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[PV Kyara Rhoswenn, Asra Sadek] L'affaire Niobe la Blanche
Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
L’été la campagne du nord-ouest du continent devient vite étouffante. Ils sont partis depuis longtemps, les vents de l’hiver, et avec leur chute, vient un air stagnant et moite, qui favorise certes la moisson, mais ne permet pas vraiment une vie agréable pour les zones urbaines. Les régions de la côte, cependant, font exception, dans la mesure où le vent de l’océan tempère toujours les chaleurs qui peuvent avoir lieu, et les villes et villages qui s’y trouvent sont alors un véritable bonheur pour leurs habitants. Il est cependant une ville qui mêle les deux. Kelvin, par sa très grande taille, se trouve ainsi exposée à la fois au vent frais et à la chaleur. Et quand le vent tombe pendant plusieurs jours de suite, la ville se met vite à devenir un petit fourneau, auquel seul la zone du port permet d’échapper, quand elle n’est pas envahie par les travailleurs, car l’activité des navires ne doit pas s’interrompre pour de fortes chaleurs.
Pour pallier à ces chaleurs, la seule solution semble être de rester enfermé toute la journée pour son activité, quelle qu’elle soit, et de se rafraîchir dehors, quand vient le soir. Mais alors, les rues ne sont pas sûres, et de toute façon, si les riches peuvent s’amuser, que peuvent faire les pauvres gens, si ce n’est boire ? Voilà pourquoi l’été est une période où les deux gardes de la ville ont fort à faire pour prévenir les bagarres, et il arrive souvent que des établissements se trouvent abîmés par la motivation de la foule qui se fait et se défait au grès des distractions qu’elle parvient à trouver.

Pour garder une ambiance plus sereine dans ces moments et éviter que la garde se retrouver débordée de travail, le couple Ducal proposa il y a trois tours de cela une tradition selon laquelle en été, différents artistes auraient le droit de se produire dans la rue afin de garantir des distractions à la foule, tout en promettant à ces derniers une juste rémunération puisque ladite foule, à n’en pas douter généreuse, saurait leur proposer de l’argent en compensation. Dans les faits, il fut vite compris que parfois, la nécessité de trouver un bon emplacement déclenchait des disputes, parfois s’envenimant jusqu’à en venir aux poings, entre les artistes eux-mêmes supposés calmer l’ambiance ! Seuls ceux qui pouvaient payer une redevance à la ville furent donc autorisés à s’emparer des points stratégiques, les autres se trouvant donc obligés de s’exiler ailleurs dans des rues peu fréquentées, dans les tavernes, espérant glaner de l’argent en suffisance pour manger, tandis que ceux qui les avaient chassés espéraient déjà gagner de l’argent en suffisance pour rembourser le prix de leur emplacement.
Aussi compliqué qu’il soit, ce système marchait cependant relativement bien, et depuis trois tours, les étés étaient marqués, le soir, par la musique, la jongle et les rires. Les bagarres avaient bien sûr toujours lieu, et rien ne pourrait jamais empêcher les voleurs de se livrer à leur tâche, surtout grâce à des foules fascinées par le talent d’un artiste, tout comme rien ne pourrait empêcher les filles de joies de racoler, et l’alcool de couler à flots. Mais la situation s’était améliorée.

Parmi ces artistes, donc, se trouvaient des musiciens, des jongleurs, de toute sorte, de tous genres. Certains venaient de Kelvin, d’autres de l’étranger. Certains chantaient des chansons d’amour, d’autres s’essayaient à cracher du feu. Quelques mages amateurs tentaient de rentabiliser leur pouvoir, utile mais qui ne nourrit pas son homme, en faisant quelques tours de magie de base, avec ou sans magie. Certains chantaient, d’autres dansaient, d’autres encore comptaient. Il était facile de choisir ce que l’on voulait à Kelvin dans ces moments, et seule la pluie ou le froid qui pouvait parfois venir de la mer sonnait la fin des réjouissances, ou parfois simplement la fatigue du public. Mais il était courant que l’aube se lève sur certains quartiers où le bruit n’avait jamais vraiment cessé.

Et ainsi naissaient déjà à Kelvin des célébrités parmi ces artistes. On évoque notamment Lyman le jongleur, qui jonglait en rythme avec Seïrya, Kalanë le cracheur de feu, ou Jack le mystérieux, qui arrivait toujours à tromper la foule avec ses tours.
Mais ces noms n’étaient en vérité que peu de choses comparés à ceux que la foule aspirait réellement à voir, mais ne pouvait en même temps pas voir. Car l’on disait que dans ces moments, dans les hauts quartiers, les quartiers riches, les chanteurs et musiciens de l’opéra de Kelvin sortaient de leurs bâtiments, l’opéra et le conservatoire, et se produisaient dans la rue, à la recherche d’une reconnaissance qu’ils n’avaient pas, noyés dans le flot de notes et de mélodies de leur orchestre comme ils l’étaient habituellement. Là encore, les noms que la foule entendait mais ne pouvait pas voir, ou si difficilement, car le guet redoublait de prudence dans ces quartiers, et pire encore dans le quartier des Mille Marches, commençaient d’ores et déjà à être célèbres.

