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"Une bête noire entre vos murs, Monsieur le Comte !" [PV Lissander]
Lancen Calvin De Everhell
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Localisation : L'Empire d'Ambre
La tour, au sommet l'oeil te regarde - Mon identité secrète est Sauron
Lancen Calvin De Everhell
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Quelque part dans les terres de l'Empire d'Ambre, voisine de l'impétueuse Jade Étincelante, la cité florissante de l'Aigue-d'Or-Fèvre comptait derrière ses murs les terres du Comte Déméter De Vincentt. La maison Vinzentt est à ce jour la plus importante de la cité, car elle abrite entre ses murs divers magiciens, bleus, gris et violets. Le maître du manoir, le Comte Maxence De Vinzentt, étant lui-même Mage Gris de renom et grand érudit de surcroît, médaillé comme magicien de guerre au service de l'Impératrice lors de précédentes guerres qui ont secoué la capitale.

Le Comte Déméter De Vinzentt, quant à lui, âgé de bientôt vingt-cinq Tours, est connu comme magicien de guerre violet de grande efficacité. Sa sœur, la dévote Delaney, est grande amie de Lancen.

Les derniers événements ayant secoué la capitale, mettant en avant le procès du cadet De Everhell, avait obligé Lancen à faire le déplacement depuis la cité Topaze de Palmyre. Il s'était saisi de cette opportunité de fouler aux pieds la capitale afin de passer ses salutations à la Comtesse Delaney, résidente en la cité voisine. Il fut convenu avec le père de cette dernière que le jeune De Everhell pouvait demeurer quelques jours sur la comté, le temps de récupérer de son voyage harassant depuis Palmyre jusqu'à la cité de jade Étincelante.

« Rappelez-moi cher monsieur De Everhell, disait le Comte De Vinzentt, comment avez-vous connu ma fille ?
- C'était lors d'un bal, des De la Molle ! expliquait assuré le jeune aristocrate assis jambes l'une sur l'autre dans un fauteuil.
- Je n'ai pas le souvenir de fréquenter les De la Molle, maugréa dans sa barbe le Comte. Je les tiens pour de parfait débauchés !
- Allons, allons, mon père, intervint alors la Comtesse, Lancen est notre invité. Et vous avez dû mal comprendre, il ne parlait pas des De la Molle de l'Améthyste, mais des De la Molle de la cité d'Alexandrite. Ils soutiennent l'oeuvre de Mistin, je suis certain que vous les soutenez aussi !
- C'est tout-à-fait cela très cher monsieur le Comte, confirma Lancen en se réfugiant derrière un sourire enfantin.

Les journées en la cité d'Or-Fèvre étaient chaudes et longues. La monotonie était leur lot quotidien. Cela fatiguait la Comtesse, à qui la vie commune et forcée aux côtés de son frère et de son père ne convenait guère. Elle avait grand'hate de se marier, seul échappatoire pour elle afin de dire définitivement adieu au comté de son enfance. Elle cherchait un beau parti.

- Quel dommage que vous le fusse déjà vous-même, avoua-t-elle à Lancen aux lueurs d'une bougie nocturne, alors que tout le manoir ronflait. Vous êtes bel homme et bel ami. Mon père est un homme si rude. Mon frère est tellement taciturne, il ne parle jamais, toujours plongé dans les livres !
- Je crains pourtant que monsieur le Comte votre père voit d'un très mauvais œil une liaison entre les De Vinzentt et les De Everhell ! Particulièrement après les récentes déconvenues judiciaires de notre Maison !
- Ah oui, votre assassin de cousin, sodomite de surcroît, vint s’enquérir la Comtesse un sourire aux lèvres, tirant un peu de drap afin de couvrir sa nudité.

Lancen Calvin etouffa un rire et la gratifia d'un sourire charmeur, ravageur penseraient certaines.

- Si ça n'était que cela, ma Dame ! Si ça n'était que cela !

