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[Flashback] [PV Dren] Et une (troisième !) bonne lame n'a pas de prix !
Lancen Calvin De Everhell
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La tour, au sommet l'oeil te regarde - Mon identité secrète est Sauron
Lancen Calvin De Everhell
Le tombeau, confident de mon rêve infini
(Car le tombeau toujours comprendra le poète),
Durant ces grandes nuits d’où le somme est banni,

Te dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n’avoir pas connu ce que pleurent les morts ? »
– Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Baudelaire



Lancen était de retour de la cité Impériale d'Aigue-d'Or-Fèvre depuis quelques jours seulement. Les derniers événements s'étaient déroulés selon son bon vouloir, comme il l'avait si bien envisagé. Le nécromancien Hex Trend était mort, de sa propre lame, de sa propre main, et tous l'avaient acclamé comme sauveur du  Comté. Lui, le jeune De Everhell, éminent adepte de Finil et invité du Comte De Vinzentt, qui débarrassait son brave hôte du fantôme qui hantait sa demeure. L'opinion publique en avait presque fait un rhapsode. Le jeune aristocrate qui débarrassait l'Empire du méchant nécromancien hideux.

Lancen s'était arrangé, bien évidemment, pour que les rumeurs aillent en ce sens. Il savait que ça n'est point avec cela qu'il redorerait le blason de sa Maison, mais ce qu'il pouvait prendre, il le prenait.

Et le voilà de retour à la cité Topaze de Palmyre que de nouvelles péripéties l'attendaient. Etant l’œil de la Maison et de la cité Topaze, il savait exactement tout de ce qu'il se passait en ville et au-dehors. Ses pions judicieusement placés dans l'Empire d'Ambre ne savaient se tromper. Le forgeron, prêtre de Dwilin, celui là même qui avait fait le chemin de Prébois jusqu'à la cité de Jade, capitale Impériale, était de retour. L'homme qui avait forgé pour son ''cousin'', celui-là que quasiment tout l'Empire avait lynché en tant que Pygargue, était de retour. Cela faisait plusieurs Tours qu'il y songeait, sans pour autant s'y consacrer pleinement. L'acier usé qu'il portait au côté et qui lui servait de rapière devrait être remplacé. En tant que De Everhell -et récemment tueur de Nécromancien !- il devait adopter l'allure qui irait avec le nom.

« Que viens faire le prêtre de Dwilin dans l'Empire ? demanda Lancen à l'un de ses espions.

Il obtint comme réponse que ledit prêtre venait remettre son rapport aux autorités Impériales, concernant l'exil de Mickaël-Vinzent en terres Ramiennes. Logique. Toute cette histoire datait de plusieurs Lunes déjà, mais le temps de trajet entre Vindex et l'Empire d'Ambre était considérable. Lancen jugea tout à son avantage d'aller trouver lui-même ce prêtre. Maître Hortys. Il se présenta à lui alors qu'il demeurait sur l'une des routes de l'Empire, menant à la cité de Jade Etincelant et passant à plus ou moins quelques dizaines de lieues de Palmyre -Dren Hortys évitait-il délibérément la Topaze ? Lancen le pensait. Le jeune De Everhell intercepta le petit groupe, formé du prêtre de Dwilin aux longs cheveux nacrés, du chevalier de l'Ordre de Sainte-Croix (il avait pris le temps de bien se renseigner sur ledit ordre, ainsi que sur ledit chevalier- et, apparemment, d'un prêtre d'Ohiel. Sous de merveilleux élans diplomatiques et de politesse, il se présenta à eux, parvint à dévier leur route et les invita chez lui. Il possédait, effectivement, à quelques centaines de lieues, derrière les cols qui bordaient la route suivie par Hortys et ses pairs, un manoir tout-à-fait à son avantage régnant sur des hectares de champs, de jardin, et de forêts. Il omit de préciser, bien sûr, que cette propriété était sienne que depuis quelques jours seulement. Lancen offrit à la bande, recouverte par la poussière des chemins, un repas tout-à-fait convenable ainsi qu'un bain qui dû être grandement apprécié. Ses palefreniers s'occupèrent des chevaux, ses valets de leurs habits. Il remarqua néanmoins la méfiance du prêtre à son égard, en dépit du nom De Everhell qui, selon ses propres dires, ''les liait dorénavant en d'amicales relations''. Vient donc l'instant d'introduire le sujet tant attendu.

- La dernière fois que j'ai forgé pour les De Everhell, j'ai eu plus d'emmerdes que l'on pourrait avoir dans toute un vie en même pas trois lunes, lui opposa Dren.

Lancen se cacha sous le sourire candide d'un enfant.

- C'est que vous n'avez pas forgé pour le bon De Everhell, maître Hortys !

Tous les quatre posés dans le grand salon du manoir, au coin d'un grand feu de cheminée que surveillaient les valets d'un œil acerbe, Lancen tenta d'adoucir les hésitations de son invité.

- Mon cousin, Mickaël-Vinzentt, était un déserteur récidiviste, je ne vous apprends rien. Il s'est offert à la justice Impériale qui a fendu sur lui, comme une meute à la curée. Je comprends cependant votre méfiance.

Everhell était la courtoisie faite homme. Il tenta d'aller davantage en ce sens auprès de Hortys.

- Je peux vous régler la moitié maintenant, avant même que vous ne commenciez votre travail. Et l'intégralité sitôt que j'aurai entre les mains ma commande. Prenez tout votre temps afin de forger, vous demeurez ici comme chez vous. Logés et nourris aux frais de la princesse, c'est-à-dire moi-même ! Puissiez-vous entretenir enfin une coquette image de notre Maison !

Il se leva, arrangeant le col de sa chemise, tout-sourire.

- Je ne vous presse pas dans votre réponse. Prenez le temps de la réflexion, Maître Hortys ! Sur ce, je vous souhaite une nuit fort agréable. La nouvelle lune est entamée cette nuit. J'escompte bien qu'elle vous mette à la raison ! »
Mer 30 Nov 2016 - 16:04
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Dren Hortys
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Dren Hortys
Léon, Dren et Alband en avaient presque terminé de cette affaire.
Bien que tous trois c'était étonnés du traitement réservé au prisonnier. Que pouvaient-ils vraiment y faire ? Léon avait bien préciser la valeur du prisonnier. Mais après tout si le Sultan souhaitait avoir des galériens qui valait près de sept milles pièces d'or qu'il en soit ainsi.
Il n' y avait pas eut d'erreur de montant. Ou alors les Ramiens ne souhaitaient pas montrer qu'ils c'était trompés et les sanctions tomberaient dès le départ des deux prêtres et de Léon.
Toujours est-il qu' après un court séjour dans la capitale. Il fallut reprendre la mer pour le plus grand bonheur de Dren qui tentait de se persuader que c'est ainsi qu'il finirait par s'habituer à ce moyen de transport.
Ce fut en réalité une épreuve des plus pénible. Le domaine d'Ariel sans pour autant être hostile semblait d'humeur a tester l'estomac du forgeron qui ne manquait pas de rendre le peu de chose qu'il réussissait a avaler.

Déjà fatigué par ce voyage. Dren avait demandé d'éviter les grandes villes préférant le calme des petites routes. D'Autant plus que personne ne poserait de questions sur pourquoi des compagnons prenaient un malin plaisir a sortir leurs armes pour se livrer a des duels prenant parfois des airs de réglements de compte. Il n'en était certes rien, mais le calme d'une clairière déserte ne demandait point de justificatif.
C'est un soir après un entrainement poussé qu'un individu vint à leur rencontre. Il se présenta avec une politesse exagérée, cherchant a s'offrir les services de Dren, Ils se laissèrent conduire jusqu'à un manoir laissant facilement deviner le rang et la fortune de l'homme se présentant comme un De Everhell.
Ce Lancen était certainement au courant de l'affaire car il en fit mention sans pour autant demander des nouvelles de celui qu'il désigna comme son cousin.
A la fin du dîner et prenant congé des trois compagnons plus que bien traités. Dren, Léon et Alband restèrent seuls pour discuter de cet événement.
Alband y voyait un risque de conflit d'intérêt pour sa part. Il convaincu Léon que porter les documents était leurs priorité. Dren pouvait tout à fait rester ici et se pencher sur la commande de son client.
Frère Alband et Léon reprirent la route avant les première lueurs de l'aube tenant a payer le prix du repas, de la chambre ainsi que la nourriture de leur monture.
Quant à Dren il se leva beaucoup plus tard aux alentours de midi.
Il mena un enquête rapide sur ce Lancen auprès du personnel du manoir. Une chance que Léon ne manquerait pas de revenir avec des éléments plus objectif.

Comme le lui avait préciser Lancen. Dren prenait le temps de la réflexion qui prendrait bien plus qu'une nuit. Ces De Everhell étaient-ils tous autant pressés ? Commander une œuvre à un enfant de Dwilin était tout de même autre chose que de rentrer dans la première forge venue et d' en sortir avec une lame. Cela il le lui apprit quand Lancen vint lui demander si la nuit lui avait porter conseil.
Dren ajouta avec autant de courtoisie qu'il le pouvait, que témoigner comme il l'avait fait était un devoir de prêtre et que cela n'avait en aucun à voir avec une quelquonque amitié entre lui et les De Everhell.
De même que les dispositions de paiement restait au choix du forgeron.
L'une des servantes lui ayant rapporter que messire Lancen avait occis un nécromancien récement. Dren fit une simple remarque sur le fait qu'il espérait qu'un prêtre de Canergën avait veiller à l'enterrement du nécromancien.
Abandonner le corps d' un sinistre individu ayant pratiquer ce genre de magie sans qu'un prêtre de Canergën se charge d'envoyer son âme directement aux enfers revenait à avoir fait le travail à moitié, voir pas du tout.
Dren prit congé de son possible futur client. Il avait remarqué un semblant de forge dans les dépendances et souhaita s'y rendre.
A peine de quoi entretenir convenablement des outils, affûter une lame et pour les plus doués de quoi forger des fers pour les chevaux. Pour autant cela faisait office de forge et donc de lieu de prière.
Dren y resta jusqu'au soir. Moment où une servante vint pour tenter d'aiguiser un long couteau de cuisine.
Sans un mot Dren l'observa et devant ce qu'il qualifiait de carnage. Dren lui retira des mains la lame.
« -Par Dwilin laissez moi donc faire ! Je peux peut-être encore sauver votre outil. »
Prenant la place de la servante il aiguisa le couteau certainement comme jamais il ne l'avait été même à l'état neuf. Il aurait bien rajuster la lame, mais s'y résigna devant l'impatience de la servante. Dren ne dit rien lorsqu'elle lui fit remarquer qu' elle était maintenant en retard. Pourtant il savait qu'elle les exécuteraient avec une rapidité et une efficacité bien supérieure à l'habitude.

On l'appela pour le dîner durant lequel, Lancen ne manqua pas de le questionner sur sa décision de forger pour lui ou non.
Dren répondit qu'il y réflechisait encore. Cependant il pouvait se permettre de prendre de l'avance sur tout ce qui concernait le travail en amont. Notamment le type d'arme, ses ornements.
Devant attendre le retour de Léon qui lui avait assurer qu'il mènerait une enquête sur son client. Le forgeron devait bien trouver quelques activités d'ici là.
Le repas terminer Dren avant de prendre congé invita Lancen a le retrouver dans la cours principale du manoir le lendemain à l'aube avec une arme du même type que celle qu'il comptait lui faire forger. Et si il y avait quelques personnels pouvant faire office d'assaillant cela ne serait que mieux.
Lun 5 Déc 2016 - 18:11
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Lancen Calvin De Everhell
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Lancen Calvin De Everhell
Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.

Rimbaud



Quelques personnels afin de servir d'assaillants, Lancen n'en disposait pas. Ou plutôt, pas ici. Il avait acheté ce manoir et son demi hectare de terrain et de jardins et avait engagé rapidement quelques domestiques, majordomes, palefreniers et soubrettes. Les maîtres d'armes de la Maison De Everhell, on les trouvait chez les De Everhell. Pas ici. En réalité, les maîtres d'armes des De Everhell étaient les De Everhelle en personne. Jalousement gardée, la danse de cette Maison Impériale se transmettait de génération en génération par l'enseignement des aînés à leurs cadets. Il arrivait quelquefois, plus rarement, qu'un jeune De Everhell soit enseigné par un De Klemmens (cela avait d'ailleurs été le cas de son cousin Mickaël-Vinzent) qui avait lui-même été mis dans le secret auparavant. Par un De Everhell, bien sûr.

Mais cela ne découragea pas Lancen. Il se vêtit en habits confortables et amples. Il endossa un léger plastron en cuir de bœuf et des genouillères, afin de protéger les parties les plus sensibles de son corps. Depuis qu'il avait l'âge de parler, on lui avait fait ceindre l'épée. Aujourd'hui encore, même si il brandissait de l'acier et non du bois, il reproduisit ce geste tant familier. La lame qu'il portait, une rapière usée, de bel acier mais hélas de moins bonne qualité, dont la garde volutée couvrait la majeure partie de sa main, coulissait avec un bruit grossier dans son fourreau. On n'avait jamais tenu à lui offrir un lame digne de ce nom. Après tout, il n'était que l'oeil de la Maison. Que ferait un œil -ou une tour- d'une lame à un prix exorbitant ? On les réservait plutôt aux De Everhell davantage qualifiés.

Ainsi, Lancen rejoignit Hortys dans la cour extérieure du manoir. Il s'inclina, le salua selon les règles. La simple chemise de soie qu'il portait sur ses épaules ne lui pesait rien. Il se sentait léger, jeune et en pleine forme. Cela dit, loin de lui l'idée de sous-estimer son adversaire. Dren Hortys, qui comptait visiblement l'entraîner lui-même, ne devait pas être un duelliste qui faisait dans l'amateurisme !

Le duel s'engagea ! Les yeux du jeune De Everhell étaient brillants, vifs, perçants comme ceux d'un serpent. Il commença sa danse, sans toutefois chercher à percer. Il s'échauffa, fit plonger son corps, allongea et ramena son bras. Pour l'instant, le forgeron le laissait aller, se contentant de parer de ça de là. Sans doute évaluait-il le style du danseur avant de se faire une idée de la lame qui lui serait fort aise. Le ballet s'intensifia petit-à-petit !