Mais aucun ne l’était autant que celui de Niobe la Blanche, ainsi nommée à cause de la couleur de ses cheveux et de sa peau pâle. D’aucuns la tenaient pour albinos, il n’en était rien. Elle avait en fait, et cela était clair pour qui savait connait les choses de la science, passé de nombreux tours dans l’obscurité, où le pigment de son corps s’était adapté. D’où venait-elle ? Elle était arrivée un jour par bateau. Elle vivait dans un hospice au pied des Milles Marches, et chantait à l’opéra pour gagner son pain. Et elle chantait très, très bien. Elle n’avait en fait pas vraiment besoin d’argent, car ses représentations remplissaient vite toutes les salles. Mais c’était une âme simple et elle aimait se produire en public, que ce soit dans les et le velours d’un si riche bâtiment ou avec la sensation du pavé sous ses pieds, sans fosse d’orchestre entre elle et la foule.
Et logiquement, pour qui chantait par amour de l’art et non pour l’argent, il y avait une certaine curiosité. Qui pouvait pousser à descendre plus bas que les Milles Marches. Mais en vérité, malgré cela, ses spectateurs étaient, plus ou moins à son insu, triés sur le volet par des gardes payés par les riches familles des Milles.

Un talent comme ça, sorti d’on ne savait où et au tout début de sa carrière, cela se conservait à tout prix.
Dim 8 Sep 2019 - 15:44
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Kyara Rhoswenn
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La belle à l’arc
Kyara Rhoswenn
Après un départ précipité, c’est seule que Kyara a choisi de partir à l’aventure. En effet, durant une fraiche nuit d’été a retentit une importante dispute entre elle et Dairina, sa mère. Celle-ci souhaitait marier sa fille au fils d’un riche marchand et c’est donc dans son dos qu’elle a commencé à négocier le mariage. De toute évidence, Kyara a fini par découvrir le manège de sa mère et c’est la raison pour laquelle elle s’est enfuie du domicile familial munie de son arme préférée, son arc. Partagée entre la tristesse et la colère Kyara a pris la subite décision de partir à l’aventure et d’y consacrer sa vie afin d’éviter de subir les décisions égoïstes de ses parents et plus particulièrement celles de Dairina. Dès lors que Kyara avait pris la route, elle se rendit compte qu’elle ne savait pas vraiment où aller et la solitude étant une de ses plus grandes peurs le voyage s’annonçait difficile. Au début de son voyage, elle était d’humeur joyeuse et enjouée mais au fur et à mesure elle finit par se laisser submerger par la tristesse car elle avait abandonné sa famille mais surtout son frère aîné avec qui elle entretenait une relation plutôt fusionnelle. Outre cela et après mûre réflexion, c’est à Kelvin que Kyara décida de se rendre en guise de première destination. Telle une jeune enfant, elle était émerveillée par le paysage que lui offrait cette merveilleuse région. Le soleil illuminait les rues et mettait en valeur chacune des petites maisons toutes recouvertes d’une quantité impressionnante de fleurs et de buissons. Dès son arrivée, les habitants de la petite ville se retournèrent sur elle. Tous remarquèrent qu’elle n’était pas du coin mais aussi qu’elle était dotée d’une beauté plus ou moins aveuglante. Sa longue chevelure rousse et bouclée tombait en cascade sur ses épaules nues laissant apparaître sa peau aussi pâle que le lait. Elle était vêtue d’un ensemble vert et marron composé d’un pantacourt ainsi que d’un petit haut laissant apparaître la naissance de son ventre et épousant parfaitement les courbes généreuses de son corps. Le teint de ses joues était rosé non pas parce qu’elle était partie subitement de chez ses parents mais parce qu’elle voyait bien que la plupart des regards étaient fixés sur elle. En effet, les habitants la dévisageaient car il n’était pas fréquent d’y rencontrer de nouveaux visages. En se rapprochant du centre-ville, Kyara se rendit déjà compte qu’il s’agissait d’une ville très mouvementée puisqu’elle était composée de nombreux artistes tels qu’un jongleur, un cracheur de feu, des chanteurs, des danseurs, des musiciens et bien d’autres encore… Mais parmi toute cette foule elle remarqua une jolie jeune femme plutôt grande et dotée d’une épaisse et longue chevelure brune ainsi que d’un joli visage. Intriguée par la présence de celle-ci qui comme elle se trouvait à l’écart de la foule, elle décida d’aller vers cette jeune femme lorsqu’un homme surgit de nulle part et la bloqua contre le mur qui se trouvait juste derrière elle.
Mar 24 Sep 2019 - 18:25
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Asra Sadek
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Danseuse de Ram
Asra Sadek
Une autre journée commençait pour Asra et celle-ci semblait commencer comme toutes les autres. La jeune fille s’était réveillée tôt afin de trouver un emplacement correct pour pouvoir être vu et entendu d’une grande partie de la foule. Habillée et parée de son instrument, Asra sorti de sa petite chambre, bien évidemment accompagnée de Moustache, le petit chat qu’elle avait recueillit et qui ne la quittait plus depuis. Ils sortirent dans la rue et traversèrent la foule déjà importante pour cette matinée. La jeune fille traversait la grand place avec une aisance extraordinaire alors qu’elle n’était arrivé dans la ville que quelques jours auparavant. Moustache sur les talons, Asra arriva dans un endroit plus calme et posa par terre son étui, elle l’ouvrit et en sortit sa luth. Elle admira quelques instants l’instrument qui avait appartenu à sa mère lorsqu’elle était encore en vie.