Il prit enfin congé de la fille du Comte De Vinzentt, et, après s'être rhabillé, quitta sa chambre. La nuit était profonde et pas une âme ne laisser traîner sa carcasse dans les couloirs. Cela était parfait. Le jeune De Everhell s'apprêtait à rejoindre les appartements que le Comte lui avait temporairement assigné, lorsqu'il croisa une ombre à l'entrée d'un couloir mal éclairé. Une ombre noire, silhouette émaciée, drapée dans un manteau flottant. Les deux individus, qui n'avaient de toute évidence aucun droit de se trouver au beau milieu du couloir à cette heure-ci, se dévisagèrent un instant. Instinctivement, le jeune De Everhell porta la paume de sa main sur la garde de son épée, passée à son côté et bien rangée dans son fourreau. Il songea que les appartements et la chambre du Comte Démétér ne se trouvaient pas bien loin. Que manigançait le fils du Comte ?

- Monsieur le Comte ! s'enthousiasma-t-il à voix haute. C'est qu'il y a une bête noire entre vos murs ! »
Lun 10 Oct 2016 - 11:56
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Jack Lissander
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Jack Lissander
Depuis plus d'un tour, Lissander parcourait les terres des cités états, allant d'une cité à cité, à la recherche d'un but à sa vie, en prenant les boulots qu'ils trouvaient, des fois en tant que personne aux magies assez douteuses, ou des fois en tant qu'érudit. Il en profitait en même temps, comme à son habitude, pour essayer d'aller toujours plus loin dans la recherche du savoir, mais n'y trouvait plus la même envie qu'avant. Il le faisait plutôt par habitude que par besoin. Sa réputation en tant qu'homme à la magie interdite se faisait connaitre petit à petit. Son nom en tant que mage, était le sien, Jack Lissander, ex capitaine ayant arpenté les mers. Sinon dans les autres situations, on le connaissait le nom de Hex Trend, un voyageur ayant eu la chance lors de nombreux voyages à découvrir de nombreuses sources de savoir, bibliothèques et autres lieux.

Il reçut un jour une lettre de la famille Vinzentt qui désirait l'aide du dénommée Lissander pour un service, ou plutôt un apprentissage. En effet, le fils du comte, Démeter Vinzentt partageait quelques passions pour les savoir interdits, et plus particulièrement la magie.
En échange de ses services en tant que maître, Lissander avait accès à tout l'or qu'il voulait et à d'autres services si ces besoins le disaient. Il ne refusa pas une seconde et se dirigea vers le manoir de comte Vinzentt en tant que Hex Trend. Et il fut bien sur accueilli par Démeter qui était au courant de cette supercherie.

Très vite, sans perdre de temps, il commença son apprentissage en passant par le côté théorique de la magie. Celle-ci se passait extrêmement bien car Démeter était un élève doué, ayant un grand talent pour la magie mais aussi ayant une habitude avec elle, grâce à ces connaissances. Mais il était aussi orgueilleux à cause de cela et prenait trop confiance en lui, comportement qui le poussait presque à l'impatience.
Ils passaient aussi quelque fois à un enseignement plus pratique dans une pièce assez reculée dans le manoir, et surtout assez discrète pour qu'aucune oreille ou œil indiscret ne passe. Celle-ci se passait sans problème, ou en tout cas sans problème notable pour qu'on prenne le temps de les noter.
Lissander en tant que maitre, réprimandait rarement  son élève, étant adulte et haut placé au niveau hiérarchique, le considérait presque comme son égal. Cela leur arrivait presque tous les soirs depuis son arrivée, de se retrouver ensemble pour parler de magies, savoir ou tout simplement pour lire un livre chacun de son côté en compagnie de l'autre. D'ailleurs quand ceux-ci lisaient chacun de leur côté, le silence régnait, comme si c'était une tradition. Mais un jour, Lissander cassa cet pratique et en fermant son livre délicatement, sur une voix calme, questionna Démeter:

- J'ai beau réfléchir autant que je veux. Qu'est qu'un fils de comte a à perdre à étudier la magie noire à part risquer sa place? Surtout que ce n'est pas un bête comte de campagne ne valant rien de mieux qu'un artisan ou un marchand assez aisé.
Mar 11 Oct 2016 - 14:03
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Lancen Calvin De Everhell
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La tour, au sommet l'oeil te regarde - Mon identité secrète est Sauron
Lancen Calvin De Everhell
L'enfer ne peut attaquer les païens.

