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[Event][Terminé]Le Tournoi Royal
Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Palménas de Llent se trouvait sur une estrade en bois préparée depuis plusieurs jours. Sur cette dernière, on avait posté deux sièges qui représenteraient son trône, ainsi que celui de sa reine. L’estrade se trouvait en haut d’une série de gradins construits par les meilleurs charpentiers d’Hasdruba pour permettre à la noblesse de s’asseoir. Mais pour l’heure, la noblesse était en bas, dans le champ qui bientôt accueillerait les joutes, les ducs au premier rang. Tous attendaient son discours. Et les mots qu’il allait prononcer ici, il les avait soigneusement préparés. Chacun d’entre eux serait d’une importance capitale.
Il avait aujourd’hui plusieurs rôles. Le premier serait d’annoncer la croisade qui aurait bientôt lieu. Le deuxième serait de lancer le tournoi, souhaitant bonne chance à tous les combattants. Le troisième, le plus long, serait d’accueillir chaque participant au tournoi, et d’appeler une dame de l’assemblée à lui donner ses faveurs. Bien sûr, si dans la théorie, chaque dame devait faire la surprise au chevalier d’un tel accord, dans la pratique il savait déjà que les duos avaient ainsi été choisis depuis plusieurs jours, voire plus semaines, voire quelques mois, voire des tours entiers. Car bien sûr, dans le cas des chevaliers mariés, ce serait leur épouse qui leur donnerait ses faveurs. Mais bon, il était à présent temps de parler.

« Nobles d’Hasdruba ! Nobles d’ailleurs ! Par la grâce divine, moi Palménas de Llent, en tant que souverain d’Hasdruba, je déclare le tournoi royal ouvert ! »
Une ovation accueillit cette première phrase. Il dût attendre plusieurs minutes que se calme la foule.
« Oui, je suis heureux, comme chacun d’entre vous, de tenir, comme chaque tour, ce tournoi. Cela fait maintenant la trentième fois consécutive qu’il a lieu. Je l’ai déjà remporté à quatre reprises, avant de devenir votre roi. J’ai de nombreux souvenirs dans ces lices, des bons comme des mauvais, mais aujourd’hui, je ne suis pas ici pour revivre le temps où j’étais un jeune chevalier prêt à tout pour prouver sa valeur. Je suis ici pour accueillir les nouveaux chevaliers, ceux qui montreront aujourd’hui leur valeur ! Je veux voir dans les jours à venir une démonstration de ce que vaut Hasdruba ! »
Tout en disant cela, il espérait vivement que Prazior Myrs, le seul non hasdrubien à participer, se ferait éliminer dès son premier combat. Ce serait humiliant s’il venait à gagner ! Pourquoi avait-il fallu qu’il accepte la demande d’Elyse d’aider le nouvel élu de Canërgen à développer ses talents ?
« Mais plus encore, cette année, le tournoi aura une autre dimension. Chevaliers d’Hasdruba ! Pendant que nous nous réjouirons, durant le premier jour du tournoi, les copistes du palais royal s’activeront et enverront des messages à tous les chevaliers en Hasdruba. Vu que vous êtes ici, je vais cependant vous annoncer à vous le contenu du message, et maintenant. Comme vous le savez, il y a de nombreux tours, mon ancêtre a lancé une croisade, pour aider nos alliés du royaume qui allait devenir l’Empire d’Ambre. Qui parmi vous ignore ce qu’il se passa à l’époque ? Et qui parmi vous ne ressent pas une envie de venger nos morts qui ont versé leur sang, car ils souhaitaient porter secours à une cité assiégée par les peaux-vertes, et ils durent lutter contre des humains lâches, des traitres à la race des hommes qui sont parvenus, par leur fourberie et par leur ruse, à stopper nos ancêtres ? En tant que votre roi, je ressens cette envie de vengeance. Nous avons déjà échoué une fois à vaincre ces maudits, mais nous vengerons nos morts bientôt ! Réjouissons-nous, et participons à ce tournoi royal, mais n’oubliez pas chevaliers, qu’aussitôt qu’il sera terminé, nous partirons à la croisade !
Oui, j’appelle, moi, Palmnéas de Llent, à la croisade ! La cible a été choisie parmi les Cités-Etats. Puis ces dernières nous ont refusé le passage, c’est l’une d’elles qui en payera le prix ! Chevaliers d’Hasdruba ! Préparez-vous, car bientôt, nos vassaux nous rejoindront, et à cet instant, nous marcherons tous sur Aliboronz ! »
Le nom de la Cité était dit. Palménas l’avait choisie longtemps auparavant, en en parlant avec Ereleis Bowcer et Pedro de Alvarado. Les hommes de la fédération attaqueraient Karak-Tur, les Impériaux Orthan et Lokavelle, et eux, chevaliers d’Hasdruba, attaqueraient Aliboronz. Enfin, ça, c’était juste la théorie. Car dans la pratique, il ne faisait aucun doute pour les trois souverains que les autres Cités réagiraient vivement en levant leurs armées. Et là, la véritable guerre commencerait. Palménas savait que la guerre qu’il avait déclenchée aujourd’hui emmènerait les chevaliers d’Hasdruba bien plus loin qu’Aliboronz. Mais une fois celle-ci vaincue, ceux qui le souhaiteraient pourrait rentrer chez eux. Mais même là, il ne doutait pas que beaucoup souhaiteraient venger les offenses qui leur avaient été faites par les autres cités.

La duchesse Isabelle, pour sa part, fut surprise du choix de la ville. Lorsque Palménas avait convenu qu’il attaquerait les Cités, elle avait pensé à Harmad, la cité de la poudre, ou la cité du combat sans honneur. Enfin bon, Aliboronz était plus proche. C’était cela qu’elle voyait. Puis Palménas parla pendant une demi-heure du tournoi lui-même, et de l’importance qu’il allait revêtir, mais Isabelle savait que personne dans l’assistance ne l’écoutait. Tous pensaient à la croisade à venir, et à celle-ci seule. Mais lorsque Palménas vint à évoquer les conditions du tournoi, tous l’écoutèrent. Il y avait cinquante participants. Tous venaient d’Hasdruba sauf Prazior Myrs. Chacun d’eux affronterait ses adversaires à la lance tout d’abord, pendant les trois premiers jours de tournoi. Le premier vaincu serait systématiquement éliminé. Puis, une fois qu’il y aurait plus que dix participants, ces derniers passeraient au combat à l’épée. Jusqu’à ce qu’il n’y ait qu’un seul vainqueur.

