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[Terminé][PV Deavor] La liberté ou le savoir
Lÿsmael
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Lÿsmael
Lÿsmael frottait le parquet de la taverne avec un vieux chiffon, à quatre pattes sur le sol. Elle avait travaillé toute la matinée, et le bois luisait enfin de telle sorte qu'elle pouvait se voir dedans. Pour une fois, le patron ne pourrait lui faire aucun reproche.
Il était encore assez tôt, et même si trois clients étaient déjà attablés au comptoir face à une pinte de bière, la salle était encore presque vide. Néanmoins, la jeune femme pouvait sentir le regard des hommes la fixer, alors qu'elle continuait a polir les lattes en bois. Elle finit par se relever, enfin satisfaite du travail accompli. Elle se retourna pour faire face au tavernier, occupé à remplir de nouveau le verre d'un des habitués des lieux, et surprit le regard malsain d'un d'entre eux.
« Elle serait pas à vendre, ta petiote ? » lança-t-il tout en continuant de la dévorer des yeux.
Le tavernier leva à son tour le regard vers elle. Il la méprisait, la regardait de haut en bas comme si elle n'était qu'une salissure de plus dans sa misérable auberge.
« Non, pas aujourd'hui. Elle a assez payé pour ses conneries. »

Lÿsmael soupira, soulagée. Il s'en était fallu de peu.
Tout ça pour un retard.

Quelques jours plus tôt Lÿsmael courait dans les grandes rues de la ville qui, petit à petit se remplissaient. Des marchants, des passants, des touristes, allaient et venaient dans cette allée principale qui, quelques heures plus tôt était encore déserte. La jeune femme était sortie à l'aube, impatiente de pouvoir enfin s'isoler du brouhaha presque constant de la taverne. Elle aimait quitter la cité avant le lever du soleil, évitant ainsi les foules s'agglutinant perpétuellement dans les rues sales et répugnantes. Elle était toujours précautionneuse, attentive à ne pas oublier que le temps passe et évitant le plus possible de rentrer avant que le monde ne se réveille.
Mais cette fois, après s'être allongée sur l'herbe fraîche encore humide de la rosée qui s'y était déposée pendant la nuit, elle avait fermé les yeux un instant, et ne réalisant que trop tard que le sommeil l'emportait, elle s'était égarée dans les méandres de ses rêves.

Lÿsmael continuait donc sa course, tout en maudissant son étourderie. Elle bouscula çà et là des passants n'ayant pas le temps de s'écarter de son passage, et sans s'excuser redoublait d'efforts pour rattraper le temps perdu. Bientôt, elle tourna à l'angle de l'avenue, et s'aventura dans une ruelle plus étroite, plus sombre. Elle s'arrêta devant la porte de l'auberge, et poussa un soupir en posant ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle. Puis, se fut la porte qu'elle poussa.
A l'intérieur, un homme corpulent se trouvait déjà derrière le comptoir. Les sourcils froncés, il leva les yeux vers elle. Son regard était méprisant. Autour d'elle, la salle était encore vide. Rien de surprenant. Mais comme disait le patron, le travail n'attend pas le client.

_ Excusez-moi, Monsieur, avait-elle murmuré le souffle toujours court. Un accent marqué trahissait encore ses origines, et elle fut quelque peu soulagée que personne d'autre n'ait pu l'entendre parler.

Comme punissions, elle eut le droit de rester enfermée dans le sous sol plusieurs jours, avec pas plus d'une miche de pain par jour, avant d'en sortir pour n'être attendue par rien d'autre qu'une montagne de tâches, plus dures, plus éreintantes que toutes celles qu'elle avait dû accomplir auparavant. Cirer le parquet était le dernière de la journée, et son maître lui intima de se retirer d'un mouvement de tête.
Lÿsmael quitta la salle principale de la taverne, et monta les escaliers pour rejoindre sa chambre. La porte grinça quand elle l'ouvrit, et dévoila une petite pièce médiocre. Malgré tout, elle lui avait manqué. Une robe rouge, simple mais néanmoins jolie, avait été déposée sur le lit, n'attendant plus que l'Amazone. Celle-ci attrapa le vêtement et se tourna vers le miroir, seul meuble de la pièce avec un lit, une commode et une chaise. Elle retira sa chemise blanche, froissée et tâchée, ainsi que son vieux pantalon noir. Sa silhouette mince avait perdu les muscles gagnés grâce à ses années de vie vagabonde dans la Jungle, même si Lÿs avait tenté de préserver sa forme physique.
En bas, elle entendis le propriétaire l'appeler. Elle enfila la robe précipitamment et dévala les escaliers pour ne pas le faire attendre une deuxième fois.

Un sourire illumina son visage pour la première fois de la journée lorsqu'elle vu, sur le pas de la porte, le Vieux, un livre sous le bras, appuyé sur sa canne. Chaque semaine, il venait la voir, et avec l'autorisation du tavernier, il lui enseignait les rudiments de la culture du coin. C'était un homme âgé – à tel point que Lÿs n'aurait pas su dire quel âge il avait –qui savourait chaque instant de la vie, qui aimait par dessus tout transmettre ses connaissances. Et la seule personne assez curieuse pour pouvoir l'écouter parler pendant des heures sans l'interrompre était la jeune Amazone.
Ainsi, elle avait l'occasion de s'échapper du travail quotidien pour elle-même goûter au plaisir d'apprendre. Elle tenait beaucoup au vieil homme, plus qu'elle ne voulait l'admettre. Il était son point de repère dans ce monde qui – malgré le temps qu'elle y passait – était toujours étranger à ses yeux.
Encore une fois, elle passa tout le reste de la matinée avec lui, assis dans sa chambre. Il ne la quitta qu'une fois son stock de questions épuisé. Prêt à partir, il se tenait à l'entrée, et hocha la tête pour saluer le tenant de la taverne. Il n'obtint comme réponse qu'un seul grognement, et sortit sans un mot. Lÿsmael se tourna vers l'homme, qui, la mâchoire serrée, regardait d'un œil mauvais l'endroit où le Vieux se tenait quelques instants auparavant. La jeune femme savait qu'il ne le portait pas dans son cœur mais une profonde lueur de haine brillait dans ses pupilles, à tel point qu'elle en frissonna. Pourtant, s'il voulait qu'elle ai plus de succès auprès de la clientèle, il ne pouvait faire autrement que de lui offrir des cours, et avec ce vieux professeur, c'était moindre coût.
De toute évidence, Lÿsmael vit qu'il n'était pas d'humeur à être indulgent ce jour là, et elle s'activa d'autant plus le reste de la journée.
Très vite, la taverne se remplit d'hommes déjà plus ou moins ivres, et ne désemplit pas. Comme toujours, elle remplissait les pintes de bière, prenait les commandes tout en tentant de rire aux blagues malsaines des bonhommes. La nuit allait encore être longue. Elle haïssait profondément tous ces gens, les méprisait pour leur stupidité, leur avidité et leur étroitesse d'esprit. Le Vieux ne vivrait pas éternellement, elle le savait, et l'idée d'un jour pouvoir se retrouver seule l'effrayait au plus haut point. Elle se demanda si un jour elle pourrait quitter cet immonde endroit quand un client lui ordonna de lui apporter une bière. Elle lui lança un regard noir, avant de se raviser et d'aller chercher sa commande.
Non, cette vie n'était définitivement pas pour elle.
Lun 5 Sep 2016 - 21:23
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Deavor Noran
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Deavor Noran
Les rues de RAM commencèrent à se vider petit à petit, certain rentrer dormir et d’autres partaient boire dans des Tavernes. Deavor lui n’était pas là pour ça . Un homme assez riche et influant de la cité l’avait chargé de ralentir de façon assez importante l’avancée de sont principales rivales, il aurait pu le demander à sa milice privée mais il tenait à ce que tout se passe sans avoir de lien apparent avec lui. C’est ce que le voleur avait fait, il s’était infiltré dans la demeure de sa cible sans se faire remarquer, avait volé une grande partie de ses richesses et avait fini par mettre le feu à la maison en faisant de son mieux pour que ça paraisse accidentel.

Il resta 2 jours de plus après l’incident, au moins pour visiter et si possible se remplir un peu plus les poches. Ses pas au fil des nuits finir par l’amener à une taverne assez accueillante dans laquelle il entra, après tout ça faisait longtemps qu’il n’avait pas bu un coup. La taverne était assez bien décoré, les murs étaient en pierre et le bar en un bois assez sombre, contre un mur était placé une cheminée. Deavor s’installa à une table légèrement à l’écart histoire de ne pas trop attirer l’attention avec son grand manteau en cuir noir et ses légères protections dessous. Il sortit un petit carnet de sa sacoche dans lesquels étaient tout les entrées et les sorti d’argent de la guilde. Il se sentait seul dans cette taverne seul entrain de faire les comptes alors qu’il aurait pu être avec ses amis entrain de rire. Sally Jorg et Ric n’avaient pas pu venir déjà parce que leurs voyages aurait couté cher mais aussi parce que leur employeur avait tenu à ce qu’il n’y est qu’un seul voleur par souci de discrétion.