La jeune femme secoua de la tête et revint au moment présent. Elle allait commencer à jouer lorsque les cris de la foule lui firent tourner la tête vers la source du vacarme. Elle découvrit une magnifique jeune fille à la longue chevelure rousse qui était bloquée contre un mur par un homme de grande carrure qui la retenait par la gorge. Asra resta figée devant cette scène, ne sachant pas quoi faire. Les gens tout autour semblaient tout aussi choqués qu’elle et personne ne semblait prêt à venir en aide à cette jeune femme.
Alors, sans réfléchir, Asra s’empara du premier objet qu’elle trouva et s’élança vers la brute qui tenait encore la belle rousse et lui asséna un coup sur la tête.Malheureusement, sa tentative n’eu pas l’effet escomptée et, au lieu de s’effondré sur le sol, l’homme se tourna vers Asra et lui lança un regard meurtrier.
Ce bref moment d’inattention permis alors à la jeune prisonnière de se détacher de la brute et de lui décocher un coup de genou qui le fit se plier en deux. La jeune femme n’attendis pas pour balancer son poing directement dans son visage. L’homme tomba alors par terre en poussant un long gémissement.
Asra, qui avait observer avec attention la scène, s’approcha de la jeune rousse et lui demanda si elle allait bien.
-Plutôt bien! Merci pour le coup de main.
Asra se contenta d’hausser les épaules car après tout elle n’avait pas fait grand chose mise à part attirer l’attention sur elle. La jeune femme en face d’elle reprit la parole:
-Ne fais pas ta modeste, c’est grâce à ton intervention que j’ai pu m’en tirer.
Encore une fois, la belle brune ne répondit rien, intimidé par le petit bout de femme qui se trouvait en face d’elle. Il se dégageait d’elle une telle force et une assurance démesurée qu’Asra se sentait telle un petit chaton prêt à se faire dévorer par un serpent.
La rousse regardait elle aussi Asra et un petit sourire sincère se dessina sur ses lèvres.
-Comment tu t’appelles? Lui demanda-t-elle.
-Asra, répondit doucement la brune et je te présente mon chat, Moustache.
La rousse jeta un coup d’oeil au petit chaton collé aux jambe d’Asra.
-Moustache, Asra, ravie de vous rencontrer, moi, c’est Kyara et je sens que vous et moi, nous ne sommes pas au bout de nos aventures!
Jeu 10 Oct 2019 - 13:24
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Kelvin ! La plus grande ville de l’ouest du continent, et peut-être la plus grande ville du monde. Et une ville qui donnait donc, à cause de sa grande taille, de sacrés maux de tête à ceux qui la dirigeaient. Medron de Kelvin, Duc de la cité, considérait pour sa part qu’elle s’était développée en dépit du bon sens. Elle était devenue trop peuplée trop vite. Son explosion démographique s’était faite il y avait trois siècles de cela, quand la cité était devenue indépendante. Et parce que les Ducs qui l’avaient précédé n’avaient rien fait pour aménager la cité pour l’explosion de sa population, il se trouvait lui, avec le résultat de trois siècles d’une ville dont la population s’était développée à toute vitesse, alors même que les remparts de la ville étaient restés ceux de jadis.
Cela n’aurait pas été grave, si les faubourgs avaient été envisageables. Mais voilà, une cité indépendante était trop vulnérable. Il suffisait qu’un ennemi venu avec les intentions hostiles que l’on attribuait habituellement au concept d’ennemi pour que la population coincée dans les faubourgs se retrouve prise au piège, car les portes de la cité seraient closes. Voilà pourquoi ses ancêtres avaient commis une autre erreur, et c’était le refus de constructions en-dehors des murs.
Les dieux en soient remerciés, ces murs étaient longs, et entouraient une large baie, qui permettait à tous les kelvinois de loger à l’intérieur. Mais pour autant, la surpopulation de la cité était devenue un vrai problème. Medron de Kelvin le savait bien, il était fréquent que plusieurs familles vivent sous le même toit dans sa ville. Il y avait toujours cette solution, de rogner sur les quartiers marchands du port, ou les quartiers riches… Mais il ne pouvait (Ce serait un suicide politique !) ni ne voulait en arriver là. Il y avait d’autres solutions à trouver. Mais il repoussait toujours plus cette réflexion. D’autres problèmes plus urgents requéraient sans cesse son attention. Problèmes de diplomatie, mais aussi d’aider les riches armateurs de sa cité à obtenir des accords commerciaux favorables. Il n’était pas question de laisser ces affaires de côté pour des projets pharaoniques.
Enfin… Un vrai casse-tête, une cité qui avait grandi trop vite, sans s’adapter, était une cité qui fatalement créait sans cesse des ennuis. La garde avait fréquemment fort à faire. Il n’y avait bien sûr pas de criminalité très violente, parce que les Ducs n’avaient jamais laissé ce type de climat se développer, mais les vols et les affaires de petite violence étaient quotidiens. Et contre ce fléau-ci, il était incroyablement difficile de lutter, même en tant que Duc. Encore une fois, cela dit, peu de ces cas arrivaient jusqu’à ses oreilles. Il tenait tous les jeudis des audiences publiques, si les citoyens souhaitaient s’y rendre et lui parler de leur misère, mais même dans le cadre de ces dernières, il n’entendait au final pas tant parler de leurs problèmes. Il n’était pas naïf ! Il savait bien que la première raison pour laquelle ces audiences n’étaient pas envahies était que se rendre au palais Ducal était long et compliqué, surtout qu’il fallait traverser la ville riche, ce que la garde ne laissait pas nécessairement faire, mais si c’était un filtre supplémentaire à mettre entre lui et l’envahissement… Qu’à cela ne tienne !