Puis Palménas appela les différents participants à s’avancer, et demanda quelle dame accorderait ses faveurs aux participants. Sans surprise, Elyse Fadelis s’avança quand vint le tour de Prazior Myrs. Pour elle, Isabelle von Tanemberg, personne ne s’avança tout d’abord. Mais cela n’était pas étonnant. Elle était une femme après tout, et c’était la première fois qu’une femme participait au tournoi d’Hasdruba. Alors qu’elle s’apprêtait à prendre la parole pour annoncer qu’elle se passerait de soutien quand une voix se fit entendre. Elle eut envie d’hurler de frustration quand elle la reconnut. C’était ce chevalier qui se prétendait son ancêtre. Bien qu’elle lui ait parlé à plusieurs reprises et qu’il en sache beaucoup sur ledit ancêtre, elle avait du mal à accepter qu’il puisse avoir ce titre dans une décennie.
Il s’adressa directement à Palménas, et en mettant toutes les formes à sa demande, fit savoir que bien que chevalier errant, elle était sa descendante, et il ne pouvait la laisser concourir sans soutien d’aucune sorte. La demande semblait valable, et elle était bien formulée et bien argumentée. Toutefois, Palménas, dans un accès d’humour, ne put s’empêcher de relever qu’habituellement, c’étaient les femmes qui donnaient leurs faveurs aux hommes.

« Tout Hasdruba en rira, dit-il. Voulez-vous tout de même soutenir la duchesse ?
-Je vous ai exprimé mon souhait, répondit Friedriech. »

On demanda à Isabelle son accord. Bien sûr qu’elle refusa. Elle ne voulait avoir aucun lien avec cet homme. Finalement, Philippe de Sirenia, qui ne participait pas au tournoi, s’avança pour faire la même demande. Elle accepta cette dernière. Après tout, avoir un soutien n’était pas si mal. Et Philippe se montrerait prévenant. Lorsqu’il la rejoignit, elle se rappela toutefois une chose qu’elle avait oublié : il lui faisait la cour depuis qu’elle était veuve.
« Comme l’a dit Palménas, tout Hasdruba en rira, lui murmura-t-elle. Tu veux donc devenir ma femme Philippe ? »
Elle n’ajouta rien, amusée par sa touche d’humour, tandis que le duc de Sirenia se drapait dans sa dignité et ne répondait même pas.

Lorsque vint le tour d’Enguerrand d’Avelstryn d’être appelé, Fael de Alvarado eut un instant d’hésitation. Et s’il perdait ? Il avait prêté un serment à sa mère. Et elle le connaissait à peine. Mais d’un autre côté, son frère lui avait demandé de choisir un chevalier qui allait presque à coup sûr gagner le tournoi. Et à en croire les rumeurs, c’était lui qui gagnerait. Il n’y avait aucune raison d’avoir peur. Dans le pire des cas, elle feindrait de ne pas être au courant du serment.
Palménas appela alors une dame qui donnerait à Enguerrand ses faveurs. Timidement, elle s’avança.

Spoiler:
Jeu 2 Oct 2014 - 11:53
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Enguerrand d' Alvestryn
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Le discours de son oncle avait embrasé le cœur d’Enguerrand. Une croisade ! Par les dieux n’était-ce pas ce pourquoi les chevaliers d’Hasdruba étaient nés ?
Mais avant cela Enguerrand avait un tournoi à gagner. Cela lui permettrait même d’égaler le record de son oncle le roi s’il le remportait. Il avait écouté les règles du tournoi et avait trouvé étrange que si peu de ducs y participent cette année.
Peu importe, cela lui faciliterais largement la victoire.
Enguerrand et Ulrick eurent toutes les peines de monde à se retenir d’éclater de rire devant les paroles d’Isabelle envers Philippe alors que ce dernier lui  proposait ses faveurs.
Puis ce fut au tour d’Enguerrand de se présenter devant les nombreuses et potentielles prétendantes que sa mère avait pris soin d’inviter.
Il fut heureux de voir se présenter à lui l’ambassadrice d’Oro et put à loisir apprécier la douceur des traits délicats de son visage. Il aurait pu se noyé dans son regard pendant une éternité si Ulrick n’exagéra pas une toux lui faisant retrouver ses esprits.
Il fit une révérence et accepta poliment les faveurs de la jeune femme.
« -Je saurais me montrer digne de la confiance que vous m'accordé ma dame.
-La Fédération d'Oro, que je représente ici, n'en attend pas moins. »
Enguerrand s’autorisa un timide sourire à l’attention de son interlocutrice.
Lorsqu’il reprit son emplacement Phillipe lui chuchota à l’oreille
« - Et ne fais pas exprès de perdre petit filou. »
Le regard d’Enguerrand s’assombrit en un instant. Comment pouvait-on seulement imaginer une seconde qu’un chevalier d’Hasdruba se laisserait il perdre un tournoi par intérêt ?
« -Je prendrais sur ma propre fortune pour vous offrir une robe somptueuse mon oncle. » Répondit Enguerrand en partant se préparer pour son premier combat.
« -C’est malin Philippe tu nous l’as énervé pour la journée. J’en connais deux ou trois qui vont prendre cher lorsqu’ils se retrouveront en face de lui dans la lice. »
Lui répondit Ulrick qui se frottait déjà les mains d’assister à un spectacle violent.
La blessure d’Enguerrand ne le gênerait pas plus que cela pour la joute et il espérait qu’elle s’estompe complétement d’ici à ce qu’il combatte à l’épée.
Le premier qui vida les étriers fut ce dénommé Prazior Myrs auquel il ne laissa aucune chance. L’impact fut si violent que la lance d’Enguerrand explosa en frappant le bouclier de ce dernier.
Une simple formalité pour Enguerrand que cette première journée de joute.