Rimbaud



« Ce que j'ai à perdre, Sire Trend ? Mais c'est que vous ne posez pas la bonne question ! C'est ce que j'ai à gagner, qu'il faut dire ! Et à cela, moi je vous réponds : beaucoup !
- Il a dit ça ? demanda Delaney en portant une main à sa bouche entrouverte en un "oh" muet.
- C'est mot pour mot ce que votre frère à dit à cet homme en noir qu'il héberge entre vos mur, confirma Lancen Calvin De Everhell.
- Mais c'est que notre père n'est pas au courant des manigances de mon frère ! Moi, uniquement grâce à vous, messire Lancen ! Alala, mais c'est terrible ! Et ce messire Hex Trend, selon vous, qui est-ce là ?

Lancen haussa les épaules, portant à ses lèvres la coupe de vin rouge qu'il tenait dans sa main gauche.

- Comment le savoir ? Un mage noir ? Un espion ? Un délateur ?

Lancen sourit à son amie en poursuivant sa liste macabre :

- Un vampire ?
- Pour la gloire de Mystin mon ami ! Ne dites pas cela ! s'exclama la Comtesse ! Je ne comprends pas mon frère.
- J'avoue que moi non plus, ma Dame, acquiesça Lancen. Croyez-bien que cet individu que j'ai croisé dans vos couloirs la nuit dernière, bien contre mon gré d'ailleurs, s'est montré bien peu bavard à mon égard.
- Pour la gloire de Mystin...répéta la Comtesse Delaney sans finir sa phrase.

Lancen Calvin termina son vin et sourit à son amie.

- Allons ma bonne Comtesse. Ne vous en préoccupez plus ! Laissez vos frères à ses occupations, et mêlons-nous aux nôtres.

Delaney De Vinzentt pinça légèrement les lèvres, avant d'acquiescer muettement. Elle resservit une coupe de vin au jeune De Everhell, qui devait prendre le chemin du retour dès le lendemain.

Ainsi, lorsque la nuit tomba sur la cité d'Aigue-d'Or-Fèvre, Lancen arpentait de nouveau les couloirs de la villa du Comte De Vinzentt. Non pas qu'il était curieux de nature, pas plus qu'un ordinaire, mais il était l’œil des De Everhell, et bien que la Topaze de Palmyre n'avait précisément peu de choses à faire des intrigues au coeur des murs de l'Aigue-d'Or, la Tour avait horreur d'assister à un acte sans en comprendre tous les procédés, toutes les astuces, et toutes les intrigues. Il guetta. Le Comte Déméter passa près de lui, dans les couloirs vers la mi-nuit, suivi par cet étrange personnage. Tous deux gagnèrent la grande bibliothèque, deux épais volumes sous le coude. Lancen parvint à en lire le titre. Il était question de Nécromancie. Je te tiens, Trend.

- Vous me paraissez bien pressé Messires ! attaqua-t-il en sortant de l'ombre. Savez-vous quelle heure il est ? Un gentilhomme tel que vous, Messire le Comte, ne devraient point veiller si tard !

Il adressa un salut respectueux à ce Trend, dont les yeux luisaient sinistrement. Une crinière de cheveux blancs encadraient un habit noir dont la capuche remontée le rendaient plus sinistre qu'il l'était en réalité.

- Loin de moi l'envie, si elle m'en prenait, de me mêler de vos affaires, Messire ; après tout je ne suis qu'un invité entre vos murs, par votre père Messire le Comte ! Néanmoins je me suis renseigné à votre propos, Hex Trend. Félicitation, on peut dire que vous savez vous montrer discret ! Hormis votre nom, je n'ai rien trouvé de plus comme informations liées à votre identité ! Et je suis habituellement doué pour cela.

Il vient se poser dans l'un des grands fauteuils en velours rouge de la bibliothèque, déserte à cette heure-ci. Il tira là trois verres à vin, une bouteille qu'il avait astucieusement dissimulé, et commença à les remplir.