Il y avait cependant un type d’affaire qui arrivait toujours à ses oreilles. C’était quand une personne ayant suffisamment d’aise ou de réputation était victime de ces violences, ou du moins d’une certaine agitation de la part du public. Ou bien alors qu’elle devait s’y exposer. Il avait donc d’ores et déjà entendu parler de cette idée de faire chanter la plus belle voix de l’opéra de Kelvin dans les rues pendant l’été. Il l’avait approuvée, et avait donné des instructions pour que la garde se charge de protéger la cantatrice, dans la mesure où il n’avait aucune envie d’entendre parler d’ennuis qu’elle aurait eu. Ni de la bouche de gens qui se seraient plaints qu’on ait fait du mal à une artiste si talentueuse, alors même que si elle devait se casser la voix au cours d’un hiver rude, ils seraient les premiers à la laisser sombrer dans la misère (Savaient-ils seulement qu’elle vivait dans une pension ?), ni de sa bouche à elle, parce que c’était elle qui avait fait ce choix, et il estimait qu’elle devait en connaître les risques. Et puis, l’un dans l’autre, il aimait bien l’entendre chanter, lui aussi, et sa femme l’appréciait également. Elle appréciait tous les chanteurs, après tout, toute la musique, elle qui avait fait construire ce sacré bâtiment, quand ils tentaient, à deux, de reconstruire une partie de la ville après un raid des pirates des Îles de Jade. Quand il y repensait, ils auraient dû en profiter pour régler ce problème de cité trop développée, trop peuplée.
Mais ils ne l’avaient pas fait.

De fait, Niobe la Blanche, puisque tel était son nom, chantait en public, mais prenait souvent de longues pauses. Elle n’était pas là pour s’abîmer pour autant les cordes vocales. La chanteuse n’osait pas parler au public durant ces pauses, et repassait derrière un rideau qui avait été levé pour elle à côté de sa scène. Dans ces moments, elle se prenait la tête dans les mains et se massait les tempes. Pourquoi avait-elle accepté cela déjà ? Et puis elle s’en souvenait. Parce qu’elle n’avait pas le choix.
Elle voyait toujours, dans la foule, ces yeux qui la hantaient. Qui l’observaient. Qui la contraignaient. A continuer à montrer son talent. Et puisque ces yeux ne pouvaient la suivre dans l’opéra, où il n’était pas si facile d’entrer, ils avaient voulu un bilan, une démonstration des progrès qu’elle avait effectués. Elle avait donc dû accepter cela, car les entraînements qu’elle pratiquait dans sa chambre à la pension ne suffisaient pas. Un exercice, ce n’est pas un chant.
Quand elle revint, les yeux n’étaient plus là. Elle les vit qui s’entretenaient avec les hommes chargés de veiller à sa sécurité. Un mot d’elle, et le duc en personne en entendrait parler.
Mais elle chanta.
Lun 14 Oct 2019 - 19:44
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Kyara Rhoswenn
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La belle à l’arc
Kyara Rhoswenn
Kyara semblait étonnée de la tournure qu’avait prise son aventure. Elle ne pouvait s’empêcher de remercier encore une fois Asra de l’avoir aidé à se défendre. Après cela, les deux jeunes femmes n’ont pu s’empêcher de converser ensemble pendant un long moment et de parler notamment de l’exceptionnel coup qu’avait donné Asra à l’homme.
La présence d’Asra réconfortait beaucoup Kyara qui était venue à Kelvin seule et ne sachant plus quoi lui dire elle proposa à la belle brune de se promener un peu avec elle. Accompagnées de Moustache, le valeureux chat d’Asra, les deux jeunes femmes se dirigèrent vers le centre de la ville. La nuit était claire, la place principale était noire de monde, les gens adoraient venir à cet endroit précis de la ville car c’était à cet endroit précis que se trouvait toute l’animation. Certains habitants dansaient, d’autres chantaient mais il y avait cette femme... Elle attirait immédiatement l’attention de Kyara puis d’Asra. Elle était dotée d’une magnifique chevelure et d’une peau encore plus pâle que celle de Kyara (c’est d’abord ce qui l’avait intriguée car elle ne pensait pas que c’était possible d’être plus blanche qu’elle). Sa voix était merveilleuse à entendre et tout le monde l’admirait.
Kyara donna un coup de coude à Asra pour attirer son attention et pointa la belle blanche du bout de son doigt avec un air étonné lorsqu’elle découvrit sa voix.
- Tu entends la même merveille que moi? chuchota Kyara.
Asra hocha doucement la tête, bouche bée et dit :
- Ce doit être Niobe la Blanche, elle est connue dans tout Kelvin. Elle est la meilleure chanteuse d’Opéra de la ville. Kyara afficha une moue pensive.
- Ça ne te dit pas d’aller lui parler ? Demanda Asra à Kyara.
- Oui pourquoi pas, mais comment comptes-tu t’y prendre ? Je te rappelle qu’il y a des gardes un peu partout et notamment à l’entrée des loges.
Asra exprima une moue dubitative et adressait un regard malicieux à Kyara.
- Je crois que je viens d’avoir une petite idée ! s’exclama Asra.
- Oulala, je ne sais pas pourquoi mais je sens que ton idée ne va pas forcément me plaire. Répondit Kyara.
