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[Terminé]Les ennemis de mes ennemis sont mes alliés. [Cinder, Angelo]
Cinder
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Cinder
"Espèce de pauvre idiote manipulable..."

Ces mots restaient gravés en lettre de feu dans son esprit, a l'instar du rire qui avait suivi.
Elle lui ferait payer.

Elle avait été trop surprise, sur l'instant, pour ne serait-ce que protester mais elle le regrettais amèrement. Brûler le château d'Asarith aurait été un juste retour comparé a ce qu'il lui avait fait.

Rejetée, humiliée, son orgueil en miette, Cinder ressentait une tel haine que ses yeux brillaient tel un brasier dans la nuit tombante.
Le premier village qu'elle croisa fit les frais de sa colère, et il ne resta de lui et ses habitants plus que des cendre après le passage de la pyromancienne.

Mais Cinder, même animée par la haine la plus profonde qu'elle ait jamais ressenti, ne pouvait nier qu'elle commençait à fatiguer. Elle n'avait fait que marcher après ça, consumer par la rage, et son endurance avait des limites.
C'est pourquoi le village suivant ne brûla pas comme le premier. Elle avait conservé une bourse rempli de pièces (dont quelques unes d'or) qu'elle cachait sur elle, cela lui permettrais de tenir un peu.
Elle se reposa, et le lendemain matin, entreprit de réfléchir où aller à présent.

Retournez sur l'île des elfes noirs était stupide et inutile. Elle ne trouverait pas asile là-bas, et se ferait sans doute assassiner par son frère dès qu'il aurait vent de sa présence.
Elle devait donc se résoudre à vivre chez les humains. Elle se savait incapable de battre seule Asarith et ses sbires en combat direct ; elle les battrais donc sur le plan politique, ou aiderait à le battre. Son pays serait à feu et à sang et il n'aurait plus rien à gouverner.

Parmis les royaumes ennemis d'Oro (car il était hors de question qu'elle aille chez un de ses alliés), elle savait qu'il y avait Hasdruba, Tahar, ainsi que les cités-états.
Le premier était hors de question. Elle savait les femmes écartés du pouvoirs là-bas, et vivre avec des chevaliers mysogines ne faisaient pas partie de ses objectifs – bien que leur apprendre que les femmes aussi pouvaient être forte et habile en politique ne leur ferait pas de mal.
Elle raya également Tahar de sa liste. Il était, certes, en conflit avec Oro mais le pays était trop peu peuplé pour opposer une réelle résistance en cas de guerre.

Restait donc les cités-états.

Cinder prit leur direction, à pieds puisqu'elle n'avait pas les moyens de se payer une monture. Avec une nouvelle détermination dans son regard, où tout n'était que chaos le jour d'avant.
Elle vaincrais Asarith.


La pyromancienne marchait d'un bon pas, consciente que le temps jouait en sa défaveur mais aussi mais aussi animé d'une nouvelle volonté. Après tout, c'était cela qui avait toujours aidé Cinder. Sa ténacité. Lorsqu'elle avait décidé quelque chose, elle s'y tenait, quitte à mourir en l'accomplissant.

Et aujourd'hui encore, Cinder failli être emporté par la faux d'Elis à cause de cette volonté, qui l'avait si souvent aidé mais qui l'avait aussi souvent mise en danger.

Il se trouve que l'elfe passa par le territoire d'un griffon.
Au début, elle ne le savait pas et continua son chemin, droit vers son but.

Or les griffons apprécies peu que des inconnus pénètrent sur leur terres, et celui-ci, bien qu'affaiblie par un récent combat, s'approcha de Cinder dans l'intention de la tuer.
Elle se retourna en entendant son pas, et lorsqu'elle le vit, une idée germa dans son esprit.
Un griffon, n'est-ce pas une bonne monture ?

C'est ainsi que lorsqu'il commenca à avancer vers elle, elle se mit à courir à son tour et sauta sur le dos de la bête en s'aggripant aux poils de son cou.
C'était un bel animal aux plumages et à la fourrure dorée et orangée, mais il semblait maigre et affaibli, sans doute suite à un rude combat.

Même si Cinder ne l'avouerait jamais, elle devait admettre que si le griffon n'avait pas été si affaibli, elle n'aurait sans doute pas tenu plus longtemps.
Elle n'avouerait pas non plus qu'un des livres humains de la bibliothèque du roi Asarith, concernant toute les espèces dressables avec quelques conseils, et qu'elle avait lu pendant sa récente grossesse, l'avait aider (même peu).
Non, Cinder n'avouerait pas tout cela. Malgré tout ce qu'elle avait vécu, son orgueil restait étonnamment intact.

C'est ainsi que l'elfe noire, accompagné de son griffon, arriva à Harmad un peu moins d'une semaine plus tard. Elle avait nourri Ern (c'est ainsi qu'elle avait appelé sa nouvelle monture) avant qu'ils n'entrent dans la ville – elle n'avait pas envie de se faire arrêter parce qu'il avait décidé de faire d'un de ses habitants son repas.

Néanmoins elle ne resta pas très longtemps là-bas. Elle surprit deux hommes en grandes conversations, et les phrases qu'elle réussit à entendre lui apprirent que c'était Manuela Felicia (et une certaine Lyzma) qui régnait sur cette cité. Il s'agissait de deux politiciens, qui se plaignaient que tout les autres dirigeant des cités-états étaient leur ennemis, à eux et leur gouvernante.

Très bien. Cinder irait donc dans une autre cité, et ainsi elle serait ennemi politique de Manuela et Asarith. Une telle aubaine... Elle vaincrait ses ennemis.

Et elle ne laisserait pas passer cette chance de le faire.
Mar 26 Mai 2015 - 17:51
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Dargor
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Dargor
Du haut de son palais, Angelo Santo regardait la Cité-Etat d’Alénaraque. Sa Cité, qui était baignée par les dernières lumières du jour. Le palais des pontifes avait été bâti tout en hauteur. Si sa surface au sol était restreinte, ses immenses tours lui permettaient d’accueillir de très nombreuses pièces. Il traçait en fait un cercle se trouvant au centre de la cité. La bordure extérieure, c’était les jardins, puis venait une sorte d’enceinte faite de hautes tours, le palais lui-même. Et au milieu du disque ainsi formé, sous une verrière, se trouvait la salle du trône de la ville, ou, dans des soirs comme celui-là, la salle de réception.
Le palais était, à l’image de la Cité-Etat, une chef d’œuvre d’architecture. Il fallait dire que la Cité était plutôt tournée vers ce domaine. Le quartier des tisserands, celui des maçons, celui des souffleurs de verre… Partout dans les Cités-Etats, et en bien des endroits du monde, les architectes d’Alénaraque étaient renommés. Et même quand l’édifice à bâtir était déjà terminé, on faisait appel à leurs talents pour se charger de l’embellir, en ajoutant des vitraux, des glaces, des meubles en bois de Jungle, et ainsi de suite. Telle était sa cité.
Pour le reste, il s’agissait d’une Cité-Etat normale. Angelo Santo sourit en l’observant. Il ne fallait pas croire que les innombrables marchands et artisans qui peuplaient ces rues étaient d’honnêtes commerçants qui faisaient calmement leur métier. En vérité, bon nombre d’entre eux se fondaient sur leur réputation pour se hisser toujours plus haut dans la hiérarchie de la Cité. Les guildes ? Bien sûr, elles permettaient une meilleure activité, mais elles étaient également supposées donner des cercles de contacts pour d’éventuelles opérations d’espionnage, sabotage, ou même parfois plus grave encore.
Angelo savait d’ailleurs, sans jamais en avoir connu le quartier général, qu’une guilde d’assassins et une de voleurs se trouvaient quelque part dans sa Cité. Il avait déjà eu affaire à leurs messagers. La guilde d’assassins employait un homme repoussant se faisant appeler Amas. Il était fin et agile, comme se devait de l’être un assassin, mais marchait en permanence à la lumière du jour, et pouvait aisément être contacté. Après tout, n’était-il pas un simple garçon de courses ? Du moins, telle était la version officielle. Skiter, pour sa part, était le messager de la guilde des voleurs. Angelo avait fréquemment affaire à lui depuis un tour, car la guilde des voleurs fournissait à n’en pas douter les meilleurs espions de sa Cité. Et en cette période où il luttait contre un royaume, un empire et une autre Cité-Etat, il avait besoin d’espions comme jamais.
Il y avait également les résidus des Poignards d’Argent. Ceux-là n’étaient pas une guilde à proprement parler, mais plutôt un cercle de personnes se connaissant et pouvant se fournir un coup de main de temps à autre. Angelo Santo le savait, car il en était lui-même un. Les Poignards d’Argents avaient officiellement disparu il y a un tour lorsque leur maitre à tous, Karloz Mazeria, alia Asarith Lune Pâle, avait pris le pouvoir en Oro. Mais dans Alénaraque, et Angelo savait que c’était le cas partout ailleurs, même sans ce maître, même sans les Masques, les Poignards d’Argent avaient survécu comme cercle de contacts. C’était fort utile, car cela lui permettait d’apprendre bien des choses, que ce soit sur ce qui se passait à l’étranger ou sur son ennemie du moment, Manuela Felicia, qui avait elle-même rejoint ce cercle dès qu’elle était arrivée au pouvoir en Harmad. Cela lui permettait d’avoir fréquemment d’elle. Il ne doutait pas que les Poignards d’Harmad donnent fréquemment de ses nouvelles à Manuela en contrepartie, mais c’était un risque à prendre.

