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[Jungle][PV Weiss][Terminé]Disparue...
Céoda
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Date d'inscription : 20/06/2014
Céoda
Céoda était heureuse de quitter la Grande Forêt. Pour deux raisons. La première, elle n’était pas à l’aise au milieu de tant d’envoyés des dieux. Elle sentait qu’elle n’était pas à sa place parmi eux, surtout depuis que l’envoyée des dieux Weiss lui avait affirmé qu’il s’agissait du plus grand et du plus sacré de leurs royaumes. Si même les envoyés des dieux considéraient ces lieux ainsi, alors elle, une simple amazone, n’y avait certainement pas sa place. Voilà pour la première raison. La deuxième, celle qui lui mettait un grand sourire aux lèvres, était beaucoup plus évidente. Si ce qu’on lui avait dit été vrai, et il n’y avait aucune raison pour que les envoyés des dieux lui mentent, alors un simple portail séparait la Grande Forêt de la Jungle. Ce qui voulait donc dire que c’était l’affaire de quelques heures, quelques jours tout au plus, avant qu’elle ne soit de retour chez elle.
Elle fut surprise quand l’envoyée des dieux Filillë l’emmena sous terre. Le portail était-il souterrain ? Cela expliquerait sans doute pourquoi aucune sœur n’était jamais arrivée dans la Grande Forêt, même pas par hasard. Il devait sans aucun doute y avoir de la magie là-dedans. Les envoyés des dieux la pratiquaient couramment, car cela était dans leur nature. Et puis elle arriva devant le portail.
Elle devait réellement être bouche bée pour que l’envoyée Filillë croit bon de lui expliquer que celui-ci était exceptionnellement décoré.
Mais alors qu’il s’ouvrait, et que l’envoyée leur souhaitait bonne chance à toutes les deux, une certaine angoisse saisit l’amazone. Elle qui n’était pas habituée au maniement de la magie, voilà qu’elle allait, comprit-elle, traverser un portail qui la mènerait à un lieu à des semaines, voire des mois, de voyage d’ici. Il était vrai que ce lieu était sa maison, le seul endroit où elle se sentait à l’aise. Mais ce portail la terrifiait.
En outre, à présent que l’heure de revenir chez elle était arrivée, elle était beaucoup moins confiante qu’elle n’a l’avait été durant leur voyage avec l’envoyée des dieux Weiss. Après tout, elle était presque certaine que ses sœurs ne voudraient pas d’elle. Elle avait déjà échoué une fois, et quoi que puisse en dire l’envoyée des dieux, elle ne serait jamais aussi forte qu’elle l’était avant que les elfes noirs ne la capturent. Autant dire que pour ses sœurs, elle était déjà comme morte. Enfin, l’avenir lui dirait ce qu’elles décideraient.
Et si elles décidaient de ne pas l’accueillir, malgré la discussion qu’elle avait eue avec l’envoyée des dieux, Céoda ne pensait pas qu’elle survivrait longtemps. La Jungle seule ? Un suicide, et elle le savait. Si ce n’étaient pas les animaux ou une quelconque maladie qui la terrassait, les hommes-lézards s’en chargeraient, ou la solitude la pousserait à se donner elle-même la mort. Et suivre l’envoyée des dieux ? Céoda aimait l’envoyée des dieux, vraiment. Elle ne savait pas comment lui exprimer toute sa gratitude. Mais l’envoyée irait certainement en des lieux nouveaux, des lieux qui effrayaient Céoda. Qui sait quels dangers elle y trouverait ? Et elle, une amazone, ne connaissait rien au monde extérieur, du moins pas assez pour y survivre, l’envoyée Calye l’avait fait savoir à l’envoyée Weiss il y avait quelques semaines, pensant que Céoda n’entendait pas. Enfin d’un autre côté, elle serait avec l’envoyée Weiss. Mais elle n’avait pas envie d’être un poids pour elle. Elle n’avait envie d’être un poids pour personne. Et quoi qu’en dise l’envoyée, elle serait un poids pour elle à l’extérieur.

C’est à cet instant qu’elles franchirent le portail.

Céoda s’attendait à ressentir quelque chose. De la fraicheur, de la chaleur, de la douleur, de la douceur, du bien-être, un certain mal-être. N’importe quoi. Mais il en fut tout autrement. En fait, elle ne ressentit rien. Elle se contenta de faire un pas qui traverserait le portail. Et elle fut de l’autre côté. Il était désormais derrière lui, rien ne s’était passé. Sauf qu’elle avait changé d’environnement. Elle regarda autour d’elle. Des envoyés des dieux les regardaient d’un air intrigué. Mais ils étaient différents de ceux de la Grande forêt. La couleur de leurs vêtements était plus verte, et ils étaient trempés par une récente forte pluie.
Le portail étant à l’air libre, Céoda regarda autour d’elle, et fondit en larmes. Mais il ne s’agissait pas de larmes de tristesse, mais de larmes de joie, pour la première fois depuis des semaines. Les arbres qui l’entouraient, elle les reconnaissait. Elle n’en avait vu nulle part ailleurs que dans la Jungle. Le sol qu’elle foulait, il était trop humide pour appartenir à une autre région. Elle sentit que l’envoyée Weiss se penchait vers elle, et la saisit dans ses bras pour mieux pouvoir lui murmurer à l’oreille à quel point elle était reconnaissante. Elle était chez elle à présent.
A peine avait-elle lâché Weiss qu’elle se précipitait déjà vers les envoyés des dieux qui les observaient, et leur demanda aussitôt où se trouvait le village de ses sœurs le plus proche. Ces derniers lui répondirent avec le sourire aux lèvres qu’elle le trouverait à une demi-journée de marché vers le coucher du soleil. Aussitôt, Céoda se mit en route, en remarquant bien que Weiss la suivait de très près, s’excusant auprès des autres envoyés des dieux.

