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[Terminé][RP Ouvert] La dague et le luth
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Triss Miders
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Mélodie à la gloire de la déesse
Triss Miders
Son luth en main, en train de jouer un air assez calme, Triss se baladait dans le port d'Oro sans vraiment chercher quelque chose de précis. Elle regardait partout autour d'elle, toujours émerveillé par l'activité qu'il avait sur le port. Dans celui-ci, on trouvait de nombreuses échoppes passagères, remplis d'articles en tout genre, des fruits ou légumes pouvant aller du rouge au vert passant même par le bleu jusqu'au bijoux des artisans, bijoux des matériaux assez diverses, tissus, armes de différentes tailles. Mais ce n'était pas tout, il avait d'autres activités, des marins en train de vider les cargaisons des navires, des marchands en train de négocier avec des capitaines de navires pour remplir leur stock ou tout simplement, des gens de la populace venant sur le port pour acheter des produits nécessaires à leur vie. Le mélange de tout cela créait un bruit très important et bondait le port. Ce n'est pas une simple personne comme elle qui allait attirer l'attention des gens. Par contre, c'est cette cette personne qui était attiré par tout et était émerveillé par la moindre des choses. Elle n'avait jamais vu autant de personnes réunis sur un seul endroit. Elle était plutôt habituer à vivre dans les endroits calmes de la forêt. Et le seul endroit vraiment important qu'elle avait vu était le port du Pré-Bois, et il n'était rien face à celui ci. 
Après s'être baladé pendant une bonne heure dans le port, les yeux remplis de paillettes par toutes ces choses nouvelles qu'elles venaient de voir, elle récupéra la raison et se dit qu'elle devrait quand même trouver un endroit pour dormir. Elle se mit donc à la recherche d'une auberge qui l'accueillerait, elle et peut être son luth pour la soirée qui viendrait. Elle s’enfonça donc un peu dans la ville à la recherche de cette endroit.
Jeu 27 Aoû 2015 - 20:29
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Sirk
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La Dague Verte
Sirk
Sirk venait d'arrivé à Oro clandestinement en se cachant dans un tonneau sur un navire marchant, il était sortit discrètement passant par les ruelles les moins fréquentés, Il remarquait que même dans les petites rues il y avait des commerce avec un large choix de produit divers et varié. Mais il n'avait pas le temps de traîner il devait trouver une chambre pour récupérer du voyage avant de commencer son prochain contrat. Le gobelin supportait mal tous ce monde alors il accéléra lorsqu'il vu l'auberge au bout de la rue, mais après quelques mètre il se cogna à quelqu'un ou plutôt la jambe de quelqu’un, à ce moment Sirk lâcha un soupir agacé il leva la tête et dit simplement:
-Pensez à regarder en bas la prochaine fois....
Il regarda un peu plus attentivement la personne c'était une femme apparemment une musicien ou quelques chose comme ça vu qu'elle avait un instrument dans le dos. Mais le peau-verte ne s'attarda pas plus que ça il commença à reprendre la direction de l'auberge.
Jeu 27 Aoû 2015 - 21:13
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Triss Miders
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Mélodie à la gloire de la déesse
Triss Miders
Elle se cogna à ce petit homme, ou plutôt à cette être de petite taille, même si on pouvait dire que c'était plutôt lui qui était responsable. D'ailleurs, celui ci continua à la vitesse où il lui avait foncé dessus et avança vers la rue où on lui avait dit d'aller si elle voulait trouver un endroit pour dormir. Peut être qu'elle aurait la chance ou la malchance de le revoir, même si ce n'était ce qu'elle pensait le plus pour le moment mais plutôt à ce qu'elle ferait de toute l'argent qu'elle avait gagné en travaillant sur la navire qui l'avait emmené à Oro. Elle marchait tranquillement en jouant doucement de son luth en allant vers l'auberge. Arrivé devant celle-ci, elle le remit en bandoulière puis elle rentra. Son entrée fut bien remarqué, même si l'auberge n'était pas rempli, il avait quand même un certain nombre de gens, au moins un tiers si pas la moitié des tables étaient remplis et bien sur, quand elle rentra, tout le monde se tut et regarda dans sa direction. En effet, une personne, surtout une femme, jouant de la musique était chose toujours réjouissante dans une auberge, que ce soit pour le plaisir des oreilles de tous ou le plaisir des yeux de certains. Elle regarda partout en rentrant pour voir quel type de population se trouvait dans celle-ci, et cela avait l'air d'être des personnes assez simples, même si il avait quelques exceptions, comme ce petit être dans le coin le plus sombre de l'auberge, peut être si pas surement celui qui l'avait poussé.
Après cette brève observation de la population de l'auberge, elle se dirigea vers l'aubergiste:
- Bonjour, vous resteriez-ils une chambre pour pouvoir dormir cette nuit?
- Bien sur mademoiselle. Ce sera tout?
- Serait-il possible de payer le repas et la chambre avec ma voix et mon luth? 
- Il est toujours possible. On est jamais contre un barde, ça attire les gens et donc ça augmente mes revenus.
- Merci, je vais m'asseoir et vous me dites quand la chambre est prête.
- Je vais faire ça de suite.
Jeu 3 Sep 2015 - 21:05
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Sirk
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Localisation : Sur un bateau
La Dague Verte
Sirk
Sirk c'était posé à une table dans le coin de l'auberge, il lisait un parchemin mais les signes inscrits n'était pas les lettres conventionnelles c'était un langage codé utiliser pour les contrats d'assassinats la plus part du temps.
-Bon, ça devrait pas tardé normalement...
Le gobelin fixait un homme qui buvait de bon cœur à une des tables centrales de l'auberge...mai l'homme s’arrêta soudain de parler et commençait à tousser d'abord puis à cracher du sang jusqu’à s'écrouler mort:
-C'est pas trop tôt...
Pendant que les gens affluaient autour de l'homme Sirk se faufilât discrètement dans la réserve et commençait à voler des provisions.
Mer 9 Sep 2015 - 17:22
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Phadria Red
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Localisation : Quelque part dans les Îles de Jade
Je suis à toi pour toujours
Phadria Red
Cela faisait désormais plusieurs mois que Phadria Red avait laissé derrière elle le nom -et le fouet- de la Capitaine Franziska Von Karma.
Ces derniers mois furent certainement les plus éprouvants et désobligeants de son existence. Elle avait tant...

Et puis merde.

Phadria Red voulait oublier, à présent. Elle était ici pour ça. Fini les galères, fini les coups de fouet, les pièces de huit, les humiliations et tout le reste. Elle avait terriblement besoin de se remettre de ce sejour forcé et funeste à bord de la galère Ramienne. Oro lui semblait une bonne destination, pour cela. En temps normal, elle aurait regagné au plus vite Port-Argenterie, et se aurait trouvé un boulot sympathique là bas, dans une auberge où une taverne, entre les putains du port et les manchots éborgnés qui se faisaient appeler "clients". Phadria Red avait déjà travaillé dans une taverne à Port-Argenterie, dans le temps. Ho, quelques mois, et en tant que serveuse, rien de plus, mais elle avait apprécié cette partie de sa vie et ce job lui avait permis de gagner -honnêtement- sa croûte l'espace d'une période.

Seulement voilà. Aujourd'hui, le monde avait changé, et Port-Argenterie n'était plus qu'un funeste souvenir. Phadria Red avait alors pensé joindre ses Îles de Jade natales, dans le Nord-Ouest, et une pause en Oro -royaume qu'elle ne connaissait presque pas, à dire vrai- lui semblait bienvenue. Oro était réputée pour ses aspects artistiques, et cela devait être vrai à l'évidence, pensa la jeune femme lorsqu'elle aperçut à l'intérieur de l'auberge dans laquelle elle venait d'entrer, une musicienne portant dans son dos un luth.

-Bel instrument ma foi, dit-elle pour elle même.

La musicienne était accoudée au comptoir, elle parlait à l'aubergiste. Quelques secondes plus tard, elle se retira et grimpa les marches menant certainement aux chambres.

Phadria oberva rapidement les clients de l'auberge. Quelques poivrots, un nain -que foutait-il là lui ? Il lui rappelait Urmri-, d'honnêtes travailleurs, un rôdeur, une femme qui ressemblait plus à une catin qu'autre chose, un roublard encapuchonné et un..gobelin vêtu de sombre -étrange-... Bon, pas de pirates apparemment.

Madame Red se demanda si elle devait bondir de joie, ou être déçue. Etait-elle dégoûtée de la piraterie au point d'éviter la présence de ses pairs ? Alors pourquoi ce timbre de désappointement en elle, en ne remarquant aucun marin attablé ?

Elle en avait assez de réfléchir. Elle voulait juste se trouver un camarade sympa, un gars bien qui passerait la soirée avec elle pour autre chose que son décolleté, et qui lui payerait du rhum et des bières, tant qu'à faire. Et tant pis si ça n'était pas un pirate.

Elle se rendit jusqu'au comptoir et fouilla ses poches. Vides. Comme si c'était une surprise. Franziska lui avait à peine laissé ses vêtements sur le dos. Et une pièce de Huit en poche. Mais ça, personne ne le savait.

-Je m'excuse, je n'ai pas de quoi payer un couvert, attaqua Red de façon franche, mais si j'assure le service de ce soir, peut être pourriez vous m'en fournir un, ainsi qu'une chambre ?

L'aubergiste semblait être un homme marié, d'une cinquantaine d'années.

-C'est que mademoiselle, s'excusa-t-il, Maria assure déjà le service ce soir.

Phadria Red chercha ladite Maria du regard. C'est bien ce qu'elle pensait, il s'agissait de probablement de la femme du type. D'un certain âge donc. Elle portait a bout de main un plateau sur lequel trônait plusieurs choppes d'alcool, et trottinait parmi les tables, le souffle court et fatigué. Red sourit en s'appuyant davantage sur le comptoir, laissant au type le soin de mater son décolleté si jamais l'envie lui en prenait. Il ne fallait pas non plus qu'elle soit trop provocante, car si l'homme était l'archétype de l'époux fidèle, il la foutrait à la porte en la traitant de "salope" et elle n'en avait clairement pas envie.

-Maria pourra se reposer ce soir, argumenta Phadria. Croyez moi, j'ai déjà travaillé dans une auberge, je connais mon travail. Et si vous n'avez pas l'utilité de mon aide le soir l'ami, j'assurerai le service en journée. En échange je ne demande pas grand chose, gîte et couvert, c'est peu d'exigence.

Elle ajouta en souriant.

-N'ayez crainte, je ne vous volerai pas durant votre sommeil. Vous pourrez faire surveiller ma chambre si jamais cela vous aidera à mieux dormir le soir.

Elle vit que l'homme frottait son crane à demi dégarni, semblant réfléchir à sa proposition. Phadria tenta le tout pour le tout. Quitte à la jouer sympathique...

-Vous n'avez pas d'enfants pour vous aider à tenir cette auberge ?
-Hélas ma p'tite dame, répondit l'aubergiste, Virel fut bonne pour notre fille, mais point pour notre fils, fauché par Nimen dès son jeune âge. Vanina est une flûtiste de talent, elle se produisait dans l'auberge fut un temps, puis décida de se rendre à la croisée des chemins, parcourir Ryscior, vous voyez. Un truc de jeunes ça, il parait que tous désirent voyager de nos jours.

Il lui sourit.

-Vous verrez qu'avec l'âge on se rend compte qu'on est bien que chez soi.

Phadria lui rendit son sourire, enjôlée.

-Pour ma part je viens de l'horizon. Mais j'ai bien besoin de planter mes racines quelque part en Oro, au moins pour plusieurs lunes.
-Je vous fais cadeau du gîte et du couvert pour cette nuit demoiselle, vous ne me devez rien.

Ça, ça n'était clairement pas le genre de choses que d'aucun aurait pu entendre dire à Port-Argenterie.

-Je vous aiderai tout de même pour la vaisselle et le nettoyage, répondit Phadria. C'est un minimum.

L'aubergiste lui indiqua les escaliers ainsi que la porte derrière laquelle se trouvait sa chambre.

-Vous m'avez l'air bien fatiguée. Reposez vous un peu, ça ne sera pas du luxe ! Surtout pour une fille de la mer.

Il lui sourit. Phadria Red se dit que c'était là le plus joli sourire qu'elle avait eu l'occasion de voir depuis des mois, peut être des années. Puis elle songea de nouveau à Franziska. A Phadransie La Noire. Au fait qu'elle était fauchée. Son sourire s'effaça.


