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DES FORCES NAVALES DE RYSCIOR
Hënmellon
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La Loi et l'Ordre
Hënmellon
Avant-propos


Depuis toujours, la navigation a tenu sur Ryscior une place capitale dans les rapports entre les royaumes du monde entier. Pour le commerce, pour la guerre, pour la pêche… Le domaine d’Ariel a toujours été un lieu privilégié pour les échanges entre les mortels. Mais après plusieurs millénaires de ces échanges, il convient de faire un point sur les moyens dont chaque royaume dispose pour asseoir son autonomie -ou non- sur les eaux.


Kelvin, le Duché des Océans


Comment parler navigation sans commencer par la cité qui s’est elle-même définie par sa puissance navale ? Loin à l’ouest du vieux monde se trouve la belle Kelvin. Cité d’azur et de blanc, elle est le siège du culte d’Ariel et logiquement le cœur du Continent pour ce qui est des affaires des océans. Sous la garde attentive des Ducs qui se sont succédés à sa tête, Kelvin a développé une flotte massive. Et que ce soit pour le commerce ou pour la guerre, rien ne peut la surpasser. En cause ? Une recherche constante d’amélioration, de perfectionnement et de croissance des moyens alloués aux armateurs pour repousser les limites de la navigation.
Cet esprit de perfectionnement s’applique à la fois aux chantiers de construction comme aux nombreuses écoles de navigation qui parsèment les quais de la cité. Des écoles dédiées aux marins civils, souhaitant rejoindre la guilde des Pêcheurs ou la flotte de Commerce. Mais aussi de nombreuses casernes de formations permettant aux citoyens de rejoindre la glorieuse Navy. Pour ceux qui souhaitent rejoindre l’Armada des Ducs, cependant, demeure une école hors de portée. Inaccessible à ceux qui n’y sont pas enrôlés dès leur plus jeune âge, l’Académie Navale de Kelvin forme à ce jour les meilleurs Capitaines du Vieux Monde. Des Capitaines qui pourront par la suite servir le Duc de bien des façons. A condition qu’ils survivent à la formation, évidemment !
De tous ces éléments, il convient donc de tirer une estimation des forces navales de Kelvin dans les trois domaines cités plus hauts. La Pêche, le Commerce et la Guerre.

La flotte de pêche

Armada la plus essentielle de tous les royaumes portuaires, la Flotte de Pêche est à Kelvin constituée d’une multitude de petits vaisseaux indépendants, appartenant à des Capitaines civils. Pas toujours bien équipés, ils ont l’avantage de ne pas forcément avoir à rejoindre la pleine mer pour se livrer à leurs activités. Dès lors n’importe qui disposant d’un canot peut se prétendre comme un membre de la flotte de Pêche, pour peu qu’il dispose d’une coque, d’un filet et d’un moyen de quitter le port (voile… ou rames.) De ce fait, estimer le nombre de vaisseaux dédiés à cette activité à Kelvin touche à l’impossible. Il est néanmoins possible d’arrondir un nombre aux alentours de cent-cinquante à deux-cent navires.

La flotte marchande

Que serait Kelvin sans le commerce ? Presque rien. Fort heureusement, ce simple fait est connu de tous les Ducs qui se sont succédés sur le trône. Ainsi, et ce depuis toujours, la flotte de Commerce dispose de moyens considérables pour son entretien et ses missions. Des moyens qui, contrairement à la Navy, sont toujours restés constants et généreux. Ce qui fait que la flotte de Commerce aligne désormais des vaisseaux de belles tailles, allant de la plus simple corvette jusqu’aux nouveaux quatre-mâts titanesques. Ces navires, bien que généralement armés, sont en vérité de véritables œufs dorés. Car ils sont lents, lourds, et chargés des plus précieuses denrées du Vieux Monde. Dès lors, malgré leur nombre relativement massif de soixante-treize, les vaisseaux de la flotte de Commerce sont bien souvent accompagnés de navires de guerre. Des navires qui, dans le cas de missions d’escortes sont placés sous le commandement de la Capitainerie du Commerce faisant ainsi grimper temporairement le nombre de vaisseaux de commerce.