- Je vous en prie, prenez place, faites comme chez vous ! Je vous sers un verre ! »
Mer 19 Oct 2016 - 21:25
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Jack Lissander
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Jack Lissander
Suite à la proposition de boire un verre d'alcool, comme les nobles en avaient l’affreuse manie, il la refusa catégoriquement:

- Non, je ne bois pas. Ou plutôt je ne bois pas d'alcool. Cela engourdit l'esprit, et créer des failles.

Qu'avait-il à adorer cette boisson qui troublait l'esprit? Lissander n'en savait rien mais la situation l'arrangeait car un homme buvant, est un homme faible et manipulable. Comme le proverbe le dit si bien: le bonheur des uns fait le malheur des autres. Le malheur d'être attiré par cette boisson faisait le bonheur de son adversaire.
Mais Lancen ne perdit pas de temps pour répliquer à la personne face à lui, pour montrer qu'il n'avait que faire de lui. Au moins, Lissander ne perdrait pas de temps avec cela.

- Les seules failles présentes dans votre esprit sont celles que vous avez créé, vous ne pensez pas ?

Cela ressemblait à un combat oral, faisant plutôt à penser à un combat où personne ne bouge et chacun donne son coup de poing à son tour, jusqu'à qu'un premier tombe. Un combat bête et n'ayant aucune utilité mais cela amusait Lissander et lui donna donc l'envie de continuer.

- Vous avez pourtant dit que vous n'avez rien trouvé sur moi, malgré votre talent. N'est ce pas votre talent qui possède des failles?

La réponse fit sourire Lancen, comme si lui aussi s'amusait de la situation dans laquelle il se trouvait. Il se reservit un verre de vin et donna son coup de poing, mais cette fois-ci, de manière plus intelligente.

- Ne me sous-estimez pas my lord. Si nous savions tout sur tout, nos vies deviendraient terriblement ennuyantes.

Cette fois-ci, Lissander ne voyait aucune raison de répliquer face à sa phrase, mais il continua  quand même le jeu en gardant son regard habituel, neutre et vide d'émotions et de joies de vivre.

- Je ne peux que souligner vos dires. Malgré tous mes savoirs, aucun ne m'a apporté une réel raison de vivre.

- Peut être mais puisque vous et vos désopilantes manières avez jugé bon de vous établir ici, au détriment de monsieur le Comte j'entends, il me semble équitable de vous soulager de votre ennui. Car après tout, vous venez de me soulager du mien !

Cette remarque aurait fait rire Lissander si la situation était différente car Lancen recontinua le combat en le menaçant, comme si il devait avoir peur d'un homme.

- Je ne suis venu que sur recommandation du comte, comme l'indique la lettre que j'ai reçu. Désirez-vous la voir, comme vous avez l'air de douter de ma bonne foi et de mes manières, sans aucune réelle raison à cela?

- Je ne souffre nul excès de confiance chez les gens comme vous, monsieur. Gardez votre lettre, elle vous sied bien ! Savez-vous que le Comte Démeter qui vous emploie n'est en rien le maître du comté ? Son père, monsieur Maxence De Vinzentt est le véritable lord des murs qui vous abritent. Et il ignore tout de votre désagréable présence !

Il le savait bien mais préféra jouer la carte de l'innocence, pouvant surement y gagner un avantage.

- Cela, je n'en sais rien. Il m'a juste été indiqué être engagé par le comte en personne. Ce n'est pas mon travail de vérifier les titres de mes employeurs et de savoir si ils mentent sur ceux-ci. Mon seul travail est de faire le travail de pourquoi on m'a engagé.

- D'accord, je peux le comprendre. Monsieur, en ce qui vous concerne, vous recevrez toute ma gratitude si vous consentez à déguerpir. De plus, je me propose de doubler la somme qu'on vous a promis, en échange d'une tâche supplémentaire ! Feriez-vous cela pour moi ? dit-il en buvant son verre.

Peut être que la situation allait devenir intéressante, peut être ...

- Ce n'est pas l'argent que je recherche mais je suis prêt à vous écouter, pour voir si votre offre m'intéresse.

