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Le souk de Guedria [PV King Louis]
Noire
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Heaven can wait
Noire
Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.

Baudelaire



Le souk de Guedria [PV King Louis] Arabia10



Le Sultanat de Guedria était l'un des plus imposant de l'Orient de Ryscior. Avant que Qassim Anar ne l'annexe, sous le nom de Ram, Guedria, gouvernée par le Sultan Khaïr Ed-Kaled avait tout d'une destination touristique majeure ! Port majestueux, architectures atypiques, fakirs singuliers, tours hautes de centaines de pied, souk gigantesque, marchés nocturnes, fumoirs à narguilés, habitants réservés aux accoutrements atypiques. Les femmes voilées et les légendes de milles et une nuits participaient au charme de Guedria. Epargnée lors du raid Elfe Noir qui frappa le continent, Guedria avait rallié l'armée de Ram commandée par le grand Sultan, et ensemble, les sultanats avaient pu se débarrasser de leurs noirs envahisseurs.

Désormais, le Sultanat de Guedria avait perdu son autonomie, et était placé sous l'autorité de sa supérieure, Vindex, capitale de ce qu'on appelait depuis plusieurs Tours maintenant, Ram. Khaïr Ed-Kaled avait plié le genou face à Qassim Anar, et avait reçu de ce dernier sa bénédiction afin de conserver son siège. Même si l'on ne disait plus "Sultan Khaïr Ed-Kaled" mais "Calife Khaïr Ed-Kaled" , et que tout ce qui entrait et sortait de Guedria était contrôlé par Vindex, la cité maritime avait pu conserver toute sa singularité et ce qui faisait sa beauté. Propre et bien mise sur elle-même, Guedria s'était même considérablement enrichie de par son commerce. Son commerce avec ses voisines, Lashiek, Copher, Martek, Alkhala. Son commerce avec la capitale, Vindex. Son commerce avec le reste de Ram, l'un des seul royaume de Ryscior à survivre économiquement parlant grace à son commerce intérieur.

Ce qui faisait la particularité de Guedria, bien moins grande que ses voisines Lashiek, Copher, Martek ou Alkhala, c'étaient tous ses édifices et ses escaliers, formant une ville peu étendue mais vivante à la fois sur le sol, au pied des murs, et en hauteur, sur le toit des bâtiments. De grands ponts liaient les toits entre eux, permettant aux habitants ou aux visiteurs de se déplacer à leur guise. Même si Guedria ne possède ni quartier Nain, ni quartier Impérial ou Oréen, ni le prestige de ses voisines portuaires, il s'agit là d'une très belle cité qui sait ravir tout étranger !

Le grand souk de Guedria se tenait une fois par semaine, la nuit, à l'abri du grand oeil de Lotÿe et de la chaleur. Toutes les classes sociales se cotôyaient sans animosité et il était possible de trouver tout ce qu'on pouvait désirer ! Epices, tissu, fruits, légumes, bétail, animaux en cage, oiseaux parleur, bijoux, narguilés, tabac, oreilles de singe, argenterie, céramique, saucisses, (les fameuses saucisses d'Amar Al Barbeq ! De retour à Guedria ! ) tajines, thé, djinn, fauves en cage et tant d'autres choses ! Des pyromanciens exposaient leurs talents pour quelques piécettes, des fakirs faisaient la démonstrations des leurs pour deux fois moindres, des mercenaires ou des vizirs louaient leurs services, discrets, au coin des rues, les marchands d'esclaves organisaient leurs ventes sous le ciel étoilé.

C'est là qu'un marchand interpella le jeune garçon à l'air un peu perdu et qui déambulait au milieu de ce souk Guedriain et des mille voix criantes de tous côtés. A son air et la couleur de sa peau, le marchand supposa qu'il était Taharien, ou bien venait de l'extrême sud de Ryscior !

« Ohé ohé noble effendi ! Ces singes sont à vous ? Très jolies bêtes ! Besoin d'esclaves pour vous en occuper ? Je reviens tout juste de l'autre bout de Ryscior, dans l'archipel de Blue Lagoon ! J'ai de magnifiques créatures, voyez ! Des femmes, perles de l'Orient ! Mais peut-être n'avez-vous pas les moyens de vous offrir un harem ? J'en ai de plus jeunes, des filles qui n'attendent que vous pour leur expliquer comment on en fait des femmes. De très beaux lots, effendi ! Une magnifiques chahr el aassal. Ne rêvez-vous pas d'une épouse ?

Il tira un peu sur la chaîne qui liait entre elles les femmes voilées qu'il exposait.

- Approchez ! Approchez ! De loin, vous ne verrai pas grand chose, sidi ! »



Ven 18 Aoû 2017 - 20:23
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Raja Kunyuk
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Raja Kunyuk
Raja s'approcha du marchand et de ses esclaves, non sans un regard froid à l'adresse du marchand vendant d'autres humains. Jusqu'où allait la cruauté des humains "civilisés" ?
Tangka semblait intriguée par cette vente et en même temps attristée. Elle faisait signe à Raja de les libérer, ce que cet idiot de marchand pris pour une demande de jeu :

-Je vois que votre chimpanzé a envie de jouer avec elles ! Qu'en dites-vous effendi ? Une compagne de jeu pour votre animal ?

-Si tu savais... *marmonna Raja dans sa barbe*

-Pardon ?

-Je vais en prendre 6. Quatre fillettes et deux femmes.

Le guerrier de la forêt désigna deux jeunes filles à la peau mate et aux cheveux noirs frisés, et deux autres aux cheveux lisses et châtains foncés. Pour les femmes il choisit une femme grande, faisant presque sa taille, semblant très gracieuse et assurée, possédant des yeux verts de jades et de longs cheveux lisses d'un noir d'ébène. L'autre femme qu'il choisit était un peu plus ronde, moins assurée mais ayant tout de même un charme incontestable, ses yeux noisettes montrant sa douceur et ses cheveux bouclés châtains foncés. Toutes deux avaient la peau mate.