Elles marchèrent comme l’envoyé l’avait annoncé à Céoda, pendant une demi-journée. La pluie se remit très vite à tomber, une forte pluie comme seule la Jungle en avait le secret. Il ne suffit que des premières gouttes pour que les deux femmes soient trempées jusqu’aux os, et pourtant Céoda ne s’en plaignit pas. L’envoyée n’en disait rien, aussi espéra-t-elle qu’elle n’avait rien contre cette pluie.
La réalité de la Jungle la rattrapa cependant au cours de ce voyage. Plusieurs fois, elles eurent à franchir des cours d’eau et des ruisseaux dans lesquels plusieurs sangsues s’accrochèrent à leurs jambes, et plusieurs fois, des nuées d’insectes les attaquèrent. Elles eurent également à se méfier d’araignées monstrueuses que l’envoyée semblait voir pour la première fois, et à un moment, Céoda fit faire au duo un large détour, car elle avait repéré des traces fraiches d’un lézard de la Jungle. Pas un gigantesque, mais plutôt de ceux qui vivaient en troupe. A un autre moment, en traversant une rivière, elles virent un troll d’eau au loin, qui se contenta heureusement de les laisser passer sans rien faire.
Céoda était presque heureuse de se remémorer les réalités de la vie quotidienne dans la Jungle. Ainsi, elle se rappelait rapidement tous les réflexes nécessaires à la survie, et les apprenait-elle au fur et à mesure à l’envoyée des dieux. Puis elles arrivèrent au village.

Il se trouvait à un endroit où le sol, légèrement en hauteur, était un peu plus sec que la moyenne, malgré la pluie. Céoda reconnut son entrée aux nombreux pièges qu’elles eurent à éviter lorsqu’elles en approchaient. Finalement, des sœurs jaillirent des arbres alentours. Reconnaissant une envoyée des dieux et une sœur, elles les emmenèrent rapidement dans le village à proprement parler, constitué de huttes de bois dans les arbres, afin d’éviter de rester au sol. Céoda expliqua à l’envoyée des dieux que c’était parce qu’au sol, les prédateurs étaient beaucoup trop nombreux pour qu’on puisse y dormir en paix.
Lorsqu’elles arrivèrent dans la plus grande hutte du village, une vingtaine de sœurs étaient assemblées. C’était une tribu de taille normale. Elles étaient curieuses de savoir qui était Céoda bien sûr, mais surtout impatientes d’entendre ce que l’envoyée des dieux devait immanquablement avoir à leur dire.
Mar 30 Sep 2014 - 12:33
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Weiss apercut le regard surpris de Céoda lorsqu'elle traversèrent le portail, et ne put retenir un sourire attendrit. Effectivement, la jeune amazone ne devait pas être habituée à la magie. Mais le regard de cette dernière se reporta bien vite sur ce qui l'entourait ; les vêtements des elfes de la jungles, la végétation... Céoda éclata en sanglot. Weiss se pencha vers elle, devinant que ce n'était pas par tristesse qu'elle pleurait, et celle-ci l'étreignit, lui bafouillant maladroitement sa gratitude.

L'elfe la laissa épancher ses larmes. Après ce qu'avait vécue l'amazone, cette dernière avait amplement le droit d'être aussi heureuse de rentrer chez elle. Lorsqu'elle se furent séparer, Céoda bondit en demandant où étais le village d'amazone le plus proche. Dès qu'ils eurent répondus, elle s'en fut, sans même penser à leur adresser un remerciement tant elle étais heureuse. Weiss s'en chargea donc à sa place, s'excusant au passage de la précipitation de l'amazone, puis courut à sa suite.

Une forte pluie ralentis leur progression. C'était la première fois que Weiss voyait autre chose que de la glace ou de la neige tomber du ciel... Elle était trop surprise et émerveillée par les gouttes tiède qui tombait pour se plaindre d'être trempée.

On voyait que l'amazone était sur sa terre natale. Elle avançait aisément dans ce lieu hostile, porté par son espoir de revoir ses sœurs. Elle savait comment enlever les sangsues qui s'accrochaient à elles -Weiss avait poussé un cri de dégoût lorsqu'elle s'en était apercue-, elle connaissait la faune et la flore, désigant parfois une plante à Weiss pour lui dire ses propriétés, et reconnaissait les empruntes que laissait certains animaux. L'elfe avait depuis longtemps sortie sa rapière et elles durent repousser plusieurs des araignées d'une très grande taille, que Weiss n'avait jamais vu. Elles apercurent aussi un troll d'eau, mais il resta à une distance respectable. Céoda semblait heureuse d'apprendre ce qu'elle savait à l'elfe, et rayonnait de bonheur d'être de retour dans sa forêt, son immense foyer, chaleureux pour elle et pourtant impitoyable.