~


Elle ouvrit la porte d'un grand coup de botte, ne s'attendant pas à y trouver quelqu'un.

-Désolée l'amie, je me pensais seule.

Effectivement, l'aubergiste ne lui avait pas précisé qu'elle devrait partager sa chambre. Enfin, ce fait lui paraissait logique, vu qu'il y avait deux petits lits, collés contre deux murs opposés. A l'évidence, son adjointe était tout aussi surprise qu'elle. Phadria Red reconnut la barde de tout à l'heure.

-Je suis Phadria Red, mais tu peux m'appeler un peu comme tu veux, Phadria, ou Red ou même Madame Red, j'en ai rien à foutre en fait.

Elle se laissa tomber sur le lit.

-Ne m'en veux pas, mais je suis un peu crevée, et j'ai promis d'aider le vieux à nettoyer son auberge après le service. Alors là j'ai envie de me reposer un peu. Je reviens de loin.

Elle hésita. La barde paraissait timide. Devait-elle se montrer sympa avec elle ? Sympa. Pas sympa. Sympa. Et puis merde ! Elle avait croisé trop de personnes peu sympathiques avec elle dernièrement. Autant ne pas jouer dans la même ligue qu'elles.

-Ben quoi l'amie ? Tu as perdu ta langue ? Plutôt dommage pour une barde.
Ven 18 Sep 2015 - 1:11
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Triss Miders
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Mélodie à la gloire de la déesse
Triss Miders
Triss était pensive et seule dans sa chambre. Enfin seule, quel paradis cela pouvait être de se sentir seule, même si ce n'est qu'une seconde mais elle ne serait pas contre pour que celui dure plus longtemps. Elle réfléchissait à ce qu'il lui était arrivé de bien depuis le début de son voyage et rien ne lui venait à l'esprit à part l'arriver de son nouveau luth mais qu'est qu'était pour finir un luth à part un objet. Elle voulait trouver quelqu'un comme elle, un ami, ou même quelqu'un à qui parler sans devoir faire attention. La jungle lui manquait, ces étendues vertes boisées, même le contact avec un arbre lui donnait envie. Juste le fait de pouvoir toucher ce qui l'avait accompagnée pendant de nombreuses années. Et son maître, entendre sa voix, même si c'est pour la sermonner. Elle voulait revenir en arrière et tout oublier mais elle ne le pouvait pas. Elle lui avait promis de vivre ce voyage à fond pour pouvoir comprendre qui elle était vraiment. En plus, elle voulait avoir un ami mais qu'est que c'était réellement pour elle? Elle n'en avait jamais eu car l'occasion était impossible en y pensant. 
Puis tout d'un coup, la porte s'ouvrit et quelqu'un rentra. 
- Désolé l'amie, je me pensais seule. Je suis Phadria Red, mais tu peux m'appeler comme tu veux, Phadria, ou Red ou même Madame Red, j'en ai rien à foutre en fait.
Il lui fallut le temps déjà pour se rendre compte que quelqu'un venait de rentrer, elle était encore pensive.
- Ne m'en veux pas, mais je suis un peu crevée, et j'ai promis d'aider le vieux à nettoyer son auberge après le service. Alors là j'ai envie de me reposer un peu. Je reviens de loin.
Qui était-elle? Et on lui avait pas prévenu qu'elle serait avec quelqu'un dans la chambre. Elle se retourna et regarda vers cette femme. Elle la regardait de haut en bas. Elle était plutôt belle. Mais c'était surtout ses yeux qui lui retient l'attention, c'était ses yeux. il était vert et magnifiques, on pouvait presque y voir le vert des arbres de sa jungle dedans, les feuilles des arbres qui lui manquait tant. 
- Ben quoi l'amie? Tu as perdu ta langue? Plutôt dommage pour une barde. 
Qu'est qui lui passait par la tête? Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Elle avait été absorbé par les yeux de cette femme. 
- Triss Miders, je m'appelle Triss Miders. Mais tu peux m'appeler Triss. Je suis une barde itinérante. Désolé, j'étais perdue dans mes pensées. Je réfléchissais à quelle chanson pourrait plaire ce soir. Tu as peut être une petite idée.
Ven 18 Sep 2015 - 20:38
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Argorg Uktathagh
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Localisation : Vous voulez vraiment me trouver ?
Premier Orc de Ryscior
Argorg Uktathagh
Des jours de marchés avait été nécessaire pour atteindre la ville. Argorg et Plagt ne désiraient qu'une chose, se reposer. Après avoir parcouru la ville, il choisirent une auberge près du port.
L'odeur de poisson semblait émoustillé Attila, mais l'odeur de tout ces gens le rendait nerveux. Argorg le comprenait, lui-même n'était pas très à l'aise entouré d'autant de gens. Plagt, lui, souriait volontiers aux passants. Ceux-ci semblaient effrayés de rencontrer une telle force de la nature ici.

Argorg et Attila entrèrent en premiers, suivis de Plagt ayant du mal à entrer, le pauvre bougre. Après quelques essais il réussi mais tout ce boucan avait attiré l'attention sur eux -ça serait arrivé à un moment où à un autre.- pensa-t-il. Un ogre, un orc et un tigre ne passe pas vraiment inaperçu, juste en éxistant. À l'intérieur ils virent quelques poivrots, une femme en train de servir des bierres, d'un certain âge -la femme de l'aubergiste, sûrement-, un encapuchonné, un nain, et... un gobelin -Tiens. Un autre peau-verte. Qu'est-ce que l'une de ces demi-portion fiche là ?- se demanda-t-il intérieurement. Il regarda Plagt, qui l'avais aussi vu. L'ogre compris vite qu'il fallait arrêter d'attirer l'attention.
Argorg avança droit vers l'aubergiste à son comptoir, calmement. Celui-ci le regardais d'un drôle d'air, mi-effrayé mi-révulsé - Bien-sûr. Il est habitué aux sauvages, et violents de mon espèce. Les apparences ont la vie dure - pensa-t-il. Arrivé au niveau de l'aubergiste il le héla.
-Holà mon brave ! Pourrais-je avoir une chambre et un repas pour moi et mes deux compagnons ? Je peux payer, et servir de sécurité ! Nous ne vous causerons pas de tort, parole de guerrier !
L'aubergiste semblait hésiter, mais fini par accéder à la requête d'Argorg en voyant comment il s'exprimait, et en ayant juré sur son honneur de guerrier il ne pouvais revenir dessus. Après cela, il toucha Attila et la carressa. La connections fut rapide, comme d'habitude. Il sentait deux personnes au-dessus, des femmes apparemment.
Maintenant rassurer il s'approcha tranquillement du goblin, et baissa le ton.
-Alors, l'ami. Que fait ici un compagnon peau-verte, non-orc et ogre ? C'est rare de voir des goblins en dehors de nos terres d'origines.
Ven 18 Sep 2015 - 22:33
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Sirk
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La Dague Verte
Sirk
Sirk venait de revenir de la réserve il avait récupéré des pommes, du vin et un peu de monnaie. Les clients c'était calmé et l'homme mort avait été déplacé les gens devait penser qu'il était malade.

Sirk c'était remis à sa place et sortit d'autres papiers codés ,des remerciements, des contrat et des propositions de boulots au moins il s'avait où il allait allé dans les prochaines semaines mais bon pour l'instant il se reposait à sa table buvant sa bouteille de rhum qu'il avait "emprunté" sur le port.

L'assassin ce mit à chantonnait l'aire d'une chanson de taverne:
Spoiler:
Il était totalement détendu c'était un moment rare dans sa vie et il en profitait.
Sirk était perdu dans ses pensés mais un orc gigantesque par rapport à lui lui adressa la parole:
-Alors, l'ami. Que fait ici un compagnon peau-verte, non-orc et ogre ? C'est rare de voir des goblins en dehors de nos terres d'origines.
-Surpenant ausssi de voir un orc aussi. Mais je suis içi pour me reposer, mais plutôt que de rester debout asseyez vous à ma table ça vous dis une petite partie cartes avec un gobelin je vous préviens je suis imbattable.

Sirk sortit un paquet de carte de son baluchon de vivres et tendit sa bouteille à l'orc.
Ven 18 Sep 2015 - 23:24
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Argorg Uktathagh
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Localisation : Vous voulez vraiment me trouver ?
Premier Orc de Ryscior
Argorg Uktathagh
Argorg, apprécia beaucoup le geste et s'assit à la table du goblin, en face de lui. Plagt s'assit par terre à la droite de l'orc, en tailleur et Attila s'installa tranquillement à la droite d'Argorg.

Il prit la bouteille et bu une gorgée avant de la reposée -pas mal. Mais mieux vaut ne pas la boire entière. Il n'apprécierait pas-. Il commença à disputé une partie avec son compagnon de table.

Au cours de la partie il remarqua que le goblin avait une peau ridée, craquelée. Le goblin semblait vieux. Plus qu'Argorg en tout cas.

À la fin de la partie, comme promis, Argorg perdis. Son compagnon de tablée était très doué aux cartes -mais l'ait il autant avec une arme ?- se dit-il en comprenant que c'était sûrement un assassin.

Il était de se présenter celon Argorg.
-Alors, comment t'appelle tu ami goblin ? Moi, c'est Argorg. Argorg Uktathagh. Et voici mes compagnons -en désignant Plagt- voici Plagt, mon ami ogre. Et ici -en touchant Attila- c'est Attila mon tigre familier. Je suis aussi shaman. Et toi, qui es-tu ?
Ven 18 Sep 2015 - 23:51
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Sirk
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La Dague Verte
Sirk
Sirk apprécia la réponse de l'orc, comme il s'y attendait il avait gagné mais son nouveau camarade ne semblait pas pour autant vexé, tant mieux être bon perdant c'est rare chez les jeunes orcs.
-Alors, comment t'appelle tu ami goblin ? Moi, c'est Argorg. Argorg Uktathagh. Et voici mes compagnons -en désignant Plagt- voici Plagt, mon ami ogre. Et ici -en touchant Attila- c'est Attila mon tigre familier. Je suis aussi shaman. Et toi, qui es-tu ?
-Moi ?
Sirk avait un petit sourire pas qu'il se moquait mais ça l'amusais toujours les présentations.
-Mon nom est Sirk mes parents m'on donnés ce nom pour rappeler nos dieux je crois. Et mon travail je suis "ce" genre de personnes encapuchonnées si tu vois ce que je veux dire.
Au même moment il montra la dague dans son dos.
-Mais bon je suis ici pour me reposer, enfin bref faisons plutôt une autre partie je pense que vous pouvez faire mieux que tout à l'heure mon jeune ami.
Sam 19 Sep 2015 - 20:45
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Phadria Red
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Phadria Red
-Triss Miders, je m'appelle Triss Miders. Mais tu peux m'appeler Triss. Je suis une barde itinérante. Désolé, j'étais perdue dans mes pensées. Je réfléchissais à quelle chanson pourrait plaire ce soir. Tu as peut être une petite idée.

Phadria Red lui sourit.

-Pendez les hauts et courts, peut être. Ca me semble être approprié.

Elle regretta néanmoins ses dires, se rappelant que cette Triss Miders n'avait aucun moyen de savoir qu'elle même était une pirate. Rien sur elle ne l'indiquait, hormis peut être ses tatouages, et plus particulièrement le crane surplombant les deux tibias entrecroisés, sur son épaule gauche. Elle croisa le regard de Triss, et vit qu'elle l'avait remarqué. Phadria Red porta un index à sa bouche et continua de sourire à sa camarade.

-Chht, fit-elle, tu n'as rien vu et rien entendu hein.

Elle ajouta.

-J'en ai un peu ma dose des pirates. Tu peux sans doute comprendre ça.

Phadria Red s'avachit complètement sur le dos, sur le lit et ferma les yeux, les bras croisés derrière la tête. Elle n'était pas contre le fait de parler un peu avec cette nana, mais d'un autre côté elle était vraiment fatiguée et n'oubliait pas son engagement auprès de l'aubergiste.

