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Fiche royaume d'Hasdruba
Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Hasdruba

Physique du pays

Hasdruba est un pays de paradoxes, une terre à la géographie complexe. Bordée au nord par la mer, et les montagnes de Nova, elle y connaît un climat froid. Au sud, à l’inverse, le désert de Tahar est sa frontière, créant un climat particulièrement chaud et aride dans le sud du pays. Le long de sa frontière est, au sud des montagnes de Nova, court la Grande Forêt des elfes, qui coupe toute route vers les royaumes du nord. Pire encore, avant qu’Oro ne fasse son apparition, cédant sa place à la mer intérieure, les terres des orcs recouvrent ce qui fut jadis une partie du territoire hasdrubien ! Puis vient Oro, un partenaire de commerce, la mer intérieure, Tahar… La frontière ouest longe le royaume des halfelins, le duché de Kelvin, puis retrouve la mer du nord, fermant le royaume.
Comme beaucoup d’autres royaumes, Hasdruba est donc immense, et comprend donc beaucoup de paysage. Si les distinctions sont nombreuses, la plus grande se fait entre ce qui fut jadis le royaume de Salicar, aux mains des liches, et le royaume d’Hasdruba à proprement parler. Ces deux zones géographiques sont d’ailleurs séparées par une région stérile, comme si elle avait été maudite. Cette plaine est l’endroit où se déroula la fameuse bataille qui opposa des chevaliers aux liches. Les chevaliers, finalement aidés par les dieux à purger la vermine de ce monde, triomphèrent, mais la plaine était déjà morte.
Au nord de cette plaine se trouve Salicar. Bien que les morts en aient été chassés, et que les derniers spectres et nécromanciens fassent l’objet d’une chasse intensive, leur influence se fait encore sentir, dans cette contrée de marécages puants et de collines non cultivées, broussailleuses. Le coin sud-est de la région, composé de collines marquant la frontière avec le royaume des Halfelins, est surveillé nuit et jour par ces derniers, bien qu’ils sachent que les humains et la lumière règnent désormais sur la région.
L’ombre déchiquetée des hautes montagnes marquant la frontière de Nova s’étend sur cette terre inquiétante, balayée par des vents glacés venant de la mer du nord. C’est un pays où les hivers rigoureux, sans pour autant approcher ceux des royaumes du nord, recouvrent la terre d’un tapis blanc éblouissant. Bien que cet hiver ne soit pas le plus dangereux de Ryscior, sortir après le coucher du soleil en cette période est traditionnellement perçu comme étant suicidaire. Bien que les mêmes rumeurs courent sur une sortie de nuit d’été.
Le reste de l’année, les vents de la mer amènent la pluie, et de fréquentes tempêtes. Tout ceci contribue à faire de Salicar une contrée humide, parsemée de tourbières, de marécages, et de landes désolées. Ces marécages, bien qu’inquiétants et présentant un terrain instable, sont cependant une richesse locale, car les hasdrubiens (désormais) qui y vivent s’y rendent fréquemment pour y trouver la tourbe qui leur permet de fertiliser des champs et d’aliment les feux l’hiver. On trouve également dans ces marécages des baies comestibles, et la pêche à la grenouille y est pour ainsi dire une véritable formalité.
Les forêts de la région sont denses, ombreuses, et ont des frondaisons tellement entremêlées qu’il y règne parfois une nuit permanente sous laquelle poussent quantité d’étranges champignons. Le reste du pays, cependant, présente des collines et des plaines crayeuses, mais propices à l’élevage des moutons. Et si la craie du sol, abondante, fait que la terre est pauvre, les paysans qui vivent là ont appris à faire avec cette dernière. L’annexion du pays a même été excellente pour Hasdruba, qui a mis la main sur leurs techniques d’agriculture qui permettent d’exploiter au maximum le potentiel de n’importe quel terreau !
En effet, à l’inverse de ce qui fut Salicar, et de l’autre côté de la plaine stérile, s’étendent les plaines et vallées du royaume historique d’Hasdruba. Ces dernières, peu importe le climat local qui règne sur elles, sont comme des jardins si on les compare aux denses forêts et aux étendues sauvages du nord-est du royaume. Les champs s’y succèdent, coupés de temps à autre par des bois servant de réserve pour les chasses seigneuriales. Et les plaines sont dominées par les châteaux des nobles hasdrubiens, élégantes demeures aux tours élancées. S’ils sont tous représentés par les ouvrages de façon magnifiques, construits de pierres blanches avec des toits étincelants surmontés de bannières battant au vent, et certains correspondent effectivement à cette description, ils sont en réalité souvent beaucoup moins clinquants. Mais ils sont toujours ingénieusement bâtis, que ce soit pour la défense ou pour un certain style.
Autour de ces châteaux, qui marquent les centres de régions, s’étendent champs, vergers et vignes (dans les régions de collines, notamment), mais aussi des champs de blé, d’avoine, d’orge et de légumes verts (dans les régions de plaines). Ils sont très vastes et divisés en larges parcelles. Chaque famille de paysan est responsable de l’une d’elles, si bien que de nombreux champs paraissent rapiécés en raison d’entretien très variable. Souvent, des troupeaux de moutons ou de vaches se reposent dans les champs, ainsi que des chevaux ou des ânes. Quand le temps est clair, ce spectacle, auquel s’ajoutent les hommes et les femmes joyeux qui travaillent la terre, le décor a un charme incontestable. Mais quand le climat est moins clément, ils s’échinent contre les intempéries, ou rougissent sous l’effet de la chaleur. Mais de toute façon, personne ne s’attarde à les admirer dans ces moments précis.
La plupart du temps, les régions de collines sont tournées vers la vie pastorale, car le pays, toujours pieux par tradition, le devint plus encore après l’intervention divine qui l’aida, tandis que les plaines et les vallées accueillent la culture. Les animaux qui broutent assurent la tonte de l’herbe de la vue d’une colline verdoyante mouchetée de moutons blancs ou de vaches rousses est presque banale. De tels troupeaux sont sous la responsabilité de bergers ou de vachers. Dans certaines régions … Traditionalistes, ces rôles sont d’ailleurs toujours occupés par des femmes, car le climat de la région en fait le seul travail qui leur permet de voyager. C’est notamment le cas dans le nord du royaume, dans le Duché des Samuels.
Enfin, le pays est parcouru de nombreux fleuves qui serpentent sur des centaines de lieues dans les fertiles vallées qui le composent. Ces cours d’eau sont d’importantes voies commerciales, puisqu’il est plus aisé d’occuper ce que les dieux ont mis là que de construire des routes pour remplacer les chemins de terre du pays. Des barges de commerces envahissent donc ces fleuves jusqu’aux cités et ports du pays, transportant barriques de vin, meules de fromage et autres denrées. Certains lacs accueillent même de temps à autre de véritables marchés flottants ! Et même s’il arrive qu’il y ait quelques pirates de rivière, le mode de transport est tout simplement si confortable, comparé au chariot…

L’histoire d’Hasdruba

Connu dans le monde entier, Hasdruba est un royaume rendu célèbre par sa noblesse, mais aussi par sa structure sociale si particulière, totalement unique au monde. Le royaume fut fondé il y a à présent deux millénaires par sept chevaliers qui avait été bannis des Cités-Etats. Ces sept chevaliers étaient les membres d’un ordre de chevalerie dont la fondation remonte à des temps bien plus anciens, et fut totalement oubliée par les Hommes. On sait cependant que les sept chevaliers de l’ordre étaient supposés incarner les vertus chevaleresques dictées à la fondation de ce qui était alors connu sous le nom de l’Ordre des Sept. Ainsi, l’un d’eux représentait la droiture. Ce chevalier s’appelait Wellan de Llent et menait les autres. Le deuxième représentait le courage. Il s’agissait de Friedriech von Tannemberg. Santo de Sirenia représentait la bienveillance. Jasson von Konniksee représentait la politesse. Bridgess von Gregory représentait la sincérité. Bergeau de Poitevin représentait l’honneur. Enfin, seul à ne pas avoir de titre de noblesse, Kafkon Samuel représentait la loyauté absolue.
Ces sept chevaliers, suivis dans leur exil par leurs familles et par ceux qui considéraient l’Ordre des Sept comme plus digne de confiance que les gouvernements des Cités Etats, arrivèrent sur un pays de plaines battues par les vents, bordé au nord par la Grande Forêt et des Montagnes, à l’est par des royaumes déjà fondés depuis longtemps, à l’ouest par des marécages, et au sud par le Désert. Voyant que cette terre était apte à héberger leurs suivants, les sept chevaliers décidèrent d’y établir le royaume d’Hasdruba. Il fut décidé que chaque chevalier règnerait sur une portion égale du territoire, qui furent appelés les duchés. Chacun des sept devint donc un Duc. Et Wellan de Llent devint le Roy d’Hasdruba, en plus d’être Duc du Duché de Llent. Puis le temps passa … Les sept premiers Ducs disparurent rapidement. Friedriech von Tannemberg en premier, après une chasse d’où il ne revint jamais. Welland, Santo, Jasson, Bridgess et Bergeau moururent tous dans leur lit, tandis que Kafkon Samuel disparut durant une nuit d’été. L’histoire d’Hasdruba pouvait alors commencer…
L’histoire d’Hasdruba fut marquée par les conflits entre Seigneurs, mais aussi par les guerres auxquelles le pays prit part. Tous ces évènements qui n’amenaient souvent à rien de plus qu’à une bataille remportée par les chevaliers sans que ceux-ci ne cherchent à étendre leur domaine prirent peu à peu l’apparence d’une vie normale. Lors des évènements qui eurent lieu il y a un tour, Hasdruba fut loin d’être épargné. Le duché des Tanemberg, ainsi que celui des Poitevin et des Konniksee fut réduit en cendres par les armées des elfes noirs. Si le duché des Poitevin et des Konniksee sont encore debout, celui des Tanemberg ne se remettra sans doute jamais de cette catastrophe. Aussi fût-il partagé, suite à la décision du Conseil des Ducs, en deux parts égales qui revinrent à Ulrick von Konniksee et Raoulet de Poitevin. Quant à Isabelle von Tanemberg, la duchesse régente, elle se retira dans un couvent au service d’Elye. Mais un autre duché fut réduit en cendres. Il s’agit de celui des Sirenia, qui fut détruit par les orcs et annexé. Les chevaliers, qui devaient d’abord panser les plaies du royaume avant de songer à une reconquête, choisirent de laisser le duché aux mains des peaux-vertes, pour l’instant cependant.
Les malheurs du royaume ne devaient hélas pas s’arrêter là. Car quelques temps plus tard, vint l’invasion des morts. Elle fut dévastatrice, et n’eut été l’intervention des dieux, le royaume aurait sans doute été rayé de la carte. Mais que s’est-il vraiment passé ce jour-là sur le champ de bataille ? Comment les chevaliers ont-ils pu complètement retourner cette bataille dont le vainqueur semblait être décidé ? Les dieux sont-ils vraiment intervenus ? Des questions qui font appel à des mystères auxquels il est hélas compliqué de répondre. Une chose est cependant certaine : Les hasdrubiens croient dur comme fer à cette intervention divine qui les sauva, et l’ordre qu’ils ont fondé, au service des cinq divinités qui seraient intervenues, en est le témoin.
Suivant cette victoire, quelle qu’en soit la matière, la furia des chevaliers s’enfonça loin dans Salicar ! Et ce ne fut pas le royaume des chevaliers qui fut dévasté, mais bien celui des morts, et les chevaliers hasdrubiens, une nouvelle fois, par leur foi et leurs armes, triomphèrent. Les morts-vivants restants partirent pour le sud, et les Montagnes Noires, où ils espéraient trouver la rédemption. Quant à Salicar, le royaume fut divisé en deux duché, pour compléter ceux d’Hasdruba. La partie frontalière fut rognée par les duchés déjà présents là, pour compenser la dévastation causée par les morts sur leurs terres, mais le gros de Salicar fut divisé en une partie nord et une partie sud.
Au sud, le Duché des Tanemberg fut refondé. La Duchesse Isabelle von Tanemberg fut priée de sortir de son couvent et de trouver un nouvel époux pour assurer que ne s’éteigne pas le nom d’une des plus grandes dynasties de chevaliers. Au nord, on refonda le Duché des Sirenia, et Philippe put récupérer des terres. Tandis qu’entre les deux, un lopin de terre fut généreusement cédé à la ville de Kelvin, qui récupéra ainsi ce qu’elle avait perdu jadis aux mains des morts. Aujourd’hui, Hasdruba lèche ses blessures. Mais est-il possible de douter que ce royaume, par nature belliqueux, en a réellement fini avec les combats ? Après tout, des orcs rôdent encore sur ce qui fut jadis leurs terres…