Elles arrivèrent à un endroit anormalement sec et durent éviter plusieurs pièges. Des amazones les ayant reconnus vinrent les trouver et les emmenèrent dans leurs maisons perchées dans les arbres, afin d'éviter les prédateurs au sol comme Céoda le lui expliqua.

Arrivées dans la hutte centrale du village, et la plus grande, toutes la tribu se rassembla autour des deux femmes qu'elles ne connaissaient pas. Personne ne disait rien, et pourtant Weiss percevait la curiosité de tous.
Elle s'apercut alors que toutes les amazones attendaient. Elles attendaient qu'elle, Weiss, parle en premier, parce qu'il serait impoli de s'exprimer avant une envoyée des dieux, se dit l'elfe. Evidemment. Toutes, ici, fonctionnaient comme Céoda.

L'éxilée se racla alors la gorge et, réfléchissant très rapidement à ce qu'elle allait dire, prit la parole, essayant de conserver un air digne :

"-Eh bien... Bonjour à toutes. Vous devez sans doute vous posez des questions à propos de mon apparence, mais je suis bien une elfe. Je... je suis venue ici afin de ramener Céoda, ici présente, qui a été capturée par les elfes noirs mais à réussi à s'échapper. C'est la seule survivante de son village, aussi j'espère que vous honorerez sa force, car il n'est pas facile de survivre parmis ses faux envoyés des dieux comme vous les appelez, et que vous lui donnerez une nouvelle chance dans votre société. Ce... Ce sera tout."


Weiss, un peu inquiète, attendit en silence la réaction à ses paroles. Elle n'avait pas eu beaucoup de temps pour réfléchir, et avait peur d'avoir dit quelque chose de mal, ou qui pourrait être mal interpreté. Elle était aussi anguoissée à l'idée que Céoda lui en veuille d'avoir révélé toute son histoire ; il était possible que l'amazone eut voulu demander elle-même une nouvelle chance parmis ses sœurs...
Dim 12 Oct 2014 - 16:35
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Céoda
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Céoda
Tandis que l’envoyée des dieux parlait, Céoda sentit une forte émotion la prendre. Elle allait être acceptée. Quoi qu’il arrive. Peu importe que son village ait été détruit par les elfes noirs et qu’elle en soit la seule survivante, une envoyée des dieux avait demandé à ce qu’elle soit acceptée ici, et les sœurs lui obéiraient quoi qu’il advienne. Lorsque l’envoyée eut terminé de parler, elle alla s’asseoir dans un coin de la pièce, silencieuse, et aussitôt, les sœurs de Céoda s’assirent en cercle au centre de la pièce, l’invitant à les rejoindre.
Les amazones attendirent quelques instants que l’envoyée des dieux se joigne à elles, mais il n’en fut rien. Aussi en conclurent-elles que cette envoyée n’avait rien de plus à dire, et qu’elle se contenterait de l’hospitalité, avec bien entendu le respect qui lui était dû, pour la durée qu’elle souhaitait. Mais pour l’heure, il fallait accueillir une nouvelle au sein de la tribu. Une sœur arriva alors, tenant deux bébés dans ses bras. Céoda fut heureuse de revoir des enfants, et impressionnée d’apprendre qu’une tribu de cette taille en avait deux en bas âge en même temps. Elle interrogea d’ailleurs sa voisine sur la raison pour laquelle cette sœur était allée chercher deux enfants.

« La mère de l’une d’elles est morte, lui expliqua-t-on. »

Céoda ne chercha pas à en savoir plus, car déjà, ses sœurs lui faisaient signe de venir s’asseoir au centre du cercle. Elle savait ce qui allait se passer. Elle ne subirait pas d’épreuves ayant pour but de tester sa valeur, car l’envoyée des dieux avait parlé pour elle, mais il s’agissait de décider dans quelle hutte dormirait-elle en attendant qu’elle ait pu construire la sienne. Il fut rapidement décidé qu’elle dormirait dans la hutte de la sœur qui s’occupait de sa fille et de l’orpheline, afin de l’aider à l’entretien des deux enfants. Puis vint le moment pour chacune de rentrer et dormir. On amena à l’envoyée des dieux une couchette, la plus confortable possible, afin qu’elle passe la nuit en paix dans la pièce, puis Céoda, après l’avoir une nouvelle fois remerciée, s’éloigna dans sa nouvelle maison pour les semaines à venir.
Elle portait une petite fille dans les bras quand elle passa la porte, à la suite de sa sœur, qui lui désigna rapidement le berceau où allait passer la nuit l’enfant qu’elle tenait. Puis les deux amazones s’appliquèrent à créer une couchette qui, si elle ne serait pas confortable, lui assurerait au moins d’avoir un lit décent pour dormir en attendant qu’on puisse faire mieux. Céoda se coucha et s’endormit rapidement, bercée par la pluie qui battait contre le toit de bois de la hutte, et par les cris des animaux nocturnes auxquels elle avait toujours été habituée. Cependant, elle fut réveillée tout aussi rapidement par sa sœur, qui la secouait pour la réveiller, lui affirmant qu’elle criait dans son sommeil, ayant au passage réussit le tour de force de faire pleurer les deux bébés en même temps. Céoda, tout en berçant l’une des enfants pour la rendormir, se remémorait ce dont elle avait rêvé. Des elfes noirs, comme les appelait l’envoyée des dieux qui dormait dans une hutte à quelques mètres de là, avaient attaqué son nouveau village. Et l’histoire s’était répétée. Mais ce n’était qu’un mauvais rêve, et l’enfant se rendormit vite.
Mais en levant les yeux, Céoda vit une lance qu’elle n’avait pas remarquée posée contre le mur, à côté de deux autres. L’une d’elle était la sienne, qui avait été rangée par la sœur qui l’hébergeait, l’autre celle de ladite sœur, mais la troisième…

