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[PV Télhias][Terminé]Adoption
Friedriech von Tanemberg
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Chevalier Errant
Friedriech von Tanemberg
Lorsque Télhias retira ses vêtements, Friedriech, qui mangeait un morceau, faillit s’étouffer en entendant le cri d’horreur d’Hastefae. Levant les yeux, il vit ce qui l’avait déclenché. Le corps du gamin était recouvert de cicatrices en tous genres. Et pas des cicatrices qui pouvaient être causées par des accidents dans des jeux d’enfants. Pas même les marques de coups d’un parent qui aurait battu sa progéniture. Ces cicatrices-là étaient de vraies monstruosités qui avaient été faites intentionnellement par quelqu’un, et par pur sadisme sans doute. Cependant, l’enfant semblait ne pas se soucier de la réaction que le trio avait à leurs visions. Friedriech se douta alors qu’il devait considérer cette réaction ou ces cicatrices comme étant la norme. Peut-être même les deux. Et si tel était le cas, il allait falloir qu’il ait une discussion avec lui.
Quand Hastefae se pencha vers le gamin en bafouillant quelque chose d’inintelligible au sujet d’une horreur et d’une éventuelle guérison, Friedriech se leva, et s’adressa à sa bâtarde aussi bien qu’à sa fiancée.

« Mesdames, dit-il, je crois que vous aviez repéré en arrivant dans cette clairière un petit étang non loin où vous pourriez vous décrasser. Pourquoi ne pas y aller maintenant, pendant que je fais plus amples connaissances avec cet enfant ? »

Dalya fit signe qu’elle avait compris ce qu’il voulait dire. Il ne les chassait pas, il estimait simplement que c’était une discussion qu’il fallait avoir en tête à tête. Friedriech restait un chevalier d’Hasdruba, et un de la vieille école qui plus était. Pour lui, un homme, fût-il un enfant, ne devait pas parler devant les dames de souffrances qu’il avait eu à subir, à moins que cette dernières ne soient causées par l’amour courtois ou par l’honneur. Auquel cas, il pourrait en parler et en ressortir auréolé de gloire. Mais il s’agissait là d’un enfant, ce qui signifiait que cela ne pouvait être ni l’un, ni l’autre. Et donc qu’il avait simplement souffert parce que quelqu’un avait pris du plaisir à s’acharner sur lui, épargnant son visage. En partie, réalisa alors Friedriech, car s’il avait les oreilles pointues, cela permettait de voir qu’il en manquait une.

« D’accord pour le bain, lui murmura à l’oreille Dalya, mais à condition que tu viennes te décrasser toi aussi après. »

Friedriech sourit, puis la vit emmener Hastefae qui protesta quelques instants avant d’accepter bon gré mal gré d’être ainsi mise à l’écart de la discussion qui allait avoir lieu. Friedriech se tourna alors vers l’enfant. Il resta silencieux un long moment, tandis que les dames s’éloignaient. Voyant que Télhias regardait de temps en temps vers l’endroit où elles avaient disparues, il ne put s’empêcher de sourire.

« Elles n’ont pas dit de ne pas aller regarder, dit-il en souriant, mais crois-moi ne va pas tenter ta chance. »

Il sortir une pipe de ses bagages, et l’alluma tranquillement. Il n’y avait nul besoin de se presser, et il savourait l’instant. Le silence, un feu de camp… Tout cela lui rappelait furieusement certaines soirées passées avec ses six frères d’armes. Tout le monde s’asseyait autour, et le bruit des buches craquant dans le feu n’était rompu que par une phrase pleine de bon sens, de temps en temps. Kafkon était le maitre en la matière. C’était un bon vivant. Friedriech avait entendu dire qu’il avait disparu, une nuit, sans laisser de traces. Par les dieux il espérait qu’il ne lui était rien arrivé de grave. Kafkon avait une femme et des enfants, et il méritait de mourir dans son lit, entouré des gens qu’il aimait. Mais il devait se rappeler à la réalité.

« Alors dis-moi, gamin, dit-il, qui a bien pu te faire ces cicatrices ? »

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Non loin de là, dans l’étang susnommé, Hastefae fulminait.

« Pourquoi n’ai-je pas au moins eu le droit de lui offrir de faire disparaitre ces cicatrices ? demanda-t-elle.
-Parce que Friedriech est un peu vieux jeu, répondit Dalya. Tu dois comprendre que ton père considère que ce genre de choses ne doivent pas être dites en présence de dames. Il s’agit là d’une certaine pudeur, et je dois avouer qu’à titre purement personnel, je ne suis pas fâchée de ne pas entendre le récit des horreurs que cet enfant a dû subir.
-Mais si je peux en effacer les traces, tenta Hastefae.
-Tu ne ferais qu’en effacer les marques, dit Dalya, mais tu ne réparerais pas le mal qui lui a été causé. Hastefae, tu es plus ou moins ma fille à présent, n’est-ce pas ?
-On pourrait dire ça, répondit la demi-elfe, un peu gênée.
-Alors laisse-moi te confier un secret sur la vie. tu dois prendre ce monde comme il est, et non pas comme tu voudrais qu’il soit. Télhias a subit des épreuves horribles, qu’aucun enfant ne devrait avoir à vivre. Tu aimerais pouvoir changer cela, Friedriech aimerait pouvoir le faire, et moi aussi j’aimerais. Mais nous ne pouvons rien y faire. Friedriech ne souhaite pas t’imposer de discuter des blessures de cet enfant. Il croit qu’il peut les guérir lui-même, avec le temps et avec une longue discussion qui ne peut, selon lui, avoir que tête à tête. Réfléchis Hastefae, vaut-il mieux guérir son âme ou guérir son corps ? »
Le silence de la demi-elfe fut la seule réponse qu’obtint Dalya.
« Tu connais aussi bien que moi la réponse. »

Elle se leva, et se rhabilla.