Un grand sourire se dessina sur le visage d’Asra et elle explosa de rire dévoilant ses belles dents blanches.
- Non ! Tu vas adorer mon idée, nous allons bien rigoler en tout cas !

Dans un petit chemin étroit, se trouvaient deux gardes qui surveillaient l’entrée des loges des artistes. Ils étaient grands, bien bâties et leurs mines n’étaient pas très commodes. D’ailleurs l’éclairage de la ruelle projetait sur leurs visages des ombres inquiétantes qui laissaient entrevoir leurs balafres. Le faible éclairage de la ruelle ne permettait pas de bien distinguer ce qu’il y avait au loin, toutefois un léger miaulement se fit entendre aux pieds des gardes. Ceux-ci baissèrent la tête en direction de Moustache qui était assis à leurs pieds réclamant des caresses. Charmé par son air doux et innocent, l’un des gardes se baissa pour caresser l’animal. Ce dernier saisit l’occasion pour s’approcher du torse de l’homme et d’un coup vif et précis, tira sur la ficelle qui retenait les clés et les attrapa. Le garde, d’abord surpris, essaya en vain de rattraper le chat qui s’enfuyait avec ses clés. Le deuxième homme le suivit presque immédiatement pour aider son ami, laissant la porte des loges ouverte et sans défense.
Kyara regarda d’un air malicieux son amie et lui dit :
- Bien joué !
Alors, les deux femmes se faufilèrent sans bruits et traversèrent la porte jusqu’à la salle tant attendue, celle où se trouvait Niobe la Blanche.
Jeu 14 Nov 2019 - 13:38
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Asra Sadek
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Danseuse de Ram
Asra Sadek
Après le plan ingénieux d’Asra, les deux jeunes femmes s’introduisirent dans le couloir qui menaient aux loges du théâtre en plein air. Les deux jeunes filles promenaient leur regard un peu partout dans le couloir tandis que la porte derrière elles se refermait lentement dans un long grincement. Elles se retrouvèrent alors plongées dans une obscurité presque totale car le couloir était faiblement éclairé par des bougies accrochées le long des murs. Timidement, elles commencèrent à avancer dans la pénombre. Le long du couloir, des portes s’alignaient et nos deux amies tentèrent de déchiffrer les noms inscrits dessus afin de trouver la loge de Niobe la Blanche. Les portes défilèrent mais sans résultat. Enfin, tout au bout, une porte leur faisait face et dessus, une inscription. Elles s’approchèrent doucement de cette dernière et découvrir qu’il s’agissait bien de la loge de Niobe la Blanche. Elles restèrent un moment sans rien faire jusqu’à ce que Kyara toque à la porte. Aucune réponse. Les deux jeunes filles se regardèrent se demandant si elles devaient entrer ou attendre encore devant la porte.
-Tu penses qu’on devrait entrer? demanda après un moment Asra en chuchotant.  
-Je ne sais pas, on devrait essayer.
À ses mots, Kyara tourna la poignée et la porte s’ouvrit. La belle rousse entra la première suivie de près par Asra qui sentit monté en elle l’angoisse de se faire prendre par quelqu’un. Elle referma la porte derrière elle et se retourna et découvrit que la pièce était vide de présence humaine.
-On s’est peut-être trompé de salle, dit alors Kyara.
-Non je ne pense pas, c’était écrit sur la porte, elle est peut-être encore sur scène. On n’a qu’à l’attendre là.
Kyara acquiesça et les deux jeunes femmes se posèrent sur un des canapés présent dans la petite salle. Asra laissa son regard parcourir la salle de mon en large, sur le mur en face, il y avait une coiffeuse sur laquelle reposaient différents produits de beauté. Près de la coiffeuse, une petite armoire entrouverte qui laisse voir des robes de toutes les couleurs. La salle était assez petite mais tout de même accueillante par la douce chaleur et par le doux parfum de vanille. Asra n’en croyait pas ses yeux: elle se trouvait réellement dans la loge personnelle de Niobe la Blanche, une des plus grandes et des plus admirables des chanteuses de la ville de Kelvin. Quelques mois en arrière, jamais la jeune femme n’aurait imaginé rencontré un personnage aussi important et d’une telle renommée. La jeune femme se sentait à la fois excitée et angoissée car elle ne savait pas comment se comporter devant la femme qu’elle adorait depuis longtemps.  
À ses côtés, Kyara semblait aussi tranquille que l’eau coulant dans le ruisseau. Asra ferma les yeux et respira. Soudain la poignée de la porte tourna et la porte s’ouvra d’un coup.
Sam 23 Nov 2019 - 15:48
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Quelques mètres à peine. C’était ce qui séparait la scène sur laquelle se produisait Niobe, dans le théâtre en plein air, de sa loge. Quelques mètres à peine, elle n’avait pas besoin d’être surveillée pour les accomplir pas vrai ? C’était aussi ce que quelqu’un avait pensé. Il avait cru devoir attendre plus longtemps, mais à vrai dire, le travail lui avait été mâchée par les deux demoiselles qui étaient entrées au moyen d’une astuce simple dans les loges. Dans l’ombre, faisant appel à tous les talents qu’on lui avait jadis enseignés, il les suivit, mais n’entra pas dans la loge avec elles. Il se contenta à la place d’attendre. Et quand Niobe quitta la scène, regagnant un peu le repos de sa loge, il se plaça devant elle. Elle n’appela pas à l’aide, mais se contenta de s’exécuter quand il lui donna de quoi changer la cantatrice qu’elle était, admirée de tous, en simple serveuse de taverne qui prenait une journée de repos dans la ville. En silence, car elle savait qu’il n’y avait pas à discuter ses ordres, elle le suivit. Et ils sortirent tous deux, dépassant sans s’en soucier les gardes qui maugréaient contre ce maudit chat et discutaient entre eux de qui devrait faire un rapport sur pourquoi ces clés avaient disparu.