Son choix effectué, le marchand lui adressa un sourire respirant la fausseté et lui déclara jovial :

-Quel sera votre prix ? J'espère que vous avez les moy...

-50 pièces d'or. *le coupa Raja*

L'homme fit mine de réfléchir quelques secondes puis accepta en lui donnant les laisses de ses esclaves. Mazaks n'avait cessé de grogner dans son coin depuis que Raja s'était approché du marchand. Il n'aimait vraiment pas l'esclavagiste.

Les 50 pièces d'or données, Raja s'éloigna avec ses nouvelles esclaves, puis un peu plus loin, dans une ruelle sombre il les libéra de leurs colliers, et s'adressa à elles d'un ton doux :

-Vous êtes libre maintenant. Si vous voulez vous pouvez me suivre, si vous vous voulez vous débrouillez seules, je vous souhaite bon courage et je peux vous donner de l'argent.

Kakuatan était resté plutôt silencieux et surveillait que personnes ne puisse venir les déranger. Le gorille pouvait presque sourire à l'acte de bonté de son frère.
Lun 21 Aoû 2017 - 14:09
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Noire
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Heaven can wait
Noire
Les hommes, dont le sabre est l'unique calmant,
Ont le boulet rayé pour chef-d'oeuvre ; leur astre,
C'est la clarté qui sort d'une bombe Lancastre,
Et l'admiration de tout peuple poli
Va du mortier Armstrong au canon Cavalli.

Hugo



Ce furent deux yeux verts en amande qui dévisagèrent le jeune libérateur, sitôt qu'il les libéra de leur carcan de fer.

« Vous êtes libre maintenant. Si vous voulez vous pouvez me suivre, si vous vous voulez vous débrouillez seules, je vous souhaite bon courage et je peux vous donner de l'argent.

Alors que la femme aux yeux marrons le remerciait, éplorée, lui baisant les pieds avant de s'éloigner, celle aux yeux verts lui sourit sans un mot. Un échange de regard. Un sourire. Parfois, cela valait bien plus qu'une longue discussion. Au bout d'un moment, elle dit au jeune garçon, d'une voix douce comme le miel mais pourtant pleine d'assurance et de bravoure !

- Je m'appelle Kali, dit-elle tout en avançant une main affectueuse pour caresser le singe accroché au dos de son compagnon.

Ce dernier remua son nez rouge, et cela déclencha un rire gai à Kali !

- Il est très beau, dit-elle à l'attention du singe qui écarquilla les yeux semblant la comprendre.

Puis elle prit la main de son nouveau maître dans la sienne.

- Tes amis sont très impressionnants. Je vois que tu t'en occupes bien. Tu as des projets ? J'aimerai que tu rencontres mon père ! Il te remerciera de m'avoir sauvé de l'esclavage !

Consciente qu'elle parlait plus comme une grande dame qu'une esclave au vu de la stupeur qui se lisait dans les yeux de son libérateur, elle s'écarta un petit peu, pour lui expliquer :

- En fait nous sommes de gens du voyage. Mon père, moi et les autres. On habite dans des roulottes, et nous parcourons Ram de cités en cités pour montrer aux vizirs et aux califes nos numéros ! Notre destination finale, c'est Vindex, la capitale. Mon père espère que le grand Sultan Qassim Anar acceptera de nous recevoir. Mais nous avons eu quelques ennuis dans la dernière cité que nous avons visité, et je me suis retrouvée sur le marché aux esclaves. Sans toi, j'y serai peut-être encore !

La vivacité qui se ressentait dans sa voix, l'éclat de ses yeux verts, la malice de ses lèvres en fleur. Tout respirait la liberté et la vie, chez Kali.

- Je pense en fait que tu pourrais même intégrer la troupe, dit-elle au jeune homme, parce que tes singes sont très beaux, et ils ont l'air intelligents !

Elle regarda les deux fillettes, qui n'avaient pas ouvert la bouche depuis leur libération.

- Nous pouvons les emmener aussi. Je crois qu'elles n'ont pas de famille. Mon père leur apprendra à jongler, et puis à danser.

Elle rit un petit peu tandis que le singe sur le dos du jeune homme emettait toute sortes de cris animal. Kali ne semblait pas du tout effrayée par la promiscuité de ces singes !

- Moi, c'est Kali. Je te l'ai déjà dis. Et toi ? C'est quoi ? »
Jeu 24 Aoû 2017 - 18:07
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Raja Kunyuk
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Raja Kunyuk
Raja était fort désorienté par le fait que cette jeune femme puisse s'approcher autant de Mazaks sans se faire mordre par ce dernier. Le mandrill semblait intrigué par cette jeune femme et ses yeux de la couleur des feuilles de leur ancienne jungle. Le guerrier également était intrigué par elle. Il se permis un très léger sourire à Kali :

-Mon nom est Raja. Raja Kunyuk. Le mandrill sur mon dos se nomme Mazaks. Le chimpanzé femelle, Tangka. *suivit d'un signe amical de cette dernière* Et le gorille c'est Kakuatan.

Ce dernier ne fit qu'un vague grognement pour indiquer qu'il avait entendu. Il tournait son dos argenté au groupe, surveillant l'entrée de la ruelle pour que personne n'y rentre. Chacun de ses puissant muscle était près à agir si il le fallait mais il gardait un calme olympique. Une vraie force tranquille.

-Je veux bien que tu nous emmènes. Mes singes nous aideront à emmener ces petites. Tangka ?

La chimpanzé commençait déjà à réconforter les enfants avec des caresses affectueuses et en leur tenant la main. Cependant Mazaks descendit du dos de Raja et pris la main de l'une des jeunes filles aux cheveux lisses. Cette dernière lui offrit un câlin. Les yeux marrons foncés de la petite étaient embués de larmes. L'une des filles aux cheveux frisés s'approcha de Kakuatan et s'accrocha à son bras gauche. Elle ne dit que quelques mots au grand singe :

-Protézer... Nous...?

