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Le Nouveau Monde
Dargor
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Dargor
Le Nouveau Monde

Physique du pays

Le Nouveau Monde est une terre bien étrange. Si les lois de la physique y restent les mêmes que sur le continent, toute cette nouvelle terre semble avoir été conçue par la volonté d’un être à la santé mentale défaillante. Les verts prés sont remplacés par des champs d’herbe bleue, d’un bleu cependant bien plus léger que ne l’est le marin des feuilles ornant les arbres gigantesques à l’écorce orange qui ornent les prairies de ce continent, en des bosquets très épars, car il faut beaucoup de place pour les immenses racines de ces géants végétaux. La terre, lorsqu’elle est visible sous cette végétation, a une rouge couleur rouge qui, si elle n’est pas insolite partout sur le vieux continent, n’y est certainement pas commune pour autant.
Cependant, et pour rassurer le nouvel arrivant, la mer et les cours d’eau gardent leur teinte des contrées qui leur sont communes, même s’il est évident qu’à celui qui n’est pas habitué, chaque rivière, chaque lac paraît boueux, puisque la terre qu’il charrie lui donne une étrange teinte. Mais une fois purifiée, l’eau redevient cristalline comme il convient. N’en demeure pas moins qu’il faut longtemps à chaque nouvel arrivant pour s’habituer à cet assemblage de couleur tout à fait contre-instinctif. Et paradoxalement, si des colons arrivent régulièrement, ceux qui en repartent sont soulagés de revenir à la normale. Paradoxalement car comment expliquer qu’avec de tels témoignages, le Nouveau Monde attire toujours ? Il semblerait que l’on ne prenne que rarement ces racontars au sérieux.
Tout simplement.

Mais la folie du Nouveau Monde, comme on l’appelle, ne se concentre pas à la seule végétation. Sa structure géologique est trop parfaite. Les scientifiques ou les druides, selon, en font des cauchemars quand ils contemplent l’endroit. Lorsqu’on reste, en effet, sur le rivage de ce continent, on peut avoir l’impression qu’il s’agit d’un endroit montagneux, car dès la plage, des montagnes apparaissent à l’horizon. Mais une voix la raide pente qu’elles forment gravies, on constate en fait qu’il s’agit d’un immense plateau qui s’étend à perte de vue, comme une prairie qui aurait été surélevée. Et cette prairie s’étend à perte de vue. L’astuce pour y accéder, découverte par les premiers colons, consiste à utiliser les ravins que creusent les cours d’eau lorsqu’ils rejoignent la mer, dans des rapides qui rugissent autant que les vagues les soirs de tempête. Ce n’était à l’origine pas un passage sûr, mais des milliers de colons foulant l’endroit ont peu à peu aménagé un système de ponts, de cordes, et d’escaliers dans la roche, pour s’aider.

Si la flore, constituée d’arbres gigantesques, a déjà été évoquée, la faune n’en est pas moins étrange à première vue. Mais en vérité, il est tout à fait normal que la faune se soit adaptée au fait de vivre sur un immense plateau, donc battu par des vents violents. Mais aussi une prairie très herbeuse. En conséquence, le gros de la population du plateau est constitué d’oiseaux aux ailes puissantes, et de mammifères herbivores ou carnivores habitués à subir les assauts du vent, et donc bas sur leurs pattes, et costauds, habitués à aller chercher l’herbe. Les arbres sont peuplés d’écureuils qui ne sortent que rarement de leurs trous, et jamais pour quitter leur arbre et aller au sol, trajet beaucoup trop long qui les expose à des rafales soudaines. Pour aller d’arbre en arbre, on raconte d’eux qu’ils volent.

Voler… C’est d’ailleurs l’apanage du peuple indigène, les gyrkimes. Ces derniers vivent dans des cités taillées dans les troncs de ces immenses arbres, qu’ils appellent des ruches. En apparence, il s’agit d’humanoïdes tout ce qu’il y a de plus humains, mais ce serait oublier les puissantes ailes d’aigle qu’ils ont dans le dos. Après tout, à continent étrange, peuple étrange, pas vrai ?

L’histoire du pays

L’histoire du Nouveau Monde trouve son origine dans une erreur. Lorsque le Seigneur Emeraude revint de sa première expédition à l’ouest, il rapportait des histoires d’une île peuplée d’une civilisation étrange et merveilleuse à la fois. Cette histoire fut tout d’abord répandue dans les Îles de Jade où le navire d’Ariel fit escale, avant de continuer à être racontée à Kelvin. Toutefois, l’attrait de l’inconnu avait travaillé les mains de Tanequil, d’où partirent des navires chargés de marchands et de guerriers pour tenter d’entrer en contact avec ce peuple. Mais alors qu’ils voguaient vers l’ouest, une tempête sans précédent barra leur route. Puisqu’ils pouvaient la contourner, les capitaines de l’expédition firent précisément cela et détournèrent leur route vers le sud-ouest.
Sans le savoir, ils avaient contourné une ceinture de tempêtes magiques qui entourait l’île de Teikoku dont parlaient les marins du Seigneur, et avaient donc dépassé leur objectif. Mais en continuant la route de l’ouest, ils trouvèrent effectivement un nouveau continent. Si le rivage étrange sur lequel ils accostèrent ne correspondait en rien aux descriptions qui leur avaient été faites du lieu, ils étaient persuadés d’avoir bien atteint l’île décrite. Et après tout, peut-être avaient-ils simplement accosté au mauvais endroit, détournés de leur route par l’ouragan ! Un premier camp fut bâti sur cette côte non peuplée, et les marins explorèrent les environs, mais encore timidement, car ils furent vite effrayés par la folie du lieu. Cependant, leur capitaine, aidé en cela par un druide de l’archipel de Jade, qui l’avisa du fait qu’il faudrait sans doute revenir ici, nota soigneusement la position du camp et le camp qui permettrait de le retrouver, lors des prochaines expéditions vers le mystérieux continent de Teikoku.