Deavor continua de compter pendant quelques minutes et puis fini par rangeait son carnet. C’est à ce moment qu’il remarqua le magnifique serveur. Malgré la belle robe rouge le voleur réussi a apercevoir plusieurs minuscules bleus sur sa peau. Il sera les dents de rage en regardant le barman qui était aussi le patron, il avait déduit que la serveuse était ici contre son gré, elle était surement une esclave, et l’esclavage était une des choses que Deavor hait le plus et surtout qu’il ne comprenait pas. Malgré tout il réussit à se calmer et appela d'une voix calme et posée la serveuse pour qu’elle lui apporte un verre de whisky. Il attendit environ 5 minutes qu’elle lui rapporte et avant qu’elle reparte travailler, il lui saisit le bras et lui dit en souriant.

« Excusez-moi, ça ne vous dirai pas une petite pause je vous invite à ma table. Et ne vous inquiétez pas pour l’argent perdu je réglerai de ma poche »
Ven 30 Sep 2016 - 21:40
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Lÿsmael
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Le Prix de la Réalité
Lÿsmael
La soirée était déjà bien entamée. Le flux de client ne cessait de croître et Lÿsmael se démenait tant bien que mal pour suivre le rythme imposé par le patron. Les hommes, tous de plus en plus éméchés, dévisageaient l'Amazone, un sourire malsain dessiné sur leurs lèvres. Le sentiment inconfortable qu'elle ressentait perdura le long de la nuit, ainsi que l'appétit vicieux des prédateurs ayant envahis la taverne. L’odeur répugnante des ivrognes s’élevait dans la salle bondée, donnant la nausée à la jeune femme.
Elle s'approcha d'une table placée au fond de la salle. Un homme d'une trentaine d'années y était installé, comptant des pièces de monnaie qu'il rangea dans sa bourse. Ses cheveux noirs cachaient quelque peu des yeux verrons. Lÿsmael lui trouvait un air sympathique. Après tout il était rare de voir des hommes qui lui souriaient sincèrement, d'autant plus que celui là avait encore toutes ses dents et son visage n'était aucunement souillé par la misère et l'alcool. D'une certaine manière, cela la rassurait de s'occuper de clients la regardant d'égal à égal, aux manières normales, qui ne tentaient pas de l'entraîner à l'ombre des regards ou à obtenir quoi que ce soit d'autre que leur commande. Elle aimait savoir que tous les hommes n'étaient pas comme ceux qu'elle côtoyait habituellement.
Elle alla chercher le whisky qu'il lui avait commandé, se penchant vers le bar. Quasi instantanément elle entendit des gloussements avides derrière elle, et se dépêcha de retourner servir son client. Sa table était disposée de telle sorte qu'elle ne pouvait voir que le comptoir de là où elle était. Heureuse de pouvoir échapper ne serait-ce que quelques secondes au remarques incessantes qu'elle essuyait, elle prit le temps de déposer le verre en face de l'homme et de lui sourire, avant de s'apprêter à faire volte-face.
Cependant, elle n’eut pas le temps de faire deux pas qu’elle sentie la poigne puissante de l'homme attraper son avant-bras. Elle se retourna surprise. S'était-elle trompée de commande ?
Avant qu'elle n'ait pu émir d'autres hypothèses, l'étranger lui lança d'une voix pourtant amicale :
« Excusez-moi, ça ne vous dirai pas une petite pause, je vous invite à ma table. Et nous vous inquiétez pas pour l'argent perdu, je réglerai de ma poche »
Merde.
Elle pensait pourtant qu'il ne voulait rien d'autre que son verre de whisky. Elle n'aurait pas dû s'attarder. Il était maintenant trop tard pour s'échapper discrètement : la patron venait de lui lancer un regard en hochant la tête, donnant son feu vert au client. De plus, les doigts du jeune homme toujours agrippés à son bras se resserrèrent un peu. Non, vraiment, elle n'avait aucune chance de pouvoir s'échapper.
Elle soupira discrètement. Après tout, ce n'était pas la première fois. Elle relativisa, se disant que ça aurait pu être pire. Un des vieillard assit quelques mètres plus loin par exemple. Elle releva la tête, fixant les yeux étranges de l'homme un instant, avant de prendre place sur la chaise placé en face de lui, se détachant ainsi de son emprise.
« Bien sûre. Je peux faire quelque chose pour vous ? »
Tout en se posant sur la chaise Lÿsmael grinça des dents. Les bleus qui couvraient son corps continuaient de la faire souffrir. Elle espéra que ça ne se voient pas trop, ça serait mauvais pour la clientèle. Elle émit un sourire forcé puis fixa un instant le verre de whisky posé à portée de main. Elle en aurait bien eu un aussi, se dit elle. Elle émit une moue boudeuse, en se rappelant que le patron l’observait sûrement encore. Pas question de prendre le risque qu’il la voit boire. Une autre fois, se promit elle. Quand elle aura quitter cette maudite taverne.
Dim 9 Oct 2016 - 16:04
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Deavor Noran
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Deavor Noran
La fille serait surement parti si son patron ne lui a pas ordonné de rester. Ceci fit rire Deavor intérieurement, cet homme venait littéralement de lui donner son accord pour qu’il parte avec son esclave. Quel idiot.

Le voleur fit un signe de tête au patron pour le remercier puis lâcha la fille et prit son verre avant d’en boire une gorgée et de se mettre à l’aise dans le fauteuil. Personne d’autre dans la taverne n’avait remarqué ce qui s'était passé, certain chercher même la serveuse du regard si qui réussit a mettre Deavor en colère et à lui faire serrer les dents. Mais la voix de la fille réussit à le calmer

-Bien sûre. Je peux faire quelque chose pour vous ?
-A vrai dire je dirai plutôt l'inverse. Mais bon nous parlerons de sa plus tard. Pour commencer qu'elle est ton nom ?
-Lys… Lysmael. Elle le regarda la surprise se lisant dans ca voix
Il lui tandis son verre qu’elle pris méfiante
-calme toi je ne te veux pas de mal
-qu’est ce que vous me voulez alors ?
-juste rendre service
-j’ai peur de ne pas vous comprendre qui êtes vous ?
-J'ai pas l'habitude de donner mon prénom donc tu peux m'appeler Le fouet. Et non ce surnom n'a rien a voir avec les esclaves. A ce sujet j'ai quatre affirmation mais je ne peux les confirmer que si vous me répondez. Ca ne te dérange pas de faire ca ?
-Le fouet ? Ce n'est pas des plus rassurent... Mais c'est d'accord. Je répondrais à vos questions si, en échange, vous me dites ce que vous voulez de moi
-Très alors de 1 tu es une amazone. Des 4 c'est la plus simple.
-Vous féliciter pour autant de perspicacité serait démesurer. Disons que la plupart des ivrognes attablés plus loin en sont arrivés à la même conclusion.
Deavor leva les mains en signe d'innocence. Certains point reste toujours a clarifier. les 2 autres son toutes aussi idiote mais la 4 vaut la peine d'être entendu.  2 vous êtes l'esclave du patron et il ne vous traite pas spécialement bien
Elle le fixa sans répondre et lui intima de continuer
-3 qui va de pair avec la 2 vous le détestez et rêver de pouvoir partir comme tout esclave mais vous ne savez pas spécialement ou aller… comme tout esclave.
-Qu'est ce que vous voulez, bon sang ?
-4 je suis la seul personne présente dans cette taverne qui se soucis un minimum de ton sort et qui veut tuer ce sal*pard et t'offrir un semblant de vie.
-Je... Je vous demande pardon ? Enfin, je veux dire... comment ?
-Tu m’as compris
Elle but le verre de whisky cul sec. Bon, sincèrement, je ne sais pas qui vous etes, ni pourquoi vous voulez m'aider, mais si c'est vraiment votre but, expliquez moi comment vous compter vous y prendre. Tout de suite. Dans moins de cinq minutes, le patron va surement rappliquer si il ne nous voit pas bouger, alors je vous intime de m'expliquer ce que vous comptez faire
-Je veux et vais te sauver mais seulement a une condition, tu me rembourses le verre que tu viens de me boire. Et si je fais ca c'est parce que j'ai horreur de l'esclave et que je trouve dommage de gâcher une beauté pareil. Apres pour la manière je peux soit t'acheter soit le tuer
-Je vous offre deux verres une fois que vous aurez réussi à me sortir d'ici. C'est un marché ?
Deavor lui tendit la main et elle la serra. Marché conclu.
Dim 9 Oct 2016 - 22:26
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Lÿsmael
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Lÿsmael
-4 je suis la seul personne présente dans cette taverne qui se soucis un minimum de ton sort et qui veut tuer ce sal*pard et t'offrir un semblant de vie.
Lÿsmael fronça des sourcils. Elle avait peur de ne pas tout à fait comprendre.
-Je... Je vous demande pardon ? Enfin, je veux dire... comment ?
-Tu m’as compris.
Perplexe. C'était le bon mot. L'Amazone fixa l'homme assit en face d'elle un instant, incapable de prononcer quoi que ce soit. Se jouait-il d'elle ? Et que lui apporterait Lÿs en échange ? Tout ça n'avait aucun sens. Et pourtant, ses paroles semblaient pleines de sincérité. Lÿs attrapa le verre posé devant elle. Tant pis pour le tavernier, elle se débrouillerait avec lui plus tard. En attendant, l'homme allait devoir s'expliquer. Ces mystères commençaient a agacer la jeune femme. Elle reposa violemment le verre sur la table, puis se pencha quelque peu vers le client