Comme beaucoup de spectatrice Lucidia n’avait pu retenir un cri d’effroi qui avait couvert le craquement de la lance du chevalier victorieux ainsi que la lourde chute de son adversaire.
Le chevalier victorieux haranguait la foule une fois son adversaire à terre. Comme si pour lui cette vulgaire passade n’était qu’une promesse faite au suivant qui oserais se présenter face à lui.
Elle se tourna vers son époux qui lui n’avait pas cillé. Elle lui prit la main comme pour chercher à être rassurée.
Medron de Kelvin n’avait pu répondre présent à l’invitation du roi d’Hasdruba et après tous les services qu’il avait rendu au jeune couple héritier des îles de Jade cela avait coulé de source qu’ils le représenteraient officiellement lui ainsi que l’archipel de Jade au tournoi royal.
Lucidia elle regrettait de ne pas connaitre plus de figures familières. Mais peu lui importait au final car elle était aux côtés de Gingens. Même si elle trouvait scandaleuse la manière dont les nobles traitaient leur peuple, elle n’avait pas relevé cela.
« -Mon père aurait adoré voir ce genre de tournoi. » Dit-elle du ton de la simple constatation.
« - T’as mère aurait détesté. » Lui répondit Gingens. Un sourire discret au coin des lèvres.
« -Espérons que le banquet de ce soir soi moins violent que cela. »
Jeu 9 Oct 2014 - 6:58
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Dargor
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Dargor
La première journée des joutes s’était déroulée impeccablement pour Isabelle von Tanemberg. Beaucoup avaient cru que, parce qu’ils avaient affaire à une femme, il leur faudrait retenir leurs coups. Mais elle, pour sa part, n’avait pas retenu les siens. Et ceci parce qu’elle représentait son mari.
La tradition était qu’un seul duc participe chaque année au tournoi royal, un duc différent à chaque fois. Cette année était venu le tour des von Tanemberg d’être représentés. Et en tant que duchesse régente, c’était son rôle que de combattre. Aujourd’hui, la moitié des candidats avaient vidé leurs étriers. Et beaucoup grâce à elle. Elle honorait son nom, et en était satisfaite. Et cela d’autant plus qu’elle le faisait en face d’un grand nombre de chevaliers, dont Philippe de Sirenia, qui faisait, d’après ce qu’elle avait pu entendre, déjà l’objet de chansons le tournant en ridicule. Et cela la gênait un peu.
Mais pour l’heure, il fallait se rendre au banquet.

Ledit Philippe, pour sa part, n’était pas gêné des chansons. Qu’ils rigolent à son sujet, tous ces imbéciles. L’année prochaine reviendrait son tour de participer à un tournoi royal, et celui-là, il le gagnerait. Il savait n’être pas aimé du bas-peuple, mais las ! Il s’entrainait toujours pour la guerre, ce qui expliquait qu’il soit invaincu dans tous les tournois auxquels il prenait part. Et durant la croisade, nul doute que les chevaliers qui riaient à son sujet se tairaient rapidement en constatant les exploits du meilleur guerrier d’Hasdruba, doublé du plus fin de ses stratèges. Et cela, ce n’était pas de l’orgueil que de le penser, c’était du réalisme. Encore avant-hier, il s’était entrainé avec des épées en bois avec Enguerrand, trois fois vainqueur du tournoi, et si l’enfant terrible avait réussi à lui infliger une touche, les deux autres étaient encore revenues au duc, qui s’était même payé le luxe de frapper les fesses du gamin du plat de la lame lors de la troisième passe d’armes. Oui vraiment, il valait mieux laisser les autres rire à son sujet. Après tout, tous savaient ce que valait réellement le duc de Sirenia. Et ceux qui ne le savaient pas l’apprendraient à leur dépens.
C’est sur ces pensées qu’il se rendit dans la salle du banquet.

Palménas de Llent, pour sa part, était plutôt satisfait de la journée. Le seul non-hasdrubien avait été éliminé dès le premier tour, pour la plus grande gloire d’Hasdruba, et ses chevaliers ne parlaient que de deux choses. Philippe d’une part, la croisade de l’autre. S’il comprenait le premier sujet de conversation, il approuvait bien plus le deuxième. Car en parlant de leurs ennemis, les chevaliers se motivaient les uns et les autres, beaucoup étaient déjà impatients. Bientôt, ils seraient compliqués à tenir. Ce qui était bon. Il avait besoin de chevaliers motivés pour la croisade. Car plus ils étaient motivés, plus ils comprendraient la suite des évènements. Et déjà, les premiers chevaliers qui ne s’étaient pas présentés pour le tournoi arrivaient pour la croisade. C’est donc satisfait qu’il déclara le banquet qui célébrait la première soirée de tournoi ouvert.

Gingens Tucil, pour sa part, avait préféré rester à l’extérieur de la salle. Medron lui avait bien fait savoir, en l’envoyant ici, qu’il n’était là que par pure politesse et n’était tenu à rien. Et de toute façon, au milieu de tous ces chevaliers qui avaient pour principale préoccupation la valeur aux armes, lui, Gingens, ne se sentait pas vraiment à sa place. Il avait l’impression d’être de retour au milieu des soldats de Tanequil, ceux-là même qui le considéraient comme une lopette, et donc beaucoup le disaient maudit du fait qu’il soit le fils d’un femme du continent. Et il préférait ne pas savoir ce qui se disait au sujet de sa mère, maintenant qu’elle était retournée parmi les siens, dans les Marches d’Acier, après son mariage, laissant son père seul. Il imaginait déjà ce qu’il se disait sur Tanequil à son sujet.
Voilà pourquoi, assis sur un créneau des remparts du palais royal, il se demandait ce qu’il fabriquait ici. Il n’y avait clairement pas sa place, et Medron n’avait aucun intérêt à être dans les bonnes grâces d’Hasdruba. Bon, à tout le moins, Lucidia devait apprécier ces joutes, elle qui avait grandi parmi les guerriers. Il l’avait laissée dans la salle du banquet, prétextant un besoin urgent avant de s’éclipser.

De son côté, dans ladite salle du banquet, Friedriech von Tanemberg fulminait. Voilà la quatrième fois consécutive qu’il devait refuser un verre de vin. Dalya avait été plutôt claire sur ce qui l’attendait s’il touchait une seule goutte de vin, après l’état dans lequel elle l’avait fait ramener au palais hier soir. Mais il était un chevalier d’Hasdruba, avait-il tenter d’arguer. Un chevalier d’Hasdruba qui serait sobre au banquet, avait-elle répondu. Et malgré sa fierté, il n’avait pas osé répondre. C’était en partie pour cela qu’il aimait cette femme. Contrairement aux autres, il n’osait pas lui rappeler son rang et lui dire de le laisser vivre comme il l’entendait. Deux femmes dans le monde lui avaient déjà fait cet effet. Constance et Dalya.
Il s’obligea à ne pas penser à la première, puis alla trouver la deuxième. Il avait changé d’avis. Finalement, il n’irait pas ruiner la fin du tournoi. Hasdruba n’était plus la même, les changements qui avaient eu lieu étaient arrivé. En mal ou en bien, ce n’était pas à lui d’en juger. Il lui fit part de ses intentions de rejoindre dès cette nuit Sever Vaer.