Lancen s'amusa à joindre banderole et offensive. Dren para avec un battement. Lancen recula, tourna sur lui-même. Hortys en profita pour placer un estoc qui frôla le bras du danseur. Le coup porta surtout sur son honneur. Hortys désirait que la cadence s'accélère, et le faisait savoir. La courtoisie faite homme, Everhell se plia au désir de son hôte.

Un coup d'escopette de Lancen faillit mordre Hortys à la carotide, mais ce dernier se dégagea promptement ! Exactement ce que Everhell attendait ! Il fusa, détendit son corps comme celui d'un chat, et le ballet gagna en intensité ! La lame, cette fois-ci, vint pirouetter au nez et à la barbe de Dren, qui, trop avant pour parer, dû encore reculer. Plus il reculait, plus Lancen avançait, portant estoc, farandolle, valse puis mimant une passe avant ! Ferraillant ferme, contraignant toujours plus son adversaire, Lancen sentait la sueur dégoulinait entre ses omoplates, sous sa chemise. N'avait-il pas vaincu en duel singulier, et avec facilité, un nécromancien ? Dren Hortys l'avait sous-estimait, il en paierait le prix ! Alors, il lui sembla qu'il le tenait ! Il mima une frappe, large comme la manche d'un cordelier, puis, au prix d'une ultime valse qui lui donna la sensation de faire un avec l'air, détendit tous ses muscles en une même seconde, au prix d'un effort soudain, et frappa ! Hortys ne pouvait éviter cette botte-là ! Lancen vit très clairement la lame de sa rapière se pointer sur la glotte du forgeron aux yeux blancs qui avait eu de plus en plus de mal, sur la fin, à soutenir le rythme.

En revanche, ce que Lancen n'avait pas vu, c'était le second Hortys qui, par derrière, avait dégainé et préparait une botte inconnue de l'aristocrate. L'Impérial, en un soubresaut, improvisa une esquiva maladroite, exposant dangeureusement son flanc, mais pu se dégager de ce rival tout en magie grise ! Essouflé, c'était désormais à son tour de reculer.

«  Bien joué Maître Hortys ! Il semblerait que vous ayez plus d'un tour dans votre sac. Mais vous verrez très vite que chez les De Everhell, ce genre de revirement de situation est monnaie courante. »


Il se repositionna, bien droit. Puis attaqua avec une fente qui, bien sûr, il s'y attendait, fut esquivée. Alors Lancen, en excellent danseur qu'il était, louvoya sur lui-même, feraillant femre et repoussant le premier Hortys afin de se concentrer sur le second, l'original. Il tenta un redoubement et attaqua en flèche !
Sam 31 Déc 2016 - 13:43
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Dren Hortys
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Dren Hortys
Ce n'était certainement pas la meilleure manière de pouvoir observer son client, mais après réflexion et vu la tournure que prenait le duel. Il n'en aurait pas appris plus en envoyant des serviteurs ou des palfreniers combattre contre Lancen qui, se débrouillait plus que bien avec sa rapière.

Si Dren avait eut tout le loisir de pouvoir observer au départ comment Lancen tenait son arme et évoluait avec. Il se prit bien vite au jeu du duel.
Dren n'étant pas le dernier pour croiser le fer, on en arriva vite a un stade ou celui qui toucherait l'autre ou le désarmait sortirait vainqueur de ce duel qui malgré les apparences et la violences des coups restait sans enjeu.
Dren avait eut à plusieurs reprises l'occasion de voir de très près la lame de Lancen et lorsqu'il jugea qu'il en avait assez vu fit appel aux vent gris.
Ce n'était pas une mince affaire que de combattre en projetant un double, mais Dren avait déjà fait le même coup à Léon.
Son double se jeta sur Lancen et l'illusion fit son effet au point que Lancen reporta son attention ainsi que ses coups inutile sur elle.
De quoi laisser au vrai Dren le temps de se faire remplacer par encore une autre illusion.
A cet instant son esprit était appeler a en produire encore et encore d'autre, mais lui qui avait étudier à l' académie de magie connaissait ce sentiment d'en vouloir encore plus et toujours. C'est ainsi qu'un mage perd le contrôle des vents et il se limita a ses frontière personnelles dans le domaine.
Lorsque la première disparue Dren se trouvait dos à Lancen qui n' y avait vu que du feu et engagea la deuxième illusion du forgeron. Lentement il posa le plat de son épée sur l'épaule de Lancen qui stoppa net le combat alors que l'illusion face à lui devenait translucide jusqu'à disparition complète pendant que Lancen remettait calmement son arme au fourreau.

Rien qu' à l'oreille Dren pouvait savoir qu' en effet l'arme était plus que fatiguée. Presque autant qu' eux.
Pourtant chacun des duellistes savaient que ce combat avait été des plus enrichissant. N'est-ce pas là, le but ultime d' un duel dans lequel oter vie de l' autre n'est pas le final ?
Dren lui aussi rangea son arme et si il était essouflé comme Lancen, il était aussi vidé des forces qu'il avait déployés en projetant ses illusions.
D'autres aurait appeler cela de la tricherie, mais Lancen ne fit que saluer la victoire de Dren.
Pour le forgeron savoir reconnaître sa défaite était un bon point en faveur de son futur client.


-Je suis fatigué d'avoir user de tant d'illusions, mais au moins j'ai ce qu'il me faut pour commencer à travailler sur une lame qui vous ira à la perfection.

-Je dois concéder maître Hortys que vous m'avez bien surpris. Et vous m'avez bien eu.

-Demain peut-être vous verrez comment la magie grise fait gagner du temps au travail d' un forgeron.

-Demain ? Vous m'invitez à vous rejoindre à votre forge ?

-Dren: Je n'ai rien dit de tel.  A dire vrai. je n'ai pas de forge pouvant être considérée comme propre à moi.
-Il y en a bien une petite à l'exterieur. Je pensais que vous vous l'étiez approprié.

-C'est une forge en effet, mais si vous souhaitez simplement affuter votre lame. Il était inutile de faire appel à mes services.

-A quoi pensez-vous ?

-Présentement ? A me reposer et pourquoi pas boire un verre. Vous félicitez aussi pour vos capacités à la rapière. Puis entretenir mes armes. Sinon deux ou trois choses concernant votre future lame, mais rien de bien pressant.

-Pour ma part je pense qu'un bain s'impose. Les domestiques, maître Hortys, restent à votre service à toutes heures.

Tous deux prirent le temps de prendre un bain, de se désaltérer et à l'heure du déjeuner on vint trouver Dren dans ses appartements pour lui signaler que le repas était prêt et que messire Lancen l'attendait.

Au cours du déjeuner Lancen demanda après Léon et frère Alband :

-Mais dites-moi. Et vos amis ? Sainte-Croix et son saint compère ? Des jours que je ne les vois plus. Nous auraient-ils faussés compagnie ?

-Ils se renseigne sur vous pour ne rien vous cachez. Et ils le feront bien mieux que moi avec votre cousin. Lui répondit Dren.

-Je pensais que vous connaissez suffisamment bien la Maison De Everhell avec notre récente destitution au tribunal, veuillez en excuser ce cher Vinzent. Il vous faudra quelque chose, maître Hortys ? Qui vous mettrai  à vos aises ?

-Votre lame. Dans la mesure ou celle que vous projetez de me faire forger soit du même type.

-Je vous en prie !

Lancen sans hésitation aucunes tendit l'arme dans son fourreau à Dren pendant que les serviteur terminaient de débarasser les couverts. Sans le savoir Lancen de Everhell venait de remettre bien plus que son arme à Dren. En faisant ce geste il plaçait dans le forgeron sa confiance aveugle.
Silencieusement Dren observa l'arme, un instant avant de la sortir de son fourreau lentement. Puis il repoussa sa chaise et commença a faire quelques mouvements avec la rapière.

-Dans l'éventualité que je forge pour vous. Ce sera donc une rapière. Légère, fine et rapide. Il s'adressait à Lancen sans pour autan quitter la lame des yeux.

-Nous usons depuis toujours de rapière, c'est ce qui, je pense, me correspond le mieux.

-Vous n'avez jamais croisé  de vampire. Grand bien vous en fasse et puisse Finil vous en préserver parce qu' un humain avec un cure dent. C'est une proie facile pour eux.

-Une bâtarde ou une claymore serait-elle davantage utile face à ces abominations-là ?

-J'ai tout un arsenal qui en ferait pâlir de jalousie un connaisseur, mais la prière reste la meilleure des armes.

-Puisque vous le signalez, j'ai toujours pensé, avant de vous apercevoir le Tour dernier, que les prêtres de Dwilin étaient essentiellement des nains.

-Les places ne sont pas données. Demain nous irons voir une forge qui n'est pas tenue par un prêtre de Dwilin. Vous pourrez en sortir heureux de votre achat et le forgeron ne déméritera pas de son travail. Si c'est un escroc en revanche il aura affaire à moi.

-En la matière, c'est vous le maître ! S'exclama Lancen.

- Maître est un nom d' usage. En aucun cas je ne juge son travail qui sera très certainement appliqué et de qualité. Il est bien vite facile pour un enfant de Dwilin de gagner plus de quoi s'offrir du confort, mais jamais, non jamais on use des capacités apprissent par le maître pour dénigrer ceux qui forgent sans avoir eut l'enseignement dont nous avons bénéficié. Nous faisons payer cher nos œuvres pas par appât du gain, mais par soucis de perfection. Forger une arme ou un coupe-papier vous coutera la même somme, mais cette lame sans le savoir sera le prolongement de votre âme pour le restant de vos jours sur ce plan. Une chose que votre cousin n'a jamais comprise.

-Je savais que vous étiez la personne qu'il me fallait, maitre Hortys !

-Un autre enfant de Dwilin aurait dit la même chose que moi.

-A cela près que je n'ai point d'autres enfants de Dwilin dans mes connaissances.

Dren cru déceler de la flatterie dans les propos de Lancen. Peut-être le seul moyen pour ce jeune noble d'espérer s'assurer les services du forgeron. Dren se devait d'être méfiant Malgré le fait que Lancen lui inspirait confiance. Il devait attendre le retour de Léon. Que certains des De Everhell le considère comme un ami de la famille n'était pas une mauvaise chose. Certes il avait témoigné en faveur du Pygargue, mais c'était en tant que prêtre et ils ne lui devaient jamais rien pour cela.

-Ce ne sont ni nous, ni vous qui venons l'un au devant de l'autre. Si vous saviez comment votre cuisinière et heureuse d'avoir un couteau qui coupe correctement maintenant que j'ai usé convenablement de cette pierre.

-Si ma cuisinière vous indisposait, j'en aurais prise une autre. Je ne suis point homme à m'encombrer de tels détails
.
-Vous ne devriez pas vous en disposez. Quoique cela n'est pas exactement le fond de ma pensée. Faire attention aux détails. Voilà ce que je me suis efforcé de faire aujourd'hui pendant notre combat. J'en ai tiré des choses allant au-delà que tout ce que vous auriez put me faire comprendre avec des mots concernant votre commande. Concernant Berthe, elle ne m'a a aucun moment indisposé. Sauf peut- être quand elle a entreprit de rendre encore moins coupant son outil de travail en le frottant maladroitement sur une pierre tout autant usée que ce pauvre ustensile de cuisine, mais vous conviendrez qu'elle essayait de faire au mieux ce qui est tout à son honneur.

-J'en toucherai deux mots à Berthe. En toute politesse. Maître Hortys, je reste  à votre entière disposition. Où et quand nous donnons-nous rendez-vous demain ?
Le forgeron salut comme il doit se faire son hôte. La vieille rapière sous le bras.
- Lorsque je jugerais le moment approprié. Et pour ce qui est de l'endroit ce sera certainement au bas de votre lit lorsque vous vous demanderez pourquoi si tôt ?

-Dans ce cas je vous attends très vite ! Au bas de mon lit ! S'exclama Lancen en riant.

Dren prit congé et resta toute l'après midi dans la petite forge ou il s'était improvisé un bureau. Il travaillait certes sur le projet de Lancen, mais se demandait aussi quand et surtout où, il trouverait le temps de terminer la commande du cousin de Lancen. L'arme destinée a son regretté second.

Il médita ensuite sur le devenir des armes que forgeaient les enfants de Dwilin. Pouvait-il vraiment en vouloir a son dernier client d'avoir offert ça lame aux De Klemmens ?

Le pygargue n'avait jamais eut le temps de saisir tout ce que représentait cette lame et il l'avait traité comme un simple objet. Dren se promit de ne pas faire la même erreur avec Lancen...

Il en était a se demander si Lancen était capable de manier des armes runique lorsque quatre chevaliers de l'ordre de Sainte-Croix arrivèrent dans la cours du Manoir. Leurs galops mettant aux aboient, palefrenier et serviteurs.
Ils étaient reconnaissable à leurs tuniques blanches portant une ou plusieurs croix noires.

« -De l'eau et du foin pour les chevaux je vous prie ! »

Léon prenant à peine le temps de donner les rennes à un des soldats qui l'accompagnait  se dirigea tout droit vers Dren debout devant la petite forge. Après une brève accolade Léon dit :

« -Marchons un peu l'ami. J'ai tous les renseignements qu' il te faut. »


Ils s'étaient volontairement éloigné du manoir afin de discuter et alors que la nuit tombait Dren et Léon revenaient de leur promenade.

« -Rien d'autre que ce petit détail ?

-Assurément. L'ordre est puissant et très influent. Si il y avait quoi que ce soit de louche nous l'aurions découvert. Tu peux forger tranquillement pour ton client sauf si...

-Le fait que Lancen ai quelques relations plus ou moins intimes avec l'épouse de son cousin ne me concerne pas et ce n'est en aucun cas un motif qui m'empêche de forger pour lui. Je lui annoncerai que je prend acte de sa commande demain matin. Ensuite nous irons lui trouver une arme remplaçant la sienne le temps qu' il entre en possession de celle que je vais lui forger.
Ven 13 Jan 2017 - 11:30
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Lancen Calvin De Everhell
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Les chars d’argent et de cuivre –
Les proues d’acier et d’argent –
Battent l’écume, –
Soulèvent les souches des ronces.