-Bon, sincèrement, je ne sais pas qui vous êtes, ni pourquoi vous voulez m'aider, mais si c'est vraiment votre but, expliquez moi comment vous compter vous y prendre. Tout de suite. Dans moins de cinq minutes, le patron va sûrement rappliquer si il ne nous voit pas bouger, alors je vous intime de m'expliquer ce que vous comptez faire
-Je veux et vais te sauver mais seulement a une condition, tu me rembourses le verre que tu viens de me boire. Et si je fais ça c'est parce que j'ai horreur de l'esclave et que je trouve dommage de gâcher une beauté pareil. Après pour la manière je peux soit t'acheter soit le tuer

Lÿsmael ne répondit rien pendant un instant. Des dizaines de questions parasitaient son esprit alors qu'elle essayait de tout mettre au clair. Elle prit une inspiration et plongea son regard vert dans celui si particulier de son interlocuteur
-Je vous offre deux verres une fois que vous aurez réussi à me sortir d'ici. C'est un marché ?
Face à elle, le jeune homme émit un sourire en lui tendant la main sans la moindre hésitation.
-Marché conclu.

Pendant une seconde, Lÿs hésita. Elle allait serrer la main, elle le savait. Elle aurait attraper n'importe quelle opportunité afin de quitter cet enfer. Seulement quelque chose la retenait toujours ici, et pendant cette unique fraction de seconde où elle pouvait y réfléchir, elle n'arriva pas à mettre le doigt dessus.
Elle s'apprêtait donc à saisir la main qu'on lui tendait, décidée à ne pas laisser passer cette aubaine, quand elle sursauta en entendant la voix du tavernier juste derrière elle.
Il parla de sa voix habituellement grave et rocailleuse, que l'Amazone avait toujours du mal à comprendre, malgré ses progrès. Par chance, l'homme s'empressa de sourire au patron.
-Tout va bien, merci.
Après un temps d'arrêt -de méfiance peut-être- il s'éloigna de nouveau. Lÿs, sur le qui vive, lança malgré elle un regard inquiet à l'homme. Sa respiration qui s'était soudainement accélérée semblait peu à peu reprendre un rythme régulier. Pour autant, elle sentait encore le regard glacial de son propriétaire dans sa nuque.
Elle frissonna.
Entendre sa voix avait fait remonter en elle un flot de souvenirs. L'horreur de son arrivée en ville, le clavaire de son quotidien, les remarques incessantes, les regards appuyés, la douleur de ses coups l'obligeant à rejeter sa dignité. Les marques encore présentes sur son corps semblèrent se réveiller soudainement, lui arrachant une grimace. De souffrance ou de dégoût, elle n'aurait pas pu dire.
Elle avait peut-être finalement l'occasion de quitter cette vie, de retrouver celle perdue il y a plusieurs années de cela. Vivre ne serait-ce qu'une journée de plus avec cet enfoirée était hors de question. L'homme en face d'elle la fixait toujours. Elle finit par émir un léger hochement de tête.
Marché conclu.
Il n'avait pas particulièrement l'air honnête, mais elle le croyait. Maintenant restait à savoir comment. Le patron pouvait bien aller crever plutôt que de recevoir de l'argent du plein-gré de son esclave. Cette question était donc réglée. Maintenant, Lÿs n'avait aucune envie de prendre le risque d'être arrêtée pour meurtre. Être une esclave en fuite lui suffirait amplement.
Elle s'en remettrait au bon jugement du voleur assis face à elle.
Voleur, oui, certainement. Après tout, il n'était pas le seul à savoir user d'un sens de la déduction. Un sourire moqueur, quasi invisible, se dessina sur ses lèvres. Mieux valait ne pas trop en divulguer sur elle-même pour l'instant, elle aviserait par la suite.
Ven 14 Oct 2016 - 22:03
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Deavor Noran
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Deavor Noran
Deavor fixa avec un regard faussement amical le patron avant de lui expliquer que tout aller bien. L’homme le regarda quelques instants méfiant avant de repartir derrière son bar. Le voleur l’achat un petit soupire avant de hocher la tête en direction de l’amazone pour lui confirmer que le marché était conclu. Il se leva alors en demanda à l’Amazone de rester assis. Il se dirigea vers le patron.

-Excusez-moi monsieur j’aurai une offre à vous faire pour cette amazone

-Vous pouvez la louer pour la nuit. Si vous êtes là plusieurs jours on peut vous la réserver toutes les nuits. Quelque chose en particulier pourrait vous faire plaisir .

-Vous m'avez mal compris mon cher. Je veux pas vous la louer. Un trésor comme celui-ci la se garde pour toute une vie. Dites-moi votre prix.

-Un prix ? Je doute que quelqu'un comme vous puissiez vous payer un morceau comme ce bijou. Et puis qu'est-ce que vous le voulez à mon amazone ?

-Ce n'est pas très commercial d'insulter ses clients. Je pourrais vous retourner la question

-C'est qu'elle est rentable la petite. Et puis ça fait pas de mal de l'avoir sous la main après une journée de travail fatigante. Il finit ça phrase d’un rire gras

-j’en conclus donc que vous ne voulez pas la vendre

-Ça dépend de votre prix. Elle plaît beaucoup, elle dépayse la clientèle. Pour trouver une perle comme ça faut parcourir une trotte. Mais elle fait des conneries. Elle se laisse pas toujours faire

-Vous ne m'étonnez pas les amazones sont assez sauvages de nature. Je vous la prends pour 50 pièces d’or
-50 ?! Pas question. C'est à peine le prix auquel je l'ai achetée. Après être passée chez moi, elle en vaut au moins le double. Elle lit, écrit, etje l'ai éduquée bien !

-Certes mais après être passé chez vous elle a surement dû être... louer beaucoup de nuits je me trompe ?

-Bon, j'ai été gentil avec toi mon garçon. Des amazones expérimentées comme celles-là t'en trouveront nulle partipart d'autres. Alors soit tupayeé le prix, soit tu dégagé. J'ai du travail moi, et pour remplacer une gamine comme celle-là je vais galérer. Je e fais une fleur en te faisant cette offre, mais pousse pas le bouchon trop loin ou ça sera pour une nuit et pas plus que tu l'auras

-Dommage pour vous… Je vous la prendrai pour cette nuit uniquement. Pour l'argent venez le chercher demain au matin

-On va faire comme ça oui...

Le voleur revint au côté de l’Amazone et lui indiqua le chemin des chambres d’un geste tout en gardant son air aimable

