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[Terminé][PV Hrist]Pendez-les haut et court
Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Ocrebourg. Une petite bourgade tranquille, au fin fond des Montagnes d’Euplemio. Traditionnellement peuplée de deux cent habitants, la ville avait récemment triplé de taille, à cause de la ruée vers l’or qui avait lieu dans le royaume. Mais les étrangers s’étaient vite adaptés à ce nouveau terrain, et bien vite, ils s’étaient plié au mode de vie local. Car Ocrebourg faisait partie de ces nombreux villages d’Euplemio qui bien qu’ayant fait l’objet de la fièvre de l’or n’en contenait pas une pépite. Et une fois que l’on est arrivé dans ce genre d’endroits avec l’intention de s’y établir, en revenir relève du fantasme. Si beaucoup sont partis, plus encore sont restés, voyant dans Ocrebourg et son mode de vie une chance de démarrer une vie honnête, ou à tout le moins de démarrer une vie à zéro.
Et pourtant, aujourd’hui, la tranquillité de la bourgade allait être réduite à néant. Cela commença par le son d’un cheval, au loin, puis d’un autre, et d’encore un autre. Les habitants d’Ocrebourg, curieux, sortirent dans la rue unique de la ville, qui contenait en son centre une rivière, pour voir de quoi il en retournait, et vire arriver au loin dans l’extrémité ouest de la vallée une troupe d’une quarantaine de cavaliers. Si la bourgade comptait quelques soldats, ces derniers n’étaient pas assez fous pour affronter seul un tel nombre de cavaliers.
La rencontre fut brève mais brutale. Celui qui devait être le chef des cavaliers se présenta comme étant Jack Krüger. Il affirma être un mineur, et que les quarante autres cavaliers étaient également des chercheurs d’or. Il commença par poliment demander s’il y avait de l’or dans cette vallée, comme pour engager une conversation amicale. L’ainé de la ville, qui selon la tradition la dirigeait, s’avança et lui répondit calmement qu’il n’y avait pas d’or ici.

« Alors ça, mon bon vieillard, ça m’embête beaucoup, répondit Jack. Parce que vous voyez, mon maitre veut recruter une armée. Ca fait plusieurs vallées qu’on visite, et ils nous payent tous une taxe en or pour que mon maitre puisse la recruter. Seulement voilà, vous, vous ne pouvez pas me payer en or. Alors comment est-ce que vous comptez me dédommager exactement ?
-Nous avons de la nourriture, tenta l’ancien.
-Non non je ne crois pas que vous m’ayez bien compris. Je ne veux pas de nourriture. Je veux de quoi recruter des soldats, de quoi les équiper, afin que mon maitre puisse lever son armée.
-Ertwig Beacher est le seul maitre des Montagnes, tenta de répondre l’ancien.
-Et il le restera. Mon maitre n’a pas pour intention de le détrôner. Mais mon maître souhaite néanmoins avoir des soldats. Il a l’intention d’attaquer ailleurs, et il le fera bientôt. Pour cela, il a besoin de lever vite une armée capable. Est-ce que je peux avoir ça ici ? Non, si vous me payez avec de la nourriture. Et vous n’avez pas d’or pour recruter des soldats dignes de ce nom. Donc je vous le demande, que comptez-vous faire ? »

L’ancien garda le silence, intimidé par cet étranger.

« Eh bien moi je vais vous dire ce que mes gars, que vous pouvez voir derrière moi vont faire. Les gars ! Prenez chacun un enfant en dessous de quinze tours ! »

Dans le chaos qui s’ensuivit, il y eut du sang et des larmes. Les soldats de la ville dégainèrent leurs armes, et les cavaliers également. Plusieurs selles furent vidées, mais les cavaliers étaient mieux entrainés et plus nombreux, et cela se sentit. Et si les villageois étaient nombreux, ils n’étaient pas pour autant prêts à se battre, et encore moins face à des gens entrainés. Le raid se finit donc aussi soudainement qu’il avait commencé. Vingt-sept cavaliers repartaient, tous avec un enfant, fille ou garçon, peu importait, dans les bras. Treize d’entre eux jonchaient le sol de la ville, et une trentaine de villageois étaient morts ou blessés.

Lorsqu’Ertwig Beacher apprit, par l’ancien venu le trouver, ce qui s’était passé en son royaume, il lança tous ses soldats à la suite des cavaliers, avec pour ordre de les pendre hauts et court. Et il donna l’ordre à tous les villages d’Euplemio de se barricader afin de prévenir un raid semblable, afin que nul autre village ne subisse. C’est ainsi qu’il apprit que ce raid n’était pas nouveau. Pas moins de quatorze villages étaient rackettés par cette bande de chercheurs d’or, qui toujours, oui toujours, échappait à ses pisteurs. Ils devaient se réfugier dans une quelconque vallée des Montagnes, ou dans une mine, mais personne ne la trouvait.
Lorsque ses derniers soldats, au bout de quelques mois, revinrent bredouilles, Ertwig Beacher en arriva à une méthode extrême. L’appel aux mercenaires. Il mit la tête des cavaliers à prix, et quiconque les livrerait à la justice afin qu’il leur soit infligé le châtiment qu’ils méritaient serait grassement récompensé.
Dim 12 Oct 2014 - 18:27
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Hrist Ragnarson
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Hrist Ragnarson
Hrist avait dépassé Folmer depuis plusieurs jours. C'était un pays morne, plat, parsemé ça et là de colline qui ne parvenait pas à masquer l'horizon. La jeune femme ne s'y étais pas attardée, il n'y avait rien d'intéressant dans ce pays.