La flotte de guerre

Outre sa propension incroyable à bâtir et manier des vaisseaux d’excellence, le Kelvinois s’est forgé un pied suffisamment marin pour se faire meilleur combattant au large que sur la terre ferme. Si ce fait l’expose aux railleries de la part des seigneurs des royaumes terrestres, le Kelvinois ne se prive pas d’interrompre ces railleries à la première occasion. Dans ce but, ainsi que dans l’idée de toujours pouvoir défendre les intérêts de leur cité, les Ducs de Kelvin ont mit à la disposition de l’Amirauté une flotte de guerre sans pareils. Près de soixante vaisseaux de ligne, allant des plus petites classifications aux plus grandes font battre le pavillon azuré sur tous les coins des océans. Manœuvrés par les meilleurs équipages, commandés par les capitaines les plus instruits, les navires de l’Armada sont depuis toujours un symbole de la puissance des Ducs leur permettant de protéger leurs intérêts commerciaux autant que politiques.


Oro, la Couronne de la Mer Intérieure

Depuis quelques temps, à présent, le Royaume d’Oro a vu sa marine réformée par son nouveau souverain. Asarith Lune-Pâle, le souverain incontesté du Royaume aux Mille Vins, prit un soin tout particulier à doter sa nation d’une flotte particulièrement efficace. Par le biais de réformes musclées, et de nombreuses manœuvres habiles, le Roi parvint en un temps record à fonder des chantiers navals, des écoles de navigation et de tous nouveaux arsenaux. Les résultats seraient la naissance d’une flotte formidablement puissante… et une domination incontestée de la Mer Intérieure. Tant et si bien que les rivages intérieurs du continent sont désormais considérés comme le jardin privé d’Oro. En accord avec sa place de premier choix sur les océans, la Marine Oréenne s’est donc structurée et aménagée pour opérer efficacement. Que ce soit dans le domaine de la Pêche, avec la naissance d’une véritable Amirauté dédiée à arbitrer les séparations des différents domaines de pêche, que ce soit dans le domaine du commerce avec la création de véritables comptoirs de chargement ou que ce soit avec la marine de Guerre et de véritables arsenaux… Tout est fait à terre pour soutenir la croissance d’Oro sur les océans. Mais le Roi Asarith, bon Roi parmi les bons Rois sait également quelles sont les limites aux connaissances de son peuple. Et c’est pour cela que depuis le début de sa régence des experts des quatre coins des continents se voient engagés par la couronne. Et dans le domaine de la navigation, ces influences étrangères se font ressentir. Furent-elles Ramienne dans la façon de concevoir des convois marchands, Impériales dans la façon de structurer un équipage ou Kelvinoise dans les manières de bâtir un vaisseau.

La flotte de pêche

Quelle nation, dotée d’un si beau front marin, serait assez idiote pour ne pas l’exploiter et en faire une source de nourriture ? Certainement pas l’Oro d’Asarith Lune-Pâle. Et donc sous son patronna de nombreux marins purent se constituer pêcheurs de métier. Tous ceux-là se rassembleraient autours d’une table et fonderaient une guilde à l’influence indéniable. Guilde qui opérait à la tête d’une massive flotte de plus d’une centaine de navires. Chalutiers, canots, toutes les échelles d’appareils flottant constituent cette armada. Et tous obéissent à la guilde.

La flotte marchande

Qu’est-ce qu’Oro sinon une des plus riche nation du monde connu ? Une richesse qui repose sur des produits à la qualité inégalée et qui s’étend chaque jour un peu plus grâce au commerce naval. Partout à travers les océans le pavillon Oréen est reconnu pour la qualité des marchandises qui s’exportent et qui s’importent depuis Garay… Et cela fait bien évidemment le plaisir des pirates, corsaires et autres flibustiers clandestins. Mais attention ! Un vaisseau marchand armé par Oro vaut autant qu’un vaisseau de la flotte de guerre. Et le prendre pourrait s’avérer bien plus risqué que récompensant…

La flotte de guerre

Si les Oréens sont connus pour leur sang chaud et leur âme de romantique, ils le sont bien moins pour leur esprit guerrier. En mer, cet état de fait est aussi vrai que jamais. Et pourtant ! Bien fou celui qui attaquerait la nouvelle flotte fondée par le Roi Asarith après la débâcle de Karak-Tur. Une nouvelle flotte assemblée en un temps record sur le modèle de la Navy Kelvinoise. En l’espace de trois tours, la couronne parvint à récupérer ce qui pouvait l’être de son ancienne armada et en fonder une nouvelle. Plus robuste et plus terrible encore ! Car dans la Mer Intérieure, désormais, la suprématie guerrière de Kelvin est questionnée. D’autant plus maintenant que le regard du Roi n’est plus porté sur les cités-états où ses conquêtes viennent de s’achever.