« Reste dans l’eau, ma chère. Après tout cet enfant doit aussi avoir besoin de se décrasser, et je pense que tu auras quand même envie de lui parler. Je te l’envoie tout de suite. »

Lorsque Dalya arriva au camp, les deux étaient silencieux. Ils venaient de se parler, c’était évident, car l’un et l’autre se regardaient avec stupeur.

« Télhias, lui dit-elle, Hastefae t’attend à la source qu’il y a là-bas, voudrais-tu bien la rejoindre ? »

Lorsqu’il partit rejoindre la semi-elfe, elle se tourna vers Friedriech. Elle avait bien quelques instants à lui consacrer avant de reparler de Télhias.
Jeu 30 Oct 2014 - 20:24
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Télhias
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Télhias
« Elles n’ont pas dit de ne pas aller regarder, dit-il en souriant, mais crois-moi ne va pas tenter ta chance. »



Télhias ne comprenait pas vraiment ce que voulait dire le chevalier en lui disant cela et préféra répondre à la question suivante.
Télhias avait trouvé plus qu’étrange la réaction d’Hastefae et Friedriech quant à lui, c’était soudainement mit dans la tête d’envoyer les filles prendre un bain alors qu’elles sentaient encore bon.


« Alors dis-moi, gamin, dit-il, qui a bien pu te faire ces cicatrices ? »


 Dans la tête de Télhias le chevalier n’avait pas les oreilles longues alors c’était peut-être normal qu’il lui pose la question. Télhias était content de pouvoir apprendre des choses à un adulte.


« - C’est ceux d’en –dessous qui m’ont fait ça. C’est avec ça qu’ils m’ont appris à supporter la douleur. »
Télhias lui montra sa dague que lui avait laissée la femme qui l’avait fait sortir à l’air libre il y a bien des années.


« - C’était pour me montrer comment me défendre dehors et faire la même chose à ceux qui me font du mal à l’extérieur. Je sais pas encore bien m’en servir, mais je sais que si je la rentre là, là et là dans quelqu’un ça va le piquer mortel ! »


Télhias désignait tour à tour plusieurs cicatrices faites à des endroits vitaux tout fier de montrer à un adulte de savoir déjà où frapper pour faire mal malgré son jeune âge.


« - Puis il y a aussi les jambes regardes ! » Télhias enleva son pantalon dévoilant encore de multiples scarifications. Prenant la pointe de sa dague il la fit glisser tout le long des artères principales.


« -Si tu plante là juste dans le pli à côté des sacoches à bébés.  Tu peux partir sans te retourner personne n’y survit sauf si t’as un soigneur juste à côté de toi et encore, faut que ce soit un bon sinon c’est râpé. Mais faut être con pour pas buter le soigneur avant hein ? »


Friedriech semblait pâlir à vue d’œil et Télhias comprit tout seul qu’il avait peut-être fait une bêtise en lui racontant tout ça. Sans un mot et en s’excusant platement, il se rhabilla laissant un silence pesant s’installer.
A cet instant Dalya apparut comme un soulagement brisant ce silence.
Télhias fut presque ravit de pouvoir aller voir ailleurs ne serait-ce que pour fuir Friedriech et son éventuelle réaction. Il rejoint Hastefae, mais prit soin de rentrer dans l’eau hors de sa vue. Il ne voulait pas ressentir à nouveau ce sentiment de honte qui l’avait envahi lorsque Friedriech était resté sans voix devant lui. Il nagea vers elle est resta un instant sans rien dire. Même s’il brûlait d’envie de lui demander pourquoi elle avait encore ses deux oreilles malgré qu’elle soit elle aussi une bâtarde. Il préféra répondre à sa question de tout à l’heure.


« - Je ne veux pas que l’on m’enlève mes cicatrices… C’est à la dame de lumière de décider de ça.  C’est à elle qu’il faut obéir si elle revient. »
Sam 1 Nov 2014 - 15:54
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Friedriech von Tanemberg
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Friedriech von Tanemberg
« Je ne veux pas qu’on m’enlève ces cicatrices. C’est à la dame de lumière de décider de ça. C’est à elle qu’il faut obéir si elle revient. »
 
Hastefae prit le temps de considérer cette réponse. Qui pouvait être la dame de lumière pour qu’il la craigne, ou la respecte, et lui obéisse au point de lui sacrifier son corps, refusant tout soin ? Elle n’en avait aucune idée. Et elle ne chercherait pas à le savoir. Elle ne voulait pas le perturber dans ses convictions, et ce que lui avait dit Dalya au sujet des marques mentales qui avaient pu lui être fait la renforçaient dans cette pensée. Friedriech saurait certainement mieux qu’elle le persuader de faire disparaitre ces cicatrices.
 