Et ainsi revint la première expédition, et avec elle de nouvelles rumeurs sur l’archipel fantastique. Si les marins qui avaient vu la véritable île démentirent fermement cette rumeur, ils ne purent lutter contre l’idée nouvelle que les hommes du vieux monde se faisaient de Teikoku.

La suite fut une colonisation éclair du lieu. En effet, à cette époque, l’ouest du continent dans son entier et une bonne partie de son est avaient été ravagés par des guerres qui avaient créé des milliers de réfugiés, et de personnes sans abri. Plutôt que de repartir de rien dans des régions dévastées, avec le fantôme de leur vie passée pour compagnon, ils choisirent l’aventure, et le risque. En six tours, près de six milliers de colons traversèrent l’océan, prenant pour cela une flottille qui faisait en permanence des allers-retours entre Séléné, capitale de Tanequil, Teikoku, le premier camp de ce Nouveau Monde.
Dans le même temps, Ram organisait ses propres expéditions et convoyait un nombre égal de colons depuis Vindex, sa capitale. Au total, les deux flottes comprenaient chacune une vingtaine de navires de taille modeste, qui voyageaient par convoi de huit en Ram, et de douze dans les Îles de Jade. Kelvin ajouta finalement sa propre flotte, de sorte que bientôt, il y eut en permanence des navires qui allaient et venaient entre l’ancien monde et le nouveau. Et tous s’étonnaient de croiser une tempête qui semblait ne jamais s’épuiser en un endroit fixe de l’océan, sans pour autant qu’elle ne se prenne à venir ailleurs.
Différentes villes furent fondées par ces colons. Outre Teikoku, la première, on appela les trois autres colonies Tiers, Brin et Promée. Et avec l’agrandissement constant de ces villes vint bien sûr le contact avec les gyrkimes, le peuple aidée que l’on appela ici les hommes oiseaux, en référence aux ailes qui étaient les leurs. Toutefois, ces contacts ne furent point pacifiques, car les gyrkimes virent très vite en ces étrangers une menace pour leurs terres, et les colons du vieux monde voyaient en ces hommes oiseaux qui vivaient en ruche d’étranges créatures, mais certainement point un peuple civilisé comme l’étaient les royaumes. Vint donc le temps d’une guerre froide, aucun des deux camps ne s’appréciant réellement, mais aucun ne souhaitant passer à l’offensive. Les gyrkimes n’étaient en effet pas une nation unie et ne savaient comment régler le problème de ces envahisseurs, les colons se pensaient menacés s’ils osaient s’attaquer à ces créatures qui étaient après tout bien trop nombreuses à leur goût.

La guerre éclata cependant après huit tours de colonisation ! Mais ce fut entre la colonie ramienne, menée par le prince Abad el Shrata du Khamsin, au service du sultan de Ram. Ce dernier était en effet parvenu à rallier à lui une tribu gyrkime qu’il utilisa pour unifier ces dernières, et s’attaquer aux colonies du nord du continent. La bataille fut brève, mais intense, et de nombreuses vies furent perdues en ce jour. Mais Abad el Shrata en sortit victorieux, et dénonça d’ailleurs Kafkon Samuel, le régent du Nouveau Monde, comme vampire. Ce dernier disparut, et nul ne sait ce qu’il devint. Mais une chose est sûre, son corps ne fut jamais retrouvé.
La guerre s’apaisa aussi vite qu’elle avait commencé, et le Nouveau Monde était désormais uni sous la bannière de Ram. Cependant, cette unification ne fut que temporaire, car les gyrkimes avaient vu la violence des colons humains et avaient souhaité se replier dans leurs ruches, et limiter les contacts. Eux aussi connaissaient la guerre, mais pas avec une telle ampleur. Pire encore, curieux de leur culture, de leur civilisation, Abad el Shrata du Khamsin les suivit, anéantissant toutes prétentions de Ram sur la région. Les cinq cités du Nouveau Monde, puisqu’aux quatre initialement fondées s’était ajouté la Nouvelle Khamsin, se retrouvèrent donc sans gouverneur. Depuis, il n’y a pas de dirigeant clair dans le Nouveau Monde, qui doit ses allégeances à Ram, à Kelvin et aux Îles de Jade. Et si chacune des cinq cités a son propre gouverneur, en vérité, pour édicter leurs lois, ces derniers sont dépendants des relations entre ces trois royaumes, et de la diplomatie du Vieux Monde. Mais aussi de la surveillance des gyrkimes, qui plus que jamais, craignent ces envahisseurs.

Le peuple du Nouveau Monde

Ici, il convient de considérer les deux peuples qui vivent sur le Nouveau Monde. Les colons et les gyrkimes.