« Personne ne me regrettera ici, je n’ai pas à faire annoncer mon départ. Et la croisade, elle pourra tout aussi bien se faire sans moi. Je crois que je ne rentrerais jamais de mon errance. Il est meilleur pour moi d’aller et de vivre comme je l’entends que de réellement jouer à leur faire plaisir, à tous. Je suis Friedriech von Tanemberg, je n’aurais pas dû vivre aussi longtemps. Aucun humain n’est fait pour vivre aussi longtemps.
-Je suis la représentante de …
-De l’impératrice, je le sais. Mais tu sais aussi bien que moi qu’ils t’appellent chienne d’impériale quand tu as le dos tourné. Ils ne te regretteront pas. Nous partons dans une heure, j’ai peu d’affaires à emporter. Que souhaites-tu prendre avec toi ?
-Mes vêtements de voyage, mon argent et une tenue de rechange, répondit-elle. Je devrais avoir rassemblé cela dans la cour d’ici une heure.
-Je t’y attendrais, répondit Friedriech, en partant se mettre en tenue. »

Dix minutes plus tard, il était dans la cour du palais, attendant celle qui allait bientôt être sa fiancée.
Sam 11 Oct 2014 - 14:53
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Enguerrand d' Alvestryn
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Cette désagréable douleur avait fini par se réveiller en fin de journée. Non pas à cause des combats, mais plutôt suite aux coups de coudes répété d’Ulrick qui aimait à taquiner Enguerrand au sujet de celle qui lui avait accordé ses faveurs.
Au banquet il avait préféré le voisinage de Raoulet de Poitevin. Personnalité beaucoup moins agité qu’Ulrick pour une part et d’autre part, -mais cela il c’était bien gardé de le dire à tout le monde- Pour être assit de façon à pouvoir être en face de Fael de Alvarado sans toutefois se retrouvé à proximité immédiate.
« -Tu semble soudainement moins enclin à gagner ce tournoi que les autres années. A moins que ce soit moi qui interprète mal ce que je vois. »
Enguerrand détourna à regret son regard de sa favorite pour le posé sur le duc de Poitevin.
« - Et pourrais-je savoir ce que mon attitude vous laisse interprétez ?
-La liste est longue. Cependant j’ai noté que contrairement aux autres années. Tu as oublié de rendre le foulard que l’ambassadrice d’Oro  t’a confié lorsqu’elle t’a accordé ses faveurs. Foulard que tu portes encore sur toi à l’heure actuelle. J’en déduis donc que tu ne l’as pas oublié sur ton armure. Faut-il que je continus ?
-Je vous en prie faites. »
 Lui suggéra Enguerrand.  Qui n’avait que faire des constatations finement observé par Raoulet. Préférant reporter son regard sur Dame de Alvarado.
Ce dernier lui rappela qu’au lieu d’observer les combats, il c’était immédiatement changer pour aller s’occuper de sa griffonne pour ne pas manquer le banquet. Banquet auquel il n’assistait pas d’habitude préférant se reposer pour les combats du lendemain.
« -Sans oublier le fait que tu ne m’écoute absolument pas et que tu reportes constamment ton regard vers elle. »
Raoulet termina sa phrase en claquant des doigts devant les yeux d’Enguerrand qui s’en moquait totalement des constatations énumérées par le duc.
« - Pardonnez-moi, j’étais ailleurs. » S’excusa Enguerrand qui, à défaut d’écouter c’était à nouveau perdu dans la contemplation de Fael de Alvarado
« -Vous disiez ? 
Je disais que c’est inconvenant et extrêmement gênant pour une dame d’être dévisagée de la sorte. »
Enguerrand lui donna raison tout en se reprenant.  Prétextant qu’il ne faisait que de lui rendre les regards qu’elle lui adressait. Puis il prit congé lorsque le banquet toucha à sa fin ce n’est cependant que tard dans la nuit qu’il trouva le sommeil.
Lucidia n’était pas mécontente que cette soirée se termine. Elle c’était senti bien seule. N’osant que faire de timides révérences lorsque l’occasion s’en présentait. Elle n’était pas vraiment à l’aise sans Gingens à ses côtés mais fit des efforts pour faire une ambassadrice convenable ou du moins acceptable.
Dim 12 Oct 2014 - 17:50
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Dargor
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Les bruits du banquet disparaissaient au loin derrière eux. Dalya s’était résolue à abandonner carrosse, vêtements de bals et toutes ses autres possessions pour ne prendre que quelques tenues de cavalière et pour le suivre. Friedriech en était touché. Est-ce que Constance aurait fait cela ? Il ne parvenait pas à trouver la réponse. Sans doute parce que Constance n’aurait même pas envisagé de partir ainsi. Sans doute parce qu’à l’époque où il vivait avec Constance, lui-même n’aurait pas envisagé de quitter Hasdruba, de renoncer à toutes ses prétentions, de renoncer à son titre. Il soupira. Il allait lui falloir s’habituer au nouveau fonctionnement du monde.
Alors que le jour se levait, ils furent rejoints par une Hastefae montée sur son propre cheval, attendant patiemment les instructions de son père. Lorsque Dalya s’enquit de la présence de cette elfe, Friedriech ne pensa même pas à lui cacher quoi que ce soit. Il en fut quitte pour un silence. Il se retourna, étonné de savoir Dalya silencieuse, et vit qu’elle s’était composé un visage neutre, presque lassé. Qu’il en soit ainsi. C’était sa décision. Elle aurait pu hurler, pleurer, ou le maudire, il aurait compris, mais ce renfermement… Peut-être lui en demandait-il trop.

« Où allons-nous, père ? demanda Hastefae.
-Rejoindre Sever Vaer, répondit-il. Tuer des orques, ça je sais le faire et je comprends comment on doit le faire. A moins que tu n’y voies un inconvénient mon amour, ajouta-t-il en se tournant vers Dalya. »

Elle secoua négativement la tête. Alors, le trio se mit en route.

Le deuxième jour du tournoi commença dès le lendemain. Gingens passa la moitié de la journée à regarder les chevaliers jouter, puis se tourna vers Lucidia, franchement ennuyé.

« Ecoute, lui dit-il. Je pense que nous avons assez représenté Medron. Il se serait déplacé en personne s’il avait vraiment eu des intérêts à bien se faire voir ici. Et tu sais comme moi que personne ne remarquera notre départ, ou presque. Alors pourquoi ne pas nous en aller maintenant ? »
Mar 14 Oct 2014 - 16:16
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Enguerrand d' Alvestryn
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Les mots de Gingens furent un soulagement pour Lucidia. Il ne lui fallut que peu de temps pour rassembler ses affaires pour le départ. Elle dû se contenir pour ne pas répondre aux regards moqueur des dames d’Hasdruba lorsque celles-ci la dévisageait alors qu’elles riaient dans son dos en la voyant chevaucher comme un homme.

Pour seule réponse le vent se leva en emportant une multitude de grain de sable et de feuille qui vinrent décoiffer toutes ses dames si parfaitement maquillées et coiffées.
« - Il va bientôt pleuvoir. » Dit-elle sans dissimuler un sourire satisfait.
« -Rentrons-nous à Kelvin ? » Demanda –elle à son époux.