« Je ne les ferais pas disparaitre contre ta volonté, lui dit-elle. Mais je veux que tu saches que si un jour tu as envie de les faire partir, je serais là pour le faire. Je n’aime pas tes cicatrices. Et je suis certaine que la dame de lumière ne les aimera pas non plus quand elle te les retirera. Regarde-ça, on t’a même coupé une oreille… Qui peut être assez cruel pour faire ça ? »
 
Elle ressortit de l’eau sur ces paroles, le laissant songer à la suite, et se rhabilla doucement. Elle voulait vraiment les effacer. Pourquoi refusait-il ? C’était quelque chose qu’elle ne parvenait définitivement pas à comprendre. Malgré la dame de lumière.
 
 
Friedriech sentait Dalya, qui l’avait enlacé dans son sommeil, dormir paisiblement. Non loin, Hastefae et le gamin faisaient de même. Hastefae n’avait pas dit un mot depuis son retour du bain. Elle semblait profondément perturbée par le refuse de Télhias de faire disparaitre ces cicatrices, et pourtant n’essayait pas un seul instant d’insister. Comme si elle refusait intérieurement son rejet, mais l’acceptait en façade. Elle n’avait pas envie de le blesser. Friedriech ne la connaissait que depuis peu, mais il savait déjà une chose. Cette fille était d’une gentillesse et d’une douceur extrêmes. Rien d’étonnant à ce qu’elle veuille devenir une prêtresse d’Elye. Mais un jour, une telle innocence la perdrait, sans aucun doute.
Puis il se prit à réfléchir sur ce que lui avait dit l’enfant. Apparemment, il aurait été éduqué par un peuple de troglodytes, elfiques s’il fallait en croire son oreille pointue, qui considérerait que la douleur était un moyen de prouver sa valeur. Si dans l’absolu, Friedriech était d’accord avec ce concept méritocratique, il les considérait comme étant dans l’erreur en attachant tant d’importance à la souffrance. Le vrai sens de la valeur, c’était de se démarquer par ses actes, non pas sa résistance. C’était une leçon qu’il avait envie de donner à Télhias. Il se surprit à penser qu’avec la base que lui avaient enseignée les lâches qui étaient capables de torturer un enfant, il pourrait en faire un véritable chevalier, comme il avait éduqué ses propres fils. Il soupira. L’idée était absurde, l’enfant ne se trouvait pas ici par hasard, il avait certainement des parents non loin et…
Des parents. Ces lâches. Il se leva aussitôt, réveillant Dalya par son mouvement brusque, et saisit sa flamberge.
 
« Que se passe-t-il ? entendit-il Dalya demander. »
 
Il l’ignora, et courut secouer Télhias qui dormait, tandis que Dalya, par prudence, allait réveiller Hastefae. Aussitôt que le gamin fût assez tiré du sommeil pour le comprendre, Friedriech lui adressa la parole.
 
« Gamin ! Tes parents t’ont appris à tuer, soit. Où sont-ils maintenant ? »
Dim 2 Nov 2014 - 18:47
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Télhias
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Télhias
« Gamin ! Tes parents t’ont appris à tuer, soit. Où sont-ils maintenant ? »

Télhias c’était endormit près d’Hastafaé et alors qu’il dormait d’un sommeil profond une énorme main l’avait arraché à son sommeil et maintenant, le chevalier lui criait dessus en pleine nuit. Pourquoi ? Il n’avait pas volé ses gens, il n’avait pas mendié. Il n’avait même plus parlé après être revenu de la rivière. Alors pourquoi le réveillait-il en plein milieu de la nuit !?

« - M-m-mai-ai-ais ! J-j’ai-ai ri-i-en f-f fait !

Sans réfléchir il mordit aussi fort qu’il le put la main de l’homme qu’il lâcha prise. Il en profita pour se sauver à toute vitesse aussi vite et aussi loin que possible. Un gout métallique dans la bouche lui appris qu’il avait mordu l’homme jusqu’au sang. Il fallait qu’il s’en aille et vite sinon il allait prendre une correction. Essayant de mettre de côté sa peur du noir, il s’enfonça dans la forêt puis trouva un buisson épais et épineux dans lequel il s’enfonça sans hésiter. De multiples piqures d’aiguilles lui griffaient le visage et les mains, mais il fallait qu’il se cache. Loin au plus profond de ses buissons pour ne pas qu'ils le retrouvent.

Recroquevillé sur lui-même, il essayait autant que possible de ne pas trembler pour ne pas qu’on le trouve. Rabattant son manteau sur son visage pour en faire un abri, il s’autorisa à faire apparaitre une minuscule boule de lumière. Pourquoi voulait-il lui enlever ce que les grands lui avaient fait ?
C’était pour lui apprendre à résister à tout ce que les gens du dessus pouvaient lui faire. C’était pour son bien qu’ils lui avaient fait ça.
Jeu 6 Nov 2014 - 15:20
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Friedriech von Tanemberg
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Friedriech von Tanemberg
Mais c’est qu’il mordait fort le salaud ! Friedriech, prit par surprise, laissa le gamin décoller, et aussitôt après, bondit à sa suite. Du moins il essaya, car un « NON » retentissant de Dalya résonna dans ses oreilles. Se retournant, il vit Hastefae le dépasser sans peine et s’élancer à la suite de Télhias, tandis que sa fiancée lui faisait signe de venir.
 