Elle s'était donc haté vers Euplemio, et à présent, elle arrivait à la première ville sur sa route. C'était une petite ville tranquille du nom d'Ocrebourg.
Cette ville portait bien son nom. Les maisons, le sol, même les chevaux... Hrist était une tâche sombre parmis les couleurs ocre du village. Les habitants, d'abord, l'avait regardé avec méfiance, se détendant un peu lorsqu'il s'était rendue compte qu'elle voyageait seule et que son armure portait des armoiries. Néanmoins, beaucoup lui lançait des regards mauvais.

Hrist rentra dans une taverne, laissant ses chevaux à l'entrée, et s'installa au comptoir. Elle héla l'aubergiste et commanda une pinte de bière, ajoutant :

-Vous avez pas l'air de bien aimer les étrangers par ici...

L'homme, nerveux, regarda autour de lui et baissa la voix :

-C'est parce que y a pas si longtemps, des étrangers sont arrivés et ont enlevés des enfants de moins de quinze tours. Du coup, les gens s'méfie. D'ailleurs leur têtes est mise à prix là, c'est not'dirigeant lui-même qui l'as décidé.

Hrist, indignée, faillit s'étouffer avec sa boissons lorsqu'elle apprit quels crimes avait commis ses mercenaires. Même si elle ne priait pas Ohiel, un tel injustice la révoltait.

-Leur têtes est mise à prix, dites-vous ? Savez-vous combien ils sont à peu près ?

-Quand y sont v'nus, ils était une p'tite trentaines...

Un cow-boy assis à coté se tourna vers eux, et s'adressa à Hrist :

-Alors comme ça , beauté, tu veux rattraper les mercenaires ? C'est dangereux, surtout pour une femme aussi jolie que toi...

Le regard de l'homme observa Hrist des pieds à la tête, s'attardant sur ses courbes qui, malgré l'armure qu'elle portait, était bien visible. Celle-ci, légèrement énervé d'être ainsi dévorée des yeux, rétorqua :

-De quoi vous mêlez-vous ? Qu'est-ce qui vous fait dire que je suis une faible femme ?


Elle espérait que l'homme insisterais pas suite au ton irrité qu'elle avait employé. Personne n'aurait osé parler ainsi à une Vierge de Bataille dans son pays. Il était vraiment temps que Nova et ses coutumes deviennent plus connu dans les autres pays... En attendant, si cet homme devenait trop insistant, elle devrait s'occuper de son cas.
Mer 15 Oct 2014 - 15:06
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Dargor
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Dargor
Raclet était un guide des montagnes, qui n’appréciait rien tant que profiter des plaisirs que lui offraient la vie. Et depuis que cette femme était entrée dans la taverne, il devait avouer qu’elle avait plutôt attiré son attention. Et voilà qu’elle lui résistait maintenant. Il s’y attendait, et il appréciait ça. Elle ne se serait pas renseignée sur la prime pour les brigands si elle avait été peureuse. Mais il n’allait cependant pas s’arrêter à ce ton qui indiquait clairement son désintérêt.

« Je ne dis pas que vous êtes une faible femme, madame. Mais pour aller traquer les ravisseurs, vous aurez besoin d’un guide, sinon vous risqueriez de vous perdre dans les Montagnes. Et dans les mines aussi. Si c’est bien là qu’ils se planquent, c’est un véritable dédale… Vous n’en sortiriez pas vivante, pas sans guide. »

Il observa la robe fendue que portait la jeune femme, qui laissait entrevoir une jambe blanche et musclée. On ne lui ferait pas croire qu’une femme portant un vêtement qui en dévoilait tant ne cherchait pas à avoir un homme pour l’accompagner ! Oh oui, il allait se faire un plaisir d’être cet homme.

« Patron ! ajouta-t-il aussitôt. Payez un nouveau verre à la dame, et mettez-le sur ma note. »

Il se retourna vers elle, puis, ignorant la colère évidente sur son visage, reprit la parole.

« Donc madame, vous savez, je ne vous veux pas de mal. Je veux juste vous aider, et vous n’aurez même pas à me payer. Ou bien si vous y tenez vraiment, ce n’est pas d’argent que j’ai envie… »

Par cette phrase, il lui laissait le choix. C’était une proposition, mais pas trop insistante. Du moins c’était ce qu’il pensait. Et encore une fois, une belle dame comme celle-là devait très certainement être croqueuse d’hommes à ses heures perdues. Et ça tombait bien, lui était un coureur de jupons. Ils étaient donc faits pour s’entendre. Et si elle aimait jouer à faire la mijaurée, ça ne changeait pas grand-chose. Il avait repéré une proie, il la traquerait partout dans le monde. Du moins c’était comme ça qu’il le raconterait.
Mer 15 Oct 2014 - 17:25
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Hrist Ragnarson
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Hrist Ragnarson
Hrist soupira. Il insistais, en plus ! Et il lui commanda une autre choppe de bière. Il comptais la faire boire jusqu'à ce qu'elle accepte ses avances ? Tsss. Mauvaise stratégie. En Nova, on tenait naturellement bien l'alcool, et Hrist plus encore que d'autre. Elle doutais que l'homme est une meilleur descente qu'elle. Elle accepta donc la choppe sans rien dire de plus.

Cependant, lorsqu'il prit la parole pour la deuxième fois, la jeune femme fut outrée par son indécence et le sous-entendu qu'il avait fait à la fin de sa phrase.
D'un grand geste, elle se leva et frappa de son poing sur la table, furieuse :

-Pour qui me prenez-vous donc, espèce de goujat ? Je suis une Vierge de Bataille, et non une fille de joie !