Lissander marqua ensuite un blanc, laissant finir de boire Lancen pour continuer.

- Mais sachez que je n'ai nul peur de vous. J'ai déjà affronté des horreurs, et des monstres vénérés, que vous n'arriveriez même pas à imaginer.

Monsieur, vous me peinez ! Moi, une horreur ? Un monstre ?

Il finit par se lever et tira sa lame de son fourreau

- Je suis la tour, l'œil de la Maison De Everhell, monsieur Hex Trend ! Et en tant qu'invité du comté, je m'estime obligé de ces messieurs. Dites-moi donc, monsieur Trend. Sans vouloir vous épargner ou vous faire la morale. Je ne sais quelle est la couleur du masque mortuaire lorsqu'il pare le visage d'un technomancien. Je suis curieux ? Point vous ?

Il se mit alors à sourire et s'apprêta à combattre

- Je ne serais dire ce qui me fatigue le plus. La nature de l'homme ou le plaisir des divins de se dresser face à moi. N'avez-vous donc pas eu déjà assez de me prendre mon avenir, Ariel. Mais puisque vous le demandez, je vais répondre à votre affront par un bien pire.

Lissander sortit alors lui aussi, quelque chose, de son manteau qui appartenait à une vie passé et lointaine, l'épée d'une défunte.

- Vous désirez me tuer de la main d'un ignorant. Je vais lui apprendre qui est la personne face à lui, ayant défié les divins et tuer Brecianne, l'élue divine abandonné par sa propre déesse.

Puis il se réadrassa à la personne face à lui après ce message donné pour les dieux.

- Sachez Lancen, que j'aurais préféré ne point en arriver là, et c'est pour cela que je vous laisse une dernière chance de fuir les viles manipulations des divins, et de prendre en main votre destin.

Lancen sourit suite à sa proposition, en se retenant un rire, et arrangea une mèche de cheveux du revers de la main

- Une épée ? Une banale épée ? Allons, messire Trend ! Pour un nécromancien de votre renom, je m'attendais a bien mieux !

Il se mit alors à foncer vers son adversaire et à attaquer. Attaque que Lissander bloqua sans problème, comme si Lancen testait d'abord la personne face à elle pour voir ce qu'elle valait.

- Cette épée, même si elle n'est magique, est loin d'être banale. Elle a autrefois appartenu à Brecianne. Je l'ai prise lorsque que je l'ai tué comme la catin qu'est sa déesse. Croyez moi, j'ai survécu à des fléaux pires qu'un noble comme vous peut faire, seul. Réfléchissez à deux fois avant de me réattaquer, car je ne souhaite point vous tuer mais je dois me défendre, si la situation l'exige.

Lissander se mit alors dans une garde défensive, laissant l’occasion à Lancen d'arrêter le combat à tout moment.
Sam 19 Nov 2016 - 15:00
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Lancen Calvin De Everhell
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Lancen Calvin De Everhell
Sous les draps la ligne exquise du dos
Ondulait, et dans l’ombre des rideaux
L’haleine montait, rythmique et légère ;
Un sommeil heureux et calme fermait
Ses yeux, et ce doux mystère charmait
Les vagues objets parmi l’étagère,

Verlaine



Lancen n'avait pas grand chose à faire des belles paroles de ce Hex Trend, un homme au visage masqué qui se déplaçait au cœur de la nuit dans la bibliothèque du manoir et consultait des ouvrages de noire magie et de nécromancie. Alors que leurs deux lames s'entrechoquèrent, il fit rapidement le point, intérieurement. Si il tuait Trend, ou peu importait son véritable nom, il commettait ni plus ni moins un meurtre. Bien sur, cela ne le dérangeait pas outre mesure. En fait, ce qui risquait de le gênait, était plutôt le fait de commettre un meurtre délibérément à l'intérieur de la propriété des Vinzzent, tout en étant rien de plus qu'un simple invité entre ses murs. Comment réagirait-on au lever de l'aube, en découvrant le cadavre de ce Hex Trend ? Quelles seraient les répercussions d'une telle audace sur sa Maison ?