Le gorille passa une main dans ses cheveux et hocha la tête. Il se tourna vers Raja et, mentalement, lui parla.

"-Tu as bien fait, frère. Tu es bon. *dit Kakuatan*

-Je te retourne le compliment, mon frère. *répondit Raja* "

Raja se tourna vers Kali, souriant vraiment.

-Bien. Nous sommes partis, Kali. Conduits-nous aux tiens.
Jeu 24 Aoû 2017 - 18:49
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Noire
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Heaven can wait
Noire
Vous demandez, Iris, ce que je fais :
Je pense à vous, je m'épuise en souhaits.
Etre privé de les dire moi-même,
Aimer beaucoup, ne point voir ce que j'aime,
Craindre toujours quelque nouveau rival,
Voilà mon sort. Est-il tourment égal ?

La Fontaine



Kali:



Elle aimait bien le sourire de son nouvel ami. Raja. Raja Kunyuk, avait-il dit s'appeller. Elle sourit tant ce nom était peu commun ! Tandis que Kali guidait le garçon aux singes et les quatre petites à travers les rues de Guedria, croisant éminents cheikh à cheval, mendiants rongés par la vermine, prêtres de Lothÿe, mercenaire de passage, commerçants ventant leurs marchandises, enfants jouant à demi-nu dans les rues et tant d'autres personnages, elle lui posa la question qui lui démangeait les lèvres :

« Ton prénom est drole ! Il ne sonne pas Ramien. Tu as la couleur de la Tahar noire. Tu viens de plus au nord ? Ou bien tu ne viens même pas de Tahar ! Que venais-tu faire, à Guedria ? C'est quand même une belle ville Guedria. Les gens sont réservés et bien mis sur eux-même ! Faut juste faire gaffe aux hyènes et aux chacals quand on traverse le désert, pour nous les voyageurs.

Ils marchèrent durant une bonne heure, traversant Guedria. Kali reprit :

- La troupe s'est installée ici. A la base, on ne devait pas faire de représentation à Guedria. Mais comme j'ai été capturée puis vendue à ce marchand, mon père a changé ses plans. Du coup, je pense qu'ils vont essayer de se faire introduire dans la demeure du Cheikh Nadheeri.

Et ajouta, après une petite moue :

- Mais le Cheikh Nadheeri, je crois qu'il n'est pas chez lui. Enfin, ça n'est pas grave. Il reste quand même ses fils, à Guedria ! Eux aussi doivent aimer les arts du cirque !

Bondissant, légère, sur ses chevilles, elle désigna enfin à son nouvel ami une caravane qui se profilait au loin.

- Il y a une place des artistes à Guedria. Le calife nous a permis de nous installer ici, si on veut donner des numéros publics. Viens, il faut que tu rencontres mon père, Raja ! »

Et, lui prenant la main, elle l'entraîna en avant !
Dim 27 Aoû 2017 - 12:44
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Raja Kunyuk
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Le Roi des Singes
Raja Kunyuk
Raja fut mené par Kali devant une rangé de caravanes en plein milieu d'un camp d'artistes. Tous semblaient en train de se concentrer sur leurs numéros, mais il aperçu les regards de quelques uns en train de les dévisager. Sûrement intrigués par les singes tenant la main à des enfants. Raja aussi attirait l'attention cela dit. Le guerrier ne dit rien et continua de suivre sa nouvelle amie. Cette dernière, entrant dans l'une des caravane, l'amena devant un Ramien élégant, habillé tel un homme du voyage. Il semblait à Raja que c'était le père de Kali.

- Papa !

Kali se jeta dans les bras de son père, la réceptionnant. Ce dernier lui ébouriffa les cheveux

- Ma princesse ! Comment as-tu échappé à ces gajos ? Ces marchands d'esclaves ?

Kali désigna alors Raja, précisant que c'est lui qui lui avait offert sa liberté. Alors le père de Kali s'inclina devant Raja.

- Merci encore pour avoir racheté la liberté de ma Kali. Habituellement, nous n'ouvrons pas notre campement aux autres gajos, mais au vu de ce que dis ma fille, nous ferons une exception. Ce sont de bien beaux singes que vous avez là !

Autour d'eux, petit à petit, des dizaines d'artistes venaient s'approcher.

Raja sentit qu'il était le bienvenue ici. Il se détendit et dit avec un timide sourire.

-Ces singes sont ma famille. Je communique avec eux grâce à ma magie shamanique.

Tangka, de par son côté maternelle, gardait les enfants proche d'elle, bien qu'elle sentait bien ces humains-là. Comme à son habitude, Kakuatan ne dit pas un mot, stoïque. Mazaks restait nerveux, mais Raja le calma avec un caresse sur la tête.

-Serait-il possible de manger un morceaux ? Moi et mes compagnons sommes affamés.

- Bien sur !

Très vite, on l'invita à l'intérieur d'une tente.

- Mama ! Grand'ma !

Kali embrassa celle qui semble être sa mère, très élégante dans une robe noire, puis sa grand mère. Bientôt, toute la troupe entra à l'intérieur de la tente, tandis qu'on apportait sur la table des fruits secs, de l'eau, des biscuits, du pain de froment, de la soupe au chou et des saucisses !

Raja s'assit à la table, se léchant les babines devant la nourriture. Il attaqua donc les hostilités en mangeant une saucisse épicée. Il avala rapidement un bol de soupe au chou rempli ! Ses singes mangèrent plusieurs dizaines de fruits secs et de biscuits, ainsi que du pain. Les petites filles mangèrent à leur faim saucisses, soupe, biscuits, pain, et fruits. Chacune n'avait plus aussi bien mangé depuis longtemps !

-C'est un fameux repas ! clama Raja

Les deux protégés de Tangka se rapprochèrent du père de Kali et firent une courbette à celui-ci

-Merci beaucoup monsieur ! *dirent-elles ensemble*

Celle de Mazaks fit un câlin à Kali

-Merchi grande sœur Kali !