-Réveille moi quand tu descendras jouer, j'en profiterai pour servir et t'écouter en même temps.
Jeu 24 Sep 2015 - 16:41
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Triss Miders
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Triss Miders
- Réveille moi quand tu descendras jouer, j'en profiterai pour servir et t'écouter en même temps.
Elle se dirigea vers la fenêtre et regarda. Le temps commençait s'assombrir. Les gens arriveraient bientôt. Donc elle devrait surement s'échauffer un minimum la voix, ou elle voulait plutôt se donner une excuse pour pouvoir chanter. Et oui, pourquoi pas lui faire une avant première. En plus, elle pourrait chanter une chanson lui plaisant sans devoir regarder à son public pour voir à ses chansons. Déjà qu'elle avait du pendant tout le voyage, ne chanter qu'en grande majorité des chansons pirates, elle voulait changer de registres et celle-ci l'inspirait. Elle ne sait pas pourquoi mais elle lui démangeait de la chanter. Comme si la situation la poussait à la chanter. Cela était une bien étrange sensation. Ça ne lui était jamais arrivée par avant. 

- Je peux même te proposer une avant première.


L’amour de moy s’y est enclose

Dedans un joli jardinet

Où croît la rose et le muguet

Et aussi fait la passerose



Ce jardin est bel et plaisant

Il est garni de toutes fleurs

On y prend son ébattement

Autant la nuit comme le jour



L’amour de moy s’y est enclose

Dedans un joli jardinet

Où croît la rose et le muguet

Et aussi fait la passerose



Hélas ! Il n’est si douce chose

Que de ce doux rossignolet

Qui chante au soir, au matinet

Quand il est las, il se repose



L’amour de moy s’y est enclose

Dedans un joli jardinet

Où croît la rose et le muguet

Et aussi fait la passerose



Je la vis l’autre jour, cueillir

La violette en un vert pré

La plus belle qu’oncques je vis

Et la plus plaisante à mon gré



L’amour de moy s’y est enclose

Dedans un joli jardinet

Où croît la rose et le muguet

Et aussi fait la passerose



Je la regardai une pose

Elle était blanche comme lait

Et douce comme un agnelet

Et vermeillette comme rose



L’amour de moy s’y est enclose

Dedans un joli jardinet

Où croît la rose et le muguet

Et aussi fait la passerose.


La chanson sans accompagnement musicaux donc ici, son luth, donnait beaucoup mieux qu'elle ne pensait. Mais ce n'était pas ce qui l'intéressait le plus. Elle voulait savoir ce qu'en avait Phadria. Avait-elle aimé la chanson? 

- La musique t'a t'elle plu? 

N'ayant pas de réponses, elle voulut se retourner pour voir la réaction de Phadria.
Jeu 24 Sep 2015 - 20:16
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Phadria Red
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Je suis à toi pour toujours
Phadria Red
Phadria avait écouté avec une attention certaine et sincère. La barde chantait bien. Mais bon, d'un autre côté c'était son métier. C'était drôle, songeait la femme en rouge. Ces deux femmes réunies dans la même pièce, ne connaissant rien l'une de l'autre. Phadria Red se considérait comme blindée, elle avait affronté victorieusement la colère des houles, la force des tempêtes en mer. Elle avait volé, massacré, humilié, pillé. Dans chacune de ses mains elle avait tenu une arme dont la lame s'était vu rougie par le sang de ses victimes, parfois des innocents. Sa bouche s'était un nombre incroyable de fois tordue pour proférer des menaces ou des ordres, ou des sentences de mort. Elle était une tueuse, une fille impétueuse. Dès ses 16 Tours elle avait quitté parents et îles natales pour s'enfuir à bord d'un trois mâts avec un marin vétéran de plus de cinquante Tours. Phadria Red craignait peu de choses.
Et là, en face d'elle, se trouvait Triss Miders, la barde. Triss qui semblait timide, réservée. Qui découvrait la vie. Son visage exprimait la quiétude, la candeur. Ses mains à elle n'avaient probablement jamais brandies d'armes ni fait couler de sang ou jaillir des tripes. C'étaient des mains faites pour danser sur un instrument, un morceau de bois remarquablement travaillé. Et sa bouche à elle, lorsqu'elle s'ouvrait, c'était pour y laisser jaillir des notes musicales semblant capable d'apaiser l'ire de n'importe qui. Cette situation amusait Red.

-Ouais, c'était sympathique, répondit-elle à la barde en la regardant dans les yeux. Enfin, c'est quand même ton métier de chanter. Danser, chanter, ce genre de trucs.

Triss semblait un brin surprise de sa réponse. Phadria n'était pas très habituée à complimenter autrui, il fallait le dire. Mais enfin, elle avait été honnête. Ecouter la barde chanter avait vraiment été sympa. Red enfonça sa tête dans l'oreiller. Il sentait les herbes aromatiques. Parfois les aubergistes en planquait un peu partout dans leurs chambres, ça faisait fuir les vermines et parfumait la pièce.

-Bonne nuit la barde, et n'oublie pas de me réveiller quand tu descendras.

Phadria s'endormit très vite. Rien à voir avec ses sommeils agités à bord de la galère Franziskanne.


~


Elle ouvrit les yeux sur une Triss Miders souriante. Phadria se rendit compte qu'elle avait dormi entièrement habillée.

-Combien de temps ça a fait ?
-Peu. Pas même une heure. Désolée, s'excusa la barde.
-Pas grave poupée.

Phadria Red s’étira puis se leva assez rapidement. Putain elle avait qu'une hâte, se recoucher.

-Allez, passe devant je te suis.

Les deux femmes se rendirent dans la pièce principale. Du monde s'était ajouté en plus des quelques hurluberlus de tout à l'heure. Le regard de Phadria se posa sur un étrange chat géant, à la fourrure rousse et rayée de noir, couché aux pieds de l'Orc, qu'elle n'avait pas repéré en entrant tout à l'heure. A moins qu'il n'y était pas ?

-Putain ça craint Oro quand même.

Elle arrêta d'un geste contrôlé la prénommée Maria qui faisait le service lorsqu'elle passa près d'elle.

-Bonjour, je m'appelle Phadria Red, j'ai un engagement auprès de votre époux, messire l'Aubergiste. Puis-je vous être en quoi que ce soit utile pour le service ?

Tout en débitant ceci, elle récupéra avec maîtrise le plateau contenant 4 pintes que le vieille femme portait au dessus de sa tête grisonnante.

-Ne vous embêtez pas à louvoyer au milieu de ces ivrognes ce soir Maria, reprit Red en clignant de l'oeil, je m'en charge, et je sais que la plupart apprécieront. Qui sait, vous en tirerez peut être quelques bénéfices ?

La prénommée Maria ne lâcha pas un sourire, mais Red devina bien à ses traits soudain détendus qu'elle accueillait volontiers la nouvelle d'une assistance ce soir.

-Troisième table au fond, lui indiqua Maria.

Phadria Red se mit au travail. A peine eut-elle déposé le plateau sur une table qu'un nom bien connu sembla siffler à ses oreilles. "Capitaine Théoden."
Phadria Red se retourna en un éclair. Le gars qui avait prononcé ce nom fumait une pipe, il était attablé avec trois autres individus. C'étaient des marins. Néanmoins Phadria ne les connaissait, ou reconnaissait pas. Elle alla leur parler. Ils parlaient d'un certain Kraken mort et du Port de "Karaktourre"

-Excuse moi l'ami, les coupa-t-elle, le Capitaine Théoden est en Oro ?
-Pour sûr ma p'tite dame, on ne parle que de lui en ce moment ! Il répare le fameux Wicked Wench amarré au port du royaume. Quel navire que celui la ! Et quel Kraken !

Ils se remirent à parler entre eux. Phadria Red ne comprenait rien à cette histoire de Kraken.

-Une minute, les recoupa-t-elle, savez vous quand est-ce que le Wicked Wench appareillera ?
-Non, répondirent-ils en choeur, mais pas pour l'instant, c'est sûr. Le Capitaine Théoden -un diable d'homme- a pas mal de réparations à faire, et puis il paraîtrait qu'il a demandé audience auprès du roi Asarith Lune Pâle.

Phadria sourit en reconnaissant bien là le Capitaine. La chance lui souriait à nouveau ! Si le Capitaine Théoden était en Oro, il lui suffisaIt de le retrouver et demander à ce qu'il la reprenne en tant que membre de son équipage ! Contrairement à cette pétasse de Franziska, le Capitaine Théoden était un gars qu'elle appréciait. Un marin proche de ses hommes qui plus était. Il accepterait de la prendre à son bord, c'était sûr. Et avec un chouia plus de chance, elle n'y retrouverait pas Phadransie. Phadria s’apprêtait à questionner de nouveau les marins quand un son cristallin résonna dans la pièce. La barde venait de commencer à chanter. Phadria fit un clin d'oeil entendu au marin, afin de le remercier de ces renseignements, et tourna les talons.

Théoden ici ? Et bien, si ça ça n'était pas une coïncidence ! Dès que son service prendrait fin, elle monterait se coucher et filerait jusqu'au port dès le lendemain. Elle sourit pour elle même. Elle qui prétendait en avoir plein le dos de la piraterie. Probablement son plus gros mensonge à ce jour ! La jeune femme se mit à chantonner tout en apportant les plateaux.

A moi forban que m'importe la gloire
Les lois du monde et qu'importe la mort?
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d'or
Ven 25 Sep 2015 - 18:42
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Argorg Uktathagh
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Premier Orc de Ryscior
Argorg Uktathagh
Après que Sirk l'ai humilié aux cartes trois fois, Argorg vu qu'Attila leva la tête dans la direction de l'escalier et Argorg vu ainsi deux femmes en descendre.
L'une semblait être une barde, à cause du luths dans son dos. L'autre était habillée en rouge et semblait banal, à cela près qu'elle avait un tatouage à son épaule qu'il n'arrivait pas à distinguer de loin.
Son compagnon gobelin les avais aussi repérés.

La barde alla s'installer sur une estrade et commença à chanter une chanson qu'il ne connaissait pas. Elle avait une voix cristalline et elle jouait du luths comme une déesse. Cela lui rappelai légèrement les fêtes orcs, bien qu'entendre une humaine chanter est bien plus agréable qu'entendre une orc chanter. Il se demanda si elle connaissait des chants orcs.

La jeune femme en rouge, elle, alla servir une table puis alla discuter avec des marins. Elle se retourna quand la musicienne commença à chanter, et continua le service. Quand ils se retrouvèrent à sec de bière et que leur ventre, en tout cas celui de Plagt et d'Argorg, commencèrent à crier famine ils appelèrent la jeune femme pour commander.
Ven 25 Sep 2015 - 21:31
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Sirk
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La Dague Verte
Sirk
Tout comme son compagnon orc Sirk avait lui aussi remarqué les deux femmes qui étaient descendu, la barde n'était pas la plus suspect mais la femme en rouge si, le gobelin avait déjà vu des dizaine de bandits et de membre de gang ou d'organisation et ce genre de tatouages étaient rarement anodins, surtout qu'il l'avait vu parler avec des marins. Mais bon Sirk n’était pas là pour déduire les habitudes ou origines de la personne comme lors d'assassinat, quoi que la situation pourrait devenir inintéressante si ça se gâtait.

Lorsque Argorg appela la serveuse Sirk garda une mains sur la dague dans son dos de manière assez discrète et bu une gorgé de sa bouteille, même dans des lieux comme celui-ci il restait méfiant des gens louches.
Mer 30 Sep 2015 - 16:45
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Sélanæ d'Harmattan
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Sélanæ d'Harmattan
Sélanæ se tenait devant la porte de l'auberge. Sa main posée sur la poignée, elle hésita quelques secondes à tourner le pommeau. Ce n'était pas la première auberge dans laquelle elle pénétrait ce soir, désespérément à la recherche d'un marin qui accepte de la conduire elle et ses protégés jusqu'aux Marches d'Acier, une des seuls contrées de Ryscior où l'esclavage ait été tout bonnement interdit. Mais sur tous les marins qu'elle avait soudoyé, aucun n'avait accepté son offre, et un l'avait même traité de folle. 
Mais elle n'abandonnerait pas la partie aussi facilement, ça non ! 

     Elle tourna la poignée et pénétra dans la pénombre de la salle. D'abord, une forte odeur de tabac et de transpiration la saisit à la gorge, puis elle remarqua le nombre de personnes assises : beaucoup trop. Sélanæ détestait ça, depuis la prise de Khamsin, les foules l'angoissait. Cela couplé avec le brouhaha incessant faisait monter en elle un angoisse pendant longtemps refoulée.
Elle respira profondément à trois reprises, comme pour prendre sa respiration avant de plonger en apnée et s'avança dans la pièce tout en ne lâchant pas des yeux une table encore vide qu'elle avait repéré.
Sur son passage, des sifflements retentirent mais Sélanæ n'y prêta pas attention, elle voulait seulement s'asseoir le plus rapidement possible. 