« Pontife, dit dans son dos la voix du chambellan, je crois qu’il est temps pour vous de descendre. Les premiers invités ne vont pas tarder à arriver. »

Ah oui, il y avait cela aussi. C’était pour ça, et non pour s’abîmer à se remémorer le mode de vie d’Alénaraque, que le pontife s’était avancé jusqu’au balcon de son bureau privé. Pour observer les carrosses et les montures de ses invités. Il rabaissa les yeux jusqu’au bas de sa tour. Se trouvaient là le gros des notables d’Alénaraque, bien entendu, les maîtres de guilde, le chef de la garde, les membres du conseil de la ville, mais également un grand nombre d’étrangers, dont les dirigeants de toutes les autres cités sauf Harmad. Ni Manuela Felicia, ni aucun de ses proches, n’avaient été conviés. A une exception près. Cela, c’était parce que la réception de ce soir, sous ses atours de fête, avait tout du conseil de guerre. Angelo Santo souhaitait y trouver ses alliés et ses ennemis dans sa lutte contre Manuela. Il ne doutait bien entendu pas un seul instant que ses ennemis joueraient le jeu, et dans la mascarade que représentait cette fête, s’amuseraient à se faire passer pour ses alliés, mais il saurait sans nul doute les démasquer…
Tout comme il devrait démasquer la mystérieuse chevaucheuse de griffon que l’on avait aperçu à Harmad. Elle y était passée l’espace d’une heure à peine, puis avait quitté la Cité. Il avait entendu dire qu’elle avait créché dans une auberge d’Alénaraque. Les chevaucheurs de griffons étaient assez rares et souvent assez riches pour qu’il se méfie et cherche à en savoir plus. Elle aussi devrait tomber son masque durant cette fête à laquelle elle avait logiquement été invitée. D’autant plus que d’après le capitaine des manteaux bruns, la garde de la ville, la convaincre de ne pas monter sur le dos de sa bête lorsqu’elle serait en ville avait été un tour de force.
Les démasquer, quel concept amusant, pour une fête ou chacun devait porter un masque. Il avait pour sa part choisit un masque qui lui recouvrirait tout le visage, laissant juste les trous nécessaires pour voir et respirer. Le masque était blanc cassé, et sur ce blanc cassé, une sorte de partition de musique était tracée. Il l’enfila, puis descendit.

Dans la salle de réception se bousculait déjà une immense foule. S’avançant sur l’estrade, il n’eut pas besoin de claper dans les mains pour demander le silence. Déjà, ce dernier se fit. Alors, il commença son discours, et souhaita une bonne soirée à tous les convives dont il ne pouvait voir le visage, et leur rappela que les serviteurs dont tous pouvaient distinguer les traits étaient à leur service s’ils avaient la moindre exigence. Puis il s’avança, et la foule reprit ses conversations, tandis qu’il s’y mêlait.
Jeu 28 Mai 2015 - 10:01
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Cinder
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Cinder
Cinder réussit enfin à entrer dans la ville, après avoir aprement négocié l'entrée de son griffon. Ces gardes décidément étaient stupides... Il l'avait laissé passer à condition qu'elle ne se ballade pas en ville en chevauchant sa monture, mais avaient arrêté de la surveiller dès qu'elle avait changé de rue.

Néanmoins elle n'était pas remonté et s'était attelé à trouver une auberge convenable et disposant d'une écurie ou d'une cour pouvant acceuillir son griffon. Peu était les établissements les acceptant, mais elle finit par trouver.

Par le plus grand des hasard, son arrivée coincidait avec celle d'une grande fête qu'organisait le dirigeant de la cité. Elle avait lieu quelques jours plus tard, et Cinder reçut une invitation l'y conviant peu après s'être installée.

Un sourire avait esquissé ses lèvres, et elle avait vérifier sa bourse. Il lui restait assez d'or pour s'offrir une robe plus que convenable.
Et elle comptais bien faire sensation parmis les politiciens, ce soir-là...

Les quelques jours qui la séparait de la fête, elle les employa à trouver sa robe et à la compléter par divers accessoires.
Le grand soir arriva.

L'elfe commença par enfiler sa robe, à l'aide de la fille de l'aubergiste qui semblait époustouflée. En effet, la robe était magnifique, ainsi que le corset assorti qu'elle avait enfilé dessus. Dans des tons rouges foncée, brodée de fil d'or, sa tenue ferait sensation. C'était un bal masqué, et le loup qu'elle avait dégoté était également assortie et cousu d'or, ornée d'une plume sur le coté gauche. Elle avait complété le tout d'un ensemble noir, décoré de dentelles de la même couleur, de deux bracelet et d'un fin ruban qui entourait son long cou. Bien sûr, elle n'avait pas négligé le maquillage qu'elle avait appliqué à la perfection, ni la paire de chaussures dorés, à talons, qui achevait le tableau.

Cinder était fin prête pour le bal. Elle avait décidé d'être la plus belle, et s'était donné les moyens pour le faire...

L'elfe s'était résolu à ne pas louer de carosse. Son habillement avait déjà été une dépense considérable, et c'était inutile : après tout, n'avait-elle pas déjà une monture ?

L'apparition de Cinder à l'événement ne passa pas inaperçu. Pour l'occasion, gênée par sa robe, elle chevauchait sa monture en amazone. D'ailleurs, elle avait spécialement acheté une muselière et des rênes cousus de fils d'or. Elle descendit avec grâce et majesté de son animal, qu'elle emmena à l'écurie qu'un serviteur lui indiqua.
Puis elle entra dans la salle, soulevant des murmures sur son passage.

Mais le brouhaha cessa alors que le maitre de cérémonie monta sur l'estrade et prit la parole d'une voix grave et claire. Son discours n'était ni trop long, ni pas assez, et il savait mettre le ton et les intonations là où il fallait pour donner de la profondeur à ses paroles. Cinder esquissa un sourire. Pas mal, pensa-t-elle.