                               *****

Enguerrand portait encore les traces d’une mauvaise nuit sur son visage. Pas facile de dormir lorsque vous souhaitez lire tout ce que contient la bibliothèque royale sur le royaume d’Oro. Pourquoi cet intérêt soudain à ce royaume lui avait demandé Raoulet en souriant. Enguerrand avait prétexté maladroitement vouloir se renseigner sur les alliés d’Hasdruba pour la croisade à venir sans toutefois savoir si ce mensonge avait fonctionné.

Peu lui importait. L’important était de faire bonne figure au tournoi et de le remporter. Toutefois ses motivations n’étaient plus tout à fait les même qu’avant  l’ouverture du tournoi. Ce ne serait pas cette malheureuse blessure qui allait l’en empêcher.

Le chevalier qu’il avait affronté alors qu’il pleuvait averse n’avait pas démérité, mais avait finalement vidé les étriers au troisième passage.

Aussitôt après sa victoire il était partit se changer pour rejoindre les places des spectateurs se frayant un chemin vers Fael de Alvarado. Après tout il s’était qualifié pour le tour suivant et quoi de plus logique pour le champion d’une dame que de lui tenir compagnie. Pourtant le centre d’intérêt d’Enguerrand n’était pas les autres participants qui s’affrontait, mais sa voisine.
Mar 21 Oct 2014 - 18:30
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Télhias
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Télhias
« -Mouais bof. A défaut de mieux on va se poser ici. T’en penses quoi toi ? »

Télhias se tourna vers l’oiseau qui se trouvait sur son épaule qui se mit à piailler. Alors le garçon s’appuya à un arbre et entreprit de faire le tri de ce qu’il avait chapardé à droite et à gauche. Il ne savait pas ce qu’il se passait dans la ville toute proche et s’en moquait totalement.

Pour lui C’était plus un bon moyen de manger à sa faim. Il avait fallu qu’il bataille un peu avec des cochons pour réussir à se garder les meilleurs morceaux de ce que leurs jetaient les cuisiniers de l’auberge. Mais l’affluence de gens nobles et l’inquiétude que leur établissement passe comme mauvais aux yeux de ses gens leur faisait cuire plus de plats que les riches ne pouvaient en manger.
Télhias déballa le contenu d’un petit sac qu’il avait trouvé vide et abandonné sur un banc quelques jours auparavant.

Télhias n’aimait pas la viande. Il se contentait de fruits et de légumes et cela lui suffisait. Puis, ça coutait bien trop cher et c’était compliqué à voler.
Bon Trois pommes, une botte de radis, et un morceau de pain dur et plein de boue. Il laissa le morceau de pain à son ami l’oiseau et se dirigea vers le ruisseau qui longeait le chemin afin d’aller y laver ce qui allait constituer son repas de midi. L’eau ça ne le dérangeait pas, mais la pluie de ce matin avait complétement trempé ses vêtements. Il accrocha sa veste à une branche dans l’espoir qu’elle sèche si jamais le soleil daignait vouloir ses montrer. Mais il en aurait au moins pour la journée à attendre ici.
Sa chemise n’avait pas été trempée, mais l’absence de sa veste laissait le vent encore frais traverser celle –ci et lui arracha un frisson.

Il n’appréciait pas particulièrement que le vent caresse ses cicatrices, cela lui donnait l’étrange sensation que ses blessures se rouvraient. Tout en mangeant il se disait qu’un jour lui aussi il aurait une armure en métal comme tous ses chevaliers qui allaient et venaient depuis des jours aux alentour. Mais il serait plus fort et plus rapide qu’eux. Oui un jour… peut-être.

Des bruits de sabots le tirèrent de sa rêverie. Lorsqu’il porta son regard vers la route il distingua trois personnes monté sur des chevaux. Une dame, un chevalier justement et un peu en avant une jeune femme. Celle-ci n’est pas du tout habillée comme les autre gens qui passent d’habitude et avec des oreilles pointues en prime.
L’inconnu en armure déclare qu’il faut faire une halte afin de faire boire les chevaux et le groupe s’arrête sans un mot alors que Télhias lui se met à couvert derrière un arbre.
C’est la fille aux oreilles pointues qui remarque Télhias en premier. Le garçon lui n’ose bouger. Le ruisseau est à tout le monde non ? Si ça vaut pour une rivière, c’est pareil pour un ruisseau pense-t-il en la voyant s’approcher. En revanche ce qui n’est pas à elle c’est la veste de Télhias qu’elle regarde en cherchant à qui elle peut bien appartenir. De la crainte se peint sur le visage du garçon. Sa flûte, sa précieuse flûte est rangée soigneusement dans la poche de sa veste. Lentement, il sort de sa cachette tout en gardant les yeux rivés sur l’inconnue.

« -T’es qui toi ?
-Hastefae fille bâtarde de Friedriech.
- Je suis Télhias et c’est ma veste. »

Hastefae ne semble pas méchante, mais Télhias ne relâche pas  sa vigilance pour autant. D’un geste vif il retire sa veste de la branche et la remet sur ses épaules. Elle n’est pas sèche, mais il préfère la garder sur lui. Il vérifie que sa flûte et toujours dans sa poche puis tourne à nouveau son regard vers Hastefae.

« -C’est ta mère la dame là-bas ? »

Pourquoi fallait-il toujours qu’il pose des questions. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire que ce soit sa mère ou pas ? A peine ses mots franchirent sa bouche qu’il se mordit la lèvre comme pour réprimer cette curiosité.
Ven 24 Oct 2014 - 18:27
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Dargor
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« Rentrons-nous à Kelvin ? demanda Lucidia.
-Peut-être, répondit Gingens. Mais à vrai dire, je pensais à voyager un peu. En évitant les Marches de préférence. Je n’ai pas envie de retrouver ma mère. Pas après ce qu’elle m’a révélé la dernière fois. D’un autre côté, avec les guerres à venir, peu d’endroits seront sûrs dans un avenir proche. Hasdruba va marcher sur les Cités-Etats, et je me suis assez renseigné auprès de Medron pour savoir qu’il y aura d’autres royaumes. Dont l’Empire d’Ambre. J’aurais aimé t’y emmener, mais c’est un voyage trop dangereux à mon goût. Des nations en guerre ne sont jamais de bonnes destinations. Mais j’ai envie d’aller visiter un peu l’est du continent, je n’y suis jamais allé. Je me proposais donc de nous rendre dans le Royaume des Nains, visiter un peu leurs cités. C’est un royaume dont je ne sais pour ainsi dire rien, et cela me permettrait peut-être de me rapprocher de Twichgger, après tout si je passe quelques temps dans le royaume de sa race, je serais peut-être plus à même de comprendre une communauté que je serais amené à diriger dans l’avenir. Et je ne peux tout de même pas m’en remettre à chaque fois à ton jugement, ou bien le jour où j’aurais besoin de toi et où tu seras occupée à autre chose, j’aurais d’assez graves ennuis je crois. Ça te va ? »
 