Un grand silence s'était fait dans la salle. Tout le monde avait les yeux rivés sur eux à présent, et tous, retenant presque leur souffle, attendait la réaction du guide qui avait déclenché l'ire de la guerrière.
Jeu 16 Oct 2014 - 20:43
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Dargor
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Raclet, lorsqu’il entendit le bruit de tous les verres présents sur le comptoir qui avaient sauté sur place sous la force de son poing, fut heureux de ne pas en avoir été la cible. C’était un coup à se faire casser la mâchoire, et probablement plusieurs dents par la même occasion.  Si ce n’était toutes. Il allait peut-être commencer à y réfléchir à deux fois, peut-être cette femme n’était-elle pas la croqueuse d’hommes qu’il avait initialement imaginé.
Vierge de bataille, il ne savait pas ce que c’était, mais il y avait deux mots qu’il connaissait dans ce titre. Premièrement, vierge, deuxièmement, bataille. La combinaison lui semblait étrange, mais le titre était assez clair : elle devait se battre et rester vierge. A priori c’était ça. Il n’allait cependant pas s’abaisser à lui demander si c’était bien ça, il avait peur des éventuelles représailles. Elle avait l’air d’être nerveuse.
Mais d’un autre côté, la salle entière était silencieuse. Il était connu dans plusieurs villages pour être un séducteur invétéré, et il avait une réputation à garder. La question était donc de savoir si cette réputation valait les dents en moins qu’il y gagnerait s’il insistait. Il n’avait pas envie d’être la risée de toutes les vallées avoisinantes. Cependant, il le serait inévitablement si par malheur elle venait à lui donner un grand coup de poing avec la force dont elle disposait. On rirait donc de lui dans tous les cas. Sauf que dans un cas, il allait conserver toutes ses dents, et dans l’autre, il allait en cracher plusieurs. Mieux valait donc éviter d’insister.

« Soit, répondit-il. »

Il s’apprêtait à ajouter quelque chose quand un bruit de chevaux se fit entendre dehors, comme si une trentaine de chevaux étaient arrivés. Une trentaine… Cela correspondait trop bien à ce que le village avait connu comme attaque. Courant dehors, il prit, posée à côté de l’entrée, sa hache de bucheron, pour se précipiter dehors. Et il s’agissait bel et bien des mêmes cavaliers que la dernière fois, d’après ce qu’en disaient les villageois. Raclet n’était pas là le jour de la première attaque, mais la rumeur se répandait déjà rapidement.
Il se tourna vers l’endroit d’où venaient le bruit, et vit qu’un incendie se déclarait.

« Ils sont quand même pas en train de faire ça ? pesta-t-il. »

Et ils étaient bien en train de le faire. Cette fois, les cavaliers n’étaient pas venus armés de leurs armes variées de mineurs ou de colons. Ces dernières étaient rangées au fourreau. En lieu et place, ils avaient des torches enflammées qui leur servaient à mettre le feu à tout ce qui pouvait brûler autour d’eux et à effrayer les villageois qui venaient. Il serra des deux mains le manche de sa hache. Il était doué pour s’en servir en duel, mais là, les cavaliers allaient par cinq de front. Il n’avait pas non plus envie de mourir brûlé vif.
C’est à cet instant qu’il vit que la vierge de bataille l’avait suivie.

« Vierge de bataille hein ? Je veux bien croire la première partie, dit-il, mais pour la deuxième, je paye pour voir ! »

Il chargea sur ces mots. Il avait vu qu’elle avait la force d’une guerrière, et vu la façon dont elle tenait son arme avec assurance, elle en avait sans nul doute l’agilité. Avec cette compagne au combat, il se sentait mystérieusement beaucoup plus confiant.
Ven 17 Oct 2014 - 17:54
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Hrist Ragnarson
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Hrist Ragnarson
Hrist vit l'homme qui l'importunait hésiter après le coup de poing qu'elle avais mis sur le comptoir. Bien. Sa démonstration de force (et de colère) semblait avoir fait l'effet escompté. Finalement, il capitula d'un "soit" et semblait sur le point et semblait sur le point de dire autre chose lorsque des bruits se firent entendre à l'extérieur. Raclet se leva précipitamment et courut dehors. Hrist empoigna Gungnir et le suivit prestement.
Des bandits armés de torches mettait le feu aux maisons et s'amusaient à effrayer les villageois. Décidément, ces brigands la mettait hors d'elle. Non content d'avoir enlever des enfants, ils venaient maintenant brûler les maisons de leurs parents.

Mais elle ne les laisserait pas faire. Ils étaient trente ? Par cinq de front ? Parfait.
Notant mentalement qu'elle devait faire attention à ne pas tous les tuer afin d'éventuellement leur retirer des informations -leur grand chef n'aurait sans doutes pas pris le risque de les accompagner pour effectuer cette basse besogne. Elle s'élança derrière Raclet, qui lui cria quelque chose à propos des vierges et des batailles ; décidément, il n'arrêtais jamais avec ça. Mais Hrist allait lui montrer de quel bois elle se chauffait. Elle était une prêtresse de Prarag, que diable ! Elle savait se battre, et sans doute mieux que lui.

Adressant une prière silencieuse à son dieu, elle fonça sur ses ennemis, et, rattrapant Raclet malgré le poids de son armure, arriva au contact avec les rangs ennemis et commença sa danse de mort, le combat enflammant le sang dans ses veines.