Rimbaud





Plusieurs jours étaient passé depuis le combat amical entre le jeune De Everhell et le prêtre de Dwilin dans la cour extérieure du manoir. Le temps déclinait, et les beaux jours se faisaient de plus en plus rare, sans cesse mouillés par une pluie diluvienne qui paraissait ne jamais vouloir se finir. Puis l'air avait encore fraîchis, et les premières neiges avaient apparu plus au nord de l'Empire. Palmyre, de par son emplacement à l'extrême sud-ouest de l'Empire d'Ambre, subissait presque jamais le gel.

Bientôt, plusieurs coches déboulèrent à l'intérieur du manoir du jeune De Everhell. Visiblement là pour quelques jours, pas plus de deux ou trois, les invités semblaient avoir été conviés par le Comte lui-même. Ce dernier se montra par ailleurs un hôte tout-à-fait acceptable. Lancen engagea pour l'occasion un cuisinier supplémentaire qui devrait se charger de peaufiner la teneur des plats et satisfaire tout ce petit monde. Sans organiser de gala ou de banquet, Everhell tenait à des soirées agréables, autour de plats chauds et revigorants, en réponse à la pluie qui s'abattait depuis des jours sur ses toits. Il convia bien évidemment Maître Hortys ainsi que ses compères au dîner qu'il donnait ce soir pour l'occasion. Le jeune forgeron avait son propre mode de vie à l'intérieur des murs du Comte et les deux personnages ne mangeaient ainsi presque jamais ensemble. Lancen avait laissé carte blanche au prêtre de Dwilin afin qu'il prenne ses repas où et quand il le voulait, Berthe étant à son entière disposition. Tout en restant respectueux vis-à-vis de son hôte, Dren Hortys avait néanmoins adopté un mode de vie qui lui était propre, déboulant parfois comme un fantôme à force de discrétion, de nuit ou de jour. Lancen crut remarquer que le forgeron avait un faible pour le travail de nuit.

Bien sûr, Lancen ne forçait pas Hortys à accepter l'invitation, mais il aurait été de mauvais genre de refuser un repas en compagnie de tels convives. D'autant plus que chacun d'entre eux semblait issus de la haute noblesse Impériale.

« Je vous présente ma chère et douce sœur, dit Lancen à Dren, Elveira De Everhell. Elle est venue seule, me tenir compagnie le temps de quelques jours. Elveira, voici Maître Hortys, prêtre de Dwilin et éminent forgeron. Il passe plusieurs jours au manoir le temps nécessaire pour lui afin de finaliser une commande. Messires de Sainte-Croix dont vous n'ignorez probablement point le renom, et Frère Alband, au service de l'Empire et de Mystin.

Tandis qu'on apportait les mignardises, Lancen poursuivait, sourire en coin à l'attention de Hortys :

- Et là voici Mickaël, mon frère. Ainsi que Messire Warren Wilson, et son épouse, Dame Wilson. Des amis de la famille. Rosalee Harvy, une amie également.

Le repas se déroula plutôt sans encombre, dans une ambiance qui, sans se vouloir détendue, demeurait assez aise. Lorsque vint le moment pour tout-un-chacun de se retirer, Lancen offrit à Dren de déboucher, seul à seul, une seconde bouteille de vin.

- Du vignoble de ma Maison, très cher ! avança-t-il. Un rouge grand cru de Palmyre, fort savoureux, excellent à la digestion. Une offre qui ne se refuse point.

Sans trop laisser le temps à Hortys de répondre, il servit deux verres. Les invités s'étaient tous retirés. Lancen demeurait seul avec le prêtre de Dwilin, mais il laissa la bouteille à portée, prévoyant le retour de Messires Léon et Alband.

- Aaah, l'aristocratie Impériale, railla-t-il. Nous savons dépenser l'argent très élégamment, vous en conviendrez.

Il porta la coupe à ses lèvres après avoir humé le bouquet sucré du liquide contenu.

- Nous faisons de bassesses que pour en avoir ! Bien. C’était pour la première fois, depuis plus de soixante Tours, que les prêtres, l'aristocratie, les mages bleus et le peuple se rencontraient dans un sentiment commun ! J'espère que ceci ne vous a pas mis mal à l'aise, maître. Mes invités ne devraient point rester très longtemps au manoir, de toutes façons. Prenez vos aises, maître Hortys !

Il termina son verre et le déposa sur le plateau que Théo, le majordome apportait à bout de main.

- Pour ma part, la soirée commence à peine, je le crains. Vous et moi ne sommes point si différents ce soir. Voyez ! Nous deux, allons travailler toute la nuit. Peut-être point de la même manière, je vous l'accorde ! »




Spoiler:
Sam 21 Jan 2017 - 11:38
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Dren Hortys
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Dren Hortys
Pendant le repas Dren s'était efforcé de faire bonne figure. Son ami Léon lui indiquant discrétement qu'il s'en sortait plus que bien. Une chance que sous la protection de l'ordre durant le procès il avait eut la chance de croiser nombre de noble et d'honorer plusieurs commandes ravissant leurs acquéreur. Cependant il était resté en retrait ce soir. Calquant les approbations de Léon et son attitude afin de ne pas faire tache.
Pourtant seul lui semblait penser faire tache dans le décor. Il était vrai que dans ce qu'il appelait sa tenue de cérémonie. Un inconnu aurait très bien put le prendre pour un aristocrate.

-Aaah, l'aristocratie Impériale. Nous savons dépenser l'argent très élégamment, vous en conviendrez.

-Nous faisons de bassesses que pour en avoir ! Bien. C’était pour la première fois, depuis plus de soixante Tours, que les prêtres, l'aristocratie, les mages bleus et le peuple se rencontraient dans un sentiment commun ! J'espère que ceci ne vous a pas mis mal à l'aise, maître. Mes invités ne devraient point rester très longtemps au manoir, de toutes façons. Prenez vos aises, maître Hortys !

-Pour ma part, la soirée commence à peine, je le crains. Vous et moi ne sommes point si différents ce soir. Voyez ! Nous deux, allons travailler toute la nuit. Peut-être point de la même manière, je vous l'accorde ! »

Dren avait été quelque peu gêné lors du dîner. Il ne se sentait pas a sa place parmi ses gens qui pourtant lui en faisaient une en faisant peu de manière de sa basse naissance et préfèrant porter en avant ses talents que sa condition. Il savait pouvoir parler à Lancen d'égal à égal et le fit en portant à son tour le verre à ses lèvres.
Le vin était un peu fort, mais pas pour autant mauvais. Peut-être simplement trop jeune pour être déguster.
Il osa une plaisanterie lui qui était doué pour cela comme pour faire la court à une femme.

-En faisant appel à moi. Je sais que vous dépensez bien votre argent messire. Concernant  vos moyens de l'obtenir il est d' après moi toléré et légal aux yeux de l' Empire, de l'ordre de mon camarade ayant mené enquête pour moi et surtout des critères que je m'impose pour forger.

Concernant nos occupations respectives pour cette nuit. Je n'ai aucun doutes sur le fait qu' elle seront productives. Il bu encore et lorsque le majordome vint lui présenter le plateau afin de le débarasser. Il le remercia en lui faisant savoir qu'il gardait son verre vide à peine de moitié.

-Je n' ai pas encore abordé un sujet délicat concernant votre future lame.
Dren mit volontairement une pause avant de reprendre. Prenant même le temps de boire encore une gorgée de vin. Ses yeux couleur acier perçant ceux de Lancen il lui posa la question :

-Voulez-vous des runes sur votre arme messire de Everhell ?

-Si je voulais d'une arme ordinaire, maître Hortys, je n'aurai certainement pas fait appel à vos coûteux services ! Je me dois néanmoins vous avertir d'une prédisposition mauvaise pour l'art de Mystin, me concernant.

La réponse fut on ne peut plus franche. Lancen ignorait lui même ses capacités a utiliser les vents.

-Je suis heureux de savoir que vous ne cherchez pas a acquérir une arme dont la puissance vous dépasserait.

Il ne souhaita pas prendre pour exemple le précédent client de la même famille, mais pensait précisément à lui.

-Concernant mes coûteux services, sachez qu' ils inclus le fait éventuel de pouvoir revenir vers moi et de modifier magiquement votre lame si un jour vous en avez les capacités. Les armes que vous appelez magique sont dangereuses pour les non initiés. Il va me falloir maintenant trouver où forger votre commande. Je pense avoir fait le tour de tout ce dont j'ai besoin pour oeuvrer et satisfaire vos souhaits en matière d'arme messire.

Dren se leva terminant son verre en plusieurs fois avant de le déposer sur le plateau toujours tenu par le majordome droit comme un piquet.

-Votre ancienne arme sera fondue par mes soins. Le métal que j'en tirerai servira essentiellement aux ornements du fourreau. Cependant une illusion vaut mieux qu'une longue description vous en conviendrez.

Dren ferma les yeux un instant et lorsqu'il les ouvrit apparu devant lui une rapière et à côté son fourreau flottant dans l' air.

-J'ai pris la liberté de m'inspirer de votre emblème. Aussi comme vous pouvez le constater, Le pommeau et le bouton sont très petit et différentiable seulement par un léger renflement. Je vous expliquerai pourquoi après. Venons en à la fusée, plutôt longue je vous le concède qui prendra donc la forme d'une œil qui se terminera à la base du quillon. Pour des raisons d' équilibre et d'esthétisme. Le quillon avant sera plus court que celui arrière. Cela me permettant de pouvoir lui donner la forme d'un croissant de lune. J' utiliserais plusieurs anneaux  trois pour être précis qui reviendront vers la fusée formant l'autre extrémité de la lune et servira donc de garde.
La lame sera plus longue de quelques centimètres. Vous avez manquez de me piquer de peu durant notre combat à plusieurs reprises. Voilà qui devrait y remédier.

Maintenant observez bien le bouton et le pommeau ainsi que la longueur de la fusée.
Un brève, mais ferme pression sur le bouton vous permettra d'enclencher un mécanisme libérant un stylet que je forgerai en argent. Une surprise que vous pourrez aisément dissimuler dans votre autre main.
Maintenant certes la rapière en elle même ne représente pas tout à fait votre emblème. Observez le fourreau messire.

Dren se concentra et lorsque la lame illusoire fut complétement entrée dans le fourreau cela ne faisait aucun doute que la garde et le fourreau et ses ornement représentaient à la perfection le symbole de Lancen.

Dren dissipa l'illusion après quelques instant avant de se rasseoir devant un Lancen aux anges et sans voix.

-Permettez-moi de vous offrir la ceinture. Afin de vous remerciez de votre accueil en votre manoir et aussi pour une certaine amitié que je nourris pour vous. Vous aviez raison. Je n'avais pas forger pour le bon De Everhell. Le précèdent bien qu'ayant tout à fait le droit de le faire a offert sa lame comme il aurait céder un lopin de terre ou que sais-je encore.
Dren d'ordinaire sérieux le devint encore plus.

-Votre prochaine lame vous appartiendra et vous pourrez en faire ce que bon vous semble, mais en la magnant, en l'entretenant et en la portant au côté. Vous finirez par comprendre que vous êtes fait pour elle et inversement. Vous lui parlerez très certainement, parfois. Ni voyez pas le début d'une folie quelconque, mais plutôt une complicité qu'en ce moment même je m' imagine forger déjà. Voilà la différence majeure entre une lame forger par un enfant de Dwilin et un forgeron que vous trouverez dans le prochain village en accueillant un.
Je ne juge pas ce que vous ferez de cette lame. Je m'intéresse surtout à ce qu'elle fera de vous.

Théo le majordome annonça la venue de messire Léon de Sainte-Croix ainsi que celle de frère Alband.
Tous deux entrèrent dans la salle équipé pour certainement bien plus qu'une simple balade à cheval de nuit et sous la pluie.

« -Messire Lancen ! S'écria Léon. Nous allons moi-même, Frère Alband et les soldats de l'ordre qui nous accompagnent patrouiller au-dela de votre domaine. Cela nous fera le plus grand bien après ce dîner des plus délicieux. Maître Hortys j'ose compter sur votre présence parmi nous.

Dren leva les yeux au plafond. D'ordinaire Léon utilisait le tutoiement. Cependant lorsqu' il le vouvoyait c'était qu' il c'était à nouveau mis en tête de tenter de recruter Dren.

-Vous n'abandonnez donc jamais ?

-Jamais. Répondit Léon. D'un ton ne souffrant aucun doute.

Dren regarda Lancen qui devait avoir quelques précisions sur ce dialogue.

-Messire de Sainte-Croix ainsi que l'ordre qu'il représente souhaite s'offrir mes services pour un terme beaucoup plus long qu' une simple commande.

-La forge de l'ordre est a votre disposition si vous en avez le besoin.

-Seulement si je vous la loue. Je ne souhaite pas être redevable envers l' ordre.

-Accordé ! S' exclama Léon. Rinaldo se fera un plaisir de vous convaincre et il y parviendra certainement mieux que moi. En parlant d'être redevable... Léon se tourna vers frère Alband qui d'u  regard entendu posa une bourse sur le plateau du majordome.

-Messire Lancen. L'ordre va vous dédommagez de notre présence en vos murs. Ceci n' est pas négociable. Maître Hortys nous vous attendons dans la cours.
Frère Alband et Léon se retirèrent sans attendre une réponse. Puis Dren se leva.
-Il semblerait désormais que j' ai a ma disposition l' une des forges des plus impressionnante de l' empire pour forger votre commande. J' en profiterai également pour forger la deuxième lame commandée par votre cousin.
Si en plus messire De Gandolf m'observe et m' épaule dans mon travail. Il ce peut bien que votre rapière fasse nombre de jaloux lorsque vous la porterez.