-Si madame veut bien se donner la peine
Mar 20 Déc 2016 - 16:01
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Lÿsmael
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Lÿsmael
Lÿs se raidit quand l'étranger revint de sa discussion avec le proprio. Elle n'avait pas entendu un traître mot de ce qui avait été dit, et se sentait plus vulnérable que jamais. Il lui intima de prendre le chemin des chambres, ce qu'elle fit immédiatement, pressée de s'éloigner du brouhaha malsain qui l'entourait. Sans pour autant baisser sa garde, elle avait décidé de lui faire confiance. Il le fallait, si elle voulait un jour quitter ce lieu pour ne jamais y remettre les pieds.
Elle connaissait toutes les chambres par cœur. Rien n'avait plus de secrets pour elle dans cette vieille baraque, et elle choisit en conséquent. Elle mena le voleur dans celle la plus reculé du couloir, non seulement pour s'éloigner du tavernier et être avertit par les bruits des pas si quelqu'un approchait, mais aussi car c'était la pièce qui donnait un accès le plus direct au toit. Elle aurait pu s'échapper autant de fois qu'elle le voulait, mais comme Le Fouet lui avait si brillamment rappelé, elle n'avait nul part où aller, où se réfugier. Elle serait retrouver rapidement, morte ou vivante, en fin de compte cela importait à peu de gens. Une Amazone qui tente d'être libre, c'est une Amazone de trop, d'après eux.
Une fois rentrée, Lÿsmeal eut le réflexe de bloquer la porte avec l'unique chaise trônant dans la salle. Elle se retourna vers Le Fouet, posa ses mains sur ses hanches et prit un air aussi déterminé que possible.
_ Mettons les choses au clair. Si vous me sortez de ce lieu, l'enfer ne sera pas terminé pour autant pour moi. Sinon, j'aurais pris mes jambes à mon cou il y a bien longtemps. Alors j'espère que vous avez un plan pour la suite, parce qu'une fois en dehors de cette taverne, je serai considérée comme une fugitive, une bête à abattre dans le meilleur des cas. Il me faut une planque, de quoi tenir plusieurs jours cachée et surtout un objectif, un lieu à atteindre pour m'éloigner de cette ordure une bonne fois pour toute. Vous avez promis de me sauver, j'espère que vous aviez conscience que ce ne sera pas aussi simple que de vagabonder sur les toits jusqu'au matin.
_ Vous avez raison. Vous ne pourrez plus jamais être quelqu'un de libre, vous serez, comme vous dites, une cible à abattre. Mais par chance, j'en suis une aussi. Je vous apprendrai à vivre comme telle si vous acceptez de me suivre.
Elle se contenta de hocher la tête, relativement satisfaite de ce qu'elle venait d'entendre. De plus, elle faisait la même taille que lui, légèrement plus, lui donnant un avantage s'il décidait de se retourner contre elle. A vue d’œil, elle n'aurait pas de réel problème à le neutraliser s'il en devenait un, malgré son manque d'entrainement. Mais mieux valait rester sur ses gardes, ce mystérieux personnage semblait plein de surprises, et surtout bien plus dangereux qu'il n'en avait l'air de prime abord.
L'Amazone s'approcha de la fenêtre, l'ouvrit en grand et s'assit sur le rebord en observant les alentours. Elle dessina un itinéraire dans son esprit qui les mènerait dans un coin plus tranquille de la ville. Elle laisserait par la suite son guide - elle ne trouva pas d'autres mots - lui imposer son plan. Ils se trouvaient au premier étage de la taverne, et la gouttière était à porter de main pour se hisser sur le toit. Autour d'eux, les bâtiments variaient de taille mais étaient majoritairement plus hauts, et donc moins visibles depuis le sol. Lÿs se pencha d'avantage, scrutant la nuit. Un groupe zigzaguait le long du trottoir, déjà bien amoché. Tout en continuant d'observer leur marche vacillante, elle exposa son plan à l'inconnu.
_ On monte, le plus haut possible, et on reste hors d'atteinte de la vue des passants. On se met au calme, dans un des quartiers les moins fréquentés, et tu prends les initiatives à partir de là. Notre but pour l'instant, c'est de s'éloigner d'ici.
Le groupe ivre disparut enfin au coin de la rue, donnant son signal de départ à Lÿs qui n'attendit pas la réponse du voleur. Elle agrippa le rebord de la fenêtre et se donna assez d'impulsion pour atteindre le toit en un simple mouvement. Elle se releva avec grâce, contempla un instant la ville plongée dans la nuit. Le temps était parfait, la lune dégagée et un léger vent chaud faisait flotter sa robe écarlate. Sa fuite était en marche. Tout les engrenages allaient bientôt se mettre en place pour orchestrer sa libération et le début de sa vie. Elle eut une pensée pour le Vieux, qu'elle ne reverrait sûrement jamais, mais sourit en se disant qu'il serait heureux de la savoir loin d'ici. Il lui avait apporter tant, et elle eut même un pincement au cœur en pensant aux quelques livres qu'il lui avait offert - seuls biens auxquels elle tenait - et qu'elle laissait aujourd'hui derrière elle. Elle entama son escalade, maudissant par la même occasion cet habit inadéquat, prête à en finir avec ce chapitre de sa vie.
Ven 28 Juil 2017 - 17:31
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Jack Raverly
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Age : 43
Localisation : A bord du Kingston
Le pirate élégant
Jack Raverly
l'ébat des anges ; - Non... le courant d'or en marche,
meut ses bras, noirs, et lourds, et frais surtout, d'herbe. Elle
sombre, ayant le Ciel bleu pour ciel-de-lit, appelle
pour rideaux l'ombre de la colline et de l'arche.

Rimbaud



Le Sultanat de Guedria était l'un des plus imposant de l'Orient de Ryscior. Avant que Qassim Anar ne l'annexe, sous le nom de Ram, Guedria, gouvernée par le Sultan Khaïr Ed-Kaled avait tout d'une destination touristique majeure ! Port majestueux, architectures atypiques, fakirs singuliers, tours hautes de centaines de pied, souk gigantesque, marchés nocturnes, fumoirs à narguilés, habitants réservés aux accoutrements atypiques. Les femmes voilées et les légendes de milles et une nuits participaient au charme de Guedria. Epargnée lors du raid Elfe Noir qui frappa le continent, Guedria avait rallié l'armée de Ram commandée par le grand Sultan, et ensemble, les sultanats avaient pu se débarrasser de leurs noirs envahisseurs.

Désormais, le Sultanat de Guedria avait perdu son autonomie, et était placé sous l'autorité de sa supérieure, Vindex, capitale de ce qu'on appelait depuis plusieurs Tours maintenant, Ram. Khaïr Ed-Kaled avait plié le genou face à Qassim Anar, et avait reçu de ce dernier sa bénédiction afin de conserver son siège. Même si l'on ne disait plus "Sultan Khaïr Ed-Kaled" mais "Calife Khaïr Ed-Kaled" , et que tout ce qui entrait et sortait de Guedria était contrôlé par Vindex, la cité maritime avait pu conserver toute sa singularité et ce qui faisait sa beauté. Propre et bien mise sur elle-même, Guedria s'était même considérablement enrichie de par son commerce. Son commerce avec ses voisines, Lashiek, Copher, Martek, Alkhala. Son commerce avec la capitale, Vindex. Son commerce avec le reste de Ram, l'un des seul royaume de Ryscior à survivre économiquement parlant grace à son commerce intérieur.

Ce qui faisait la particularité de Guedria, bien moins grande que ses voisines Lashiek, Copher, Martek ou Alkhala, c'étaient tous ses édifices et ses escaliers, formant une ville peu étendue mais vivante à la fois sur le sol, au pied des murs, et en hauteur, sur le toit des bâtiments. De grands ponts liaient les toits entre eux, permettant aux habitants ou aux visiteurs de se déplacer à leur guise. Même si Guedria ne possède ni quartier Nain, ni quartier Impérial ou Oréen, ni le prestige de ses voisines portuaires, il s'agit là d'une très belle cité qui sait ravir tout étranger !

Le grand souk de Guedria se tenait une fois par semaine, la nuit, à l'abri du grand oeil de Lotÿe et de la chaleur. Toutes les classes sociales se cotôyaient sans animosité et il était possible de trouver tout ce qu'on pouvait désirer ! Epices, tissu, fruits, légumes, bétail, animaux en cage, oiseaux parleur, bijoux, narguilés, tabac, oreilles de singe, argenterie, céramique, saucisses, (les fameuses saucisses d'Amar Al Barbeq ! De retour à Guedria ! ) tajines, thé, djinn, fauves en cage et tant d'autres choses ! Des pyromanciens exposaient leurs talents pour quelques piécettes, des fakirs faisaient la démonstrations des leurs pour deux fois moindres, des mercenaires ou des vizirs louaient leurs services, discrets, au coin des rues, les marchands d'esclaves organisaient leurs ventes sous le ciel étoilé.

Jack, Clary et Messire De Fletcher arpentaient tous deux les rues de la Guedria Ramienne. Le Kingston au port les attendait, et ils s'étaient mis à l'anonymat quelques jours, le temps en fait de profiter du souk. Faute d'un quartier Impérial, comme cela était le cas à Vindex, ils espéraient dénicher au moins quelques agréables babioles sur les stands du souk nocturnes. C'est ainsi que, les mains pleines de leurs emplettes -pipes, tabac, tabatière, poignard à la garde en ivoire, narguilé, savon, encens, boussole maritime, cimeterre, cruche, amphore, colliers de perle, plume d'autruche, sel, poivre, miel, vêtements, du tissu en pagaille et toute une petite ribambelle de saucisses- le trio arpentaient les rues de la cité, à la racherche d'une quelconque auberge afin de passer la nuit avant de reprendre la mer, dès le lendemain. Ils n'oubliaient pas qu'ils étaient ici en tout illégalité. D'ailleurs, il allait de soi que Jack Raverly, Alligator Clary et Messire De Fletcher n'étaient ni Jack Raverly, Alligator Clary et Messire de Fletchn mais John Raverlett, Alya Clarisse et Messire De Flynn. C'est tandis qu'il était en train de mâchonner une saucisse sa saucisse de bœuf séché, que Jack repéra sur le toit de l'auberge qu'ils visaient deux individus qui semblaient se faire la malle, au nez et à la barbe des potentiels clients et gérants. Sur le coup surpris, Jack resta planté là, saucisse en bouche, à se demander si il venait bien de voir ce qu'il venait de voir. Il avait reconnu une femme sous le capuchon qui, en un geste empli de souplesse -diable de souplesse !- avait gagné le toit en passant par la fenêtre, d'une cabriole !