A l’origine, la plupart des colons étaient des gens riches ou pauvres qui fuyaient les ravages de la guerre sur le continent. Qu’ils viennent de Ram, Salicar, Tahar, Kelvin, Port-Argenterie ou plus loin encore, tous amenèrent leur mode de vie avec eux. Un prêtre d’Antescior, Frère Lan, qui vint étudier le Nouveau-Monde en lui-même à l’époque, se trouva bien vite plus intéressé par la façon dont ces communautés vivaient ensembles, car par crainte de ce monde étrange, elles avaient choisi de se mélanger plutôt que de s’installer chacune dans leur coin. Même la communauté uniquement ramienne à l’origine finit plus tard par adopter cette logique. Ce regroupement pouvait être causé par la peur de l’inconnu, comme l’a estimé Frère Lan. Mais récemment, il s’est également interrogé sur l’influence de l’arrivage des colons seuls ou en famille, mais non pas en communautés.
Quoi qu’il en soit, ce brassage des cultures porte à conséquence, et a fait adopter au peuple du Nouveau-Monde des caractéristiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Ainsi, peu importe leur race, ni même leur passé, tous sont les bienvenus sur le Nouveau-Monde. Un criminel du continent ne sera pas poursuivi pour ses actes une fois arrivé dans les cinq colonies, et il n’y sera pas renvoyé non plus. Moins populaire fut l’édit de Kafkon Samuel, qui décréta que même les vampires étaient des êtres dotés d’une conscience, et donc admis à siéger parmi les habitants du Nouveau Monde. Ce décret ne fut que temporaire, car aussitôt après sa défaite face aux ramiens, il prit fin. Mais en conséquence, le Nouveau-Monde avait eu le temps d’adopter la réputation, parmi ceux des non-morts peu satisfaits de leur sort, d’un refuge sûr, loin des chasseurs qui ne faisaient pas la distinction entre eux et les véritables nécromants.
De même que toute culture est acceptée, la liberté de religion est totale au Nouveau Monde. Si l’on a toujours du mal à accepter celui qui ne vénère personne, c’est le seul royaume où ce soit une possibilité sans être en permanence pourchassé par des prêtres d’autres religions. Et chacun a le droit de vénérer la divinité qu’il entend, même s’il s’agit d’une divinité classiquement considérée comme maléfique (dès lors que ce culte se fait sans commettre de crime, bien entendu). Puisqu’il est cependant difficile de chasser une vie entière d’habitude, un tel culte est autorisé mais assez mal vu par le reste de la population. Mais à présent, ces chasseurs de sorcières n’ont plus la loi de leur côté.
Brassage culturel et racial immense, donc, qui enhardit les habitants du Nouveau Monde et leur donne un sentiment de supériorité. Ils se considèrent en effet bien plus avancés que les habitants du Vieux Monde, pris au piège par leurs vieilles traditions arriérées. Et le nouvel arrivant parmi les colons doit vite apprendre cette tolérance à laquelle il n’était pas habitué, sous peine de subir le mépris de ses congénères. Et puisque personne n’aime à être méprisé, l’adaptation est souvent rapide.
Il ne faut bien sûr pas avoir la naïveté de croire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes sur ce continent. Les brutalités entre colons sont une réalité, et certaines communautés commencent à émerger à s’en prendre les unes aux autres. Lutter contre ce phénomène semble appeler à devenir la priorité des gouvernants des cinq cités.

Mais les colons ne sont pas seuls dans le Nouveau Monde. Ils y sont même une toute petite minorité. Ce continent est en effet celui des gyrkimes… Du moins jusqu’aux montagnes qui le bordent à l’ouest. Ces montagnes touchent et transpercent le ciel, montant plus haut que les plus hautes montagnes du vieux continent. Là est la frontière de l’empire hommes-oiseaux, dont les légendes disent que de l’autre côté vivent des bêtes abominables.
Empire donc ? Oui et non. Car si les gyrkimes sont bien présents sur l’intégralités du continent à l’est de ces montagnes, on ne peut pas vraiment parler d’un empire à proprement parler. Il s’agit plutôt d’un territoire sur lequel on trouvera régulièrement des cités que les gyrkimes appellent d’un mot que les humains ont traduit par « ruches », car lesdits homme-oiseaux ont un autre nom pour les cités humaines, et ce dernier ne peut après tout que signifier « cité » n’est-ce pas ?
Ces ruches sont en fait des bosquets de ces grands arbres du Nouveau Monde dont les branches ont été sciées par les gyrkimes, de façon à n’obtenir qu’un tronc dressé haut vers le ciel. Ledit tronc a ensuite été laissé debout, mais évidé en son centre, de façon à former une sorte de gigantesque cheminée naturelle. Le bois récupéré sur les branches et l’intérieur du tronc aura été utilisé pour placer tout au long de la paroi de ce dernier des nids. Ces derniers sont visibles de l’extérieur de l’arbre lui-même, car puisque le tronc restant demeure fin, on distingue les alcôves qui ont été placées à cet endroit. Mais ces dernières ne sont cependant accessibles que de l’intérieur de l’arbre, en passant par l’intérieur du tuyau ouvert vers le ciel. Seuls des rideaux, à cet endroit-là, ferment les nids. Les gyrkimes n’ont pas de portes.
Le nid gyrkime lui-même est simple. Il s’agit d’un grand nid d’oiseau, ornementé de tissus colorés, à l’image de la terre dans laquelle vivent les hommes-oiseaux. Trop petite pour contenir plusieurs pièces, l’alcôve ne contient qu’un seul nid, dans lequel vit le couple gyrkime, car les petits de cette race ne vivent pas avec leurs parents, et pour autant, n’emménagent qu’après leur mariage.
A la naissance, qui se fait par voie basse tout comme chez les humains, contrairement à leur croyance selon laquelle les gyrkimes naissent dans des œufs (à ce jour, aucune tentative d’union humaine/gyrkime n’a été référencée par Frère Lan, qui ne peut donc pas confirmer ou infirmer que les deux races puissent avoir ensemble une descendance), l’enfant gyrkime est initialement gardé par ses parents, mais cela ne dure que jusqu’à son sevrage, qui prend date à laquelle il peut voler seul, généralement aux alentours de son septième anniversaire. Durant cette période, les parents se relaieront pour le surveiller au nid et le nourrir, du lait maternel dans un premier temps, de viande de chasse et de cueillette dans l’autre. Son destin sera ensuite choisi pour lui.
L’enfant gyrkime sevré est amené par ses parents aux dirigeants de la ruche. Ce dernier est constitué de l’aîné de chacune des grandes « familles » de gyrkimes. Ces familles ? On retrouve les cueilleurs, chargés d’aller chercher des baies et des champignons pour ravitailler la ruche en légumes, les chasseurs, dont la fonction est évidente, et qui font aussi office de guerriers quand vient le temps de la guerre, les menuisiers, chargés d’entretenir les arbres qui composent la ruche, les tisserands, chargés de recueillir des matières premières pour habiller et meubler la communauté, et enfin, les mages. Ces derniers font fonction de prêtre, en plus d’aider les autres familles en fonction de leurs pouvoirs. Chaque ruche contiendra toujours chacune de ces familles, indispensable à la vie de la communauté.
Le choix de la famille sera fait en fonction de sa corpulence, jaugée à la taille de ses ailes. Les gyrkimes ayant les ailes les plus puissantes sont les chasseurs. Les plus frêles sont les tisserands. Entre les deux se retrouvent les autres familles. Quant aux mages, ils sont toujours jugés sur la base de la sensibilité ou non à la magie, testée lors de la présentation aux aînés.
Entre membres d’une même famille, les gyrkimes s’appellent frères et sœurs. Les aînés de la famille sont appelés Père et Mère, et siègent au conseil qui dirige la ruche. En outre, l’enfant gyrkime, si ses parents lui avaient déjà choisi un nom, et baptisé une deuxième fois à son admission dans une famille. Les gyrkimes ont donc un nom de naissance et un nom de famille. Dans la vie courante, ils utiliseront avant tout leur nom de famille, le nom parental étant considéré comme un trésor : le dévoiler est même perçu comme un gage d’amour, et forcer un gyrkime à le dire comme un crime.
Que deviennent les parents biologiques ? Ils sont toujours considérés comme les vrais parents, dits les parents de naissance, mais leur enfant ne faisant pas nécessairement partie de la même famille qu’eux, ils en sont séparés la plupart du temps. Si l’enfant rejoint une nouvelle famille, il est adopté par un nouveau couple, dit les nouveaux parents. Un gyrkime a donc trois pères et trois mères ! Sauf à rejoindre la famille de ses parents, auquel cas le couple est autorisé à le garder le temps pour lui de devenir adulte, et l’enfant gyrkime n’a alors que deux pères et deux mères.
L’éducation de l’enfant, après ce rituel, sera confiée à des professeurs, choisis par le père et la mère de la famille concernée, qui recueilleront tous les jours tous les enfants de la famille, sans distinction d’âge ou de sexe, pour leur apprendre la vie de leur famille, mais aussi un peu celle des autres, et comment vivre en harmonie au sein d’une ruche gyrkime. C’est uniquement une fois que le professeur en aura décidé ainsi que l’enfant sera considéré comme adulte, et libre de vivre sa vie.
Il pourra alors emménager dans son propre nid et quitter celui de ses parents (qu’ils soient nouveaux ou vrais). Afin d’éviter que les familles vivent toutes dans les mêmes troncs, créant des ruches au sein des ruches, il lui est simplement interdit de vivre dans le tronc où il a grandi. Il est invité à en choisir un autre, voire une toute nouvelle ruche, si tel est son souhait. Cela n’empêche pas que les gyrkimes se marient très souvent entre frères et sœurs (de famille, et non biologiques).
Alors commencera la vie du gyrkime, dans ses joies et ses peines. Et après tout, la façon dont une société éduque ses enfants n’en dit-elle pas long sur la société elle-même ?