« Un problème ? demanda son hôte, qui répondait au nom de Cemië.
-Cette lance, dit Céoda en la prenant pour mieux la montrer. A qui appartenait-elle ?
-A notre défunte sœur, répondit Cemië. Je préfère ne pas te dire tout de suite…
-Ce n’est pas possible ! répondit Céoda, affolée. Je connais la propriétaire de cette lance ! Elle était ma mère ! Et c’était …
-Tu serais la première fille d’Arsinoë ? demanda Cemië.
-Ma mère ne peut pas être morte, dit Céoda, la voix tremblante, choquée par ce qu’elle venait d’apprendre.
-Oh ma sœur, dit Cemië en la prenant dans ses bras. Arsinoë était partie chasser seule, comme à son habitude. Nous n’avons pas eu peur, elle faisait tout le temps ça, et revenait toujours… Mais cette fois, elle n’est pas revenue à la nuit tombée. Le lendemain, nous sommes parties à sa recherche. Nous n’avons trouvé que des traces de lutte, et la lance de ta mère, abandonnée au sol. Elle n’est jamais reparue après cela. »

Cemië prit l’un des deux bébés dans ses bras.

« Si ce que tu affirmes est vrai, dit-elle en le tendant à Céoda, alors cette fille est ta petite sœur. Je crois qu’il ne serait que justice qu’elle te soit confiée. N’est-ce pas ?
-Oui, dit Céoda en recouchant l’enfant avant de la réveiller. Ce ne serait que justice. »

Le lendemain, elle travaillait à sa nouvelle hutte quand l’envoyée des dieux vint la trouver. Il devait se voir sur le visage de Céoda que quelque chose était venu entacher sa joie, ou peut-être était-ce la magie des envoyés des dieux qui l’aida, mais aussitôt après l’avoir saluée, l’envoyée des dieux s’enquit de savoir ce qui n’allait pas.

« Envoyée des dieux, répondit Céoda, sur un ton qui ne laissait aucun doute sur ses sentiments, ma mère est morte… J’ai du mal à y croire. Elle était la plus puissante de nos sœurs. Aucun danger de la Jungle n’était à sa mesure, elle arrivait même à battre des sangsues en duel, elle a donné la vie à deux filles, dont moi. Elle m’aurait sans aucun doute sauvé des elfes noirs, ainsi que tout mon village si elle avait été là… Mais elle est morte. Comment est-ce que cela a pu arriver, je n’en sais rien, mais c’est arrivé. Je suis désolée d’être attristée à ce point, envoyée des dieux. Je sais que je devrais considérer que c’est la vie de la Jungle, mais … je n’y arrive pas. »
Dim 12 Oct 2014 - 18:29
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À la fin de sa tirade, Weiss se tut. Au bout de quelque secondes de silence, elle se tourna vers Céoda, qui lui lança un regard débordant de reconnaissance. Rassurée, l'elfe décida de laisser les amazones parler entre elles. À un moment, une autre femme arriva, portant deux bébés dans ses bras. Ce fut la seule chose notable du débat.
Au coucher du soleil, toutes se levèrent. Quelques unes allèrent chercher une couchette pour leur invitée, et pendant qu'elles l'installaient, Céoda en profita pour la remercier une fois de plus. Weiss fut heureuse d'entendre que son intervention avait été profitable à sa protégée.

Les amazones se retirèrent, la laissant seule. Weiss regarda son amie s'éloigner avec un des deux enfants dans les bras et fit un sourire attendrie.


La nuit que passa l'elfe fut horrible. La hutte tanguait, le vent sifflait, la pluie martelait les arbres et humidifait l'intérieur de la tente, et elle n'avait jamais été allongé sur quelque chose d'aussi inconfortable. La couchette était en effet composé de plantes tressées grossièrement et blessait sa peau délicate.