Au même titre que frère Alband. Rinaldo de Gandolf était l' un des membres fondateur de l'ordre. Doué a un point ne souffrant que peu de concurrence pour l'alchimie, l'art runique et le domaine de la magie dorée. Rinaldo de Gandolf derrière sa barbe blanche était une référence en matière de forgeage dans la capitale et même au-delà de celle-ci. Dren ne l'avait aperçu que quelques fois et bien que n'étant pas un enfant de Dwilin. Cet homme, imposait un certain  respect en la matière.

-Méfiez-vous de sire Léon De Sainte-Croix. Lorsqu' il est persuadé qu' une personne pourrait se montrer utile et efficace pour l'ordre. Il ne lâche rien concernant son recrutement. Il a déjà mené enquête vous concernant et je ne dois pas ou peu me tromper sur le fait que  son retour en votre manoir, n' est pas qu' une simple visite de courtoisie.

Sur ces mots Dren prit congé et une fois équipé se dirigea vers la cours dans laquelle l'attendait Léon et son équipe.
Ils partirent au galop pour ne revenir que tard dans la matinée. Traînant derrière eux deux enfants prit flagrant délit de braconnage sur les terres de Lancen.

Dren ne se soucia guère de cela. Ne faisant pas parti de l'ordre, ce n' était pas pour autant qu' il ignorait ce qui allait se passer pour les deux braconniers. Aussi il prit le soin de ramener sa monture. Seul à l'étable.

Patrouiller même sous la pluie lui avait donné l'occasion de discuter de bien des choses. D'autant plus que concernant l'ordre. Frère Alband était intarissable sur le sujet.

L' Empire est immense et en guerre maître Hortys. Lui avait dit frère Alband. Avant d'ajouter que la guerre mobilisait bien des troupes et aussi que l' ordre se devait de patrouiller à leur place sans pour autant chercher a les remplacer.
Frère Alband c'était alors lancé dans un monologue passionnant. Louant Ohiel dès qu' il le pouvait. Quoi de plus normal pour un paladin ?
Il en était a se rappeler cela ainsi que la capture aisée des deux gredins lorsque Berthe la servante vint a sa rencontre heureuse de savoir que son départ auquel elle avait assisté hier au soir ne soit pas définitif. Cela eut pour effet quasi immédiat de faire rougir Dren qui finalement revint plutôt vers le groupe au milieu de la cours.

Léon fouet en main résumait comment la patrouille c' était trouvé au petit matin à rencontrer ses deux jeunes enfants qui, vraisemblablement à la vitesse à laquelle ils avaient abandonné le fruit de leur chasse nocturne, étaient fortement suspectés de ne pas avoir l'autorisation de messire Lancen pour chasser sur son domaine.
Frère Alband lui recueillait ce que les suspects réussissaient a bafouiller pour leur défense c'est à dire pas grand chose.
Ils s'en sortiraient certainement avec une frousse qui ne les feraient pas récidiver de sitôt avant de devoir s' excuser auprès de Lancen.
Le dispositf de sécurité était tout de même impressionnant pour deux gamins dont le butin s'élevait a une vingtaine de grenouilles, à peine une dizaine d' écrevisse de rivière et deux oiseaux que Dren sans être expert en volatile qualifia de grive.

Les deux gosses était plein de boue et si la petite fille sanglotait contre celui qui semblait être son frère. Le garçon lui ne baissait pas les yeux devant frère Alband.

-Léon rangez donc ce fouet. Vous voyez bien qu' ils sont suffisamment terrorisés ainsi. Lui demanda frère Alband qui questionnait le gamin sur ses motivations à braconner.

-Papa est parti à la guerre avec le bon messire Guerrin et presque tous les hommes du village pour la gloire de l' Empire. Depuis c'est sire Walter qui dirige. Ça fait depuis trois jours que maman est au château. Elle a dit qu' elle en avait pas pour longtemps. Que c' était pour payer l'impôt. Elle est pas revenu et nous on a faim messire.
La voix du gamin devenait chevrotante à mesure que ses sanglots montaient.

Léon écoutait attentivement et l' envie de les effrayer à cause du braconnage avait totalement disparue.
-Qui est ce sire Walter ? Demanda Léon en s'agenouillant à la hauteur du visage des deux enfants.

-C'est un méchant lui. On l'aime pas. Maman elle voulait labourer le champ après les moissons, mais l' araire était cassée. Alors elle est aller voir si il pouvait faire quelque chose pour ça. Comme papa était parti à la guerre et que c'est lui qui s' occupe de ça d' ordinaire. Il a dit que c' était pas son problème, mais lui dire de venir payer l'impôt, ça il a pas oublié de lui dire.

-Pourquoi venir brac... Chercher de la nourriture ici ?

-Parce que on a pas plu le droit par chez nous. Sire Guerrin il disait rien avant. Il disait que c' était pas grave, mais pas sire Walter. C'est comme de sortir la nuit au village. C'est trop dangereux. L'autre jour il y a une amie de maman. Elle était en retard pour rentrer et on a retrouvé que ses habits déchirés de partout. On est partit depuis hier matin et on cherchait juste un peu à manger messire, mais loin de chez nous.

Le temps de s'occuper des enfants et de discuter de tout cela avec frère Alband. Léon est Dren prirent la direction des appartements de messire Lancen.
Léon y fut reçu avec Dren et il lui résumèrent la situation.
La situation repoussant leur repos.
Dim 29 Jan 2017 - 9:40
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Lancen Calvin De Everhell
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La tour, au sommet l'oeil te regarde - Mon identité secrète est Sauron
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Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d’une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.

Baudelaire



« Digestif ?

Lancen, Elveira et Mickaël se trouvaient tous trois à l'intérieur du salon privé du manoir. Maître Hortys accompagné de Léon et de frère Alband avaient sauté sur une selle chacun, et étaient partis patrouiller. A ce qu'ils disaient. Sans doute désiraient-ils se retrouver tous les trois. Lancen n'en faisait pas grand cas. Il servit un fond de verre de cognac à son frère et sa soeur. Bien vite, la discussion s'engagea. Une main posée à plat sur la rapière qu'il portait au côté, Mickaël son frère, d'une demi-tête le dépassant, attaqua en premier. Il extirpa de la doublure de son gilet une lettre cachetée, dont l'onglet de cire était à l'effigie de leur Maison.

- De la part de Père ? demanda le jeune noble.
- De la part de Lancelm.

Le chevalier vient admirer la vue sur les remparts de la tour. A mesure qu'il lisait, il entendait cingler les mots de son frère.

- Il demande un compte-rendu écrit de vos dernières activités. Vous n'avez pas beaucoup agi depuis le procès. On ne vous a plus même vu au manoir.

Cela sonnait pire qu'un reproche. Une accusation.

- Je travaillais, répondit sur un ton neutre Lancen en posant la missive de côté. Comment etes-vous au courant  du contenu ?
- Lancelm m'en a informé, répondit Mickaël sans outre détail.

Ce fut cette fois au tour d'Elveira de prendre la parole, une fois que le cognac eut disparu derrière sa langue. Lancen la trouva bien trop vivement portée sur la boisson.

- Lancelm et Père craignent Klemmens. Les cobalts s'élèvent dans l'Empire et ils ne cachent plus leurs différents envers notre Maison. Frédérique gagne en renom chaque jour qui passe, et il était le premier à réclamer la corde aux côtés des voix du ministre lors du procès de Mickaël Vinzent.

Lancen jugea inutile de préciser qu'il savait très bien tout cela. Il descendit son cognac, mais sa soeur poursuivait, en haussant légèrement la voix.

- Avec cette épée de feu que votre nouvel ami a forgé pour lui, il enchaîne les triomphes. Ils nous ont écrasé sur le terrain de la politique.
- Klemmens ne cache même plus son soutien à l'Ordre de Sainte-Croix, ajouta Mickaël en croisant les bras. Ils leurs font des donations régulières et onéreuses. Frédérique s'est fait amiral, il vise un poste de Commodore. La cité de Jade est en train d'en faire son nouveau mythe maintenant que le roi-mage marche contre les Cités-Etats. Ils nous humilient et leur toile s’agrandit de jour en jour. Lancelm vous demande de vous charger de ça.
- Que veut Lancelm ? railla Lancen en haussant les épaules.
- Que vous fassiez votre travail, rien de plus. Il me semble qu'il a été fort clair dans cette lettre. Je me trompe ?
- Il vous faut agir ! rugit presque Elveira.
- Je suis l'oeil de la Maison, rappela Lancen avec un calme olympien spécialement destiné à provoquer sa soeur. Pas les bras.
- D'où la demande de Lancelm. Il exige de vous un rapport immédiat. Et si des précautions doivent être par la suite, vous vous chargerez ensuite de les prendre.

Lancen grommela un "mmh" peu satisfait. Elveira parut se calmer un peu, et les traits de son délicat visage s'affinèrent. Il avait toujours été admiratif de la beauté de sa sœur. Ainsi que de sa force de caractère.

- D'accoord. Donc vous me demandez de présider à un meurtre. Pourquoi moi ?
- Pour que vous serviez enfin à quelque chose ? lança Mickaël sarcastique, mais Lancen ignora la pique.
- On ne parle pas de meurtre, mon frère, reprit Elveira en s'appuyant légèrement sur le dossier du fauteuil de Lancen -ce qui mettait excessivement sa poitrine en valeur, ne put s'empêcher de remarquer son frère- . Mais nous ne pouvons Klemmens nous humilier. Ils ont l'oreille de l'Impératrice. Bientôt son œil. Puis son coeur.
- Ils voleraient la place qui nous revient de droit, maugréa Mickaël en attaquant -enfin !- son cognac.
- Je ferai ce rapport, conclut Lancen. Mais ce qui m'inquiète pour l'instant, et je vous le dis en tant qu'oeil de la Maison, ça n'est pas les Klemmens ni leur guerre froide. La Maison Romani trame quelque chose. Leurs relations avec Oro sont de plus en plus louches.
- Nous pouvons contenir Romani, trancha Mickaël.
- Je préfère prévenir que guérir. Ils parlent trop et ne bougent pas assez. Pour l'instant je n'ai pas tissé une toile assez grande mais...
- Occupez-vous un peu moins des Romani, et un peu plus de Klemmens, coupa Mickaël. Vous êtes un De Everhell et la tour de la Maison. Vous êtes nos remparts.

Il acheva ainsi et se vida le cognac au fond de la gorge.

- Bonne nuit mon frère.

Alors qu'il quittait le salon, Elveira prit la liberté de leur servir un second verre à tous deux.

- Il m'indispose, avoua Lancen.
- Vous le connaissez, sourit Elveira. Toujours aussi sympathique ! Il se fait peu de soucis pour vous. Il est venu simplement parce que Lancelm le lui a demandé.
- Et vous ?
- Moi ?

Elle offrit à sa toute-contemplation l'éclat de ses yeux bleus, pénétrant comme deux lames d'acier.

- Vous ma manquiez, lâcha-t-elle simplement en un sourire. Parfois je me perds dans l'élucubration de nos vieux souvenirs. C'est que je me sens si seule.

Lancen porta à ses lèvres le cognac qu'elle lui tendait comme elle croisait l'une sur l'autre ses jambes blanches.

- Vous devriez vous marier. Je m'étonne que Lancelm ne vous ait pas encore trouvé prétendant.
- Des prétendant, rit-elle, j'en ai des centaines !
- Vous appartenez au beau monde, concéda le frère. L'astronomie est la science qui lie la terre aux étoiles. Et le cœur des mortels à ceux des dieux.
- Nos cœurs à nous n'auraient jamais dû se délier de la sorte.

Elle tira un trait sur le cognac qui dansait au fond du verre. Lancen ne trouva rien à répondre à cela. Il finit par trouver un alibi derrière un timide :

- Nous avons tous deux grandis, que voulez-vous ?

Elle lui sourit, et quitta le boudoir, abandonnant verre et châle sur la table basse. Lancen songea que la démarche légère de sa sœur, comme une colombe, lui aurait bien fait tourner la tête. Une vision comme celle-ci dérangeait et troublait les horizons.

- Ho non, vous êtes resté un petit enfant mon frère. Jaloux de qui vole votre jouet, au point de piquer une crise. Au point de faire de notre pauvre cousin un esclave de Ram. Libre à vous, maintenant, de récupérer votre dû et lutiner au lit de Mashaëlle !
- Qui vous a raconté ces...
- Finil me l'a soufflé à l'oreille. Lancen, pour un Œil, vous voyez très mal !

Le coup fit essentiellement mal à son amour-propre.

~



Lancen entra après avoir frappé trois coups discret à la porte de Rosalee Harvy. Il était près d'une heure avant la mi-nuit. Il savait qu'il l'avait impatientée. Elle se jeta plus qu'elle ne s'enroula dans ses bras. Il l'embrassa.

- Avez-vous ce que je vous ai demandé ?

Elle l'informa en un sourire qui le ravit, s'écartant de quelques centimètres de son étreinte.

- Messire De Romani est très occupé.. Il écrit beaucoup. Il n'est rarement au manoir.

Lancen lui offrit un sourire rapide.

- Votre beau-frère n'a pas épousé la bonne. Pour un Grand de l'Empire, il voit très mal !

Et il se félicita intérieurement d'avoir su expédier dans la conversation la pique de sa soeur !

- Je me fiche de l'epoux de ma sœur. Je vous ai vous !
- Vous savez que je suis déjà marié.

Rosalee répondit qu'elle s'en fichait.

- Bon, reprit la jeune dame. Vous désirez jeter un coup d’œil sur cette missive que j'ai intercepter pour vous, ou non ?
- Où est-elle, d'ailleurs ? s’enquit Lancen.

Dame Harvy retroussa légèrement le haut de ses jupons, dévoilant un peu de chair. La jarretelle. Evidemment. Le bout de papier plié en quatre ne semblait attendre plus qu'il le saisisse. Galant, Lancen prit d'abord le temps d'honorer son amante en toutes façons.

~



Trois coups à la porte.

- Messire le Comte ?

C'était Théo, le majordome. Lancen se redressa dans son lit. Un instant, il crut que Mashaëlle était à ses côtés. Mais il avait dormi seul. Il prit le temps d'enfiler une chemise avant d'ouvrir.

- Théo ?
- Vous avez de la visite, Messire De Everhell.
- Si tôt ?