Sa concentration avait triplée, son acuité était multipliée par dix ; elle ne faisait plus attention qu'à la bataille. Elle bondit, désarçonna un cavalier, en balaya deux autres et trancha à moitié la tête du troisième ; elle dévia la lame d'une épée, trancha le bras qui maniait celle-ci, enfonça le manche de son arme dans le ventre d'un adversaire ; elle taillada une épaule, brisa des côtes, cassa des os. Elle avait remarqué que quelque villageois étaient venus lui apporter une aide bienvenue.
Son armure la protégea de quelques coups, et la seule flèche qu'elle faillit recevoir fut brisée par Gungnir avant d'atteindre la Novienne. Le nombre plutôt rare de flèche s'expliquait par le fait que Raclet et un de ses compagnons s'occupaient des tireurs - avec les cinq archers du groupe, la difficulté du combat aurait été singulièrement plus élevée.
Il ne restait à présent plus que trois ennemis devant Hrist. Ils semblaient apeurés et sur le point de fuir ; elle ne leur laissa pas cette chance. Elle venait de se jucher sur un cheval et leur barra la route. Les trois s'arrêtèrent, la monture nerveuse de l'un faillit mettre son cavalier à terre ; la guerrière profita de cette instant inattention de ces ennemies pour les attaquer. Son cheval percuta celui du premier et elle prit appuie sur un éperon pour sauter au milieu de ses adversaires, en envoyant un à terre avec son bras au passage ; elle trancha la lanière de la scelle de celui qu'elle venait de déstabiliser pour achever de le faire basculer, et planta sa hallebarde dans le torse du dernier.

Elle était contente d'elle. Même si elle en avait tué plus de la moitié, il en restait assez pour pouvoir soutirer des informations valables. Même si la plupart avait quelque chose de casser, cela ne les empêcherais pas de parler.
Elle fit tournoyer sa lame pour la débarrasser du sang séché et, appuyant finalement le bout au sol, admira sa besogne et lança un regard satisfait à Raclet, assortit d'un sourire qui semblait vouloir dire "alors ?".
Lun 24 Nov 2014 - 19:00
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Dargor
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Dargor
Durant le combat, l’incendie s’était propagé dans la ville, et le feu en avait pris une grande partie. Les villageois enfermèrent rapidement les bandits blessés dans une grange à l’entrée du village pour aller maitriser le feu. Malgré les efforts conjugués de tout le monde, cela prit longtemps. Finalement, Raclet, noir à cause de la fumée, se tourna vers la novienne qui avait combattu dans la rue aujourd’hui. Elle aussi était désormais crasseuse d’avoir dû lutter contre le feu. Sans rien dire, il tituba vers la taverne, puis remarqua les cadavres. Le travail n’était pas fini.
La fosse fut longue à creuser. On la fit dans champ qui avait été laissé en jachère pour un an. Les corps de ces criminels aideraient à nourrir ceux qu’ils avaient prétendu mettre en pièce. Ils furent enterrés profondément, afin d’éviter que les cadavres ne viennent à remonter à la surface si un orage de montagne transformait cet endroit en mare de boue. Puis alors seulement, Raclet put aller se reposer. Il nota que la novienne, elle aussi fatiguée, quoi qu’elle soit prête à en dire, par ce combat suivit de tout le travail qu’il y avait eu à faire, monta directement dans une chambre. Il ne chercha pas à la suivre, la suite des évènements viendrait demain. Pour sa part, il avait réservé une place dans l’écurie, car n’ayant pas de quoi se payer une chambre.
Le lendemain, après avoir mangé un morceau à l’auberge, il se mit en quête de la vierge de bataille. Qu’elle n’espère pas s’aventurer dans ces montagnes sans lui. Même s’il était vrai qu’elle l’intéressait au moins autant que de rendre justice à ces villageois, il restait un guide des montagnes. En tant que tel, il lui serait indispensable si elle comptait traquer ces criminels où que ce soit. Lorsqu’il la vit, elle était devant la grange où on avait enfermé les ennemis blessés l’autre soir. La porte de cette dernière était mystérieusement grande ouverte.
Vu qu’elle lui tournait le dos, il ne pouvait voir son visage, mais reconnaissait à son armure, sa taille et ses cheveux que c’était bien elle.

« Alors madame la vierge de bataille, toujours en beauté dès le réveil ? lança-t-il, gaiement. »

Lorsqu’elle se retourna, son regard était si noir qu’il recula prudemment. Elle n’allait certainement pas le tuer, mais sa mâchoire se souvenait encore de ce que le poing de la novienne était capable de faire. Toutefois, d’un autre côté, il aimait bien ce petit jeu dangereux. Aussi ne résista-t-il pas à l’envie d’en ajouter un peu plus.

« Allons, un serment de chasteté, même infaillible, infaillibilité qui reste encore d’ailleurs à prouver puisque je démontrerai qu’elle est fausse, ne peut pas interdire les compliments, n’est-ce pas ? »

Un villageois l’attrapa par le bras avant qu’elle n’ait le temps de réagir, et l’emmena devant la grange, en maugréant quelque chose au sujet d’un problème bien plus important que leurs histoires de cœur et de sexe à tous les deux. En voyant l’intérieur de ladite grange, Raclet comprit ce qu’il voulait dire. Des ennemis, il y avait toutes les traces du monde. Le problème était plutôt qu’ils étaient tous égorgés.

« D’accord, dit-il, c’est pas le moment de plaisanter. »
Mar 25 Nov 2014 - 18:38
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Hrist Ragnarson
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Hrist Ragnarson
Hrist chevauchait à une vive allure, faisant tout de même attention à ménager ses chevaux, au coté de Raclet dont elle n'avait définitivement pas pu se débarrasser. Elle se remémora comment elle en était arrivée là. Raclet et sa technique de drague passée de mode. Les bandits armés de torche. Le combat. Les brigands égorgé au matin...