La religion du Nouveau Monde

Tout comme ses peuples, la religion du Nouveau Monde doit être divisée en deux. Le point de vue des colons et celui des gyrkimes.

Pour ce qui est des colons, la conséquence du brassage des cultures et des lois de tolérance religieuse est évidente : la religion de chacun est l’affaire de chacun, et ce n’est pas au voisin de s’en mêler. D’une part parce que s’il y a quelques encore rares prêtres, toutes les religions ne sont pas encore représentées. Il en découle que sans un grand nombre de prêtres, difficile pour une religion de s’estimer supérieure aux autres. D’autre part puisque chacun est libre d’embrasser la religion de son choix et d’exercer son culte comme il l’entend, dès lors que cela ne le pousse pas à agir comme un criminel.
De façon logique cependant, on retrouvera dans les cultes les plus représentés dans le Nouveau Monde les mêmes que ceux du vieux continent. N’ont-ils pas été amenés par des colons qui en sont originaires après tout ? Ainsi, Elye, Lothÿe et Antescior sont les trois dieux les plus vénérés du Nouveau Monde. Ce trio s’explique par le fait qu’Elye soit la déesse la plus vénérée du monde, et son culte présent absolument partout. Y compris donc sur le Nouveau Monde, et celui qui trouve quelque chose à y redire devrait interroger sa conception des divinités. Lothÿe est présent du fait des ramiens, qui ont ramené le culte du soleil avec eux en établissant leur ville.
Antescior est un cas un peu plus particulier. Son culte est habituellement incroyablement minoritaire après tout. Ce n’est ici pas le cas parce que les mystères de cette terre nouvelle ont attiré plusieurs de ses prêtres toujours à la recherche de quelque chose de nouveau à étudier. Et il faut dire qu’ici, ils ont de quoi travailler ! Voilà pourquoi, si on ne les trouve pas en grand nombre, leur densité est plus élevée ici que partout ailleurs dans le monde, et si Frère Lan, le plus célèbre de tous, fut le premier d’entre eux à venir, il est aujourd’hui ce qu’on pourrait appeler le frère supérieur, c’est-à-dire le dirigeant du premier temple du Nouveau Monde. Un temple d’Antescior. Mais ce temple est plus une bibliothèque dédiée à l’étude de ce monde.
Il est à noter que ces prêtres sont souvent les seuls colons tolérés dans les villes des gyrkimes, en raison de leur curiosité innocente, que les hommes-oiseaux ont fini par comprendre et accepter, car ils la préfèrent à la méfiance des autres colons.