La dernière resta accrochée au bras de Kakuatan, riant aux éclats quand son protecteur manqua de s'étouffer en mangeant trop de biscuits en même temps.

Le père de Kali se rapprocha par la suite de Raja. Il était assez tard dans la nuit quand il proposa au guerrier aux singes de rester parmis eux. L'homme de la Jungle ne mit pas très longtemps à donner une réponse.

-Nous allons rester parmis vous. Cela sera mieux pour moi, mes singes, et les petites filles.

Les deux hommes se serrèrent la main et on porta un toast à l'arrivée des nouveaux membres dans la troupe !
Sam 9 Sep 2017 - 11:18
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Noire
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Noire
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angelus se sont tus...
Sur la nature défleurie

Rimbaud



Rapidement, Kali présenta au jeune Raja les membres de la troupe.

« Voici donc Raja. Il vient droit de la grande Jungle. C'est un dresseur de singes, et il arrive à parler avec eux. Le grand noir, c'est Kakuatan. La petite c'est Tangka et le dernier au nez rouge, c'est Mazaks. Les quatre petites étaient prisonnières avec moi de l'esclavagiste. Elles integrent la troupe, aussi. Maintenant Raja, voici ma famille. Mon père est le propriétaire du cirque...

Le père de Kali s'appelait Raghni Abd-Akhara, donnant par la même son nom au cirque dont il était le directeur, comme son père avant lui. Raghni s'occupait de la gestion de la troupe, il gérait les entrées et les sorties d'argent, il obtenait auprès des grands du Royaume Ram l'autorisation de venir jouer chez eux, il vaquait sans cesse à la recherche des autorisations afin de se produire dans telle ou telle cour, tel ou tel palais, lorsqu'ils en avaient l'occasion. Mais la plupart du temps, le cirque Abd-Akhara était un cirque de rue. Ils produisaient souvent leurs numéros, en avant première, sur les places de ville ou lors des marchés, espérant attiser les curieux. En ce moment, Raghni avait obtenu la permission de Guedria pour occuper la place réservée aux artistes, aux frontières de la cité. Ainsi, ils disposaient de beaucoup de place, et pouvaient s'organiser comme ils le voulaient. L'inconvénient, c'était qu'il fallait mettre le paquet sur le rabattage de potentiels clients.

Le père de Kali avait pour animal de compagnie Ahmadi, un chat gigantesque au poil noir et luisant, et que Kali appelait "panthère". Ahmadi déambulait librement parmi la troupe, et il suivait Raghni partout où ce dernier allait.

La mère de Kali se nommait Karmina, elle secondait son époux dans chacun de ses projets et de ses entreprises. D'un naturel très calme, on sentait en elle la patience et la bonté d'une mère. Elle assurait sur scène le rôle de héraut et de maîtresse du spectacle. C'était elle sur le devant de la scène qui annonçait tel ou tel artiste, tandis que, généralement, son mari Raghni demeurait derrière le rideau et se contentait d'une apparition au début et à la fin du spectacle. Karmina savait aussi chanter, talent dont avait hérité sa fille, et elle faisait profiter quand elle le pouvait ses spectateurs de ce don.

Kali était la jeune et belle acrobate du cirque. Jongleuse, funambule, bateleuse, danseuse, elle dansait pour tous ceux qui n'avaient pas de maison, dans les rues, pour tous ceux qui faisaient leur marché, qui avaient une famille à nourrir, ceux qui avaient des enfants, des titres et des terres, ou ceux qui n'en avaient pas, ceux qui avaient payés pour la voir se produire sous un chapiteau, ou ceux qui paieraient bientôt. D'un naturel enjoué et vive de corps comme d'esprit, d'une souplesse sans égal, Kali effectuait souvent lors de ses numéros, en plus de ses représentation de jonglerie, de funambulisme et de danse, diverses contorsions sur les épaules du géant du groupe, Bown.

Bown, c'était l'homme fort du Abd-Akhara. En fait, on ne savait pas vraiment ce qu'il était. Mi homme mi orc, probablement. Parfois on disait un Ogre, mais le cirque n'étant pas riche, Bown avait appris à se nourrir peu. Il faisait essentiellement des démonstrations de force sous les yeux du public. Simple d'esprit, Bown ne parlait quasiment jamais, sauf pour dire "oui" , "non", ou "manger". D'une corpulence et d'une taille remarquable, Ram l'engageait parfois dans les chantiers, entre deux représentations, afin de profiter de sa force. Et l'argent que le géant ramenait sous le chapiteau, Raghni l'investissait pour la troupe. En fait, il servait essentiellement à le nourrir lui. Bown était aussi affecté à la petite ménagerie de la troupe. Il nourrissait poules, lapins, oies et canards chaque jour.

La grand-mère de Kali, mère de Karmina, Grand'Ma était la prophétesse et voyante du cirque. Elle tirait les cartes pour ceux qui avaient les moyens de se les faire tirer, elle savait le nom de chaque étoiles dans le ciel, pouvait prédire de quel côté les dés tomberaient, et lisaient de temps en temps les lignes de la main. Il lui arrivait parfois de prier Finil, en particulier les soirs où la lune était visible.

Oba était le petit homme du cirque. Halfelin voyageur, il jurait souvent lorsqu'il bourrait sa pipe. Il s'occupait lors des numéros des tambours, et n'avait pas son pareil pour captiver également les passants sur les places avec des numéros de prestidigitation où un écu quelconque passait de la bourse d'un volontaire pour se volatiliser. Officiellement, l'écu n'était nulle part. Officieusement, on le retrouvait toujours dans la manche d'Oba. Il blasphémait souvent et crachait de temps en temps, dissimulant un réel dédain pour tous les "idiots" qui faisaient les clients du cirque. Il paraissait que Oba aimait les femmes, et le personnage se rendait quelquefois dans les bordels Ramien ou maisons de massage douteuses, lorsqu'il parvenait à en trouver.