Le peuple d’Hasdruba

Bien que les hasdrubiens soient très différents les uns des autres, comme tous les humains d’ailleurs, on retrouve chez la plupart d’entre eux un trait commun, quasi national, si ce n’est sans compter le peuple de l’ancienne Salicar qui est bien différent des hasbrubiens originels. En effet, ils vivent dans et pour l’instant présent, ce dont ils tirent une fierté certaine.
Cela ne veut pas dire que tous sont des hédonistes éhontés, faisant la fête nuit et jour, même si certains membres de la noblesse rentrent bien dans cette catégorie. En réalité, cela signifie qu’aux yeux d’un hasdrubien, ce qui compte est ce que vous faites maintenant, pas ce que vous pourrez ou ne pourrez pas faire plus tard. Un cordonnier hasdrubien consciencieux peut très bien passer la nuit à s’assurer que la paire de chaussures qu’il fabrique est aussi parfaite que possible. Les actes des Chevaliers hasdrubien sont toujours choisis avec soin, pour rester en accord avec l’honneur. Le paysan hasdrubien s’efforce de terminer ce qu’il a à faire pour la journée, plutôt que d’accumuler les soucis pour le lendemain.
Les hasdrubiens ne se soucient pas des conséquences de leurs actes. Quand les retombées se présentent à eux, ils les gèrent dans le même esprit. Rares sont ceux qui perdent leur temps à se plaindre de l’injustice de l’existence. La plupart considèrent même avec dédain ceux qui prennent leurs dispositions pour affronter les années. Personne ne sait ce que l’avenir réserve, c’est pourquoi celui qui oublie de faire de son mieux aujourd’hui, afin de se préparer pour un lendemain qui peut ne jamais se présenter, ne cherche qu’un prétexte pour se défiler.
Cela ne signifie aucunement que les hasdrubiens ont l’habitude de dévorer toute leur récolte en l’espace d’un mois. Ils ne sont ni suicidaires ni stupides. D’un autre côté, il peut leur arriver de manger plus que nécessaire lors d’une fête, et bien moins par la suite, les réserves en ayant pris un coup. Peu d’hasdrubiens sont cependant prêts à réduire leur consommation en prévision d’un festin imminent.
D’une manière plus générale, on peut dire que les hasdrubiens ne sont pas du genre à investir pour l’avenir. Les grandes demeures sont bâties pour être vues au plus vite, et non pour accroître la fortune de leur propriétaire. De même, les réformes sociales ne sont pas très populaires, car leurs bénéfices ne concernent que l’avenir et occultent ce qu’il est nécessaire de faire aujourd’hui. L’hasdrubien préfère nourrir l’affamé plutôt que de chercher à endiguer les causes de la famine une bonne fois pour toutes.
Cette attitude est soumise à de vives critiques, notamment de la part des citoyens des autres royaumes, qui voient là une certaine arriération. Par exemple, l’imprimerie a révolutionné le monde entier, alors que la plupart des livres sont toujours manuscrits en Hasdruba. En revanche, on ne peut nier que le fruit du travail des artisans hasdrubien est généralement supérieur à celui du reste du monde. Le forgeron hasdrubien vit pour concevoir les meilleures épées, et non pour en tirer le plus d’argent possible. L’aventurier est souvent la parfaite illustration de l’esprit hasdrubien. C’est pourquoi la nation produit bien plus de bourlingueurs que ce que l’on pourrait croire.

La société hasdrubienne est divisée entre la noblesse et la paysannerie. Cette distinction fait partie intégrante de la loi, qui accorde des droits très différents aux deux classes.
Tout hasdrubien naît dans une classe ou l’autre, et il est presque impossible d’en changer. Un noble est une personne capable de prouver que ses ancêtres des cinq générations passées sont issus de la noblesse. Tous les noms et toute la généalogie des membres de la noblesse étant répertoriés dans le Grand Nobiliaire, cela revient à montrer que tous les ancêtres y figurent. Tous les autres sont des paysans. C’est ainsi, notamment, que l’enfant d’un noble et d’une paysanne est un manant. Un paysan ne pouvant hériter d’un fief, les propriétaires terriens n’en épousent jamais. Il existe deux exceptions. Tout d’abord, les étrangers ne sont pas hasdrubiens et ne sont donc ni des nobles ni des paysans. Ceci s’applique également aux nains, et aux halfelins qui évoluent dans le royaume. Ces personnes sont traitées avec le respect qui semble leur être dû, ce qui, dans la pratique, signifie qu’on les respecte à la mesure de leur tenue vestimentaire.
Les relations entre les nobles et les paysans influencent le moindre aspect de la société hasdrubienne. Le rapport de base est cependant très simple. Les paysans ne vivent que pour servir leur seigneur. Les nobles, de leur côté, sont censés les protéger et assurer la justice. Néanmoins, les seigneurs ont d’autres devoirs que de veiller sur leurs serfs, notamment envers leur propre seigneur, responsabilités vassaliques qu’ils ont tendance à considérer comme plus importantes. Être un mauvais vassal est une bien mauvaise chose dans ce système plus que complexe où tout le monde est le vassal d’un autre, à l’exception du Roy.
La quasi-totalité des nobles voit les paysans comme des individus inférieurs. Les exceptions sont extrêmement rares. En dehors de ce cadre, il est peu probable de rencontrer dans sa vie plus d’un hasdrubien exprimant de telles idées. Même dans ce cas, la noblesse en question ne considérera généralement comme égaux qu’une poignée de paysans. De nombreux serfs considèrent les nobles comme leurs supérieurs, mais les exceptions sont bien plus fréquentes dans ce sens. En effet, on trouve à travers tout le royaume des paysans qui voient les nobles comme des parasites de la société. Les nobles peuvent être privés de leur titre par ordre du Roy ou du conseil des Ducs réunis. Cela affecte alors tous leurs descendants, c’est pourquoi cette décision n’est jamais prise à la légère. Le Roy et le Conseil peuvent également accorder le statut de noble à un paysan, mais dans ce cas, ils doivent le faire de concert. Même si dans l’ancienne Hasdruba, le conseil des Ducs commence à perdre de plus en plus d’importance, au profit du Roy, renforçant la cohésion dans son royaume et son autorité.
Dans toute l’histoire d’Hasdruba, seuls trois paysans ont accédé à la noblesse. Les enfants d’un paysan anobli ne sont pas nobles eux-mêmes, car leurs grands-parents sont ou étaient eux-mêmes des paysans, du moins d’un côté. Ainsi, à moins que la descendance ait été elle-même anoblie conjointement par le Roy et le conseil, la lignée ne tardera pas à s’éteindre. Un anoblissement sur plusieurs générations ne s’est jamais présenté et toutes les lignées nobles remontent jusqu’à la fondation du royaume.
On attend de tous les nobles de sexe masculin qu’ils deviennent chevaliers, ce qui est le plus souvent le cas. Les dames ne sont pas admises au sein de la chevalerie, et leur rôle se résume à tenir la demeure de leur époux et à faire partie des plus beaux meubles.
La séparation entre les hommes et les femmes est l’autre grande division de la société hasdrubienne, les deux sexes étant loin d’être considérés comme égaux. Les hommes sont tenus de se montrer courtois envers les femmes, en toute circonstance. Manquer de respect envers une représentante du beau sexe est un manquement grave à l’étiquette et les hommes qui s’en prennent violemment à une femme sont très sévèrement châtiés. Les hommes doivent se lever quand une femme pénètre dans la pièce et sont censés la laisser passer en premier, sauf pour monter un escalier, auquel cas, l’homme passe devant. Les femmes sont servies en premier et les appartements les plus confortables leur reviennent.
Bien entendu, ces exigences ne s’appliquent qu’au sein d’une même classe. Un noble n’est pas censé montrer un tel degré de courtoisie à une paysanne, même si certains le font et en tirent une certaine considération, du moins tant qu’ils n’en profitent pas bassement. En revanche, les femmes ne sont pas autorisées à être propriétaires, à voyager sans escorte masculine ou à pratiquer la plupart des métiers. Malgré l’apparat de la courtoisie, ce sont les hommes qui tiennent les rênes et qui imposent cette étiquette.
La plupart des femmes s’accommodent de ces contraintes et un nombre significatif d’entre elles pense même qu’elles sont justes. Mais d’autres décident de tenir une arme ou une échoppe. Pour cela, il leur faut se faire passer pour des hommes. Personne ne sait combien il existe de femmes ainsi déguisées de par Hasdruba, mais rien qu’au sein de la noblesse, on sait que chaque année au moins un Chevalier mort sur le champ de bataille se révèle être une femme. Cependant, personne ne se plaint de ces cachoteries, tant que tout le monde y trouve son bénéfice et que personne n’est au courant de l’artifice en lui-même. Les hasdrubiens ont plus à faire de s’amuser à retrouver toutes les femmes cachant leur sexe à la société.
Les aventurières et les commerçantes des pays étrangers risquent également de ne pas apprécier la manière dont elles sont traitées. Elles goûteront peut-être la courtoisie, mais verront vite que personne ne les prend au sérieux, partant du principe que ce sont les hommes du groupe qui mènent la barque. Certaines femmes qui se rendent régulièrement en Hasdruba préfèrent passer pour des hommes afin d’éviter ces désagréments.