Hrist s'était levée, puis s'était préparée et habillée avant de retourner jusqu'à la grange où était retenu les bandits d'hier. En approchant, elle avait ralentis, surprise. Il n'y aucun bruit. Normalement, elle aurait dû entendre quelques jurons, voir des chapelets d'injures, ou du moins des gens qui se débattait. Mais là, c'était le calme plat. Méfiante, elle avait empoigné Gungnir. La porte était entrouverte ! Elle l'avait ouverte à la volée, d'un coup, pour prendre par surprise d'éventuels ennemis, mais...

C'était trop tard. Ils étaient tous morts. Égorgés.
En se maudissant de ne pas avoir pensé à mettre des gardes, elle avait mis un grand coup de pieds dans un bout de bois qui traînait par là. Ils s'étaient payés sa tête. Cette fois-ci, elle était vraiment énervée. Elle était restée debout devant la grange, tentant de calmer sa colère et les pulsations de son cœur. À présent elle ne ressentais plus qu'une rage froide, plus meurtrière encore que celle qui l'avait embrasé à la vue de ce spectacle.

Raclet avait choisi ce moment là pour arriver derrière elle et lui lancer une boutade – le retour de la technique de drague bon marché. Elle s'était tournée vers lui et lui avait jeté un regard énervé, mais il en avait rajouté une couche (manifestement, il ne savait pas s'arrêter). Alors qu'elle fermait le poing, prête à l'utiliser, et contre la mâchoire même de l'homme cette fois, un villageois était arrivé pour montrer à Raclet qu'il y avait plus important que «leurs histoires de cœur et de sexe à tout les deux» selon les termes dudit villageois.

Le cow-boy dragueur avait alors enfin repris son sérieux, admettant que ce n'étais pas le moment de plaisanter. Ils avaient fouillés les cadavres ; Hrist avait trouvé une carte sur l'un d'entre eux, indiquant apparemment une de leur planques... voir la principales.

Elle avait retrouvée le sourire.


Et les voici, à présent, en direction de cette planque... La voix de Raclet, qui s'était mis à sa hauteur, la tira de ses pensées.

-Tu n'as pas peur d'avoir des ampoules comme ça ?

Elle soupira, ne prenant même pas la peine de tourner la tête puisque de toute façon, il ne pouvait parler que d'une seule zone :

-Arrête de regarder à travers les fentes de ma jupes.

Il acquiesça, mais revins à la charge :

-On t'as déjà dit que tu avais de beaux yeux ?

Elle lui lança un regard courroucé avant de lui répondre :

-Tu ne lâche jamais l'affaire ? Ce n'est pas en me flattant que tu obtiendras mes faveurs !
-Donc tu admets qu'il y a un moyen pour moi de les obtenir.
-Ne déforme pas mes paroles...
(Il fit un petit sourire.) -Je ne fais que les interpréter.
-Eh bien, tu en fais une mauvaise interprétation.
-Aaah, depuis que je te connais, je fais particulièrement attention au mot, alors fait attention, un jour tu me céderas sans même t'en rendre compte...
-Ne t'inquiète pas, je ferais plus attention désormais.
-D'accord... Il n'empêche que tu vas chopper de sacrés bleus à chevaucher jambes nues comme ça.
-Je peux mettre un pantalon, si tu y tiens tant, mais je te préviens, je déteste en porter et je serais d'une humeur exécrable.
-Et moi je serais tout triste, alors tant qu'à faire... Et après comme ça si tu as besoin d'un masseur...

Sur ces mots, il se baissa sur sa selle pour esquiver une éventuelle claque, mais Hrist se contenta de lui mettre un coup de pieds dans le mollet, veillant tout de même à ne pas le faire tomber de son cheval. Il fit une grimace, puis se remit à sourire :

-Pourquoi tant de haine ?
-Tu n'as qu'à arrêter un peu...
-Que veux-tu... Quand on voit une belle fleur, est-ce un crime de l'admirer ?
-Tu ne ferais pas de proposition tendancieuse à une belle fleur.
-Non, je la cueillerais.
-Je ne pense pas être aussi fragile qu'une fleur...
-J'en savourerais d'autant plus le moment où je te cueillerais.

Sur ces mots, il lança son cheval au galop pour éviter de se prendre un nouveau coup. Hrist se lança à sa poursuite, mais, plus lourde n'arriva pas à le rattraper. Elle jura.

Raclet s'arrêta quelques minutes plus tard, devant l'entrée d'une caverne.

Il avait repris un air sérieux :

-C'est ici, déclara-t-il.
Mer 3 Déc 2014 - 12:57
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
La grotte s’ouvrait devant eux. Raclet pâlit en en voyant l’ouverture. Ce n’était pas une simple grotte, ni même une mine d’ailleurs, mais une ancienne  exploitation datant d’une époque inconnue, et réalisée par une civilisation inconnue. Il en fit part à Hrist, qui lui demanda plus de précisions.
 
