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[Event][Terminé]Les Montagnes Rouges
Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Depuis maintenant trois ans, Dortan Giger attendait. En trois années, il avait réuni son armée. En trois années, il avait appris tout ce qu'il pouvait savoir sur ses adversaires à venir.
A présent, il ne pouvait plus attendre. Serre d'Argent, son ami aigle, était revenu porteur des ultimes nouvelles qu'il attendait avant de lancer l'assaut. Les vampires qui se cachaient dans ces Montagnes, l'élu de Cerumnos comptait bien leur faire une mauvaise surprise. Il avait avec lui deux autres élus divins, et une autre était cachée dans les Montagnes. Elle lui avait juste fait savoir de ne pas s'inquiéter, et il savait bien que Tesla Eilun était parfaitement capable de se cacher.
Son attaque prit d'abord place en plein jour, afin de ne pas avoir à affronter immédiatement les vampires. Les défenseurs mortels, qui ne s'attendaient pas à une attaque aussi rapide, furent rapidement submergés. Mais alors que le soleil se souchait sur les Montagnes, Dortan Giger se prépara. C'était maintenant que la véritable bataille commençait.
Manuela Felicia regarda la masse de ses serviteurs mortels en train de fuir. Elle se tourna vers Kafkon, son amant et champion, et lui demanda comment sentait-il les choses.
"Cela commence bien mal pour nous. J'aurais pensé que ce crétin attendrait la nuit, afin d'attaquer avec des troupes fraiches, mais il a dû estimer que nos serviteurs mortels étaient trop importants pour prendre le risque de nous affronter en même temps. Mais je reconnais qu'il les a mis en déroute bien rapidement. Quoi de plus normal ? Nous sommes des vampires, il est l'élu de Cerumnos, et il a avec lui l'élu de Canërgen et l'élue de Filyon.
-Le vaincras-tu ? Je ne veux rien savoir de plus.
-Je le ferai, grâce à l'aide d'Arphénise. Reposez-vous ma dame, cette nuit, vous pourrez admirer le spectacle que je vous dédierai en bas de cette colline. Et demain, vous aurez la tête de Dortan Giger, apportée par moi."
Sur ces mots, Kafkon Samuel s'élança. Il avait avec lui sa garde personnelle. Vingt vampires prêts au combat. Il s'agissait de l'élite absolue des Montagnes, et elle serait le fer de lance de la contre attaque. Derrière venaient les goules, par centaines, puis les fantômes. Enfin, un peu à la traine, Arphénise et les nécromanciens avaient réveillés des zombies par milliers. La nuit qui s'annonçait allait être d'une violence extrême, mais également grandement intéressante pour les deux camps.
Lorsqu'il les vit charger, Dortan Giger fit tirer tous les archers qu'il avait à disposition. Les vampires et les fantômes rirent de ces flèches, mais la vague de goules, peu protégée, fut stoppée net. Puis ce fut l'impact. Alors, dans les deux camps, tout semblant de discipline disparut. Ce n'était plus qu'une sauvage mêlée, où tous cherchaient à tuer encore et encore plus d'ennemis.
Manuela, pour sa part, retourna dans son château. Elle avait deux choses à ordonner à l'un de ses meilleurs serviteurs, Helvoran. Elle le trouva seul, et lui annonça sans aucun préavis:
"Helvoran, j'ai besoin que tu ailles trouver Tesla Eilun dans son cachot. Fais-la parler sur tout ce qui peut arriver durant la bataille. Un augure pourra nous être fort utile. J'aurai un autre service à te demander une fois que tout cela sera terminé."
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Lun 11 Aoû 2014 - 16:37
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Helvoran
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Je suis votre plus sombre espoir
Helvoran
Alors ça y est. Tous ses grands guerriers qui vont s’entretuer pour rien se sont décidés à mourir. Pour la plus grande joie d’Arphénise qui ne manquera pas de les relever. J’en suis certain.
C’est pathétique… De mon côté, j’ai plus de chance. Faire parler une diseuse de bonne aventure. Cela va être un jeu d’enfant.
Je n’aime pas les cachots. C’est un endroit dénué de tout raffinement avec pour seul musique les hurlements des êtres torturés pour je ne sais quels raisons. Mais pourquoi me demander de m’abaisser à de telles pratiques ? J’avance en faisant abstraction de l’euphorie guerrière qui gagne peu à peu  ceux qui me considèrent comme l’un des leurs. Jusqu’à arriver à la cellule de cette Tesla.
Je prends néanmoins le soin de me présenter et peste intérieurement en voyant les  sévices corporelle que d’autre bourreaux indélicats lui on fait subir. La pauvre est solidement enchainée des pieds à la tête.
« -Croyez bien que je suis navré de cela. » Lui dis- je  en lui faisant boire de force une potion destiné à la droguer.
« - J’aurais besoin de savoir deux ou trois choses sur l’avenir. Dites- moi tout ce que vous voyez. Je vous en serait reconnaissant.»
Déjà les effets de la drogue commencent à apparaitre. Ces yeux deviennent brillants et une légère euphorie semble la faire sourire.
Mar 12 Aoû 2014 - 8:47
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Tesla Eilun, élue de Finil, avait souvent tenu ce rôle de son plein gré. Les souffrances de la prison, elle les connaissait. Mais même une élue ne peut résister longtemps à une drogue.
"Tout ce que je vois ? Mais je vais tout te dire mon bel ami..."
Sous les effets de la drogue, Tesla se mit à entrer en transe. Il voulait tout savoir, elle irait chercher le plus loin possible, à travers des millénaires entiers... Il était heureux que malgré la drogue, elle puisse encore être apte à tout oublier au fur et à mesure qu'elle voyait, car l'esprit de n'importe quel autre mortel aurait été brisé par les visions qu'elle vit. En parcourant les fils du temps par milliers, elle vit des royaumes s'élever, s'effondrer, des civilisations prospérer, puis disparaitre sans laisser de trace. Puis plus rien.
Les larmes lui vinrent aux yeux. Sous les effets de la drogue, elle était allée plus loin que jamais. Plus loin qu'elle n'aurait jamais dû aller.
"Je vois, murmura-t-elle, les étoiles tomber, la mer s'assécher, et les montagnes s'effondrer..."
Elle continua ainsi pendant quelques minutes. Cependant, haut dans les cieux, Finil sentit que son élue était en danger, et interrompit d'une pensée son flot de paroles en lui faisant oublier sa vision. Aucun mortel, même élu, ne pouvait supporter la vision de la fin des temps.
En dehors, le combat continuait à faire rage. Dortan ne désespérait pas, car si les nécromanciens ranimaient les morts, ces derniers étaient trop lents pour être réellement efficaces face à l'armée qu'il avait rassemblée. Voilà pourquoi ses volontaires progressaient. Mais une chose cependant le frustrait, c'était le fer de lance, mené par Kafkon Samuel, qui inexorablement progressait sans que rien ne semble pouvoir l'arrêter. Il fit un signe à Prazior Myrs, l'élu de Canërgen. Il était temps pour le duo d'entrer en scène. Ils se mirent alors à avancer, accompagnés d'une troupe importante de prêtres de Canërgen. Ces derniers préparaient déjà leurs meilleurs sorts pour lutter contre les morts-vivants, car Dortan les avait prévenus. Ce qui les attendait, ce n'était pas de simples zombies ou squelettes, mais l'élite des Montagnes. Voilà pourquoi les prêtres avaient passé des semaines à méditer, préparant cet instant. Dortan sourit. Il avait hâte de montrer à Kafkon son fer de lance à lui.
Manuela pesta en voyant son armée se faire repousser. D'un claquement de doigts, elle fit signe à Arphénise, sa meilleure magicienne. Celle-ci se mit à remuer les mains, prononçant les formules d'usage de la nécromancie... Peu avant la bataille, les deux femmes avaient été dans la Jungle, et en avaient ramené un bien curieux animal. Le cadavre de la bête, qui ressemblait à un énorme rocher dans la nuit, s'anima alors, dévoilant l'un de ces lézards monstrueux que l'on trouvait dans la Jungle. Manuela sourit. Elle avait hâte de montrer à Dortan sa nouvelle machine à tuer.
Une troisième personne était animée par un sentiment d'urgence cette nuit-là. C'était la meilleure nuit pour elle. Cinder, une elfe noire, avait été envoyée spécialement par sa reine pour une tâche bien particulière. La toute jeune Driruita souhaitait que Manuela soit discrètement éliminée. Et c'était son travail à elle. Doucement, elle contourna la bataille, tachant de ne pas se faire remarquer. Aidée par la magie noire, elle ne fut qu'une ombre à ceux qui remarquèrent sa présence. Son poignard en main, un sort dans l'autre main, elle s'approchait doucement de sa proie. Le pas du lézard fit trembler la terre quand il passa près d'elle, mais peu lui importait, l'animal était trop stupide pour la remarquer.
Incapables de la remarquer, ils l'étaient aussi. Les Chasseurs de Vouivre étaient concentrés sur autre chose. Leurs compagnons qui avaient déserté il y a quelques mois de cela les avaient rejoint, avec des nouvelles d'importance. Et ces nouvelles changeaient toute la donne.
"Donc, résuma Vyrah, nos ordres étaient de garder un laboratoire. Le problème, c'est que si nous vous suivons, le monde pensera que nous sommes indignes de confiance.
-Nous sommes des mercenaires, dit Silhouette. Nous n'obéissons qu'à l'argent.
-En outre, ajouta Kel la Flamme, ce n'est pas vraiment un pari. Soit Dortan gagne, et nous pourrons dire que depuis le début nous travaillions pour lui, soit il perd... et nous pourrons dire la même chose.
-Adjugé ! répondit Vyrah."
La nouvelle, c'était que Dortan leur proposait comme payement pour leur aide tout ce qu'ils voudraient prendre lorsque pillage des Montagnes il y aurait. Car même si l'élu de Cerumnos détestait cette idée, il savait qu'il y aurait des atrocités commises par son armée. Cela accompagnait chaque guerre. Mais il sourit, quand, peu avant l'impact entre leurs fers de lance respectifs, les vampires s’aperçurent avec horreur qu'une troupe de mercenaires se jetait contre leur dos.
Lun 25 Aoû 2014 - 16:18
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Lenneth Vif Argent
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Enfin je l'ai eu !
Lenneth Vif Argent
L'Argentée tendis son Esprit. Cachée entre les bras sécuritaires de la Montagne, elle attendait son heure depuis l'instant ou ses lames d'argent avait ôté de son corps la tête de Canergen. Depuis Lenneth se savait traquée. Et pas tellement en même temps. Les vampires étaient plus occupés par les humains a leurs portes pour chasser une autre humaine dans leurs rangs.