     Arrivée à la petite table circulaire, elle expira un grand coup, soulagée d'avoir pu atteindre son but et entreprit d'observer un peu la foule alentour.
Sur sa gauche, Sélanæ remarqua tout de suite deux peaux vertes : un gobelin et un orque, accompagné d'un tigre ... pour la discrétion c'était raté. Que faisait un orque en Oro ? 
A vrai dire Sélanæ n'avait jamais vu d'orque, ni même de gobelin quand elle y réfléchit ... et les histoires étaient vraies : ils étaient moches.

     Son regard se porta ensuite sur la musicienne qui jouait un air de luth sur la petite estrade improvisée en fond de salle. L'air calme et langoureux qu'elle jouait, bien que magnifique, n'allait pas du tout avec l'atmosphère bruyante qui régnait dans l'auberge. Ce mélange de fréquence ne faisait qu'accentuer le malaise de Sélanæ. Elle sentit sa respiration s’accélérer et une sensation d’étouffement l'envahit. Elle ferma les yeux quelques secondes, et elle repensa et aux esclaves qui l'attendaient, parqués dans les cales du bateau qu'elle avait acheté pour les ramener aux Marches d'Acier, et qui devaient avoir bien plus peur qu'elle en cet instant. Elle devait se montrer forte, pas pour elle ; mais pour eux.

     Elle rouvrit les yeux sur une serveuse à la chevelure brune et toute vêtue de rouge qui s'approchait vers elle :
« Bonsoir l'amie, quelque chose à boire ? La maison propose d'excellentes bières pour trois pièces de cuivre, dit elle en tenant son plateau en l'air.
Elle allait répondre ''non'' quand elle remarqua le tatouage à son épaule. « Une pirate ». Elle se ravisa en un éclair :
- Oh, trois pièces de cuivres, c'est SI peu cher, je ne peux y résister, dit-elle en posant sa bourse remplie d'or sur la table. A ce prix là, je vais pouvoir vous en offrir une » dit Sélanæ en tirant la chaise a sa droite, invitant la pirate à s'asseoir, sans la lâcher des yeux. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
Jeu 8 Oct 2015 - 1:26
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Triss Miders
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Mélodie à la gloire de la déesse
Triss Miders
La soirée se passaient et les gens continuaient encore à entrer dans l'auberge. Celle ci devait être connu vu le nombre de personnes qu'ils avaient, si cela continuait, elle serait bientôt bondée. Mais cela n'empêcha pas les gens de ne pas l'écouter et de parler plus fort qu'elle. Cela l’agaçait mais elle ne pouvait rien faire. Cela arrive qu'un public ne soit pas intéressé par ses chansons. Peut être qu'avec la soirée, il commencerait à se calmer. 
Une personne entra dans l'auberge, mais celle ci n'était pas comme les autres, elle était armé mais c'était une femme. Une guerrière, surement. Peut être même une mercenaire. En tout cas, elle semblait perturbé et essayait de trouver une table à elle toute seule. Une âme solitaire, à tous les coups. C'était la seule chose dont elle était sure. 
Elle se dit qu'elle recommencerait bien une nouvelle chanson mais avant cela, elle voulait se désaltérer la gorge. Elle s'abaissa et prit la chope au pied de son tabouret. L'aubergiste lui avait proposé à boire le temps du spectacle, mais elle avait refusé la bière, par contre, l'eau, elle n'était pas contre. Alcool et musique ne font jamais bon ménage. Elle avait eu la chance de le tester une fois et cela lui avait coûté un luth.
Elle prit son luth bien en main et avant de commencer à rejouer, elle regarda après Phadria. Celle ci était près de la femme armée de tantôt, elle savait que cette femme avait quelque chose. Dès le début, elle avait pas confiance en elle, mais elle se doutait pas de cela. De toute façon, ce n'est pas important, mieux faut ne pas y prêter attention. Pourquoi s’inquiéter pour Phadria si elle voulait voir ailleurs?


Dans la chaleur dans la fumée

Se perdent des cris sur aigues

Dansent les filles endiablées

Dansent les filles presque nues

Aux longs accents d'une guitare

Dans un frou frou multicolore

Danse au milieu du tintamarre

Celle qui fait plier son corps


La taverne de l'amour et des rendez-vous

La taverne des parfums qui vous rendent fous

La taverne des escales avant les départs

La taverne au son de la guitare


La lame des couteaux qui brillent

Des  lueurs dans les yeux

Les hommes luttent pour les filles

L'alcool vous brûlent la tête

Les murs se mettent à tourner

Pendant que continue la fête


La taverne de l'amour et des rendez-vous

La taverne des parfums qui vous rendent fous

La taverne des escales avant les départs

La taverne c'est l'amour de la guitare


Quand le jour voit

Se dessiner le réveil

Lentement on voit se lever

Des corps abrutis de sommeil

Les marins vont vers d'autres cieux

On entend plus qu'un chant d'adieu 

La taverne ça vit la nuit !


Au fur et à mesure qu'elle chantait cette chanson, le public commençait à baisser d'un ton ou peut être que c'était son imagination qui lui jouait un tour. Elle n'en savait rien mais elle voulait y croire. Elle voulait croire en son seul refuge, la musique.
Mer 14 Oct 2015 - 20:24
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Phadria Red
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Localisation : Quelque part dans les Îles de Jade
Je suis à toi pour toujours
Phadria Red
La donzelle qui venait de pousser le pas de l'auberge avait, de par son allure, tout de suite piqué l'attention de Phadria. La pirate n'oubliait pas qu'elle était ici pour générer du profit auprès du vieux, aussi après avoir servi à un type encapuchonné et puant le tabac sa pinte, elle s'approcha de cette dernière dans le but de l'inciter à consommer. Cette femme ressemblait à une guerrière, elle portait une armure de qualité plus qu'estimable, ainsi que deux épées de tailles dissemblables. L'ironie de sa situation revint en pleine face à Phadria. Elle était une pirate censée être redoutée, et se trouvait en ce moment même en train de jouer les serveuses dans une auberge d'Oro, aussi ruinée qu'il était possible de l'être, et sans même un poignard dissimulé sur elle. Même si le paquetage de la donzelle en face d'elle lui faisait de l’œil et attira en elle des convoitises, elle ne fut pas tentée par le vol. Il était évident que la femme savait se défendre, et puis son instinct lui soufflait que ça ne lui attirerait que des ennuis supplémentaires. Dès demain elle travaillerait à se forger un second départ dans la vie, les écus qu'elle ferait gagner ce soir au vieux et à la vieille servant à rembourser la chambre qu'elle avait utilisé, elle n'aurait pas trente six mille solution. Rejoindre le Wicked Wench lui semblait être la meilleure quand elle y songeait.

« Bonsoir l'amie, quelque chose à boire ? La maison propose d'excellentes bières pour trois pièces de cuivre.

- Oh, trois pièces de cuivres, c'est SI peu cher, je ne peux y résister, dit-elle en posant sa bourse remplie d'or sur la table. A ce prix là, je vais pouvoir vous en offrir une.»

Elle lui avait sourit en posant sa bourse près d'elle. Phadria se souvient de son tatouage sur l'épaule. La donzelle n'était pas stupide, et apparemment observatrice. Phadria Red lui rendit son sourire sans besoin de se forcer. C'était une de ses qualités et probablement l'un de ses plus grand charme. Son sourire, parce qu'il lui venait naturellement, peu importait souvent la situation. Elle pouvait l'afficher sur ses lèvres au plein cœur d'une bataille en faisant jaillir du bout de sa lame des vagues de sang tout comme elle se savait capable de l'user dans un but de séduction, assise aux Pièces de Huit ou au Borxon du Quai à Port-Argenterie.

Phadria Red déposa sur la table son plateau vide, et s'assit en face d'elle.

-Tu as raison l'amie, ce sont des tarifs honnêtes qui sont pratiqués là. En plus la bière ne me semble que peu coupée à l'eau.

L'inconnue la regarda un instant sans rien dire puis posa ses coudes sur la table :

-L''amie'' n'est pas dupe, que fais une pirate à faire le service dans une auberge des bas quartiers d'Oro ?
-Je préfère parler de libre commerce, ou commerce détaxé si ça ne te dérange pas. Et pour l'heure, disons que j'avais besoin de souffler un peu.

Phadria but une large goulée de bière en la savourant puis regarda son interlocutrice dans les yeux.

-Tu n'es pas des notre apparemment. Je me trompe ?

- Effectivement, je ne suis pas une pirate. Mais nous avons une aspiration commune vous, fantassins d'Ariel et moi : la liberté.

-On peut dire ce qu'on veut. Que la liberté n'a pas de prix et tout ce baratin, mais ici bas tout, ou presque, s'achète. Comme cette pinte de bonne bière par exemple.

Elle la termina et posa la choppe sur la table, assez bruyamment en s'essuyant les commissures des lèvres de la mousse blanche qui les encombrait.

-Je te remercie, elle a bien humidifié mon gosier, tellement sec. Mais je crains de ne pas pouvoir rester plus longtemps à ne rien foutre, je me suis engagée personnellement auprès du vieux, et je crois que des clients m'attendent -elle jeta un regard en biais a l'orc et au gobelin qui lui ont fait signe tout en disant cela-. Tu avais raison camarade, 3 pièces de cuivre la pinte c'est donné ! C'eut été un crime que de ne pas en profiter.

Sur ces mots, Phadria Red repoussa la chaise derrière elle et se leva, attendant une quelconque réaction de son interlocutrice. Elle ne venait pas de lui payer un verre pour ses beaux yeux, c'était évident. Ladite réaction ne se fit pas attendre, la guerrière débita d'une traite :

-Ecoute voila le deal. J'ai un bande d'anciens esclaves parqués dans un bateau du port. J'ai besoin d'un convoyeur pour nous guider aux Marches d'Acier, sains et saufs de préférence. Tu vois cette bourse ? Elle est remplie d'or. Aide moi à accomplir mon dessein, et elle est à toi.

Phadria n'avait pas besoin de soupeser la bourse, elle voyait ça d'ici. Doucement, elle se rassit.

-Okay ma belle. Okay.

Elle ajouta après un silence.

-Qui devrons nous fuir ?

En face d'elle, son interlocutrice semblait plus détendue alors que la barde entamait une autre chanson.

-Fuir ? Nous devons fuir personne, je ne m'enfuis pas devant mes ennemis, vois-tu, je les écorche.

Phadria fut amusée de cette réponse.

-Ça nous fais un point en commun. Donc tu payes une bourse d'or pour que je me charge de t'escorter, toi et tes esclaves, de Karak-Tur jusqu'aux Marches ? Rien de plus.

-Rien de plus. Malheureusement la manœuvre d'un bateau ne fait pas partie de mes aptitudes, c'est donc la que tu interviens.

-Je pourrai tout aussi bien être une simple mousse, ou assistant coq ! Rien ne te prouve que je sais barrer un navire.

-Dans ce cas, je peux récupérer ceci et partir à la recherche d'un vrai marin.

Phadria se laissa aller à un petit rire.

-Allons camarade, une simple farce ! Je suis Phadria Red, à ton service. Je fus officier durant plusieurs tours à bord d'un grand galion de son temps, alors bien sur que je sais barrer ! Rendez vous demain au zénith au port, ça te va ?

La guerrière se rassit, mais l'expression de son visage avait changé, elle paraissait génée :

-Hmmm c'est à dire que.. dit elle en en cherchant ses mots, il vaudrait mieux que l'on parte ce soir.

Phadria lui sourit.

-Je vois.

Elle se releva et récupéra son plateau d'une main, puis fit un sourire enjôleur a Selanae tout en reprenant son service.

-Laisse moi m'occuper des espèces de gibiers de potence là bas -elle désigna l'orc et le gobelin- et de quelques autre clients histoire de ne pas trop attirer l'attention sur nous si nous quittons l'auberge sur l'instant comme des voleurs. Pour le reste...à ton signal l'amie.

La guerrière l'interpella au moment où elle s’apprêtait à s'éloigner.

- Attends ! Ce que je veux dire par la, c'est que...nous n'avons pas de vivre pour le voyage !

-Ce n'est pas inclus dans mon paiement ça.