« Jack ? l'interpella Clary.

Il pointa alors du doigt le toit, et les quatre autre yeux suivirent la direction qu'il montrait ! Le duo, cape au vent, après un dernier regard dans leur dos, se faisait effectivement la malle sous le ciel nocturne de Guedria.

- Bah ça alors...dit Seth.

Un moment, Jack porta son regard à la bouteille de vin qu'il tenait. Puis il regarda Clary. Puis il regarda de nouveau le vin. Ma foi, puisque tous les trois venaient de voir la même chose, c'est qu'ils ne rêvaient pas. Il mâchonna de nouveau un morceau de saucisse, tout sourire, tout en observant l'étrange duo prendre la fuite !

- Ma foi, c'est inhabituel.

Alors ils remarquèrent une troupe de truand, autour d'eux. Apparement, ces derniers ruffians avaient l'oeil fixé sur les fugitifs. Celui qui paraissait être le chef donna un ordre, ils investirent rapidement les toits de Guedria ! Alors, l'arbalétrier du groupe de malandrins arma, visa, et tira. Un carreau toucha l'homme à la jambe, le faisant dégringoler sur le coup ! Jack put le voir, de loin, tomber du toit sur lequel il se trouvait avec sa compagne. Puis l'arbalétrier tira encore, et Jack entendit cette fois la femme crier ! Alors, après un rire, le groupe de ruffian sauta sur leurs chevaux et partirent les encercler.

- Faut pas que l'Amazone nous échappe. C'est la rançon d'un roi pour une telle prise ! L'autre, on le bute !

Le trio se retrouva là, devant la porte de l'auberge, tandis que le galop des chevaux s'effaçait doucement dans la nuit. Un instant, Jack laissa sa saucisse s’amollir dans sa bouche, sans rien oser dire ou faire.

- On y va ! cria soudain Alligator Clary, et elle s'élança dans la nuit sans même attendre son avis.
- Mais...Mais Amour...

Elle ne l'écouta évidemment pas. Après un échange de regard, Messire De Fletcher et le Capitaine Raverly soupirèrent avant de la suivre au pas de course ! Ils retrouvèrent rapidement l'Amazone et les brigands. En fait, ils n'étaient pas allé bien loin ! Dans une ruelle sombre et déserte, les deux fugitifs, debout, faisaient face à leurs adversaires plus nombreux. Avançant tous trois au même pas, au même rythme, Alligator sur sa gauche, la main déjà posée sur le fourreau de son épée, et Messire De Fletcher sur sa droite, la pipe entre les lèvres, Jack Raverly annonça :

- Et si on équilibrait un peu la partie ?

L'un des ruffians, l'arbalétrier justement, grogna :

- Vous êtes qui vous ?

Jack jugea plus élégant de ranger sa demi-saucisse avant de les saluer d'une petite révérence.

- Capitaine Jack Raverly, pour vous servir ! Ou vous desservir. C'est selon mon bon plaisir en fait ! Allez soyez cool, laissez la demoiselle tranquille et on en reste là. »

Le chef répliqua par un "butez-moi ces trois connards !" et Jack siffla un "tttt" entre ses dents. Mais lorsqu'il vit que Clary n'était plus à ses côtés, déjà au cœur du combat engagé, il ne siffla plus rien du tout et s'élança à son tour, rapière en main, prêt à protéger l'amour de sa vie !
Sam 2 Sep 2017 - 11:06
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Deavor Noran
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Deavor Noran
A peine  était il rentrait dans la chambre que l’Amazone l'avait bloquer avec une chaise pour s'assurer que personne ne rentre de suite. Après avoir fais un rapide résumer de la situation Lys exposa son plan et escalada depuis la fenêtre de la chambre pour arriver au toit. Deavor la suivie sans mal bien qu'il n'est pas escaladé depuis quelque temps. Une fois arriver au sommet elle parti en courant mais Deavor l’attrapa par la main

-Avant qu'on ne soit trop loin je veux être sur que c'est bien ce que vous voulez. Si vous partez vous allez devoir faire une croix sur tout ce que vous aimez ici. C'est bien ce que vous voulez ?

-Oui évidemment

A peine eurent ils fini leurs échanges que le voleur entendit des portes claquer ainsi qu'un groupe d'homme courir dans leurs direction

-Merde fonce

L’Amazone partie en courant dans la direction opposé du groupe et ne tarda pas a être suivie par le voleur. Un derrière eux cria des ordres qu'il ne parvint pas a déchiffrer mais quelque seconde plus tard il reçu un carreaux d’arbalète dans le mollet ce qui le fit tomber du toit pour atterrir dans la ruelle en dessous. La douleur sembla lui déchirer la jambe et il peina a se relever et encore plus a courir si l'on pouvait réellement appeler ça courir. Il entendit un second cri mais cette fois il ne venait pas d'un homme mais d’une femme et il compris de qui il provenait juste avant que le corps de Lysmael non loin de lui. Il l'aida a se relever et ils partirent tout deux en essayant de semer leurs poursuivant sans réel espoir. Ils étaient blessés et eux avait des chevaux. Ses dernière once d’espoir disparurent quand ils arrivèrent dans une impasse. Les bruits des sabot se rapprochant

-Bon on est un peu dans le merde. Je vais te dire il y a un truc que je déteste par-dessus tout, c’est faire quelque chose pour rien. Mais cette fois ça ne sera pas le cas. Deavor décrocha son Kusarigama qui pendant a sa taille. Fuit a la première occasion.

Il se mis en position son arme en main et ça jambe qui lui faisait un mal de chien. Le groupes de truand arrivèrent devant eux. Ils se positionnèrent en arc de cercle. Deavor senti ses derniers instant arrivée et il se prépara a bondir sur les truands. Lorsque que trois silhouette se dessinèrent dans leurs dos. Elles avancèrent lentement cote en cote. Il avait l'impression de voir marcher vers lui ses 3 sauveur ou ses 3 bourreaux

- Et si on équilibrait un peu la partie ?

- Vous êtes qui vous ?

- Capitaine Jack Raverly, pour vous servir ! Ou vous desservir. C'est selon mon bon plaisir en fait ! Allez soyez cool, laissez la demoiselle tranquille et on en reste là. »

-Butez-moi ces trois connards !