Les ravageurs des mers

Six villes sur la face sud d’une île elle-même au sud de Ryscior. Quatre-vingt-treize navires. Voilà des chiffres qui ne sont pas inquiétants, dites-vous ? Et que diriez-vous en sachant que chacun de ces chiffres cache en fait ceux que l’on surnomme les ravageurs des mers, la race la plus cruelle et la plus fourbe de tout Ryscior, les elfes noirs ?
L’océan est particulièrement important dans leur société, car non seulement ils vivent sur une île, mais de plus, chacune desdites villes est au bord de la mer. S’il n’est pas central, on comprend aisément son importance, et qu’un elfe noir n’ayant pas le pied marin ou ne sachant pas nager est quelque chose d’aussi rare qu’un habitant de Puerto Blanco honnête.
Avant de détailler les différentes flottes, il convient de préciser une chose : tout navire elfe noir, qu’il soit pêcheur, marchand ou corsaire, est commandé par un capitaine, bien sûr, mais son second sera toujours un sorcier ou une sorcière, en plus d’une prêtresse d’Ariel, évidemment.

La flotte de pêche

Si les elfes noirs connaissent la viande animale et chassent, élèvent et cultivent à l’intérieur de leur terre, le plus souvent, c’est du poisson que l’on trouve dans leur assiette. Beaucoup d’elfes noirs des basses classes sociales travaillent dans ce secteur, et lèvent des filets comme n’importe quel pêcheur du continent.
Cependant, le poisson couramment pêché n’est pas du goût des elfes noirs les plus nobles. Voilà pourquoi le système de castes elfe noir, qui se retrouve dans tous les aspects de leur société, se retrouve dans les trente-et-un navires de pêche elfes noirs. Quand on part pour pêcher pour ou avec un membre de la noblesse, on part en haute-mer et loin des bancs habituels de poisson. Alors, le noble, et quelques-uns de ses amis ou membres d’équipage triés sur le volet, quittent le navire, et avec l’aide de la magie du bord, plongent dans la mer pendant de longues minutes. Là, leur but n’est pas d’admirer les récifs ou les fonds marins. Mais s’ils sont là, c’est qu’ils ont remarqué un animal rare. Un animal intéressant. Armés de harpons, ils vont le traquer. Cette pêche se déroule dans un ballet sanglant, où l’on combat un adversaire au-dessous, en-dessous, et à droite et à gauche à la fois. Une démonstration du talent martial des elfes noirs, uniquement mise au service du côté raffiné des réceptions des nobles maisons.
Le requin est servi quotidiennement à la table de la reine Dhaulnyre.

La flotte marchande

Les elfes noirs ? Commercer ? Eh bien oui. Mais uniquement entre eux. Trente-et-un navires sillonnent en permanence la route maritime entre les six villes.
Il n’y a pas grand-chose à dire ces derniers. Puisqu’ils naviguent sur des routes qu’ils connaissent par cœur et ont uniquement pour but de transporter des marchandises d’un point à un autre, leurs équipages sont souvent des elfes noirs des classes sociales les plus basses, voire des esclaves, très peu nombreux et commandés par le trio habituel. Souvent, l’un des trois est d’ailleurs le propriétaire des marchandises qui part négocier en personne. Quant au reste, les elfes noirs de la noblesse préfèrent prendre le carrosse à terre, jugé moins dégradant.
Après tout, ces navires ne ressemblent guerre à autre chose qu’à des péniches, mais un peu plus sophistiqués, il faut bien le reconnaître. Car en temps de guerre, ils servent à transporter les troupes. Et quand une maison noble décide d’un raid dans la Jungle pour y capturer des animaux exotiques et le faire se battre dans l’arène, il lui faut bien un navire capable de les transporter.