-Oh oui c'est inclus, tu crois que je cherche un marin dans une auberge pourquoi faire ? Avant notre départ, il faudra piller cette auberge. Pourquoi pas maintenant pendant que tout le monde apprécie le doux chant de la barde. A moins que tu ne préfères que j'entame ta bourse pour racheter ses vivres à l'aubergiste ?

Phadria réfléchit un instant. Piller l'auberge du vieux. Elle n'aimait pas trop ça mais la bourse d'or en face d'elle réduisait à néant les quelques remords qu'elle pouvait avoir à cette idée.

-Ça va être difficile pour ma part, le vieux a l'œil sur moi, il reste méfiant sans parler de sa gonze. Mais j'ai une idée. Tu permets?

Au moment ou elle s'empara de la bourse épaisse posée sur la table, pour se diriger vers l'orc et le gobelin, elle sentit la main de son interlocutrice agripper son bras :

- J'ai ta parole ? demanda-t-elle une lueur brillant au fond de ses prunelles.
- Tu as ma parole.

La femme en armure lui lacha le bras et Phadria put se frayer un chemin vers les deux peaux vertes, prenant plaisir à sentir dans la paume de sa main autant d'or. Un vrai petit trésor, bons dieux ! Madame Red s'arrêta face aux deux peaux-vertes. L'un d'entre eux portait un vieux capuchon servant à dissimuler sa sale gueule.

-Yo ho beaux gosses, sourit-elle, une pinte ou un demi afin de laver votre gorge de la poussière des chemins ? Ce soir exceptionnellement c'est cinq pièces de cuivre le demi, dix la pinte, un prix comme on n'en pratique plus dans toute la capitale !

Tandis que l'Orc disait quelque chose et passait commande, Phadria Red plongea ses yeux verts d'humaine dans ceux du gobelin.

-Au fait, plutôt bien joué l'assassinat tout à l'heure ! Personne n'a rien vu, rien compris. Pour ce résultat là, ton commanditaire a dû te payer avec largesses, non ?

Elle ajouta avant de se prendre une dague dans le ventre ou quoi que ce soit d'autre qui ne serait pas bon pour elle.

-Suffisamment pour consommer plusieurs pintes.

Tout en disant cela, elle laissa tomber sur la table une dizaine de pièces d'or, extraites de la bourse de sa nouvelle ''amie''.

-Je t'aide à t'en payer autant que tu veux l'ami, regarde.

Elle ajouta à l'intention de l'Orc qui restait bouche bée.

-Et tout autant pour toi trésor, ça t'aidera aussi à tenir ta langue.

Elle adjoignit sa réplique d'un clignement de l'oeil en direction de l'Orc.

-Lorsque je suis entrée dans l'auberge, ils enlevaient le corps, expliqua-t-elle en direction de ses clients, puis alors que je parlai au vieux, j'ai vu du coin de l’œil le gobelin dérober de la nourriture dans les réserves. Une chance que je ne sois pas borgne hein ? J'ai une mission pour vous les gars. Toi qui est petit et habile (elle désignait le gobelin de son index) tu peux te charger de dérober le plus de nourriture possible dans cette auberge pendant que je fais le service. Autant qu'il en faut pour nourrir... -elle se rendit compte qu'elle ne savait absolument pas le nombre d'esclaves que possédait sa commandatrice- beaucoup de bouches. Quant à toi le grand costaud...-elle haussa les épaules- c'est tout bénèf. Tu n'as rien vu, rien entendu. Alors camarades, qu'en dites vous ?
Dim 18 Oct 2015 - 0:58
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Argorg Uktathagh
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Argorg Uktathagh
Argorg vit que la jeune femme en rouge s'approchait de la jeune guerrière qui venait d'entrer pour lui parler. Il établit une connexion avec son tigre pour pouvoir entendre la discussion.
Ce qu'il comprit le fit réagir net : elles allaient libérer des esclaves. Il devait les aider. Cela lui rappela un vieux souvenir.

Il avait alors 30 tours. Il avait comme client un esclavagiste ayant perdu une esclave elfe qui avait réussi à s'enfuir et il devait la ramener. Cela le répugnait mais il n'avait pas tellement le choix, il était très pauvre à cette époque.
La pauvre elfe s'était réfugiée dans les montagnes pour échapper à son ancien propriétaire. Il fut facile à Argorg, Plagt et Attila de la retrouver. La pauvre petite chose s'était caché dans une grotte et était transi de peur en  voyant l'orc entrer dans sa cachette suivi d'un tigre et d'un ogre. Elle était couverte de blessure perpétré par un fouet, un bâton et d'autres coups qu'Argorg ne souhaitait pas reconnaître. Il réussi cependant à la calmer en lui disant qu'il était là pour l'aider et en se faisant rassurant.
En rentrant la petite, qui devait encore être une enfant dans son peuple, tremblait dans les bras de l'orc. Elle était terrifiée. Quand ils arrivèrent chez l'esclavagiste celui-ci essaya de reprendre l'elfe en criant "Tu es à moi ! Tu es ma chose ! La prochaine fois que tu t'échappes je t'arrache les jambes pour que tu les manges ! N'oublie pas ce qui est arrivé à ta mère !". C'en était trop. Argorg posa la petite et son "maître tenta de la fouetter, mais sans succès car l'orc l'avait déjà empoigné à la gorge et le soulevait "Maintenant, c'est à moi que ta vie appartient. Et tu n'as plus le droit de vivre misérable résidu de shrak !!". Après l'avoir étranglé il libéra tout les esclaves en récupérant son salaire. Il laissa tout le reste aux libérés.

Ça lui était revenu d'un coup. Il s’aperçut à peine que la femme en rouge était venu les voir.
-Yo ho beaux gosses, sourit-elle, une pinte ou un demi afin de laver votre gorge de la poussière des chemins ? Ce soir exceptionnellement c'est cinq pièces de cuivre le demi, dix la pinte, un prix comme ça on en pratique plus dans toute la capitale !

Tandis qu'Argorg commandait une pinte, la jeune femme plongea ses yeux verts d'humaine dans ceux de Sirk.

-Au fait, plutôt bien joué l'assassinat tout à l'heure ! Personne n'a rien vu, rien compris. Pour ce résultat là, ton commanditaire a dû te payer avec largesses, non ?

Elle ajouta avant de se prendre une dague dans le ventre de la part de Sirk, qui semblait près à le faire.

-Suffisamment pour consommer plusieurs pintes.

Tout en disant cela, elle laissa tomber sur la table une dizaine de pièces d'or, extraites d'une bourse. Peut-être appartenait-elle à la guerrière.

-Je t'aide à t'en payer autant que tu veux l'ami, regarde.

Elle ajouta à l'intention d'Argorg qui restait bouche bée.

-Et tout autant pour toi trésor, ça t'aidera aussi à tenir ta langue.

Elle adjoignit sa réplique d'un clignement de l’œil en direction de l'orc.

-Lorsque je suis entrée dans l'auberge, ils enlevaient le corps, expliqua-t-elle en direction des peaux-vertes, puis alors que je parlai au vieux, j'ai vu du coin de l’œil le gobelin dérober de la nourriture dans les réserves. Une chance que je ne sois pas borgne hein ? J'ai une mission pour vous les gars. Toi qui est petit et habile -elle désignait le gobelin de son index- tu peux te charger de dérober le plus de nourriture possible dans cette auberge pendant que je fais le service. Autant qu'il en faut pour nourrir... -elle hésita un moment- beaucoup de bouches. Quant à toi le grand costaud...-elle haussa les épaules- c'est tout bénef. Tu n'as rien vu, rien entendu. Alors camarades, qu'en dites vous ?

La proposition était alléchante, mais cependant il voulait les aider. Il savait que ce serait compliqué pour elles de protéger un convoi d'esclave à deux. Il décida de lui dire :
-Très sympathique, mais j'aimerai proposer quelque-chose d'autre. On va dire que j'ai une très bonne ouïe, et j'ai entendu à propos des esclaves. J'aimerai vous aider. Je propose que je prenne ces pièces comme salaire et je vous aide à les protéger pendant tout le voyage. Ça marche ? Moi aussi ça me révulse que des gens soit traiter comme du bétail. De plus, à vous deux ça va être compliqué de tous les protéger. Avec mes compagnons -en désignant Plagt qui acquiesçait de la tête et Attila qui relevait la sienne- et moi vous aurez une meilleure protection.

Il avait tenter le tout pour le tout. De plus il était accompagné d'un tigre et d'un ogre. Il supposait que c'était une bonne protection. Mais quel serait l'avis de cette femme et de la guerrière ?
Dim 18 Oct 2015 - 14:37
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Sirk
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Sirk
-Très sympathique, mais j'aimerai proposer quelque-chose d'autre. On va dire que j'ai une très bonne ouïe, et j'ai entendu à propos des esclaves. J'aimerai vous aider. Je propose que je prenne ces pièces comme salaire et je vous aide à les protéger pendant tout le voyage. Ça marche ? Moi aussi ça me révulse que des gens soit traiter comme du bétail. De plus, à vous deux ça va être compliqué de tous les protéger. Avec mes compagnons -en désignant Plagt qui acquiesçait de la tête et Attila qui relevait la sienne- et moi vous aurez une meilleure protection.

Sirk lorsque Argorg eu fini regarda la femme et haussa les épaules en soupirant:

-Enfin un jour de repos et on me donne du travail, mais j'accepte cependant mon prix c'est 5 pièces d'or de plus.

Avant que l'humaine puisse répondre il continua:

-L'aubergiste c'est lui qui m'a demandé de tué le péquenot de tout à l'heure cependant il ne m'a pas encore payé et fait mine de ne pas me voir, pour compenser j'ai volé dans ses stocks. Mais va le voir, dit lui que la dague verte passe l'éponge sur sa dette si il te donne les vivres dont tu as besoin.

Sirk ramassa les pièces d'or sur la table et regarda en direction de la guerrière assise à la table plus loin:

-Je viens aussi dans votre petite aventure héroïque pour "Lutter contre l'esclavagisme" ou un truc comme ça, j'ai rien à faire en se moment et ça me permettra de voyager légalement et à vos frais.

Le gobelin repris sa bouteille de rhum, l'a fini d'une gorgé et descendit de son tabouret.

-Je vais "emprunter" une charrette pour transporter les vivres je reviens dans quelques instants.

Sirk sortit de l'auberge et disparu dans une ruelle étroite.
Dim 18 Oct 2015 - 21:03
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Capitaine Theoden
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Capitaine Theoden
Le Wicked Wench était maintenant à quai depuis une paire de jours dans le port de Karak-Tur. Après une longue et éprouvante traversée des Eaux du monde, le vaisseau de Théoden avait subit quelques graves avaries et avait été mit de toute urgence en rade pour être réparé.
En attendant cela, ainsi que le retour de son messager du palais du Roi Asarith, le Capitaine s'était autorisé une escapade de quelques jours dans les terres.

"-Aaaaaaaaah... Oro... Combien de Tours ont-ils passé depuis que j'ai foulé ton sol dans ma prime jeunesse ?" songeait le Capitaine en en arpentant les étendues en amont de Karak-Tur.

Comme il avançait d'un pas leste, perché sur une monture louée pour une somme modique, Théoden se plut à se rappeler ces souvenirs de jeunesse dans la Marine quand, alors sous la tutelle de l'Amiral de Nevers il avait eue la chance de parcourir le Continent avec une mission commerciale. Tout alors lui avait semblé plus grand, même la plus petite cabine d'armateur.
Il se rappela un instant d'une vieille rengaine que les marins avaient chanté en coeur, tandis qu'ils déchargeaient le Wicked Wench.

"Comment était-ce déjà ?" se dit-il, l'esprit perdu dans la brume de ces souvenirs plus ou moins heureux.

Il ne fallut pas longtemps avant que l'air revint à la mémoire du Capitaine, ni les rires gais de ses compagnons mousses alors que tout le monde battait l'air du pied sur les pontons.

"Les boulets pleuvent sur nous, nous lui rendons coup pour coup,
Pendant que la barbe en fume à nos braves matelots
Dans un gros bouchon de brume, il nous échappe aussitôt.

Nos prises au bout de six mois ont pu se monter à trois,
Un navire plein de patates, plus qu'à moitié chaviré
Un deuxième de savates, et le dernier de fumier."

Théoden se raidit un instant sur sa monture, réalisant après deux couplets qu'il avait déjà commencé à entonner le chant à voix haute dans la campagne. Alors qu'un rougissement gagnait ses joues creusées par la fatigue, un grand sourire se fraya un chemin sur son visage. Un sourire tenace que seul le souvenir de son mentor chassa en un instant. C'était cet instant qui séparait l'image de l'Amiral en train de taper du pied avec ses homme en applaudissant et celle de ce même homme quelques tours plus tard, gisant sur le pont brisé par un éclat de boulet.