La femme qui se trouver a la gauche du prénommé Jack se jeta sur les truands comme si elle n'avaient attendu que ces mots pour agir. Deavor profita que le Trio attire toute l'attention pour envoyer la masse au bout de sa chaine dans l’arrière du crâne de l’arbalétrier qui s’étaient retourner en lâchant « ça c'est pour ma jambe connard »il utilisa ensuite la faux de l'autre bout de la chaine comme d'un crochet pour rapporter l’arbalète qui était a présent a terre. Par chance ou plutôt par logique l’arme était déjà armer et il ficha le carreaux dans un autre homme qui l'avait pris pour cible. Il rechargea l’arme et se prépara a tirer une seconde fois. Il n'avait pas droit a l'erreur et sa jambe l’empêcherait de se battre si un homme l'attaquer au corps à corps
Lun 4 Sep 2017 - 21:18
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Lÿsmael
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Lÿsmael
Perdue dans ses pensées Lÿsmael entendit à peine le voleur se glisser à son tour sur le toit de la taverne. Faisant mine de ne pas avoir été prise de court, elle s’apprêta à entamer sa course mais fut stoppée nette par son compagnon qui lui agrippa le la main d’un  mouvement rapide. Surprise, elle ne se débattit pas, consciente qu’il ne lui voulait aucun mal. Elle n’écouta cependant sa question que d’une oreille distraite. C’était une interrogation idiote, et la réponse était, aux yeux de l'Amazone, limpide. Trop occupée à s'assurer que personne ne traînait dans les environs, elle hésita même pendant quelques secondes à répondre. La rue était toujours vide. Lÿs pouvait tout de même entendre des éclats de voix qui résonnaient dans les rues, comme si elles se répondaient les unes aux autres. La jeune femme décida pourtant de détourner son attention des alentours déserts, soucieuse de monter sa détermination à son mystérieux acolyte. Elle plongea son regard vert émeraude dans celui ci particulier du Fouet durant un instant.
_ Oui, évidemment.
Elle s’apprêta donc à se dégager de cette emprise, éventuellement à sourire à cet homme qui risquait sa peau pour la sortir de la ville, puis à jeter un dernier coup d'œil à la rue du haut de cet observatoire improvisé avant de débuter leur échappée. Elle n'eut le temps de faire rien de tout cela, tout juste de comprendre les mots du voleur.
_ Merde, fonce.
Elle n'hésita pas. Elle n'avait ni arme, ni tenue adaptée. Lys n'avait aucune chance. Sa robe la gênait dans sa course, se prenant les pieds dedans à plusieurs reprises. Le tissu se déchira au niveau de son flanc droit. Elle aperçu le Fouet s'écrouler, d'abord sur ses genoux, puis du haut du toit sur le trottoir sale. Déconcentrée, elle ralenti juste assez pour donne une chance à l'arbalétrier de l'atteindre. Le carreau se logea dans son épaule gauche, la propulsant à son tour au sol. Écrasée par la douleur, ses muscles refusèrent de le répondre. Elle sentait s'enfoncer contre sa joue les graviers, puis bientôt le sang chaud s'échappant de son épaule transpercée. Le Fouet, qui arrivait à marcher tant bien que mal, la ceintura, l'obligeant ainsi à se lever. Elle voyait trouble, et son épaule la faisait souffrir terriblement. La voix de son ami - son ami ? Elle devait être en train de délirer - lui parut distante, étouffée par l'épais brouillard qui voilait ses yeux. Le Fouet la lâcha, mais elle parvint à garder l'équilibre, reprenant peu à peu ses esprits. Elle distingua quelques silhouettes se dessiner, mais n'y prêta pas attention. Elle s'adossa contre le mur le plus proche.
Sa vie était sur le point de changer, aujourd'hui était sa seule chance de s'en sortir. Si elle se fiait à ses déductions, elle ne mourrait pas ce soir, ayant trop de valeur pour être exécutée dès maintenant. Elle ne devait donc en aucun cas laisser passer cette chance. Faisant abstraction à la fois de la douleur et du combat qui débutait, elle retira le carreau et déchira deux pans de sa robe. Avec le premier, elle stoppa l'hémorragie le temps de trouver de quoi se soigner plus amplement. Tant pis s'il restait de débris dans sa plaie pour l'instant. Étrangement, elle ne fut pas interrompue une seule seconde, et ce n'est qu'en relevant la  tête qu'elle découvrit les trois nouveaux arrivants. Un homme -l'arbalétrier- était déjà étendu sur le sol, inconscient. Lÿs s'approcha du tumulte de coups et de sang, et n'eut pas fait trois pas qu'un brigand se détacha du groupe pour s'en prendre à elle. Malgré sa blessure elle n'eut aucune peine à esquiver le premier coup, en profitant pour se glisser derrière son assaillant. D'un mouvement fluide, elle fit glisser le deuxième bout d'étoffe qu'elle avait déchirer autour du cou de malfrat. Elle immobilisa le bandit tout en continuant de serrer de plus en plus son étreinte, puis se tourna vers le Fouet, aux prises avec un homme à la stature massive.
_ Espèce d'abruti, tu noue a fait découverts avec tes questions idiotes ! beugla-t-elle à travers le tumulte.
Elle sentie l'homme soudainement devenir amorphe dans ses bras, et n'hésita pas une seconde à le jeter violemment contre le sol, son visage violacé déformé par la douleur. Ne pouvant plus faire grand chose dans son état actuel, elle s'accroupit prêt du corps étendu et tâta de son bras valide ses poches. Elle en sortit un petit poignard de seconde main, la lame rouillé et le manche en bois de basse qualité. Cela ferait l'affaire pour l'instant, de quoi se débrouiller si un autre abrutit venait lui chercher des noises, tant qu'ils n'étaient pas plusieurs. Elle s'assit en tailleur et regarda les trois hommes et la femme se battre, trouvant ça merveilleusement beau. Restant aux aguets, elle se tint prête à ficher le couteau dans l’œil de n'importe quel idiot qui aurait l'idée de vouloir tuer son guide.
Dim 17 Sep 2017 - 14:15
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Jack Raverly
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Jack Raverly
Je sanglote en disant ton nom car nulle année passant après une autre année
ne pourra distraire ma pensée de ta pensée
mon désir de ton désir et ma bouche de ta bouche.

Desnos



« Amour, attention à toi !

Jack fit virevolter dans les airs son sabre ! Avec une netteté incroyable, il entendit l'acier se ficher dans les chairs, buter contre l'os, répandre sur le sol une gerbe de sang noir mélangé à des morceaux de cervelle, avant de voir son adversaire s'écrouler, tomber sur le sol raide mort.
Sans un regard pour lui, prise dans la tumulte du combat, Alligator Clary faisait virevolter son sabre de droite à gauche, mettant bientôt en fuite les quelques hommes survivants !

- Ca va ? Tout va bien ?
- Tout va bien, Jack.

Il caressa du bout de son pouce la joue de la femme qu'il aimait. Le sang qui tâchait sa peau, douce comme celle d'un fruit, n'était pas le sien et cela le rassura.

- Répugnante engeance, glapit Messire De Fletcher tout en rengainant à son tour sa lame.

Galant marin, le Capitaine Jack Raverly tendit sa main à la jeune femme, assise au sol, dague en main. Le Second De Fletcher en fit de même, au même moment. Cette dernière se retrouva donc bien vite avec le choix de deux mains à saisir pour l'aider à se remettre sur pieds, tandis qu'à coté d'elle, son compagnon d'infortune au kusigaruma à la jambe distordue devait se démerder seul.

- Capitaine Jack Raverly, pour vous servir mademoiselle.

Jack aida la charmante créature à se remettre sur pieds. Il récupéra d'une main sa demi-saucisse, de l'autre sa pipe à pétun, et commença à la bourrer de tabac. Il tira de petites bouffées dessus, après avoir dégainé une allumette :

- C'est courant chez vous de vous mettre dans la merde à ce point, ou bien ..?

Il voyait briller dans le regard de la jeune femme deux yeux verts émeraude, et sortit sa pipe de ses lèvres afin de terminer sa saucisse tranquillement. Il s'excusa :

- Enfin, inutile de désespérer. J'sais pas ce que ces types vous voulaient, mais maintenant ils vous cher'chront plus des noises. Si vous vouliez fuir ce bâtiment -il faisait référence à l'auberge- faites appel la prochaine fois à de véritables pros, hein ! Vous pouvez nous suivre si vous voulez. Je descends au port.

Et tandis qu'il se mettait en marche, toujours ignorant l'homme blessé, Alligator Clary dévisagea la jeune femme du regard. Un regard plein de défi. Elle emboîta son pas à Jack, avant de lancer de l'autorité dans la voix :

- Reste pas là, la belle. Suis plutôt le Capitaine Jack. »
Sam 30 Sep 2017 - 23:11
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Lÿsmael
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Lÿsmael
- Capitaine Jack Raverly, pour vous servir mademoiselle.

L’étrange individu se tenait devant Lÿs, la main tendue, imité par son ami aux allures de dandy. Agacée par le choix qui s’offrait à elle et par le sentiment d’être considérée comme une infirme, elle s’apprêta à se lever par ses propres moyens, mais fut devancé par le capitaine. Remise sur pied, elle le dévisagea dans la pénombre. Son visage fut momentanément éclairé par la lueur de l’allumette qu’il venait de craquer.

- C'est courant chez vous de vous mettre dans la merde à ce point, ou bien ..?

Lys ne répondit rien, se contentant de lui lancer un regard noir. Elle s’obligea tout de même à tenir sa langue, trop reconnaissante pour être incisive.

- Enfin, inutile de désespérer. J'sais pas ce que ces types vous voulaient, mais maintenant ils vous cher'chront plus des noises. Si vous vouliez fuir ce bâtiment -il faisait référence à l'auberge- faites appel la prochaine fois à de véritables pros, hein ! Vous pouvez nous suivre si vous voulez. Je descends au port.

Il tourna les talons sans jeté un deuxième regard à l’Amazone, soudainement prise de doutes concernant sa sûreté avec le Fouet. Il avait beau être plein de bonne volonté, quitter la région par la mer était probablement bien plus souhaitable. Elle observa le capitaine s’enfoncer dans la nuit, accompagné de ses deux acolytes. Avant qu’ils ne disparaissent, la jeune femme à la beauté indéniable mais au regard dur et défiant, plongea son regard dans celui de Lÿs avant de suivre son partenaire d’une démarche étrangement similaire.

- Reste pas là, la belle. Suis plutôt le Capitaine Jack.

L’Amazone n’hésita plus une seconde. Elle se retourna vers son compagnon, le souleva avec hâte en ignorant la douleur que lui provoquait son épaule.

_ Tout va bien ? demanda-t-elle mais n’attendant aucune réponse, enchaîna. On les suit pour l’instant, j’essaye d’éclaircir qui ils sont et s’il peuvent réellement nous aider et on avise après. Tu restes discret, bizarrement j’ai le pressentiment qu’il ne t’aime pas trop.