« Je crois que cette fois, dit-elle, ce n’est pas de ton ressort. Laisse-la s’en charger. Tu as fait peur à Télhias, et je ne crois pas qu’il aura envie de te voir courir à sa suite pendant quelques jours. Et maintenant, et si tu me disais pourquoi tu fais ça ?
-Ses parents, répondit Friedriech. Tu as vu comme moi ce qu’ils ont fait à un de leurs enfants. Et ce n’est pas pour le mutiler, d’après ce qu’il nous a dit, c’est pour tester sa valeur. Alors qu’est-ce qui nous dit que ce n’est pas dangereux de l’avoir à nos côtés ? Si nous le laissons dormir dans notre camp, qu’est-ce qui nous garantit que nous n’allons pas nous réveiller dans une cellule, avec un elfe disant au gamin de tester ce qu’on lui avait appris sur nous ? Dalya, tant que je ne sais pas où sont ses parents, je ne pourrais pas le laisser à nos côtés. Le risque est beaucoup trop grand.
-Tu ne crois pas que tu te fais des idées ? demanda-t-elle. Ton raisonnement se tient, c’est vrai. Mais j’ai du mal à croire qu’on puisse utiliser comme ça un enfant comme appât. Comment te dire… Dans l’Empire d’Ambre, il règne, malgré les efforts des Rois Mages, une grande misère. Et cela se voit même dans les grandes villes. Beaucoup de gens sont réduits à devoir voler pour leur survie. Et les enfants aussi. Avec de l’expérience, crois-moi, on reconnait tout de suite l’enfant qui s’apprête à faire une mauvaise action. Il est nerveux, il fixe sa cible, et s’il veut te voler ta bourse, il n’aura besoin que d’un seul geste, mais tu auras le temps de le voir venir si tu y fais bien attention. Ici c’est la même chose. Télhias n’est pas ce genre d’enfant Friedriech. Ta peur est légitime, mais je t’assure que tu n’as pas de raison de l’avoir. Cela se verrait beaucoup plus s’il était effectivement là pour nous piéger.
-Mais il doit bien y avoir quelqu’un qui le surveille quelque part, maugréa Friedriech. Un enfant seul, ça n’arrive pas. Je n’aime pas cette affaire.
-Et donc ? Tu comptes faire quoi ? Tu comptes le tuer quand Hastefae reviendra avec lui ? Tu comptes faire autre chose ? Vas-y, raconte-moi. Tu sais que tu peux me faire confiance.
-On le confie au premier orphelinat venu, répondit Friedriech. Nous…
-Fais ça, et tu fais subir à l’orphelinat entier un danger que toi tu refuses de subir. Ce n’est pas vraiment digne d’un chevalier.
-Tu marques un point. Mais toutefois, un chevalier prête aussi serment de protection à son épouse. Je vais devoir faire un choix entre deux serments, je déteste ça.
-Je ne suis pas encore ta femme, à ce que je sache. Tu n’as pas de choix à faire. Tu n’as qu’un seul serment à honorer pour l’instant. Et Hastefae n’est que ta batarde, tu n’as aucune obligation de la protéger. En parlant d’elle, j’ajouterais d’ailleurs que de toute façon, elle n’acceptera rien d’autre que de rester avec lui.
-Cette fille est trop gentille pour son propre bien, ça la perdra…
-Tu as parfaitement raison. Il va lui falloir apprendre. J’ignore quelle connaissance réelle elle a du monde, mais en tout cas il n’est pas étonnant qu’elle souhaite devenir prêtresse d’Elye. Mais là n’est pas la question. Trop gentille ou non, elle s’est entichée de cet enfant. Débarrasses-toi de lui,  et tu peux lui dire adieu. Bâtarde ou non, elle reste ta responsabilité Friedriech. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est ton foutu code d’honneur.
-Attention Dalya, répondit Friedriech. Tu manipules les textes à ta guise. Cite toute la règle ou ne la cite pas du tout. Elle est ma responsabilité, jusqu’à ce qu’elle soit adulte. Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui, mais lorsque cette règle avait été écrite, et telle que je l’ai toujours appliquée, et que je l’appliquerais toujours, l’âge adulte des garçons était leur adoubement s’ils étaient chevaliers, leurs quinze tours sinon, et l’âge adulte des filles leurs premières menstruations. Je crois qu’Hastefae, avec ses dix-neuf tours, est adulte.
-Dans son corps oui, mais dans sa tête ? Elle-même est encore une enfant Friedriech, et tu le sais. Télhias a dix tours environ, et il déjà plus mature qu’elle.
-Je me rends. Donc tu veux qu’on le garde avec nous ?
-Je n’ai pas dit ça non plus. Je pense que puisqu’il semble déjà bien se débrouiller, nous lui poserons la question dès que les circonstances seront plus propices. S’il nous suit, je ne le chasserais pas. S’il part, je ne le retiendrais pas. »
 