« En fait, dit-il, dans les Montagnes, on tombe parfois sur des ouvertures comme ça. Vaut mieux pas y rentrer habituellement. Ca ressemble à des sortes de mines, comme si cela était leur fonction premières, mais d’abord elles sont abandonnées, de sorte que beaucoup de leurs couloirs menacent de s’effondrer, et en plus ce sont de véritables labyrinthes, parce qu’elles ont été creusées en dépit du bon sens. C’est pas les nains qui ont fait ça, et c’est pas les humains non plus. Beaucoup de gens pensent que c’est une race de diablotins maléfiques qui ont créé cet endroit à l’aube des temps pour y piéger les humains. Moi je pense que c’est une civilisation disparue. Parce que si diablotins il y a dans ces montagnes, alors avec mes quarante tours dedans, depuis que je suis enfant, j’en ai jamais vu un seul. Donc j’ai du mal à croire à leur existence, si tu m’permets. Concrètement, ça veut dire que s’ils ont effectivement trouvé refuge là-dedans, ça va être dur de les en déloger. On peut marcher dans cette horreur pendant des semaines sans en trouver la sortie. Et s’ils ont des copains qui nous y attendent, alors ils sauront exactement comment faire pour nous éviter… Je crois qu’il vaut mieux pas… »
 
En voyant son visage, il comprit que ce n’était pas la peine d’essayer de la convaincre. Et même si la prudence lui disait le contraire, il devait reconnaitre qu’il avait une impression de devoir quand il pensait aux enfants enlevés…
 
« Bon d’accord, dit-il. Mais à tout le moins, on y ira demain. Ce soir j’suis fatigué, et le soleil se couche… En remontant ce ruisseau, on devrait trouver sa source au-dessus. Ça ferait un bon endroit pour dresser le camp. Tu me suis ? »
 
Une fois arrivés à l’endroit désigné, il se mit à cœur de faire un feu. Un petit, pour qu’ils ne soient pas remarqués. Il procéda donc ainsi : il se contenta de faire des braises, juste de quoi réchauffer l’atmosphère et le repas. Braises qu’il entoura de pierres assez hautes pour cacher leur rougeoiement aux yeux de quelqu’un qui ne soit pas un oiseau, ou qui ne se dresse pas sur un roc au-dessus d’eux.
La nuit serait fraiche, mais le montagnard avait été habitué à pire, aussi s’enroula-t-il dans une épaisse couverture sans se plaindre pendant que la novienne prenait le premier tour de garde. Elle le réveillerait au milieu de la nuit quand son tour à lui viendrait.
 
Tard dans la nuit, alors que celle qu’il avait appelé Hrist dormais et que le montagnard répondant au nom Raclet montait la garde, une silhouette bougea dans les feuillages. Le montagnard, entendant du bruit, se mit sur le qui-vive, mais en ne voyant personne sortir, il crut sans doute à un animal. Car la menace s’éloignait. L’intrus dans le camp, discret, les avait observés pendant des heures alors qu’ils dormaient puis échangeaient leurs tours de garde. Il était inquiet. Aucun de ses hommes n’était rentré, et maintenant, deux guerriers venaient ici ? La prudence lui hurlait de tuer Raclet de d’égorger Hrist dans son sommeil. Il se savait assez rapide pour le faire. Mais d’un autre côté, ce serait une mise à mort sans honneur. Les humains le considéraient comme une bête, mais il avait toujours un certain sens de l’honneur, un certain code de vie. Il les laisserait venir à lui.
Lun 8 Déc 2014 - 17:34
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Hrist Ragnarson
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Hrist Ragnarson
Raclet prit le premier tour de garde, mais Hrist avait du mal à s'endormir. Elle sentais une sorte de présence autour d'eux ; tout ses sens était en alerte, son instinct de guerrière l'avertissait que quelque chose -ou quelqu'un- de dangeureux rôdait près d'ici.
La présence finit par s'éloigner, et la Vierge de Bataille put enfin se reposer, dormant toutefois d'un seul œil.
Son compagnon la réveilla au milieu de la nuit et elle monta digilemment la garde, jusqu'à l'Aube où elle réveilla à son tour.
Raclet, toujours aussi détendu, s'étira et commença à manger un morceaux en demandant s'ils y allaient maintenant ou bien s'ils attendaient qu'ils donnent signe de vie.
Hrist répondit sans hésitation :

-On pars maintenant.

Certes, elle était prêtresse de Prarag et suivait à la lettre ses engagements en plus du code qu'elle s'imposait, mais dans l'infériorité numérique dans laquelle ils se trouvaient, ce n'était pas un mal que leurs adversaires soit à moitié endormi (si seuleument c'était possible).

Ils commençèrent à s'approcher de l'entrée de la grotte quand Raclet lui demanda si elle passait devant, ce à quoi Hrist répondit qu'elle allait bien évidemment passer devant lui – cela paraissait évident à la guerrière : elle avait une plus grande portée. Néanmoins, quand elle rajouta qu'il couvrirait ses arrières, il ne put se retenir de faire une blague idiote (et tendancieuse) avec un sourire amusé :

-Oh, ne t'inquiètes, je les couvres... et je les couves aussi.

Il dévala immédiatemment le reste de la pente pour éviter de se prendre un coup.
Hrist poussa un soupir et le suivit un peu plus lentement :

-Tu ne penses qu'à ce genre de chose ?
-Non, parfois il m'arruve de penser à ce qui nous attends dans cette grotte...

Hrist leva les yeux au ciel. Décidemment, il n'était vraiment pas courageux... Mais il savait quand même utiliser sa tête (un peu), et grâce à lui ils purent avoir une torche pour rentrer dans l'obscurité des cavernes.

Ils passèrent plus ou moins inaperçu, et combattirent peu. Puis ils arrivèrent à une grande porte, devinant instinctivement que c'était derrière que se trouvait leur chef.