« Tu ne combattras qu’au corps, et tu n’utiliseras aucune arme de jet.
Tu relèveras toujours un défi.
Tu ne tireras jamais l’épée contre un autre chevalier d’Hasdruba sauf lors d’un jugement ou d’un tournoi.
Tu ne te laisseras jamais capturer, et tu ne fuiras jamais devant l’ennemi.
Tu défendras le fief qui t’est confié, protègera les faibles et les innocents, et combattra pour la justice.
Tu combattras toujours les ennemis de l’ordre et de la vertu.
Tu feras toujours preuve d’honneur et de courtoisie.
»

=>Le code d’honneur des chevaliers d’Hasdruba.

La chevalerie d’Hasdruba est un système qui parait pour le moins incongru à tout étranger. Les chevaliers d’Hadruba sont les nobles de sexe masculin. Ils n’ont pas le choix de leur métier, et deviennent soit chevalier, soit prêtre. Une fois leur bure revêtue, les prêtres rejoignent leurs ordres respectifs et disparaissent de la noblesse du pays, même si on leur accordera le respect dû à leur rang.
Du côté des chevaliers, la situation est bien plus compliquée. Il devra être à la fois protecteur d’Hadruba, mais également représentant du Roy parmi le bas peuple du pays. Chaque chevalier, une fois adoubé, reçoit un fief dont il a la charge. Pour définir un fief, les lois d’Hasdruba se basent sur le nombre de paysans qui l’habitent. Ainsi, les plus petits fiefs ne peuvent pas compter moins de cent paysans. C’est un minima, et il n’y a pas de maxima à ce nombre. Les terres se transmettent de père en fils, tout comme les richesses. Les femmes n’ayant aucun droit, la fille d’un chevalier ne saurait hériter de ses terres, même si elle venait à être fille unique, auquel cas son mari héritera de la terre du beau-père en plus que de la main de sa fille. Si un père a plusieurs chevaliers parmi ses enfants, il donnera son fief à un seul d’entre eux, et les autres deviendront chevaliers au service du Roy, c’est-à-dire que dans la pratique, ils se mettront au service de leur frère aîné, vivront à son palais, lui serviront d’ambassadeurs ou de juges, et en tant de guerre, grossiront son armée. En revanche, ils seront également tenus d’entrer en guerre chaque fois que cela est possible à l’appel d’un seigneur. Leur errance au sein du royaume peut prendre fin s’ils épousent une fille dont la dot sera un fief. Il faut noter que le cinquième fils sera toujours chevalier au service d’Hadruba, par tradition.
Il est important de noter que si le seigneur mourant n’a pas de fils et que sa fille n’est pas encore mariée à sa mort –chose rare-, elle devient régente du fief jusqu’à prendre époux. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’elles restent célibataires très peu de temps.
La hiérarchie est très importante au sein même de la chevalerie d’Hasdruba. Les chevaliers sont liés les uns aux autres par des vœux : les serments d’allégeance. Un noble s’engage ainsi envers un noble qui lui est supérieur, lui promettant son aide militaire en retour de moyens de subsistance et d’un vœu de protection en cas d’attaque de son fief. Les nobles sont répartis en quatre classes, qui équivalent plus ou moins à des grades. Tous les chevaliers sont pris à un degré plus ou moins important dans cette hiérarchie, ce qui fait qu’en pratique, si un noble décide de partir en guerre et de convoquer tous ses vassaux, il aura vite fait de réunir des milliers de chevaliers.
Au sommet de la hiérarchie trône le Roy. Il est le souverain, ce qui signifie qu’il n’est soumis à aucune législation. Il peut édicter des lois à son gré, et tout ce qu’il fait est légal, par définition. Si le Roy était corrompu, Hasdruba devrait faire face à de sérieux soucis. Le pouvoir du Roy permet ainsi de contrôler les abus des nobles de moindre rang, y compris ceux qui tentent d’exploiter bassement la lettre de la loi au détriment de son esprit. Il est cependant à noter que la loi du royaume interdit certaines actions au Roy. Les lois du royaume furent décidées par Wellan de Llent lui-même. Elles consistent au respect du code de chevalerie en toute circonstance, et si le roi voulait modifier ce code, la hiérarchie, ou pire encore, transgresser les lois du royaume, le conseil des ducs serait apte à le déposer.
En dessous du Roy, on trouve les ducs. Le duc hasdrubien est investi d’un pouvoir royal au sein de son duché, mais il n’en reste pas moins un sujet du Roy. Cela signifie qu’un duc n’enfreint jamais la loi dans son propre duché, à moins de désobéir à un ordre du Roy en personne. Tous les Ducs se voient directement attribuer leurs terres par le Roy. En théorie, le Roy peut nommer autant de Ducs qu’il le souhaite, mais ce titre a peu de sens quand il n’est pas associé à des terres. Dans la pratique, seuls les dix grands fiefs qui étaient présents à la fondation même d’Hasdruba sont considérés comme assez importants pour être duchés. Cependant, depuis l’annexion de l’ancien Salicar, les faits ont bien changé. De nouveaux duchés sont nés sur ces terres et les anciens ont perdu de l’importance par l’augmentation de l’importance du Roy. Ainsi, celui-ci a une assisse bien plus importante et un pouvoir presque supérieur aux ducs sur leur propre terre. Même s’il essaye au maximum de ne pas intervenir dans un souci de voir des insurrections à tout bout de champ, à tout moment si les actions du duc ne lui plaisent pas, il prend les rênes pour rectifier le tir le temps de revenir à une situation lui étant favorable. Les anciens duchés d’Hasbruba ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils n’étaient alors que dans l’ancienne Salicar, le pouvoir des ducs est bien plus important par le manque de possibilité d’action du Roy.
Les barons sont des nobles à qui le Roy a personnellement attribué des terres, mais qui ne sont pas considérés comme ducs. Ils sont sujets de la loi et de l’autorité royale, mais pas de celles des autres nobles, y compris des ducs. C’est ainsi que, légalement, une Baronnie est indépendante du duché dans lequel on la trouve. Ils sont un défi à l’autorité des ducs, c’est pourquoi ils sont dans les faits très peu nombreux en Hasdruba.
En dessous des barons, on trouve les seigneurs, qui sont des nobles ayant reçu des terres d’un suzerain autre que le Roy. Ils sont soumis à la loi royale, à la loi ducale du duché sur lequel s’étend leur terre et aux lois de leur supérieur direct. Même les vassaux d’un Baron sont soumis à la loi ducale, l’immunité baronniale n’étant pas transmise. Les seigneurs constituent l’écrasante majorité de la noblesse foncière d’Hasdruba.
La base de la hiérarchie aristocratique est constituée des chevaliers au service d’Hasdruba. Ceux-ci ne détiennent aucune terre et servent souvent leur suzerain en échange du gîte et du couvert. Il faut préciser que tous les hommes nobles sont également Chevaliers. Seuls les Chevaliers qui ne portent aucun autre titre sont considérés comme au bas de l’échelle.
Concernant le cas particulier des chevaliers errants, ils sont considérés comme des chevaliers sans aucun titre honorifique, c’est-à-dire inférieurs même aux chevaliers au service d’Hasdruba.

« J’ordonne en toute équité l’exécution des cinq accusés, c’est tout ce qu’ils méritent. »

=> Un baron, rendant la justice.