Lancen jeta un rapide regard par-delà le belvédère. L'aube n'était pas même levée. Lancelm ?

- La voiture vient tout juste d'arriver aux portes du manoir, que Monsieur le Comte me pardonne. Son occupant demande à...
- Très bien. Qui annoncez-vous ?
- Il s'agit de Messire De Klemmens.

Lancen crut qu'il rêvait encore. Il manqua d'éclater de rire.

- Ah oui ?
- Frédérique De la Maison Klemmens, pour être exact. Il est venu seul.
- De la provocation ? Ou...
- Il dit qu'il ne souhaite pas vous importuner, Messire. Il a demandé à s'entretenir seul-à-seul avec votre hôte. Maître Dren Hortys ?
- Hortys doit dormir à cette heure.
- Dois-je renvoyer Messire De Klemmens, Messire ?

Lancen se frotta les yeux. Il devait encore s'habiller. Evidemment, depuis que les deux Maisons étaient devenues ennemies, il était complètement inenvisageable qu'un De Everhell offre asile à un De Klemmens, et inversement. Qu'espérait Frédérique, par Finil ! Soit c'était un lâche, soit un traître à sa Maison ! Ou simplement un idiot. Un idiot avec une épée de feu forgée par un prêtre de Dwilin... Lancen ordonna qu'on le fasse entrer.

Sitôt que Théo s'en fut retourné afin de s'occuper de Frédérique, de sa grosse épée et du coche, Lancen vit Dren surgir à sa porte comme un diable d'une boite. Il songea qu'il était nu sous sa chemise de nuit. Apparemment, Frère Alband et Léon avaient trouvé deux gosses sur les terres du Comte, et Lancen devait venir voir de quelle façon réglerait-on la question. Lui qui pensait que Hortys était en train de marteler encore quelque pauvre bout de ferraille.

- Dites-leur de m'attendre dans le grand salon, je ne serai pas long !

Un regard au ciel et à la lune en croissant lui apprit qu'il ne venait pas de dormir plus de deux heures. Il entreprit de se vêtir, puis rejoignit le trio. Théo avait ordre de faire patienter Klemmens dans le vestibule, autant de temps qu'il le faudrait, et debout qui plus était. Si le colbat s'impatientait et désirait rebrousser chemin, Lancen ne le retenait pas ! Il s'amusait de la situation. Une fois vêtu, il sourit à Dren Hortys en entrant dans le salon où l'attendait, effectivement, les deux bambins encadré par le trio atypique. Berthe servait du thé et des caramels.

- Une fois cette affaire réglée, dit Lancen à l'attention du forgeron, j'ai un vieil ami qui attend dehors pour vous voir ! »







Sam 18 Fév 2017 - 17:41
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Dren Hortys
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Dren Hortys
« -Au risque de vous décevoir messire. Cette affaire est loin d' être réglée. L' ordre ce doit de faire la lumière sur les affaires de ce sire Walter et de ces curieux agissements a en croire le récit de ce gamin. Maître Hortys. Allons donc trouver ce messieu  Klemmens et réglons cela avant de prendre un peu de repos. Frère Alband n' a plu notre âge et...

-Mon cher Léon, je vous conseil de laissez mon âge tranquille et de m' épargner vos allusions gâteuses le concernant. Même après une nuit à chevaucher, je reste tout à fait disposé a vous surprendre pendant un entraînement. Sachez que ce messieu de Klemmens reste un donateur généreux envers l' ordre que nous représentons et bien que ses manières de chanter cela a qui veut l' entendre soient tout à fait inutiles. La politesse et la courtoisie restent de rigueur. »

Une fois le trio dans le vestibule dans lequel patientait ce messieu Klemmens. Dren reconnut instantanément la lame qu' il portait à la ceinture. Aussi aborda-t-il la conversation en précisant tout de suite un point essentiel.


« - Que me voulez-vous messieu de Klemmens ? La garantie que j'offre concernant l'arme n' est utilisable que par son payeur.

Je le conçois. Je souhaiterai m'entretenir avec vous, en privé. C'est assez délicat.

Généreux donateur ou pas. On ne congédie pas ainsi deux membres de l'ordre de Sainte-Croix. Le raclement de gorge de Frère Alband était interprété comme cela par le forgeron qui les présenta comme il se devait frère Alband et Léon.
Une fois que le forgeron ai précisé à Klemmens que rien n' était délicat a aborder en présence des deux membres de l'ordre. Son regard gris acier se posa sur la lame.

« - C'est tout à votre honneur messire de Klemmens de revenir porter cette lame à la famille pour laquelle elle a été forgée.

-La Maison De Everhell rêve de cette lame, elle est dans leurs pensées le jour et la nuit. Mais je ne viens pas la leur rendre. Votre hôte dissimule fort bien ses états à m'accueillir chez lui en possession du bien qu'il convoite.

-Seriez-vous en train d'insinuer que d'après vos dires. Vous venez alors pavaner devant eux par simple plaisir relevant d'un sadisme quelconque ? » Le questionna frère Alband.

« -Loin de moi cette idée, Messire ! Se défendit Klemmens. Je devais trouver Maître Hortys afin de mettre en lumières certains soucis. » En tendant du bout des mains la lame au forgeron.


-Je suis un visionnaire, Messire, et l'Empire m'a récemment confié la gestion de toute une flotte amirale. Je me suis taillé une réputation à la pointe de cette lame, seulement cette lame n'a point été taillé pour moi. J'aimerai cependant réussir à voir ce que je pourrai faire d'un tel don de Dwilin afin d'assurer mon avenir et celui de mes hommes, et non me lamenter sur les accidents du passé.
Cette lame n'a pas été forgée pour mon bras, elle me l'a bien fait comprendre.

Comme pour accompagner ses paroles Klemmens enleva son gant. Dévoilant une mains meurtrie par des brûlures presque en totalité

« - Tout comme elle était trop bien forgée pour son précédent propriétaire. Vous en avez de la chance de pouvoir encore venir m' en parler. Dren tendit le sabre à Léon qui la sort du fourreau. -Pas mal ! S' exclama alors Léon alors que la lame s'embrassait d'elle même sans pour autant que celui-ci ne soit brûler.

-Entendons-nous bien si nous le pouvons, Maître Hortys. Je ne désire point me séparer de la lame, mais existe-t-il une manière afin de...disons..faire en sorte que je puisse m'adapter à elle ? J'y suis attaché.

La finalité de la commande comportait une lame identique à son second. Répondit le forgeron.Les évènements ont fait que le temps m' a prit de cours. Cette lame est désormais mienne. Son offrande envers votre famille n'ayant pas eut l'effet escompté. Au mieux je demande, cela reste, est et sera mon droit, la réflexion de son premier propriétaire sur le sujet. Le temps de gagner une forge ainsi qu' un quart de lune et celle qui revenait à votre père sera vôtre.
Sur ces mots Léon redonna la lame à Dren qui lui trouve une place à sa ceinture.

-J'appareille avec la marée dans dix jours au port de la capitale. Je ne peux partir affronter vents, marées, orcs et pirates sans épée, maître Hortys. Avec tout le respect que je vous dois.

-Je vous donne raison pour les orcs et les pirates, mais je doutes qu' une lame vous aides a affronter vents et marées. Quoique si l'on demande l' avis de cette chère Berthe. Elle peut vous confirmez qu' un couteau bien aiguiser est plus que rassurant dans une cuisine. On ne sait jamais un morceau de pain et un saucisson peuvent l' agresser à tout instant surtout à l'heure des repas. Ai-je dis que je vous laisse sans arme ?

Frère Alband décida sur cette note d'humour d' intervenir: A moins messire de Klemmens que vous ne mettiez en doutes la parole d'un enfant de Dwilin ou celui que constate l'ordre de Sainte-Croix concernant cette lame, je ne vois ici aucunes affaires vous retenant plus que de raison.

-Messires, veuillez excuser mon insistance mais, si j'ai fais toute cette route, ça n'est nullement pour me séparer de cette arme. Encore moins pour mettre en doute votre avis ou votre parole, maître Hortys. Ce que je souhaite, c'est parvenir à m'accorder à elle et reussir à être digne de la saisir. Sans m'en brûler les doigts.
Léon fronça les sourcils en pensant que la générosité des dons qu' il faisait à l'ordre n'avait d' égal que sa stupidité.

-Cette lame messire est dangereuse pour vous. Il est un art qui existe pour le  maniement d' une telle arme et vous perdrez bien plus que du temps si vous vous acharnez a la maîtriser sans l' appui et l'a apprentissage auprès des mages de l'université de magie. Remerciez donc maître Hortys pour sa bienveillance envers vous.
Maître Hortys en a terminé ici et regagne dès que possible la capitale où l'ordre lui ouvre ses forges afin qu' il y exerce son art et y honore ses commandes dont celle qui vous revient de droit en priorité.
Je prend acte de cette conversation et gage qu'avant votre départ vous aurez de quoi pavaner devant votre flotte amirale avec une lame a en faire pâlir de jalousie le ministre en personne.

-Pourquoi la limaille traine dans la forge pourtant tenue avec soin ? Parce que Dwilin se ronge les ongles devant l'envie de voir son enfant sortir une lame digne de tout l' amour que le père lui porte. Si ce fils prend plus les entraves que lui oppose l' art de la forge alors que ce ne sont que des jalons. En son cœur et dans un simple feu de bois l' enfant sera dans les bras et pourra entendre les conseils de son père. L'enfant a parler et a été instruit. Il a prier son père et si il fait faute alors ce ne sera que le père qui lui en tiendra rigueur ou non. Parce qu' un enfant de Dwilin n'a  personne mieux que son père pour lui dire ce qu' il doit faire ou doit être fait. Vous verrez la perfection, la beauté au travers mon travail. Moi je ne verrais jamais rien d' autre que toute la fierté qu' un fils peut offrir a son père et mon âme ressentira la douce chaleur d' une forge tel un foyer alimenté par la bienveillance et la l' amour qu' un père peut porter a son fils.

Après ce monologue de Dren et un léger instant de flottement. Frère Alband prit Klemmens par le bras le raccompagnant vers la cour du manoir.

-Sans vouloir vous commandez  et avant qu' il entre dans une transe clericale, je ne saurais que vous conseillez de lui laisser du repos et de croire en cette démonstration verbale de maître Hortys. Au besoin et si cela peut vous rassurer. Je peux faire parvenir une missive a Rinaldo de Gandolf afin qu' il supervise cela, mais maître Hortys et un homme de parole qui n' a que peu dormit la nuitée précédant votre venue

-C'est vrai qu'il est tard. Je m'en vais donc. Ce fut un honneur de rencontrer un éminent membre de l'Ordre.
-Je vous en prie.
Répondit poliment frère Alband en refermant la porte de la voiture et en la regardant quitter la cour du manoir.

Il s' en retournait à l'intérieur lorsqu' il croisa Berthe l' air angoissé autant que désolé.

« -Est-ce vrai messire que maître Hortys doit partir ?

-Je savais ce manoir prompt a voir ses murs se parer d'oreilles et de regards indiscrets, mais pas à ce point. Lui répondit amusé le paladin.

-Je ne faisais que débarrasser la table lorsque j' ai surprit votre conversation dans le vestibule messire.

-Je n'en doute pas. Cessez donc dans ce cas, si vous n'avez rien a vous reprochez d' autre que d' avoir l'ouïe fine de tordre vos doigts entre eux et de fuir mon regard. Cette conversation n' avait rien de privée. Et en effet maître Hortys devrait d' ici peu partir vers la capitale pour ses affaires.

-Merci messire. Désolée de vous avoir dérangé.

Berthe la jeune servante fit une révérence aussi rapide que l' allure a laquelle elle disparue vers les cuisines. Lorsque frère Alband retourna au salon il y trouva Léon, Dren ainsi que les invités de ce dernier qui riaient  poliment en entendant Léon qualifier de généreux donateur envers l'ordre ce Klemmens tout en le gratifiant d'imbécile et d'une grande qualité dans l'échelle de l' adjectif employé. Ce limitant  au fait de qualifier ce donateur ainsi uniquement dans le fait de prendre une arme frappée d'une rune comme inoffensive.

Oui Klemmens était un miraculé et Léon prenait des pincettes a développer le pourquoi il le prenait pour un imbécile sinon tous auraient put croire que l'ordre traitait ses donateurs d'idiot une fois les dons encaissés. Des dons servant essentiellement a offrir au petit peuple comme ses deux enfants la protection de l'ordre le temps nécessaire de lever le voile sur cette sordide affaire comme il en existaient malheureusement tant d'autres.

Léon avait ce que l'on appelait un tempérament de feu. En plus de maîtriser les vents rouges sans pour autant en égaler un mage. Il était  l' un de ces jeunes nobles fougueux que l'empire comptait par millier et qui, bien que n' ayant peu de scrupules a regarder de haut le petit peuple pouvait tout à fait prendre leur défense sans avoir besoin d' un prétexte autre que la détresse dans les yeux de ces deux pauvres enfants trouvé braconnant la nuit passée.

Frère Alband ne comptait plus les gamins que l'ordre avait recueillit ainsi. Certains  faisant de très bon officiers au sein de l'ordre ou de l'armée impériale et encore de meilleurs hommes et femmes. Il ressenti soudain le besoin de prier Ohiel aussi il déclina l'invitation a prendre une boisson préférant s'isoler dans sa chambre non sans faire savoir au jeune Hortys qu' un peu de repos  lui ferait le plus grand bien avant de partir pour la capitale.
Lui méditerait sur comment aborder le problème de ce sire Walter et demain aux premières lueurs du jour. L'ordre dont il était l'un des fondateurs se mettrait en marche.
Déjà et sous son commandement, l'un des soldats qui les avait accompagné filait déjà a brides abattues vers d' autres membres qui viendraient bientôt prêter renfort à lui et Léon. Le récit du gamin l'inquiétait plus que sérieusement. Des personnes portées disparues. Des habits en lambeaux retrouvés. Ça sentait mauvais cette histoire avec ce sire Walter...