Mais le véritable prestidigitateur de la troupe, c'était Albin Asstan, le Mage Gris. Élève d'un éminent mage issu de l'Empire d'Ambre, il n'avait pas son pareil pour captiver les foules. Et ce, avec n'importe quoi ! Cartes, dés, bouteilles, ballons, animaux ! Pas très bavard, Albin avait l'air de souvent pencher et avancer son corps, comme un fin voilier sur la Mer Intérieure, et lorsqu'on lui demandait la raison de cette démarche étrange, il répondait qu'il était en méditation et qu'il priait Mystin.

Issus de l'Empire d'Ambre également, et du même âge que Raja, Nicholas et Gabriella. Cousin et cousine, le duo ne se séparait jamais et leur regard souvent hautains dissimulaient à peine les commentaires désobligeants qu'il leur arrivait de faire. Derniers arrivés au sein du cirque, ils demeuraient des danseurs et des cavaliers sans pareil, et le public aimait beaucoup auprès de leur numéro.

Kalim Hamdi, c'était le jeune homme qui portait une veste rouge,et le meilleur ami de Kali au sein de la troupe. Mage Rouge en herbe, il s'était facilement et rapidement fait une place parmi les artistes et les gens du voyage. Peut-être froid au premier abord, Kali assure que Kalim a tout d'un chic type, et qu'il dissimule un coeur d'or ! Fumeur de narguilé, Kalim est également un parfait chapardeur et ses yeux ont appris à attirer l'attention du public tandis que ses mains les allège de quelques piécettes !

Et en dernier lieu venait Liby, une ancienne esclave originaire de la cité Ramienne de Djaballah, perdue entre les dunes de sable du désert de Wahirrah. Si le cirque d'Akhara afin d'être complet devait contenir une trapéziste, il l'avait trouvée en la personne de Liby. Jeune fille réservée mais fort talentueuse, partenaire de jeu de Kali, Liby est la reine du lyrisme acrobatique en plein air !

- Tu vois, dit un soir Kali à Raja tandis qu'ils mangeaient avec la troupe, nous avons du mal à nous en sortir financièrement. Le dernier repas que nous avons fais était un vrai festin, mais il faut que tu comprennes que ça n'est pas tout le temps comme ça.
- Ca n'est jamais comme ça. Vint ajouter Oba tout en bourrant sa pipe. La plupart du temps, on est mal payé, on crève la dalle.
- Ce qu'on fait, expliquait Kalim, c'est que je tends mon chapeau à la foule, à la fin de mon numéro qui cloture les spectacles. Si le chapeau est bien rempli, nous disons au public que nous repasserons souvent les voir.
- Mais c'putain d'chapeau n'est jamais plein, grommela de nouveau Oba en tirant sur sa pipe.
- Faut dire que nous sommes une grande troupe, poursuivit Albin. Et tes singes là, ils mangent beaucoup. Ton numéro a intérêt à rapporter.
- Tu comprendras que si tu n'es pas rentable, expliquait Kali gentiment, on ne pourra pas vous garder, Raja.
- Et les gamines, là ? Elles f'ront quoi elles ? demanda Gabriella en désignant du menton les fillettes.
- Mon père leur apprendra à danser, pour commencer. Nous verrons ensuite si elles pourront produire un numéro d'elles-même. Comme vous êtes nouveau, reprit Kali en s'adressant à Raja, vous vous occuperez de tout ce qui est vaisselle et montage et démontage de la tente, pour les numéros. Tout ça en travaillant votre numéro, bien sûr !
- Vous avez intérêt à être bon pardieu ! baragouina le Halfelin une jambe levée sur l'autre.

Kalim tira une bouffée sur sa chicha, avant de passer le tuyau au nouveau venu.

- Bah, vous faîtes pas trop de bile. C'est toujours difficile de gagner sa place parmi la troupe, au début. Mais une fois que tu l'as, tu fais partis de la famille !
- Bon Raja, il faut vous trouver un endroit où dormir. Mes parents, Grand'Ma, Albin et Bown ont chacun une roulotte à eux. Nicholas et Gabriella partagent une autre roulotte. Oba, Karim et moi-même dormons dans des tentes. Tu n'auras qu'à prendre celle de Oba, pour cette nuit. Le temps de t'en trouver une à toi.
- Le temps que nous trouvons l'argent pour t'en trouver une, corrigea Kalim !
- Pourquoi dans ma tente à moi ? cracha le Halfelin.
- Tu es le plus petit ! Navré, c'est sur toi que ça tombe Oba ! le piqua Kalim avant de rire.

Kali tira à son tour sur le tuyau du narguilé.

- Demain, réveil à l'aube ! Tu viendras avec moi sur la place du marché, nous essaierons d'attirer des clients pour une représentation dans l'après-midi. Et dès que la nuit sera tombée, le Cheikh Gazir Abu-Abd-Roussem nous ouvre les portes de sa propriété, pour un show privé. Essaie de réfléchir un peu cette nuit à ce que tu présenteras demain, Raja.

Alors Kalim lança à Kali un regard de biais, lourd de quelque chose. Elle répondit en crachant la fumée du narguilé face aux étoiles.

- Je t'expliquerai aussi deux, trois petites choses supplémentaires, demain.

Le Halfelin grommela, tirant sur sa pipe.

- Faudra bien les rentabiliser, ces singes !
- En tout cas, dit Karmina d'une voix douce, tes pouvoirs shamaniques nous seront bien utiles, ici, Raja.

L'on vida une casserole d'eau trouble sur le feu, qui s'éteignit à leurs pieds.

- Maintenant allons dormir. Il se fait tard.

Les quatre petites protégées de Raja se divisèrent en deux groupes. Deux suivirent Kali. Deux autres vinrent avec Raja et Oba.