Et pourtant, elle était certaine que les amazones lui avaient données la couchette la plus confortable qu'elles possédaient. Après tout, elles vénéraient les elfes... Weiss, à présent, était quasiment certaine que ses pairs de la Jungle profitaient de l'ignorance des amazones. Ils leur avaient fait croire qu'ils étaient plus puissant qu'en réalité, à tel point qu'elles les considéraient comme «envoyés des dieux», et eux les laissait se débrouiller dans des conditions de vie honteuses. Indignée, l'exilée décida que, dès le lendemain, elle irait voir ses êtres cruels qui, en plus, laissait les elfes noirs attaquer ces femmes en toute impunité.
Décidement, la plupart des elfes n'étaient pas les êtres parfais que l'on aurait pû imaginer... Weiss soupira. La droiture et la justice existait-elle encore dans ce monde ?
Ne sachant pas vers quel dieu se tourner, elle hésita légerement avant de s'adresser à Ohiel et de le prier avec ferveur jusqu'à l'aube, afin qu'un peu de justice soit rendue à ses pauvres femmes.

Le lendemain matin donc, l'elfe se leva avec la ferme intention de parler à ses pairs de la jungle.
Elle voulut l'annoncer à Céoda, décidée à lui faire ses adieux en même temps. Celle-ci était à présent entre de bonnes mains dans cette nouvelle tribu, elle était de retour chez elle.
Weiss fit un sourire triste en songeant qu'elle, elle n'avait même plus de «chez elle».

Céoda était affairée à construire sa propre hutte lorsque l'elfe arriva. Celle-ci remarqua immédiatement que quelque chose n'allait pas. L'amazone était beaucoup trop triste malgré le fait d'être acceptée parmis cette tribu. Cela se lisait dans ses yeux.

«-Que se passe-t-il, Céoda?»

La jeune femme lui raconta tout d'une traite, bredouillante. Puis, elle s'effondra à nouveau en pleurant dans les bras de Weiss.


«-Mais... le corps n'as pas été retrouvé ? Peut être les elfes sylvains ont-ils trouver ta mère et l'ont emmener pour la soigner ? Veux-tu qu'on aille leur demander ? Je comptais aller leur parler de toute manière. »
Mar 14 Oct 2014 - 23:30
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Céoda
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Céoda
On avait pas retrouvé son corps ? Céoda eut envie de dire à l’envoyée des dieux que cela ne signifiait rien. Si sa mère avait trouvé la mort sous les griffes et les crocs d’un quelconque prédateur, ce qui était fort probable, il n’aurait pas manqué de l’emmener à une certaine distance avant de la dévorer, afin d’éviter que les charognards attirés par le bruit du combat n’aient tenté de le priver d’une partie de son repas. Et quand bien même aurait-il dévoré le cadavre de sa mère sur place, beaucoup de prédateurs de la Jungle ne laissaient même pas les os.
Mais elle n’en fit rien. L’envoyée des dieux avait, sciemment ou non, fait naitre un espoir fou dans l’esprit de Céoda. L’amazone savait qu’il n’y avait aucune chance qu’elle retrouve sa mère chez les envoyés des dieux, elle savait qu’elle ne devrait pas l’accompagner chez eux, mais s’il restait cette possibilité…
 
« Envoyée des dieux, dit-elle. Permettez-moi de vous accompagner, s’il vous plait. »
 
L’envoyée accepta. Il fut difficile de convaincre Cemië de la laisser partir ainsi, mais elle l’assura qu’elle serait de retour dans deux jours grand maximum. Et quand bien même, elle avait une envoyée des dieux avec elle. Rien ne pouvait lui arriver après tout. Le retour jusqu’à la ville des envoyés des dieux se fit sans incident. L’envoyée des dieux avait un visage sinistre, comme si elle était en colère. Céoda évita de le lui demander. Elle avait presque pu la considérer comme une sœur durant leur voyage, mais à présent qu’elles étaient de retour dans la Jungle, elle devait s’efforcer de garder en tête qu’elle était une envoyée des dieux. Elle lui était infiniment supérieure en tous points. Puis elles arrivèrent au village d’où elles étaient parties hier.
 
« Envoyée des dieux, demanda Céoda, puis-je leur parler en première ? Il s’agit de ma mère, j’aimerais vraiment que ce soit directement à moi que soit donnée la réponse. »
 
L’envoyée des dieux lui fit savoir que cela ne lui posait aucun problème. Alors, Céoda se dirigea vers un envoyé des dieux qui, l’ayant remarquée, attendait patiemment. A peine arrivé devant lui, elle s’inclina face contre terre, comme il convenait de le faire pour leur adresser la parole.
 