La lune brillait et semblait tendre ses bras vers son enfant au sang non souillé. La jolie jeune femme portait encore les coups et les marque des sévices de l’adjudant vampire sur son corps, douloureux et handicapants. Mais il fallait faire avec. Les prunelles bleues distinguèrent la masse des vampires se faire compresser en sandwich entre les mercenaires et les troupes de l’élu a l'ego aussi gros que son derrière. 

Et bien qu'elle ne fut pas pro-vampire, la demoiselle tendit son Esprit et tissa sa toile telle une araignée. Il lui semblait injuste que les soldats de Félicia aient a crever comme des chiens pour le bon plaisir des grands. Vampires ou humains, c'est toujours les memes qui font office de chair a canon. Alors sous les yeux ébahits d'un millier d'Humains, les vampires furent rejoins par leur doubles illusoires. Le nombre des enfants de la nuit tripla ... Bien qu'il ne s'agisse que d'une mascarade.

Epuisée, l'Argentée se laissa tomber. Les illusions seraient détruit par les coups d'épées. Elle, elle sombrerait dans le noir de la montagne. 

[Je reposte dans deux tours le temps de laisser a Len' la possibilité de se reprendre.]
Sam 30 Aoû 2014 - 13:05
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Helvoran
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Helvoran
[Event][Terminé]Les Montagnes Rouges 292c027a1baba852fbe500f81edc6325