Une fois qu'il eut fini, l'homme, au visage caché par un masque décoré de notes de musiques, alla se mêler au conversation. Cinder, en habile politicienne, parlait elle aussi avec les autres invités, afin de déterminer qui était l'alliés de qui.

Peu après, elle finit par tomber sur lui. Elle engagea la conversation avec un sourire charmeur, d'un simple :
-Bonsoir, monsieur.
Jeu 28 Mai 2015 - 17:54
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Dargor
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« Bonsoir monsieur. »

La réplique de la charmante demoiselle était assortie à un sourire poli. Angelo l’avait examinée un peu avant de la croiser, comme il avait l’habitude d’examiner tous les invités, de façon à savoir parfaitement qui se cachait sous quel masque, ou du moins qui avait des chances de se cacher sous quel masque. Mais cette femme avec son loup, en revanche, ne lui disait rien. Ne l’ayant jamais remarquée, il supposa qu’il s’agissait de la fameuse cavalière au griffon. Il savait qu’elle était ici, après tout son animal se trouvait dans les jardins. Cependant, mieux valait éviter de dire une bêtise.

« Mademoiselle, dit-il, n’ayant pas remarqué d’alliance à son doigt. Je crois bien que c’est la première fois que je vous rencontre. Puis-je supposer que vous êtes la fameuse femme au griffon dont les gardes de la cité parlent tant ? »

Tandis qu’il disait cela, il se mouvait dans la foule. Assez lentement pour ne pas donner l’impression qu’il abandonnait la demoiselle en question avant même que les salutations ne soient terminées, mais d’un autre côté assez vite pour aller trouver des personnes auxquelles il devait de toute façon parler ce soir aussitôt après qu’elles le seraient. Après tout, cette fête était également l’occasion de régler certains soucis politiques. Surtout qu’il avait remarqué des silhouettes appartenant à des personnalités qui n’avaient pas été invités. Des chefs de guilde, principalement, qui voulaient savoir ce qui se passait ici, à n’en pas douter. Ou bien alors lui faire parvenir un message.
Mais il devait prendre soin de ses invités, aussi attendrait-il aussi longtemps qu’il le fallait la demoiselle. Après tout, rien n’empêchait de mener une vraie conversation.
Sam 30 Mai 2015 - 16:00
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Cinder
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-Mademoiselle. Je crois bien que c’est la première fois que je vous rencontre. Puis-je supposer que vous êtes la fameuse femme au griffon dont les gardes de la cité parlent tant ?

Cinder décida de lui répondre, même si elle avait remarqué qu'il s'éloignait lentement d'elle. Son petit manège avait beau être discret, l'elfe noire était observatrice et l'avait bien remarqué. Après tout, c'était un politicien. Il ne resterais pas là, à lui faire la discussion, alors que des affaires se tramaient dans l'ombre.
À moins que Cinder ne réussisse à vraiment attirée son attention. C'est pourquoi elle commença par répondre à ces questions, avec la ferme intention de lui en créer d'autre après :

-Vous avez raison, nous ne nous sommes jamais rencontré. Je me nomme Cinder. Et vous supposez bien, il est vrai que j'ai eu quelques difficultés a passer la sécurité. Vos gardes sont... Vigilants. (Elle esquissa un sourire) Néanmoins, si je suis venue ici, c'est pour parler de choses plus intéressantes que les gardes de la ville. Cela risque de vous paraître brutal, mais... (Elle baissa la voix, et murmura de sorte ce que seul lui puisse entendre : ) Nous avons des ennemis communs. Je souhaite moi aussi vaincre Manuela et Asarith.

L'elfe ne mentais pas. Elle n'en avait pas besoin pour le moment. Et puis quand bien même elle aurait menti, cela etait comme une seconde nature chez elle et personne n'aurait pu le remarquer. Mais le plus important était la réaction qu'il allait avoir, et que Cinder attendait en silence, un sourire de circonstances toujours collé à ses lèvres comme si ce qu'elle venait de dire etait anodin.
Dim 31 Mai 2015 - 10:32
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Dargor
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« Nous avons des ennemis communs. Je souhaite moi aussi vaincre Manuela et Asarith. »

Ce murmure était des plus intéressants, jugea Angelo, mais même si elle avait fortement baissé la voix, les oreilles trainaient à son goût bien trop aisément dans cette pièce. Il lui fallait vite sauvegarder l’apparence.

« Mademoiselle, répondit-il sur le même ton, je ne vois pas de quoi vous parlez. Je vous suggère de vous faire plus discrète quant à vos propos, et de ne pas faire confiance à la rumeur publique. Elle est parfois trompeuse. »

Aussitôt dit, il rompit la conversation et chercha à s’éloigner, pensant à ce qu’elle lui avait dit. Asarith et Manuela hein ? Il y avait beaucoup de gens dans les Cités-Etats qui souhaitaient voir ces deux personnes mortes. Réellement mortes. Mais il y avait aussi de nombreuses personnes dans les Cités-Etats qui voulaient le voir lui mort, afin de prendre sa place, et ainsi de suite. Tel était le jeu ici. Toute personne voulait prendre le pouvoir, ceux qui l’avaient voulaient le garder, et tout le monde souhaitait voir Asarith et Ereleis Bowcer de l’Empire d’Ambre à genoux, implorant une pitié qui ne viendrait pas.
Mais d’un autre côté, cette femme devait avoir un plan d’attaque si elle était venue à lui directement comme cela. Ou elle devait avoir un talent particulier. Qu’elle ait un griffon le faisait songer à la deuxième option. Et ce qui était agréable, c’est que cette deuxième option n’invalidait certainement pas la première. En d’autres termes, cette femme serait bien utile à l’avenir. Il lui faudrait s’assurer de la revoir. Il alla chercher le chambellan qui surveillait les entrées et sorties.

« Messire ? demanda-t-il.
-Faites savoir à la femme à la robe rouge et au loup que je souhaite la voir dans mon bureau demain dès que cela sera possible, pour une affaire relative à nos amis communs…
-Ce sera fait messire. »

---

Le lendemain, on annonça la fameuse femme, qui s’était cette fois présentée sous son véritable nom, Cinder, dès la première heure. Angelo ordonna qu’on la fasse attendre un peu. Il n’avait pas grand-chose à régler ce matin, mais faire attendre les gens les poussait dans leurs derniers retranchements. Et si ce procédé ne marchait pas, il avait le mérite d’apprendre qui avait le pouvoir entre les deux interlocuteurs.
Dim 31 Mai 2015 - 18:23
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Cinder
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Cinder
Cinder sourit lorsque l'homme répondit d'une manière très prudente avant de disparaître dans la foule. Un peu plus tard, elle l'aperçut en train de parler à ce qui devait être son chambellan, car celui-ci était bien habillé mais ne portais pas de masque.
Et bien évidemment, comme par hasard, peu après un serviteur annonça à l'elfe qu'elle était conviée le lendemain matin en ce même château son maître l'attendrait.
Les choses allaient enfin devenir intéressantes.



Le matin d'après, elle était donc retourné au palais à la première heure. Perfectionniste, elle s'était maquillé, mais moins et toujours aussi parfaitement. Elle avait troqué sa robe de bal contre celle qu'elle portait habituellement, elle aussi rouge aux brodures dorés, mais également beaucoup plus simple... et dévoilant plus de peau.
Et elle était, bien sûr, revenu sur son griffon.

Il la fit patienter. Technique courante en politique... Pourtant si Cinder n'était pas un modèle de patience, elle pouvait avoir des réserves inattendues si la situation l'exigeait.
Et puis, cette attente-là était beaucoup plus confortable que celle qu'elle avait dû vivre dans les cachot de Manuela...
Elle ne put empêcher de s'embraser à la pensée de cette femme.
Un jour elle la vaincrait.