Elle l’abandonna derrière elle, en rattrapant le petit groupe qui s’éloignait déjà vers le port, jetant à peine un regard derrière elle pour s’assurer que le voleur la suivait. Lÿsmael avait du mal à mettre le doigt sur ce qui la poussait à agir ainsi, mais cette simple phrase de la jeune femme l’avait bouleversée bien plus qu’elle ne voulait l’admettre. Il lui semblait ne pas avoir vu d’être aussi magnifique depuis d’innombrables tours. Maintenant qu’elle y pensait, elle ne se souvenait même plus de la dernière fois qu’une femme s’était réellement adressée à elle pour autre chose que l’insulter ou lui ordonner à boire. Lÿs se sentit étrangement gênée par la façon dont la partenaire de Jack Raverly venait de s’adresser à elle, d’égale à égale, de femme à femme. Elle arriva à hauteur du capitaine, entamant la conversation du mieux qu’elle le pouvait.

_Merci pour le coup de main, même si mon partenaire n’a pas reçu la même attention que moi, commença-t-elle maladroitement.
_Les demoiselles d’abord, non ?
Lÿs sourit, moitié amusée, moitié vexée de passer une fois de plus pour une demoiselle en détresse.
_ Et puis, on voit tout de suit que votre ami a trois fois rien. Il surjoue.
Elle se retourna vers le voleur, boitant et pestant quelques mètres derrière eux.
_ C’est un abrutit, mais il n’a pas mauvais cœur. De plus, il peut encore m’être utile.
_ Tant mieux, nous ne serons pas obliger de le tuer, répondit le capitaine de telle sorte que Lÿs n’aurait put dire s’il blaguait ou non. Méfiez-vous quand même de ces oiseaux là, ma’zelle !
_ Comptez sur moi, Capitaine.
_ Et vous êtes ? Vous avez bien un nom, j’imagine !
L’Amazone hésita un instant.
_ Lÿsmael. C’est toute l’identité qu’il me reste.
_Alors accrochez-vous bien à elle ! Avoir un nom, l’aire de rien, c’est important.

La jeune femme ne répondit rien pendant un instant. Elle n’avait plus réellement d’identité, et ce nom lui avait été donné par des individues dont elle pouvait à peine se souvenir. Pourtant, cinq tours ne devaient pas s’être écoulés depuis son départ de la Jungle, mais sa vie d’avant lui semblait floue et morcelée. Ce nom était bien le sien, mais que voulait-il dire maintenant qu’elle avait perdu à la fois ses racines et la fonction qu’on lui avait imposé pendant toutes ces lunes ?

_ Pourquoi nous être venus en aide ?
La question avait surgit de sa bouche, de telle sorte qu’elle remarqua à peine l’avoir posée.
_ En fait c’est Clary qui a bondit à votre secours. Théoriquement, moi je n’ai fais qu’assurer ses arrières durant le combat !
Clary…
Lÿsmael prit le temps d’enregistrer le nom dans son esprit. Elle ne l’oublierait pas.
_ Remerciez la de ma part, ajouta-t-elle d’un voix qu’elle voulut la plus détachée possible.
_ Rien ne vous empêche de le faire vous-même ! Elle s’appelle bien Aligator, mais elle ne mord pas, rassurez-vous ! Ou pas si fort !
- Je n’y manquerait pas, répondit la fugitive en tentant d’ignorer cette dernière remarque. Vers où vous dirigez-vous, Capitaine ?
Le Capitaine sembla pensif un instant, laissant l’Amazone le temps de se décider s’il était plus judicieux de le suivre ou de s’en tenir au plan qu’elle avait commencé à élaborer avec le Fouet.
_ Peu importe, vraiment, du moment que je quitte la région, ajouta-t-elle.
Elle était blessée, le voleur aussi. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il comptait faire, et l’autre cette Clary l’attirait inexplicablement. Ce n’avait rien avoir avec sa beauté, son charme naturel, mais après tout ce temps elle ne pouvait qu’admettre le dégoût qu’elle portait pour les hommes, peu importe leur caractère.

_ Et bien ça sera l’île de Howel : Ils y font des étoffes dans de la fibre de palmier que je meurs d’envie de me procurer !
_ Il faudra que je m’entretienne avec mon compagnon de voyage ; notre route n’est pas encore définie.
_ Entretenez-vous vite alors ! Je crois que le temps pour nous tous n’est pas extensible.
_Il vaudrait mieux pour moi de quitter le territoire au plus vite. Partons du postulat que je viens avec vous, puisque je n’ai pas de meilleure proposition pour l’instant.
_ Vous avez de la chance, petite ! Le membre le plus lourd de ce bon vieux Jack, c’est son cerveau ! Je vais nous faire sortir en un clin d’œil de cette cité ! Puis, je ferais quelque chose pour votre manque total de goût.

Lÿs se redressa afin de regarder le capitaine d’un peu plus haut encore et sourit timidement pour la première fois de leur rencontre. Il n’était pas court sur patte – loin de là – mais appeler l’Amazone « petite » semblait presque ridicule ! Cependant, elle n’aurait pu s’accorder plus sur la question vestimentaire. Sa robe rouge était déchirée à divers endroit, des tâches de sang séché la recouvrait, et elle était évidemment trop colorée pour que Lÿs puisse passer inaperçue.

_ Avec tant d’assurance, je compte sur vous. Ne me décevez pas, Jack !
_ Ca sera difficile de faire pire. Vous ne charmeriez même pas  un Orc aveugle arriéré sappée de la sorte !

Le reste de leur discussion si termina d’un ton plus léger. Lÿs préféra tout de même s’entretenir avec le Fouet avant que le port ne soit en vu. Elle ralentit l’allure afin de se retrouver côte à côte avec le voleur.
_Capitaine Jack se dirige vers l’île de Howel.  Qu’en pensez-vous ? Je veux votre avis avant de prendre une décision, et malgré ce qu’il vient de se passer, je refuse de vous laisser partir de votre côté dans cet état !
_ Je comptais vous amener à Kelvin avec mon groupe pour que vous puissiez l’intégrer. Mais au vu des derniers événements ça serait en effet mieux que vous partiez au plus vite. Cependant, je vous conseille de faire attention à eux, ce sont des pirates. Et, croyez moi, certains sont sans scrupules. J’en ai vu décapiter une gamine de six tours dans leurs bras lors d’un pillage.
Étrangement, Lÿs ne se sentait pas en danger, pas un seul instant n’envisagea-t-elle de ne pas monter sur le navire et prendre le large pour des questions de sûreté. Le Capitaine Jack lui avait assuré une destination, promit des vêtements neufs et quelque part où dormir au moins pour quelques soirs. Mais l’idée d’abandonner le voleur derrière elle lui était insupportable. Le visage livide, il souffrait sûrement autant qu’elle de sa blessure.
_ Pourquoi ne pas venir avec nous ?
_ J’ai peur de ne pas pouvoir vous apporter grand-chose si je vous suis.
_Vous êtes blessé, fatigué, l’interrompit l’Amazone. Je refuse de vous laisser partir sans le moindre soin.
_ Je devine que personne ne me soignera ici, fini-t-il par répondre en lançant un regard aux alentours. Alors je vous suis.
Lÿsmael sourit.
_ Mais je crois ne pas m’être réellement présenté. Je m’appelle Deavor Noran, chef de la guilde des voleurs.
_Je serai ravie de faire la connaissance de votre groupe une fois que toute cette histoire sera terminée, Deavor.

Le port commençait à se dessiner dans la pénombre et avec, les silhouettes chancelantes des navires. Le duo rejoignit le petit groupe qui s’était arrêté face à l’un d’eux. Le Kingston se dressait fier au dessus de l’étendue noire. Lÿs, tenant plus que tout quitter cette ville maudite, s’approcha du capitaine une fois de plus. Elle n’avait jamais mit les pieds sur un bateau, jamais n’avait elle navigué, et débuter son périple par cette découverte ne la rendait que plus pressée de laisser la terre ferme derrière elle.
_Il est magnifique, murmura-t-elle, une certaine anxiété commençant à émerger en elle.
Lun 9 Oct 2017 - 23:05
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Jack Raverly
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Le pirate élégant
Jack Raverly
Nulle étoile en tombant n’a fait jaillir l’écume,
Rien ne trouble les monts, les cieux, le feu, les eaux,
Excepté cet envol horizontal de plumes
Qui révèle la chute et la mort d’un oiseau.

Desnos




Messire De Fletcher offrir une cabine pour Lÿsmael et une cabine pour ce rustre mal vêtu qu'était le roublard. Bien vite, on apporta aux nouveaux invités une écuelle avec un bouillon et un peu d'eau. Rapidement, le Kingston mit à la voile. Très vite, la cité Ramienne de Guedria et ses lanternes de rue, et ses flambeaux étincelants aux fenêtres des narguilés dans la nuit ne devint qu'un point minuscule posé sur l'horizon. L’île de Howel et ses étoffes locales dans de la fibre de palmier était la prochaine destination de ce bon vieux Jack. Il comptait vendre sa marchandise et acheter des vêtements. Les hommes toucheraient leur part sur le butin et descendraient un peu à terre prendre du plaisir dans les plats, la boisson, la camaraderie, le jeu et le sexe.