Le sang. Nazima aimait ça. Celui de l’augure avait une saveur particulièrement enivrante. Elle l’aurait vidée jusqu’à la dernière goutte si Helvoran ne lui avait pas demandé de seulement la mordre afin d’ôter la drogue de son corps.
Certes elle n’avait pas l’intention de guérir, mais n’était-ce pas aussi une augure qui lui avait prédit que la septième fille du septième fils du premier pharaon des royaumes du désert aurait un destin hors du commun des mortels ?
Bien entendu qu’elle régna. Elle la puissante Nazima régna seule portant son peuple vers une gloire depuis étiolée par l’incapacité de sa propre descendance à gouverner mieux qu’elle dans le désert brûlant.
Sa grande pyramide dorée s’élève encore en son pays. Les phar aons d’aujourd’hui essayent encore sans y parvenir d’égaler le règne qui fut le siens sans dépasser la cheville de sa grandeur qui fut la sienne de son vivant.
Elle qui choisit d’embrasser la pâle lueur de la lune afin que son peuple puisse continuer à honorer Lothÿe en toute quiétude.
Toi Finil tisseuse de destin. Même si le fil de ma vie t’as échappé, c’est sous la clarté de ton astre que je tisse désormais celui de mon peuple.
Il est plus que temps pour moi de retourner vers les sables car si la guerre est venue jusqu’ici. Elle ne tardera pas à frapper mon peuple. Et cela aucune reines morte ou vivante ne peut rester sans rien faire pour aider son peuple, même si elle est haïe de par sa nature.
« - Je t’aiderais Helvoran. Et si jamais tu guéris, tu redonneras à mon royaume l’eau et la végétation qu’il mérite. Mais ne me demande pas d’abandonner l’immortalité de la nuit. Et ressaisit toi. Je sais que tu aimes Arphénise. Alors protège au moins ceux qui lui sont cher.
Encore sous le choc de la révélation de Tesla Helvoran ne répondit que par un signe de tête. Oui il allait se battre ce soir. Aux côtés de Manuela.  Tout comme les elfes protègent leur territoire. Il protègerait ses semblables. Laissant Tesla dans son laboratoire, il le détruirait lui-même s’il le fallait. Nazima avait œuvré pendant des nuits à tout déplacer de ses recherches dans un endroit connu d’eux seuls.
Nazima s’assura que Tesla reprenne ses esprits et lui posa une seule question. En entendant la réponse un sourire vint se poser sur le visage d’Helvoran.
Il retourna auprès de Manuela et lui récita textuellement ce que Tesla lui avait dit. Puis il lui confessa l’accord qu’il avait passé avec Kafkon.
« - Je lui ai promis qu’il ne t’arriverait rien si tu veillais sur Arphénise.
-Arphénise n’y arrivera pas sans mon aide et tu le sais. » Lui répondit la reine.
A ce moment Nazima entra dans la pièce vêtue d’une robe tissée entièrement d’or. Portant une couronne ancienne dont la provenance ne pouvait venir que des royaumes du désert.
« - T’as larbinne à prit cette bataille pour un carnaval ? » Railla Manuela avant qu’Helvoran lui fasse ravaler ses paroles en la soulevant de terre d’une seule main et de la jetée à genoux devant Nazima.
« - Traite la avec l’égard que demande son rang.  Et ne me fais pas regretter la promesse que j’ai faite à celui qui risque l’enfer et la damnation éternelle pour toi sur le champ de bataille !»
Nazima tendit la main et aida Manuela à se relever.
« - Je suis Nazima Nagada. Reine des sables et commandante des légions éternelles. Avant fille du soleil, je suis devenue enfant de la lune par amour pour mon peuple. Relèves –toi reine des montagnes noires. Tu n’es pas seule ce soir.
-Et où sont-elles tes légions ? » Manuela appuya volontairement le dernier mot de sa phrase comme pour demander d’attendre de voir avant de constater.
A ce moment l’armée de Manuela semble triplée sur le champ de bataille.
« - Ah ! Une illusion ! Bien jouer le mirage. Pour une reine des sables ! Mais crois-tu vraiment que cela suffira ? »
Nazima affirma qu’elle n’y était pour rien à cela. Puis s’approchant d’Arphénise elle engloba du regard le champ de bataille.
« - Aidons- nous veux-tu ? »
Sans attendre de réponse de la nécromancienne, Nazima commença elle aussi à réciter des incantations. Mais dans une langue que ni Manuela, ni Arphénise ne comprenait.
« - Que l’on me rende le sceptre des sables ! Que mon armée avance ! Levez- vous sombres commandants éternels !  Levez-vous ! Car je suis Légion !
Alors du nord arriva un vent chaud portant  un nuage de sable charriant un message de peur et de mort. Bientôt des chauves- souris apparurent dansTous d’ancien généraux, prêtres, capitaines, scribes qui dans leur fidélité et leur dévotion à la lignée de la pharaonne on choisit la damnation pour son peuple et continuer de la servir après leur mort.
A leurs tours, ils entonnèrent de sombre psaumes. Pour seul écho un grondement inquiétant couvrit peu à peu le fracas des armes. Rendant presque inaudible la terrible marche de l’imposant reptile. L’horizon éclairé par la Lune dévoilant des dizaines de chars tiré par des chevaux dont il ne restait que l’ossature. Comme un seul homme ils s’arrêtèrent prêt à fondre sur l’envahisseur.
« - Ma garde personnelle. » Précisa Nazima en se retournant vers Manuela.
Dim 31 Aoû 2014 - 11:00
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Dortan Giger avait connu bien des batailles dans sa vie. Régies selon un plan ficelé à l’avance ou bien totalement improvisées, chacune d’entre elles avait été unique à sa façon. Toutes horribles, car l’élu d’un dieu de vie ne pouvait aimer tuer, mais toutes uniques à leur façon. Et celle-ci révélait peu à peu la face qu’elle montrerait par la suite. Une face riche en rebondissements. Il n’aimait pas cela, car si les changements dans la balance des pouvoirs ne l’empêchaient pas de croire en la victoire, il savait que plusieurs coups de la plus petite cognée pouvaient abattre le chêne le plus vigoureux.
La confrontation entre les deux fers de lance s’était passée comme prévue. Les vampires avaient pour eux la puissance brute de leur race, et Kafkon Samuel, qui n’avait rien perdu de son talent de guerrier. Les forces de la vie avaient pour eux la bénédiction de leurs dieux et deux élus divins, même si l’un d’eux était peu expérimenté en termes de bataille.
Mais c’est à ce moment-là que les imprévus commencèrent.
Il y eut tout d’abord ce lézard monstrueux qui se leva et fonça droit sur le combat entre les deux fers de lance, puis l’apparition de milliers de morts-vivants supplémentaires, d’abord en plein cœur de la bataille, ensuite plus loin, mais menaçants néanmoins.
Dortan était réellement inquiété par ces nouvelles plus qu’alarmantes pour lui, d’autant plus que le moral de son armée étant durement affecté par les monstres qu’ils affrontaient, elle risquait d’entrer en déroute à tout instant, mais d’un autre côté, il sourit. De telles apparitions ne pouvaient que signifier que Manuela Felicia abattait ses dernières cartes dans la bataille. Quant à lui, il n’avait pas encore fait intervenir ses pièces maitresses. Alors, tout en brettant avec un vampire, il commença à siffler puissamment, une mélodie douce, mais rendue très aigue par ses sifflements.

Se remettant encore de la douleur de la morsure de la vampire, Tesla Eilun souriait dans sa geôle. Ce qu’elle avait dit au vampire chargé de l’interroger, c’était exactement ce qu’il fallait. Ni la vérité dans son entier, ni un mensonge. Juste une partie de la vérité. Si sa notion du temps n’était pas trop mise à rude épreuve, elle estima que Dortan devait avoir commencé à siffler dehors. Il était plus que temps pour elle d’entrer réellement en scène. Elle examina tout autour d’elle. Elle était dans un laboratoire. Elle n’était pas attachée au mur, mais de lourdes chaines l’empêchaient de bouger convenablement.
Alors, l’élue de Finil gela brusquement les chaines qui la retenaient, et s’amuser à les tordre dans tous les sens. La glace produisit des sons de craquement, qui finirent par alerter le garde le plus proche. Lorsque ce dernier se tourna vers elle, Tesla fit vite disparaitre la glace, de sorte qu’il eut l’impression que les chaines craquaient. Alors qu’il s’approchait pour les examiner, la jeune magicienne qu’il avait battue il y avait des heures de cela se défendit pour la première fois. En lui soufflant fort sur le visage. L’haleine de Tesla se chargea instantanément de glace, formant de petites piques qui le mutilèrent au visage alors qu’il était assez proche. Puis l’élue se pencha sur lui, tandis qu’il se tordait de douleur au sol, pour récupérer le trousseau de clés qu’il portait sur lui.
Elle n’eut aucun problème à se débarrasser des autres gardes. En sortant, elle se demanda si elle ne ferait pas mieux de plonger le laboratoire dans lequel elle avait été enfermée dans un froid si intense que tous les flacons se briseraient net, mais renonça à son projet. Elle devait garder son énergie pour la suite des évènements, et n’avaient pas non plus de temps à consacrer à cela. Chaque seconde comptait à présent, et elle ne connaissait pas le palais dans lequel elle s’aventurait. Elle devait pourtant en trouver la salle du trône.

Dehors, Elyse Fadelis fut surprise de l’idée des vampires. Elle était restée loin de la première ligne, les combats de corps à corps –et les combats de manière plus générale- n’étant pas à son gout. Mais elle ne s’attendait pas à imaginer les vampires assez malins pour tester l’utilisation d’illusions au combat. Elle vit qu’en plusieurs endroits, des guerriers qui se trouvaient face à trois fois plus de zombies qu’il n’y en avait réellement commençaient à paniquer un peu.
Elle sourit.
Dortan l’avait recrutée pour deux choses : son charisme, et son maniement aisé de la magie des ombres, dont dépendait totalement ce sortilège.
« Soldats ! cria-t-elle d’une voix magiquement amplifiée. Ne cédez pas à la peur, défenseurs de ce qui vit et de ce qui est naturel ! Ces monstres utilisent des illusions pour vous faire croire à leur puissance, alors qu’en vérité, ils n’en possèdent pas la moitié ! Regardez le véritable visage de ce que vous affrontez ! »
Tandis qu’elle parlait, ses mains s’agitaient, traçant des symboles dans l’air, afin de l’aider à mieux contrer le sortilège. Et lorsqu’elle eut fini, elle tomba sur les fesses, le temps de reprendre son souffle, et de constater les effets de sa riposte.
Et ils furent immédiats. Les illusions disparurent toutes sans exceptions.  Elle songea que le vampire qui avait gaspillé son énergie devait avoir oublié qu’elle était ici. Pourtant Tesla lui avait affirmé avant de partir qu’il ne fallait pas avoir de doutes, leurs adversaires connaissaient le nom et l’affiliation de chaque élu présent au camp.
Puis elle réalisa que les morts qui avaient émergé loin du champ de bataille, eux, étaient bien réels. Et nombreux. C’est alors que le ciel, normalement dégagé de tous nuages, se mit à s’assombrir, tandis qu’un bruit de battement d’ailes se fit entendre. Elyse sourit. Dortan était entré en action. Elle était tombée amoureuse de cet homme pour plusieurs raisons, et ce qui allait suivre était l’une d’elles.
D’un autre côté, le lézard géant était presque sur lui, ce qui l’inquiétait. Il ne pouvait pas ne pas avoir remarqué cette menace !