 
Hastefae courut après Télhias pendant plusieurs minutes. Elle n’avait pas bien compris ce qui avait affolé Friedriech. Les parents de Télhias ? Allons, ça n’avait aucun sens ! Et maintenant, il l’avait chassé. Depuis que ce petit garçon couvert de cicatrices était venu dans leur camp, elle l’avait pris en pitié. Et maintenant, elle ne voulait pas le laisser repartir. Pas maintenant qu’elle s’était jurée, en s’endormant, de lui faire renoncer à son souhait de garder ses cicatrices et de les accepter comme normales. Et son père risquait de tout gâcher pour une raison … pourquoi au fait ? Elle s’en fichait. Elle vit Télhias se réfugier sous un buisson épineux, et sans réfléchir, plongea à sa suite. Les épines lui lacérèrent la peau, lui arrachant une grimace de douleur, mais elle finit par arriver dans un trou nature à l’intérieur même du buisson, là où Télhias s’était réfugié.
Avant d’engager la conversation, elle commença par refermer les sillons sanglants qui avaient été tracés sur son corps par les épines, en faisant disparaitre toute trace, puis se tourna vers l’enfant.
 
« Il ne voulait vraiment pas te faire peur, tu sais. Il est juste un peu nerveux ces derniers temps, mais ça va lui passer. S’il te plait Télhias. Je suis certaine que lui-même est affolé par ta fuite. »
 
Elle marqua une pause, le temps d’essayer, en vain, de trouver une position confortable, puis, après avoir fini par renoncer, et voyant que Télhias ne répondait pas, reprit la parole.
 
« Tu sais, quand j’étais enfant, ma mère n’a pas voulu de moi. Alors, elle m’a confié aux prêtres d’Elye, qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Au final, même si j’ai une mère et un père, mes véritables parents, ce sont ces prêtres, car je leur dois ce que je suis. Et toi, tu dois ce que tu es à celui ou celle qui t’a fait ces cicatrices. Je pense que Friedriech trouve cette personne d’une grande cruauté, et qu’il a peur qu’elle ne soit dans les parages. Est-ce qu’il a raison d’avoir peur, Télhias ? »
Elle se sentit idiote d'avoir posé cette question. Bien sûr que la réponse était non, et elle le savait elle-même. D'une part parce que les parents de Télhias ne pouvaient pas être ici, sinon il aurait forcément déjà mentionné leur présence, d'autre part parce que quand bien même seraient-ils ici, elle s'en fichait. Ils devraient d'abord marcher sur son cadavre pour récupérer leur enfant. Il n'y avait donc aucune raison d'avoir peur d'eux.
Ven 7 Nov 2014 - 11:21
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Télhias
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Télhias
Télhias fut heureux de voir arriver Hastefae à la place de Friedriech. Même sans son armure ce grand bonhomme restait impressionnant. Elle sut trouvée les mots pour rassurer Télhias. Il ne comprenait pas vraiment cette notion de devoir quelque chose à des prêtres. Si c’était ses vrai parent comme elle le disait qu’est-ce qu’elle faisait avec le chevalier qui était son père ?