La flotte de guerre

Le dernier tiers de cette flotte, pour un total de vingt-et-un navires, est bien sûr la flotte de guerre elfe noire, sous le commandement direct de l’ancien capitaine corsaire Lokhir, désormais échevin de Jan-Duag. Les corsaires elfes noirs sont des navires qui ne sont guère impressionnants par leur taille. Plutôt petits, avec un équipage souvent réduit à une quarantaine d’elfes, ils sont cependant impressionnants par ce qui pourrait être décrite comme une ressemblance physique avec leurs constructeurs. Fins et racés, comme les traits du visage d’une elfe. Comme les elfes noirs, cependant, les éperons qui ornent ces corsaires, ainsi que les nombreuses cordes prêtes à l’emploi dans les mats, indiquent leur usage. Le combat.
Le corsaire elfe noir typique est un navire taillé pour la vitesse. Sa stratégie, en mer, n’est jamais de couler directement le navire ennemi (par navire ennemi, il faut entendre tout navire n’étant pas elfe noir), mais toujours l’abordage, en faisant usage du talent martial des elfes et de la magie noire des sorciers qui les accompagnent. Ces attaques n’ont pas pour vocation de tuer, mais de capturer l’équipage pour en faire des esclaves dans l’Île Noire. Il arrive parfois qu’on voie au loin un navire elfe noir. Si ce dernier semble prendre en chasse, il n’y a plus d’échappatoire autre que l’affrontement. S’il se contente cependant de passer, c’est que les marins peuvent souffler de soulagement. Pour cette fois.
Vu la petite taille des corsaires, certains ont tendance à penser que voyager à bord d’un grand bâtiment est une assurance de sécurité. Mais c’est une erreur. Les sorcières noires communiquent à l’aide de boules de cristal qu’elles emmènent à bord des navires. Si une proie trop grosse pour un corsaire seul se montre trop intéressante, cette dernière risque fort de se voir une autre voile noire apparaître à l’horizon, puis une autre, et encore une autre, jusqu’à ce que la meute s’estime assez forte pour passer à l’attaque.
Heureusement, les navires de guerre elfes noirs sont rares en mer. Ils sont après tout peu nombreux, et surtout voguent sur toutes les mers du monde, et non pas uniquement celles du sud. Mais il faut hélas bien retenir cela. Quelle que soit la saison, quelle que soit l’humeur d’Ariel, il y a toujours, sur l’océan, au moins une douzaine de corsaires. Et qui peut dire où sont-ils ?


Les dompteurs des glaces

La Ligue du nord ! Des royaumes jugés comme barbares par le reste du monde, coupés de ce dernier par des montagnes et par la Grande Forêt. Trois royaumes, précisément. Les Marches d’Acier, Euplemio et Nova. Tous ont un problème en commun : l’hiver, la mer gèle en partie. Quand les baies ne sont pas totalement prises dans les hivers rigoureux, ce qui sans être commun n’est pas non plus exceptionnel, on voit des glaces flotter aux alentours. Même en été, il faut se méfier de ces dernières. Le seul royaume épargné car plus au sud, Euplemio, n’étant pas de tradition marine, vraiment, les marins du nord doivent apprendre à dompter ces glaces.
Ils doivent l’apprendre car Nova utilisait jadis, et encore de temps à autre aujourd’hui, la mer pour ses raids. Ils doivent l’apprendre car les Marches d’Acier n’ont que cette rouge pour commercer avec le continent dans son entier. Ils doivent l’apprendre parce que Euplemio ne se sortira de sa misère qu’en se tournant vers la seule route possible, la mer, car ses montagnes sont impénétrables. La mer n’est pas l’amour des gens du nord, comme c’est celle de nation plus au sud. Mais elle est leur alliée.
C’est à travers les Marches d’Acier que la marine du nord s’est modernisée, même s’il reste en Nova des exemplaires utilisés de leurs drakkars historiques. Et puisque ce sont les Marches d’Acier qui ont mené la modernisation de la marine, il n’est pas étonnant qu’ils aient prévu des navires à l’image de tout ce qu’ils font : quelque chose de massif et lourd certes, mais inamovible sans l’accord des marins du nord qui les pilotent. A l’image de ce côté massif ? Certains vaisseaux ont des coques blindées de métal, chose unique au monde. Ainsi, ils peuvent notamment briser les glaces sur leur passage, lorsque cela s’avère nécessaire.

La flotte de pêche

Si les péchous les plus communs du nord restent de petites embarcations destinées à partir pour une, rarement deux journées, et ramener des filets de poissons, les royaumes du nord ont pour habitude de pêcher deux catégories d’animaux marins qu’ils sont les plus efficaces à traquer. Et pour ces derniers, ils ont besoin de leurs navires lourds.
Parce que ces derniers permettent tout d’abord de s’aventurer dans les grands fonds, et d’y pêcher le crabe arctique, met raffiné que l’ensemble de la noblesse du continent apprécie et est prêt à payer à prix d’or, mais aussi parce qu’ils permettent de se livrer à la chasse à la baleine. Une baleine harponnée aura tendance à plonger pour tenter de fuir le navire. Un navire trop léger se ferait entraîner avec elle dans l’océan. Ces navires permettent à la Ligue du nord d’avoir un quasi-monopole sur le commerce de la baleine, et un monopole sur le crabe arctique, inimitable dans son genre.