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 
Loin de là, Friedriech avait retiré son armure et ramassait du bois pour le feu. Dalya avait fini par se dérider au fur et à mesure de l’avancée de la journée. Il appréciait cela. Elle était ferme et dure par certains aspects, mais elle avait su accepter le fait qu’Hastefae soit sa fille bâtarde, et s’entendait plutôt bien avec elle. Qu’elle soit capable de passer outre sa colère était une bonne chose, surtout quand on savait que le trio risquait de rester uni pendant quelques mois, sans doutes quelques tours. Avant qu’Hastefae ne trouve un compagnon de voyage de son âge, songea Friedriech. D’ici là, il aurait su en faire une fille qui, bien que sa bâtarde, puisse le rendre fier lorsqu’elle affirmerait être de lui. Et surtout, lorsqu’elle irait trouver les immondes elfes qui l’avaient mise au monde et entourée pendant des tours, elle le ferait la tête haute. Il entendit alors des voix.
 
« C’est ta mère là-bas ? dit l’une d’elles. »
 
Friedriech savait reconnaitre une voix d’enfant quand il en entendait une. Un jeune garçon, sans nul doute, car il n’avait pas la voix fluette d’une fille, contrairement à d’autres enfants de son âge. A l’oreille, Friedriech lui donnait une dizaine d’années, peut-être douze ans. De même pour la façon dont il parlait.
 
« Pas exactement, répondit une voix qu’il identifia comme étant celle d’Hastefae. A vrai dire nos relations sont un peu compliquées. »
 
Alors comme ça elle parlait de leurs affaires au premier gamin venu ? Friedriech ne savait pas comment on éduquait les gens chez les elfes, mais il allait se faire un plaisir d’expliquer à sa fille la notion de pudeur. Enfin sur ce plan là, rien que physiquement, il y avait un long chemin à faire, alors moralement, il n’osait imaginer ce que cela allait donner. Toujours est-il qu’il se dirigea vers l’endroit où la discussion avait lieu. Elle était de l’autre côté de la clairière où le trio s’était arrêtait, et il put voir Hastefae de dos, discuter avec un enfant ayant une drôle de cicatrice sur le front. Son regard s’attarda l’enfant, aussi ne remarqua-t-il pas que Dalya approchait, se plaçant à côté de lui.
 
« Encore un bâtard ? lui demanda-t-elle, sur un ton amusé.
-Pas cette fois, du moins j’espère. Mais regarde comme Hastefae et penche vers lui pour discuter. Ce doit être un gamin dont la famille a son campement proche. Je suggère d’aller le lui demander, s’il y a une caravane qui s’apprête à partir pour le désert, crois-en mon expérience, nous serions heureux de la rejoindre.
-Tu as beaucoup d’expérience du désert, Friedriech von Tanemberg ?
-Quand j’ai fondé mon duché, il m’est arrivé de m’y rendre, rappelle-toi que j’y ai une frontière. Et passer plusieurs jours là-bas, c’est déjà assez dur, alors un voyage de plusieurs semaines… Bigre ce ne sera pas une expérience agréable. Je serais rassuré si nous étions avec une caravane. Hastefae m’a dit avoir quelques pouvoirs de guérison, mais cela ne suffira pas à nous soigner si le soleil cogne trop fort sur l’un de nous et…
-Ca n’arrivera pas, répondit Dalya. En attendant, termine de ramasser du bois. Si cet enfant nous amène vers ses parents, il serait de bon ton que l’un de nous arriver avec au moins une corvée de terminée.
-D’accord, répondit Friedriech. Et tu es sûre qu’il va t’amener vers eux ?
-Aucun souci, répondit-elle. De toute façon regarde, Hastefae est une charmeuse d’enfants, on le dirait près à jouer avec elle comme s’il la connaissait depuis toujours. »
 
Friedriech regarda. C’était vrai. Déjà, l’enfant parlait à Hastefae en faisant de grands gestes, tandis que l’intéressée s’était accroupie pour se mettre à son niveau. Mais Dalya mit fin à ce petit jeu en s’avançant, et aussitôt que l’enfant la remarqua, il se tourna vers elle, comme s’il s’attendait à devoir lui parler à un moment où l’autre.
 
« Bonjour, petit garçon, dit Dalya, tranquille. Je constate que tu as déjà fait connaissance avec Hastefae. Si elle te fait confiance, je suppose que je le peux également, pas vrai ? »
 
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 
« Je déclare le dernier jour du tournoi ouvert ! rugit Palménas. Aujorud’hui, chevaliers, aujourd’hui, nobles de tous les royaumes du continent, vous n’assisterez qu’à un seul duel, à l’épée ! Que s’avancent dans la lice les deux adversaires qui s’opposeront pour ce duel ! »
 
Fael de Alvarado ne partageait pas l’enthousiasme de Palménas. Elle avait vu les ravages que pouvaient causer une épée sur un être humain. Comment pouvait-on, pour la beauté d’une compétition, risquer de se causer de tels ravages ? Et le pire était pour elle de penser qu’elle allait devoir cautionner cela et féliciter le vainqueur ou au contraire le consoler, alors sans aucun doute qu’il baignerait dans son sang.
Bien sûr, ne sachant rien des tournois hasdrubiens, elle ignorait que les deux combattants étaient habitués à ces conditions et que, que ce soit dans leur équipement ou dans la façon dont ils allaient se battre, tout était prévu pour éviter qu’il n’y ait un mort, ou bien les tournois seraient bien plus dangereux. Mais à ses yeux, c’était une mère et un jeune homme prometteur qui allaient peut-être se faire tuer ce soir. Hasdruba n’avait rien à envier aux spectacles de gladiateurs des Cités-Etats.
 
« Et tout d’abord, permettez-moi de vous les présenter, pour ceux qui ne les connaissent pas ! rugit Palménas, enthousiaste. Tout d’abord, à toute dame les règles de galanteries prévoient d’être annoncée en première, à ma gauche, c’est la duchesse régente Isabelle von Tanemberg ! »
 
Une ovation se fit entendre dans la foule tandis que la duchesse apparaissait. Fael vit notamment Leopold, son fils, se mettre debout pour qu’elle le voie mieux. Elle retint une grimace. L’enfant allait peut-être voir sa mère se faire tuer ses yeux !
 