« - Je sais pas où ils sont ceux qui m’ont fait ça. » Dit-il. Il se remémora le jour où la femme masquée l’avait amené à l’extérieur.
« - Elle. Je sais pas qui. M’a dit que je pouvais pas rester avec eux. C’est tout. Elle m’a dit qu’avec ce qu’ils m’avaient fait, je craindrais rien dehors. Que même les elfes sombres, c’était de la chiotte à côté de ce qu’ils m’avaient fait eux. C’était pour m’apprendre. Pour ne pas avoir peur si jamais ça se passait mal pour moi.
J’étais pas comme eux, mais ils ne m’ont pas tué pour autant. Celle qui m’a lâché, elle m’a dit que la dame de Lumière elle reviendrait et qu’il fallait croire en elle. Que les autres c’était des bêtises qu’ils racontaient. »
Télhias releva les cheveux qui tombaient sur son front pour lui montrer sa cicatrice.
« - ca veut dire Mi-Ombre. Et Télhias ça veut dire venge-lumière. »
Télhias s’arrêta de parler de peur d’ennuyer Hastefae. Il la regarda d’un air curieux. Tentant un sourire timide. Sourire qu’elle lui rendit. Il interpréta ça comme une invitation à continuer.
« - Puis après je suis allé dans la forêt où une toute petite femme m’a donnée ça. »
Il hésita une seconde avant de fouiller dans la poche intérieure de sa veste. Pouvait-il faire vraiment confiance à Hastefae ? Il sortit sa flûte et lui montra sans pour autant lui montrer qu’il savait sans servir avant de la ranger soigneusement.
« -Mais ça, je te montrerais comment elle marche plus tard. Et après dans la forêt un type avec des oreilles plus grandes que toi et moi à dit avec une grosse voix. Va trouver l’humain qui chasse avec un aigle sur l’épaule. J’ai trouvé un chasseur, mais pas l’aigle. Après il m’a emmené chez des gens, mais ils sont morts. Voilà. »
Télhias n’avait rien ou presque oublié en réponse au question d’Hastefae. Il avait sortis ces phrase comme une récitation que les enfants qui allait à l’école le faisaient. En réalité, la seule phrase qui revenait en boucle dans son esprit était celle où il lui avait dit qu’il lui montrerait plus tard ce que pouvait faire sa flûte. Comme si inconsciemment il espérait avoir la chance d’en jouer pour elle.
Un bâillement le ramena à la réalité. Il faisait encore nuit et l’épaisseur des fourrés l’empêchait de savoir si le jour allait ou non se lever. Tout comme la peur de Friedriech et de sa réaction l’empêchait de retourner près du feu. Alors avec sa dague, il commença à couper ici et là des branche du buisson dans lequel il c’était réfugié. Pour lui et aussi pour qu’Hastefae y soi plus à l’aise. Tout ça peut-être parce qu’il ne voulait pas qu’elle parte. A moins que ce ne soit pour qu’elle reste avec lui.
Télhias se blottit contre Hastefae.
« - Si je retourne là-bas, Tu crois qu’il va me gronder ton euh… Le chevalier ? Tu lui raconteras ce que je t’ai dit. A toi, c’est facile de parler plus qu’à eux. »
Télhias s’écarta soudainement de la semi elfe et la regarda droit dans les yeux.
« -Mais s’ils te font du mal à toi… »
Le visage du garçon se durcit soudainement et la boule de lumière qu’il avait formée en arrivant dans le buisson commença à vibrer et à devenir de plus en plus lumineuse. Révélant une teinte rouge sombre dans ses yeux.
La sphère lumineuse brillait et les ombres s'allongeaient. Puis elle se mit à tourner sur elle même comme si elle se nourrissait des ombres qu'elle faisaient naître.
Tout s'arrêta lorsqu'Hastefae lui caressa la joue en lui disant:
"-Ils ne nous feront aucun mal. Ni à toi, ni à moi."
Lun 10 Nov 2014 - 19:46
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Friedriech von Tanemberg
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Friedriech von Tanemberg
Hastefae caressait la joue de Télhias. Jamais son père ne lui ferait de mal, elle le savait, et venait de le lui dire. C’était un homme rustre, parfois très rude, mais il n’était pas mauvais. Il ne faisait pas de mal aux personnes qui ne le méritaient pas, elle en était certaine. Et elle n’avait pas l’intention de justifier sa colère. De cela aussi, elle était certaine.
Elle avait cessé de réfléchir à ce que Télhias venait de lui dire, il lui fallait juste l’accepter désormais, elle avait fini par le comprendre. Même si elle désapprouvait, même si elle voulait effacer chacune des cicatrices de Télhias, elle ne devait rien faire de plus que de les accepter. Il avait été éduqué à les accepter comme étant naturelles, et vivait comme ça. Elle n’avait pas le droit de protester. Puis elle remarqua que le soleil était encore loin de se lever. Et bien que Télhias lui ait aménagé l’endroit pour être plus confortable, elle n’avait pas l’intention de passer la nuit dans un épineux. Mais pour autant, avant de partir, il fallait le convaincre que Friedriech n’avait pas l’intention de le chasser à nouveau. Et pour cela, il fallait le convaincre qu’elle resterait avec lui quoi qu’il arrive, et que son père n’aurait plus qu’à accepter sa décision. Une solution lui vint naturellement à l’esprit. Télhias n’avait pas de parents. Elle ne se sentait pas capable de lui servir de mère, mais si Dalya l’acceptait…
 
« On va retourner les voir, dit-elle. Et ils vont t’accepter. Friedriech n’aura plus peur de tes parents, parce que je lui expliquerai qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur. Et pour le forcer à t’accepter, si tu veux, on lui dira que j’ai décidé d’être ta grande sœur, et je leur demanderais d’être tes parents. Ca te va ?
-Oui, répondit Télhias. »
 