Le pharaon de la cité de Qa marchait. Quelle humiliation pour lui ! Il avait dû abandonner son char dans le désert, au pied des Montagnes, car on lui avait garanti qu’il ne serait d’aucune utilité là-bas. Il voulait bien y croire, mais tout de même ! Enfin, à tout le moins se rassurait-il en voyant peiner à côté de lui cinq autres pharaons. Les pharaons des cités d’Ahm, Ose, Tuth, Iseth et Notef peinaient tous comme lui. Ainsi qu’une partie de leur garde personnelle à tous. Personne ne combattrait sur un char aujourd’hui. Mais en plus de la garde, chaque cité avait emmené environ un tiers de ses effectifs, plus des prêtres de Lothÿe. Et enfin, plus que tout, chaque cité avait emmené quatre de ses précieux gardes chacals.
 Lorsqu’ils arrivèrent devant le champ de bataille, l’armée du désert s’arrêta brusquement, frappée par une vision d’horreur. Les morts étaient des êtres maudits, des êtres rejetés par Lothÿe. Des êtres que tout devait combattre et exterminer. Voilà quelle était leur vision. Et ceux qu’ils voyaient en arrivant, c’étaient des squelettes, en grand nombre, portant les armes et armures de leurs cités. Il fallut retenir les guerriers afin qu’ils ne foncent pas sur les morts, car cela aurait terminé en massacre.
« Guerriers du désert ! rugit le pharaon de Qa, nommé général de l’armée. Ces êtres m’inspirent autant de dégout qu’à vous ! Pourquoi les os de nos frères ne reposent-ils pas en paix ? L’abomination qui a osé les relever payera pour son crime ce soir ! Nous allons les renvoyer au sommeil de la tombe dont ils ont été arrachés ! Mais nous allons le faire intelligemment. Soldats, formez un mur de bouclier. »
A ces mots, les soldats resserrèrent les rangs, se protégeant derrière un mur de boucliers de cuir, d’où sortaient les piques des soldats réguliers. Non loin derrière la première ligne, les pharaons et leurs gardes personnelles, qui déjà bandaient leurs arcs. Les prêtres de Lothÿe s’éparpillèrent à travers toute la formation, prenant une place qui convenait au sort qu’ils prévoyaient d’utiliser.
Enfin, les gardes chacals, pour leur part, se placèrent en avant. Ils seraient le fer de l’assaut, et ne le craignaient pas. Car que pourraient réellement craindre des êtres sans âme, sans conscience, faits de terre, et qui font cinq mètres de haut ? Puis l’assaut commença.
Les hommes se mirent à avancer en chantant un cantique à la gloire de Lothÿe. Combien étaient-ils heureux d’être ses enfants, de vivre dans le désert, et peu à peu, un chant guerrier se mit à parler des morts, et de la façon dont Lothÿe les avait maudit. Ce chant était à la fois un chant de guerre et de fête, car rien ne plaisait plus à un homme du désert que de tuer des morts vivants.
Le pas des gardes chacals faisant trembler la terre, les morts se retournèrent. Leurs premières lignes ne durent pas réaliser ce qui se passait, si tant est que ces êtres avaient encore une conscience, tant le choc fut violent. Les gardes chacals combattaient à mains nues, ne ressentant pas le besoin de tirer leurs lourdes hallebardes, qu’ils portaient dans le dos. L’un d’eux alla même jusqu’à un char squelette, qu’il souleva sans effort, et lança au loin. Le char explosa à l’impact du sol à une dizaine de mètres de là, tandis que son équipage subissait un sort semblable.
Arriva à cet instant l’armée. Les soldats, disciplinés, marchaient en formation serrée et avançaient tous en cadence. Les squelettes qui tentaient de les approcher étaient cueillis par des flèches, même si ces dernières n’avaient pas grande efficacité, puis par des flammes, bien plus dangereuses, et enfin, ceux qui parvenaient au corps à corps se faisaient souvent percer de plusieurs lances d’un seul coup. Et l’armée avançait ainsi.
Le pharaon de Qa était satisfait du travail de ses hommes. Bien que les archers soient inefficaces, le reste avançait, semblait-il, inébranlablement, grâce au professionnalisme de ses hommes, à la garde explosive des gardes chacals, et aussi à la magie des prêtres de Lothÿe, qui était indéniablement efficace. Il vit l’un d’eux se saisir d’une épée, l’enflammer, et faire devant lui un mouvement de balayage qui créa un mur de feu qui brûla tout devant lui. Après quoi, le prêtre recula, sous le choc causé par l’effort, mais le trou qu’il laissa dans la formation fut aussitôt comblé par un soldat.
C’est alors qu’il vit le lézard géant. Ce dernier avait déjà atteint le combat et s’y donnait à cœur joie, déchiquetant les hommes de Dortan. Les hommes du désert étaient venus aider l’élu. Ils approuvaient son acte, et étaient impatients de participer. Mais ils étaient des alliés fidèles, et Dortan Giger un ami personnel de longue date. Un mot du pharaon, et trois gardes chacals se détachèrent de la bataille, saisirent leurs hallebardes, et se ruèrent sur le monstre, sans que rien ne puisse arrêter leur course. Puis il remarqua que le ciel s’était assombri. Et dans le fracas de la bataille, il réalisa qu’il n’avait pas entendu des battements d’ailes. Il leva les yeux, et ce qu’il vit le laissa sans voix.

Kafkon Samuel réalisa bien vite que Dortan s’était mis à siffler en affrontant l’un de ses guerriers. Il éclata de rire, tout en affrontant cet incompétent d’élu de Canërgen, qui ne faisait plus que se défendre. Qu’imaginait Dortan Giger ? Que des sifflements le feraient fuir ? Il allait lui montrer. D’un coup du pommeau de son épée, il assomma Prazior Myrs. L’avoir vivant ferait plaisir à Manuela. Puis il se rua sur l’élu de Cerumnos, qui venait de décapiter son adversaire.
« Alors, on chante ? le railla-t-il en l’attaquant. »
L’élu continua à siffler, tout en se défendant. Il était bien meilleur que Prazior Myrs, et sa défense semblait impénétrable, d’autant plus qu’il ne cherchait pas à attaquer.
« Est-ce que tes sifflements t’empêchent d’attaquer, élu au cul aussi grand que le monde ?  continua Kafkon. C’est vraiment dommage, parce que moi je suis en pleine forme !
-Vous, mes adversaires, vous avez tous un point commun, dit Dortan. Vous me prenez pour un rôdeur d’élite, et rien de plus. Mais vous oubliez que je suis l’élu de Cerumnos. »
A cet instant, un immense bruit de battement d’ailes détourna l’intention de Kafkon Samuel, qui leva les yeux au ciel, et son expression hilare et victorieuse se transforma en franche inquiétude. Des milliers d’oiseaux de tous genres envahissaient le ciel des Montagnes. Au milieu d’eux, Serre d’Argent, l’aigle de Dortan Giger, bien que le vampire ne puisse le reconnaitre. Les animaux s’abattirent sur l’armée des morts. Coups de becs, coups de serres harcelaient les morts-vivants, qui n’étaient pas assez intelligent pour attaquer les humains, et se concentraient sur ce nouvel adversaire. Certains d’entre eux furent soulevés par des oiseaux plus puissants pour être lâchés de plusieurs mètres de haut. C’est ce qui arriva au vampire derrière Kafkon, faisant reprendre ses esprits à ce dernier. Il se retourna vers son adversaire, entendant un grognement là où il y avait un humain qui parlait.
Mais c’était trop tard.
L’immense loup qu’était devenu Dortan Giger sauta sur le vampire, et avant que ses réflexes surhumains ne puissent l’en empêcher. Il saisit sa tête entre ses mâchoires, et tenta de les refermer brusquement. Il en fut heureusement pour Kafkon Samuel empêché par Prazior qui, venant de se réveiller, appelait à l’aide, dominé par un vampire qui s’apprêtait à lui porter le coup de grâce. Le vampire eut bientôt la tête broyée au sol. Mais lorsque le loup se retourna, Kafkon Samuel était déjà loin, et se débarrassait de son armure pour mieux fuir, ordonnant à son fer de lance de le suivre. Mais déjà, d’autres animaux, terrestres ceux-là, descendaient par centaines des Montagnes. Les vampires étaient une insulte à la nature. Dortan Giger avait simplement demandé à cette dernière d’entrer en guerre.