La justice concernant les paysans est très simple : ils sont à la merci de leur seigneur. À la moindre infraction à une loi existante (ou pas) que le seigneur constatera, il sera libre de réunir un tribunal dont il sera l’unique juge, et décidera seul de la sanction à adopter. Cependant, dans l’ancienne Hasdruba, la loi du Roy prend de plus en plus d’importance et il n’est pas rare que des Ducs la suivent, dans le but de rester dans les petits papiers du Roy lui-même. Bien sûr, toute la cérémonie autour n’est pas et le duc reste quand même le seul juge, qui décide en grande partie de la nature des sentences.
Les chevaliers, contrairement aux paysans, ne sont soumis qu’à une seule loi, celle du Roy.
Les procès chevaleresques sont des évènements complexes qui obéissent à des lois précises. L’assemblée doit être convoquée par le seigneur de l’accusé ou par un supérieur dans la hiérarchie féodale. C’est ainsi que le Roy peut décider un procès impliquant n’importe quel noble. Le procès doit être annoncé officiellement trois fois, sur plusieurs jours, pas plus tôt que deux semaines avant l’évènement, ni plus tard que deux jours avant. Le seigneur qui convoque l’assemblée siège en tant que juge, et sept autres Chevaliers, d’un rang au moins égal à celui de l’accusé, constituent les jurés.
L’accusé doit se présenter devant la cour en personne, à moins de pouvoir justifier son absence. C’est au juge de décider si une telle excuse est valable. Le cas échéant, il dissout l’assemblée et ajourne la séance. Si l’excuse lui parait insuffisante, le procès a lieu par contumace. S’il est présent, il assure sa défense, tandis que les accusateurs exposent leurs griefs. Le juge se penche alors sur l’affaire et la cour se réunit le lendemain matin pour entendre le verdict. Le seigneur responsable décide de la culpabilité ou de l’innocence, puis transmet sa sentence aux jurés. Si ceux-ci sont en désaccord avec un verdict rendant l’accusé coupable, ils peuvent alléger la sentence, mais ils n’ont pas le droit de l’acquitter.
La plupart des sentences sont symboliques, les nobles n’étant jamais soumis à l’emprisonnement ou au châtiment corporel. Les amendes sont possibles, mais très rares, la plupart prenant la forme d’un dédommagement. Ainsi, un chevalier qui a tué cinq serviteurs d’un autre noble en état d’ivresse pourra être tenu de financer la formation des remplaçants. Les sentences les plus courantes se traduisent par des excuses publiques, des services spécifiques en faveur de la victime, des restrictions imposées sur la conduite du coupable ou une quête visant à prouver son courage. Dans les cas extrêmes, la cour peut demander au Roy de priver le chevalier de ses fiefs, voire de ses titres de noblesse. Bien évidemment, des peines subsidiaires sont très souvent prononcées, impliquant souvent des règlements de compte entre familles via la voie judiciaire.
Il y a également le cas particulier de l’errance du chevalier. C’est une sentence souvent décidée sur les jeunes chevaliers, qui consiste à lui confier pour les cinq prochaines années une mission d’errance. Le chevalier doit renoncer à sa maison et sa famille pendant ces cinq années pour parcourir le monde et lui montrer la gloire d’Hasdruba. C’est ce qu’on appelle confier une quête d’errance au chevalier, plus souvent appelée une quête.
Les femmes bien nées sont également sujettes aux cours chevaleresques et peuvent recevoir les mêmes peines que les hommes. Une quête assignée à une femme est presque toujours synonyme de peine de mort, c’est pourquoi quelques dames sont devenues des hors-la-loi. Celles qui se font prendre alors qu’elles se faisaient passer pour des hommes sont généralement soumises à une quête. Ces femmes détenant des armes dont elles savent se servir, il leur arrive d’accomplir leur quête, mais elles subissent alors des procès à répétition, jusqu’à ce qu’elles daignent se conduire comme de dignes dames.

Mais ne citer que ces points serait oubliés les dernières annexions d’Hasdruba. À première vue, possédant un système politique assez proche, on aurait pu croire à une ressemblance entre ses peuples, mais cela reviendrait à comparer le loup du chien.
Lors de l’annexion de Salicar par les hasdrubiens, les différents comtes ont pris la main mise sur ces terres, laissant la place au Roy pour en faire de même sur les anciennes terres ducales, même si dans l’apparence, les ducs en restent les dirigeants légitimes. Et avec leur habitude, ils les ont imposés à la population qui les a acceptés de manière plus ou moins pacifique, quand cela tournait à leur avantage. Mais dans le fond, ils n’ont pas encore complètement changé.
Principalement connu pour être des régions rurales, peu de villes sont dignes de ce nom dans ces terres. Pour citer des chiffres, alors qu’avant l’annexion, la population dans l’ensemble du royaume tournait autour de vingt-cinq millions d’âmes, la plus grande ville du royaume et ancienne capitale, Iassi, n’en connait que cinq-mille. Mais peut-être que ce phénomène risque de changer et les villes vont plus se peupler dans un futur proche.
D’ailleurs, celles-ci se protègent bien souvent derrière une palissade en bois, à l’inverse des celles d’Hasdruba. Cela est d’ailleurs un des premiers changements que les ducs se sont vantés d’accomplir : remplacer le bois toutes ses fortifications par de pierre, dans le but de ressembler à leurs homologues hasdrubiennes. Les châteaux de la noblesse locale ne sont pas mieux, étant en bois. Les différents ducs ont pour objectif de leur montrer la voie à suivre en y construisant là aussi des châteaux de pierre, en bonne et due forme.
Cependant, personne ne sait le temps que va prendre ces constructions, car même si la malédiction d’avoir comme souverain des morts-vivants, est fini, il n’en reste pas moins que tout reste à construire, dans ce pays qui a toujours connu la pauvreté. La noblesse hasdrubienne espère profiter du rayonnement de leur « ancien » duché pour lancer l’économie du nouveau. Le but serait de permettre enfin à ses terres logiquement prospères à pouvoir vivre dignement, mais cela ne fera pas sans un changement de mentalité radicale de la population locale.
En effet, très pessimiste, ils ont pris l’habitude de vivre une vie austère à cause de leur pauvreté. Mais ils n’en plaignent pas spécialement pour autant, reconnaissant que Finil a décidé à l’avance où était leur place dans la société. Ils ne voient que l’intérêt des activités permettant de vivre comme l’agriculture, l’élevage et l’entrainement au combat. Et ils renient en quelque sorte l’art, qui est pour eux une perte de temps et l’érudition qui serait une bassesse ne profitant qu’au haut du panier. Salicar a donc longtemps stagné, sans aucune renaissance artistique et ne profitant pas des dernières avancées scientifiques de leur époque comme la poudre à canon, jugée trop chère et peu utile en comparaison des arcs, bien meilleurs marchés.
L’ancienne noblesse de Salicar a gardé son pouvoir, mais s’est retrouvée inféodée par la majorité de la haute noblesse d’Hasdruba, se retrouvant ainsi au même rang que les seigneurs. Toujours aussi pauvres, ils ne peuvent plus aussi facilement à accabler le peuple d’impôt. Leur situation s’est vite dégradée et ils ont dû changer de stratégie en rentrant dans la logique des liens féodaux vassaliques du royaume dans le but d’augmenter son gagne-pain. La manière de s’enrichir n’est plus de tuer le peuple à la tâche, mais de le faire prospérer dans le but que ceux-ci rapportent bien plus d’argent à la fin. Cependant la majorité est encore des normes habituelles de l’ancienne noblesse hasdrubienne et beaucoup les moquent pour leur habitude au combat. En effet, ayant connu la misère n’ayant jamais eu les moyens de se payer de lourdes lances et épées, ils ont appris la discipline et le maniement de l’arc, arme jugée impure par les codes de la chevalerie d’Hasdruba. Cela est l’une des questions posant le plus de problèmes à l’heure actuelle et demandant de nombreuses exceptions. Mais le Roy et les ducs espèrent faire partir cette habitude et apprendre à la noblesse de l’ancienne Salicar et à leur descendance le code de la chevalerie et la manière de se battre qui y correspond. Mais cela ne reste qu’un problème mineur par rapport à tant d’autres que demandant cette annexion.
Malgré tout, il y a bien un élément qui aura dur à partir dans l’habitude des habitants de l’ancienne Salicar, c’est le rejet des étrangers leur parlant de noblesse d’âme et d’action. Eux qui ont été choisis pour être paysan, n’en ont que faire des gens ayant bien une meilleure vie qu’eux. Qu’ils gardent leur problème et qu’eux vivent les leurs. Dans le fond, même si la tête au-dessus d’eux a changé, la population paysanne n’en voit que peu de changements négatifs. Ils connaissent moins d’impôts qu’avant et leur espérance de vie a l’air de s’améliorer, étant moins sous l’autorité d’un seigneur parfois tyrannique. Donc, à quoi se plaindre, ils vont continuer leur vie comme ils le faisaient en profitant des changements qui viennent à leur portée, sans s’inquiéter réellement de la politique de leur pays.
Ven 25 Oct 2019 - 23:00
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Dargor
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La religion en Hasdruba

Il faut noter que déjà avant la libération, ou l’annexion selon votre point de vue, de Salicar, le peuple d’Hasdruba était l’un des plus pieux du continent. Mais depuis cette apparition divine apportant la victoire aux cinq élus, ce zèle s’est encore bien plus amplifié. La religion est l’un des points les plus importants et il n’est pas rare que soit lapidé par les paysans eux-mêmes, ceux qui blasphèment sur les déités du bien. Même si certaines sont bien moins respectées, comme c’est le cas avec Mystin étant vu d’un mauvais œil par la noblesse et la chevalerie, personne n’oserait les critiquer ouvertement. Dans des cas les plus extrêmes, il est déjà arrivé que soient brûlés des étrangers ayant osé injurier les dieux dans leur propre demeure, mais ces cas se font extrêmement rares, car tout le monde connait la piété d’Hasdruba et seuls quelques fous oseraient les défier sur cela. N’est-ce pas les dieux eux-mêmes qui les ont bénis au nom de leur ferveur ?
Bien sûr, il faut nuancer ces propos, car les habitants de l’ancienne Salicar connaissent une dévotion bien moins importante. Ayant déjà l’habitude de jurer sur Finil par rapport à leur position sociale, ils se montrent bien plus ouverts à la critique envers les divinités. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils vont l’accepter à bras ouvert dans tous les lieux et endroits. Ils sont ouverts, pas fous. Surtout que la noblesse de l’ancienne Salicar a pris l’habitude de suivre l’habitude de celle d’Hasdruba dans le but de mieux s’intégrer dans le système. Donc oui les paysans sont plus ouverts, mais personne n’est à l’abri d’un procès de la part d’un noble à cause du blasphème envers le divin, surtout quand c’est le cas des cinq divinités ayant permis de sauver la Salicar.
Ainsi six divinités priment dans le panthéon d’Hasdruba, en plus du culte de Finil qui n’est pas officiel dans l’ancien Salicar, mais fortement présent : Elye, Prarag, Ohiel, Lothÿe, Canërgen, Daudysse. Pour les quatre dernières, elles se sont surtout popularisées avec la naissance de l’ordre galvanisant parfois les fouilles avec le culte de ses divinités, comme elle fait aussi avec Prarag, mais qui lui avait déjà un culte fortement déjà représenté. Prarag, dieu combattant, il est le symbole de la chevalerie, notion très importante pour ce royaume.
Et enfin avec Elye, elle représente la déesse du peuple, de la vie, qui apporte la félicité et le gagne-pain aux paysans qui représentent la plus grande part de la population. Ainsi, malgré la montée en importance des cinq divinités par l’ordre, Elye reste la déesse la plus populaire en Salicar, avec le culte le plus présent.

