques, chevauchait un sanglier. Cirenviel était assise en amazone sur un loup de grande taille, et Veälis montait un immense ours au pelage blanc, tel que Tesla n’en avait jamais vu. Tesla elle-même fut conviée. Ils virent alors, de la même façon, trois cavaliers se détacher de l’ost sylvain. Lorsqu’ils arrivèrent à leur niveau, Tesla reconnut Dortan Giger, accompagné d’un elfe à la peau noire et aux cheveux blancs, ainsi que d’une elfes blonde, de vert vêtue, et dont la bouche était dissimulée par une sorte de masque, le visage encadré dans une capuche.
 
« Que m’amenez-vous, Cirenviel, Veälis ? demanda-t-elle sans détour.
-Ma reine, répondit Veälis. Nous vous amenons les rois des royaumes humains et le chef de la tribu orque que vous voulez détruire, afin que vous puissiez les prendre en pitié et renoncer à votre projet insensé.
-Nous prendre en pitié ? s’écria Ragnar Caulson. Personne ne nous prend en pitié. Vous n’avez aucun soutien, reine des elfes sylvains. Partez d’ici, il n’y a que ma hache et celle de mes soldats qui pour vous.
-Les humains assassinent nos pères, siffla Filillë. Ils brûlent nos maisons. Chaque jour, ils gagnent un peu plus de terrain et souillent Ryscior. Leurs villes grandissent, et ils doivent toujours plus déchiffrer les forêts. Mon rôle, en tant que reine, est de les arrêter.
-Votre rôle n’est pas de tuer femmes et enfants, répondit Cirenviel. Je respecte votre sens du devoir, ma reine, mais il touche au fanatisme.
-Le monde nous fut donné, dit Mayi, par Naraën. Les humains ont  été créés par une erreur d’Edus. Nous les avons tolérés parmi nous à l’époque des Anciens. Nous les avons nourris, nous les avons protégés, nous les avons aidés à redevenir une race civilisée après la grande guerre contre les démons, et tout ça pour quoi ? Pour qu’ils nous considèrent comme des ennemis, allant jusqu’à assassiner notre roi. Nous avons toute légitimité à les anéantir. Nous avons été assez patients avec eux. Que vous faut-il de plus ?
-Je vois, dit Veälis. Ce serpent est donc votre conseiller favori ma reine ? Et que fait cet humain à vos côtés ? Je vois que vous-même, vous n’avez pas conscience de l’incohérence et de la stupidité de vos actes. Pour ma part, je refuse d’être gouvernée par une telle reine. Cirenviel et moi avons longuement parlé des humains des Marches, et puisqu’il y a ici une alliance, nous souhaitons la rejoindre. Passez à l’assaut, ma reine, déchainez vos forces. Nous nous y opposerons. »
 
La discussion se termina ainsi.
Pendant près d’une heure, les deux armes se contemplèrent encore. Tous les soldats, dans les deux camps, étaient prêts au combat. Puis les elfes sylvains firent demi-tour d’un seul mouvement. Tesla Eilun laissa échapper un soupir de soulagement, mais fut bien vite ramenée à la réalité par Cirenviel, qui se trouvait à son côté.
 
« Filillë renonce à la destruction des royaumes du nord, pour cette fois. Ne croyez pas un seul instant que ce soit définitif. Le temps de rallier à elle d’autres guerriers de la forêt, et elle reviendra. Même si cela doit être dans quelques siècles. »
Mar 30 Déc 2014 - 21:19
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Dargor
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La guerre entre les royaumes du nord et les elfes sylvains s’était ainsi terminée avant même d’avoir commencée. Parce que Filillë avait vu deux des reines sylvestres s’opposer à elle, parce que les humains et les peaux-vertes avaient su mettre de côté leurs différents, et finalement parce que les peuples de la Grande Forêt étaient réticents à suivre les elfes dans leur entreprise, le sang n’avait pas coulé.
Pour autant, la menace des elfes sylvains n’était pas écartée. Lorsque les gens des Marches partirent au Sud, pour trouver des survivants de Folmer, ils ne trouvèrent qu’une immense forêt là où aurait dû se trouver la frontière avec les Marches. Ceux qui tentèrent de pénétrer sous la voûte formée par les arbres ne revinrent jamais. Alors, tous comprirent ce qu’il était advenu du royaume de Folmer, jadis un royaume prospère qui vivait du commerce des armes venant des Marches d’Acier.
Dorénavant, le seul contact des royaumes du Nord avec les Royaumes du Sud passerait par voie maritime, car les montagnes qui entouraient Nova étaient réputées infranchissables, et aucune route ne passait par Euplemio. Il faudrait donc en tracer une. Mais en attendant, il faudrait développer la marine marchande des Marches.
 
Mais cette guerre avortée eut d’autres conséquences. Pour affronte les elfes, les trois royaumes humains du nord avaient dû s’allier. Cette amitié avait toujours existé entre les Marches et Euplemio, et existait depuis bien longtemps entre les Marches et Nova, aussi ne fût-il pas difficile d’obtenir que les souverains des deux royaumes passent ensemble les mêmes pactes que ceux qu’ils avaient respectivement passés avec les Marches d’Acier.
A cette conséquence purement humaine s’ajoutait désormais une alliance avec les elfes des Marches et les elfes des glaces. Au grand dam des Seigneurs des Marches, la forêt d’Asmosus, plus grande forêt des Marches d’Acier fut laissée à Cirenviel et aux siens dans son intégralité, et fut reconnue comme un royaume indépendant allié aux trois royaumes humains. De même, les terres inexplorés du nord, dorénavant appelées Royaume des glaces, furent reconnues par les humains comme un royaume appartenant aux elfes des glaces, sujets de la reine Veälis.
Plus complexe fut la question des Montagnes du Nord du Monde. Car si les humains et les peaux-vertes avaient su mettre de côté leurs différents, ils restaient néanmoins ennemis. Et les peaux-vertes n’entendaient pas se contenter de cette chaine de Montagnes. Les premiers heurs eurent donc rapidement lieu, et dégénérèrent sans peine en bataille rangée entre humains et peaux-vertes.
Les elfes, voyant que Nova et Euplemio soutenaient les Marches, comprirent qu’il fallait trouver une autre solution. Veälis et Cirenviel allèrent trouver Tesla Eilun, l’élue de Finil, ainsi que Lana Fisandroï, élue d’Isielle, et Gaunt Vogel, élu d’Elué, qui tous trois vivaient dans les Marches d’Acier. A ces élus, ils demandèrent de convaincre les peuples des Marches de s’unir. Tesla Eilun comprit cependant dès le départ qu’il était illusoire d’espérer allier peaux-vertes et humains en permanence.
 
Voici donc les termes du pacte d’alliance qui fut signé entre six peuples, dont trois royaumes humains, deux royaumes elfiques, et des tribus peaux-vertes.
 
« Nous sommes les fils du Nord. Peu importent nos sujets de discorde. Peu importent nos chances de vaincre, peu importent les conflits qui nous opposent et leur ampleur, lorsque viennent les envahisseurs du Sud pour mettre fin à notre règne sur les terres du Nord, nous prenons le serment solennel de faire la paix et de nous unir pour faire face à cette menace, dans une armée connue sous le nom de la Ligue du Nord. »
 
Ainsi, peaux-vertes et Marches d’Acier étaient libres de se faire les guerres qu’ils souhaitaient. Mais ils s’uniraient contre l’ennemi commun si celui-ci devait venir du sud.
Lun 19 Jan 2015 - 10:04
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