A cet instant, une étoile s’ajouta au ciel, pour ceux qui avaient le loisir de le contempler. Une étoile rouge, qui semblait se rapprocher.

Arphénise, de son côté, ne faisait pas la fière. Elle s’était simplement repliée à l’intérieur du château juste à temps avant qu’une troupe d’aigles ne l’attaquent, et marcha rapidement vers Manuela Felicia.
« La bataille est perdue, lui dit-elle calmement. Si Kafkon n’est pas encore mort, c’est l’affaire de quelques minutes. Je suggère de fuir. »
En quelques mots, elle résuma tout : l’intervention des peuples du désert, puis des animaux, puis l’étoile, qui n’annonçait rien de bon pour eux. Manuela se prit la tête dans les mains.
« Deux millénaires, murmura-t-elle…
« Bien ! ajouta-t-elle d’un ton beaucoup plus déterminé. J’espère que vous êtes fière du travail de votre peuple, reine en haillons d’un royaume volé en éclat depuis bien longtemps ! Sur ce, nous partons. Tous. Dortan a obtenu ce qu’il voulait, du moins en partie : il a réduit à néant, en une seule nuit, deux millénaires de travail. Qu’il fasse le fier avec sa victoire ! Il n’aura pas ma tête. Nous partons. J’ignore où referons-nous notre vie, si cela marchera aussi bien que dans les Montagnes, mais j’en ai déjà ma petite idée. L’air des Cités-Etats nous fera le plus grand bien. »
A peine avait-elle fini de parler que la dizaine de vampires qui se trouvaient dans la salle se mit en direction d’un souterrain caché derrière son trône. Elle s’avança vers Helvoran, impatiente de lui hurler dessus. La perte des Montagnes l’affectait plus qu’elle ne voulait le laisser paraitre, et ce serviteur l’avait jetée à terre. Elle allait se passer les nerfs sur lui, et vite.
Mais elle n’en eut pas le loisir, car une barrière de glace la sépara brusquement de sa victime à venir. Helvoran se retrouva seul du côté de la porte, voyant à travers la glace Nazima et Manuela. Derrière lui apparut une femme connue de tous.
« Prenez vos jambes à votre cou, reine des vampires, dit Tesla Eilun. Votre serviteur a mieux à faire ici. Une elfe noire arrive, bien décidée à vous tuer, et je le crois le seul apte ici à l’arrêter. Profitez du répit que ce mur vous donne et fuyez donc ! Pour ma part, je ne vous porte pas dans mon cœur, et j’adorerais vous voir morte à mes pieds, mais l’avenir me laisse penser qu’il vaut mieux éviter cela. Partez-donc ! Nous verrons bien ce que deux reines déchues peuvent faire. Mais en tout cas, plus jamais vous n’opprimerez ces Montagnes. Et je devine que certains ici vont essayer de briser cette glace. C’est inutile, je la renforcerais au fur et à mesure et que vous l’entamez. Allez maintenant ! »
Dim 31 Aoû 2014 - 20:33
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Helvoran
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Helvoran
Le corps inerte de celle venue pour Manuela gisait désormais au pied de son trône désert. Helvoran se laissa tomber dessus en se servant du corps de l’elfe comme marche pied. Qu’elle ironie du sort. Il était désormais le seul vampire dans le château et à la place de Manuela qui plus est.
Le combat fut plus  compliqué que prévu. Cette Cinder avais presque faillit le brûler vif. Il avait dû user de  sa rapidité et également de la bestialité du vampire pour réussir à enfin triompher avec son expérience. Sous-estimer une elfe noire n’est jamais bon.
Tesla avait vu juste. Personne à part lui n’aurait pu venir à bout de cette adversaire. En deux millénaires, c’était la première fois qu’il assistait à un geste de clémence d’une personne, élue qui plus est vis-à-vis des vampires.
Alors qu’il se remettait de ses brûlures et que ses blessures disparaissaient à vue d’œil. Il assistait à la fin du règne de Manuela par la transparence des vitres qui donnaient sur le champ de bataille.
Alors les larmes coulèrent sur ses joues sans vie, mais pourtant aucunement décharnées. Dans le trône de celle qui venait de perdre son royaume Il laissa ses pensées divaguer. Il ne reverrait certainement jamais Manuela, ni Arphénise et encore moins Kafkon.
Finalement, quoi qu’il fasse, il serait toujours détesté par tous les dieux sans exception. La présence d’élus dans le camp adverse justifiait sa réflexion. Et aussi par toutes les races et nations de ce monde.
Persécutés par tous et sans personne vers qui se tourner. Aucun dieu même pas les pires pour reconnaitre notre existence.
Dehors Dortan jubile en voyant ses troupes finir de renvoyer à un enfer éternel mes semblables. Et ce lourdaud d’élu de Canêrgen qui dans sa boîte de métal  partage cette joie.




Espèce d’imbécile Helvoran. Crois-tu qu’ils feront preuve de clémence envers toi ? Ils s’empresseront de remplacer Manuela  par un dirigeant peut-être plus tyrannique qu’elle au final.
Et ce mur de glace qui ne font pas pour me laisser m’échapper ! Tu m’as bien eu foutu diseuse de bonne aventure !
Cinder semble reprendre ses esprits alors que moi, je n’ai plus aucunes séquelles du combat, elle semble se tordre encore de douleur des caresses que je lui ai asséné car si je ne voulais pas la tuer c’était bien parce que j’avais d’autres projets pour cette elfe noire. Je lui faire boire de force une potion que je tire de mon sac. Un puissant tranquillisant qui lui fait perdre connaissance pour au moins le temps que je m’occupe plus sérieusement de son cas. Je la charge sur mon épaule comme un vulgaire sac.
Jetant un dernier regard sur le champ de bataille, je sais que Nazima est déjà loin car les squelettes qu’elle avait levés tombent d’eux même.
Dans le ciel l’étoile annonciatrice de mort pour les vampires encore en vie s’est encore un peu plus rapprochée.
Je me tourne vers Tesla qui c’était éloigné du combat et qui et maintenant revenue dans la salle du trône.
« - Laisse-moi partir maintenant.  Elle je la garde comme lot de consolation. »
Sans lâcher Cinder, Helvoran dégaina son arc et encocha une flèche. Il prit en ligne de mire l’élu de Canërgen qui en contre-bas ne se souciait même plu de l’issue victorieuse de la bataille.
« - Tu le sais que je pourrais le tuer d’une flèche malgré son armure ton élu ? Dit à ton chien d’élu de Dortan que même si vous nous considérez comme des aberrations, nous ressentons des sentiments, nous avons peur, nous aimons, nous conservons la sensibilité et l’expérience de ce que nous étions avant de devenir ce que nous sommes maintenant. Jamais les dieux ne l’ont compris. Alors vous élus encore moins. »
Pourtant, désormais il semble falloir compter avec les non-vivants sur Ryscior. La flèche fila droit vers sa cible brisant la vitre et fonçant vers le point faible qu’Helvoran avait repérer depuis la première seconde où il avait posé les yeux sur l’armure de Prazior.
« -Va-t’en…  Avec elle si tu le veux. »
Le mur de glace céda et c’est les vampires qui débouchent par la porte dérobée à une vitesse surnaturelle en emmenant le corps encore  inconscient de Cinder.
Helvoran tendis la main et visualisa la flèche meurtrière qui partait en direction de Pramius. Rien n’arrêterait cette flèche. Ah moins que…
Helvoran était serein devant l’élue de celle dont la déesse n’était personne d’autre que l’épouse de celui que les vampires redoutaient plus que tout.
« - Nous nous reverrons. Un jour peut-être. Et je serais peut-être moins clément ou plus méchant pour ne pas faire ce que je vais faire. »
Volontairement, il focalisa la pointe de la flèche et elle commença à fondre. Déviant le projectile qui vint percuter la partie la plus solide de l’armure de l’élu et non pas la plus faible. L’impact fut terrible et projeta Prazior à terre. Le regard d’Helvoran se dirigeât vers ce qui ressemblait maintenant à un soleil dans la nuit. Un bref instant, il ressenti quelque chose près de la caresse des rayons de l’astre lumineux si meurtrier pour un vampire.
« -Dégage ! Maintenant ! »
Cria Tesla. Helvoran ne se fit pas prier. Juste avant de disparaître dans le passage dérobé derrière le trône il remercia Tesla.
Même si il remercia l’élue, il adressait son message à Finil.