Dalya ne verrait sans doute aucun problème à considérer l’enfant comme son fils. Ou peut-être que si. Friedriech se plierait à cette décision, de toute façon. Même s’il affirmait être le chef de famille, dans les faits, Dalya savait toujours trouver les mots pour le convaincre de changer son avis lorsqu’elle le désapprouvait. Ou alors pour trouver un compromis.
Alors, Hastefae sortit du buisson, soignant à la sortie les petites traces rouges laissées sur sa peau par les épines, et avec Télhias, elle se remit en route vers le campement, où les attendaient les adultes. Dalya s’était déjà rendormie, et Friedriech, pour sa part, jouait avec une brindille. Lorsqu’il les vit venir, il réveilla à nouveau sa fiancée et se dirigea tranquillement vers eux. Hastefae sentit que Télhias se cachait un peu derrière elle, mais elle allait parler à Friedriech. Et tout allait s’arranger. Elle en était certaine.
 
~~~~~~
 
Friedriech n’en crut pas ses oreilles en entendant Hastefae. Sa grande sœur ? Adopter l’enfant ? Il voulait bien faire confiance à Télhias, mais il y avait peut-être des limites. Lorsqu’il lui fit remarquer cela et qu’elle répondit qu’elle en avait décidé ainsi avec Télhias, il dût se retenir. Une brusque envie de la gifler lui était venue, mais ce n’était pas le moment, il le savait. Il était vrai qu’elle s’était engagée en son nom alors qu’elle n’avait aucunement le droit de le faire, mais elle l’avait fait à cause de la gentillesse, de l’innocence, non de la naïveté touchante qui la caractérisait. Il s’apprêtait à lui faire remarque, calmement, que s’engager en son nom n’était pas dans ses capacités, quand il remarqua Dalya qui s’était penchée sur Télhias, et qui lui passait la main sur la joue.
 
« S’il y a un enfant qui doit voyager avec nous, dit-elle, je veux bien le considérer comme mon fils. Cela arrangera notamment les choses avec les autorités. Et cela mettra au clair quels sont les rôles de chacun, ainsi que l’autorité que nous avons les uns sur les autres. Mais Hastefae, je vais être claire : bien qu’il te considère comme sa grande sœur, Friedriech comme son père et moi comme sa mère, tu n’es pas, et tu ne seras jamais ma fille. Est-ce clair ?
-Oui, répondit Hastefae d’une petite voix. »
 
Friedriech approuvait ce que disait Dalya. Son raisonnement se tenait. La rudesse de son comportement à l’égard d’Hastefae, pour autant, se justifiait également. Elle avait fait preuve de compréhension jusqu’à maintenant, allant même parfois jusqu’à parler à Hastefae, ne lui en déplaise, comme une éducatrice à tout le moins, mais Friedriech comprenait qu’elle souhaitât garder ses distances avec la bâtarde de son fiancé. Et ça, c’était de sa faute à lui. Ou à la mère d’Hastefae, plus précisément.
Tout le groupe ainsi formé retourna dormir sur ces paroles. Friedriech, lui, décida de rester éveillé. Il n’y a avait à priori plus de danger, mais pour autant, il souhaitait instaurer des tours de garde. Pour cette nuit, il serait le seul à prendre un. Mais pour les prochaines, il faudrait expliquer aux autres ce dont il retournait.
 
La journée suivante se déroula sans incident. Hastefae, plus légère que Friedriech et Dalya, avait pris Télhias avec elle sur son cheval, et ils couvrirent une bonne distance. Lorsqu’ils dressèrent le camp, Friedriech expliqua que demain, ils arriveraient dans le désert. C’était folie de vouloir le traverser seuls, aussi iraient-ils dans une ville pour trouver une caravane qui partait. Cela ralentirait leur rythme, il était vrai, et pourtant c’était bien nécessaire. Hastefae demanda pourquoi, et Dalya lui répondit, sur un ton ironique, qu’il faudrait s’attendre à avoir chaud quoi  qu’il arrive.
 
« Après tout, dit-elle à Friedriech, je sais ce qu’est le désert. L’Empire d’Ambre en contient un très petit, mais un désert néanmoins. »
 
Friedriech sourit. Il aurait donc deux débutants, et une dame qui connaissait à peu près le désert. Plus la caravane. Tout devrait bien se passer. Sur ce, il prit deux bâtons qu’il avait ramassé avant de partir ce matin et taillé en forme d’épées en cours de route, et en lança un à Télhias, qui le rattrapa par réflexe.
 
« Puisque je dois te considérer comme mon fils, expliqua-t-il, je vais devoir faire de toi un digne chevalier hasdrubien. Et pour éveiller le chevalier qui est en toi, en plus de t’apprendre l’honneur et la vertu chevaleresques, choses qui viendront plus tard, je vais devoir t’enseigner l’escrime. Voyons ce que tu sais faire. »
 
Après une heure d’entrainement, il décida que c’était assez. Le gamin avait reçu un bon enseignement, il maitrisait impeccablement les bases de l’escrime, et, s’il n’avait pas réussi à toucher Friedriech, il arrivait bien à se défendre. Il n’aurait pas trop de bleus à compter ce soir. D’autant plus qu’il en supportait stoïquement les conséquences, et que s’il souhaitait s’en débarrasser, Hastefae était là, et il le savait. Le chevalier s’étira, et s’apprêta à jeter les bâtons, quand il en vit un lui être jeté. Par réflexe, il l’attrapa, et vit Dalya lui faire signe de se lever, une fausse épée en main.
 
« Tu es une femme, dit Friedriech, et ma fiancée. Ce n’est pas ton rôle de manier l’épée, c’est le miens. Et je suis supposé te protéger. »
 
Il tourna les yeux. Hastefae tenait deux bâtons similaires, ne sachant qu’en faire. Ayant vue qu’elle avait été remarquée, elle fit savoir à son père que c’était Dalya qui lui avait demandé de faire ça.
 