Puissance militaire d’Hasdruba

Traditionnellement, quand un seigneur hasdrubien doit partir en guerre contre un ennemi, il fait appel à ses vassaux, ainsi qu’aux chevaliers au service du royaume qui logent sous son toit. Ses vassaux font alors de même, c’est-à-dire qu’ils font eux-mêmes appel à leurs propres vassaux et aux chevaliers qui logent sous leur toit, et ainsi de suite. A l’armée qui se constituera ainsi s’ajouteront ensuite les chevaliers errants de passage, toujours à la recherche de gloire. De telles armées n’ont que peu de hiérarchie interne et n’ont jamais reçu de formation au combat en groupe, mais tous les chevaliers ayant reçu la même éducation en termes militaires, il en résulte un ensemble homogène de guerriers qui savent tous ce qu’ils ont à faire sur le champ de bataille, c’est-à-dire charger l’ennemi en beuglant leurs cris de guerre. Ils ont cependant un semblant d’organisation : un chevalier ne charge jamais seul et loin du groupe, tous chargent en même temps, ce qui rend l’assaut des chevaliers hasdrubiens dévastateur, et fait de leur formation l’une des plus redoutées du monde.
Ce système traditionnel a cependant montré ses faiblesses dans l’histoire, lointaine et récente. Lointaine tout d’abord, surtout dans les longues campagnes. Seigneurs et chevaliers devant rejoindre leur fief pour le gouverner ou protéger directement les leurs, la plupart ne pouvaient pas répondre à l’appel de la guerre pour une durée excédant une quarantaine de jours. De la même façon, quand un site important, tel qu’un col de montagne ou l’accès à une forteresse orc avait besoin d’être défendu, il était en fait nécessaire que le Roy divise le terrain et accorde un fief local à un puissant guerrier, mais quand ce dernier disparaissait, sa succession n’était pas toujours assurée.
Dans l’histoire récente, de plus, les affrontements avec les morts ont montré la limite de la charge hasdrubienne, qui peut finir par s’essouffler quand l’ennemi continue à avancer, rendu apparemment infini par les sinistres noirs pouvoirs des nécromanciens qui sont à la tête de son armée.
Ce constat récent, ajouté aux pertes de la chevalerie durant ladite bataille, ont bien sûr amené à restructurer la force militaire hasdrubienne comme le reste du royaume a été restructuré. Problème, cette restructuration n’en est actuellement qu’à ses premiers balbutiements. Si des régiments d’armée permanente ont été créés, leur rôle précis n’est pas encore déterminé, et l’entraînement des soldats n’est pas encore la spécialité des hasdrubiens, d’autant plus que ces régiments, s’ils sont théoriquement tous sous l’autorité du roi, sont « prêtés » aux souverains locaux pour les aider à défendre leurs terres… Une situation compliquée, en somme. Mais en un sens, c’est peut-être pour le mieux. N’est-il pas après tout plus heureux pour le reste du monde que les chevaliers hasdrubiens, déjà de redoutables guerriers, ne soient pas en plus désormais accompagnés d’une armée de métier régulière ?

Notons finalement qu’Hasdruba n’est pas un pays où règne la paix, même quand cessent les assauts des orcs ou des morts. Les batailles entre seigneurs perturbent aussi la nation, et continuent de le faire malgré la récente guerre (Le Roy a cependant totalement interdit d’utiliser l’armée royale régulière suscitée à des fins de combats entre seigneurs.). Les nobles qui le désirent peuvent en effet régler certains différends par les armes plutôt que de faire passer l’affaire devant un tribunal. Il n’est pas possible de déclarer la guerre à son suzerain ou à quiconque ayant une autorité légale sur soi (Personnalités qui, de toute façon, constituent le plus souvent des adversaires trop forts.).
Il existe trois motifs reconnus pour que deux seigneurs se déclarent la guerre. Le premier consiste à tenter de reprendre des terres que l’adversaire s’est arrogées. Le second, à anéantir un traître notoire (Si le suzerain de celui-ci ne prend pas les mesures qui s’imposent, tout chevalier est autorisé à le faire.). Enfin, répondre à une offense faite à l’honneur de sa noble famille est une justification suffisante.
La spoliation de terres n’est pas un crime pour lequel il peut y avoir prescription et lorsqu’une guerre visant à la réparer est remportée, la victime peut tout à fait invoquer la spoliation à son tour et contre-attaquer après avoir réuni suffisamment d’alliés. Le dernier motif, l’offense à l’honneur de la famille, permet, par exemple, à un noble de déclarer la guerre pour avoir été placé inadéquatement lors d’un festin, ce qui est déjà arrivé. Parfois, de telles guerres dégénèrent en conflits de sang qui s’étendent sur des générations, les actes de chaque camp offrant à l’autre tous les prétextes pour continuer à se trucider.
Les plus nobles des seigneurs hasdrubiens ne recourent à ce droit que pour affronter des aristocrates qui sont des traîtres sans équivoque. Réunir les preuves qui peuvent les convaincre de la chose est souvent une mission d’aventurier. Les seigneurs les moins scrupuleux peuvent également donner du travail à des aventuriers quand un noble innocent a besoin d’aide pour assurer sa protection contre un voisin despotique.

Le régiment de renom d’Hasbruba : Les chevaliers de l’Ordre

Fiche royaume d'Hasdruba D6n2Hn6WkAAfgns

« Ils n’étaient que douze et pourtant ils ont vaincu une armée menée par une liche. Des auras de tous les éléments les guidaient et des fracas assourdissants appuyaient chacun de leur coup. Sur les douze, cinq connurent la gloire. Du feu est apparu de la première lame tandis qu’un éclair en a frappé une autre pour l’enchanter de sa colère. Des ronces ont anobli la lame du troisième ; et un écu d’une beauté incommensurable descendit du ciel pour venir en aider au quatrième chevalier. Le dernier ne connut jamais la fatigue du combat alors qu’il se battait telle une bête sauvage protégeant ses petits. Les dieux se sont incarnés derrière leur champion pour frapper en même temps l’ennemi et y mettre fin par tous les moyens. Des avatars immenses à l’effigie des dieux sublimèrent les cieux. Prarag dégaina son épée et fit tomber des milliers de morts vivants. Daudysse, de ses chants cristallins, guida elle-même les ronces qui sortirent lacérer l’adversaire. Ohiel couvera de son bouclier l’ensemble de l’armée des Justes empêchant la mort de tous ses protégés. Lothÿe fit jaillir du soleil lui-même un chariot tiré par des phénix, brûlant des mille feux les âmes damnées. Et Canërgen offrit le dernier trépas au mort en les exterminant de ses foudres, jusqu’à rendre la terre aussi noire que le charbon.
On raconte même que tous leurs équipements se sont transformés en or et ont commencé à briller de mille feux, éblouissant tout le monde sur le passage. Au dernier coup, qui marqua le fracas de la liche, les entrailles de la terre s’ouvrirent en des milliers de veines pour engloutir l’ensemble de la Horde Noire. À la fin, de l’infini du ciel apparurent sept oiseaux gigantesques explosant en une multitude de couleurs et d’une beauté insondable, emportant les âmes des sept compagnons morts au combat, suivis d’un cortège de milles-et une fées chantant les louanges des défunts dans un hymne funèbre avant de les emmener dans le Royaume des cieux où les sept règneront de manière juste sur ce paradis.
Le feu de Lothÿe, la chaleur de Daudysse, la fureur de Prarag, la sagesse d’Ohiel et la patience de Canërgen avaient tranché. Les dieux avaient décidé le gagnant bien avant que le combat commence et lui avait apporté leur bénédiction, car leur cause était juste.
»

=> Parole de conversion d’un des prêtres de l’Ordre envers l’ancienne population de Salicar