La flotte marchande

Les Marches d’Acier, notamment, ont toujours été de grands marchands, qui aiment à faire le commerce du métal qu’ils extraient de leur sol. La flotte marchande est donc la plus importante de toutes au sein de la Ligue, sous leur influence. Non pas en termes de nombre, la flotte de pêche ayant plus d’embarcations, mais en termes d’utilité. Ici, point de vaisseaux légers ! Puisqu’il faut commercer en gros, tous les vaisseaux qui ont pu être remplacés l’ont été par des vaisseaux lourds. Ces derniers, peu nombreux, ont cependant pour avantage de pouvoir aller très loin au sud, jusqu’à la lointaine Puerto Blanco parfois.
Jusque-là, tout un équipage de marchands du nord qui s’ajoute à l’équipage de marin négociera à chacune des nombreuses escales les marchandises du nord pendant que l’hiver règnera sur ce dernier. L’opération est parfois difficile, car il s’agit, malgré le blindage supposé briser la glace, de passer la mer du nord avant que cette dernière ne soit trop dangereuse, d’aller commercer pendant la moitié du tour, puis de remonter pendant l’autre moitié, pour remplir les cales à nouveau et repartir à l’hiver suivant. Une vie compliquée. Mais une vie d’honnête commerçant.

La flotte de guerre

Les navires de guerre du nord sont au choix les légers drakkars de Nova, ou les massifs navires de métal proposés par les Marches. Ces derniers, quand ils sont construits pour la guerre et non la pêche ou le commerce, sont des forteresses flottantes. Totalement dénués d’artillerie, ils ne sont qu’à l’abordage, pour y mettre en action les redoutables guerriers du nord. Il n’y en a pas beaucoup, de ces navires de guerre, car la Ligue n’a encore jamais porté la guerre au sud.
Elle se contente de s’armer dans l’éventualité où cela devrait être fait. Et les ingénieurs navals du nord ont même trouver une idée. Puisque ces navires sont si importants, en s’ancrant sur la côte d’un royaume, ils pourraient bien devenir des petites forteresses. Qui permettraient d’établir un camp de base en cas de guerre. Voilà pourquoi les navires de guerre du nord contiennent tout ce qu’il faut pour établir un poste de commandement de campagne.
Les hommes et les femmes à l’origine de ce procédé sont très fiers de leur invention ! Et ils sont déchirés entre le désir de ne jamais la voir en œuvre et une impatience tout à fait enfantine.


La mosaïque impériale

La flotte de l’Empire d’Ambre … Peut-on seulement parler d’une flotte de l’Empire d’Ambre ? Peut-on seulement parler d’un peuple impérial ? La nation est si immense et recouvre tant de climats qu’elle est en fait un assemblage hétéroclite de peuples. Si l’armée dite impériale est connue, c’est celle de la Cité de Jade, la capitale. En vérité, si l’Empire venait à lever toutes les armées de sa surface, on y trouverait des oriflammes de toutes les couleurs, tous les symboles sur les blasons. On trouverait des bêtes exotiques et des cavaliers communs. On trouverait des gens venant à se battre à demi-nus, et d’autres ne laissant pas voir un pouce de peau.
La marine impériale est à cette image. Il est impossible de véritablement parler d’une marine unifiée. Chaque peuple vivant sur la côte de l’Empire d’Ambre a ses propres ambitions en la matière. Certains veulent la mettre au service de l’Empire et d’autres non. Certains se livrent à la piraterie d’autre à la pêche, d’autres au commerce. Cette donne est appelée à changer cependant, car sous la houlette d’Adison Clonti, le ministre de la marine kelvinois débauché par l’Empire, la marine impériale est appelée à se structurer pour devenir digne d’une telle appellation. Car la Cité de Jade a réalisé que la mer sera un champ de bataille pour la nécessaire expansion de l’Empire. Sans parler du fait que le voisin oréen fait de l’ombre à l’Empire, avec sa capacité récente à reconstruire intégralement une flotte coulée, et cela est inacceptable. Dans l’ouest du continent, quand on pense à l’est, sur tous les plans, on doit penser à l’Empire.
Et il y a un chantier monumental. Technologiquement, à cause de cette diversité et de cette absence de plan sérieux pour la développer, la marine impériale a pris un retard considérable. Et mettre en place une structure unie à l’échelle de l’Empire, avant de construire les navires, est en soi-même un travail considérable.