Cinder aurait sa vengeance, que ce soit sur cette traînée de vampire ou sur Asarith, ce traître.
Oui, un jour leur trône serait à elle.

C'est à ce moment-là qu'arriva un serviteur.

-Mon maître est près à vous recevoir, mademoiselle.

Cinder ravala sa haine et se construisit un sourire de circonstance avec une aisance remarquable, puis se leva. Elle fit un signe de tête à l'homme pour lui indiquer qu'elle le suivait.
Ils arrivèrent peu de temps après dans un spacieux bureau où l'attendait le dirigeant de la cité en personne, nommé Angelo Santo.
L'elfe le salua comme il se doit, et attendis même qu'il lui fasse signe de s'asseoir pour le faire.
Il s'excusa hypocritement de l'attente.
Cinder, son sourire mielleux toujours aux lèvres, lui répondit d'un ton tout aussi faux.

-Oh, mais ne vous inquiétez pas. Vous régnez sur une des cités-états, après tout, vous devez être très occupé...

Ni l'un ni l'autre n'était dupe, d'ailleurs, elle n'avait rien fait pour cacher son mensonge. N'avait-il pas aussi essayer de la tromper ?
Ils étaient simplement deux politiciens dans leur milieu naturel.

Cela allait être vraiment intéressant...
Mer 3 Juin 2015 - 18:02
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Dargor
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« Oh, mais ne vous inquiétez pas, vous régnez sur l’une des Cités-Etats après tout, vous devez être très occupé. »

Angelo eut un petit sourire à cette idée. Rien de grave, après tout, c’était un compliment qu’elle venait de lui faire. Mais il n’était pas dupe. C’était bel et bien une politicienne comme lui après tout, pour qu’elle prenne l’attente avec un tel calme et une telle compréhension. Soit une politicienne, soit une femme tout à fait maitresse d’elle-même. Si la deuxième solution était la bonne, alors il n’avait rien à craindre. Mais ce scénario était bien trop optimiste, et Angelo étant loin d’être un imbécile, il allait de soi qu’il ne se laisserait pas avoir. C’était une politicienne qu’il avait en face de lui, et il devrait donc considérer le débat comme un affrontement.

Ainsi donc, elle était volontaire pour combattre Manuela Felicia et Asarith Lune-Pâle ? Le temps n’était plus au mensonge. Hier soir, il lui avait dit qu’il ne voyait vraiment pas de quoi elle parlait, mais le fait était qu’il avait dû être facile à cette femme de savoir qui se tournait contre qui en ce moment. Tout le monde, à Harmad ou Alénaraque, savait qui étaient ses ennemis. Et Manuela Felicia était en tête de liste, avant même le roi Asarith Lune-Pâle. Ce qui était là tout le paradoxe des Cités, Angelo Santo le savait. Rien ne devrait leur résister, et pourtant elles perdaient toujours du terrain, parce qu’elles n’étaient pas capables de régler leurs problèmes internes.
Mais cela, bien loin d’envisager une solution de coopération entre Cités, Angelo souhaitait le résoudre en prenant le pouvoir dans chacune des Cités. Les trois autres Cités, dans les faits, étaient déjà à sa botte. Il ne lui restait plus qu’à soumettre cette maudite Manuela Felicia, et il pourrait s’affirmer maitre des Cités-Etats dans leur ensemble. Cela n’était encore jamais arrivé. Parce que c’était la première fois que les Cités étaient cinq et non quinze comme elles devraient normalement l’être.
Une fois seulement qu’il aurait vaincu Manuela Felicia, il envisagerait peut-être de s’attaquer à Asarith Lune-Pâle. De l’autre côté des Cités se trouvait en effet l’orgueilleux Empire d’Ambre, qui s’était emparé de plusieurs Cités. Entre les ruines de celles détruites par les orcs et celles qu’il avait prises lui-même, c’était au total sept Cités-Etat que les Bowcer, les maudits rois magiciens de l’Empire d’Ambre, maitrisaient. Contre deux seulement pour Asarith Lune-Pâle. S’il était vrai que ce maudit elfe noir était l’un de ses plus grands ennemis, il ne fallait pas se faire d’illusions. Un esprit cartésien pouvait le pousser à s’intéresser à ce qu’il y avait de l’autre côté des Cités.
D’autant plus que les ogres se faisaient agressifs, pour ce qu’il en savait. Les cas d’attaques de brigands ogres sur les caravanes de marchands se multipliaient ces derniers temps. Mais ce n’était qu’un problème secondaire. Pour l’instant, il faisait semblant d’écrire une lettre, prétextant un travail urgent à terminer. Si cette Cinder se penchait dessus, elle ne verrait rien de plus que des instructions données au chef de la garde, mais elle ne serait pas dupe, Angelo Santo le savait. Elle saurait parfaitement qu’il n’était pas en train d’écrire quoi que ce soit d’important, ni même d’utile. Il cherchait juste à mettre ses nerfs à l’épreuve plus longtemps, tout en réfléchissant lui-même à ce qu’il allait lui dire. Il fallait en effet faire le tri sur ce qu’il comptait révéler à cette femme qui pourrait tout à fait être une espionne. La liste de ses ennemis, il n’avait pas à la cacher, mais la liste des priorités, mieux valait le faire. Mais si c’était une alliée potentielle, alors mieux valait ne pas la décevoir maintenant, quitte à plus tard lui faire comprendre qu’il considérait Asarith Lune-Pâle comme un problème secondaire.

« Ainsi, vous voulez également lutter contre Manuela Felicia et le roi Asarith Lune-Pâle ? Votre projet est ambitieux mademoiselle, et vous avez de nombreux et dangereux ennemis si vous vous lancez dans cette aventure. Mais je suppose que vous le saviez déjà, et que c’est pour cela que vous êtes venue me trouver. Pour trouver un allié potentiel, peut-être une marionnette, pensez-vous, afin de mieux vous armer dans la lutte que vous avez engagée.
« Je vous comprends tout à fait. Il est vrai qu’un seul griffon et vos pouvoirs de pyromancienne peuvent faire bien des ravages, mais vous n’arriverez jamais à rien avec seulement cela. Et ne vous demandez pas comment je connais vos pouvoirs. Un enfant comprendrait que vous les avez.
« Maintenant, laissez-moi vous exposer le problème qui se pose à vous. Si vous me suivez, vous aurez à n’en pas douter plus encore d’ennemis que vous ne pouvez l’imaginer. Rien que dans cette Cité-Etat, ils sont des milliers à me vouloir mort, avant même que de vouloir morts Manuela Felicia et le roi Asarith, sans parler de mes autres ennemis. Et pourtant, je peux tout à fait vous assurer qu’ils les haïssent également.
« Cela est votre problème, maintenant voici le miens. Les espions, j’en vois tous les jours, et leurs techniques d’attaque sont tout à fait variées. Peut-être même avez-vous joué la comédie pour vous faire croire pyromancienne, je n’en sais rien tant que je n’ai pas eu une démonstration. Et en tous les cas, dites-moi. Une femme débarque de nulle part. Elle a certes des arguments de poids pour elle, mais elle débarque seule et prétend m’aider à combattre mes ennemis. Comment appelez-vous cela ?
« Oh il est vrai que je devrais vous faire confiance après tout, j’imagine que je suis en bonne compagnie. Mais vous comprendrez aisément ma méfiance. Et avant que vous fassiez quoi que ce soit, je vous signale qu’en ce moment-même, plusieurs gardes que vous voyez ou pas, selon leur talent, vous ont dans la ligne de tir de leurs mousquets. Tentez quoi que ce soit maintenant, et vous mourrez. Et si je prononce le mot menteuse, vous le payerez également de votre vie. Alors répondez-moi : êtes-vous une espionne oui ou non ? Et répondez vite, je n’ai pas de temps à perdre. »
Sam 20 Juin 2015 - 16:13
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Cinder
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Cinder
Un silence s’installa après les déclarations d’Angelo.
Un silence vite brisé par le rire irrépressible de Cinder, un rire rauque et sombre, un rire à la fois démoniaque et joyeux. Un rire à la limite de la folie… Un rire d’elfe noir.
Après qu’elle se fut enfin calmée, un sourire ironique tordant toujours ses lèvres, elle prit la parole d’une voix assez tranchante, en totale opposition avec l’hilarité qui venait de la secouer.