Comme si un dialogue pouvait être ouvert entre les morts et les non-vivants…

https://www.youtube.com/watch?v=b91rSw4xuYY
Mer 3 Sep 2014 - 10:55
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Dargor
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Aussitôt que le duel entre Cinder et le vampire se termina, Driruita, reine des elfes noirs, quitta son bol de scrutation, pour se rendre vers un miroir posé ailleurs dans son salon personnel.
L’image à la surface dudit miroir se brouilla très vite. Lui qui reflétait la beauté de la jeune reine des elfes noirs renvoya peu à peu l’image d’un crâne souriant, enveloppé dans une capuche.
« Cinder est morte, dit-elle.
-Je vous avais dit qu’elle ne ferait pas l’affaire, dit l’homme au crâne.
-Karlos, dit Driruita sans détour. Je vous ai confié un bol de scrutation et un miroir pour communiquer. Ce sont deux artefacts millénaires chez nous. J’entends que vous ne les utilisiez pas pour me narguer. »
L’homme au masque de crâne répondit par un rire.
« Allons, ma reine, nous voyons tous les deux clairs dans le petit jeu de l’autre, n’est-ce pas ?
-Vous m’avez volontairement induite en erreur pour que j’envoie une sorcière trop faible, dit Driruita sur un ton de reproche.
-Ou peut-être vous ai-je donné les renseignements que vous souhaitiez, mais vous avez voulu vous débarrasser d’une rivale…
-Me prends-tu pour une folle l’humain ? Manuela Felicia est un adversaire à ne pas sous-estimer. J’ai fait passer mes stratégies politiques derrière moi pour cet assassinat.
-Et cela n’a pas payé. Mais peut-être ne regrettez-vous Cinder que pour ses talents d’amante, hein ?
-Silence l’humain, répondit Driruita, sur un ton glacé cette fois. Vous pouvez être l’élu de la déesse complot si vous le souhaitez, fouiller dans mes affaires, quand elles ne vous concernent pas, est un passe-temps dangereux.
-Là où vous êtes, vous ne pouvez m’atteindre, répondit le crâne, et vous le savez. Mais cessons les mondanités. Il est vrai que je vous ai caché des choses. C’est là le grand jeu de la politique, et vous le savez.
-Vous saviez donc que Cinder ne ferait pas le poids ?
-Mes petits oiseaux m’avaient informé qu’elle tomberait sur un os très solide.
-Vous m’avez poussé à envoyer une de mes sorcières à la mort. Pourquoi ?
-Vous êtes la reine des elfes noirs, et vous pensez que je vais vous le dire ?
-Vous m’avez bien avoué la première partie.
-Exact, et c’est pour cela que je vais vous répondre. Je vous ai fait envoyer Cinder à la mort pour une raison toute simple : il n’est pas dans mon intérêt que Manuela Felicia meure. Pas tout de suite du moins.
-Vous savez pourtant qu’il est dans mon intérêt qu’elle meure au plus vite. Qui vous dit que je ne lui enverrai pas d’autre assassin ?
-Vous avez vu de quoi son larbin était capable. Ce n’est pas un abruti comme Kafkon Samuel.
-Je l’ai vu en effet.
-Alors vous savez qu’aucun de vos assassins n’est de taille…
-A voir, je crois connaitre une de mes agentes qui serait particulièrement apte à passer outre ce nouveau garde du corps de Manuela.
-Une de vos agentes ? Pourrais-je en savoir plus ?
-Rien de plus que ceci : vous avez perdu votre petit oiseau Karlos. Il fallait lui faire une cage plus épaisse. »
Et le miroir lui renvoya à nouveau son image. Dans sa chambre, à Karak-Tur, Karlos Mazeria riait. Il s’était fait piéger comme un débutant par la reine des elfes noirs. Mais il avait accepté ce risque à l’instant même où il s’était allié à elle. Et il devait avouer qu’il aimait bien Driruita après tout. Il aimait bien les elfes noirs de manière plus générale. Ils étaient tellement plus intéressants que les humains… Leurs intrigues politiques étaient un vrai défi à sa hauteur.

De son côté, la reine des elfes noirs avait eu matière à réfléchir cette nuit-là… Peut-être les humains se défendraient-ils mieux que prévu quand le temps serait venu… Peut-être devrait-elle renoncer à ce projet… Cette pensée stupide s’évanouit de son esprit aussitôt qu’elle y avait pris sa place. Cela ne changeait rien. Jamais les humains ne seraient capables de résister à ses armées.