Lorsque le majordome vint frapper a sa porte pour le dîner. Frère Alband fut heureux de voir un Léon et maître Hortys venir reposés par une sieste que lui aussi c'était imposé.
Avant que tous les convives ne soient présent ce fut la sœur de messire Lancen qui lança un :

« -Qui me donnera sa main afin que je lui prédise son avenir ? »

Lui déclina poliment en mettant en avant son âge. Prétextant que ce dernier gâcherait les talents d'une mage bleu.
Le jeune Léon rit avant de faire savoir que parfois et beaucoup trop souvent d' après lui. L' ordre traquait les charlatans se faisant passer pour des mages bleus et que le dernier lui ayant posé cette question n'avait pas vu venir l'autre main en pleine figure dont il l'avait gratifié avant de le mettre au cachot pour tromperie et usurpation.

Elveira prit cela pour une insulte et Léon soutenant que ses propos n' en contenaient aucune. Lui signalant au passage qu' il avait pendants des nuits tenté heureusement avec succes de déchiffrer les mots d' un mage bleu de l'ordre afin de sauver l' impératrice d' un assassinat.

« -Il sont fait pour s'entendre à défaut de s' écoutez ! »

Fit remarquer frère Alband faisant retomber sur le salon une ambiance beaucoup plus joyeuse.
Et l'on en rit de plus belle lorsque le : « -Que nenni ! » de Léon vint se confronter au : « -Jamais ! » de dame Elveira quand l'idée d' un rapprochement entre les deux fut émise.

Pourtant ce fut Léon qui tenta de désamorcer le semblant de dispute entre lui et la sœur de leur hôte en affirmant qu' il si dame de Everhell était en mesure de lui en apprendre plus sur ce sir Walter il lui en serait reconnaissant.

Elveira put seulement affirmer que d' ici moins d'une lune Léon rencontrerait sire Walter et que cela se produirait plusieurs fois au cour de sa vie. Cependant Finil ne lui laissait pas voir précisement la nature de leurs rencontres.

« -C'est tout de même impressionnant et aussi un peu déstabilisant. »

Dit Léon avant de remercier Elveira pour cela.

« - Ils nous faut patienter Léon et espérer que notre messager fasse diligence afin qu' il revienne avec des renforts. Le récit des enfants est bien trop inquiétant pour que nous y allions seul.

-Moi patient ? C'est une vertu qui malheureusement me fuit.

-Je pense qu' elle vous serait pourtant salutaire.

-Dans ce cas et comme c'est vous qui le dites, je vais faire comme bon vous semble Alband. C'est navrant que d'autres affaires requièrent votre présence messire Lancen. Voir les membres de l'ordre en action reste selon moi quelque chose a voir au moins une fois dans sa vie. » 

Les autres convives vinrent prendre place à la table et cette conversation fut close. Dren en profita pour faire part a messire Lancen de l' avenir de sa commande.

« -En parlant de départ, votre commande messire Lancen sera disponible d' ici une lune et je compte le délai avec largesse. Cependant il me faut faire route dès ce soir p... »

Le forgeron fut interrompu par le vacarme singulier d' un plateau qui tombe accompagné d' un bruit de porcelaine brisée.

La pauvre Berthe restait là. Les mains vides alors que la seconde d' avant elle apportait encore de quoi servir à boire a la table. Quelque chose venait de tomber sur les lames du plancher. Elle se confondit en excuses auprès du maître de maison et entreprit de ramasser les débris. Frère Alband se leva afin de l' aider malgré les remarques du majordome lui précisant que ce n' était pas  au convives de réparer les maladresses de la servante.
Dren se leva à son tour en précisant que c' était encore moins à un majordome de dicter a un prêtre ce qu' il devait faire ou non tout en allant a son tour aider la servante dont le visage trahissait la confusion.

« - Vous vous êtes blessée. Lui fit remarquer Dren en désignant la main de la servante.

-Ce n'est rien je vous assure. »

Lui répondit-elle en essuyant sa main dans son tablier qui se para d'une tache rouge. Le visage de la servante exprimant une vive douleur.

« -Laissez-moi donc en juger. »

Le forgeron prit la main de la servante et observa la fine coupure occasionnée par l' un des morceaux de porcelaine.

« -Voilà une occasion de mettre en œuvre ce que je vous ai appris sur la magie cléricale maître Hortys. »

Fit remarquer frère Alband en tendant le plateau au majordome.

« -Plaît-il ? Berthe n'est nullement possédé. »

Répondit Dren en se tournant vers le prêtre d' Ohiel. Léon lui se pencha discrètement vers l' un des convives en murmurant :

« -Peut-être pas par un démon, mais certainement par autre chose. La pauvre enfant est rouge comme une pivoine depuis que maître Hortys lui a prit la main. »

Frère Alband tira une chaise où il fit s'asseoir la servante et chapeauta la guérison en conseillant Dren  sur le mode opératoire.
Après quelques instants la blessure de la servante n' était qu' un lointain souvenir dont elle ne gardait pas même une cicatrice et le dîner reprit.

« - Vous pourriez maître Hortys ne partir qu' au matin. Il me semble que vous avez du courrier en retard et j' aimerais vous demandez de bien vouloir accompagner ses deux enfants vers la capitale. Nous ne savons quand les renforts vont arriver et je n' apprécie pas vraiment qu' ils nous observent a rester ici alors qu' ils placent tous leurs espoirs dans notre intervention auprès de ce sire Walter. »

Proposa frère Alband qui savait que la chute du plateau des mains de la servante n' était dû qu' au fait de l'annonce du départ du forgeron. Ils les avait observés en ramassant les débris et cette impression de déjà vu lui avait remémorer l' instant ou Albérick de Sainte-Croix avait rencontré Elisabeth de Lud.

Berthe de nouveau dans la salle au service de la table sourit discrétement lorsque le forgeron fit le choix de suivre les recommandations de frère Alband.

Demain le manoir serait beaucoup plus calme. Lancen ayant affaire ainsi que la majorité des convives. Il ne resterait que dame Elveira de Everhell comme maîtresse de maison, frère Alband et Léon.

Un calme certainement relatif car Léon comme frère Alband savait qui si le messager avait fait son travail bientôt cet endroit deviendrait le point de chute de nombreux membres de l' ordre.

Tout en regagnant leurs quartiers Léon confia a frère Alband son espoir de voir venir parmis les renforts un certains Mathias. A dire vrai, frère Alband sans pour autant avoir l' enthousiasme de sire Léon partageait ce sentiment. Un homme de la trempe de Mathias ne pouvait que fédérer d' autres membres.
Lui au commandement. Léon et Mathias à ses côtés... Frère Alband s' endormit presque serein pour la suite des événements.

De son côté Dren attablé a un bureau finalisait sa lettre destiné aux clients plus connu sous le nom du pygargue en jetant de temps à autres un regard aux deux enfants qui partageaient désormais sa chambre.
Son ami Léon et l'ordre se montraient plus que généreux envers lui et il pouvait bien faire office d' escorte pour ces pauvres enfants dont la mère ne devait certainement ne plus être de ce monde a en croire leur récit.

Des choses tragiques se passaient certainement dans le comté de ce sir Walter, mais l' ordre allait intervenir et lui avait des commandes en retard. Puis il allait rencontrer le grand sire Rinaldo de Gandolf.

Il se mit a prier pour que ces enfants trouvent mieux que ce que l' avenir leur avaient réservé jusqu' à présent sans pouvoir s'empêcher de penser que eux avaient dans leurs malheurs, le droit et le temps d' avoir connu leur mère.

Hors RP: La fameuse Berthe !

Spoiler:
Dim 26 Mar 2017 - 12:50
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Lancen Calvin De Everhell
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Que savons-nous ? qui donc connaît le fond des choses ?
Le couchant rayonnait dans les nuages roses ;
C'était la fin d'un jour d'orage, et l'occident
Changeait l'ondée en flamme en son brasier ardent ;

Hugo



L'âme du feu. Elveira De Everhell ouvrit les yeux. Elle était en train de rêver, au beau milieu de la nuit. Son corps asséché comme si elle venait de sortir d'un gigantesque brasier, justement. Et ces trois mots tambourinaient dans sa tête. L'âme du feu. Par l'encadrement de la fenêtre, éclairant tout entière la chambre à coucher, la lumière de Sirius. Elveira songea que ce devait être là un bon signe. Sirius était une étoile de première magnitude.

L'âme du feu. Derrière ses prunelles dansait encore un gigantesque brasier qu'une main criminelle avait allumé. Elle ne se souvenait plus de grand chose dont faisait état son rêve. Seulement du visage tourmenté de ce Sire Léon au cœur de cet enfer de flammes, la bouche distordue dans un indescriptible tourment. Une lune de feu au-dessus de ce paysage de ténèbres. Et cette phrase.

La sœur de Lancen repoussa les couvertures et se leva, la gorge sèche. Elle se servit un verre d'eau grace à une carafe posée sur une table basse, à l'intérieur de la chambre. Elle but deux verres. Par-delà la fenêtre, Sirius paraissait lui sourire. Lui sourire ou vouloir l'avertir d'un danger iminent. Et plus que pour elle-même, c'était pour Léon qu'elle avait peur. Parti depuis plusieurs semaines en croisade contre ce certain Sire Walter, l'homme aurait déjà dû être de retour. Elveira ressentit alors le besoin de prier.

« Finil, éclairez-moi.

Lorsqu'Elveira rouvrit les yeux, elle se trouvait au cœur de l'enfer. Le ciel était de feu. Elle ouvrit grands les battants de la fenêtre, et glissa le buste à l'extérieur ! Elle put apercevoir, au loin, les flammes dévorantes d'un incendie qui venaient lever leurs bras incandescents jusqu'au ciel, le colorant d'un rouge sang ! Elle ne put s'empêcher de lâcher un "Par Finil !" en localisant l'incendie. Il venait du comté de Sire Walter !

- Léon...

Elveira De Everhell enfila rapidement un déshabillé et se rendit en toute hâte dans le grand salon, les pieds encore nus ! Elle dû réveiller en sursaut Théo et tous les domestiques qui dormaient à cette heure-ci, indignée que tous puissent ronfler encore dans leur lit, alors qu'à l'extérieur, le ciel flambait ! Les aboiements des chiens ajoutaient une note macabre à ce paysage brasillant ! Elveira jaillit à l'extérieur du manoir ! Les chiens vinrent immédiatement se presser contre elle, gémissants.

- L'âme du feu...

La lune était de sang. Au loin dans le comté voisin, un loup hurla à la mort.

~



Sans nouvelles de son frère, sans nouvelles de Dren Hortys et sans nouvelle de l'Ordre de Sainte-Croix, Elveira ruminait. Elle en avait assez de jouer les maîtresses de maison à la campagne, quand tous les De Everhell vaquaient aux affaires de Finil à des journées d'ici. Il paraissait que Maître Hortys avait forgé pour Klemmens, récupérant au passage l'épée de feu. L'honneur des cobalt était sauf. Et Lancelm grinçait des dents au fond de son manoir, furieux en pensant que Lancen avait pris la fuite pour Oro avec un rapport sur leur ennemi qu'il estimait inachevé. On ne contrariait jamais Lancelm De Everhell. Mais elle, en attendant, que lui restait-il ?

Enfermée ici par son frère depuis des semaines. Sans nouvelles de rien ni personne. Un manoir si petit qu'une demi dizaine de domestiques et soubrettes suffisait à l'entretenir. Léon de Sainte-Croix qui était peut-être mort à l'heure présente. Et cette lune de feu, hier soir. Elveira se força, pour la centième fois, peut-être, à ne plus y penser. Quoi qu'il se passe à présent sur le comté de ce Sire Walter, ce n'était pas de son ressort.

En passant devant le hall, elle croisa le portrait de l'un de ses ancêtres, Addison De Everhell. Addison n'avait pas plus de douze ou treize ans sur la peinture, et il était mort peu de tours après que celui-ci fut terminé. Prophète, astrologue et poëte de génie il avait fait couler de la cire chaude sur son visage afin de perdre définitivement la vue. On le disait fou à lier. Et lorsqu'on lui avait demandé pourquoi s'être mutilé de la sorte, Addison répondait que Finil lui avait montré l'exil de la Maison de Everhell, leur chasse du paradis. Il délirait souvent à propos d'un avenir proche, où les Dieux descendraient sur Ryscior. Quelque chose frappa Elveira. Elle se souvint alors que bon nombres des alexandrins de son ancêtre faisaient mention d'une lune de sang et de l'âme du feu. Intriguée, elle passa l'après-midi à consulter un recueil qu'elle avait pensé à amener du manoir des Everhell. L'un des seuls par ailleurs, en-dehors des ouvrages d'astrologie.



Homme, n’exige pas qu’on rompe le silence ;
Dis-toi : Je suis puni. Baisse la tête et pense.
C’est assez de ce que tu vois.
Une parole peut sortir du puits farouche ;
Ne la demande pas. Si l’abîme est la bouche,
Ô Dieux, qu’est-ce donc que la voix ?

Être ! quand dans l’éther tu dessinas les formes,
Partout où tu traças les orbites énormes
Des univers qui n’étaient pas,
Des soleils ont jailli, fleurs de flamme, et sans nombre,
Des trous qu’au firmament, en s’y posant dans l’ombre,
Fit la pointe de ton compas !

Qui sommes-nous ? La nuit, la mort, l’oubli, personne.
Il est. Cette splendeur suffit pour qu’on frissonne.
C’est lui l’amour, c’est lui le feu.
Quand les fleurs en Isielle éclatent pêle-mêle,
C’est lui. C’est lui qui gonfle, ainsi qu’une mamelle,
La rondeur de l’océan bleu.

Le penseur cherche l’homme et trouve de la cendre.
Il trouve l’orgueil froid, le mal, l’amour à vendre,
L’erreur, le sac d’or effronté,
La haine et son couteau, l’envie et son suaire,
En mettant au hasard la main dans l’ossuaire
Que nous nommons humanité.

Parce que nous souffrons, noirs et sans rien connaître,
Stupide, l’homme dit : — Je ne veux pas de l’Être !
Je souffre ; donc, l’Être n’est pas ! —
Tu n’admires que toi, vil passant, dans ce monde !
Tu prends pour de l’argent, ô ver, ta bave immonde
Marquant la place où tu rampas !