« Je ne comptais pas faire de vous ma marionnette, rassurez-vous. Seuls les imbéciles le sont, et un imbécile ne serait pas à votre place en cet instant (elle lui lança un regard équivoque qui s’était teinté de doré depuis son rire). Mais vous me décevez. Avez-vous réellement pensé me faire peur un seul instant avec vos menaces ? Non, je ne suis pas une espionne. Sinon je m’y serais prise autrement, figurez-vous (son sourire s’étira alors qu’une lueur inquiétante s’allumait dans son iris). Et puis essayer de me tuer serait dommage pour vous. Vous perdriez une alliée utile… Vous ne pensez pas ? »

Ses yeux brillèrent de plus belle, alors que la flamme qu’elle venait d’allumer au creux de sa main éclairait son visage.

« Ou vous gagnerez une ennemie puissante. »
Dim 6 Sep 2015 - 11:39
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Dargor
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« Ou vous gagnerez une ennemie puissante. »

Les derniers mots de Cinder laissèrent place à un grand silence.

« Je vous assure que mon intention n’était pas de vous effrayer, dit-il enfin, seulement d’énoncer un fait. Mais pour autant, vous n’avez absolument pas répondu à ma question. Vous m’avez dit que vous n’étiez pas une espionne, et je suis prêt à vous croire, mais quelle preuve en avez-vous apporté ? »

Il soupira.

« Je fais preuve de trop de pitié en vous acceptant ici. Toutefois, je connais certaines mœurs elfiques, et je sais comment m’assurer que les vôtres ne mentent pas. »

Si Angelo ne se trompait pas, alors les elfes étaient des êtres fiers, un peu bravaches, orgueilleux, et qui détestaient faire preuve d’humilité. Bien sûr, il était tout à fait possible que cette femme sache jouer la comédie, et c’était même probable, mais c’était un risque à prendre. Dans tous les cas, si elle était une espionne, il s’en rendrait compte plus tard et n’aurait aucun mal à se débarrasser d’elle. Elle pensait sans doute, comme une elfe qu’elle était, que ses pouvoirs la mettaient à l’abris des humains, quand en vérité, elle était prise au piège depuis qu’elle avait les pieds dans ce palais.
Angelo pêchait sans aucun doute par excès de confiance en affirmant que tout ce qui se passait à l’intérieur du palais, il pouvait le contrôler, mais d’un autre côté, ça n’était pas totalement faux. Chaque passage secret, il le connaissait. Tout comme il connaissait les noms de tous les serviteurs sans aucun exception, ainsi que la disposition des chambres, etcetera. Ce palais était le siens. Quand il entendait des pas dans les murs, il savait que ce n’était pas un rat. S’il le voulait, il pouvait en quelques minutes le traverser intégralement là où n’importe qui d’autre se perdrait dans son dédale de couloirs.
Ici, il était dans son domaine. Ici, il était en parfaite sécurité. Alors si cette femme envisageait de le trahir, il le saurait sans nul doute.

« Vous allez vous incliner, front contre sol, dit-il. Et vous allez me prêter serment d’allégeance. Cela vous parait ridicule ? Moi, je le prends totalement au sérieux. »

Bien sûr qu’il ne prenait pas ce serment au sérieux. Mais si elle ne s’exécutait pas, il dirait à ses hommes de tirer. Si elle s’exécutait, il la garderait, mais sans omettre de bien la surveiller.

« Une fois ainsi inclinée, vous allez me prêter le serment suivant. Vous allez jurer loyauté à Alénaraque. Vous allez me jurer loyauté à moi, Angelo Santo, Pontife d’Alénaraque. Vous allez jurer de me servir. D’être prête à donner tout ce que vous possédez, y compris votre vie, pour protéger la mienne ou celle du plus humble des habitants de la Cité. Et vous allez le jurer sur votre vie d’elfe. Maintenant. Autrement, c’est la mort qui vous attend, et vous ne quitterez pas cette salle. Ce sont mes conditions, à vous de faire un choix, maintenant. »

Il fit un signe qu’il savait tout à fait indiscret, mais peu lui importait. C’était même plutôt une bonne chose qu’elle comprenne que les tireurs embusqués visaient en ce moment-même leur cible.
Ven 25 Sep 2015 - 23:00
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Cinder
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Cinder faillit de nouveau éclater d'un rire hystérique à la déclaration d'Angelo. Elle ? Elle, Cinder, s'incliner ? Un ricanement s'échappa de sa gorge, qu'elle déguisa en toux.

Le jour où la toute puissante Cinder s'inclinerait devant un pitoyable humain, ou même s'agenouillerait devant n'importe qui, n'arriverait jamais. Elle ne laisserait jamais ce jour arriver. Même au plus profond du royaume des démons, elle ne le ferait pas.
Elle se le jura à nouveau.

Néanmoins, elle allait devoir trouver quelque chose. Si elle n'avait aucunement peur de ses menaces – Son feu était assez brûlant pour faire fondre une balle, et elle ne doutait pas d'être assez rapide pour créer un mur de flamme et s'en protéger. Mais il serait regrettable qu'elle en soit réduite à de telles extrémités, et se retrouver à nouveau seule et sans alliés contre ses deux puissants ennemis. Elle n'allait pas en rajouter un de plus, cela ne ferait que la ralentir dans sa revanche.

Son regard doré toisa Angelo, et la voix suave de l'elfe noire s'éleva dans le silence qui s'était créer.

-Je ne suis pas du genre à m'incliner. (elle reprit avant qu'il n'ait le temps de prononcer un mot). Et s'il faut que je vous prouve ma haine, amenez-moi un de mes deux ennemis ou l'un de leur sous-fifre et vous verrez ce qu'une elfe est capable de faire par vengeance.

Son ton était impérieux et téméraire, et sa dernière phrase aussi haineuse que les flammes qui s'allumaient dans son regard. Cinder avait mis tout ses sentiments dans ses paroles, et cela se ressentait ; son aura venimeuse irradiait dans toute la pièce alors qu'elle pensait à Asarith et Manuela, et sa soif de sang aussi.

Ironiquement, alors qu'elle avait abandonné le charme, son envie de représailles la rendait plus désirable que jamais : sa robe courte et moulante mettait en valeur ses muscles tendus et son dos cambrés. Mais elle ne s'en rendait même pas compte, toute absorbée dans ses pensées qu'elle était ; elle semblait avoir oublié ce qui l'entourait, perdue dans ses fantasmes de châtiments.

Ils payeraient.
Tous.
Lun 4 Jan 2016 - 22:07
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Dargor
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Angelo nota la haine que l’elfe mettait dans ses propos, et eut un petit rire.