« Ensuite, à ma droite, invaincu depuis trois tournois, c’est mon neveu, je vous demande d’accueillir Enguerrand d’Alvestryn ! »
 
Fael se leva et applaudit. Par réflexe, sans penser aux conséquences. Et elle se sentit idiote. Elle avait sincèrement envie que ce chevalier gagne, quoi qu’il arrive, à tel point qu’alors qu’il était apparu, elle en avait oublié de penser à ce qui pouvait lui arriver. Supporterait-elle de le voir s’effondrer ? Elle se rendit compte que non. Quelque chose la poussait à espérer que ce chevalier s’en sortirait sans la moindre égratignure… Mais cela était impossible, et elle le savait.
 
« En trois touches, et n’oubliez pas de ne pas viser les points vitaux ! rugit Palménas. »
 
Alors, le silence se fit dans les gradins, tandis que les combattants se saluaient.
Ven 24 Oct 2014 - 19:26
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Lucidia Tucil
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Lucidia Tucil
Lucidia prit une mine désolé lorsque son époux lui rappela que sa mère lui avait froidement annoncé qu’elle quittait son père du but en blanc simplement parce que maintenant que son fils était marié et pouvant se débrouiller seul elle n’avait plus rien à faire avec Guinelant. Elle était restée de marbre lorsqu’elle avait appris la nouvelle de la bouche même de sa belle-mère. Cherchant à rester en retrait comme une simple fille de l’archipel ou une pièce rapporté qui ne valait même pas une paysanne des marches comme elle l’avait entendu dire de certains noble de ce pays.

Le seul souvenir qui fut agréable pour elle dans les marches d’acier elle l’avait attaché dans le dos. Une lance offerte par le grand-père de Gingens. Un être distant et froid, mais pourtant attachant au possible. Il lui avait offert en lui disant ça vaudra mieux que ton bâton qui pique.
Elle l’avait remercié pour cela sans en faire trop car il aurait très bien pu la lui reprendre si elle c’était étaler en remerciement.

Peu de temps après ils étaient retournés à Kelvin et c’est Tegwen venu à Kelvin avec le tout premier convoi commercial de l’histoire des deux îles enfin en paix qui avait voulu se charger lui-même d’annoncer cela au haut seigneur.

Il avait assuré à Lucidia que le premier qui oserait se moquer de cette séparation finirait sous sa hache ou pire sous celle de son père. Il existait encore des désaccords et des vieilles rancunes, mais contre toute attente Emmich se montrait sous un tout autre jour depuis qu’elle avait pris le nom du Tucil. Sous les conseils de Symres et devant le fait accompli de leur mariage, son viel ennemi était devenu son meilleur allié selon les dires de Tegwen. Les gardes bleus avait été laissé libre d’aller où bon leur semble. Falcena et Aanselt étaient parties pour l’empire d’Ambre. Foghart n’avait pas jugé bon de prévenir où il se rendait. Restait seulement Son père, Rarek qui c’était amouraché d’une Tannequilloise, Welphen qui avait ramené une continentale nommé Calihye et Twichgger qui ne savait pas vraiment faire quoi d’autre que de rester se disputer avec tous ceux qu’il croisait comme à son habitude.

Elle trouva touchant le fait que Gingens essaye d’éviter au possible les zones de conflits sur le continent à son égard. Au lieu de vouloir visiter l’empire d’ Ambre,  Gingens lui suggéra de visiter le royaume nain et cela dans l’espoir qu’il puisse se rapprocher de Twichgger et de sa communauté.
Elle rit aux éclats en entendant cela.

Le jour où Dalya de Ram avait accosté sur l’île Verte elle avait dû se démener pour éviter un incident tout simplement parce que ce nain avait cru que l’un des gardes de la fille du sultan l’avait regardé de haut.

« - Twichgger n’en fait qu’à sa tête et il n’obéis qu’au roi des nains. Si jamais ce dernier devait le rappeler il y retournerait sans hésiter. S'il est arriver sur l'île c'est surtout qu'il avait trouvé en la personne de mon père un bon camarade de dispute comme il aime à le qualifier.  Cependant côtoyer son peuple serait une expérience intéressante en effet. Certainement qu’ils seront heureux d’apprendre qu’il grommèle de plus en plus avec l’âge. Pour ce qui est de tes ennuis, je sais exactement comment faire pour t’éviter d’y penser. »

Sur ces mots elle noua ses cheveux et lança sa monture au galop en lui criant.

« - Mais une filles de l’archipel ne se laisse pas attraper si facilement mon chéri ! »
Sam 25 Oct 2014 - 17:26
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Télhias
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Télhias
Hastefae ne faisait pas peur à Télhias. Peut-être parce qu’elle avait la même longueur d’oreille que lui ? Ou peut-être parce que les siennes étaient intacte. Aucune méchanceté ne semblait  habité Hastefae qui c’était accroupie en face de lui.

Télhias ne comprenait pas vraiment ce qu’il y avait de si compliqué que cela. Quoique si cette fille était bien une bâtarde comme elle le prétendait. Pourquoi son père ne lui avait-il pas coupé une oreille ? Il allait lui posé la question lorsque la femme qui n’était pas sa mère arriva à son tour. Elle était belle et bien habillé et elle sentait bon.

Télhias recula d’un pas lorsqu’elle s’adressa à lui et posa lentement la main sur sa dague. Elle ne semblait pas hostile, mais sait-on jamais. Beaucoup de grande personne font du mal aux petites. Il l’avait déjà vécu à maintes reprises lorsque des aubergistes ou des commerçants le chassait. Puis il avait l’autre avec l’armure. Télhias le chercha du regard. Il semblait rester en retrait tout occupé à ramasser du bois, mais relevait de temps en temps la tête pour l’observer.
Télhias répondit d’un simple hochement de tête pour lui dire que oui elle pouvait lui faire confiance aussi.

Puis ce fut une avalanche de question de la part de la dame qui finalement se faisait appeler Dalya. Cette dernière était la fiancée de l’homme qui se Nommait Firedriech Von Taquelque chose un nom certainement plus facile à prononcer qu’à écrire pensa Télhias.
C’est Friedriech était d’une stature impressionnante et cela devait être encore plus impressionnant lorsqu’il portait son armure.
Télhias se contenta de répondre poliment aux questions qu’on lui posait. Il répondit que non il n’avait pas de famille. Et comme les gens lui posait des questions, lui aussi ce dit qu’il avait le droit de leur en poser. Ainsi il apprit qu’ils se rendaient dans le désert pour retrouver certainement un copain à Friedriech pour aller taper sur des orques.
Hastefae l’invita à se mettre près du feu afin qu’il sèche ses vêtements. Télhias savait lui aussi faire du feu, mais Friedriech le faisait mieux que lui c’était évident. Cependant Télhias préférait rester près D’Hastefae. Elle lui inspirait plus confiance. Pas pudique pour deux sous il ôta à nouveau sa veste et enleva sa chemise pour mieux les faire sécher. Les humains qui l’avais recueillit auparavant lui avait expliqué qu’il valait mieux garder au moins un pantalon en présence de dame. Ce qu’il fit.
Lorsqu’il eut fini de soigneusement étendre ses vêtements, les voyageurs le regardèrent étrangement.