Nier l’Être ! à quoi bon ? L’ironie âpre et noire
Peut-elle se pencher sur le gouffre et le boire,
Comme elle boit son propre fiel ?
Quand notre orgueil le tait, notre douleur le nomme.
Le sarcasme peut-il, en crevant l’œil à l’homme,
Crever les étoiles au ciel ?

Ah ! quand nous le frappons, c’est pour nous qu’est la plaie.
Pensons, croyons. Voit-on l’océan qui bégaie,
Mordre avec rage son bâillon ?
Adorons-le dans l’astre, et la fleur, et la femme.
Ô vivants, la pensée est la pourpre de l’âme ;
Le blasphème en est le haillon.



L'une des nombreuses œuvres de l'arrière grand parent de Bervers, et qui n'avait jamais été edité. Demeurait encore en bas de page, à l'encre rouge et gratté par les âges, la signature : "A.D.E."

Le sarcasme peut-il, en crevant l’œil à l’homme, crever les étoiles au ciel ?


Lorsqu'elle releva la tête du livre, après plusieurs heures d'études, la nuit était de nouveau tombée. Elveira jugea bon de prendre un peu l'air, l'esprit plein d'Addison et de Léon. L'incendie avait été maîtrisé dans la journée, au loin, et le ciel conservait avec jalousie quelques-une de ses dernières teintes de feu. En jetant un regard aux étoiles, Elveira vit alors ce que la fumée et les flammes lui avaient dissimulées depuis la nuit dernière. Régulus. Et l'étoile étincelait au milieu de la constellation de Lion.

- Apparemment, vous êtes placé sous la protection de Régulus, Messire Léon. C'est une étoile très rare, très brillante, de la constellation du Lion. Elle se trouve également sur le gouvernail du navire céleste Argo. Si l'âme du feu n'a point réussi à crever les étoiles au ciel, alors le sarcasme ne saurait crever l’œil de l'homme.

Cette splendeur suffit pour qu’on frissonne. C’est lui l’amour, c’est lui le feu.

Elveira sut alors que rien de grave n'était arrivé à Messire Léon de Sainte Croix et que, en débit des apparences et du feu, il serait de retour avant l'aube.

C’est lui l’amour, c’est lui le feu.

Elle jugea que passer des vêtements davantage présentables pour l'accueillir, lui et l'Ordre, ne serait pas superflu. Elle gagna sa penderie le cœur léger.
Sam 17 Juin 2017 - 10:20
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Dren Hortys
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Les choses auraient-elles été différentes si Mathias avait été à leurs côtés ?

Léon essayait de se convaincre que non en plantant une nouvelle épée sur un monticule de terre fraîchement retournée.
Si Mathias avait été retenu pour une autre mission, cela ne pouvait être que de la plus haute importance.

« -Va en paix fouler les plaines de Canergën soldat de l'ordre. Puissent les dieux reconnaître ta valeur et t'offrir le repos... »

Léon le regard tourné vers les ruines encore fumantes de ce qui avait été le théâtre d' affrontements sanglant, maudit une fois de plus ce sire Walter qui n' avait que trop bien caché son jeu.
Tout en se questionnant sur ce qui pouvait bien pousser un homme a nourrir des villageois avec de la chair humaine pour en faire une troupe de goules.

Il assista silencieusement au prêche de frère Alband comme les autres de l'ordre ayant survécu. Le plus compliqué restait à venir. Faire un rapport détaillé de ce qui c' était passé ici. Avertir les familles que certains membres de l'ordre étaient tombés. De tout, cela était le plus pénible.

« … Que les dieux veillent sur vous mes frères. Sachez que nous veillerons sur les vôtres. »

Une fois cela fait tous s' affairèrent a se répartir les tâches. Trouver un prêtre de Canergën, rédiger les rapports. Il n' y avait aucun survivants. Ce fou de sire Walter après s' être enfermé avec le reste des villageois non sans leur donner à manger de la chair humaine.
Lorsque l'assaut fut lancé par l'ordre. Ils fallut faire face a des goules. Quatre soldats avaient perdu la vie durant ce combat. Bien que l'ordre réussit a investir peu à peu le manoir Ce Walter qui ne méritait plu qu' on le nomme sire mit lui même le feu aux bâtiments. Profitant de l' incendie pour disparaître dans la nuit pendant que malgré leurs efforts tous tentaient en vain de porter secours aux villageois qui brûlèrent vifs.

Puis les membres de l'ordre s' en retournèrent. Laissant une dizaine de membre sur place afin de surveiller les lieux désormais en proie aux voleurs de passage. Ils resteraient sur place le temps qu' un nouveau notable soit nommé ou qu' un autre comté absorbe celui-ci. Cette décision était du ressort de l' Empire non de l'ordre.

Frère Alband se dirigea vers la capitale avec une grande partie des troupes. Léon lui, prit le chemin du manoir de Lancen de Everhell. Les comtés voisins devant être informer de ce qui venait de se passer ici.

C'est en passant la porte principale du manoir tout en précisant aux soldats chevauchant avec lui qu' il y avait en ces lieux une dame d' une rare beauté et qu' il ne tolérerait aucun manquements aux règles de bienséances auxquelles son rang l'exigeait. Il en était a vanter la délicatesse et le caractère de dame Elveira lorsqu' un des soldat fit remarquer :

« -Peut-être aurions-nous dans ce cas messire prendre le temps d' au moins nous arrêter près d'une rivière. »

Léon se figea sur son cheval. En effet de présentable, ils en avaient tout sauf l'air. Il aurait aimé se précipiter vers les écuries, mais la bienséance exigeait au moins l'accord du maître des lieux avant de disposer des infrastructures et service.

Il espéra un instant voir Théo le majordome ou encore Berthe venir au devant de lui. A cette heure seul le personnel devait être debout. Ce qui arriva.

Le temps d' un soupir de soulagement avant que tout s' écroule autour de lui.
Elveira magnifiquement apprêtée elle, se laissait avec grâce et un empressement fort curieux comme glisser sur les marches donnant sur la cour.

-Messire de Sainte-Croix ?

-Effectivement Madame. Veuillez pardonnez à moi et mes hommes nos tenues peu reluisantes... »

Pour dire vrai Léon ne s' expliquait pas son étrange diligence ou plutôt il essayait de se persuader que ce n' était pas pour espérer y croiser la sœur de Lancen qu' il avait chevaucher à brides abattues jusqu' ici. En vain. Le nier aurait été mensonge. En revanche le mettre en avant aurait été faire passer ses sentiments avant sa mission.

« -Nous revenons présentement d' un lieu ou une tragédie c'est déroulée. Les terres de votre frère étant voisines, nous avons le devoir de vous ordonnez de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de vous protéger vous et les habitants vivants sur vos terres. »

Il aurait aimé prendre un ton moins autoritaire, plus rassurant. Tout ça pour ne pas voir le désarroi dans le regard de la noble dame qui, si cela se trouvait ignorait comment prendre les dispositions qu' il lui ordonnait.

Alors il se tourna vers ses soldats. Le plus âgé d' entre eux, un nommé Sterion fut désigné comme chef d' équipe et quitta le manoir avec la moitié des effectifs que Léon avait sous ses ordres en direction du village.

Léon espérait qu' ils y trouveraient au moins quelques gardes impériaux même à la retraite capable de soutenir des hommes déjà bien fatigués par les évènements. En attendant lui ruminait le fait que ce Walter ait échappé à sa lame. Il se posait la question sans pour autant y trouver une réponse.

Comment un tel être puisse exister et vivre au sein de l' empire aujourd’hui ?

La colère prit le pas sur la fatigue. Certainement nourrie par cette dernière. Léon en tête entreprit de fouiller de fond en comble le manoir. Des caves jusqu' aux greniers tout y passa.
Le majordome et les serviteurs furent questionnés sur un éventuel homme ayant chercher refuge ici.
Rien.
Une chance se dit Léon en portant son regard sur Elveira qui en était encore a ce demander ce qui arrivait.
Il détacha enfin un soldat pour que ce dernier fasse savoir que le criminel (et c'était bien peu pour qualifier cette graine de nécromant) n' était pas passé par ce comté une fois Sterion revenu du village.

Alors seulement Léon décida de se laisser tomber devant le portail du domaine.

« -Maudit sois-tu Walter si tel est ton nom. Toi et tout ce que tu as fait. »

Il reprit ses esprits après un moment. Pensant devoir donner des explications a dame Elveira. Dans cet état où dans un autre peu importait.

« -Madame je dois m'excuser pour ce désordre peu habituel j'imagine pour vous. Sachez seulement que j' étais préoccupé par l' éventualité qu' un dangereux individu se soit introduit en ces murs. Concernant mon apparence, je suis inexcusable et...

« -Vous êtes excusez messire Léon de Sainte-Croix et vous pouvez Madame vaquez à vos occupations habituelles. L'ordre veille sous le regard de l' empire désormais. »

Léon reconnut la voix de Mathias. Il marchait vers lui. Haute silhouette tout de noir vêtue. Il était bien plus grand que Léon. Pour tout dire si Mathias avait tout de sa mère, Léon avait tout de son père physiquement parlant. Impressionnant tous les deux Mathias

Il s'arrêta net devant Dame Elveira.

« -Je suis navré madame de tout cela. Je suis certains que mon frère se torture l'esprit de n' être à son avantage devant vous.
Mathias de Sainte-Croix pour vous servir. »

Ou plutôt l'inverse car à peine cette formule de politesse lancée qu' il demanda (ou pour être exact imposa) sa présence et celle de son frère et des soldats l'accompagnant l'un et l'autre au manoir.
Bien entendu avec tous les dédommagements qu' impliquaient ce genre d' occupation seraient réglés.

Bientôt des tentes furent dressées au milieu de la cours principale. Que dame Elveira s' en offusque ou non n' était pas le soucis premier de Mathias. Il alla trouver son frère trempant dans une baignoire.

« -L' échec mon frère. Particulièrement le premier restera à jamais le plus. »

Léon sans répondre plongea sa tête sous l'eau avant que d' une main n'usant d' aucune fermeté Mathias l'en sorte.
Ils discutèrent tous les deux jusque tard dans la nuit. Mathias calma les doutes et les angoisses de son cadets sur bien des choses.
Et a l'aube, alors que partait la première patrouille de l'ordre sous le commandement de son aîné Mathias. Léon se présenta devant dame Elveira.

Il fut invité a se présenter devant elle à l'heure du petit-déjeuner qu' il avait prit soin de prendre avant.

« -Madame. Je suis encore une fois navré de me présenter devant vous. Certes lavé, mais encore blessé de ce que je qualifierai toujours comme une défaite. J' ai laissé échapper un fléau dans le comté voisin. L'ordre a connu bien de triste revers. Certains d' entre-nous sont partis vers des plaines plus clémentes. Je l' espère. Vous. Êtes encore ici et je m'en réjouis. Saine et sauve. 

-Vous demeurez encore en vie. Vous ne devriez point perdre tant de temps en lamentations, et à statuer sur ce que vous nommez votre défaite. Profitez plutôt du fait que vous respirez pour vous porter garant de la chasse de ce fléau dans le comté voisin. L'Ordre Impérial, Messire Léon, serait fier de vous. Je le pense. 


-La chasse est ouverte depuis le moment où, j' ai considéré la fuite de ce monstre comme un échec Madame.

« C'est vraiment navrant. » Reprit-il après un silence.

« -Je suis en mesure de déclancher le feu. Faire pâlir d'un simple regard ou encore d' un geste bien des personnes. Tenir tête a bien d' autres. Y compris, mes parents. Ce qui n'est pas une mince affaire, je vous l' assure. Avec vous, Je ne suis en mesure que de tenir des discours moqueurs dont je ne pense pas un mot. Trouver à redire sur ma tenue alors que d'ordinaire, je n' y prête pas plus attention que cela.

Madame si je suis revenu en ces lieux, c'est surtout parce que je craignais pour votre sécurité.
On ne me blâmera pas pour cela.
Pour tout vous dire Madame, j' ai bien peur que vous ne comptiez bien plus à mes yeux que je ne saurai vous le faire comprendre comme votre rang l'exige.





A des lieux de là. Dren en avait terminé avec ses commandes. Avec le concours de Berthe, il avait maintenant depuis près d' une lune, ramener les deux enfants au siège de l'ordre. Il s' était alors consacré a son travail jour et nuit. Profitant des forges de l'ordre et des conseils avisés de Rinaldo de Gandolf.

Il n'avait pas recroisé Berthe pendant ce temps. Il avait même pensé qu' elle s' en était retournée au service des de Everhell.

Il avait décliné l'offre que lui faisait l'ordre de se joindre à eux. Malgré cela, il ne refusait pas d' aider aux forges impériale ou de l'ordre du moment que l' on ne le présentait pas comme un membre de l'ordre.
Ainsi il résidait dans un quartier populaire de la capitale et se rendait ici et là selon son envie exercer son art et prier son dieu devant le feu de la forge sans que rien ne l' indispose.
Un soir, il fut charger de couvrir les feux. Un moment propice à la prière pour un enfant de Dwilin.
Un par un, il couvrait ce que l'on appel les mères. Ces récipients emplient de braises qui seront jetés le lendemain pour raviver la forge lorsque l'on frappa à la porte.
« -La forge est close ! Revenez demain ! »

Si celui ou celle qui venait à cette heure avait affaire urgente, il aurait ouvert la porte certainement, mais il n' y eut aucune insistance. Il poursuivit sa cérémonie en se posant près de l' antre. Il voulu entrer en méditation, mais des pleurs se faisaient entendre derrière la porte.

A cette heure ? Dans la nuit ? Il se leva tirant au passage une de ses faucilles et ouvrit la porte tout en dissimulant l' arme dans son dos.

« -Berthe !?

-Maître Hortys. »
Lui répondit la femme qui tenait entre ses bras une enfant en le saluant.

« - Mais qu'est-ce que vous faites ici seule avec un enfant dans les bras !?

-Je suppose qu' il serait peut-être plus convenable de discuter de cela ailleurs que sur le pas d' une porte.