Flotte de pêche

La flotte de pêche impériale est avant tout basée sur l’économie locale. Les différents villages de pêcheurs pêchent pour se nourrir, et rien d’autre. Quant aux villes plus importantes situées sur la côte, on trouve bien sûr des pêcheurs plus organisés, mais rien n’est prévu au niveau impérial, et ce n’est de toute façon pas une priorité. En effet, la capitale étant profondément dans les terres, on est de toute façon loin de se douter de toutes les richesses que l’exploitation de la mer peut apporter en termes de nourriture. Le poisson est un met que l’on a parfois à la cour impériale, mais pas que l’on recherche pour autant. Dès lors, pourquoi favoriser son développement ?
Ainsi, cette flotte est immense en nombre, mais n’existe pas vraiment officiellement, mis à part aux yeux des collecteurs d’impôt, évidemment.

Flotte marchande

C’est ici que les choses deviennent sérieuses, pourrait-on dire. L’Empire a pour lui le bénéfice d’un front de mer supérieur à celui de Ram, le plus grand front de mer du monde, et il est hors de question de ne pas exploiter ce dernier. Si le marchandage au sein de l’Empire existe depuis toujours, il est temps d’utiliser ce dernier pour partir à la conquête de nouveaux marchés. A l’heure actuelle, en effet, trop du commerce impérial est dépendant de la venue des marchands d’autres royaumes.
Tout comme la flotte de pêche, la flotte marchande de l’Empire est en réalité innombrable. Mais contrairement à cette dernière, elle commence à avoir une certaine structure. Cinq grands ports marchands ont pour l’heure été reconnus, en attendant de reconnaître le rôle des nombreuses villes portuaires de moindre importance. A ces derniers échoue la charge de monter des expéditions marchandes vers Ram, mais aussi la lointaine Kelvin, ou encore la Ligue du nord, afin d’y établir des comptoirs.
On retrouve, en un sens, la politique agressive de l’Empire d’Ambre. A ceci près que cette politique s’est à présent rendue compte que l’agression pouvait également passer par l’argent.

Flotte de guerre

Là encore, retard structurel et technologique oblige, la flotte de guerre impériale est innombrable et pourtant n’existe pas vraiment dans les faits. Cela a changé récemment avec l’institution de la Cité du diamant blanc, au nord, comme le port d’attache de la nouvelle flotte de guerre impériale.
Contrairement aux autres flottes, celle-ci se structure et se construit en même temps. L’avantage de régner sur un Empire qui recouvre presque un quart du continent, en effet, est que l’on peut décider de déplacements de population à loisir. Ceux qui n’étaient pas prêts à travailler dans les arsenaux impériaux ou autour de ces derniers ont donc été priés plus ou moins aimablement d’aller coloniser l’antique ville d’Orthan, ville dont les légendes disent qu’elle est la plus vieille du monde, et qui fut acquise lors des récentes conquêtes de l’Empire.
Depuis lors, tout à la Cité du diamant tourne autour de la marine impériale. Sous la direction du ministre Clonti, cette dernière se développe à une vitesse tout à fait anormale. Si les impériaux ne comprennent pas encore tout ce qu’ils ont entre les mains, on sonne l’alarme du côté des autres royaumes. Même Kelvin n’a pas autant d’efficacité pour produire des navires en grand nombre et les armer que cette cité ! Car non seulement elle a été dépeuplée des râleurs, mais les gens volontaires, eux, sont invités à affluer pour repeupler les zones désertes de la cité. Et ce sont des milliers et des milliers de travailleurs motivés par le gain, souvent, le patriotisme et l’esprit d’aventure un peu moins souvent, qui se regroupent dans cette ville, au service d’une cause commune.
Un géant se réveille, à l’est.