- Raaa, on est beaucoup trop nombreux dans c'te tente ! grogna le petit homme. Bon j'espère que tu as un bon sommeil, le nouveau. Je grince souvent des dents, dans mon sommeil. Enfin y' parait ! Ca fait un bail que j'me suis pas endormi dans un vrai lit, avec une vraie femme près de moi.

Il rabattit sur sa tronche plissée la petite couverture qui laissait ainsi sortir ses doigts de pieds à l'air libre.

- C'que j'aime bien leur titiller la mamelle avant d'mdormir. Tu d'vrais essayer toi aussi, un jour.

Il bailla.

- J'parle pas d'la ptite Kali, hein. Elle, c'est Kalim qui lui sautera le tétin, un d'ces quatre. J'ai vu comment tu la regardes. Passe ton tour, le sauvage. Elle est pas pour toi, la mignonne. Pis le directeur Raghni il planterait ta tête sur une pique, si tu touches à sa fifille. Putain mais qu'est-ce qu'jraconte comme conneries, moi ? J'sais même pas pourquoi j'te parle encore. Tu dis rien, tu pues, tes singes puent, et pire que tout, tu es dans ma tente.  »

Il se tut rapidement, après avoir fait craquer ses orteils sortis du drap. Très vite, le Halfelin se mit à grincer des dents dans son sommeil. Et entre deux grincements, le mot "salope" qui résonna bien une demi dizaine de fois dans la nuit claire.


Spoiler:
Jeu 14 Sep 2017 - 16:12
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Raja Kunyuk
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Le Roi des Singes
Raja Kunyuk
Raja, peu après que l'halfelin ne se soit endormis, sortis de la tente. Les le suivirent, avec les petites filles, n'aimant pas ce gnome bougon. La petite troupe sortirent donc pour aller se reposer. Ils se trouvèrent rapidement un petit coin dans un arbre pour dormir tranquilles. Cependant, Raja souhaitait visiter le camp. Plus en profondeur. Alors qu'il laissait ses singes et les petites, Kakuatan lui attrapa le bras et insista pour aller avec lui. Son frère ne le lâcherait pas, et cela retira un sourire au guerrier de la Jungle. La protégée du gorille s'accrochait à son dis, ne voulant le laisser. Les deux frères acceptèrent qu'elle vienne. Mazaks et Tangka s'installèrent dans l'arbre avec les trois petites restantes.
Le guerrier, le gorille, et Mia, comme souhaitait l'appeler Kakuatan, partirent visiter le camp aux faveurs de la nuit

Raja surprit deux silhouette, courant d'un pas léger en travers des tentes. Il les suivit un peu et il reconnu alors Kali et son ami, Kalim, rigolant a voix basse. Ils ont plutôt l'air de s'amuser.
Raja observa les deux jeunes gens. Il continua sa visite du camp de nuit, puis, cela fait, il tourna les talons pour retourner à l'endroit où dormaient maintenant ses compagnons. Cependant il tomba nez à nez avec Kali et Kalim, continuant de courir à travers les tentes. Le guerrier se contenta de s'excuser à voix basse et commença à s'en aller avec Kakuatan et Mia, cette dernière s'étant endormi dans les bras du gorille.

- Hé Rajah ! Attends !

Kali l'interpelle ! Elle lâcha la main de son ami qu'elle tenait jusqu'à présent.

- Tout va bien ? Que fais tu au beau milieu du camps ?

Raja se sentait gêné d'avoir été pris en train de vagabonder dans le camp de nuit

-J'avais envie de me balader un peu de nuit. J'ai jamais aimé dormir à l'intérieur, du coup on s'est trouvé un endroit dehors.

Le guerrier commença à se retourner

-Je vais vous laisser, bonne nuit.

Kakuatan jeta un regard mystérieux, que seul les grands singes vous lancent, tandis qu'il suivait Raja.

- Attend , Attend !

Bondissant avec la légèreté d'une plume, Kali vient jusqu'à Raja.

- On te raccompagne si tu veux ! C'est Oba qu'est trop chiant ?

Raja hésita quelques secondes puis finit par accepter qu'ils l'accompagnent

-Les petites ne l'aiment pas. Pas plus que mes singes ou moi. Cet halfelin ne s'est pas rendu compte que je lui ai empêché de finir la gorge déchirée par les crocs d'un mandrill.

Il haussa les épaules, menant le petit groupe, visiblement gêné d'être avec les deux jeunes gens. La petite tirade "charmante" d'Oba sur Kali et Kalim l'avait marqué. Il évitait leurs regards comme il savait si bien faire, en tant qu'insociable reconnut.
Un moment, Raja peut entendre Kali et Kalim echanger quelque chose a voix basse. Puis Kalim proposa

- Hé Raja. Si tu arrives pas à t'carer le nain, tu peux v'nir prendre ma tente. Je parle pas en dormant, moi !

Raja hésita puis haussa les épaules

-Je pourrais tester, mais je promets pas de rester toute la nuit dans la tente.

Lorsqu'ils arrivèrent à l'arbre où dormaient à point fermés Tangka, Mazaks, et les filles, Raja et le gorille montèrent dans l'arbre.

-Bonne nuit, les tourtereaux. *dit Raja essayant de raccourcir leur entrevue avec les deux jeunes gens*

- Tu ne peux pas toujours dormir dans les arbres, lui *dit Kalim en l'invitant à entrer dans sa tente* Si il pleut par exemple, comment fais-tu ?

Raja soupira puis finit par réveiller les deux singes et les fillettes

-Nous allons dormir dans la tente de Kalim. Vous pourrez dormir au chaud. *s'adressant aux filles avec un sourire*

Les singes prirent les filles avec eux et s'installèrent dans la tente avec Raja et Kalim.
Dim 1 Oct 2017 - 13:15
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Noire
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« Tu te sens prêt, Raja ? Tu n'as pas trop le trac ? demanda la mère de Kali, Karmina en posant une main amicale et maternelle sur le nouveau venu et sa troupe de singes.
- Ne t'en fais pas m'man ! répondit Kali en venant au secours de son nouveau compagnon. On a répété toute la journée, Raja s'en sortira.
- De toutes façons, il n'a plus trop le choix maintenant, dit Oba en bourrant sa pipe de tabac et d'une herbe qui n'étais apparement pas du tabac. Là c'est marche ou crève.
- Il marchera ! lança avec enthousiasme Kali !