Hrist insista pour qu'ils se séparent et que Raclet trouvent les enfants. C'était le plus important. C'était ce pourquoi ils étaient venus. Et si elle n'arrivais pas à battre leur chef, au moins elle tenterait de l'occuper assez longtemps pour qu'ils aient le temps de fuir.
Raclet disparut donc au détour d'une galerie et elle se tourna vers la porte, soufflant pour se concentrer. Elle savait que ce n'allait pas être un combat facile comme ceux qu'elle avait fait jusque là...

Ce qu'elle ne pouvait pas savoir, c'est que ce combat signerait sa propre perte.

Contre un vampire normal, elle aurait peut être eut une chance. Contre un vampire contre Kafkon, qui avait un millénaire d'expérience pour lui... Elle ne pouvait pas gagner.


Éjectée contre un mur, avec quelques côtes brisées, sa hallebarde gisant hors de portée, Hrist trouvait encore la force de lancer un regard haineux en murmurant un «aller crever en enfer» à l'intention du vampire qui venait de la battre. Mais celui-ci n'était manifestement pas satisfait de sa victoire, et voulut boire le sang de la jeune femme... Elle refusa, bien sûr, mais elle n'avait pas vraiment le choix. Il la prit délicatement dans ses bras, mais elle se débattis et lui ordonna de le lâcher alors qu'il s'abreuvait sur son cou. Ce qu'il fit, et beaucoup moins délicatement... Hrist s'écrasa par terre, mais elle tenta, tout de même, de ramper vers la sortie.
Et c'est sa ténacité qui interressa Kafkon ; elle était belle, elle était forte, elle était courageuse et elle n'abandonnais pas... Peut être que si elle n'avait pas été comme ça, il se serait contenté de la tuer. Peut être.
Mais il fit pire.

-Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Ce que tu obtiendras en vaudra des milliers comme celui-là...et tu seras évanouie pendant la plupart du temps. Dans quelques heures, tu te réveilleras, et la douleur dans tes côtes ne sera plus qu'un souvenir. Et avec elle aura disparue ton ancienne vie, pour laisser place à ta nouvelle, en tant qu'être supérieure au reste de ce monde.

Hrist sentait le poison infiltré ses veines, elle sentait sa vie partir mais ce n'est pas la mort qui l'effrayait, c'était ce qu'elle allait devenir après.

-Bonne mort, mademoiselle. Je m'assurerais personnellement que ton réveil soit confortable.

Ce fut les dernier mots qu'elle entendit avec des oreilles humaines.


Lorsqu'elle se réveilla, elle sentit tout de suite qu'elle était différente. Déjà, elle ne portait plus son armure, mais ce n'était pas ça qui la dérangeais le plus... Elle ne respirait plus. Elle avait froid jusque dans la moelle de ses os.
Et elle avait soif, horriblement soif.

Elle tenta de lutter contre ça, mais Kafkon -qui avait manifestement attendu son réveil- n'était pas dupe. Cependant, comme il le lui expliqua, un vampire buvait beaucoup trop la première fois qu'il buvait du sang, et il n'avait pas assez d'humain à sa disposition ; elle devrais donc boire au cou du guerrier...

Hrist ne savait pas comment cela finissait lorsque deux vampires partageaient leurs sangs, et lorsqu'il la mordit après avoir murmuré qu'il savait comment l'obliger à boire, elle ne put effectivement plus se retenir.
Elle se débattit contre l'émotion inconnue qui l'envahit au fur et à mesure qu'ils se nourrissaient, mais sa nouvelle nature était tel qu'elle ne put pas lutter très longtemps.

Plusieurs heures après, Hrist était toujours dans le lit, mais nue et recroquevillée sur elle-même après s'être rendue compte de ce qu'elle avait fait.
Elle avait brisé ses serments.


Kafkon aurait beau lui répéter qu'elle les avait prêtée dans une autre vie, elle se sentait énormément coupable de ne pas avoir su résister...

Le vampire était partie et l'avait laissé seul. Elle ésperait que Raclet et les enfants aurait eu le temps de s'enfuir. Au moins son sacrifice n'aurait pas été vain...

Après avoir remit son armure, elle sortit de la pièce et erra sans but dans les galeries obscure, qui lui paraissait désormais comme éclairé de partout.
Néanmoins, au détour d'un couloir une odeur assailli son nouvel odorat. Une odeur qu'elle reconnut instinctivement, parce qu'elle avait passé la plupart de son temps avec lui pendant les derniers jours. L'odeur de Raclet.

Elle voulut reculer, buta contre le mur, hésita, et il apparut devant elle. Elle retiens un sanglot. Elle devait lui dire ses dernière paroles...
Il voulut parler, elle le coupa :

-J'espère que les enfants ont pu s'enfuir. Fuis aussi. Ne t'occupe pas de moi, Raclet. Je suis morte. Je suis devenue un monstre. (elle eut un hoquet.) Dis à ma famille que je suis tombée au combat. Ramène les enfants chez eux. Et... oublie moi...

Hrist tomba soudain à genoux alors que la sensation qu'elle avait eu à son réveil commencait à revenir. Elle devait lutter. Elle ne pouvait pas le tuer. Elle ne devais pas le tuer... Ses beaux yeux crépusculaire était devenu rouge, et elle se tenait la gorge pour résister.

