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[Abandonné][PV Weiss]Evasion !
Céoda
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Date d'inscription : 20/06/2014
Céoda
Céoda se sentait mal à l’aise. Très mal à l’aise. Après que son père ait dit à l’envoyée Weiss, pendant qu’elle dormait, où était sa mère, cette dernière avait attendu son réveil pour l’emmener le plus vite possible vers un portail elfique, qui les mena à quelques pas d’une cité humaine nommée Harmad. Et c’était un enfer pour l’amazone.
L’enfer avait cependant commencé dès l’accueil de son père. Au-delà de la brutalité de cet accueil, Céoda avait compris qu’il souhaitait la punir de quelque chose, sinon il aurait été aimable, après tout c’était un envoyé des dieux. Elle en avait conclu que sa punition pour ne pas avoir su protéger ses sœurs des elfes noirs continuait. C’était la seule solution. Mais il y avait ensuite eu cette cité…
D’abord, l’envoyée Weiss ne lui avait cette fois pas laissé de choix autre que porter d’horribles vêtements complets qui gênaient affreusement l’amazone dans ses mouvements. L’envoyée lui avait dit qu’elle faisait cela pour des raisons de pudeur et de protection, mais Céoda n’en croyait rien. De son point de vue, c’était tous les humains, vêtus des pieds à la tête, qui étaient en tort ! Dès qu’il pleuvait, ces tissus collaient à la peau, et elle ne parvenait plus à s’en débarrasser. Si c’était cela dans cette cité, qu’est-ce que ce devrait être dans la Jungle ! Comment chasser, courir, escalader les arbres, combattre avec de telles choses ?
 
Ensuite, il y avait la cité elle-même. Juste la cité elle-même. Elle suffisait à gêner Céoda. De deux façons.
La première, c’était à l’arrivée même. Comment pouvait-on vivre ici ? Le ciel était noir en permanence, les rues pleines de quelque chose que l’envoyée avait appelé suie, et il y avait cette pierre. Partout. Au sol, sur les murs, il y en avait même un cercle qui faisait le tour de la ville, la séparant de la nature. Comment pouvait-on vivre dans ces conditions, pensait-elle alors ? Impossible d’aller chasser rapidement, et impossible non plus d’espérer qu’un arbre fruitier pousse sous une hutte. Impossible aussi d’espérer avoir une rivière proche, et quand bien même, elle serait noire, comme toute chose ici. Et qui plus était, les maisons étaient au sol. Que faire en cas d’attaque de lézard géant ?
Puis la Cité l’avait gênée d’une autre façon. Elle avait réalisé que pour horrible qu’elle fût, cette ville présentait de bien meilleures conditions de vies que les villages amazones. D’abord, les rues pavées évitait que la boue envahisse le centre du village et n’embourbe les amazones qui devaient alors lever lentement le pied pour se dégager, et ce même quand un prédateur qui n’avait pas les mêmes problèmes qu’elles approchait dangereusement. Ensuite, les maisons de pierres étaient bien plus solides, n’étaient pas secouées par les vents, et leur toit ne fuyait que très rarement, pour ce qu’elle avait pu en voir. Et les lézards géants de la Jungle ne pouvaient pas enfoncer des pierres immuables, c’était pour elle une évidence, aussi la muraille était-elle un avantage défensif incontestable.
Et tout cela valait bien le sacrifice du mode de vie qu’elle partageait avec ses sœurs. Les arbres fruitiers, on les ferait pousser à l’extérieur de la muraille. Aller chasser ? Il suffirait de sortir du village. Non vraiment, elle se demandait pourquoi les amazones n’avaient-elles jamais eu de maisons de pierre. D’autant plus, avait-elle réalisé, que les envoyés des dieux vivaient dans des maisons de pierre eux, même dans la Jungle. Il y avait forcément une bonne raison pour laquelle ils n’apprenaient pas à ses sœurs à en fabriquer, mais elle échappait totalement à Céoda. Elle en avait fait part à l’envoyée Weiss, qui s’était obstinée à lui dire que les envoyés ne voulaient pas les voir évoluer parce qu’elles étaient des petits animaux de compagnie pour eux. Chose que Céoda refusait toujours de croire.
Comment une envoyée des dieux pouvait-elle à ce point détester ses semblables ? Céoda se demandait parfois si elle n’était pas une menteuse, quant à sa nature. Mais d’un autre côté, elle savait où trouver sa mère…
 
Et il fallait en parler d’ailleurs de sa mère ! Céoda avait pensé la retrouver rapidement, mais cela n’était certainement, non, certainement pas le cas. Il y avait beaucoup trop de monde, et l’envoyée Weiss semblait vouloir rester discrète. Mais comment la trouver dans toute cette foule ? Elles avaient, il y avait quelques jours, entendu parler d’un « spécimen d’amazone rarement aussi bien conservé » dans le zoo de la cité. Aussitôt, elles y avaient accourues, mais la sœur que Céoda y avait vue n’était pas sa mère. C’était une sœur amaigrie, terrifiée, enfermée dans une cage en fer dont l’intérieur imitait vaguement la Jungle avec des plantes fournies par la cité même. Céoda avait demandé pourquoi cette sœur était-elle ainsi prisonnière à un passant, et celui-ci lui avait répondu avec un air étonné que « la place des animaux sauvages et exotiques que l’on parvient à capturer vivants est dans un zoo. Que ces femelles sachent parler ne retire rien à cet état de fait ».
Le lendemain, Céoda avait appris que la sœur s’était donnée la mort plutôt que de rester enfermée. Et elle comprenait. Mais d’un autre côté, elle ne pardonnerait jamais la haine que les humains avaient voué à cette sœur, et à l’ensemble des autres. Elle les détestait déjà, mais maintenant c’était encore plus. Elle confia à Weiss qu’une fois revenue dans la Jungle, elle tenterait de rassembler un grand nombre de sœurs pour détruire la cité humaine dont elle avait entendu parler, celle qui se trouvait à la lisière de la Jungle.
 
Mais cet évènement ne les avait pas approchées d’Arsinoë. Et Céoda se demandait si elle reverrait un jour sa mère.
Puis une mystérieuse humaine aux cheveux blonds et aux yeux verts sous lesquels on pouvait voir des cernes était venue les trouver, affirmant « avoir des nouvelles d’Arsinoë ». Lorsque l’envoyée et elles arrivèrent à l’endroit où la petite humaine les avait menées, elles ne trouvèrent pas sa mère, mais un grand homme blond, vêtu d’une robe blanche, dont la capuche était rabattue sur son visage, et qui portait un bâton. L’envoyée Weiss pâlit en le voyant, chose que Céoda ne comprit pas. Puis il parla, et sa voix était calme, et douce à entendre.
 
« Merci de me les avoir amenées Rikku. Mesdemoiselles, je sais que vous êtes à la recherche de l’amazone Arsinoë. Je regrette de ne pas être venu vous trouver plus tôt, mais j’avais à faire. Je me présente. Je suis Astalil. Et ce que je prépare va sans doute causer bien des dévastations à l’endroit où Arsinoë est enfermée. Je ne veux pas qu’elle subisse les conséquences d’évènements qui la dépassent totalement. Puis-je vous révéler où la trouver ? »
Mer 29 Oct 2014 - 18:07
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