« Envoyé des dieux, dit-elle.
-Amazone, répondit l’envoyé. Que puis-je faire pour toi, jeune guerrière ?
-Ma mère est morte, répondit Céoda.
-Je suis désolé pour elle, répondit l’envoyé des dieux. Mais tu sais comme moi que telle est la vie dans la Jungle. Ni toi, ni moi ne pouvons y faire quoi que ce soit. Et si cela peut se rassure, dis-toi que là où elle est, elle est heureuse, et que rien ne peut lui arriver.
-Envoyé des dieux, répondit Céoda. Nous n’avons même pas retrouvé son cadavre, et ma mère était Arsinoë, la plus valeureuse de mes sœurs. Elle n’est peut-être pas morte, peut-être qu’elle était simplement blessée.
-Amazone, répondit l’envoyé. Tu sais aussi bien que moi que l’absence de cadavre ne veut rien dire. Un troll d’eau n’aurait eu aucun mal à digérer ses os. Et n’importe quel prédateur aurait pris soin de l’éloigner. Je ne remets pas en doute la valeur de ta mère. Mais la mort est ce qu’elle est, et tu dois l’accepter comme telle.
-Envoyé des dieux, répondit Céoda. Si elle était simplement blessée, et si l’un de vous l’avais recueillie…
-Impossible. Nous avons fait serment de ne pas nous mêler de votre vie quotidienne, et cela inclut la douleur de la mort.
-Envoyé des dieux, je vous en supplie, dit Céoda, qui comprenait que son espoir était réduit à néant, si elle était en vie… Si elle avait besoin d’aide… Il doit y avoir quelque chose que nous puissions faire, pas vrai ?
-Si cela était vrai, répondit l’envoyé, il y a peu de chances pour que nous lui venions en aide. Tu dois comprendre, amazone, que nous souhaitons préserver votre mode de vie. Même si cela est parfois cruel, nous ne souhaitons pas vous imposer des changements trop brutaux, pour vous protéger d’une évolution trop brutale…
-Envoyé des dieux, je vous remercie de votre protection, répondit Céoda.
-Nous n’interviendrons qu’à votre demande expresse, expliqua l’envoyée.
-Alors dans ce cas, dit Céoda, je vous demande de faire quelque chose. Je ne supporterais pas de douter...
-Bien, répondit l’envoyé. Personnellement, je ne peux rien faire. Mais je connais quelqu’un qui pourra t’aider. Il s’agit de Finiel, le père des deux filles d’Arsinoë, et donc ton père. Je suis sûr qu’il saura te renseigner. Vois-tu, si nous avons pour habitude de ne pas intervenir, il y a des exceptions. Nous ne souhaitons pas non plus voir ton peuple s’éteindre. Voilà pourquoi ceux d’entre nous qui aident à mettre au monde une nouvelle amazone en profitent pour les marquer, la mère comme la fille, d’un sortilège, qui permet de savoir où elle est, et si elle est vivante. Il saura répondre à ta question. »
 
Céoda ne savait pas ce que pouvait être un père pour elle, mais ce que l’envoyé lui avait expliqué sur le sortilège était à ses yeux d’une importance capitale et suffisait à lui faire un peu oublier ce problème de père.
Elle se releva pour suivre l’envoyé, puis vit que l’envoyée Weiss, qui la suivait de près elle aussi, avait les traits crispés, comme si quelque chose l’avait profondément choquée, ou énervée.
 
« Envoyée des dieux, dit-elle en espérant la distraire, ce procédé magique… C’est formidable ! J’aimerais qu’ils puissent en faire profiter mes sœurs plus souvent, mais cela n’est-il pas la preuve du soin qu’ils prennent à nous maintenir en vie ? Oh, il faudra que je m’excuse, lorsque j’étais à bord du navire elfe noir, à un moment, je les ai maudits en disant qu’ils n’étaient pas venus à mon secours, je me cherchais des coupables… Mais j’avais tort, je le sais maintenant. Et Finiel va me dire si ma mère est encore en vie et si oui, où est-elle. Oh, envoyée des dieux, je suis si heureuse… Mais qu’est-ce qu’un père au fait ? »
Mer 15 Oct 2014 - 16:52
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Le voyage qu'elles engagèrent jusqu'au village elfique se passa plongé dans le silence. Weiss ne voulait pas déverser sa colère sur Céoda, et celle-ci, comprenant que quelque chose n'allais pas, lalaissa tranquille.
Lorsqu'elles furent arriver, l'amazone demanda éxpressement à l'elfe de se charger elle-même de poser les questions sur Arsinoë. Après tout, c'était sa mère, et peut être Céoda avait-elle peut que Weiss ne s'énerve trop sur les elfes.


Cependant, la conversation ne fit qu'augmenter la rage de l'ancienne princesse. Ainsi, les elfes de la jungle «ne désiraient pas imposer aux amazones des changements trop brutaux». C'est vrai que les sauver quand elles étaient sur le point de mourir, c'était un changement très brutal. Weiss retint un sifflement mauvais. Si elle n'était pas aussi polie, elle se serait fait un plaisir de couper la parole à Céoda pour dire à l'elfe ce qu'elle pensait d'eux.


Néanmoins, elle n'en eut pas le loisir. Il les envoya directement vers le père de Céoda et de sa petite sœur, un elfe appelé Finiel. Apparemment, il avait, comme tout les autres elfes, lancé un sort sur «son amazone personnelle» pensa Weiss, ainsi que ses filles, afin de savoir où elles étaient et leur états de santé. Cela ne fit qu'attiser la colère de Weiss. Ils avaient mis en place un tel procédé, mais ne s'en servaient même pas !


Weiss était réellement indignée. Mais sa colère ne put que fondre face à la puissante innocence de Céoda : «Qu'est-ce qu'un père, au fait?»