-J'ai... Soif... Raclet... Fuis... Vite...
Ven 30 Jan 2015 - 12:19
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Dans l’ombre, caché derrière l’angle que formait le virage de l’un des nombreux couloirs de la mine abandonnée, qui avait transformé la montagne en véritable taupinière, Kafkon écoutait ce que disait Hrist à son compagnon de route. Il savait que s’il se concentrait, il pourrait sans nul doute entendre le cœur de ce dernier battre dans sa poitrine. Et Hrist, jeune vampire assoiffée, ne devait pas manquer d’entendre la même chose. Il décida de ne pas intervenir. Qu’elle mette cet humain en pièces ou épargne sa vie ne le concernait pas. C’était d’ailleurs une belle épreuve de retenue pour elle. Si elle l’épargnait, alors elle s’adapterait bien vite à sa condition. Sinon, elle ne serait rien de plus qu’une vampire normale.
Il espérait donc qu’elle l’épargne. Bien qu’il ne se soucie pas de savoir si l’humain vivrait ou non, il se souciait plutôt de savoir si elle avait effectivement en elle le feu qu’il avait vu lorsqu’il l’avait vaincue puis vampirisée il y avait maintenant une journée. Le chevalier en lui s’était d’ailleurs tenu coi depuis ce combat. Le vampire savait que ce n’était que partie remise. Le chevalier n’avait pas apprécié la façon dont il l’avait battue, humiliée, puis vampirisée. Une mort rapide et humaine, voilà ce qu’il aurait dû faire.
Mais il n’y avait pas eu que cela. Il avait fallu s’occuper de préparer son réveil par la suite. Tout d’abord, Kafkon avait dû la déshabiller rapidement. Car vampirisée ou non, elle restait une humaine qui venait de mourir, et il n’avait certainement pas envie que ses entrailles se relâchent dans son armure. Une fois cela fait, il l’avait lavée et lui avait enfilé la robe dans laquelle elle s’était réveillée pour l’amener ensuite dans la chambre où il avait dressé le mannequin qui portait son armure. Il était ensuite allé trouver Hudora. Celle-ci n’avait compris que trop tard pourquoi était-il venu la voir, et sa tête avait rapidement été séparée de son corps. Kafkon savait qu’il n’aurait pas pu garder longtemps Hudora et Hrist, aussi avait-il dû faire un choix, qui avait été vite fait. La première était bonne guerrière, mais il lui manquait trop le feu qui brûlait en Hrist, et qui, Kafkon l’espérait, ne disparaitrait pas avec sa transformation.
Puis Kafkon était allé voir comment se débrouillait l’humain à la hache. Plutôt bien, il avait réussi à faire sortir les enfants et à tuer les gardes qui s’étaient trouvés sur sa route. Il avait ensuite quitté la mine. Sans doute les avait-il mis à l’abri avant de revenir chercher Hrist. Kafkon était alors parti à la recherche d’éventuels survivants parmi ses serviteurs. Entre ceux qu’il avait envoyé au village qui n’étaient jamais revenus et ceux qui avaient été tués dans la mine, il ne devait pas y en avoir encore beaucoup. Mais il y en avait quelques-uns. Kafkon les avait réunis et leur avait demandé de partir aux nouvelles dans les villages les plus proches, pour savoir ce qui se disait sur l’affaire des hommes qui avaient été tués. Peut-être ce duo n’était-il là qu’en éclaireur ? Il devait le savoir.
Ensuite seulement il était allé retrouver Hrist. Et lorsqu’elle s’était levée, il l’avait suivie dans les sombres couloirs de la mine. Il savait que si elle trouvait l’entrée, baignée de soleil, elle pourrait tenter les enfers plutôt qu’une vie de vampire en s’y exposant. Et il n’avait pas l’intention de la laisser faire. Il ne l’avait pas choisie elle plutôt pour qu’elle se laisse brûler quelques jours plus tard.
Et maintenant, il attendait tranquillement que se termine la conversation à sens unique qu’elle avait avec l’humain. D’une façon ou d’une autre.
Dim 1 Fév 2015 - 18:07
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Hrist Ragnarson
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Hrist Ragnarson
Souffrance.
Souffrance.
Souffrance.

Cette douleur était terrible, bien pire que celle qu'elle avait ressenti quelques heures auparavant lorsque ses côtes étaient brisées. Celle-là irradiait dans tout son corps, elle dépassait même le stade physique.
Hrist luttait comme elle n'avait jamais lutté. Elle luttait contre elle-même, contre son nouveau corps, contre la folie qui menacait de briser son esprit.

Raclet avait fui, mais elle sentait encore son odeur, si proche.
Il était si lent par rapport à ce qu'elle était devenue. Par rapport à elle.
Il était si faible, et elle si forte... Il n'était qu'une proie...

Non !
Non. Raclet n'était pas sa proie. Il n'était pas une proie. Raclet était son ami, et elle ne le tuerais pas. Même si elle était devenue un monstre.

Elle ne le tuerait pas.

L'odeur de l'euplemien s'éloignait petit à petit. Bientôt, il serait sorti de la grotte.

Hrist, dans un ultime effort de volonté, se retint de s'élancer à sa poursuite. Un cri étranglé s'échappa de sa gorge tandis qu'une larme roulait le long de sa joue.

Les vents dispersaient l'odeur ; cela ne pouvait signifier qu'une seule chose. Il était sorti, sain et sauf.

Mais, contrairement à ce qu'elle croyait, ce n'était pas fini. Alors qu'elle n'était plus concentré sur la seul odeur de son ancien compagnon, des dizaines de senteurs aléchantes flottèrent vers elle. C'était celles des sous-fifre de Kafkon, qui rodaient encore dans les tunnels.

Hrist était au supplice. Elle s'effondra et, dans un futil espoir de se concentrer sur autre chose que sa soif grandissante, se mit à tracer de profond sillon dans la pierre, griffant le sol. Elle sentit l'odeur de celui qui l'avait vampirisé s'approcher, avant d'être vaincu par la douleur et la soif et de sombrer dans la douceur de l'inconcsience...
Ven 3 Avr 2015 - 12:31
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