---

Rory, Rory Vaere de son vrai nom, qu’il avait hérité de sa mère puisqu’il n’avait pas de père (Enfin il en avait un, mais quand un marin disparaît en mer, il ne laisse souvent pas beaucoup de traces), était un bonhomme simple de Kelvin. Simple ? Non. Il se faisait une fierté d’aider sa mère à se nourrir, du fait que sa solde de soldat lui ramenait plus d’argent que son travail de serveuse, à présent que, après que ce putain de carrosse de riches l’ait renversé, elle boîtait. Mais la petite famille gardait le sourire. Elle n’avait pas perdu la vie, et quand on se fait passer dessus par un tel attelage, ça peut pourtant facilement arriver. Et quand on évoquait cela, mère et fils ne manquaient pas de se rappeler qu’en plus, le patron de l’établissement s’était montré généreux avec elle. Au lieu de la virer parce qu’elle ralentissait, il avait accepté de « réduire sa solde, bien sûr, mais comprends que par les temps qui courent, c’est généreux. Tu sais à quel point c’est dur de trouver du travail ! Je te fais une faveur en te gardant, même à ce prix ! Et puis, on est un petit établissement, de toute façon. Ton salaire allait tôt ou tard diminuer parce qu’on peut pas se permettre de … ». Inutile d’en rajouter. Toutes les excuses que ce petit homme maigre (De l’expérience de Rory, un tavernier maigre, c’était un tavernier malhonnête !) avait pu imaginer, il les avait sorties.
Et maintenant, lui, un garde, ramenait plus d’argent à la maison. Le travail était dur, mais la vie était belle ! Surtout qu’en ce moment, il était affecté à la garde de celle qui était pour lui une véritable idole. Niobe la Blanche, on n’en entendait parler que pour se dire que les riches avaient un beau bijou qu’ils se gardaient pour eux, habituellement, dans les bas-fonds. Mais Rory avait eu la chance de la voir plusieurs fois dans sa vie. Jamais à l’opéra ! C’était beaucoup trop cher pour lui. Mais la pension dans laquelle elle vivait était proche de sa zone de patrouille habituelle. Donc le matin, quand il travaillait, il lui arrivait de la croiser. Dans ces moments, il la saluait poliment, et elle lui rendait un salut rapide et fuyant, s’éclipsant toujours très vite. Puis sa propre journée de travail le rattrapait. Mais bon sang qu’elle était belle ! On ne pouvait pas oublier ce genre de personnes. Et puis il l’avait entendue chanter une fois, dans un théâtre en plein air, au dernier tour. Donc ce tour-ci, il s’était arrangé, en versant un pot de vin à qui de droit et en rappelant à ses officiers à quel point il était dévoué à la charge, et tout ce blabla de merde, et en allant fleurir plusieurs autels pour favoriser la chance. Un à Filyon parce que si une déesse devait la représenter, c’était elle à coup sûr, un à Prarag pour lui, un à Elye parce qu’on n’avait jamais trop d’occasion de prier la mère, et un à Atÿe bien sûr, si ça pouvait aider… Il aurait aimer aller déposer une prière à la cathédrale de la mer, pour Ariel, mais les vieilles peaux du temple ne laissaient bien sûr pas entrer un minable comme lui. Bon, tant pis pour la divinité tutélaire de Kelvin ! Il espérait qu’on s’en passerait.
Et ça avait marché. Il avait eu ce poste à sa porte. Mais à sa grande déception, les premiers jours, la cantatrice n’avait fait que se faire escorter de points en points de la ville, c’est à dire souvent de sa pension à l’opéra en plein air, et n’avait jamais échangé de vraie conversation, gardant tout le temps la tête baissée. Il ne se trouvait lui-même pourtant pas si impressionnant que ça. Enfin… Il attendait une occasion de lui parler, et il fallait bien l’avouer, avoir perdu les clés des loges, ça n’allait pas l’aider. Et il n’était pas assez bête pour s’imaginer qu’il resterait en poste après ça. Donc c’était maintenant ou jamais.
Il ne pouvait pas rester célibataire toute sa vie, après tout, hein ?

Quand il entendit, de l’autre côté du petit bâtiment, la foule réclamer avec une certaine impatience la cantatrice, il se décida à aller la chercher. Plantant son ami là, qui eut le mérite de comprendre ce qu’il allait faire, il pénétra dans le couloir, et fut à vrai dire étonné de trouver la tenue de la cantatrice en plein couloir. C’était quoi ça ? Soudain les sens en alerte, il s’avança vers la porte. Dans les histoires qu’on lui racontait, les héros l’ouvraient toujours d’un grand coup de pied. Ou bien alors ils étaient plus discrets et ouvraient prudemment. Hum, si une dame se trouvait à l’intérieur, la deuxième option était sans doute bien meilleure.

Et il ouvrit. Et quand il vit deux inconnues, il leva aussitôt son arme.