Kalim asséna une tape amicale derrière l'épaule du nouveau, puis la troupe se mit en direction de la demeure du Cheikh. Le Cheikh Gazir Abu-Abd-Roussem habitait sur les hauteurs de Guedria ! De chez lui, on pouvait voir le port et la Passe qui étincelait doucement sous les rayons crépusculaires. La troupe fut bien accueillie. Un esclave armé d'un sabre veillait sur la porte d'entrée du Cheikh. Deux eunuques gardaient les jardins. De nombreuses plantes, dont beaucoup médicinales, étaient cultivés à l'intérieur de serres aménagées. Avec le chaleur de la région, les fleurs et les plantes demeuraient rares. Guedria était cerclée d'un immense désert par le sud, introduit par de grands canyons, dressés là tels des édifices. Heureusement, la mer qui venait pas l'Ouest rendait la cité agréable à vivre !

Le Cheikh Gazir Abu-Abd-Roussem était un vieil homme. Ancien conseiller du calife de Guedria, placé désormais sous la juridiction du Grand Sultan de Ram, le vieil érudit avait été congédié amicalement par son calife, afin qu'il coule une retraite paisible et heureuse auprès de sa femme et de ses huit fils. Le plus âgé des fils, Amar Abd-Roussem avait bientôt trente Tours. Le plus jeune n'en avait que dix. Le calife, ses trois épouses, ses huit fils et ses huit filles assistaient ce soir au numéro qui se jouait entre leurs murs. Attablée, toute la famille Abd-Roussem écoutait et observait avec attention les numéros, tout en se nourrissant de pâtisserie orientale et de tartines de miel ! Une odeur d'encens flottait dans le salon.

Karmina, la mère de Kali, tint très bien son rôle de maîtresse de cérémonie ! Elle présenta rapidement la troupe Abd-Akhara puis introduisit les artistes !

- Tiens-toi prêt, chuchota Kali à Raja qui attendait son tour, assis sur un tapis dans un coin du salon, attendant l'ordre de se lever pour s'avancer, et se produire.

Devant le Cheikh, sa famille et Raja, Grand'Ma s'était hissée sur un tabouret et psalmodiait.

- Elle consulte les grandes lignes de l'avenir, expliqua Kali à Raja. Elle appelle à elle son cosmos, et lit le destin de chacun dans les étoiles du ciel !

Grand'Ma annonça au bout d'un moment qu'elle était prête pour la "lecture des vies". Et demandait à une personne dans le public de s'avancer, afin qu'elle puisse lire les lignes en sa main. Ce fut l'un des fils du maître de maison qui se plia à la demande de la foraine, lui offrant la lecture de sa main. Grand'Ma parla d'une histoire de coyote, d'un peuple châtié. Puis d'un grand oiseau blanc qui reviendrait de l'horizon, apportant entre ses ailes une sirène. Le souvenir sacré que voila ! Alors que Kalim se penchait vers Kali pour demander si elle avait la moindre idée de ce que cela voulait dire, cette dernière haussa les épaules. Mais déjà, le fils du Cheikh Gazir Abu-Abd-Roussem avait baissé la tête, l’œil soudain humide, la joue pâle, et hochait la tête en expliquant à son père que le grand oiseau blanc faisait référence à une galère Guedrianne qui était parti de Ram il y avait plusieurs Tours à présent, emportant sous ses voiles blanches une jeune femme dont le fils du Cheikh s'était éprise. Une jeune femme qu'on avait amené de force jusqu'à Vindex, afin de tenir place dans le harem du Grand Sultan.

Puis vinrent les numéros de Oba et Albin, prestidigitateurs de talents ! Le premier assista en fin de numéro le second, en tapant sur un tambour afin de captiver l'attention du public.

Nicholas et Gabriella, les danseurs du cirque, se présentèrent ensuite, captivant le Cheikh et sa famille avec leur pas empreints de grâce, leurs valse légère et leurs arabesques volantes ! L'on mit l'accent sur leur origine Impériale, et le vieux Cheikh esquissa un sourire envers ces amis lointain de Ram qu'étaient les natifs de l'Empire d'Ambre. Liby, la trapéziste exposa ensuite ses talents ! Puis vint Kalim et Kali, l'un après l'autre !

Enfin, Karmina appela à un bonus de fin, en laissant venir sur scène les jeunes filles que Raja avait libéré du marché aux esclaves l'avant-veille. Karmina ajouta en espérant que les petites seraient ce soir comme le parfum de Vamyse et des roses en la maison du Cheikh !

- C'est à toi, Raja !

Kali poussa du coude le jeune homme, tandis que Karmina l'annonçait :

- Il est nouveau parmi notre troupe, arrivé il y a moins de deux jours ! Mais je puis vous assurer, chers spectateurs, qu'il est unique en son genre ! Si les arbres pouvaient chanter, ils chanteraient son nom ! En exclusivité pour vous Cheikh Gazir Abu-Abd-Roussem, voici l'Enfant de la Jungle, le Prince des Arbres, le Roi des Singes, j'ai nommé Raja Kunuyk et ses compagnons aux doux yeux noirs !

Oba jouait du tambour, tandis que Raja se levait et s'avançait. Face à lui, une vingtaine de paire d'yeux le fixait, attendant qu'il se produise. Karmina, après une révérence, recula dans l'ombre afin de laisser Raja montrer ses talents !

- Guedria est la deuxième Ram avec un dompteur de singe qui à l'air aussi doué ! s'exclama l'un des fils Abu-Abd-Roussem !