L'air de nouveau bien grave, le Capitaine renifla et remonta son col sous son nez comme pour s'abriter de ces vagues de souvenirs.

Ce temps là était mort.
Ces marins étaient morts.
Ce chant ne résonnait plus.
Le jeune-homme avait coulé.
L'Amiral n'était plus.

Le temps d'une demie journée passa de nouveau, paisiblement avant que Théoden n'atteigne un petit boui-boui non loin du port. C'était là une taverne que seule la situation géographique semblait avantager aux yeux du Capitaine qui descendit prestement de sa monture.
Un bon rhum serait de bon ton pour raviver un peu ses muscles endormis par le voyage. Et un bon feu ne serait pas du luxe...

Comme il entrait, Théoden croisa la route de ce qui lui sembla être un Peau-Verte. Surprit, quoi que nullement désarmé par cette vision le marin ne trouva que sa mission comme prétexte pour épargner à cette abomination le fil de son sabre.

La mission, oui. Il n'y avait que cela d'important maintenant.

Le Capitaine ne se défit pas de son tricorne en entrant. Ce n'était pas là un quelconque salon de noblesse après tout ! Il se dirigea calmement vers une table, après avoir lancé au type au bar quelques pièce de bon or pour "une bonne bouteille".

"-Espérons que je ne regrette pas la fantaisie de cette promenade." se murmura Théoden en libérant son visage de son col pour regarder autours de lui les gens massés dans l'établissement sans grand intérêt...
Jeu 29 Oct 2015 - 14:31
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Bolch Ragymwa
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Bolch Ragymwa
« Pars devant, je te rattraperai ! »

C’était ces mots qui avaient déclenché la situation dans laquelle se trouvait désormais Bolch. Zeila, désormais devenue sa chère et tendre, avait tenu à passer quelques temps avec lui avant que les deux ne se mettent à vaquer à leurs occupations respectives. C’est-à-dire elle continuer à travailler à bord du navire, et lui aller ne rien faire dans les rues de Karak-Tur. Car tel était le rôle de Bolch après tout. Il aurait été assez hypocrite de sa part de dire que l’ennui lui pesait. Après tout, un certain évènement lui avait fait oublier toute notion d’ennui récemment. Lui qui pensait avoir vu toutes les horreurs ou toutes les merveilles que ce monde pouvait contenir en avait pris plein la figure, s’il fallait l’en croire. C’était une leçon de vie qu’il méditait. Depuis ses Marches, où il avait vécu pendant des tours et des tours après qu’il ait quitté Kelvin, il avait appris la vie. Et s’il persistait à penser que nulle nation du monde n’était semblable aux Marches d’Acier, ni ne pouvait en égaler la grandeur, il admettait désormais bien volontiers qu’elles ne représenteraient pas le monde entier.
Toujours était-il que Bolch avait été surtout embarqué en tant que passager. Il s’était donné pour rôle de protéger son ami des fantômes qui le hantaient, mais dans les faits, il n’en avait guère eu besoin. A l’instant où il avait quitté les Marches, Théoden se sentait beaucoup mieux. Lui qui errait comme une ombre quand il l’avait revu avait désormais un but. Il ne l’avait pas caché à Bolch. Ce qui était normal, après tout les deux amis d’enfance ne se cachaient jamais rien l’un à l’autre. Ainsi donc, Theoden était en quête pour protéger la princesse des légendaires elfes blancs ? Bolch, qui avait pu croiser les marins engagés par Theoden sur l’île lointaine qu’il avait découverte, savait que ce dernier ne pouvait lui avoir menti. Toutefois, il persistait à ne pas avoir confiance en Tesla Eilun. Ce ne serait pas la première fois que cette femme choisirait ce qu’elle appelait parfois « le moindre mal », ou d’autres fois « le plus grand bien », ce qui voulait dire exactement la même chose dans sa bouche, et qui voulait dire dans les faits que personne n’apprécierait les agissements qu’elle ferait. Ce n’était pas les elfes qui le gênaient après tout. En tant qu’habitant des Marches, il avait appris à faire confiance à ces derniers. Enfin à certains d’entre eux. Il avait lui-même affronté des elfes noirs, mais aussi des elfes sylvains. Restait à savoir si les elfes blancs étaient dans le bon camp. Mais il leur faisait confiance parce que la légende disait qu’ils étaient bons, et parce que Théoden les aimait bien. Il se fiait au jugement de son ami.

Et ainsi était-il venu à bord de ce navire où il avait fait la rencontre de Zeila, qui était la raison pour laquelle il descendit du navire deux heures après Théoden. Après avoir envoyé d’un geste de la main un baiser à son amante, qu’elle avait rendu, il se mit en route. Théoden lui avait dit qu’il comptait déambuler dans les rues de la ville, et pourquoi pas, trouver une taverne où s’arrêter. Bolch, sans sa hallebarde, mais avec un couteau à la ceinture, se dirigea donc vers les tavernes du port, où il ne trouva personne. Il lui vint alors la pensée que Théoden ait pu se diriger vers une taverne plus à l’intérieur de la Cité. Bolch leva les yeux vers cette dernière, qui se dressait devant lui. C’était la première fois qu’il voyait une Cité-Etat. Même dans les Marches, ces dernières avaient une réputation que nul ne pouvait ignorer. Une réputation mitigée. On disait qu’une seule de ces Cités était plus riche que l’entier reste du continent, et que les mendiants y portaient des vêtements cousus d’or. Bolch ignorait ce qu’il en était du premier point, mais le deuxième lui semblait faux. A ceci près qu’il était vrai qu’il n’avait pas vu le moindre mendiant sur le port, ni la moindre personne qui semblait déambuler à la recherche d’un emploi, comme il y en avait dans tous les ports à sa souvenance. Donc soit cette cité cachait ses pauvres, soit il s’agissait là du signe évident d’une manifeste richesse. Mais d’un autre côté, la réputation des Cités-Etats disait également que le mal y régnait en maître. Les hommes des Marches qui voyageaient pour le commerce racontaient qu’ils n’aimaient pas s’attarder à cet endroit, car les hommes des Cités avaient le regard en biais et une tendance que l’on disait trop grande à vouloir gagner plus rapidement plus d’argent ou de pouvoir. Le fait que Karak-Tur ait été récemment annexée par Oro ne changeait sans aucun doute rien à cette situation.
Voilà pourquoi Bolch avait à la fois caché sa bourse sous sa veste et qu’il n’était pas tranquille en marchant. Il se détendit petit à petit, tandis qu’il marchait. Il n’y avait aucune raison d’avoir peur ici, constata-t-il. Et même s’il ne l’était pas de sang, il était un fier homme du nord. Ce n’était pas ces gens du sud qui lui feraient peur. Telle était la philosophie des soldats des Marches qui l’imprégnait un peu désormais, même s’il savait, en tant que guerrier, que s’il était possible d’avoir confiance dans sa capacité à vaincre un ennemi auquel on était habitué, un ennemi plus ou moins familier, sous-estimer le reste du monde, c’était s’exposer à un rude réveil, qui pouvait lui-même se transformer en terrible cauchemar. Ce réveil avait pour lui pris la forme de l’attaque des elfes sylvains d’il y a un tour, mais il n’avait heureusement pas viré au cauchemar.

Ces pensées lugubres se dissipèrent quand il vit par hasard son ami entrer dans une taverne. Il avait l’air heureux et détendu. Encore une fois, Bolch se fia à son jugement. Théoden venait de passer deux heures en ville, s’il ne voyait pas de raisons de s’inquiéter, c’était qu’il n’y en avait pas. Son ami était en train de commander quand Bolch jeta sa pièce sur la table, demandant la même chose. Puis il suivit le regard de Théoden, qui semblait juger l’ensemble de la salle commune.
Dim 1 Nov 2015 - 14:57
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Sélanæ d'Harmattan
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Briseuse de chaînes
Sélanæ d'Harmattan
Sélanae observa la pirate s’éloigner vers la table du gobelin et de l'orque sur sa gauche. Elle la regarda un instant, toujours debout. D'ici, elle ne pouvait pas entendre ce qu'ils se disaient, d'autant plus que le brouhaha de la taverne recouvrait complètement leurs paroles.  Elle se demanda un instant si les choses n'étaient pas allées trop vites : elle l'avait quand même laissé prendre sa bourse sans aucune garantie. Certes, elle lui avait donné sa parole, mais peut-on vraiment compter sur la parole d'une pirate ? 
Sélanæ n'en était que plus perturbée.

     Elle se rassit à sa table, sans détourner l’œil de la table plus loin. La pirate dissertait trop pour prendre une simple commande. Quant à l'orque il la regardait d'un œil noir, qui semblait lire à travers elle. Quelque chose se tramait là bas, elle en était sûre. Sélanae, qui ne buvait jamais d'alcool, se décida à prendre une gorgée de la pinte de bière posée devant elle. Peut être que ça l'aiderait a se détendre.

Tout à coup, elle vit la serveuse jeter quelques une de ces pièces d'or sur la table. 

Sélanae faillit s'étouffer. Sa gorgée de bière lui repassa par les narines et vint tacher son tricot.
''Ne me dis pas que c'était ça son plan ! Quérir l'aide de ces deux peaux vertes ! se dit-elle en s'essuyant.
Elle avait envie de pleurer. Rien ne semblait se dérouler comme prévu, elle n'était plus maîtresse de la situation, c'était comme si son passé d'esclave refaisait surface. 

     Elle préféra détourner la tête pour penser à autre chose. Elle jeta un regard vague sur la foule alentour, mais ses yeux furent attirés par un groupe d'homme assis au fond de la salle, sur sa droite et qui lui faisait signe.  Ils étaient trois. 
- Hey ma jolie vient nous rejoindre !!,  lui lança celui du milieu, mais celui à sa droite qui semblait timide lui tira un coup de poing sur l'épaule. Pendant que les deux se chamaillaient, le troisième n'avait pas arrêté de fixer Sélanae, tout en produisant des signes explicites avec sa bouche. Il avait le visage émacié, les cheveux longs et gras et une barbe mal entretenue. Il la dégouttait.
 
     Un coup sur sa table, la fit sursauter et elle se retourna brusquement. La pirate de tout à l'heure avait posé ses mains sur la surface en bois et la fixait de ses grands yeux verts. Sélanæ se ressaisit rapidement :
'' C'était ça ton plan ? Demander de l'aide à ces deux peaux vertes ? Tu te fous de moi ...
- Phadria.
- Phadria !!
- T'inquiète poupée c'est dans la poche, ces mecs sont des pros. -Sélanae lança jeta un œil vers le gobelin qui se curait le nez avec son couteau ... mouais - Tes provisions seront dans ton bateau avant minuit, et moi avec. Je dois aller discuter avec le patron, alors restes ici, je reviens tout de suite.
Sélanae voulut répliquer mais la pirate était déjà repartie, se déhanchant entre les tables la laissant seule, la bouche ouverte.
Elle se laissa brusquement aller contre le dos de sa chaise et croisa les bras contre sa poitrine. 
'' Hum, poupée '' siffla-t-elle entre ses dents.
Elle commençait réellement à perdre patience et sentit la colère bouillir en elle. Elle se mit frénétiquement a tapoter son bras des doigts de sa main, quand tout à coup elle sentit une main se poser sur son épaule qui la fit sursauter.

     Elle se dégagea de son emprise et vit un homme faire le tour de la table en titubant et s'asseoir devant elle. C'était le taré dégueulasse qui la matait tout à l'heure.
'' Qui est-ce qui t'as invité à t'asseoir ici ? lui dit-elle.
- Je *hic* -de toute évidence il était aussi plein qu'une huître- ... de toute façon elle est pas à toi cette auberge d'accord donc j'ai pas à me justi ...
- Ecoute, je suis vraiment pas d'humeur ce soir alors je te conseille d'aller te rasseoir avec les poivrots qui te servent d'amis, et vite fait, dit elle en serrant son poing. 
Au même moment entrèrent dans l'auberge deux hommes dont l'un portait un tricorne.
Durant ce laps de temps ou Sélanae fut distraite, l'inconnu se jeta sur elle. Elle pivota rapidement sur sa chaise lui tira un coup droit qui l'envoya a terre, emportant avec lui la table et la pinte de bière dans un grand fracas. La musique s’arrêta net et toute l'auberge se tourna vers elle.