« Vous êtes qui ? Elle est où ? »
Dim 8 Déc 2019 - 15:59
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Kyara Rhoswenn
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La belle à l’arc
Kyara Rhoswenn
Dans la loge, l’attente commençait à se faire longue pour Kyara et Asra. Asra se reposait, les yeux fermés sur le canapé tandis que Kyara patientait aussi tranquillement. Soudain, interpellées par le bruit de la poignée de porte, les deux jeunes femmes se levèrent d’un bond et virent la poignée se tourner puis la porte s'ouvrit prudemment. Elle dévoilait un homme qui tenait entre ses mains une arme pointée sur les deux jeunes femmes.
- Vous êtes qui? Où est-elle? Hurla-t-il sur elles.
Asra et Kyara se regardèrent, inquiètes. La seconde décida de s’avancer près de l’homme en levant les mains, en signe de reddition .
- Toi ! Ne bouge pas ! Hurle l’homme à Kyara.
Désormais il ne pointait l’arme plus que sur elle.
- Mon cher, je ne sais pas où elle se trouve, nous attendons ici depuis un moment déjà et….
- Qu’est ce que vous foutez là toutes les deux? Pourquoi ses vêtements gisent sur le sol du couloir? Que lui avez-vous fait putain? S'énerva l'homme.
- Bon cessez de nous accuser à tort ! Intervient Asra agacée. Nous n’avons rien fait, nous ne savons pas où elle se trouve, nous attendons ici comme vous l’a dit mon amie et depuis un moment d'ailleurs. Nous voulions la rencontrer en personne ! Que se passe-t-il?
- Et vous, que faites-vous ici crétin? L’interroge Kyara également agacée. L’homme se mit à rire de cette insulte mal placée et baissa son arme, voyant que les deux jeunes femmes ne représentaient pas de danger immédiat.
- Je m’occupe de la protection de Niobe la Blanche. Enfin je suis censé m’occuper de sa protection. Je m’appelle Rory Vaere, je fait partie de la garde. J’ai retrouvé ses vêtements dans le couloir, je pensais la retrouver là, dans sa loge mais elle n’y est pas ! Dit-il d’un ton affolé.
- C’est bizarre... Répondit Kyara d'un air songeur. J'ai beau y réfléchir, nous ne l’avons pas revu depuis qu’elle est montée sur scène. Nous sommes venus ici directement afin de pouvoir la rencontrer à la fin de sa prestation. Et nous n’avons vraiment rien fait d’autre !
- Déjà, comment avez-vous fait pour parvenir jusqu’à sa loge? Des gardes sont censés se tenir à l’entrée et surveiller les portes ! S’exclama l’homme.
Kyara adresse un regard complice à Asra après s'être remémoré leur plan machiavélique.
- Disons qu’ils étaient légèrement occupés avec Moustache… Et nous avons profité de leur absence pour se faufiler jusqu’ici. Répondit Kyara d’un air calme et moqueur.
Après quelques minutes de réflexion, l’homme se souvenait de ne pas avoir vu de gardes devant la porte d’entrée lorsqu’il était parti pour retrouver Niobe la Blanche dans sa loge.
- D’abord, qui est Moustache? Et puis, vous êtes qui toutes les deux hein? Demanda Rory aux jeunes femmes.
- Je m’appelle Kyara. Répondit-elle. Et voici mon amie, Asra. Moustache est notre chat et c’est lui qui nous a aidé à parvenir jusqu’à cette loge.

Rory s’impatienta, comment pouvait-il faire confiance à ces jeunes femmes alors qu’elles ont déjoué les gardes pour pénétrer illégalement dans la loge et qu’elles se trouvent à cet endroit précis au moment même où Niobe la Blanche a disparu. Drôles de coïncidences non ? se demanda Rory avant de s’adresser de nouveau aux jeunes femmes qui se tenaient debout juste en face de lui et constatant qu’il avait déjà trop perdu de temps à cause d’elles.
- Bon et bien heureux de vous connaître mais moi je m’en vais la chercher !
- Et si nous venions avec toi ? Demanda Asra à Rory.
- Si c’est pour me ralentir ce n’est pas la peine… Répondit Rory presque immédiatement avant d'ajouter : En plus, comment pourrai-je vous faire confiance alors que je ne connais rien de vous et que votre présence ici est tout à fait suspecte.
- Non ! Nous t’aiderons à la retrouver Rory ! Tu ne crois pas que si nous étions responsables de sa disparition nous serions parties depuis longtemps pour ne pas se faire attraper. Répondit Kyara.
- Alors allons-y, ne perdons pas plus de temps mesdemoiselles.
Ainsi, Rory, accompagné des deux jeunes femmes sortirent de la loge en silence et partirent à la recherche de la célèbre Niobe la Blanche.
Sam 25 Jan 2020 - 18:46
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Asra Sadek
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Danseuse de Ram
Asra Sadek
Et voila que les trois jeunes gens se mirent en route à la recherche de Niobe La Blanche. Ils sortirent de la loge plein de détermination mais ils se stoppèrent devant le pas de la porte, reprenant enfin conscience qu’ils ne savaient pas par où commencer les recherches. Dans le couloir peu éclairé, il n’y avait aucune trace qui aurait pu les aider à savoir qui était le ravisseur et par où il était passé. Les trois jeunes scrutèrent le couloir des yeux mais sans succès. Des petits bruits de pas résonnèrent dans le couloir et les trois amis se mirent en position pour se préparer au combat. Les bruits se rapprochèrent encore et sortie de l’ombre, la petite silhouette de Moustache. Le petit chat s’arrêta près des pieds de sa maitresse et pencha la tête sur le côté en poussant un miaulement. Asra sourit et se baissa pour prendre le chaton dans ses bras. Le minou se blottit instantanément contre sa maitresse en ronronnant.    