Aussitôt, la fureur de Weiss se calma face à l'embarras profond qu'elle éprouvait de devoir lui expliquer cela. Ainsi, elle choisit la manière douce de le lui apprendre :


-Eh bien... Euh... Pour faire un enfant, il faut un père et une mère... Arsinoë n'aurait pu te donner la vie sans son aide. Ton père, c'est...c'est l'elfe qui t'as conçu avec elle, voilà.
Jeu 23 Oct 2014 - 23:20
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Céoda
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Céoda
Céoda fut étonnée parce que venait de lui dire l’envoyée des dieux. Pour un enfant, il fallait un père et une mère. D’accord, ça elle le comprenait. Et donc, elle comprenait également que c’était son père qui avait été sa mère à la concevoir. Mais quant à savoir comment… Elle hésita à poser la question à l’envoyée des dieux, puis se maitrisa. Elle n’allait pas la déranger pour cela, et il était évident à ses yeux qu’il ne pouvait s’agir que de la magie que les envoyés maitrisaient. Cela posait dès lors pour elle la question de savoir pourquoi les intrus qui abattaient des arbres à la lisière de la Jungle bénéficiaient des mêmes faveurs, de même pour les lézards. Que les animaux en bénéficient, elle comprenait, il fallait que le cycle de la vie puisse se poursuivre. Mais les autres… Elle supposa que chaque race avait son rôle à jouer dans la vie, sinon, jamais les envoyés n’auraient aidé les races qui détruisaient la Jungle et tuaient ses sœurs à prospérer. Et il n’était pas de son ressort de juger du pourquoi et de l’utilité de ces races.
Puis elles arrivèrent devant une maison, aux murs épais. Et une autre, et encore une autre. Céoda fut impressionnée. Jamais elle n’avait vu le village des envoyés des dieux, et celui-ci confirmait encore leur supériorité à elle et à ses sœurs. Leurs maisons, à l’inverse de celles des envoyés de l’autre forêt, étaient en pierres, et se trouvaient à même le sol. Pour autant, ils n’avaient pas abattu les arbres de la Jungle, ces derniers poussaient librement tout autour des maisons, leurs racines courant sur les murs de ces dernières. Leurs rues, loin d’être boueuses comme était la clairière qui occupait le centre des villages amazones, étaient, sans pour autant être pavées non plus, propres et sèches, malgré la pluie qui y tombait, grâce à des enchangements, supposa l’amazone.
Puis l’envoyé qui les guidait s’arrêta devant une maison. Il frappa à la porte, puis attendit.
 
« C’est ici qu’habite Finiel, dit-il. Sa femme est sans doute partie en ce moment, mais lui préfère rester à sa maison durant la matinée. Je ne t cache pas que tu vas peut-être le déranger, mais après tout, il est le seul apte à répondre à ta question. Au revoir petite amazone. Elfe des glaces, ce fut un plaisir de vous rencontrer. »
 
C’est à cet instant qu’un envoyé des dieux ouvrit la porte. Céoda nota qu’il avait la même chevelure blonde qu’elle, mais n’ayant jamais eu l’occasion de voir un miroir durant toute sa vie d’amazone, elle ne put remarquer qu’elle avait également hérité de ses yeux.
 
« Ah non ! dit-il sans préambule, tandis que l’autre envoyé s’éloignait. J’ai dit non ! Je suis marié maintenant, j’ai dit que je n’aiderais plus aucune amazone à avoir un enfant ! C’est hors de question.
-Envoyé des dieux ! s’écria Céoda en se jetant à terre devant lui. Je vous en supplie aidez-moi ! Je ne suis pas là pour vous demander une fille, envoyé des dieux, je suis là pour vous demander de m’aider à retrouver ma mère !
-Oh, la pauvre enfant, répondit Finiel. Tu veux que je sorte de chez moi avec mon arc, mon épée, et que je me mette à fouiller toute la Jungle à sa recherche ? Mais bien sûr que non. Non, non et non. Je n’ai ni le temps, ni l’envie, ni l’obligation de t’aider à retrouver ta mère, et je ne sais pas pourquoi on t’a amené vers moi, mais si on t’a dit que je t’y aiderais, alors navré de t’annoncer que c’est faux. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi, ni avec aucune de tes sœurs. Est-ce clair ?
-Envoyé des dieux, gémit Céoda, les larmes aux yeux, ma mère était Arsinoë… Vous savez où elle est, et si elle vit encore… Vous devez m’aider à la retrouver ! Je vous en supplie ! Son cadavre a disparu, peut-être vit-elle ! Il suffit juste de me dire si elle morte ou vivante, où est-elle, si elle a besoin de soin, besoin que sa fille lui vienne en aide !
-Entre, finit par dire Finiel avec un silence. Et vous, demoiselle elfe des glaces, si vous l’accompagnez, vous pouvez entrer aussi. Je suppose que ça ne fera pas de mal d’avoir cette conversation à l’aise dans des fauteuils plutôt que debout en pleine rue. »
 
Céoda lui emboita le pas à l’intérieur, choquée par son attitude. Qu’avait-elle fait de mal pour qu’un envoyé, son père qui plus était, la traite ainsi ? Elle sentit l’envoyée Weiss lui poser une main réconfortante sur l’épaule, mais choisit de ne rien dire. A l’évidence, son père n’aimait pas trop les bavardages. Donc autant lui en épargner le plus possible. Il les mena dans une pièce où se trouvaient plusieurs chaises, et leur fit signe de s’asseoir, en disant qu’il allait revenir. Et il revint vite, avec un verre qui contenait une étrange boisson jaune, qu’il lui tendit.
 