Sélanae se releva à la hâte. Elle regarda autour d'elle, tous les regards étaient braqués sur elle.
''Et merde''
Elle se dirigea vers la sortie.
Lun 2 Nov 2015 - 0:02
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Triss Miders
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Mélodie à la gloire de la déesse
Triss Miders
Elle était tranquillement assis sur son tabouret à jouer sa musique, complètement absorber dedans, même si la majorité des gens ne l'écoutaient pas et elle l'entendait très bien au bruit qu'ils faisaient et et elle en avait marre. Elle continuait juste à jouer par respect pour l'aubergiste qui l'avait engagé. Et puis ce n'était rien, se disait-elle, ou plutôt elle voulait se le faire croire que ce n'était rien. 
Puis tout d'un coup, un bruit énorme et ensuite un silence complet eut lieu dans la salle. Trouvant ça, bizarre, elle regarda et vit l'homme par terre, avec la femme bizarre de tantôt debout qui regardait autour d'elle. Quand la majorité des regards fut braqué sur elle, par honte ou par ennui, elle se dirigea vers la sortie mais elle n'eut pas le temps de sortir que Triss se leva:

- Si vous voulez une bagarre, ce sera sans moi et sans ma musique. Allez gentiment vous faire foutre.
 
Triss avait sorti cette phrase sur le coup de la colère. Le début possible de bagarre avait été la goutte d'eau qui avait renversé le vase. Maintenant, elle ne ferait plus du tout l'effort de jouer pour des imbéciles comme eux. 
Alors que la majorité des regards fixait Selanae, ils changèrent tous de direction pour la regarder elle. Pendant ce temps là, Triss mit son luth sur le côté en bandoulière et se dirigea vers l'escalier de l'auberge. Mais un marin de carrure quand même assez importante l'empêcha. 

- Avec la permission de qui, tu oses arrêter de jouer ta musique, femme?

Triss regarda le marin dans les yeux sans changer d'émotions. Elle souffla d'un coup, prit son courage à deux mains. Pense à ce que tu vas faire Triss. Il vient de t'insulter, toi et la musique en vous voyant comme des choses. Il va le regretter. 
D'un coup, de toutes ses forces, elle donna un coup de poing dans le ventre du marin qui sous l'effet de la surprise et s'y attentant pas, recula de quelques pas en mettant une main sur le ventre. Il eut à peine le temps de crier un:

- Salop...

Que Triss continua avec un coup de pied dans les parties génitales. Le marin était par terre à se tenir les couilles, souffrant mais cela n'importait peu Triss qui continuait son chemin sans réfléchir aux réactions de son acte. Le silence était pesant dans la salle mais il ne serait surement pas temporaire. D'ailleurs plusieurs marins, compagnons à celui par terre, commencèrent à se lever et à regarder Triss, mauvais, sans que celle ci ne le remarque. 
En effet, Triss était sur le coup de la colère, elle ne réfléchissait à rien d'autre à par quitter cette salle rempli de crétins ne sachant pas profiter d'un bon art. Ils méritaient pas qu'elle joue une seule musique. Elle voulait juste que tout soit fini et qu'elle puisse partir dès que le jour serait levé. Peut être avec Phadria, même si elle réfléchissait plus trop à cela, ou soit seule, elle avait entendu des rumeurs intéressantes qu'elle voulait vérifier, ce matin dans le port, loin de ses cons.
Mar 3 Nov 2015 - 18:17
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Phadria Red
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Age : 37
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Je suis à toi pour toujours
Phadria Red
-Très sympathique, mais j'aimerai proposer quelque-chose d'autre. On va dire que j'ai une très bonne ouïe, et j'ai entendu à propos des esclaves. J'aimerai vous aider. Je propose que je prenne ces pièces comme salaire et je vous aide à les protéger pendant tout le voyage. Ça marche ? Moi aussi ça me révulse que des gens soit traités comme du bétail. De plus, à vous deux ça va être compliqué de tous les protéger. Avec mes compagnons et moi vous aurez une meilleure protection.

Phadria s'était accoudée sur la table des peaux-vertes, on eut dit qu'une pensée fixe la dérangeait.

-Il viendra pas voler dans mes jupes au moins, ton gros chat ?

L'Orc l'entendit et lui répondit par la négative, ventant les mérites de sa bestiole. Phadria finit par lui sourire.

-Ok l'ami. Après tout tu fais ce que tu veux de cet or, hein. Je suis peut être une pirate, mais réglo, moi.

Tout en ayant laisser jaillir de ses lèvres ces mots-ci, Phadria Red se questionna intérieurement. Était-elle une nana réglo ? Peut être, si l'on tenait compte du nombre de fripouilles et manipulateurs -plus ou moins- fins qui régnait dans le cercle de la piraterie. Quoiqu'aux yeux de n'importe quel autre commerçant ou citoyen honnête, la « régularité » de Madame Red aurait paru comme fantasmagorique.

-L'aubergiste c'est lui qui m'a demandé de tuer le péquenot de tout à l'heure cependant il ne m'a pas encore payé et fait mine de ne pas me voir, pour compenser j'ai volé dans ses stocks. Mais va le voir, dis lui que la dague verte passe l'éponge sur sa dette si il te donne les vivres dont tu as besoin. Je viens aussi dans votre petite aventure héroïque, poursuivit le gobelin en reluquant la guerrière, pour "lutter contre l'esclavagisme" ou un truc comme ça, j'ai rien à faire en se moment et ça me permettra de voyager légalement et à vos frais.

Putain mais pour qui il se prend ce trou du cul, songeait Phadria.

Le Gobelin encapuchonné descendit de son tabouret, après avoir vidé d'une traite sa bouteille de rhum. La soif, le besoin de descendre une bouteille de bon rhum à son tour, de finir ivre, un peu, loin de ses soucis, sembla soudain à Phadria exister depuis cet instant. Elle récupéra la bouteille vide et la posa sur le plateau que soutenait sa main.

-Je vais "emprunter" une charrette pour transporter les vivres, poursuivit le gobelin en s'éloignant d'un pas étonnement altier pour quelqu'un de sa race, je reviens dans quelques instants.

Madame Red comme on l'appelait, l'observa. Il serait inutile, se dit-elle, de le rattraper et le contredire. Elle slaloma entre les clients, et s'amarra au comptoir. Elle y déposa les verres et choppes vides, ainsi que la bouteille de rhum du Gobelin. Le tavernier les intercepta, puis combla le plateau d'autres verres et d'autres bouteilles. Il lui indiqua d'un signe de la tête à qui allaient ces nouvelles commandes. A nouveau chargée, le sillage de Phadria Red au milieu de tous ces clients eût bien vite été tracé. Phadria posa avec force une choppe de bière sur la table de la guerrière aux deux épées, et elle sursauta sous l'impact.

- C'était ça ton plan ? l'agressa la femme aux cheveux chatins. Demander de l'aide à ces deux peaux vertes ? Tu te fous de moi...-elle réfléchissait à un nom.
- Phadria.
- Phadria !!
- T'inquiète poupée c'est dans la poche, ces mecs sont des pros. Tes provisions seront dans ton bateau avant minuit, et moi avec. Je dois aller discuter avec le patron, alors restes ici, je reviens tout de suite, la rassura-t-elle d'un clin d’œil enjoué.

Sa confiance en elle-même -et en son charme- pleinement éveillée, quoique rarement morte, Phadria Red dépeignit un détour pour la table de trois hommes pleins d'alcools qui riaient forts et puaient le tabac. Tandis qu'ils risquaient un strabisme définitif en lorgnant son décolleté au passage, elle gagna une table dans un des angles de la taverne abritant un nouvel individu. C'est diablement bien rempli ce soir, songea-t-elle. Le type, toute belle figure qu'il portait, posa sur la table et commanda « la même chose s'il vous plait. » Qu'est-ce qu'il me raconte ce con, là ? La même chose que qui ?

- CAPITAINE THEODEN !!

Avec la souplesse féline et l'énergie de l'amante ayant retrouvé son marin amant trop longtemps attendu sur les bords du quai, Madame Red sembla survoler là l'ami pour aborder le Capitaine. Un large sourire s'était mis entre ses deux oreilles, et la voilà qui s'inclinait respectueusement.

-Vous ici Capitaine ?

Ignorant l'air piqué de l'ami du Capitaine qui avait perdu sa pièce et pas encore reçu sa « bonne bouteille », Phadria bondit avec adresse -et une certaine sensualité au bas mot, avouons-le- par dessus même la table pour rejoindre le comptoir, qu'elle survola de la même manière. Sitôt interceptée, Phadria Red se donna la délicieuse inspiration de se saisir d'une bouteille de rhum lui paraissant fort correct, et la déboucha avant de la poser devant le Capitaine tout sourire, non sans l'avoir humée.

-Il ne fait aucun doute pour moi, Capitaine. C'est cadeau de la maison. Celle ci est bonne et prête à être goûtée sur l'heure !

Elle plongea son regard vert émeraude dans ceux de l'homme qu'elle appréciait. Putain, après tous ces mois passés à bord de la galère de Franziska -cette pute-, cinglée de coups de fouet, l'apparition du Capitaine Théoden avait là quelque chose de l'ordre du mystique ! Elle s'accouda au comptoir tandis qu'il se servait, puis pivota vers «l'ami ».

-Ho, toi aussi mon joli. Excuse moi trésor, je t'ai oublié.

Elle alla lui chercher une autre bouteille, bien que de moindre qualité car il n'y avait qu'un seul rhum de l'envergure de celui qu'elle avait tendu au Capitaine du Whicked Wench. Ce dernier flatta un instant sa moustache, en regardant cette espèce de tornade humaine tout de rouge vêtue.

- Phadria Red, c'est cela ?

Il sourit finement, à l'évidence sachant retenir la plupart des noms de ses anciens membres d'équipage.

- Tu as servis sous mes ordres à bord du Seigneur Émeraude, si je ne m'abuse !
- Et bien, et bien, sourit l'interpellée, je suis étonnée que vous vous souvenez de moi ! Oui, c'est exact ma foi ! J'aurai aimé être également à vos côtés sous le Wench mais j'ai eu un...empêchement.

Qui a bien failli me coûter la vie, songea-t-elle tout en l'omettant volontairement. Le Capitaine Théoden lui désigna une chaise, à côté de lui. Celle la même par dessus laquelle elle avait semblé voler tout à l'heure.

- Assieds-toi donc, et raconte moi cela. Il est hors de question que la femme qui m'offre une si belle bouteille n'y trempe pas ses lèvres !
- C'est une agréable invitation, rit Phadria, surtout venant d'un homme comme vous, mais hélas je suis au service ce soir !

Ce fut au tour du Capitaine Théoden de rire un peu. Phadria aimait bien cet homme là. Lorsqu'elle travaillait pour lui à bord du Seigneur Émeraude déjà, il aimait à être proche de son équipage et était très ouvert à ces derniers membres. Parfois, il venait se mêler à ses hommes et les écoutait, simplement, d'humain à humain. Et sa quiétude, sa bonne humeur ainsi que sa modération étaient communicatives, il fallait bien l'avouer. Et puis, songeait Phadria, bien qu'elle l'ait toujours vu comme un Capitaine d'exception, il lui semblait différent ce soir. Le cadre y était sans doute pour quelque chose. Il paraissait plus...homme. Et sacrément plus abordable, songeait là la pirate d'un air amusée.

- Allons Phadria, reprit Théoden, je peux te racheter ta soirée de salaire si tu le désires ! Ou même l'établissement entier.

Il sourit alors à cette idée.

- Quand ton service se termine-t-il ?
- Ce soir, après la mi-nuit, je pense. Je comptais vous retrouver sur le port de...-elle hésita un instant- Karak-Tur, le Wicked Wench n'est pas un bâtiment qui passe inaperçu !

Tout en disant cela, elle s'était assise près du Capitaine, bras croisés sur la table et légèrement penchée ; l'aboutissement de cette action laissant paraître davantage de son décolleté cinq pouces sous le menton dudit Théoden. Phadria Red plongea son regard franc et aimable dans celui du Capitaine.

- Mais il semblerait que ça soit vous qui êtes venu jusqu'à moi ce soir !
- Le seul dans son genre, sourit le Capitaine en évoquant son cher Wicked Wench. Le hasard fait bien les choses, Phadria. Et je suis bien heureux de te retrouver ici, où nous pouvons parler sans que tu aies à craindre mon rang de Capitaine !