Un colosse aux pieds d’argile

Lorsque, dans les villes de Ryscior, on évoque les marins et les nations navales, deux noms viennent très vite à l’esprit. Le premier est celui de Kelvin, cela est certain, la cité de l’océan, mais puisqu’on se trouve très vite à parler de l’honnêteté toute relative des marchands kelvinois, on oublie bien vite son rapport à la mer. Alors viennent les racontars sur l’autre nation. Et ceux-ci durent, car il est certain que dans le port le plus proche, pour peu qu’il ne s’agisse pas d’un ponton de pêcheurs, on trouvera toujours au moins une galère de Ram.
Ram est un royaume immense, rivalisant presque en taille avec l’Empire d’Ambre. Mais surtout, c’est un royaume dont les côtes sont incroyablement densément peuplées, tandis que l’intérieur du royaume, s’il contient bien sûr des régions habitées, contient également d’immenses espaces vides. C’est donc logiquement que ce peuple s’est très tôt tourné vers la mer, d’autant plus que c’est une région à travers laquelle il a toujours été relativement en paix, malgré quelques conflits de temps à autre. Il en découle que les amiraux et armateurs ramiens ont eu le temps de développer une flotte proprement tentaculaire, avec des vaisseaux au faible tirant d’eau aptes à naviguer sur les fleuves aussi bien qu’en mer, grâce à leurs voiles et souvent à leurs rameurs, qui sont des esclaves, des repris de justice ou des malheureux qui n’ont pas d’autre choix pour nourrir leur famille.
Malheureusement, ce colosse a une faiblesse. Puisque Ram n’a jamais eu à se sentir menacé en mer, Ram n’a jamais eu à développer la technologie de sa flotte. S’il ne faut pas le sous-estimer, car la flotte ramienne complète serait tout à fait apte à défier n’importe quelle flotte au monde, ce serait au prix de lourdes pertes tant leurs vaisseaux sont arriérés. Même l’Empire d’Ambre est en avance sur eux, sur ce plan.

La flotte de pêche

La flotte de pêche de Ram est tentaculaire. Que l’on parle de petits villages le long des côtes ou des métropoles qui s’y trouvent, tous pêchent à un degré plus ou moins important. Elle est littéralement impossible à résumer, car elle va de l’humble ermite avec sa barque à la société de commerce possédant des dizaines de navires. C’est une véritable industrie, et c’est peut-être le seul secteur dans lequel Ram n’accuse aucun retard sur les autres royaumes, d’une part grâce à sa capacité à exploiter les produits de la mer, d’autre part grâce à, il faut bien le dire, l’excentricité de ses nobles, qui réclament parfois certaines innovations. Il faut voir l’aquarium de Rikmil, à l’est de la capitale Vindex, au nord du royaume, pour bien se rendre compte des prouesses qu’accomplissent les ingénieurs ramiens, au nom de leurs seigneurs. Et des prouesses qu’ils pourraient encore accomplir dans d’autres domaines, s’ils le désiraient.

La flotte de commerce

Tout comme la flotte de pêche, la flotte de commerce ramienne est titanesque. Leurs vaisseaux sont peut-être lents, couteux en hommes et en efforts à la manœuvre, mais on les trouve de fait partout dans le monde. Aux lointaines Marches comme dans l’Empire, en Euplemio comme en Kelvin, à Prébois, au Nouveau Monde et en Oro ! On trouve des galères de Ram à l’arrêt dans les ports, qui sont très appréciées car elles viennent vendre et marchander des produits exotiques que l’on ne trouve qu’à l’intérieur des terres du pays ramien.
Cela alimentait jadis bien des mystères autour de ces derniers, mais désormais, cela alimente une certaine hostilité dans certains royaumes. On pense aux impériaux, jaloux de la grandeur de la nation ramienne, ou encore aux nordiques, qui rient ces marchands qui viennent l’été ! Seule Kelvin apprécie vraiment son meilleur partenaire commercial, et les relations entre les deux royaumes ont toujours été plus que cordiales. Et même les royaumes qui commencent à se lasser des ramiens les accueillent à bras ouvert, car si on se lasse du marchand, la marchandise, elle, restera toujours la bienvenue, et payée très cher.

La flotte de guerre

C’est malheureusement ici que les ramiens pêchent par orgueil et que leur retard technologique pourrait bien, le jour venu, leur nuire. Leurs vaisseaux sont plus lents que les autres, plus couteux en termes d’équipage, moins manœuvrants et moins armés.
Et pourtant, il faut bien rendre aux ramiens ce qui leur appartient. Etablir une flotte de guerre aussi bien structurée dans sa hiérarchie malgré la taille du royaume et le nombre ahurissant de vaisseaux est un exploit monumental. Si cela prendrait des lunes, voire des tours, le sultan peut tout à fait convoquer sa flotte entière, et cette dernière répondrait à son appel, grâce à une organisation stricte et unaniment reconnue et respectée.
Ram est une nation brillante, sur les eaux comme sur la terre. Sur les eaux comme sur la terre, son défaut est la stagnation dans laquelle elle s’est enfoncée depuis quelques générations. Et malheureusement, pour éclairée qu’elle soit, la lignée des Anar, destinée à devenir celle des Behired, ne semble pas prête à changer cela. Un jour, peut-être, Ram payera pour son retard. Mais tant qu’ils font attention à avoir pour meilleur amie la nation la plus avancée technologiquement du monde, Kelvin, alors quelque part, les ramiens sont à l’abri d’une mauvaise surprise, et peuvent continuer à vivre leur vie, celle d’un puissant arbre, qui rompra plutôt que de jamais plier.