-Certes. Du moment que … Qu' il ou elle se taise. Oui. Entrez, mais pas ici. Ce n' est ni ma forge, ni chez moi. »
Dren sortit en appelant un coche dans lequel il fit entrer Berthe et l'enfant en indiquant son adresse au cocher.

Maintenant, il pouvait laisser la panique venir à lui. Une fois la porte refermé. Une myriade de questions et aucune réponses. Berthe et un enfant. Pas de lui il en était certain. C' était sa seule certitude. Mais alors qu'est-ce qu' elle venait faire ici par Dwilin et tous les autres !? Avec un enfant.

Aussitôt son travail terminé. Dren rentra donc chez lui bien décidé a entendre ce que Berthe avait à lui dire et pourquoi par Dwilin promenait-elle un bébé aussi tard avec elle.

Dren ouvrit la porte et découvrit Berthe attendant devant l' âtre. L' enfant endormit dans ses bras.




Le lendemain même Dren faisait diligence vers le Nord-Est de la capitale. Emportant son équipement ainsi que l'intégralité de ses affaires personnelles.
Accompagné de Berthe et de l'enfant qu' il ne se lassait pas de regarder.

« -Vous en êtes certaine ?

-Pour la centième fois oui messire. »

Dren regardait la petite jouer avec l'une des boucles de cheveux de Berthe qui lui découvrit la tête dévoilant une chevelure argentée.

« - Elle porte aussi la même tache de naissance que vous avez derrière l' oreille, mais ailleurs. Lorsqu' il faudra la changer, je vous ferai voir. »

Cela gênait Berthe de devoir faire cette révélation à Dren. La marque qu' il portait derrière l'oreille était visible seulement si l' on y prêtait une grande attention. Elle lui avouait ainsi que durant son séjour au manoir. Elle l' avait longtemps observé avant de rougir et de faire dévier la conversation sur leur destination.
Sam 5 Aoû 2017 - 15:12
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Lancen Calvin De Everhell
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Localisation : L'Empire d'Ambre
La tour, au sommet l'oeil te regarde - Mon identité secrète est Sauron
Lancen Calvin De Everhell
J'avais scellé le serment dans le sang parfumé.
"Nous ne nous séparerons jamais."
Car le paradis jaloux veut nos cœurs nous voler.
Là je criais :
"Délivre-moi !
Je suis né épris pour toi d'amour !
Alors pourquoi le destin se dresserait-il entre non jours ?



De retour de sa mission depuis plusieurs jours, le jeune soldat au service de l'Impératrice et la prêtresse de Finil avaient appris à passer plus de temps ensemble. Troublée chaque jour davantage par les yeux de Messire de Sainte Croix, empli d'un feu qu'on ne savait éteindre, Elveira en oublia petit-à-petit ses soucis, son ennui, son frère et ses travaux, pour profiter du temps qu'elle réussissait à glaner en compagnie de l'invité de Lancen. Il lui avait confié ses remords, lâchant dans l'Empire d'Ambre un nécromancien dangereux. Elle lui avait offert ses prières, afin de le préserver, et ses douces paroles, pour l'apaiser. Il lui avait parlé de sa peine, pour tous ceux qu'il appelait ses frères, des membres valeureux de l'Ordre, tombés au combat, assaillis par une nuée de goules. Elle lui avait soufflé les secrets de Régulus, l'étoile étincelante au milieu de la constellation de Lion, son étoile protectrice à lui. Il lui avait avoué son amour. Elle lui avait répondu en citant Adisson De Everhell.

Cette splendeur suffit pour qu’on frissonne. C’est lui l’amour, c’est lui le feu.

Il lui avait alors pris la main, tendrement. Et elle lui avait offert sa bouche en fleur à baiser, sous les étoiles et l'oeil de la Déesse.

Elveira avait confié à son ami ses craintes de le voir repartir à nouveau, appelé à la capitale pour une quelconque mission de l'Ordre, ou pire, à Vindex, à Ram, courir les dunes et les fumoirs pour remettre une épée de feu entre les mains du cousin Mickaël Vinzent ! Alors elle s'était arrangée pour prendre les devants et, prétextant une visite du manoir des De Everhell à la cité Topaze de Palmyre, à moins de deux jours de route -car ici, on s'ennuyait terriblement, n'est-ce pas ?- avait emmené avec elle Léon. Il s'était un peu questionné, au début, bien sur, avançant qu'il devait attendre ici le prompt retour de Maître Hortys, voire des ordres venant de Sainte-Croix, mais Elveira sut mettre à profit les bons baisers au bon moment, et Léon ne put pas lui refuser cette faveur. Elle avait au moins le mérite de ne pas lui avoir menti. Elle s'ennuyait terriblement, ici, dans ce petit manoir que son frère avait acheté deux jours avant que ne passe -comme par hasard !- Dren Hortys sur la route voisine ! Du moins, elle s'ennuyait jusqu'à ce que revienne Léon de sa mission.

Elle avait réussi à le convaincre également en prétextant s'occuper de sa santé. Ce qui était vrai ! Au manoir, il ne faisait que ressasser de mauvais souvenirs, il était inquiet et se morfondait -lorsqu'il ne prenait pas la main de sa belle pour aller marcher dans les bois sous les étoiles-. Chez les De Everhell, Messire Léon verrait tant de splendeur et de beau monde qu'il n'aurait plus le temps de s'apitoyer sur ce qu'il appelait son "échec".

Ainsi, Elveira accompagnait Léon de Sainte Croix au travers les immenses jardins, parterres et allées qui formaient les extérieurs du domaine des De Everhell. Elle ne doutait pas que les bâtiments de l'Ordre de Sainte-Croix devaient etre sublimes et gigantesques ! Léon était un habitué de la capitale qui plus était ! Il avait certainement logé à l'intérieur de l'immense palais de Jade. Il était aussi grand qu'une cité entière ! Elveira l'avait déjà vu, une fois. Mais cela remontait à plusieurs Tours déjà.
Toujours était-il que le manoir et le comté des De Everhell n'était pas en reste. Spacieux, charmant, artistique, la demeure de cette grande famille de mages et de prêtres parut détendre l'âme de Léon ! En revanche, ladite âme dû se crisper de nouveau lorsqu'Elveira lui présenta le patriarche de la Maison -et père du cousin Mickaël Vinzent, de surcroît- : Lancelme De Everhell. Bien sur, elle ne présenta pas aux siens Léon comme son compagnon, mais comme un ami de son frère qu'elle s'était personnellement chargé de distraire ! On fut ravi de recevoir à loger un éminent membre de l'Ordre de Sainte-Croix ! Si les De Everhell ne recevaient quasiment personne entre leurs murs, ils n'avaient pour autant pas perdu leur hospitalité, et Léon fut bien accueillis !

Cela fit rire Elveira lorsqu'il lui confia être grandement surpris du nombre de Everhell qui cohabitaient à l'intérieur de ce petit palais ! Pour Léon, ils se ressemblaient tous ! Elveira lui sourit en expliquant qu'il y avait divers pavillon au sein même du palais, et que Léon n'avait pas même vu un dixième de la famille ! Elle le présenta à son père, éminent prêtre de Finil qui accorda au jeune homme sa bénédiction, ainsi qu'à sa mère. Un temple pour Finil avait même été bati à l'intérieur du domaine des De Everhell, au delà des jardins et des fontaines. Elveira confia à Léon qu'elle aimait s'y rendre la nuit pour entrer en communion avec la Déesse.

« Regardez, murmura-t-elle à l'attention de l'ami de Dren Hortys comme ils se trouvaient tous deux à visiter le cimetière -immense cimetière peuplé d'arbres en fleurs !- de la Maison.

Elle lui présenta les sépultures des plus éminents membres de la famille, les générations de cujus, les générations plus anciennes encore ! Les grands prophètes dont certains, confia-t-il, logeaient à l'époque dans le palais Impérial et conseillaient fidèlement les Rois Mage et les Impératrices. Le prophète et Mage Bleu Alistair Locaste De Everhell avait même une immense statue de marbre dressée au milieu du cimetière. Elle le représentait, nu drappé dans une gigantesque cape, un grimoire coincé sous le bras. Elveira présenta enfin à Léon une tombe, à l'écart de toutes les autres, en pierre noire et qui jurait avec la pierre blanche ou le marbre de ses consoeurs. Il n'y avait ni plaque en or ou en argent, ni fleurs, ni arbre, ni autel, ni encens, ni statue près de cette tombe là.

- A l'époque, raconta la jeune astronome, notre Maison avait encore les faveurs des Rois Mage et des Impératrices. Nos prophéties, nos visions, nos prédictions, notre lecture du ciel nous permettait d'anticiper les événements à venir. Nous changions le cours de l'Histoire. Nous évitions les conflits. Nous faisions tomber les géants. Nous nommions les rois. Nous élevons des martyrs. Nous changions le cours des guerres. Notre maison, c'était le palais royal de la cité de Jade Etincelante. Le peuple nous faisait confiance, nous étions ses protecteurs. Un beau jour, c'était à l'époque où je vous parle, il y a bien quatre ou cinq-cents Tours, des villageois vinrent nous trouver à la capitale, pleurant aux pieds de l'Impératrice, et réclamant l'aide des Dieux et des mages afin de les débarrasser de monstres qui régnait sur leurs terre, s'en autoproclamant le maître. Ces monstres, c'étaient des vampires. Et ce village, c'était à l'époque ce qui allait devenir aujourd'huy la cité Topaze de Palmyre. Les miens se portèrent volontaires afin de venir en aide aux villageois. Nous quittâmes la capitale, la cité Etincelante, pour aider le petit peuple. De nos jours, sourit Elveira, cela peut sembler improbable, une demi dizaine de prêtres qui viennent anéantir deux vampires à l'autre bout du continent. Mais comme je vous l'ai dis, à cette époque nos pouvoirs et notre renommée étaient inégalables. En tout, six De Everhell, six prêtres de Finil vinrent surprendre les vampires qui se terraient dans leur antre. Nous fûmes surpris de n'en trouver qu'un. Ou plutôt qu'une. C'était une femme. Nous la mîmes à mal en la conjurant au nom de Finil, l'envoyant aux limbes, mais la créature parvint à s'échapper. Nous la traquâmes plusieurs jours, dans l'épaisse forêt brumeuse, aux alentours de la cité de Palmyre. Puis, nous la retrouvâmes. Unissant leurs forces, les prêtres s'assurèrent cette fois-ci d'enfermer la créature à l'intérieur d'un cercle, avant de l'exorciser. Alors, les villageois les remercièrent, pleurant de joie, offrant des présents divers aux prêtres. Mais mes ancêtres refusèrent quoi que ce soit. Alors les villageois battirent ce qui deviendrait le premier temple de Palmyre en l'honneur de Finil. Nous rentrâmes à la capitale. Bientôt, nous apprîmes que le deuxième vampire, qui était le compagnon de la première, absent la première fois, était de retour. Furieux de voir que les villageois l'avaient trahis en son absence en demandant de l'aide aux De Everhell, il les enferma à l'intérieur de son manoir, et y mit le feu. Les De Everhell gagnèrent immédiatement le village. Ils ne purent sauver les malheureux villageois, mais ils arrivèrent à temps pour confronter le vampire. Le combat fut violent, mais l'abomination ne connaissait point la puissance de notre Maison. Ainsi, nous pûmes lui faire payer ses excès de cruauté. Le vampire fut maîtrisé. Avec l'aide de Finil, nous le démembrâmes, avant de l'enfermer à l'intérieur d'une tombe magiquement scellée, que nous maudîmes pour l'éternité. Cette tombe, c'est celle qui se trouve à vos pieds, Messire Léon. Ne prenez pas cet air tant effrayé, elle est scellée magiquement. En cinq-cent Tours, elle n'a pas bougé d'un pouce.

Elveira s'assit sur la balustrade d'un petit pavillon, le regard au ciel.

- Pourquoi je vous ai raconté cette histoire ? Vous avez sans doute remarqué les similitudes qu'il se trouve entre mon récit et son Seigneur vampire, et le votre avec ce Sire Walter. Je veux que vous appreniez de cette histoire. Il n'y a rien que les Dieux n'aient jamais affronté. Priez, et vous vaincrez.

Elle prit entre ses doigts ceux de son ami.

- La seconde raison qui m'a poussé à vous parler de cette histoire, c'est afin de vous montrer quelle était notre puissance, avant. Le temps et les âges sont passés. De grands seigneurs au service des rois, interprète des dieux, nous sommes tombés aristocrates. Archiduc de l'Empire, dans un premier temps. Puis Ducs. Princes. Margraves. Et enfin Comtes. Nos ancêtres pleureraient sur la décadence de notre Maison, s'il la voyaient aujourd'huy. Finil en est attristée. Je le sais. Nous avons perdu le troisième œil... J'aimerai que vous sachiez, Léon mon tendre ami, que vous n'êtes pas seul dans votre combat contre les forces du mal. Peut être ne voyez vous en nous que de la noblesse en dentelle, mais croyez-moi, notre Maison a et a eu plus de ferveur que vous ne le pensez. Je veux vous aider, dans votre combat contre ce Sire Walter. Après tout, il est de notre devoir De Everhell de protéger la cité Topaze de Palmyre et ses alentours. Il faut que quelqu'un rende à notre blason son prestige passé...

Un vent doux se leva, comme le crépuscule tombait sur le cimetière. Elveira rabattit derrière sa nuque sa longue chevelure brune.

- J'aimerai que nous fassions de grandes choses. Ensemble. Vous et moi.

Elle offrit la commissure de ses lèvres à son courageux Léon, qui ne lui refusa pas un baiser. Mais elle avait envie de lui offrir bien plus. Bientôt, ils rentreraient chez son frère, et les tourments qui suppliciaient la conscience de son ami reviendraient. Ici, elle était chez elle. Elle se sentait bien, lorsque le beau Léon la pressait contre sa taille. Alors elle l'enlaça, tout à elle, et laissa glisser au sol sa robe de gaze bleue pour sussurer à son oreille :

- Je vous aime. Aimez-moi. »
Jeu 24 Aoû 2017 - 22:20
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