Apparemment, pas un seul nuage à l'horizon. Ariel était d'humeur conciliante et Jack se trouva satisfait. Le Capitaine Raverly se prélassait tranquillement dans son bain chaud, luxe qu'il tentait de s'offrir le plus souvent possible afin de rester propre ! Sur le lit, vêtue de bottes en cape, Clary nettoyait avec un mouchoir imbibé d'eau et de verveine la garde de ses armes. Une bouteille de rhum à peine entamée à bout de bras, ce bon vieux Jack se lançait dans une intense réflexion à voix-haute, répondant à sa compagne, et traitant de sauriens.

- Mais si je t'assure, insistait Jack Raverly, ils disent lagerto sur Puerto Blanco, mais je peux t'assurer que ça désigne la même bestiole !
- Es-tu déjà allé sur Puerto Blanco ? demanda sans hausser la voix Clary.
- Non.
- Donc tu n'en sais rien.
- Dois-je présumer que parce que tu te nommes "Alligator" tu en sais plus que moi sur les sauriens ?
- Oui.
- C'est insensé !
- Les alligator grandissent toute leur vie, annonçait la jeune femme tout en exécutant quelques mouvements avec son sabre. Ils ne cessent de s'allonger.

Elle dissimula un fin sourire en lorgnant de haut en bas son partenaire, nu dans sa baignoire, le goulot entre les lèvres :

- Contrairement à toi.
- Hé !

Piqué dans sa toute-virilité, lagerto ou pas, Jack Raverly se leva au beau milieu de sa baignoire, pointant sa belle avec le goulot !

- Je suis d'une très belle taille !

C'est à ce moment qu'on tapa à la porte. Le voleur blessé à la jambe qu'ils avaient recueilli au début de la nuit s'annonçait, demandant à entrer. Le Capitaine Jack se cacha sous l'eau de sa baignoire.

- On fait quoi ? demanda-t-il à Clary à mi-voix, comme un enfant que l'on viendrait de surprendre en train de dérober des bonbons.

Après un silence, Alligator Clary lâcha à son égard :

- Va chier, Jack.
- Tu es un putain de mystère pour moi... OUI ! ENTREZ !

Il ouvrit donc la porte. Un instant, les traits sévères de son visage laissèrent place à une vive rougeur lorsqu'il découvrit le Capitaine qui venait de lui sauver la vie dans son bain, mais il se ressaissit vite.

- Je prends mon bain, expliqua Jack.
- Je vois ça... Navré si je vous dérange. Mais je ne crois pas que nous ayons eu l'occasion d'être réellement présenté. Capitaine Jack c'est exact ?

Il se tourna alors vers Clary, qui n'avait pas cillé.

- Mais je ne crois pas me souvenir de votre nom.

Il y eut un gros silence au sein duquel on entendait clairement une mouche voler. Puis :

- Tu peux me passer le savon à côté de toi, Amour ? demanda Jack.

Le jeune voleur au kusigaruma put donc voir le petit rond de savon voler à travers la pièce avant d'être intercepté par Jack Raverly ! Il but une gorgée de rhum et, tout en commançant à se frotter la nuque, répondit enfin à son interlocuteur !

- Moi c'est Jack Raverly, Capitaine au long cours. Et voici Alligator Clary. Que puis-je pour toi ?
- Je voulais savoir ce que vous comptez faire de Lÿsmael ?
- On devrait en faire quelque chose ? demanda Jack à Clary qui haussa les épaules.
- Je répète ma question. Que comptez-vous faire d'elle ? répéta le voleur comme s'il fut sourd.
- Rappelle-moi ton nom, demanda Jack.
- Deavor Noran.
- Deavor Noran, donc. Et bien pour l'instant, Deavor Noran, elle est considérée comme une simple passagère à bord du Kingston, voilà tout !
- Pour l'instant ? rebondit le jeune roublard.

Jack haussa les épaules.

- Libre à elle de débarquer sur l'une de nos côtes prochainement !
- Bien...Je vous remercie de votre franchise.

Jack tendit pour toute réponse bouteille de rhum et savon à bout de main. Alligator s'approcha, se saisit de la bouteille, laissant Deavor soulager le Capitaine de son savon. Ce dernier enjamba le rebord de sa baignoire, enroulant sa taille dans une serviette que lui tendait sa partenaire ayant fait main basse sur le rhum.

- Et toi ? Tu as une idée d'où tu veux que je te débarque ? Note quand même que ce cher Jack Raverly n'est pas un caboteur de tourisme mais bon...
- Au même endroit que Lÿsmael. C'est elle qui a insisté pour que je vienne.

Tandis que Clary commençait à titiller le rhum, Jack se demanda quelle relation pouvait bien unir les deux compères. Il avait l'air, sous ses faux-airs psychorigides, de tenir néanmoins à son Amazone.

- C'est entendu ! Mais avant toute chose je dois quand même t'informer, cher Deavor, des quelques gratifications économiques dont tu devras toi-même me gratifier, rapport à votre sauvetage, la couverture de votre fuite, les risques pris auprès de la garde locale, le gîte et le couvert à bord du Kingston et tout le reste ! Assurant par là quelques petits écus afin d'entretenir ce bon vieux Kingston qui vous sauve la vie actuellement !

Avant d'ajouter entre ses dents serrées :

- C'est gratuit pour le beau sexe.

Après un silence, se demandant si Jack lui présentait là du lard ou du cochon, le garçon dit :

- Hélas je n'ai pas de quoi payer. Mais j'étais-moi aussi pirate à une époque. Malgré cette jambe qui me fait souffrir, je pourrai aider votre équipage.

Jack tendit sa main au voleur.

- Quelle bonne foi chez ce garçon ! Allez, je t'engage !

Deavor Noran la serra à peine, avant de se retirer :

- Je préfère rester en bon terme avec des personnes pouvant avoir une bonne influence autour de moi.

Jack Raverly s'assit sur le lit, près d'Alligator Clary, tandis que Deavor Noran venait de refermer la porte derrière lui.

- Gentil garçon, bien que terriblement rustre !

Une main se posa sur son entrejambe.

- Jack. Je veux baiser.

Jack Raverly songea qu'il n'avait rien à envier aux sauriens, finalement.

~



Plusieurs jours passèrent à bord du Kingston. Le chirurgien de bord, un vieux Taharien borgne et dont la mère était naine et cul-de-jatte s'occupa de Deavor et sa jambe guérissait de mieux en mieux, jour après jour. Quant à Lÿsmael, elle se faisait plutôt discrète. Tandis que Deavor s'ouvrait peu à peu avec les marins, faisant d'eux ses camarades, rigolant parfois et buvant avec ses frères de labeur, la jeune Amazone ne parlait pas beaucoup. Lorsqu'elle le faisait, c'était uniquement à Deavor, voir à Clary. Même Jack n'avait pas eu le loisir de partager de longues discussions avec la belle enfant. Le trajet se déroula paisiblement. Un beau jour, alors qu'ils touchaient sur les côtes des îlots de Ram, un valet vint les trouver. Il était porteur d'une missive scellée pour, disait-il, Le Fouet.

- Changement de plan, demanda alors Deavor au Capitaine. Pourriez-vous me débarquer sur Puerto Blanco ?

Comme Jack Raverly ne connaissait pas vraiment Grande Lagoon et que sa destination était toute autre, il dû se séparer amicalement de son passager, lui offrant quelques piécettes pour son travail à bord. Lÿsmael voulut le suivre, mais l'amitié naissante entre elle et Alligator Clary, et les précautions de Deavor Noran pour la garder loin du danger, expliquant qu'il partait en mission "au beau milieu des loups" (c'étaient ses mots) la retinrent à bord du Kingston. Jack Raverly fit déferler la voilure, et le Kingston repartit avec la marée. L'île de Howel et ses étoffes de palmier l'attendait ! Les attendait, songeait-il.

- La séparation n'a pas été trop dure pour elle ? demanda-t-il à Clary.

Sa partenaire haussa les épaules.

- Lÿsmael est plus forte qu'elle en a l'air. Elle est un peu perdu, c'est tout. Ryscior est vaste.
- Rien ne sera jamais aussi vaste que ma garde-robe ! plaisanta Jack en prenant la barre de son navire.

Mais Clary ne rigola pas. Elle rabattit une mèche de cheveu rebelle derrière son oreille, et, les pouces passées sous sa ceinture, lui tourna le dos :

- Va chier, Jack. »

Il songea qu'il lui aurait été impossible d'être plus amoureux d'Alligator qu'il l'était déjà.
Ven 27 Oct 2017 - 15:59
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