« J’apprécie votre honnêteté, dit-il. Elle est bien trop rare par ici. Puisque nous en sommes à dire la vérité, sachez qu’il n’y avait depuis le début aucun tueur dans la pièce. Il y a bien quelques passages, mais dans l’ensemble, j’assure ma sécurité moi-même. Après tout, même si vous parveniez à me tuer, ce qui n’est pas si évident que cela, tout le monde vous a vue entrer ici. Je ne dis pas que ma Cité entière chercherait à me venger, mais j’ai au moins un clan qui vous en voudrait pour ma mort, et plusieurs autres qui vous approcheraient pour tenter de contribuer à une alliance, suite au service rendu. Vous seriez prise dans la toile politique de la ville jusqu’au cou, et ce sans rien y connaître.
« Oh bien sûr vous vous y connaissez en politique, je peux voir cela, mais que savez-vous de la Cité ? Eh bien vous allez apprendre. Puisque le temps n’est plus aux menaces mais que je compte bien me servir de vos multiples talents, qui je l’espère sont bien développés. Je compte sur vous pour ne pas me décevoir, cela va de soi. Maintenant dites-moi. En quoi pourriez-vous m’être utile ? Asarith fait partie de mes ennemis, mais je ne compte pas consacrer ma vie à le pourchasser simplement pour vos beaux yeux, si vous me permettez l’expression, qui toutefois s’applique… »
Dim 10 Jan 2016 - 22:56
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Cinder
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Le rire d'Angelo sortit Cinder de ses pensées vengeresses. Elle reporta son attention sur lui alors qu'il lui avouait qu'il n'y avait aucun tueur dans la pièce, et expliquait en long et large pourquoi elle n'aurait pas pu le tuer quand même... Elle retint un reniflement dédaigneux. Grave erreur que de révéler cela, mais assurément courante parmis les humains trop sûr d'eux et de leur capacités. Mais malgré cette erreur, il n'avait pas l'air si bête que ça. Même s'il lui avait révéler, Cinder concédait que son plan post-mortem aurait pu marcher - mais là encore, contre un adversaire humain. Si elle voulait se servir de lui, elle allait soit devoir prendre les rênes a sa place, soit affuter son intelligence comme on le ferait avec une arme. Car pour l'instant, elle se rendait bien compte qu'il n'était pas de taille face a Asarith et Manuela. Mais il pouvait devenir redoutable.
Comme il venait de le dire, il comptait bien se servir des talents que Cinder possédait. Eh bien, elle en ferait de même...
Alors qu'elle lui répondait en listant les capacités qu'elle avait acquis sur son île natale, qui comprenait un large pavillon de compétences très utiles en politiques (notamment l'espionnage, le chantage, la négociation, ect), elle réfléchissait au meilleur moyen d'aiguiser sa "dague" Angelo.
Et le sourire qui n'avait pas quitté ses lèvres s'étira un peu.
Quoi de mieux pour manipuler un humain que de faire de lui son amant ?
C'était décidé. Elle gagnerait, en plus de sa confiance, son désir. Et quand elle accèderait enfin au lit du pontife, elle ferait en sorte qu'il ne puisse plus se passer d'elle...

Pendant quelques semaines, Cinder effectua minutieusement les tâches qu'Angelo lui demandait d'effectuer. Et en parallèle, elle utilisait toute sa subtilité et tout son charme pour se faire remarquer d'Angelo, qui malgré le masque impassibilité qu'il tentait de conserver, ne semblait pas si insensible à ses avances...
L'elfe sentait qu'il n'allait pas tenir très longtemps. Elle se rendait compte de l'ambiance de plus en plus électrique lorsqu'ils étaient seuls tout les deux, elle voyait le regard de l'homme s'attarder sur ses courbes. Et elle continuait de lui tourner autour, lui servant son plus beau sourire comme si de rien n'était.

Alors qu'un jour la tension entre eux deux avait atteint son paroxysme, Cinder reçut peu après une convocation d'Angelo qui l'invitait à dîner avec lui dans ses propres appartements. Le visage de l'elfe s'éclaira d'un sourire suffisant et victorieux. Il était tombé dans son piège.
Cinder se prépara soigneusement : elle s'offrit le luxe d'un bain aux huiles a l'odeur embaumante, ainsi que quelques gouttes d'un parfum enivrant.
Maintenant qu'il l'avait accepté, elle savait qu'elle serait la meilleure amante qu'il n'ait jamais connu, et que son influence sur lui en serait grandement augmenté...
Un éclat doré traversa ses yeux. Cette victoire avait été facile, mais elle était confiante.
Elle les gagnerait toutes, une par une.
Lun 21 Mar 2016 - 10:30
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Dargor
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Dargor
Angelo avait fini par engager l’elfe noire, à titre d’essai. Très vite, elle se montra extrêmement compétente pour toutes les tâches qui lui étaient confiées, et les menait à bien mieux qu’aucun autre de ses agents. Il était très satisfait de ce choix. Et puis il y eut autre chose. La plupart du temps, il laissait ses subalternes lui distribuer ses instructions. Mais de temps à autre, il devait lui parler lui-même. Dans ces situations-là, il observa bien qu’elle se livrait à un sympathique petit manège. Un manège qui lui plaisait bien. Un jeu auquel il s’abandonna très vite volontiers. Le jeu de la séduction. Celui du désir.
Le voulait-elle comme amant pour son propre plaisir ? Aucune chance. Angelo Santo était trop intelligent et fin politicien pour se laisser prendre à ce genre de piège. Elle n’était ni amoureuse, ni désireuse de l’avoir pour amant. Ou bien alors il ne comprenait au psychisme des femmes. Non, elle espérait obtenir des faveurs en partageant sa couche. Ce qui lui allait parfaitement. Il avait déjà procédé ainsi avec quelques femmes. Et il avait déjà lui-même utilisé cette technique à un ou deux reprises. Le tout était de ne pas devenir son pantin. Il n’avait pas l’intention de devenir une marionnette, ce serait la cause de sa ruine. Donc, songea-t-il un jour en observant sa délicieuse silhouette, donc il n’y avait aucun mal à se laisser un peu aller, du moment qu’il ne baissait pas sa garde.
Ce jour-là, il l’invita à dîner.

Il avait pris des habits élégants, mais pas trop. Il en allait de même pour la table. Le couvert était beau, les plats seraient bons, la pièce confortable, mais rien de toute cela ne serait ce qui se fait de meilleur. Ce n’était pas la place. Il n’était pas là pour un rendez-vous romantique. Elle voulait avoir des faveurs en couchant avec lui, et il la désirait. Cela faisait presque de lui un animal, mais il tenait à donner une certaine forme aux choses. C’est en cela qu’il comptait se démarquer. Sinon, il aurait tout aussi bien pu la faire venir directement dans sa chambre. Les apparences, toujours les apparences. Elles étaient la seule chose qui séparait l’Homme de la bête selon lui.
Visiblement, elle adhérait totalement à son point de vue. Elle avait choisi une splendide robe. Pas la plus belle qu’on puisse trouver selon lui, mais très élégante d’un côté, et de l’autre, très prometteuse, car elle laissait de grands espaces de peau dégagés, et les jambes étaient totalement exposées.