« Qu’est-ce que c’était que ça, gémit Prazior en se relevant…
-Un cadeau d’adieu des vampires, dit une voix familière.
-Vous ! dit Prazior en reconnaissant Tesla. J’espère qu’ils ne vous ont rien …
-Du calme, Prazior. Je n’y serais pas allée ainsi si je n’étais pas certaine d’avoir le cœur qui batte encore lorsque tout cela se serait terminé. »
Elle regarda autour d’elle.
« La fille de nos divinités commune pleurera cette nuit. Et ce n’est pas la peine d’aller voir Dortan. Pendant toute la nuit, il va se demander si ce qu’il a fait était bon maintenant qu’il peut voir les pertes que nous avons subi…
-Mes Montagnes sont libres, répondit Prazior. N’est-ce pas ce qu’il attendait ?
-Il pleurerait bien moins les morts s’il avait eu la tête de Manuela Felicia. Au lieu de cela, il a garde personnelle de Kafkon Samuel… Et ledit Kafkon Samuel a réussi à nous échapper.
-Si vous n’étiez pas l’élue de Finil, je vous demanderais ce qui vous rend aussi certaine que les vampires n’ont pas quitté les Montagnes.
-Ils ne l’ont pas encore fait, mais le souterrain qu’ils ont emprunté les emmènera bien loin. »
Elle jeta un coup d’œil circulaire au champ de bataille. Il était vide. Ceux qui avaient combattu étaient partis dans le palais, où déjà se mettait en place une infirmerie. De nombreux blessés gémissaient encore sur le champ de bataille, et déjà des ombres s’activaient au pied du palais pour aller les chercher. Puis Tesla trouva ce qu’elle cherchait. Une silhouette blanche, aux longs cheveux noirs…
« Maintenant faites silence, élu de Canërgen. Faites silence et regardez.
-C’est un fantôme, murmura Prazior en voyant la silhouette se matérialiser peu à peu sous la forme d’une femme.
-C’est la lumière des martyrs, répondit Tesla. »
Alors qu’elle disait cela, la femme se mit à parler d’une voix claire.
« Je recherche dans ces lieux de braves gens tombés au combats. De braves martyrs à leur cause, ceux qui ont lutté pour le triomphe d’un idéal de vie et d’honneur. Relevez-vous, héros des Montagnes Noires. Ce soir est le soir où vous avez libéré tout un peuple d’une malédiction qui le prenait depuis des millénaires… »
Alors qu’elle parlait, les deux élus purent voir parmi les cadavres des âmes se relever. Au final, la lumière des martyrs récolta une quinzaine d’âmes cette nuit-là.
« J’ai ici les âmes de grands héros, dit-elle. Leurs noms seront oubliés par les chansons, mais ils marcheront désormais dans ma lumière. Et toi Dortan Giger, toi qui a sacrifié ta vie entière à une unique cause, celle de la vie… Tu te caches encore, et je ne peux te trouver.
-Le jour viendra où elle le trouvera, dit Tesla. Ce jour-là, il se relèvera, fier de compter parmi ceux qu’elle a relevé.
-Mais en relevant les âmes, dit Prazior alors que les fantômes disparaissaient, elle les prive du repos éternel ?
-Va savoir, nous ne savons rien sur cette dame. Si ce n’est ceci : ce n’est pas un fantôme comme les autres. Elle est une manifestation d’essence divine totalement vierge de toute impureté habituellement inhérente à notre monde. Nous autres mortels l’appellont fantôme car cette description est ce qui s’en rapproche le plus, mais rien ne saurait être à ce point inexact. Quant aux guerriers qui la suivent, hum… Ils sont convocables par un prêtre de Canërgen bien particulier dans les enceintes consacrées, et peuvent librement répondre à cette convocation à tout moment. S’ils y répondent, le prêtre se chargera de les envoyer au royaume de Canërgen.
-Je n’ai jamais entendu parler de cela, dit Prazior.
-C’est parce que ce que je te dis est un secret d’élu divin. En tant que tel, tu es ce prêtre, Prazior. Lorsque tu auras pleinement conscience de tes pouvoirs en tant qu’élu, tu sauras où et comment invoquer les guerriers qui ont suivi la lumière des martyrs. »
Tandis qu’elle parlait, les blessés étaient ramassés un peu partout.
« Je te laisse avec Dortan Giger, dit-elle. Geler les corps permet de les conserver plus longtemps… On aura besoin de mes pouvoirs pour sauver bien des vies ce matin. »

Kafkon Samuel, de son perchoir, avait également pu voir la scène. Passant la main sur ses joues, il tâta ses cicatrices. Les blessures infligées par les crocs de Dortan ne guériraient qu’avec du sang humain. Mais il n’était pas idiot au point de croire qu’il pourrait se servir librement dans les Montagnes. Maintenant qu’il y était seul, il devrait redoubler de prudence. Quitter les Montagnes serait une autre très bonne solution. Ici, tout vampire serait traqué et mis à mort dans les mois qui allaient suivre, mais d’autres royaumes n’auraient pas cette méfiance… Hum…
Il tira d’un coup sec sur sa chaine. Au bout de celle-là, une amazone, depuis quelques années déjà prisonnière du vampire. Il avait été la sortir de sa geôle après la débâcle. Elle lui servirait de réserve de sang ambulant jusqu’à ce qu’il se lasse d’elle et la mette à mort.
Un autre royaume… Il se rappela alors ce qu’il avait entendu dire. Il y avait de l’or en Euplemio. Et là  où il y avait de l’or, il y avait des mines et des bandits en tous genres. Les bandits n’auraient sans doute que peu de scrupules à accepter un vampire parmi eux, surtout s’il acceptait de passer beaucoup de temps sous terre, dans la mine. Et il avait l’éternité pour prendre le pouvoir… Oui, Euplemio serait une bonne destination. Il se mit en marche, tirant l’amazone derrière lui. Il devait pour l’instant trouver un abri pour faire passer la journée.

A l’abri de la grotte des Montagnes, attendant que le soleil se lève, Manuela Felicia réfléchit à l’avenir de ses vampires. Elle regarda derrière elle. En tout pour tout, dix-sept vampires l’avaient suivi. Les autres étaient soit tous morts, soit disparus. Elle ne doutait pas qu’Helvoran la rejoigne bientôt. Cela faisait dix-huit. Elle pesta. Elle avait près d’une centaine de vampires dans les Montagnes ! Avec la garde entrainée par Kafkon massacrée, elle en avait perdu la moitié. Les autres avaient préféré défendre leur bastion. Autant dire qu’ils étaient morts. En d’autres termes, elle le savait d’expérience, ils étaient largement assez pour se rendre dans les Cités-Etats. Chacun d’entre eux avait pris avec lui un mortel comme réserve de sang ambulante. Elle avait pris pour sa part une amazone qu’Arphénise et elle-même avait capturée en même temps que ce lézard géant il y avait à peine une semaine. Elle savait que Kafkon trouvait le sang de ces femmes guerrières particulièrement exquis. Bien qu’elle n’avait pas pour projet de gouter au sang de celle-ci, elle le ferait dès que nécessaire.
Puis le soleil se leva, et elle se mit à attendre.

Prazior Myrs arpentait les couloirs du palais. Trois semaines s’étaient déjà écoulées depuis la bataille. Dortan Giger avait disparu le soir même et n’avait jamais reparu, même si Tesla Eilun affirmait toujours qu’il « fait tout le temps ça quand il considère avoir échoué ». Prazior, pour sa part, ne considérait pas que le fait que Manuela Felicia ait survécu rende inutile les morts qui avaient eu lieu. Tout ce qu’il savait, c’était que son peuple était libre. Il avait retrouvé son château incendié par les vampires. Mais il avait retrouvé mieux en regardant le sourire des habitants. Un vieil homme était mort récemment. Pour la première fois depuis deux-mille ans, il fut enterré dans un cimetière digne de ce nom. Quelques jours plus tôt, son corps aurait été brûlé, enterré loin de tout afin de ne pas être retrouvé, ou bien alors réquisitionné par les vampires. Maintenant, il allait être enterré dans le cimetière qui jouxtait la première église de Canërgen ouverte dans les Montagnes depuis deux millénaires. Les prêtres de toutes les religions présentes, majoritairement des prêtres de Lothÿe, Canërgen, Elye et Prarag, se faisaient fort de ramener la lumière divine dans les Montagnes.
Quant aux nobles, au début, cela se passa mal pour eux. Le peuple, les accusant de collaborer avec les vampires, tenta de tous les massacrer, aussi beaucoup allèrent chercher l’assistance auprès des libérateurs des Montagnes. Ce fut le trio d’élues composé de Demoiselle Renrin, arrivée après la bataille, Elyse Fadelis et Tesla Eilun qui se chargea d’interroger chaque noble. Ceux qui s’étaient de leur plein gré mis au service des vampires furent destitués et rendus au peuple. Prazior n’enviait pas leur sort.
Ceux qui, bien moins nombreux, étaient sincères en disant ne jamais avoir été au service des vampires, furent maintenus en place. Comme lui.
Il arriva dans un balcon richement décoré, donnant sur la vallée de la bataille. Elle avait été nettoyée, et les cadavres, enterrés. Les cadavres des volontaires avaient eu droit à des tombes dignes de ce nom, qui remplissaient les jardins du palais de Manuela. Les cadavres des zombies, goules et autres guerriers squelettes, bien que n’ayant jamais demandé à combattre pour les vampires, furent entassés dans un fosse commune. L’armée, pour sa part, s’était dispersée, à part quelques volontaires encore présents dans les Montagnes, pour aider au nettoyage de ces dernières : il restait encore de nombreuses tribus de goules. Le groupe des Chasseurs de Vouivres montrait en enthousiasme certain à cette tâche, et Prazior le comprenait, au vu de leur prix exorbitant.