De toute l’annexion d’Hasdruba, rien n’aurait pu être un évènement aussi inattendu que la bénédiction divine qui marqua les cinq chevaliers : Raoulet de Poitevin par Lothyë, d’une épée de feu lui fut offerte ; Philippe de Sirenia par Prarag, d’une fatigue absente et d’une armure aussi légère que la plus fine soie jamais tissée lui fut connu ; Calvin Samuel par Canërgen, d’un éclair et d’un enchantement de sa lame fut frappé; Friedrich von Tannenberg par Daudysse, d’une pléthore de ronces grimpant sur son épée fut offerte; Hirgon d'Ibelin par Ohiel, d’un écu repoussant toutes les magies et attaques de ce monde lui fut conféré. Et de celle-ci s’encourra la naissance de l’Ordre. Il prima sur tout pour les cinq chevaliers rescapés du combat et pour tous les hommes pieux et dévoués ayant eu vent de leur exploit.
Parmi les cinq, trois étaient déjà ducs et gardèrent leur statut malgré la cause. Ils fondirent sur les terres nouvellement acquises, à côté de la plaine infertile, symbole de leur victoire sur le mal, les bases de l’Ordre. Des hommes les rejoignirent dans leur cause et tous furent accueillis à la condition qu’il soit bien sûr chevalier et qu’il soit apte. De test existent pour n’avoir que les meilleurs guerriers ou hommes de savoir du royaume parmi leur rang. Ainsi parmi tous ceux qui voulurent les rejoindre grâce à la folie guerrière de la libération de Salicar, beaucoup se virent refuser ce privilège et retournèrent à leur ancienne vie.
Tous, par un serment, promirent de dédier leur vie pour l’Ordre et lui jugère fidélité jusqu’au trépas et à la fin de leur vie. Ainsi l’Ordre devint une puissance importante du royaume, derrière celle du Roy et le conseil de Ducs. Alors que le Roy a une main mise sur ses anciens territoires, l’Ordre est la jonction entre les anciens et les nouveaux territoires du royaume, étant la clef de voute de libération de Salicar. Même si la population « libérée » ne se montre pas toujours gratifiante envers ses sauveurs, comme ils aiment s’appeler, les chevaliers de l’Ordre continuent à se montrer bons avec les paysans, ayant juré de sauver l’opprimé, la veuve et l’orphelin.
Ils sont séparés en cinq groupes, eux-mêmes séparés en différentes troupes, chacun sous la tutelle d’un des cinq champions des divins. Les trois ducs, c’est-à-dire Raoulet de Poitevin, Philippe de Sirenia et Calvin Samuel, et les deux seigneurs, Friedrich von Tannenberg et Hirgon d'Ibelin sont des égaux dans l’ordre, même si la situation est bien différente en dehors de l’Ordre selon la hiérarchie sociale du royaume. Tous les cinq dirigent un ensemble de l’armée des chevaliers de l’Ordre. À l’image de leur division, ils existent cinq étendards, à l’image des capes que se firent offerts les champions. Chacun était un représentant de leur divinité tutelle sous son symbole le plus important : le soleil pour Lothÿe, l’épée pour Prarag, le sablier pour Canërgen, la rose noire entrecroisée par des ronces pour Daudysse et la balance pour Ohiel.
Dans l’Ordre, il existe une hiérarchie bien différente de celle de la société. Sur les terres de l’Ordre, les chevaliers oublient leurs anciens liens et acceptent ceux que l’Ordre leur procure. Cela crée d’ailleurs des dissensions quand un chevalier n’étant pas de l’Ordre traverse ces terres où tous les rangs diffèrent. Bien sûr, cette règle ne s’applique pas pour le Roy, à qui on ne pourrait réduire le rang, quel que soit la situation ou l’endroit. Il existe en plus des divisions par déité, une séparation logistique entre trois points : les personnes spécialisées dans les armes, celles spécialisées dans le savoir et celles s’occupant de la liturgie.
La liturgie est l’affaire des prêtres et les chevaliers n’y touchent pas, mais si parfois les plus hauts gradés de l’Ordre ont leur mot à dire. Ensuite les deux autres spécialisations connaissent une hiérarchie classique pour un ordre martial, allant du grade de fondateur de l’Ordre, de maitres du temple, d’officier, … pour en arriver au plus bas des grades qui est celui de novices. Pour monter de grades, ils existent des épreuves plus ou moins difficiles, selon le grade et la spécialité. Une personne spécialisée dans le savoir, majoritairement militaire bien sûr, n’aura pas à réaliser une quête martiale et sera bien moins jugée par sa performance aux armes.
Ils représentent une armée disciplinée, tous vêtus d’armure de plaques et d’armes aussi diverses que variées comme la lance lourde, l’espadon, l’épée bâtarde ou encore la claymore, si ce n’était sans compter les chevaliers privilégiant les armes à une main accompagnée du bouclier ou de l’écu. Au nombre de mille âmes en extrapolant au maximum, ils représentent sûrement la force militaire d’élite du royaume dû au zèle de ses guerriers, en l’encontre des divinités.
Seulement, compter leur seule force par la présence des chevaliers serait oublié les bénédictions divines qu’on reçut les champions. Grâce à celles-ci, leur puissance équivaudrait à celle de plusieurs hommes. Mais un tel pouvoir requiert une condition. Les dieux ne donnent pas de pareils cadeaux sans s’assurer de leur bonne utilisation. Ainsi, leur bénédiction ne serait effective que dans le cas de guerre jugée juste : en cas de défense de leur propre royaume ou de l’attaque d’une force jugée comme hérétique par les dieux eux-mêmes, tel que les morts-vivants par exemple. Cela expliquerait d’ailleurs le pourquoi de la bénédiction, les dieux ayant jugé les liches comme une menace pour l’équilibre de Ryscior vivant depuis trop longtemps.
Tous les chevaliers se donnent de tout cœur, ne craignant pas la mort. Ils croient qu’à la fin de leur vie, ils iront rejoindre tous les membres de l’Ordre tombés dans le Royaume des cieux, dirigé par les sept chevaliers morts face à la liche. Ce Royaume serait une partie des plaines de Canërgen accordée de consensus par les cinq déités afin que ces hommes même dans la mort continuent à respecter leur vœu et serment, protégeant en cas de besoin ultime la veuve et l’orphelin en cas d’appel sur Ryscior. Ils seraient telle une armée sans fin incarnée par le serment. Seulement, personne ne connait la vérité sur ce Royaume. Existe-t-il ou pas ? Seuls les dieux le savent et ils ne le diront à aucun être vivant. Et les prêtres quant à eux maintiennent cette idée et la poussent en avant auprès de tous.
À tout ce régiment de combattant, s’ajoutent différents prêtres ayant eux aussi fait vœu à l’Ordre. Ils appartiennent aux cultes des cinq divinités et continuent leur tâche de représentant du divin au sein même de l’Ordre. Certains espèrent même dans un futur proche créer des temples spécifiques à l’Ordre, dans les campagnes en dehors des terres de l’Ordre, dans le but de créer des lieux de savoir et d’apprentissage pour devenir de bons prêtres pour l’Ordre et servir au mieux la cause. Mais tout cela fait partie de la reconstruction d’Hasdruba et de son apogée, donc personne ne sait quand ce projet verra le jour et s’il sera accepté par les différentes forces du royaume. Ces temples seraient la réunion de lieux saints pour les cinq divinités en cinq temples différents auquel seraient annexés des lieux d’apprentissage, des dortoirs, des salles de classe et encore bien d’autres choses dans le but de rendre ces communautés presque autonomes.
Au niveau de la hiérarchie parmi les prêtres, celle-ci reprend plus ou moins celle existant à l’origine dans les différents cultes en la réduisant pour l’adapter à la taille de l’Ordre. Mais même avec cela, ils ont tous pour mission de s’occuper de liturgie au sein de l’Ordre et de conseiller les chevaliers, car dans le fond l’Ordre ne reste qu’une entité martiale et religieuse, et non politique. Or la marge entre les deux est tellement fine qu’il faut l’aide de beaucoup pour ne pas la dépasser.

Politique extérieure

Pendant longtemps, Hasdruba n’a pas semblé agir comme une seule personne auprès du reste du monde. Malgré la tentative de centralisation du pouvoir, la situation n’a en fait que très peu changé, et il est difficile de parler d’une politique extérieure pour l’ensemble du royaume. En effet, actuellement, il est décidé par les lois fondamentales du royaume, modifiées après la récente guerre, que lorsque le Roy prendra une décision en matière de politique extérieure, tous ses sujets devront l’appliquer. La situation devient beaucoup plus dure en cas de silence du celui-ci. Car une caravane marchande pourra être bien accueillie dans un fief et chassée manu militari dans l’autre. Si jadis, ces dernières essayaient d’éviter Hasdruba, privilégiant une route passant au nord de Tahar, et préférant affronter le désert à l’administration du royaume, c’est désormais impossible à cause de sa grande taille, et de la mauvaise qualité de la route qui traverse le royaume halfelin, qui ne permet pas le passage desdites caravanes.
Et l’un dans l’autre, les routes du nord sont plus sûres maintenant que les morts ont été chassés de Salicar. Alors pour rejoindre Kelvin, la destination de la plupart des voyageurs, depuis l’est ou le sud du continent par la terre, il faut bien se résoudre à traverser Hasdruba pour les grands convois, les groupes plus modestes ou voyageurs isolés pouvant passer par le royaume des halfelins. Dans les faits, dès lors qu’on ne s’écarte par des routes les plus fréquentées du royaume, l’administration devrait être la même partout, et suivre les instructions du Roy. Après tout, les seigneurs locaux savent, pour la plupart, où est leur intérêt.

La politique à l’égard des autres royaumes, cependant, a été beaucoup plus unifiée au cours des derniers tours. Ainsi, au cas par cas, Hasdruba est-elle un partenaire commercial majeur des Marches d’Acier, qui les fournissent en armes et armures, mais aussi du royaume des halfelins, avec lesquels les échanges, surtout en matière de nourriture, sont fréquents. Kelvin étant un voisin immédiat, si les relations ne sont pas aussi cordiales, elles sont cependant paisibles et chaleureuses, notamment parce que le Roy a accepté de restituer à Kelvin les terres que les morts qui ont gouverné récemment Salicar leur avaient retirées.
Hasdruba a récemment engagé des procédures de rapprochement diplomatique, pour ne pas dire d’alliance, avec Tahar, et donc Ram, car « Qui discute avec les Ersel discute avec les Behired. ». Il s’agit là d’une maxime du conseil royal d’Hasdruba, pour signifier que Ram se cache toujours derrière les décisions diplomatiques prises par Tahar.
S’il n’y avait que la paix, il n’y aurait cependant pas besoin de chevaliers. Hasdruba est à couteaux tirés, depuis toujours, avec la Grande Forêt. Cependant, le côté mystique du bois incite bien sûr à ne pas aller s’en mêler. Ils sont cependant également hostiles à Nova, ce qui les place dans une situation compliquée vis-à-vis des Marches d’Acier, leur partenaire commercial, mais surtout allié majeur et historique du royaume novien… Un imbroglio est à craindre. Pire encore cependant, Hasdruba est bien sûr en guerre ouverte avec les orcs, qui dominent ce qui fut jadis le Duché des Sirenia, et tentent régulièrement des incursions dans les terres du royaume. A cette frontière se trouve également Oro…
Oro est dans une situation particulière. Bien que les deux royaumes soient officiellement amicaux, et commercent avec plaisir, un conflit pourrait éclater tout instant. En effet, après la prise de pouvoir du roi Asarith Lune-Pâle, certains nobles d’Oro qui refusaient son autorité, certes minoritaires, mais assez nombreux pour ne pas être quantité négligeable, se sont réfugiés en Hasdruba. C’est là qu’ils ont retrouvé Faël d’Alvestryn, épouse du chevalier Enguerrand d’Alvestryn, mais surtout princesse héritière d’Oro depuis que son frère, Pedro de Alvarado, l’ancien roi d’Oro, est mort de façon non expliquée en léguant le trône à Asarith, alors même que la loi habituelle du royaume oréen aurait dû indiquer Enguerrand d’Alvestryn comme souverain légitime par le droit du sang et du mariage, ce qui aurait également fait les affaires d’Hasdruba, qui aurait vu l’un de ses chevaliers à la tête d’un voisin à la puissance exceptionnelle. Comme si la situation n’était pas assez compliquée, des « négociations en vue du retour en Oro et de l’hébergement des personnes concernées en attendant que l’affaire de succession soit légalement réglée » sont en cours, mais n’avancent pas de façon significative, voire pas du tout. Alors en guerre, Hasdruba et Oro ? Non, les relations sont officiellement cordiales. Mais il suffirait d’un rien pour que le feu soit mis aux poudres.
Et puisqu’on parle de poudre… Les nains surveillent ce conflit avec intérêt. Oro est un excellent client pour eux, vendeurs de poudre à canons, mais Hasdruba commence également à se faire l’acquéreur de quelques pièces. Si les nains pouvaient même récupérer le marché d’armes et armures hasdrubiennes (A condition que les Marches cessent de fournir le royaume à cause de sa position à l’égard de Nova.), ils pourraient littéralement s’enrichir sur le dos d’une guerre dans laquelle ils n’auraient même pas de rôle à jouer !
Et au final, qu’est-ce qui empêche vraiment le conflit d’éclater ? La présence, à l’est d’Oro, d’Alénaraque, et de l’Empire d’Ambre. La première est l’ennemie historique d’Oro et d’Hasdruba, et pourrait tout à fait profiter d’une position de faiblesse d’un des deux, voire des deux, pour frapper et prendre sa vengeance, récupérant des terres. L’Empire, s’il est allié d’Oro, n’est quant à lui jamais vraiment rassasié de conquêtes. Ces deux menaces sont suffisamment importantes pour inciter à la prudence.
Et sont incités à la prudence toutes les personnes concernées. Car dans le fond, tous sentent que si Hasdruba et Oro entrent en guerre, par le jeu des alliances et de la diplomatie, ils seront rares, les royaumes à ne pas devoir envoyer des troupes !
(En fait, seuls la Ligue du nord, les royaumes elfiques et les nains ne devraient pas envoyer de troupes. Même les hommes-lézards devraient apporter une assistance, en l’occurrence à Oro !)