Les gyrkimes, pour leur part, ne connaissent pas les dieux du continent. A l’image des peaux-vertes, ils ont donc leurs propres divinités. Cependant, aux yeux des prêtres d’Antescior qui ont pu parler avec eux, il semblerait que le culte des gyrkimes soit dédié à un ensemble de divinités que l’on pourrait toutes associer à Elye.
Les gyrkimes vénèrent en effet les dieux du ciel et les dieux de la terre. Ces derniers n’ont pas de nom et sont en nombre inconnu. Si les mages des ruches font également office de prêtres, il n’y a pas de lois formelles dans ce culte, si ce n’est celui de remercier les dieux lorsque l’on mange et que l’on a un toit pour s’abriter de la pluie, car ce sont ces derniers qui permettent qu’on puisse travailler pour les obtenir. Si l’on transpose cela, estiment frère Lan et les autres prêtres de son temple, tout converge vers Elye. Même Cerumnos est ignoré des gyrkimes, qui considèrent que le continent sur lequel ils vivent, qu’ils appellent la Terre (d’où les dieux de la terre) et les animaux qui marchent, rampent et volent sur ce dernier ne font qu’un. De la même façon, la mer qui entoure le continent fait partie de la Terre (raison pour laquelle les prêtres ont déjà averti de ne jamais prendre un gyrkime à bord d’un navire : il est évident qu’Ariel se ferait un plaisir de rappeler son existence à ce peuple qui la confond avec une stupide déesse terrienne).

Puissance militaire

Dualité, à nouveau. Le Nouveau Monde n’est après tout pas une seule nation, mais bien deux qui cohabitent.

Sur la puissance militaire des colonies, plusieurs facteurs influent. Tout d’abord, le fait que les colons aient pour la plupart fuit des guerres fait qu’ils sont habitués à la survie, et souvent à des formes rudimentaires de combat, à défaut d’être de véritables guerriers. Secondement, le conflit avec les gyrkimes n’a jamais incité au désarmement, et la bataille qui eut lieu lorsque Kafkon perdit le pouvoir encore moins ! Si l’on ajoute à cela le premier édit royal dudit vampire, qui disposait que chaque colon qui souhaitait apprendre à manier les armes pouvait recevoir un entraînement militaire de base avec celle de son choix, on comprend que rapportée au nombre de ses habitants, la puissance militaire du Nouveau monde soit importante. Bien sûr, si cette armée de civils ne vaut pas une armée de soldats professionnels, le Nouveau Monde est peut-être le seul royaume de Ryscior dont les simples citoyens soient à peu près disciplinés et capables d’accomplir certaines manœuvres militaires basiques.
En outre, il ne s’agit là que d’un ost paysan. Avec la colonie ramienne sont arrivés des soldats de métier, qui se sont répandus dans les cinq colonies pour y faire régner la loi, et sont donc bien plus efficaces que ces hommes d’ost en cas de combat.

Concernant les gyrkimes eux-mêmes, il faut pour estimer leur puissance militaire se référer à leur système de classes. L’on comprend très vite que ce sont les chasseurs gyrkimes qui sont supposés être les guerriers des ruches. Au regard de la supériorité naturelle que leur donne leurs ailes, et parce qu’ils sont habitués à un système de chasse plus que de combat, les guerriers gyrkimes sont avant tout des tirailleurs. Cela se retrouve dans les arcs longs qu’ils manient, afin d’être capables de blesser leur proie sans l’approcher. S’ils doivent s’approcher, plutôt que des épées, les gyrkimes préfèrent utiliser des lances.
Les prêtres d’Antescior ont déjà noté qu’il n’y avait point de forgeron dans ce peuple. Après tout, comment travailler le métal quand on est un peuple intimement lié au ciel, et que le fer se trouve dans la terre ? Voilà pourquoi les gyrkimes utilisent encore des armes en bois et en pierre. Les tribus qui vivent proche des fleuves ont appris à repérer des minerais dans l’eau. S’ils ne creusent pas la terre à leur recherche, ils savent déterrer les plus aisés à repérer. Et ainsi certaines ruches sont-elles équipées d’armes en bronze.
Quoi qu’il en advienne, en pierre taillée ou en métal mou, une armée gyrkime au combat est un spectacle inquiétant. Parce qu’il y a déjà eu des cas de luttes armées entre ruches observés, suggérant que non, ce n’est pas un peuple en paix pour autant, les prêtres d’Antescior peuvent affirmer que l’affaire est à tout le moins impressionnante. Là où un groupe de chasse gyrkime compte une douzaine d’homme-oiseaux, une armée en comptera des centaines, et des mages parmi eux. De quoi projeter des ombres inquiétantes au sol, à n’importe quelle occasion. Et comment lutter contre un ennemi qui ne se laisse point atteindre ?

Le régiment de renom du Nouveau Monde : les érudits d’Antescior

Le Nouveau Monde P1xz

« Ecrivez mes frères et sœurs. Prenez en note, observez, et consignez tout. C’est ainsi que l’exploration juste doit avoir lieu. Non pas en colonisant ou en commerçant, mais simplement en constatant. »
=> Frère Lan, frère supérieur des érudits d’Antescior.