« Et maintenant ? demanda une voix familière désormais derrière lui.
-Maintenant, répondit-il en se tournant vers Elyse Fadelis, nous allons, avec les autres nobles, désigner un conseil, qui désignera un roi pour les Montagnes, et …
-Non, répondit Elyse. Maintenant, qu’est-ce que toi, élu de Canërgen, tu projettes de faire ?
-En tant qu’élu de Canërgen ? Je … vivre ma vie ici n’est pas suffisant ?
-Fais ça et Canërgen se choisira un autre élu dans trois jours. Tu peux affronter ton destin, élu de Canërgen, ou te cacher dans les Montagnes, et y mourir au bout d’une très courte période, car ton statut t’aura été retiré.
-Pourquoi cette question si soudaine ? s’emporta-t-il.
-Parce qu’elle n’attend pas. Et parce que Tesla repart demain pour les Marches d’Acier. Cassandra Renrin, pour sa part, part aujourd’hui pour l’Empire d’Ambre. Et quant à moi, hum… J’ai bien envie d’aller en Hasdruba, il parait qu’ils vont donner un tournoi royal bientôt… Cela devrait inspirer mes peintures, et il y aura de nombreux chevaliers particulièrement agréables, à n’en pas douter. Je pars donc ce soir. Et toi, élu de Canërgen, où pars-tu ?
-Moi… Je ne sais pas…
-Tu t’habitueras vite à cette vie, lui garantit Elyse. Et pour ta première destination, laisse-moi la choisir pour toi. Ce sera Hasdruba. Il serait inconvenant pour une dame de voyager sans escorte. »
Prazior sourit. La proposition était tentante, et peut-être trouverait-il vraiment sa voie en Hasdruba.

« Et donc, tu n’as tué aucun de ces maudits vampires ?
-Non, Filillë. Aucun. Tous ces gens sont morts par ma faute, et je n’ai même pas réussi à … à simplement rendre utile leur sacrifice. »
Filillë, princesse de tous les elfes sylvains, gifla l’élu.
« Tu as chassé ces maudites sangsues des Montagnes Noires. Va dire à leurs habitants que c’était inutile. Tu es l’élu de Cerumnos Dortan, agit comme tel. Face à ces maudites créatures, la moindre victoire compte. Tu les tueras une autre fois. Ou ils se tueront entre eux. »
Dortan Giger hocha la tête.
« Maintenant parlons d’autre chose. Tu as passé les trois dernières semaines à te promener dans la Jungle. Du changement, maintenant que les vampires ne sont plus leurs voisins ?
-Arsinoë, la guerrière d’argent des amazones, a disparu depuis environ une semaine, ce qui semble inquiéter ses sœurs. Il y a aussi un rassemblement des hommes-lézards en troupe importante, il semblerait qu’ils s’agitent un peu. Folhild la chasseresse essaye de rassembler plusieurs tribus pour les contrer avant qu’il ne soit trop  tard. A part cela …  les humains qui abattent tous les arbres à la lisière pour planter des champs, encore et toujours…
-Les humains qui abattent tous les arbres à la lisière pour planter des champs ? Tu commences vraiment très sérieusement à parler des humains comme si tu n’en étais pas un Dortan Giger, fais attention… »
Hors RP:
Mer 3 Sep 2014 - 23:34
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Helvoran
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Helvoran
Helovan se rendit dans son laboratoire après avoir quitté Tesla. Car le passage dérobé menait à bien des endroits différents.  Si même les elfes noirs voulaient la tête de Manuela, la situation était plus que critique.
Lui aussi avait peut-être perdu deux millénaires d’espoir de changer les choses. Il y retrouva Nazima qui le défendait croc et ongles contre des humains hystériques par l’issue victorieuse pour le camp adverse. Alors il se gava comme son état vampirique lui ordonnait sauvant Nazima et envoyant ses adversaires foulez les plaines de Canërgen alors que Nazima et le reste de sa garde personnelle comme elle aimait à les appeler mouraient ou relevaient les cadavres. Alors il lâcha dans l’air un poison si puissant que tout ennemi ayant encore un cœur qui bat ne puisse accéder à son laboratoire pendant au moins la journée.
Alors que le crépuscule arrivait. Sa décision était prise. Nazima avait passé le jour à l’abri du soleil à exécuter des runes d’une puissance trop forte pour qu’Helvoran soit déranger.
Ça dernière rune fut une explosion de tout le laboratoire. Comme pour défier la lumière qui aurait dû annoncer la fin des vampires.
Helvoran se rendit compte à ce moment qu’il avait égaré une fiole en reprenant ses esprits sur le trône de Manuela  en sortant celle qui devait neutraliser Cinder.  Son médicament qui l’empêchait de sombrer dans la folie vampirique…
C’est épuisé qu’il retrouva Manuela et Arphénise dans une grotte.
Le débat fut houleux, mais avant le départ pour un pays plus clément pour les vampires. Helvoran proposa une chose.
Partir seul de son côté chercher de l’aide. Il les retrouverait un peu avant qu’ils arrivent dans le royaume des cités-états. Nazima prendrait comme réservoir de sang l’elfe noire. Helvoran lui confia les potions capables de neutraliser la menace que représentait Cinder pour Manuela.
Helvoran fit part de son inquiétude à Manuela. Car même si les elfes noirs voulaient la disparition des vampires, la situation était alarmante. La nuit d’après il sauva de l’exécution un noble resté fidèle aux vampires et celle d’après il enleva un noble qui avait trahit les vampires et en fit sa réserve de sang.
Pendant trois semaines, il laissa le mortel qu’il avait sauvé consulter dans les temples d’Antescior. Lorsqu’il retrouva Manuela il ne lui dit qu’une seule chose.
« - A part les vampires, il n’y a que les démons que les dieux qui veulent notre extermination veulent. Il nous faut de l’aide et seuls les démons sont capables de nous aider car même les dieux du chaos veulent notre disparition. Met de côté ton égo démesuré de côté Manuela si tu veux continuer à narguer les dieux et fouler cette terre.  Si tu es la reine des vampires, tu as pu constater que tu n’es QUE la reine de ce peuple. »
Ven 5 Sep 2014 - 19:03
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Dren Hortys
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Dren Hortys
Dren était resté en retrait de la mêlé prêt à prêter mains forte au cas où l’armée de Dortan devais subir une éventuelle attaque de flanc. Tout semblait se passer comme prévus et les humains prenaient peu à peu le dessus lorsqu’un puissant sort d’illusion faillit renverser la bataille.
Dren chercha l’origine de ce sortilège. Au milieu de ce torrent de magie, il discerna une chevelure argentée familière qui s’enfonçait en titubant vers les montagnes.
Elle va crever si je ne fais rien pensa Dren en se dirigeant  vers  elle sans éveiller l’attention. Il lui devait tout de même une vie…
Dren trouva Lenneth inconsciente entre deux rochers non loin du champ de bataille. Le temps qu’il chemine avec le corps inconscient La bataille était terminée et les troupes victorieuses de Dortan investissaient déjà le château. D’un autre côté, comment faire pour qu’elle ne soit pas prise pour une ennemie…
Dren se dirigea vers l’avant-poste et retrouva la porte dérobée par laquelle il s’était enfuit. Il choisit une cellule ou il attacha toujours inconsciente celle qui l’avait sauvé. Passant dans les couloirs qui portaient encore les traces de luttes et les vestiges de la bataille qui y avait eu lieu. Il entreprit d’ouvrir les cellules en délivrant les prisonniers encore vivants.
Puis il appela d’autres soldats en leur demandant de bien vouloir transporter tous ses prisonniers dans un lieu où ils pourront être soignés. Il veilla à ce qu’elle soit installée dans un coin de l’infirmerie loin d’où Tesla passait de temps à autre.
Mar 9 Sep 2014 - 13:29
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