Une fillette sourit à Raja.

- Qu'il a l'air timide ! »
Jeu 12 Oct 2017 - 16:11
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Raja Kunyuk
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Le Roi des Singes
Raja Kunyuk
Raja arriva sur scène en faisant une cabriole depuis le dos de Kakuatan. Tangka fit de même. Et enfin Mazaks fit une cabriole depuis le dos de Raja. Le guerrier s'exclama alors sur un ton joyeux et sauvage

-Le roi des singes est venu pour vous divertir !

D'un geste de la main il donna un signal à chacun de ses singes. Kakuatan prit Raja sur ses épaules, Tangka grimpa jusqu'aux épaules de Raja et s'y installa. Enfin, Mazaks grimpa sur la tour simienne et s'installa sur les épaules de Tangka. Ils restèrent ainsi en équilibre, attendant une réaction.
Le public parut emballé par son numéro ! Les enfants particulièrement, qui dévorèrent du regard ces espèces de singes qu'ils n'ont sans doute jamais vu de leur vie ! On l'applaudit même, les femmes sourient, impressionnées et on en demande davantage !
C'est alors que Mazaks sauta des épaules de Tangka en faisant un 360 sur lui-même et atterrit sur une balle lancée depuis la coulisse et réatterrit sur le sol. Tangka fit la même chose et atterrit juste derrière Mazaks. Raja sauta des épaules de Kakuatan et atterrit derrière le gorille. Chacun prit une pose un peu rigolote. Kakuatan pris ensuite la balle d'une main et Mazaks sauta dessus. Puis Tangka se mit en équilibre sur l'autre main du gorille. Raja pris alors sa lance, mis la pointe sur le sol et se mit en équilibre sur sa lance.
Cette fois c'est un succès ! Même le vieux Cheikh, qui n'est pourtant pas specialement souriant, semble se détendre ! Derriere lui, Raja peut même entendre Kali et d'autres membres de la troupe l'encourager et applaudir !

Raja réatterrit au sol, claqua du doigt et tous les singes revinrent au sol. Puis Kakuatan alla sur la balle en équilibre, Raja pris la main droite du gorille et Tangka pris sa main gauche et soudain le gorille souleva les deux tout en restant en équilibre. Enfin, Mazaks grimpa sur le gorille et se jucha sur ses épaules.
Encore une fois c'est un triomphe, l'ambiance est à son comble et Raja peut tout a fait entendre les exclamations de son public, particulièrement des enfants.

Le groupe finit leur numéro et, quand tous furent à terre, les singes et Raja firent une révérence coordonnée.

-Merci de votre attention cher public. *sourit Raja*

Grace à Raja, le cirque sera tres bien payé ce soir-la !

En partant, le Vieux Cheikh offre a Raja, discretement, un medaillon clos.

- Voici pour vous, maître de la Jungle. C'est la premier fois qu'un artiste aussi talentueux penetre en ma demeure. Vous formez un groupe formidable avec vos singes.

Raja sourit chaleureusement au Cheikh et fit une révérence

-Ravi d'avoir pu vous divertir seigneur. Je vous remercie de votre don, je le chérirai avec attention.

~

Les retours de la troupe sont excellents ! Le Cheikh a été très généreux, ça faisait des mois qu'ils n'avaient pas gagné autant d'argent sur une prestation ! Un banquet fut même organisé !

Le pere de Kali, Raghni félicita également Raja. Il dit que pour une première fois le jeune homme fut vraiment bon ! Il eu des compliments de presque toute la troupe, les perspectives d'avenir sont bonnes ! Meme Oba chambre Raja en disant que si tous les clients riches paient comme ca, il arrivera sans doute un jour a rembourser tout ce qu'il mange ! Y a que Nicholas et Gabriella qui restent assez réservés et rappellent a Raja que pas tous les clients paient aussi bien.

Kali dit à Raja, durant le banquet, qu'il devrait se maquiller pour le prochain spectacle.

-Comment ça me maquiller ? *demanda le Roi des singes*

-Mettre en valeur ton visage, par exemple ! Avec du blanc, et des couleurs éclatantes. Cercler tes yeux de noir ! *déclara la jeune fille* Un peu comme Liby ! Tu serais plus attractif aux yeux de notre public.

Raja haussa les épaules

-C'est un peu comme des peintures de guerres. Mais pour le spectacle, c'est ça ?

-C'est l'idée, oui ! *répondit joyeusement Kali*

-Bon très bien ! J'espère que ça fera son effet.

-Avec de la chance, tu seras bientôt connu dans tout Ram ! *s'enthousiasma la jeune fille*

La mère de Kali rappela quand même à sa fille de ne pas faire preuve de trop d'enthousiasme, et que beaucoup de clients paient mal et restent très exigeants voire ingrats...

Raja tapota l'épaule de Kali et lui glissa à l'oreille

-Nous arriverons à les faire payer, t'en fais pas.

Elle lui rendit un sourire en coin, l'air peu soucieuse. Puis on porte un toast aux singes de Raja et à la troupe ! Le repas se termine puis vient le moment de prendre quelques heures de repos. Demain a l'aube, la troupe devra plier les tentes et quitter Guedria pour rejoindre la cité d'Amirra.

Liby, la jeune trapeziste, pose une main sur les yeux de Raja puis l'entraine sans un mot par la main à l'écart du campement. Puis, comme si elle voulait lui montrer une surprise, elle leve sa main en lui faisant comprendre par signes qu'il doit toujours fermer les yeux. Et elle pose un baiser timide sur ses lèvres.
Raja attendit toujours les yeux fermés attendant qu'elle lui donne le droit de regarder, un petit sourire aux lèvres. Elle finit par s'écarter de lui d'un pas, sans rien dire de plus. Puis, dès qu'il ouvrit les yeux, elle lui sourit et retourna sans se presser au camp.
Dim 12 Nov 2017 - 14:47
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