« -Quoi qu’est-ce qu’il y a ? »
Lun 27 Oct 2014 - 15:28
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Enguerrand d' Alvestryn
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L'enfant terrible d'Hasdruba
Enguerrand d' Alvestryn
TROIS ! Hurla un chevalier spécialement désigné pour arbitrer le duel.


Cela eut au moins le mérite de couvrir le cri de douleur que laissa échapper Enguerrand avant de s’effondrer sur le sol de la lice.
Comment sa trois ? Comment cela avait-il pu se produire alors que la seconde d’avant la duchesse était à sa merci. Il avait seulement cherché du regard Fael une toute petite seconde pour lui dédié sa victoire. Son adversaire était acculé et il allait abattre son épée et remporté le tournoi. Isabelle avait profité de ce court instant pour le frapper de son épée à l’endroit même où ce fou de Friedriech l’avait blessé malgré lui quelques jours auparavant.


Les applaudissements et les ovations saluaient la victoire d’Isabelle Von Tanemberg. La douleur oppressait sa poitrine lui donnant toute les peines pour respirer normalement. A moins que ce ne soit la honte de la défaite qui l’étouffait.  Une fois remit sur pied non sans l’aide d’écuyer. Il félicita Isabelle qui affichait un large sourire alors que Léopold avait déjà quitté les gradins pour venir lui sauter dans les bras.


« - T’as l’air d’avoir mal cousin ça va ? »
S’enquit-elle en le voyant se tenir le côté.

Enguerrand ne releva pas le semblant de moquerie qu'il cru percevoir dans la voix d'Isabelle. Inutile de faire preuve de mauvaise foi. Il fallait qu’il reconnaisse sa défaite.


« -Mes hommages à votre dame duchesse. »


 Dit-il en retirant son heaume et en désignant Phillippe qui venait certainement la félicité à son tour.
« - En parlant de dame. Tu n’aurais pas quelqu’un à aller voir toi ? 
-Si. »


Répondit Enguerrand en baissant les yeux. Il se dirigea vers la tribune pour y rejoindre Fael.
« - Je suis navré. Sincèrement navré ma dame de ne pas avoir été à la hauteur de vos espérances. »
Dim 2 Nov 2014 - 18:22
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Dargor
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Dargor
« Désolé ? répondit Fael. Allons, vous n’avez aucune raison de l’être ! Vous vous êtes bien battu, et vous vous en êtes tiré en un seul morceau, c’est l’essentiel. Et entre nous, je préfère avoir donné mes faveurs à un chevalier qui perd en finale du tournoi qu’à un chevalier qui vide sa selle dès sa première joute. Je suppose que vous comprendrez, n’est-ce pas ? »
 
Elle laissa le chevalier répondre, puis envisagea la suite des évènements. Pendant le combat, lorsqu’il avait été touché, elle avait bien failli se lever pour aller lui porter secours. Ce combat avait eu ceci de bien qu’il lui avait permis de mettre au clair ce qu’elle ressentait pour lui. Elle lui en parlerait, mais d’abord, elle irait parler à sa mère. Non pas lui dire tout de suite ce qu’elle comptait avouer à Enguerrand, même si la Dame d’Alvestryn le devinerait aisément, mais lui demander s’il avait une fiancée ou une quelconque autre dame qui n’aurait pas pu venir au tournoi en vue. Ensuite, il faudrait qu’elle parle à Enguerrand. Puis, s’il recevait ses sentiments, qu’elle aille trouver son frère pour lui faire part de ses intentions, et lui demander, si tout allait bien, une bénédiction pour un mariage. Ca, c’était le scénario optimiste.
 
 
De Palménas de Llent, à Tesla Eilun,
 
Dame Eilun, j’ai bien reçu votre message. Je ne suivrais pas les recommandations que vous m’y donnez. Je sais que les gens des Marches d’Acier connaissent les concepts d’honneur et de loyauté, et que bien qu’ils soient différemment interprétés dans nos pays respectifs, certains traits communs subsistent.


Je me suis engagé auprès de mes alliés à faire entrer Hasdruba en guerre contre les Cités-Etats. Pour ce faire, j’ai convaincu le conseil des ducs d’appeler à la croisade, afin de rassembler le nombre de chevalier le plus élevé possible. Vous, de votre côté, me demandez de retirer mon appel et de préparer la défense de mon royaume.


Non madame. D’abord, je sais mieux que vous comment défendre Hasdruba. Pensez-vous que je ne laisse personne derrière moi ? Un chevalier sur dix sera désigné volontaire pour défendre le royaume en l’absence des autres. Cela vous parait peu, mais nous avons déjà près de deux mille combattants avec ce seul chiffre. C’est plus qu’il n’en faut. Ils seront sous les ordres du Connétable Guy de Richelieu, l’un de mes hommes de confiance. Ce dernier saura les mener à la victoire en cas d’attaque du royaume.


Vous m’affirmez que les pires fléaux menacent mon royaume ? Quels sont ces fléaux, en vérité ? Des orques ? Il n’y en a plus à mes frontières, ou du moins, plus assez pour menacer le royaume dans son entier. Des elfes noirs ? Allons madame, nous sommes trop profonds dans les terres pour qu’il nous atteigne.


Vous êtes l’élue de Finil, et je vous respecte comme telle. Cependant, j’ignore à quel jeu vous jouez en invoquant des dangers aussi extravagants pour me convaincre d’être infidèle à la parole que j’ai donnée et de faire croire que les hasdrubiens n’ont aucune valeur, et je ne chercherais pas à le savoir. Mais si vous êtes une vraie femme des Marches, alors l’honneur et la loyauté sont des choses que vous devriez comprendre.


Ce soir, nous avons fait un banquet, dans lequel j’ai félicité tous ceux qui avaient participé au tournoi. Dans deux semaines, nous partirons à la croisade. Et vous ne pouvez rien faire pour m’en empêcher, Dame Tesla Eilun.


 

Je sais que vous me comprendrez,


Que les dieux veillent sur vous.


 

Palménas de Llent, par la grâce de Prarag, Souverain d’Hasdruba.
Jeu 6 Nov 2014 - 16:29
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