Personnalités notables

Le Roy Palménas de Llent

Fiche royaume d'Hasdruba 5ill

Le Roy Palménas de Llent est réputé pour être le plus grand seigneur hasdrubien depuis les sept chevaliers fondateurs en personne. Grand roi et puissant guerrier, ses sujets voient en lui un exemple de perfection et d’honneur chevaleresque. Combattant de talent, il est aussi considéré comme un stratège sans égal, puisque n’ayant jamais connu la défaite (Et pour cause ! Ses troupes ne sont-elles pas bénies par les dieux eux-mêmes ?). Les nobles comme les roturiers parlent de lui avec la même déférence, et n’hésitent pas à le comparer à ces figures de légende qui forgèrent Hasdruba. Du fait de la récente intervention divine, certains contes commencent même à affirmer qu’il ne serait pas tout à fait humain.
Féroce sur le champ de bataille comme à la table des négociations, il est réputé bien au-delà des frontières de son royaume. Cependant, s’il a toujours combattu ses ennemis avec une farouche détermination, il l’a aussi fait avec honneur, à la façon d’un vrai chevalier. Certains généraux peu scrupuleux peuvent voir le respect de tels codes comme une entrave, mais Palménas y puise au contraire sa force. Cette force se voit sur son visage, car après quarante tours passés sur le trône d’Hasdruba, il a encore conservé toute la vigueur de sa jeunesse, bien aidé, il est vrai, par une succession assurée en la personne du prince Lucas, chevalier émérite, actuellement membre de l’Ordre.
Le Roy est donc un souverain qui a tout pour rendre son peuple heureux, et les hasdrubiens affirment qu’il est le plus grand souverain dont un royaume puisse rêver. Il travaille actuellement à profiter de cette position de forte légitimité pour permettre à ses futurs successeurs d’avoir une mainmise plus importante sur l’ensemble du royaume, et de faire face aux menaces qui seront celles de l’avenir. Car si la menace des morts est écartée, Palménas de Llent, dans sa sagesse, sait fort bien que l’arrivée de la prochaine menace, celle des dandys pédants d’Oro et de leurs elfes noirs, n’est en vérité qu’une question de temps. Ou peut-être que celle contre les peaux-vertes viendra avant…

Le Duc Philippe de Sirenia

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Couramment reconnu comme étant le meilleur militaire d’Hasdruba, car tout à la fois meilleur stratège et plus fine lame du royaume, devançant même en la matière le Roy en personne, Philippe de Sirenia est également célèbre pour son courage personnel et son incroyable autodiscipline. On sait en outre qu’il attend des chevaliers de sa maisonnée qu’ils s’astreignent à la même rigueur et qu’il renvoie ceux qui ne le font pas. Par conséquent, les effectifs de sa maison sont les plus réduits parmi tous les Ducs, mais ses chevaliers sont parmi les meilleurs de tout le royaume, devancés uniquement par les chevaliers de l’Ordre, et encore, de si peu. Quant à lui, monté sur le griffon qu’il dressa lui-même durant son errance, il est un adversaire auquel seuls les vantards osent se mesurer.
Quant à l’administration et l’histoire de son duché, Philippe de Sirenia est un Duc à part. Longtemps connu comme le Duc sans duché, dû à la perte de ce dernier aux mains des peaux-vertes (Il avait une bonne excuse : il était à ce moment, avec ses propres chevaliers, à la guerre au nom du Roy dans les lointaines Cités-Etats.), il n’a pas pu, contrairement à ce qu’il avait toujours espéré, récupérer ce dernier. Encore aujourd’hui, sa volonté était si forte que d’aucuns pensent qu’il aurait été jusqu’à défier le Roy en personne, qui ne souhaitait pas cette reconquête. Pas dans l’immédiat. Mais à présent, la situation a changé. Philippe de Sirenia a reçu toute la moitié nord de Salicar à gouverner, soit un duché de quatre à cinq fois plus grand que celui qu’il gouvernait à l’origine. Un tel cadeau est bien sûr fait pour le calmer, sans compter le fait qu’il était impensable qu’un Duc soit sans duché.
Car ce ne sont hélas pas ses capacités d’homme d’Etat qui lui auront valu ce poste. Il gouverne en effet son Duché comme il gouvernerait une caserne. C’est donc un percepteur d’impôt expert, puisqu’il est capable de flairer la moindre pièce de bronze jusque dans le fond du puits d’une ferme s’il le faut, mais en même temps, c’est un juriste pitoyable, car il ne comprend pas la notion de compromis en matière d’incartade. Quand il avait son propre duché, les paysans de ce dernier passaient leur temps à se révolter, lui permettant alors sans cesse de prouver au monde la prouesse de ses chevaliers et la valeur de ses stratégies. Il n’a pas encore eu de révolte en Salicar…
En raison de son âge, quarante-deux tours, la question de sa succession commence à être sur les lèvres, sans être cependant une urgence. Son fils aîné, Frermund, sera le candidat idéal à cette dernière, quand il reviendra de son errance, consacrée à la chasse aux tribus orcs restantes de l’Empire d’Ambre.

Le Duc Calvin Samuel

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Le Duc Calvin Samuel est un homme immense, plus fort et plus robuste que n’importe lequel de ses chevaliers ou de ses nobles. Il est également célèbre pour son austérité : nul ne l’a entendu rire et on prétend qu’il ne sourit que devant la dévastation qu’il sème chez ses ennemis. S’il n’est pas très subtil, c’est un grand chef de guerre quand les stratégies sont simples et que ceux qui le suivent n’ont besoin que d’un peu de motivation. C’est aussi un homme mystérieux, une véritable anomalie parmi les chevaliers d’Hasdruba. Car s’il est doué à la guerre, il ne combat presque jamais à cheval. Les hautes collines et forêts qui recouvrent son duché handicapent en effet gravement les combattants montés, et il ne peut se permettre aucun contretemps dans la lutte contre les peaux-vertes dont ses terres sont infestées depuis qu’il partage une frontière avec leurs terres.
Il fait partie des nobles hasdrubiens les plus aimés de ses sujets, avec certaines limites. Il semble sincèrement se soucier des villages et de paysans et tente de les secourir quand ils subissent une attaque de pillards. Il a mis sur pied un réseau de fanaux pour communiquer dans les collines, ce qui permet aux troupes de secours d’arriver à temps dans la plupart des cas, et il intervient en personne s’il le peut. Si l’on ajoute à cela sa haute taille, ses cheveux et sa barbe sombres, ainsi que son regard féroce et intense, on comprendra que bien de jeunes paysannes rêvent de leur Duc, sans parler des nobles dames.
Mais alors, a-t-il des défauts ? Oui. Il passe peut-être trop de temps à chasser les monstres, les orcs, et autres créatures des forêts qu’il partage en commun avec les Royaumes sylvestres elfiques, au nord, et les terres orcs, donc, à l’est. Le grand hall de son château, Artenois, est orné de têtes empaillées de bêtes issues de ses chasses et de trophées rappelant ses plus grandes victoires. C’est là qu’il tient sa cour de justice, et il est hélas connu pour régler les affaires rapidement et avec peu d’équité. Par conséquent, même si ses paysans aiment la façon dont il les protège et n’appliquera jamais une loi plus cruelle que celle du Roy, ils font de leur mieux pour éviter d’avoir à porter une affaire devant lui, ce qui lui convient tout à fait. De plus, certaines mauvaises langues commencent à s’agiter, et à répandre la rumeur selon laquelle lorsqu’il part « Chasser les elfes », il part en fait rire et chanter avec ces maudites oreilles pointues qui abattent les honnêtes paysans qui s’approchent de leurs forêts.
Il est encore trop jeune, avec ses vingt-huit tours, pour que la question de sa succession ne soit réglée, d’autant plus qu’il n’est pas marié. Inutile de dire que c’est un parti incroyablement prisé, tant par ceux qui cherchent à marier une fille que par les filles elles-mêmes.