Les érudits ne sont pas à proprement parler un régiment. Il s’agit plutôt du premier ordre monastique qui se soit installé sur le Nouveau Monde. Mais alors, pourquoi pas une guilde, ou une confrérie guerrière ? En vérité, de telles organisations, si elles commencent à apparaître, n’ont pas eu le temps d’être réputées jusque sur le vieux continent. Et du côté des gyrkimes, la civilisation dans son entier est bien trop peu connue pour qu’un éventuel régiment se fasse connaître par les colons comme par les hommes-oiseaux. D’autant plus que le système de castes, ou de familles, de leur société prévient l’émergence de tels régiments. Des groupes de chasse existent bien sûr, et sont célèbres. Mais aucun ne peut revendiquer le titre de régiment de renom.
Ne restent alors, en commun aux deux peuples, que les prêtres d’Antescior venus étudier le Nouveau Monde. Ne sont-ils pas les seuls colons tolérés parmi les ruches des gyrkimes ? Autant que cela se puisse bien sûr, car il n’est pas aisé de pénétrer dans les grands arbres qui leur servent de maisons. Les érudits d’Antescior, comme les a officiellement baptisés les colonies, sont très peu nombreux. Dix-sept seulement, donc cinq initiés, et non prêtres. Cela suffit selon les critères du culte d’Antescior à en faire un temple majeur, d’où sa célébrité ! Mais pour étudier tout un continent, cela reste bien peu de monde. Et sur ces dix-sept, seuls trois ont déjà pénétré les grands arbres.
Voilà donc le régiment de renom du Nouveau Monde. Pour ce qu’il est. Un monastère de prêtres tous dédiés à Antescior. Sans doute aucun d’entre eux, pas même les novices, ne vivra-t-il pour voir ce que l’on fera de ses recherches. Aucun d’eux ne verra jamais l’impact qu’ils auront sur le vieux monde comme sur les colonies. Pour l’heure, Ram et Kelvin ne sont-ils pas des importateurs et vendeurs de ces arbres à l’étrange couleur ? Faut-il que l’argent seule motive la colonisation ?
En vérité, les érudits d’Antescior espèrent que non. Ils espèrent que la lumière de la connaissance triomphera finalement, et que rien ni personne ne se mettra en travers de son chemin. Pour cet espoir, ils sont prêts à se battre. En ce sens, peut-être peut-on parler de régiment. Mais leur arme n’est point une lame. Leur arme est la parole, et la patience. Patience qu’à force de présenter les résultats de leurs recherches, ils montreront ce que le vieux continent peut le plus importer de cet endroit.
Des connaissances en herbologie. Des connaissances sur la formidable société des hommes-oiseaux. Sur des nouveaux animaux. Qui sait quels remèdes trouvera-t-on dans ces herbes ? Qui sait quelle sagesse les gyrkimes ont-ils à transmettre ? Qui sait quelles histoires inspireront les bêtes qui marchent en ces lieux ?

« Tel est le credo des érudits d’Antescior. Pour cela ils se battent, et pour cela ils continueront à ramener leur maudite curiosité partout messire. Mais si nous les en empêchons, nous nous attirerons la vindicte de la foule, qui les apprécie pour les guignols qu’ils sont, et leurs pouvoirs de guérisseurs, quand ils y pensent. Si nous les tolérons toutefois, ils risquent de polluer, avec leur maudit idéalisme, l’expension de nos colonies. L’équilibre à trouver est fin. »

Nouveau et Vieux mondes

Si le Nouveau Monde accueille sans se soucier de leur origine ou de leur passé les colons du vieux continent, comme il est désormais appelé par ces derniers, il a une règle en ce qui le concerne. En théorie, les royaumes du vieux continent sont supposés laisser la gouvernance du Nouveau Monde à ses habitants. Lesdits royaumes observent cette règle avec certaines limites, cependant. Mais cela est principalement dû au fait que le Nouveau Monde soit trop loin pour tenter quoi que ce soit le concernant. Et puis, tant que les futurs colons paient pour le voyage, pourquoi leur refuser le départ ?
La première limitation à ce principe, car elle est la plus importante, est bien sûr Ram. Pendant quelques semaines, le Nouveau Monde ne leur a-t-il pas été entièrement inféodé ? Malheureusement, les navires qui leur rapportèrent la nouvelle de la victoire de leur colonie furent suivis rapidement d’autres navires disant que les colons ramiens eux-mêmes ne voyaient dans le sultan qu’un lointain gouverneur qu’ils avaient laissé derrière. Ram est ainsi le seul royaume du vieux continent à toujours réclamer la couronne du Nouveau Monde pour lui-même, mais dans le fond, cette parole n’a aucune crédibilité. Sauf à assembler une armada qui franchirait la mer à la reconquête des colonies, Ram ne dominera jamais quoi que ce soit.
La deuxième limite est celle liée à l’exotisme du Nouveau Monde. Les produits que l’on y trouve sont considérés comme un luxe au sein du vieux continent, et beaucoup de riches entrepreneurs ou de souverains aiment à recevoir du bois de ces étranges arbres pour apporter des couleurs à leur ameublement, quand ce n’est pas directement des graines, afin de les faire pousser eux-mêmes. Ces dernières valent cependant plus cher encore que le bois lui-même, car les colons sont hésitants à donner ce qui fait au fond leur commerce. Mais d’un autre côté, plus vite le vieux monde les oubliera, plus ils pourront se libérer de son influence…

Sur les gyrkimes, du fait de leur absence de gouvernement et d’unité globale, il est difficile d’imaginer des relations de nation à nation, surtout qu’aucun gyrkime n’a jamais franchi l’océan bien sûr. Ce que l’on peut globalement dire c’est que les histoires des colons sur les hommes-oiseaux ont-elles traversé l’océan via des racontars, et sur le vieux continent, ceux qui apprécient d’aborder le sujet du Nouveau Monde vont inévitablement parler de ces aigles qui y rôdent dans le ciel et attendent de plonger sur les humains, sans doute pour les déchiqueter.
Cela se retrouve de façon plus raisonnée sur les rapports entre les gyrkimes et les colons. Les premiers prennent les seconds pour des envahisseurs, mais n’étant pas un peuple guerrier par culture, hésitent à les renvoyer à la mer. Les seconds prennent les premiers pour des primitifs, globalement, mais n’osent pas s’attaquer à eux de peur de réveiller un géant qui sommeille. Si les contacts sont donc la plupart du temps sans violence, ils n’en demeurent pas moins très rares, et mis à part les érudits d’Antescior et le célèbre Abad el Shrata du Khamsin, personne n’a jamais pu pénétrer une ruche.