Il para admirablement une botte, évaluant le niveau à l'épée de ce nécromancien. Il était De Everhell, rien de plus facile pour un danseur de son niveau. Lancen se mouvait avec célérité, souplesse et déhanchement. La lame était la continuité de son bras.

Il en vint alors à la conclusion que de quelques manières que fusse tournée la chose -en l'occurence le meurtre qu'il s'apprêtait à commettre- il ne pourrait en découler que de la gloire pour la Maison De Everhell. L'avantage avec les nécromanciens, c'étaient qu'ils demeuraient craints et mal vus par le commun des mortels. Et donc quand on les tuait, on ne pouvait qu'être davantage apprécié. Et peu importait la notion de meurtre. Neuf fois sur dix, le trépassé était la mauvaise gens, et le vainqueur le bienheureux et preux individu. Un mort était un mort, et mort, il ne pouvait plus, justement, prêcher sa cause. Alors Lancen esquissa au coin de ses lèvres serrées un sourire, fin, et attaqua ! Il surprit son adversaire, et sut le lire dans son regard.

Il venait de tester le niveau d'escrime du nécromancien en face de lui, et avait à présent une estimation en tête qu'il estimait comme bonne. Rapide, la lame du sabre de Trend frôla sa hanche comme il se déplaçait d'un pas, souple, sur le côté. Au lieu de parer avec sa propre lame, une rapière aux reflets d'argent, il se contenta de tourner, louvoyer sur lui-même, et porta l'offense ! Surpris, le nécromancien érigea rapidement une défense, que Lancen estima comme bonne.

Mais quelle chance avait Hex Trend, lui qui avait passé sa vie le nez dans des livres, très certainement, de le battre, lui, Lancen Calvin de la Maison De Everhell, danseur d'exception et formé à cet art depuis des Tours et des Tours ? Les De Everhell étaient les meilleurs danseurs de la cité Impériale Topaze de Palmyre !

Il feinta, recula et vit Hex Trend se jeter tête la première dans l'ouverture qu'il lui laissait. Alors, retenant un rire, concentré, il arma son bras, bomba le torse, fendit l'air et laissa son coup porter ! Rapide, la rapière glissa lame contre lame contre le sabre du magicien noir, et perça son torse, y pénétrant presque comme dans du beurre.

Lancen ne lâcha pas pour autant. Il enfonça la lame de bien six pouces d'acier, prenant plaisir en entendant se briser net sous la force de l'acier et de son propre bras, les nerfs, l'épiderme et les muscles de son adversaire.

« Cette épée, annonça-t-il en abandonnant sa lame dans le corps de son adversaire toujours debout, même si elle n'est magique, est tout-à-fait banale. J'ignore à qui elle a autrefois appartenu, sans doute à un membre de ma Maison. Je l'ai prise lorsque j'avais douze Tours, et depuis elle ne m'a point quitté. Même si, vous avez raison de le souligner, j'aspire à bien mieux comme arme ! Croyez moi, j'ai survécu à des fléaux pires qu'un nécromancien comme vous peut essuyer, seul ou accompagné, peu m'incombe ! Réfléchissez à deux fois, messire Hex Trend, avant d'expirer. Car je ne souhaitais point vous tuer, bien évidemment, mais je me suis défendu, vu que la situation l'a exigée. Le Comte Maxence De Vinzentt me croira sur parole, je vous l'assure ! Et apprenez une dernière chose, avant de vous éteindre, messire, que ça n'est pas la lame qui fait la victoire d'un duel, mais le duelliste lui-même ! Vous n'aviez point Virel de votre côté ce soir. Vous vous êtes frotté à un De Everhell !

Il repoussa derrière son oreille une mèche de cheveux un peu trop volage à son goût et salua Hex Trend qui se laissait tomber sur le sol du manoir, les lèvres entrouvertes dans l’instantanéité de la réplique, que Lancen lui vola sans l'ombre d'un remord.

- Ne faites point cette mine, allons ! Se faire des amis est une occupation de paysans, se faire des ennemis est une occupation d’aristocrates ! »



Dim 27 Nov 2016 - 21:06
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