Le Duc Raoulet de Poitevin

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Le Duc Raoulet de Poitevin est un homme très ambitieux. A l’origine simple Comte, il a tant et tant obtenu de promotions et de distinctions qu’il était devenu bien plus respecté que le duc Perrin de Poitevin, alors sans héritier. Ce dernier fut de plus touché par un scandale, car soupçonné de servir la divinité impie Azma. La seule façon pour lui d’échapper à l’opprobre et à la vengeance qui allait s’exercer fut d’adopter un héritier que tous respecteraient. Ce fut le Comte Raoulet Gascou, qui devint alors le Duc Raoulet de Poitevin, ce qui lui convient tout à fait. Il essaie d’ailleurs actuellement de se renseigner sur les concours de circonstances qui pourraient permettre à son fils Frédémond de devenir Roy.
Personnellement, le Duc est avant tout un individu très cultivé. Il ne considère en effet pas les humoristes satiriques comme les rouages de quelque complot politique, par exemple. Il apprécie ces derniers car il les trouve amusants et ne peut imaginer, contrairement à d’autres Ducs, de tuer un ménestrel simplement parce qu’il l’a offensé. A ce sujet, les rumeurs disent vraies : Il passa quelques temps en tant que ménestrel, en particulier en Oro, pendant sa période d’errance. Sa tolérance vis-à-vis des érudits et sa soif d’érudition datent d’ailleurs également de cette époque, et s’il n’a aucune indulgence envers les adeptes de cultes proscrits (La preuve, la façon dont il détrôna son « Père ».), il laisse aux érudits le bénéfice du doute, ce qui peut parfois s’avérer dangereux.
Le Duc a la cinquantaine passée. S’il a la chance d’avoir conservé tous ses cheveux, force est de constater qu’il a pris un peu d’embonpoint. Il reste cependant un homme très plaisant, écoute que ce que ses interlocuteurs ont à dire avant de prendre des décisions et ne prend aucun plaisir à voir souffrir autrui. Attention tout de même, il peut être tout à fait impitoyable quand il le souhaite. S’il ne ferait jamais torturer quelqu’un à mort, il n’a absolument aucun scrupule à ordonner une exécution rapide, même quand la sentence aurait dû être une simple mutilation (Une fois handicapé, un criminel ne sera d’aucune utilité à la société.). D’ailleurs, dans ce cas, il exécute souvent la sentence lui-même.
Sa seule vraie faiblesse serait au final son fils, Frédémond, qu’il veut désespérément voir poursuivre sa propre ambition, ce l’a obligé à le tirer de toutes sortes de mauvais pas.

La Duchesse Isabelle von Tannemberg

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Lorsque son époux, le Duc von Tannemberg, mourut, la Duchesse Isabelle était enceinte. Le royaume entier était alors tourné vers cette interrogation : si l’enfant était une fille, celui qui épouserait la veuve serait Duc ; s’il s’agissait d’un garçon, elle serait Duchsse régente du duché jusqu’à adoubement dudit garçon. Ce fut le deuxième cas, et la lignée des Tannemberg ne devait donc pas s’éteindre. Ce fut une époque bénie pour la Duchesse, qui assura une bonne régence. Un évènement la rendit même célèbre. C’était une époque des orcs à la peau rouge du désert se pressaient à la frontière sud d’Hasdruba, à l’endroit où le puissant fleuve Dargot marque la frontière avec Tahar, mais aussi la frontière naturelle entre des terres sèches mais vivables et l’immensité du désert.
Les chevaliers du duché, levés mais sans maître, se disputaient à ce moment pour savoir qui prendrait le commandement. La dispute grandissant, elle créa une dangereuse situation où les orcs pourraient attaquer et faire de grands dommages. C’est alors que la Duchesse Isabelle prit la parole, et annonça que puisqu’elle était régente, l’étendard de son défunt époux était le sien, et qu’il n’y aurait donc aucun déshonneur à suivre ses ordres. L’urgence de la situation poussa les chevaliers à accepter, et la bataille fut remportée. La Duchesse avait cependant créé un dangereux précédent quant à la place des femmes en Hasdruba, précédent qu’elle régla aussitôt en envoyant au couvent treize femmes qui souhaitaient prendre les armes suivant son exemple. Ainsi fût-il inscrit dans les lois fondamentales du royaume, avec l’accord du Roy Palménas de Llent, que seule une Duchesse, à condition d’être dans l’exercice de la régence de son duché, pouvait être autorisée à prendre les armes.
Le vent tourna cependant peu après. L’enfant de la Duchesse disparut lors d’un raid d’elfes noirs qui avaient traversé le désert. Sa lignée de facto éteinte, son duché disparut, et elle se retira de la vie publique quelques temps, rejoignant, ironie du sort, le même couvent où elle avait envoyé les treize femmes. Elle en fut tirée de force par le Roy en personne, après la prise de Salicar, car ce dernier estimait qu’il fallait absolument que les sept lignées historiques perdurent. Elle était donc priée d’aller immédiatement gouverner toute la moitié sud de Salicar, nouveau duché des Tannemberg, et d’y adopter aussitôt que possible un chevalier, qui prendrait ce nom.
Elle exécute sa tâche avec autant de droiture que possible, et la population qu’elle a à diriger estime globalement avoir fait une très bonne affaire. Cependant, et bien qu’elle soit encore jeune, puisqu’elle n’a que vingt-cinq tours, la question de l’adoption qu’elle a à faire est un débat de très haute importance en Hasdruba.
Qui ne souhaiterait, après tout, pas être Duc ?

Le Duc Armand von Konniksee

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Le Duc Armand von Konniksee était le frère cadet du précédent Duc, Ulrick, et il ne s’attendait pas à hériter. Il était en fait chevalier au service du royaume. En tant que tel, il était réputé à la fois pour son imprudence et pour sa chance, et il avait refusé toutes les offres de fief jusqu’à apprendre qu’il lui fallait prendre les rênes du Duché. Depuis son accession, il se distingua encore par ses prouesses guerrières, tout particulièrement en abattant, loin au sud d’Hasdruba, le minotaure Darmal le Crochu en combat singulier.
De ce qu’il avait fait durant son errance, nul ne le sait, même si les ménestrels essaient de retracer sa vie durant cette dernière. Toujours est-il que c’est à cette époque, il y eut la guerre contre Salicar, durant laquelle Ulrick trouva une mort tragique. La succession aurait alors dû échoir à son petit frère, mais ce dernier était mort à la bataille avec lui. Le frère suivant était mort d’une maladie, le suivant encore mort d’une chute de cheval, et le dernier avant Armand, enfin, était un simple d’esprit que l’on gardait enfermé. Il avait encore deux sœurs avant lui ! L’un de leurs maris aurait dû hériter du Duché, mais le Roy choisit de les ignorer et de transmettre ce dernier à Armand.
Celui-ci doit donc encore trouver ses marques en tant qu’administrateur, rôle qu’il ne s’était tout simplement jamais attendu à devoir tenir. Problème, justement, sa longue errance, causée par le fait qu’il savait n’avoir pas de maison à proprement parler à son retour, l’a trop habitué à résoudre tous ses problèmes personnellement et par la force. Le duché des Konniksee est l’un des plus grands d’Hasdruba, rivalisant en taille avec les deux grands duchés de Salicar. Un tel territoire ne peut pas se diriger en faisant uniquement confiance à sa propre personne.
En outre, la maladie dont est mort l’un de ses frères n’étant, à son instinct d’aventurier (Et avec l’approbation du Roy ainsi que de la rumeur publique, cette dernière visant ouvertement les deux beaux-frères.), pas naturelle, il essaie dans le même temps de mener l’enquête concernant cette dernière. Et bien sûr, il le fait personnellement, et doit donc confier régulièrement l’administration du duché à d’autres que lui. Et là encore, il a du mal à juger de l’intégrité d’un homme, en face d’un tel pouvoir, qui en corromprait beaucoup.
Plus jeune des Ducs, Armand n’a que dix-neuf tours, et reste également à marier. Mais tous les facteurs évoqués plus haut font d’un tel évènement un véritable casse-tête politique.

Le Duc Théodoric von Gregory

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Le Duc Théodoric, deuxième Duc le plus jeune du haut de ses vingt-trois tours, est le deuxième Duc à avoir dû prendre la succession de son père après la guerre contre Salicar. Il semble parfois posséder une double personnalité. Au combat, c’est une véritable terreur, balançant sa grande hache de guerre avec une efficacité mortelle. Il a abattu des ennemis terrifiants, abandonnant leur cadavre à la terre froide, pendant la purge de Salicar. Durant cette dernière, il fut d’ailleurs toujours en première ligne pour guider ses troupes et il revint rarement sans blessure. Parmi ses chevaliers, le bruit court qu’un esprit de la guerre s’est emparé de lui, car il semble prendre beaucoup de plaisir aux massacres.
Loin du champ de bataille cependant, le Duc est un protecteur des arts, connaisseur en matière de musique et de chant. C’est le plus grand mécène des ménestrels d’Hasdruba et il prêt une oreille attentive à leurs histoires d’amour. Il a quelques talents de musicien lui-même et ses compositions sont assez agréables. Concrètement, cela signifie que presque tous les artistes peuvent les couvrir de louanges dithyrambiques sans avoir l’impression de sacrifier tout à fait leur intégrité.
Bien qu’il soit marié, la rumeur veut également qu’il pratique avec enthousiasme l’amour adultère que chantent les ménestrels. On dit que les nobles dames du duché des Gregory espèrent vivement que la rumeur soit vraie et que leurs maris le craignent tout aussi ardemment.
Homme de paradoxe, la guerre contre Salicar le rappela d’une errance durant laquelle il était … Marin. Mais il n’a bien sûr, depuis son accession au titre de Duc, pas mis un pied sur un navire ni vécu à portée de vue de la mer. Depuis son retour, il s’est installé au Château de Grasgar, utilisé jadis comme pavillon de chasse, qu’il a fait agrandir. Beaucoup pensent tout simplement qu’il veut le moins possible se rappeler sa vie de marin. Chez les paysans, le Duc est un héros qui combat toutes sortes de fléaux qui parcourent les campagnes, et plus d’un village a été sauvé par son intervention au meilleur moment possible. Il fait grand usage de l’armée régulière du Roy pour maintenir la sécurité dans son duché et ne tolère pas que ses vassaux se fassent la guerre… Il fait donc clairement partie des Duc dont le duché a la meilleure réputation auprès du petit peuple !
Ven 25 Oct 2019 - 23:01
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