Personnalités notables

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Frère Lan, frère supérieur des érudits d’Antescior


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Cité à de nombreuses reprises dans les traités évoquant le Nouveau Monde, et plus précisément sa population, est n’est que logique que Frère Lan en soit l’un des représentants phares. Et représentant phare il est, puisqu’il s’est le frère supérieur des érudits d’Antescior. Au sein de leur monastère, basé à la colonie de Teikoku, plus précisément en périphérie de cette dernière, il a accepté ce titre, même si ce dernier impliquait de ne plus vraiment pouvoir se déplacer lui-même. Il faut bien, en effet, que l’on dirige les recherches des érudits, sans quoi chacun n’en ferait qu’à sa tête. Diriger une troupe de prêtres d’Antescior et de novices est en effet une sacrée mission ! Il faut compter avec leur curiosité dévorante à tous, la canaliser pour en tirer le meilleur. Cas en cas d’échec, on prendrait le risque de se retrouver avec dix-sept traités parlant du même sujet. Et il faut aussi lutter contre les crises d’égo. Pourquoi certains ont-ils le droit d’aller trouver les gyrkimes et pas d’autres ? Pourquoi ce groupe doit-il étudier les villes, lui qui voulait allait étudier les animaux ?
Il faut une personnalité patiente mais également ferme pour diriger ces recherches d’une façon cohérente, en plus d’un bibliothécaire de talent, car il s’agit pour lui en plus de compiler les observations qu’il reçoit, d’en faire parfois des traités dignes de ce nom et non des compilations de choses observées, et de les classer pour savoir quels sujets sont abordés en profondeur, quels sujets méritent d’autres travaux… Tout cela est épuisant et prend l’homme à plein temps. Frère Lan est donc aussi célèbre que discret, et sauf à aller le trouver en personne, il est pour ainsi dire illusoire d’espérer le croiser par hasard dans les rues de la capitale du Nouveau Monde.


Abad el Shrata du Khamsin, l’ami des gyrkimes


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L’histoire du prince du Khamsin commence à Ram, où son royaume d’origine fut rasé par les elfes noirs, puis annexé par Ram. Il aurait pu, dès lors, se contenter de vivre sous le règne de Qassim Anar, prêt à lui accorder ses propres terres, sous condition qu’il obéisse aux ordres bien sûr. Ou alors de nouvelles terres. Au Nouveau Monde. Abad el Shrata choisit cet exil et ainsi fut le dirigeant de la colonie ramienne du Nouveau Monde, lorsqu’elle fut établie. Ce fut lui également qui mena la guerre contre Kafkon Samuel et libéra les autres colonies de l’emprise du vampire. Mais au lieu de revendiquer tout le Nouveau Monde pour Ram comme beaucoup attendaient de lui, il en déclara au contraire l’indépendance, et décida, en tant que souverain du Nouveau Monde, que la seule autorité étatique qui pouvait diriger ce dernier serait les gouverneurs respectifs des cinq villes.
Et alors ? Repartit-il vers la Nouvelle Khamsin, sa propre ville ? Non. Car en chemin, il faussa compagnie à sa suite, et se détourna du rivage pour s’enfoncer dans le continent. Avant d’entrer en guerre contre Kafkon, il avait en effet vu la paix de ce dernier. Et comment les gyrkimes vivaient en harmonie avec leur terre, et il était tombé amoureux de cette harmonie. Certains disent qu’il était tombé amoureux d’une gyrkime en particulier, mais tout cela appartient à la légende. Car il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui, Abad el Shrata du Khamsin est connu comme l’ami des gyrkimes, le seul à vivre en permanence dans une de leurs ruches. Ce n’est certainement pas une vie facile pour lui, seul non ailé ! Mais c’est la vie qu’il a choisie, et celle qu’il mène. On peut parfois le croiser, dans les plaines du continent. Mais à celui qui pense le voir comme un solitaire, lève les yeux au ciel ! Tu verras les ailes de la gyrkime Pudri, et sans doute de plusieurs chasseurs.


Manuela Felicia, vampire


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« Les vampires sont les bienvenus sur le Nouveau Monde. Des croyances et des superstitions les forcent sur le vieux continent à se cacher ou alors à se tailler des royaumes par la force. Mais en vérité, combien d’entre eux n’aspirent qu’à vivre en paix ? Que ces derniers soient ici les bienvenus. »
C’était le discours que prononça Kafkon Samuel, au moment de promulguer son fameux édit sur le vampirisme. Si ce dernier fut depuis annulé par les nouveaux gouverneurs, il ne fut pas remplacé par un nouvel édit établissant la chasse au vampire pour autant. Il y avait en effet une réelle crainte que ces derniers soient venus en nombre et ne se sentent si menacés, si on autorisait leur traquer, qu’ils décident de faire de ces lieux une deuxième chaîne des Montagnes Noires. En conséquence, il existe au Nouveau Monde une sorte de statu quo. Les vampires ne sont plus les bienvenus, mais ne sont pas chassés pour autant.
Manuela Felicia se permet même le toupet d’être connue comme vampire. Elle manipule la terrifiante magie du sang qui est celle des vampires, elle est nécromancienne réputée. Mais pour autant, aucune chasse ne lui est donnée. Elle incarne en quelques sortes le paradoxe des vampires du Nouveau Monde. Car ceux qui sont venus ici sont pour l’heure ceux qui n’avaient pas pour ambition de régner. Celle de Manuela Felicia est de tenter de prouver que l’on peut utiliser les noirs pouvoirs qui sont accordés aux enfants de la nuit à de bonnes fins. La magie du sang ? Elle essaie de l’utiliser pour revigorer les corps, chanter la vie en utilisant paradoxalement des pouvoirs traditionnellement associés à la mort.
Elle rencontre dans son entreprise une forme de succès. Mais ses propres recherches n’en sont qu’à un stade très précaire à ce jour, et ne donnent que des résultats indiquant qu’il y a une possibilité que ses théories soient exactes, à défaut de confirmer ces dernières. En attendant ? Eh bien on ne la chasse point, mais on la craint. Et ceux qui viennent chercher sa guérison le font sous leur capuche, en rasant les murs afin de ne pas être vus. Et si elle se fait payer en recueillant de quoi se nourrir de temps à autre, chacun sait que si le client dit non, elle accepte ce refus. Mais de toute façon, on vient la voir en connaissance de cause, dont elle a rarement de non face à elle, et quand quelqu’un vient la trouver avec dans l’idée de profiter de ses talents sans la payer, la légende raconte qu’elle a dans son regard et dans ses mots toute l’intelligence de sa longue vie de vampire, et qu’il est aisé de se retrouver à dire oui sans même s’en rendre compte.
Quant à elle, qui peut dire d’où elle vient ? Il y eut une vampire appelée Manuela Felicia sur le vieux monde. Une femme très célèbre, dont on disait qu’elle avait vécu de longs millénaires. Mais en vérité… Ce ne peut être qu’un homonyme après tout ? Elle est supposée être morte lorsqu’Oro prit la Cité-Etat qu’elle gouvernait.