Le dîner fut long. Ils prirent bien le temps de parler. Une conversation bien inutile, s’il fallait en croire Angelo, mais encore une fois, les apparences. Ils parlèrent surtout de l’organisation de la Cité. Elle qui était nouvelle devait en apprendre les ficelles, si elle souhaitait progresser dans la hiérarchie. Ce qui, à n’en pas douter, était son objectif, vu qu’elle était ici ce soir.
Puis vint le moment de se lever. Il la fit passer dans un salon privé, où ils s’assirent sur un canapé, et continuèrent longuement à parler, se rapprochant lentement l’un de l’autre. A mesure qu’ils s’approchaient ainsi, la conversation tournait de plus en plus autour des choses de l’amour. Jusqu’à ce qu’ils soient collés l’un à l’autre. Alors, Angelo l’embrassa.
Lun 21 Mar 2016 - 23:57
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Cinder
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Cinder
Le dîner se déroula exactement comme l'avait prévu Cinder. Le cadre était privé sans être romantique : Angelo savait ce que l'elfe voulait, et ce qu'il voulait aussi.
Malgré cela, Cinder était confiante. Si Angelo c'était effectivement préparé a lui résister, ce n'en serais que plus drôle... Elle devrait utiliser tout son charme et toute son adresse pour le pousser a bout, pour lui faire perde le contrôle de lui-même, pour l'empêcher de réfléchir correctement dès qu'elle poserait ses lèvres contre les siennes a l'avenir. Son rôle était de lui faire tourner la tête et simplement d'utiliser ses moments de faiblesse, sans qu'il le soit pour personne d'autre qu'elle. Si elle arrivait même a le faire tomber amoureux d'elle, c'était une victoire parfaite.
L'elfe noire avait prit bien soin de sa tenue. Sa robe, comme toujours dans des tons de rouge -c'était la couleur qui lui seyait le mieux, après tout- était plus légère encore que celle qu'elle portait d'habitude. Taillé dans un satin souple et léger au reflet orangé, elle laissait entrevoir de larges pans de la peau lisse et pâle de Cinder, notamment celle de son décolleté, des ses cuisse et des son dos. Le tout était retenu par un lavage complexe de ruban d'organza noir qui ne dissimulait rien. Elle avait également relevé ses cheveux afin de dégager sa longue et fine nuque et mettre en valeur son altier port de tête. Elle avait assorti le tout de boucle d'oreille en or, gravé a l'identique de la barrette qui retenait sa chevelure d'ébène.
En résumé, Cinder était magnifique, même pour une elfe - et extrêmement désirable.

Les œillades d'Angelo ne firent que conforter l'elfe dans ses pensées. Ce n'était pas étonnant, après tout ; l'art de la séduction rentrait dans l'éducation de tout elfe noir de bonne famille, et Cinder avait toujours particulièrement exceller dans ce domaine. Ainsi que dans celui qui suivait...

Après le repas, ce ne fut pas long. Ils se rapprochèrent de plus en plus, étendu sur un canapé, et Angelo fit le premier pas en l'embrassant.
Elle répondit à son baiser avec une extrême sensualité, qu'elle réutilisa ensuite pour tout les gestes qui suivirent... Elle savait si bien comment s'y prendre.

Si quelqu'un avait écouté à cette nuit-là a travers les murs de la chambre, alors, il aurait d'avantage entendu les râles de plaisir d'Angelo que les gémissements de l'elfe...
Mar 22 Mar 2016 - 23:52
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Dargor
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Dargor
La nuit qu’Anglo vécut fut formidable. Il n’y avait aucun doute sur le fait que Cinder connaissait son affaire, et savait comment faire plaisir à un homme dans cette situation. Il dormit bien, une fois que tout fut fini. Le lendemain, il fut le premier à se réveiller. Il dût se reconcentrer un peu. Ne pas se laisser aller, ne pas se laisser aller. Il avait eu une bonne nuit, mais ce n’était pas une raison pour commencer à tout céder à cette femme. Elle aurait bien quelques faveurs, et ils se reverraient, ces choses-là au moins étaient certaines, mais il devait faire attention à ne pas devenir sa marionnette. Pas maintenant qu’il était arrivé en haut de la Cité. Il n’allait pas tout perdre pour une elfe venue de nulle part et ses talents au lit.

Le temps passa. Des lunes s’écoulèrent. Durant ces dernières, Angelo Santo eut l’occasion de revoir Cinder de nombreuses fois. Et à chaque fois, il s’était éveillé heureux le lendemain. Mais plus le temps passait, plus les discussions qu’ils avaient se faisaient longues, et prenaient le pas sur le moment de plaisir qui suivait. Il arriva même qu’ils se contentent de discuter sans rien faire de plus. Angelo devait de plus en plus se méfier, se rappeler qu’il ne devait pas se laisser aller à des rêves. Cette femme voulait le séduire pour mieux le manipuler.
Mais ce qui était sinistre, c’était qu’elle avait réussi, réalisa-t-il un soir, alors qu’il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle était justement endormie à côté de lui, son dos nu éclairé par la lueur d’une bougie presque entièrement fondue. Il remarqua qu’elle était au centre du lit. Cela pouvait-il vouloir dire quelque chose ? D’après l’expérience des assassins qu’il avait fréquenté, une femme qui se contenterait de remplir son devoir conjugal sans vraiment le vouloir avait tendance à s’éloigner le plus possible de son mari après, pour passer la nuit sans sentir son corps. Mais Cinder ne l’avait pas fait.
Mais elle n’était pas sa femme par Simialle ! Et il n’était pas son mari ! Que soit maudite Atÿe, la divinité de la faiblesse et de la candeur, qui avait choisi de le maudire depuis quelques temps. Il se leva du lit. Il y avait toujours eu un poignard derrière une table de nuit, à côté, dans un tiroir caché. Il le sortit. Devait-il frapper ? Maintenant ? Il se dit que cela était beaucoup plus raisonnable, cela ne faisait aucun doute. Cette femme le mettait en danger. Elle serait pour lui une faiblesse s’il la laissait vivre. Et elle pourrait tout à fait vouloir son mal.
Il leva son bras, mais ne frappa pas. Il n’en eut pas la force.

Le lendemain, il avait pris une décision. Puisqu’elle allait diriger la Cité à sa place, d’une façon ou d’une autre, qu’elle obtienne cette victoire. Lui-même avait pris la place de quelqu’un de trop faible. Il était à présent temps que quelqu’un de meilleur que lui à ce jeu prenne sa place, après tout. Mais à tout le moins, il devait lui apprendre comment fonctionnait la Cité, afin qu’elle ne la mène pas à sa ruine.
Etait-elle une espionne ? Détruisait-il sa propre ville en faisant cela ? Ce serait amusant, depuis la tour dans laquelle elle allait sans nul doute l’enfermer, de la voir ouvrir les portes à un quelconque ennemi. Ou peut-être voulait-elle juste le pouvoir pour elle-même, afin d’utiliser la ville comme un outil pour parvenir à ses fins. Auquel cas elle finirait à son tour par baisser sa garder sur le trône, jusqu’à ce que quelqu’un vienne prendre sa place, et que le cycle continue.

Il lui enseigna donc finalement l’esprit tranquille tout ce qu’il savait sur la Cité. La base, pour la diriger, c’était de comprendre le système des guildes. Tout le monde, dans la Cité, était membre d’une guilde ou d’une autre. Tout le monde. Et il y avait des guildes pour tout. La guilde des tisserands, plus puissante de la Cité, mais aussi la guilde des boulangers, la guilde des forgerons, la guilde des maçons, la guilde des ramoneurs… Par les dieux, même les gardes du guet de la ville avaient leur foutue guilde ! Toutes ces guildes étaient financées par les donations de leurs membres, eux-mêmes payés en fonction des revenus de leur commerce, ou bien alors payés par la Cité elle-même. Si l’un d’eux devenait trop pauvre, la plupart du temps, la guilde essayait de le maintenir à flot.
Car à terme, l’argent des guildes servait à financier la Cité elle-même, pour qu’elle entretienne les rues, y maintienne l’ordre… En d’autres termes, la plus riche des guildes possédait la Cité elle-même, puisque c’était elle qui finançait l’administration.
Cinder, pour sa part, et cela intéressait Angelo, ne faisait partie d’aucune guilde. Un électron libre à la tête de la Cité, voilà qui serait grandement intéressant à observer une fois qu’il aurait été expulsé du pouvoir. Mais après tout, c’était un retour à la normale pour lui. Il n’était à l’origine qu’un simple membre de la guilde des tisserands, qui avait été placé là pour la représenter. A ceci près qu’il était désormais devenu un peu plus libre, et défiait souvent son ancienne guilde.