« Et c’est valable pour toi aussi, Hastefae. Pourquoi voudriez-vous apprendre l’escrime toutes les deux ? Vous avez déjà vos pouvoirs, ils se suffisent à eux… »
 
Dalya se jeta littéralement sur un lui, un sourire amusé aux lèvres. Friedriech para aisément le coup, car sa fiancée était trop lente. Puis il se releva, parant pendant une heure toutes les attaques qu’elle essaya. Elle n’aurait aucun bleu à compter cette nuit pour sa part, car il ne chercha pas à riposter, par peur de frapper trop fort par erreur.
 
« On sent que c’est ta première fois, avoua-t-il à la fin. Mais tu pars avec un bon niveau de base. Tu as…
-J’ai observé ton entrainement avec Télhias, répondit-elle. Et j’ai écouté les remarques que tu lui faisais. Alors ?
-Eh bien, je dirais qu’il va falloir que je t’en adresse d’autres, parce que j’ai donné à Télhias des conseils de son niveau. Il faudra que je t’en donne des du tiens si tu veux continuer. Sur ce, Hastefae, ma fille, à toi d’essayer d’attenter à ma vie. Après trois heures, je veux le dernier tour de garde cette nuit, sans quoi j’aurais du mal à dormir. »
 
Hastefae ne lui lança pas de reproduction d’épée, mais la lui tendit. Friedriech soupira, puis frappa de sa reproduction d’épée le bras de sa batarde, lui arrachant un petit cri de douleur.
 
« Première leçon. Ne te mets jamais dans une situation où tu es aussi vulnérable, dit-il. Maintenant, attaque-moi. »
 
Comme il s’y était attendu au vu de sa première erreur, Hastefae ne connaissait rien à l’escrime. Contrairement à Dalya qui avait su observer et apprendre de la leçon de Télhias, elle avait peut-être observé mais n’avait rien su apprendre. Aussi, il décida par commencer à lui apprendre à bien tenir son épée. Chaque erreur qu’elle faisait, il la récompensait en la touchant à nouveau. Télhias compterais ses bleus ce soir. Elle en aurait le double. Finalement, au bout d’une vingtaine de minutes, elle se laissa tomber au sol, avouant sa défaite. Pour le principe, Friedriech lui arracha un dernier petit cri de douleur en faisant mine de la tuer, puis prit la parole.
 
« Certaines personnes ne sont pas faites pour se battre Hastefae. Toi, ton talent réside dans la guérison de ceux qui t’entourent, et dans le fait de prendre soin d’eux. Ne cherche plus jamais à faire quelque chose qui est contre ta nature même. Me suis-je bien fait comprendre ?
-Oui, répondit-elle doucement. »
Mar 11 Nov 2014 - 11:54
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Télhias
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Date d'inscription : 23/10/2014
Age : 21
Télhias
Voilà c’était officiel Télhias avait une nouvelle famille. Bien que de loin il aurait préféré n’avoir qu’une grande sœur, cependant un papa et une maman ça simplifiait bien des choses aussi.

Le chevalier était suffisamment fort et impressionnant pour leur éviter bien des ennuis avec les autres gens et Dalya, même si elle n’était pas vraiment gentille avec Hastefae. Restait une dame qui savait trouver les mots qu’il fallait pour tenir en ordre toute cette famille recomposée.

Friedriech voulait aller dans le désert, un coin chaud à en croire Dalya sans végétation et que du sable tout le temps et partout. Télhias lui irait où irait sa nouvelle famille. Lorsqu’ils s’arrêtèrent pour dormir Friedriech voulu jouer à la bagarre. Tout le monde y passa et comme c’était le plus grand, le plus fort et le meilleur, il gagna. Ce qui réconforta Télhias, ce fut de voir qu’il avait moins de bleus qu’Hastefae. Ça faisait de lui le deuxième meilleur. Il ne comptait pas Dalya parce que son nouveau père lui avait dit que c’était pas un truc de femme de son rang de tenir une épée.
Une fois la séance terminée, Télhias parti chercher du bois pour le feu avec Hastefae juste après lui avoir compté ses bleus qu’elle faisait disparaitre à mesure qu’il les comptait.
Puis il entreprit d’allumer lui-même le feu. Friedriech voulu lui montrer comment s’y prendre, mais Dalya d’un simple geste plein de désinvolture fit s’embrasser les morceaux de bois laissant Friedriech et Télhias avec leur silex un peu désemparés.

« - Comment t’as fait  !? »

Lui demanda Télhias plein de curiosité. Impatient de lui montrer ce qu’il pouvait faire, il laissa les deux silex dans les mains de Friedriech qui leva les yeux au ciel.
« -Père à raison, on est bonne que dans ce que l’on sait faire. »
Télhias ne saisissait pas vraiment le sens de la remarque d’Hastefae, ni pourquoi Dalya en riait. Lui il voulait lui montrer qu’il était magique lui aussi. Il s’assit en tailleur devant elle.
« -Et ça t’arrive à le faire ? »
Prenant quelques instants pour se concentrer une faible lueur commença à naître flottant entre eux deux. Il voulut la faire grandir, mais abandonna bien vite. Trop fatigué pour faire quelque chose de plus compliqué il abandonna, désolé de ne pouvoir faire mieux.
« -Un chevalier magicien ? Voilà qui est surprenant. »

Lui dit-elle en adressant un regard à Friedriech qui se contenta d’hausser les épaules.

Plus tard dans la soirée Friedriech leur parla de tour de garde. Télhias ne voyait pas vraiment la nécessité de se réveiller pour regarder les autres dormir. Alors il prit sa flûte et commença à jouer. Quelque instant plus tard, un grand duc vint se poser non loin d’eux sur une branche. Télhias se réveillerait si on le réveillait, mais promit à Friedriech de ne pas le mordre cette fois-ci.
Il s’endormit dans les bras d’Hastefae en entendant discuter Friedriech et Dalya des trucs qu’ils allaient faire dans le désert.
Mar 11 Nov 2014 - 19:37
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