Lencho Barke, gouverneur de Teikoku


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Chacune des cinq colonies a un gouverneur à sa tête. Si trois d’entre eux sont des célébrités locales, deux d’entre eux ont une réputation qui transcende les frontières de leur propre colonie, cela non seulement en raison de leur personnalité, mais aussi du fait qu’ils gouvernent les deux cités les plus importantes du Nouveau Monde, il s’agit bien sûr de Teikoku et de la Nouvelle Khamsin.
Gouverneur de Teikoku institué après la chute de Kafkon Samuel, donc, Lencho Barke était un des ministres de ce dernier du temps de son règne. Un séducteur qui avait dû sa place à la façon dont il faisait rire Hrist Samuel, épouse du gouverneur et vampire elle aussi (disparue peu avant l’attaque), en prétendant l’utiliser pour parvenir à ses propres fins. Il en avait été quitte pour une humiliation, et une récompense, car à ce moment, on récompensait les ambitieux, puisqu’il fallait constituer un premier gouvernement.
La façon de sa montée au pouvoir donne une idée de la personne qui se trouve derrière Lencho. On peut le définir ainsi par conséquent. Sûr de lui et assez superficiel, pour avoir cru qu’il pourrait donner dans l’œil d’une vampire. Et sans doute également à moitié fou, diraient beaucoup. Ce en quoi ils n’auraient pas forcément tort. Car s’il est resté en raison du fait que, après la bataille, les ramiens souhaitaient maintenir une certaine stabilité, il ne fais pas forcément, depuis, briller sa colonie.
Lencho Barke pourrait être résumé comme un aventurier du Nouveau Monde arrivé ici en quête de trésor et de collectionner des plumes de gyrkimes qui étant arrivé au pouvoir n’a jamais pu voir son rêve se briser comme la plupart des autres aventuriers. En conséquence il l’encourage parmi les siens, et seul le travail des quatre autres gouverneurs pour le contenir, lorsqu’ils s’assemblent, permet d’éviter qu’il ne déclenche un accident.
Il est cependant apprécié du peuple. Un homme qui fait des discours aussi enflammés et qui sait réchauffer les cœurs, après tout, par son côté tête brûlée plaît mieux qu’un dirigeant qui reste derrière des bureaux à rédiger sur des feuilles.


Daethïe


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Et malgré cela, l’elfe Daethïe, qui est la représentante de l’incroyable communauté de … Quatre elfes qui vivent sur ce continent-ci, est une gouvernante qui aurait pu, comme son port altier le suggère, faire partie des aventuriers du Nouveau Monde. Mais elle a reçu la Nouvelle Khmasin parce que les gouverneurs laissés par Abad el Shrata avaient besoin d’un conseil qu’ils estimaient plein de sagesse, et la voix des elfes est souvent réputée par les chansons et les contes pour celle du conseil qu’il faut suivre.
Mais elle ne fait pas partie des aventuriers. Bien au contraire. Les trois elfes sylvains qui vivent sur le Nouveau Monde (plus une elfe noire gardée sous étroite surveillance, bien qu’elle soit livre de ses mouvements) furent envoyé loin de la Grande Forêt par Filillë en personne. Tous trois d’ancien masques, ils s’étaient portés volontaires ensembles à l’annonce de la mission qui les attendait. Filillë avait entendu, par les voix de ses propres messagers, évoquer les rumeurs sur ce continent Nouveau. En tant que peuple protecteur des forêts, avait-elle jugé, les elfes sylvains doivent intervenir avant qu’un nouvel endroit ne soit ravagé par les hommes.
Elle envoya donc trois braves elfes qui pour protéger des nouvelles forêts devaient accepter de quitter la Grande. Daethïe fut la cheffe du trio. Elle connaissait sa mission. Arriver au Nouveau Monde et s’y assurer que les humains ne dévastent point tout sur leur passage. Ne pas les empêcher de coloniser si cela était leur souhait, mais s’assurer qu’il le fasse dans le pacifisme.
Un poste de gouverneur, à ce titre, était une aubaine ! Surtout d’une cité d’une telle importance ! Et elle gouverne donc les humains, dans le respect des règles qui lui ont été demandées par Filillë.
Ne pas empêcher la colonisation, mais protéger le continent tout de même.
Ven 27 Mar 2020 - 22:13
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