Il soutenait avec force son regard de ses prunelles d'argent, tout en flattant de nouveau sa moustache.

- Ben je suis heureuse moi aussi, mais hélas mes plans ont dû changer. Je ne pourrai pas vous accompagner de nouveau lorsque vous quitterez Oro.

Il parvint à sourire finement, il était un homme tout bienheureux ce soir, selon les critères de Phadria.

- Je ne m'en étonne guère, Phadria. Même si tu n'as pas de raison particulière de vouloir embarquer de nouveau à mon bord ce me semble !
- Disons que j'ai réalisé à mes dépens que le Capitaine Théoden était un bigrement bon Capitaine ! Il y en a des plus infames putain, veuillez me croire !
- La piraterie n'accueille plus guère en son sein de Capitaine bon et honorable semble-t-il, dit il simplement en s'offrant une gorgée de rhum.

Phadria ne voulut pas l'avoir indisposé ; elle avait oublié que son interlocuteur n'avait rien d'un pirate. C'aurait été un sacré homme autrement, songeait-elle, de ceux qui m'auraient beaucoup plût ! Elle décida de ne plus parler piraterie, et opta pour la première chose qui vint se pendre au bout de ses lèvres. Elle regretta aussitôt ces paroles.

- Ma foi, aucun de votre envergure en tout cas. Et Noire, vous l'avez revue ?
- Pas depuis son départ de mon bord dans les Marches. Pourquoi cela ?

En réalité, songeait Phadria Red, mieux vaut que vous ne sachiez pas où La Noire mouille en ce moment, car je serai furieusement tentée de l'y retrouver pour l'envoyer dix-mille pieds sous les abysses ! Elle s'apprêtait à évoquer une répartie toute faite lorsque derrière elle un gros fracas se fit entendre. La nouvelle « amie » de Phadria venait apparemment d'envoyer à terre un espèce de traîne-savate-ribaud-embâtardé qui, en roulant sur son cul, avait emporté table et chope. De la bière, semblait-il, s'était répartie sur le sol de l'auberge. La barde, cette Triss Miders, avait même cessé de produire son art.
La femme aux deux épées se leva, un air de gêne mêlé à de l'indignation totale sur le visage, et se dirigea d'un pas lourd vers la porte.

- Et bien...

Phadria songea qu'à présent, son temps d'action était compté...et limité. Pourvu que le Gobelin se magne le cul lui aussi.
Alors, la barde se leva d'un pas ferme. Elle insulta son public copieusement, quittant l'espace lui ayant été imparti par le Vieux. Phadria Red ne put s'empêcher de sourire en la voyant faire. C'était un sang chaud cette Triss Miders, dis donc ! Phadria aimait beaucoup ça, quoique jamais interressée par la gent féminine de manière intime.
On ne put refuser d'accorder à cette barde là une singulière attitude sous la colère, de la hardiesse, peut être même du courage...ou de la connerie, songeait Phadria Red alors qu'elle envoyait à terre un espèce de grand con deux fois plus grand qu'elle. Ce nigaud là devait bien faire un bon mètre quatre-vingt-dix, et déjà deux de ses collègues se pressaient derrière lui en riant. Et ce qui dû arriver, arriva. Le gars, torché dans son honneur et sa virilité, se redressa de toute sa taille et avait saisit la barde par le poignet, la secouant telle une poupée de chiffon, en l'insultant de surcroît. Assise aux côtés du Capitaine Théoden, Phadria Red assistait à toute la scène. Allait-elle intervenir ? Tant qu'ils ne cassent rien... Tant qu'il ne la malmène pas.
Tout-à-coup, un coup de poing colossal s'abattit sur la barde, dans son ventre, ce qui la plia en deux de douleur. L'homme l'avait lâchée, elle était tombe au sol en crachant tout ce qu'elle pouvait, aurait-on pu dire. Phadria soupira. En tant que serveuse, elle allait devoir intervenir. En tant que pirate, filer une bonne raclée à ce marin d'eau douce ne lui ferait que du bien. Et en tant que femme, elle ne se serait point permise de laisser un géant tout crasseux comme celui-ci malmener une autre femme sans défense.
Mais en tant que Phadria Red, elle était apte à la réflexion, et refusait de foncer dans le tas bêtement, sans réfléchir, déclenchant une rixe et se faisant insulter et mettre à la porte par le Vieux. Mais cette réflexion qui avait préservé ses jambes d'un bond irréfléchi pour s'interposer entre la barde et le géant, l'avait jetée en proie à la nomination de simple spectatrice. Et le spectacle qui promettait de se jouer n'allait pas être en la faveur de la musicienne, car à peine eut-elle reprit son souffle, que l'homme la relevait de force, s’apprêtant à la cogner derechef.

Alors Phadria Marie Red n’hésita plus. De toutes façons, mettre fin à une bagarre était également son rôle en tant que serveuse. Tout ça s'était passé si vite.
Et à la seconde où elle avait repoussé sa chaise afin d'intervenir, le Capitaine Théoden à ses côtés avait fait de même. Là où Phadria Red avait libéré cette Triss de la poigne du barbu, soutenant sur son épaule la barde encore un brin sonnée, Théoden lui, avait à la main une épée nimbée de flammes dansantes ! Il s'était très légèrement avancée, et le petit groupe d'homme s'étant formé autour de Phadria et Triss semblait avoir été gommé par sa seule présence. La présence d'un homme flamboyant d'autorité, une épée de feu à la main !

- Laissez ces demoiselles tranquilles, messieurs.

Il les avait pointés de son sabre.

- Ou j'en fais rôtir un sur les cendres des deux autres.

Intimidés -qui ne l'eut pas été ?- les oppresseurs se calmèrent et se dispersèrent, non sans les avoir traitées de ''salope'', et Théoden de ''fils de pute''. Phadria Red au fond, était soulagée. Sans arme, elle aurait préféré éviter d'affronter ces trois là. Surtout le grand costaud. Elle sentait que la barde se ressaisissait, libérant un peu de son poids sur son épaule.

- Ca va pour toi l'amie ? lui demanda Red.

La jeune talentueuse balbutia quelque chose tandis que Phadria s'écartait d'elle, cessant de la soutenir. Elle arrangea derrière l'une des oreilles de Triss une de ses mèches de cheveux qui s'était dressée sous l'impact du coup.

- Ce gars là, fit-elle en désignant le Capitaine du regard qui rengainait et se rasseyait tranquillement, tu te demandes qui c'est, pas vrai ? C'est le Capitaine Théoden morbleu !

Elle laissa à la musicienne le soin de vaquer à ses occupations, tandis que toute l'auberge semblait déjà décidée à faire de même.  
Se rappelant soudain que l'heure tournait, Phadria se dirigea alors vers le vieux derrière le comptoir. Phadria Red avait l'expérience qui la faisait agir de façon à ce que personne ne se doute de rien quand elle le désirait. Elle attira un peu le vieux en retrait.

- Vous n'auriez jamais dû pactiser avec la Dague Verte, compagnon ! Attaqua-t-elle en prenant un air affolée.
- Pardon ? S'exclama le vieux sans lâcher du regard sa nouvelle serveuse.
- C'est là un être infâme, monsieur, poursuivit Phadria impassible, tous savent qu'il est de mauvaise augure, de très mauvaise augure de trahir un de ceux là ! Leur regard haineux ainsi que leur halène pestilentielle doivent vous le rappeler !

La vieux sembla perdre déjà un brin de sa sûreté.

- Je ne l'ai pas payé tout de suite comme convenu, mais il n'était pas dans mon intention de l'...
-  « Va voir le vieux puisque tu travailles pour lui, qu'il m'a dit, le coupa Phadria, et dis lui que la Dague Verte ne pardonne pas aux clients qui ne payent pas. »

Au regard effrayé que lui lançait le vieux, Madame Red aurait pu jurer qu'il était prêt à payer immédiatement toute les sommes qu'elle lui demanderait si elle l'avait voulu. Mais elle était une femme joueuse.

-  « Le vieux n'est pas riche, que je lui ai alors dis, reprit-elle, ayez pitié ! C'est là un pauv' homme qui tente tant bien que mal de tenir son commerce ! »
« Que nenni, qu'il m'a dit, je le tuerai, lui et sa femme pour avoir osé me manquer de respect ! -Et tout pendant qu'il me disait cela, ses petits yeux verts méchants semblaient dévorer mon âme- Je suis la Dague Verte, j'ai tué pour lui, il m'a trahis, je veux être payé de suite ! »
« Cela va de soi messire ! que je lui ai redis. Le vieux vous paierai, ho ça oui, il vous paiera ! Mais par pitié, ne levez pas votre dague sur lui, cela serait trop malvenu !  »
« Mon prix à augmenté, qu'il m'a alors dit, et il a intérêt à payer si il ne veut pas que je le fasse rôtir vif, empalé et ligoté avec ses propres viscères ! »
« Donnez votre prix, messire !  » m'empressai-je alors de lui dire.
« Je lui fais don des cinq sous d'or qu'il me doit, qu'il m'a dit l'air mauvais, mais en échange je veux qu'il paie en bien matériels. Je veux l'équivalent de cet argent en victuaille de sa réserve ! Et je veux que tout ça soit livré sur la charrette que je pousse, dehors, sur l'instant, qu'il a ajouté ! Et garde au coquin ! Oui, garde ! Si il refuse de payer, j'irai l’égorger moi même ! Je lui arracherai un à un les yeux, puis les lui forcerai à les manger, et enfin je lui trancherai la langue ! Oui, il n'est pas de bon augure de trahir la Dague Verte ! Mais si il consent à verser dix sous en or supplémentaires du reste, alors je le quitterai en bon ami ! »

Le vieux avait les yeux exorbités, ses mains étaient désormais toutes tremblantes.

- Je n'ai pas ces dix sous d'or, implora-t-il en regardant Phadria comme si elle eut en elle le pouvoir d'éloigner de lui ce fardeau.
- Il m'a aussi dit que pour seulement cinq sous il vous quitterait sans avoir au préalable tué votre femme et brûlé votre auberge.

Pour faire bonne mesure, Phadria ajouta.

- Vous devriez accepter messire, on ne plaisante pas avec la Dague Verte !

Désespéré, le vieil aubergiste alla chercher en clauqediquant, presque, ses précieux sous dissimulés dans une cache, sous un tonneau de grain, et en offrit cinq d'or à Phadria.

- Dites bien au Gobelin que je n'avais nullement l'intention de me jouer de lui, beugla tristement l'homme.

Phadria Red rayonnait presque autant que l'or qu'elle dissimulait dans son décolleté.

- Soyez-en assuré mon ami !

Alors, tandis que l'aubergiste et sa femme chargeaient la charrette du gobelin de victuailles, transis de peur, Phadria Red se donna l'accès au bar, derrière le comptoir. La guerrière qui l'avait « embauchée » avait déjà quitté l'auberge, le Gobelin également. Nuls doutes que l'Orc aussi ferait de même. Phadria Red jeta un regard sur la personne bien faite du Capitaine. Elle ne l'avait jamais vu ainsi, en dehors du pont d'un navire, se fit-elle remarquer, et ça ne faisait qu'embellir sa personne. Et puis, lui même l'avait dit ; ici, elle pouvait jouer sans « avoir à craindre son rang de Capitaine ! » Il était évident qu'elle le respectait. Pour Phadria Red qui s'était offerte à seize Tours à un marin très exactement trois fois plus vieux qu'elle, la différence d'âge avec ce Capitaine là ne la gênait pas outre mesure ! Elle but une ultime goulée de rhum avant de quitter cette auberge fort sympathique. Après tout, pourquoi pas ?

- Offert par Madame Red, faites bon voyage Monsieur !

Le Capitaine Théoden suivit du regard cette jeune personne qui se dirigeait d'un pas léger vers la sortie. Il sourit en voyant le petit cadeau qu'elle venait de déposer à sa table, devant sa personne. Ainsi, il avala la liqueur rouge d'une traite puis déposa le petit verre devant lui. Tous savaient qu'il s'agissait là d'un très simple cocktail, mais connu pour ses valeurs quelques peu aphrodisiaques. Le Capitaine croqua dans la cerise ajoutée au présent, du bout des lèvres, avec un éclat de tentation dans le regard.

-A une prochaine fois, Mademoiselle Red.

Elle avait déjà filé.
Ven 6 Nov 2015 - 3:08
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