« Bois ça amazone. Ca ne te fera pas du bien, mais ça ne te fera pas du mal non plus. Et dans tous les cas, c’est un envoyé des dieux qui te l’ordonne. Alors je ne veux pas qu’il en reste une seule goutte quand tu auras fini. »
 
Céoda s’exécuta sans poser de questions. Aussitôt qu’elle eut fini de boire, elle sentit un mal de crâne comme jamais elle n’en avait senti la prendre. La torture des elfes noirs était bien pire que cela, aussi ne poussa-t-elle pas le moindre gémissement de douleur, pour autant, elle ne put résister à l’envie de se prendre la tête entre les mains, tandis que la pièce se mettait à tourner autour d’elle. Et alors qu’elle se sentit chuter et que le sol venait vers elle, elle put voir confusément l’envoyé se pencher vers elle.
 
Finiel vérifia qu’il n’avait pas trop forcé la dose, ce narcotique pouvant s’avérer dangereux si pris en trop fortes quantités, mais quand il vit que l’amazone dormait tranquillement, il se rassura, et s’assit sur la chaise qu’elle occupait il y avait quelques instants, regardant l’elfe des glaces dans les yeux.
 
« Maintenant que cette sombre idiote est au pays des songes pour quelques heures, dit-il, nous allons pouvoir avoir une conversation intelligente. Je me présente. Mon nom est Finiel. Pourrais-je avoir le vôtre ? »
Ven 24 Oct 2014 - 12:37
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Weiss sentis, après sa phrase, que Céoda restais perplexe, mais celle-ci ne rajouta rien. L'elfe jugea inutile de tout lui expliquer maintenant, et continua sa route.

Lorsque Finiel ouvrit la porte, Weiss remarqua tout de suite l'air de ressemblance évident entre l'elfe et l'amazone. Leurs yeux, leurs cheveux, et quelques autres de leurs traits étaient semblables. Elle n'eut tout de fois pas le temps d'en faire la remarque ; l'elfe prit la parole. Weiss fut outrée par le ton qu'il employa pour s'adresser à Céoda, et, profondément choquée, ne put rien dire lors de la conversation entre le père et la fille. La pauvre amazone, qui s'était mise à genoux, avait les larmes aux yeux lorsqu'elle se releva pour suivre Finiel. Weiss déposa maladroitement la main sur son épaule lorsqu'elle lui emboita le pas derrière l'elfe de la jungle. Elle ne savait que dire ; elle aurait tellement voulu la réconforter... Elle comprenait parfaitement ce que Céoda ressentait. Elle-même s'était faite violamment rejetée par sa famille entière. Cependant, l'amazone, penaude, ne dis rien.

Une fois qu'ils furent arrivés dans le salon, il les invita à s'asseoir, leur disant qu'il allait revenir.

Finiel, ignorant superbement Weiss, enjoignit Céoda de boire la potion qu'il venait de ramener, et avant que l'ancienne princesse ne puisse esquisser un geste, l'amazone s'effondra à même le sol. L'elfe se pencha sur sa fille, et Weiss crut qu'il allait au moins la transporter sur un fauteil, mais il la laissa par terre tel quel. Et, le comble, s'assit sur la chaise qu'elle occupait précedemment.

Il prit la parole en la regardant dans les yeux, et lorsque il traita Céoda de sombre idiote, les yeux bleus glaçé de Weiss s'enflammèrent de fureur. Elle répondit d'une voix pourtant extrêmement froide :

-Je suis la princesse Weiss, fille de Veälis, reine des elfes des glaçes.

Elle ne précisa pas qu'elle avait abandonné le trône de son propre gré, et retint un sourire de satisfaction lorsque l'elfe quitta sa chaise et mit un genoux à terre en disant :

-Votre altesse, pardonnez mon impolitesse à votre égard, je l'ignorais.

Weiss lui lança un regard froid et repris d'une voix sèche :

-Céoda et moi voulions donc savoir où se trouvait Arsinoë, sa mère. Nous avons entendu dire que vous avez un sort qui vous permets de savoir où sont vos filles amazones et leurs mère.
-En effet. Arsinoë se trouve en ce moment-même dans la Cité que les humains nomment Harmad. Qu'est-ce qu'elle y fait je sais pas, et je dois vous avouer que... je m'en fiche un peu.
-Cela n'as pas d'importance, nous ne comptions de toute façon pas vous demander de voyager avec nous.

Elle se leva pour clore la conversation et alla ramasser Weiss qu'elle prit délicatement dans ses bras :

-Sur ce, nous n'allons pas nous attarder plus longtemps. J'ai la nette impression que nous vous dérangeons, nous ne le feront plus. Adieu donc.

Et elle partit, digne et droite, comme une véritable princesse.
Mar 28 Oct 2014 - 23:52
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