Appendice

Un front de mer mais pas de flotte : la nation Hasdrubienne

Dans la récente guerre remportée si brillamment contre Salicar, Hasdruba a récolté quelque chose que le royaume n’avait jamais eu auparavant dans son histoire : un front de mer, au nord de Salicar. C’est là quelque chose de totalement nouveau pour le Roy et ses Ducs. Et bien que Philippe de Sirenia, qui règne sur ce qui fut Salicar, et le Roy Palménas de Llent voient tous deux l’intérêt d’exploiter les ressources de la mer, en vérité, ils ignorent comment s’y prendre de façon efficace.
De plus, les soucis à Salicar ne sont pas en priorité le front de mer. Des morts rôdent encore dans les campagnes, et la terre corrompue par leur présence et leur magie noire doit être purifiée. Avant de penser à développer l’économie, la pêche et la guerre en mer, les hasdrubiens réalistes savent qu’il faut parer au plus important, en purifiant la région et en s’assurant de la loyauté des habitants de Salicar, avant tout chose.
Alors, aucune flotte pour Hasdruba ? Si, tout de même. Mais ce sont plus des initiatives individuelles de villages de pêcheurs, et de quelques marchands qui ont une petite péniche, mais rien qui ne mérite vraiment le titre de flotte, sans parler de la flotte de guerre, totalement inexistante. Un jour viendra où les chevaliers remédieront à cela, mais ce jour n’est pas arrivé.

La flotte pirate de Puerto Blanco

Lorsqu’on pense à Puerto Blanco, on pense à des montagnes de voilure que sont les innombrables navires pirates. La vérité est cependant assez décevante. Puerto Blanco elle-même n’a pas de port digne de ce nom, pas d’arsenal avec une cale sèche pour entretenir les navires, ce qui rend compliqué l’établissement d’une flotte. La construction récente de navires pirates s’étant concentrée sur la capture des navires concernés, on comprend aisément pourquoi elle est si peu développée ! Il y a bien tous les pirates qui erraient en mer depuis la chute de Port Argenterie qui commencent à se rassembler ici, après avoir renoncé à la trop fréquentée Prébois, mais là encore, rien de vraiment digne d’être appelée flotte.
Pourtant, il y a des navires à Puerto Blanco ! Qui dit archipel dit pêche, et il y a beaucoup de barques de pêche, de fait. Mais rien de notable, ou de structuré. De même pour le commerce, il y a des commerçants peu scrupuleux des royaumes qui s’arrêtent à Puerto Blanco, mais qui dirait qu’il y a une flotte de commerce pour l’archipel ? Sans parler d’une flotte de guerre. Oui les navires pirates peuvent être utilisés à cette fin, mais ce serait au prix de convaincre tous les capitaines de s’unir pour la cause. Et quelle serait alors la hiérarchie ?
Ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a une flotte pirate là-bas, qui obéit à ses propres règles. Pour Valentino Tarenziore, le gouverneur, la problématique est alors double. D’une part, construire un port digne de nom qui permette d’établir une flotte digne de ce nom également, d’autre part, structurer les navires déjà existants, sans les étouffer dans un système étatique qui ferait fuir les pirates pour autant.
Quelqu’un a un bon remède contre les maux de tête ? A part l’amour de son épouse et le rire de sa fille…

Tahar, où le désert rejoint l’océan

Ils sont nombreux, les Tahari à se tourner vers l’océan lorsque la chaleur du désert se fait trop violente. Hélas ! Parler d’une flotte Taharienne est pour ainsi dire faire preuve de beaucoup trop de clémence. Le pays, ravagé par un gouvernement trop cruel, est en perpétuelle lutte pour sa survie. Une lutte difficile… qui évidemment coûte tout espoir d’horizon au Taharien moyen. De sorte que, hélas, l’océan ne soit un luxe réservé qu’à quelques pêcheurs et les plus riches des marchands. Un jour, peut-être, l’amour d’Ariel supplantera-t-il le destin et permettra de faire entrer Tahar au club des nations du grand large.
Ven 24 Avr 2020 - 22:09
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