Pour éviter que la femme dont il était amoureux ne se retrouve isolée lorsqu’elle aurait le pouvoir, il prit soin de la présenter à l’une des guildes les plus insolites de la Cité. La guilde des espions. Ces derniers étaient les agents de la Cité, qui avaient pour rôle, d’abord, de traquer les espions étrangers et les livrer à la justice, ensuite d’aller eux-mêmes espionner à l’étranger. Mais dans les faits, la plupart du temps, ils étaient payés par des citoyens pour espionner d’autres citoyens rivaux. Car la rivalité courrait à tous les niveaux dans cette Cité.

Finalement, un jour, il dût partir pour rencontrer Manuela Felicia à Harmad. Alors, la veille, il nomma Cinder régente de la Cité en son absente. Après avoir fait cela, il alla marcher dans les jardins au centre du palais avec elle.

« Les espions t’ont acceptée dans leur guilde, dit-il. Autant dire que j’ai donné le pouvoir à cette dernière. Ils essayeront de te manipuler pour faire en sorte que tu serves les intérêts de la guilde, ce qui est normal. Méfie-toi que les tisserands seront fâchés contre moi, et donc contre toi. Mais tu auras leur protection, car après tout, qui ne tiendrait pas au pouvoir ? »
Mar 29 Mar 2016 - 18:47
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Cinder
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Cinder
Cinder avait gagné.

Oui, elle avait gagné, mais quelque chose clochait.

Ses moments avec Angelo était de plus en plus fréquents, et Cinder les appréciait de manière grandissante. Pour un humain, il était plutôt bien fait de sa personne et ne se débrouillait pas trop mal. Mais ce que Cinder préférait, c'était l'instant où il où il essayait vainement de lui résister, avant de complètement s'abandonner à elle. Elle adorait. Un peu trop, peut-être...
Et puis sa présence lui était agréable. À tel point que, même une fois leurs ébats terminés, elle restait auprès de lui pour dormir.
Les elfes noirs ont le sommeil léger, et la tentative d'Angelo de la supprimer ne passa pas inaperçu.
C'est cette nuit-là que Cinder sut que sa victoire était totale. Cela l'avait fait sourire. Il était intelligent et se savait pris au piège. Elle était douée, et pas seulement au lit...Une victoire donc écrasante, mais... N'y avait-il pas un revers à la médaille ?

L'elfe se mentait à elle-même et faisait mine d'ignorer les signes qui lui paraissaient étranges. Mais enfin, dormir avec lui ? Elle n'avait jamais fait ça, pas même avec Ehnaït. Ni Asarith...
Malgré son affection inavouée pour l'humain qu'était Angelo, elle ne pouvait empêcher l'elfe de hanter ses pensées et ses rêves. Elle le haïssait à un point qu'elle ne pensait même pas imaginable, et elle avait toujours l'impression qu'il était près d'elle, qu'il allait surgir dans dos. Elle pouvait sentir son odeur, entendre ses murmures, et seul Angelo arrivait à chasser cette présence immatérielle.

Après quelques temps, la situation finit par évoluer. Cinder, comme tout les matin, s’exerçait dans une salle d'entraînement du palais, quand l'intendant vint lui annoncer qu'Angelo, soumis à ses obligations politiques, devait se rendre à Harmad, voir Manuela. Il partait le lendemain et son absence durerait environ deux semaines.
Deux semaines durant lesquelles il avait nommé Cinder régente de la cité.
L'elfe jubilait et eut du mal à retenir son rire.

Pourtant, elle ressentait un sentiment étrange et très paradoxal. Un sentiment inconnu d'elle. Elle... s’inquiétait ? Elle, Cinder, s’inquiéter pour quelqu'un d'autre qu'elle-même ? Ce n'était pas possible. Ça ne pouvait pas être ça.

C'est donc perplexe qu'elle rejoint Angelo, qui l'avait convoqué dans les jardin du château pour en discuter.

La suite de la discussion fut irréelle.
L'elfe ayant fait une remarque sur la dangerosité d'un tel voyage, ils se disputèrent.
Angelo la repoussa dans ses ultimes retranchements.
Et Cinder s'entendit dire «Je t'aime».
Bizarrement, elle se sentis apaisé après ça. Ce n'était pas tout à fait exact, mais il y avait un fond de vérité dans cette phrase.

Et puis, c'était la solution la plus simple, n'est-ce pas ?

Quoi de mieux pour oublier Asarith.
Lun 4 Avr 2016 - 21:39
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Dargor
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Dargor
La suite de la discussion fut différente de tout ce qu’Angelo avait pu s’imaginer. Il aimait Cinder, cela, il le savait depuis longtemps, mais il pensait qu’elle était une catin au cœur noir, correspondant ainsi à la réputation de sa race. Il ne s’attendait pas à une telle déclaration de sa part. En fait, sur le coup, il n’y crut pas. Les elfes noirs étaient des êtres cruels, ils ne pouvaient pas connaitre l’amour. Mais d’un autre côté, elle était la première qu’il avait fréquentée. Se pouvait-il que leur race soit plus … Douce que de réputation ?

« Je t’aime. »

C’était au beau milieu d’une dispute qu’elle avait prononcé ces mots. Une dispute sur sa propre sécurité. Enervé, il avait un instant agi comme si cela n’avait aucune importance.

« Je m’en fiche ! avait-il hurlé. Tu crois peut-être que c’est juste parce que tu m’aimes que je vais… »

Il s’était interrompu précisément à ce moment. Les pensées traversaient son esprit à toute vitesse. Il en était donc là. Se pouvait-il que les elfes noirs connaissent l’amour, au final ? Ou essayait-elle encore de le manipuler ? Si tel était le cas, alors elle devait certainement avoir percé à jour son propre sentiment. Non pas que cela soit difficile, à son avis.

« Répète ? »

Il posa cette question d’un air bête. Dans son esprit, deux voix s’opposaient. L’une clamait qu’il était manipulé par une elfe noire au cœur de glace qui voulait profiter de sa naïveté pour accomplir quelque projet d’elfe noire. L’autre, elle se réjouissait. Il voulait être heureux d’être aimé. Vraiment. Mais l’était-il réellement ?
Finalement, les deux voix se mirent d’accord sur un point. Qu’elle joue la comédie ou soit sincère, il allait agir comme elle le désirait : en partageant son amour, simulé ou non. Si elle l’aimait réellement, elle en serait heureuse. Si cela n’était pas le cas, elle rirait sans doute de lui, mais il l’aurait, elle, pour lui seul.

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Il fut difficile de partir le lendemain. Ils avaient passé la nuit ensembles, une nuit dans laquelle aucun des deux n’avait dormi. Elle lui avait beaucoup répété qu’elle l’aimait, et il lui avait répondu à chaque fois de continuer à le répéter. Puis son propre masque était tombé. Il l’avait moins répété qu’elle, mais il l’avait dit plusieurs fois. Pendant la nuit, ils avaient en outre parlé de mariage. C’était allé très vite. Et c’était lui qui en avait parlé le premier. Elle n’avait pas semblé opposée, mais il avait eu conscience du caractère peut-être ridiculement rapide de la chose. Pour plaisanter, il avait donc surenchéri en ajoutant qu’elle n’avait qu’à faire les préparatifs pendant qu’il était en voyage chez Manuela, histoire qu’il n’ait plus qu’à enfiler son costume avant même de se reposer quand il reviendrait.

Cette vision revint à lui dans le carrosse qui l’éloignait de sa cité et de la femme qu’il aimait. Il pouffa de rire. Ce serait une sacrée surprise si cela devait arriver. Une bonne, bien sûr ! Mais une sacré néanmoins.
Mar 3 Mai 2016 - 18:44
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