-Je suppose que c’est lui Moustache, dit le jeune homme
-non c’est le chat du voisin… évidemment que c’est lui crétin! Kyara croisa les bras sur sa poitrine.
-Eh ne m’agresse pas toi!
Voyant la situation dérapée, Asra décida d’intervenir et avant que Kyara n’est pue répondre, elle dit:
-Arrêtez tous les deux! Je vous rappelle qu’on doit absolument se mettre à la recherche de Niobe la Blanche et nous n’avons pas intérêt à trainer si nous voulons avoir une chance de la retrouver.
Les deux jeunes gens se turent mais ils ne manquèrent pas de se jeter des regards mauvais au passage. Asra sortait et reprit:
-Bien maintenant, je propose qu’on sorte d’ici et qu’on essaye de voir s’il n’y a pas de traces de pas dehors.
Personne ne broncha et ils s’engagèrent dans le long couloir sombre. Ils franchirent la porte qui menait vers l’extérieur. Les gardes avaient disparu ce qui inquiéta Asra. La ruelle étroite était silencieuse, on entendait en bruit de fond les acclamations du public encore devant la scène du théâtre.
Asra s’avança un peu et chercha des traces d’une présence autre que celles que les gardes avaient laissés, facilement reconnaissable à la marque présente sous les semelles de leurs bottes.
-regardez là! On dirait un bout de tissu! Rory s’approcha et ramassa le tissu.
Les deux jeunes filles le rejoignirent et observèrent la nouvelle trouvaille.  
-C’est le mouchoir de Niobe la Blanche, elle est passé par ici! Le jeune homme semblait enthousiaste à cette découverte. Kyara examina le mouchoir un instant puis dit:
-et maintenant, où est-ce qu’on va ?
Aucun des trois ne parla, plongés dans leurs pensées. Soudain, Moustache sauta des bras de sa maîtresse et se dirigea vers une l’avenue principale qui se trouvait en face des jeunes gens.
-Je crois que Moustache a une piste, venez, suivons-le, dit Asra.
Ils se mirent en route et c’est ainsi que commence leur recherche de Niobe la Blanche.
Dim 15 Mar 2020 - 11:04
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Tout s’était enchainé trop vite. Le malheureux Rory n’était pas habitué à ce genre de situations. Il avait trouvé les deux femmes dans la loge de l’artiste il y avait quelques instants à peine, et voilà que maintenant, ils se trouvaient la rue, à suivre un chat qui « avait une piste ». Comme si un crétin de chat pouvait avoir une piste digne de ce nom !
Bon. Il prit le temps de prendre une grande inspiration. Comment avait-il pu passer aussi vite que ça de soldat de Kelvin avec son arbalète en main, prêt à enquête, à suivre un chat ? La réponse était qu’il s’était fait avoir, comme ça lui arrivait souvent. Bon. Que les demoiselles ne soient pas coupables de la disparition de la Blanche, c’était une chose à peu près certaine. Elels étaient tout ce qu’il y avait de plus coupable à son goût ! Mais du crime de s’être introduites par effraction dans la loge. Leur présence n’avait certainement rien à voir avec la disparition. On n’envoyait pas une diversion après coup après tout, pas plus qu’un restait sur les lieux du crime immédiatement après le rapt. Donc ça les éliminait elles. Et apparemment elles souhaitaient autant que lui retrouver la Dame. Bon.
Cela dit ça n’arrangeait pas totalement sa situation. S’il partait maintenant à l’enquête, pour lui, c’était de l’abandon de poste. Et il risquait bien d’être dégradé pour ça. Enfin qu’est-ce qu’il racontait lui ? Il allait être dégradé quoi qu’il arrive après cette disparition. Alors autant le justifier dans le fonds. Ou pas. Ses pensées se bousculaient tandis qu’il suivait les demoiselles qui suivaient elles-mêmes le chat sans hésitation. Comment devait-il agir ? Il finit par concevoir d’appeler à l’aide ceux qui savaient tout ce qui se passait dans la cité. Mais pour ça il allait falloir se rendre en bas de la ville, et risquer des ennuis pour ça s’il le faisait en plein jour.

« Ecoutez mesdemoiselles, leur dit-il, je ne peux juste pas abandonner mon poste sans rien dire comme ça. Je vais aller la trouver la capitainerie, leur rapporter la disparition, et on verra bien ce qu’ils diront. Je serai sans doute viré pour avoir couru après votre crétin de chat, j’espère que vous en avez conscience. Mais il y a plus important. Y’a Niobe la Blanche qui est disparue et il faut la retrouver. Si j’agite la capitainerie ils la retrouveront peut-être avant nous, ou bien alors foutront assez le bordel en ville pour que ses assaillants prennent peur et fassent une erreur. En plus avoir un peu d’officiels pour appuyer notre enquête fera pas de mal au pire. Alors voilà ce que vous allez faire pendant ce temps. Suivez votre chat si vous le voulez, moi je dis qu’il vous mènera à rien. Dans le fonds c’est qu’un chat. Dans le cas contraire, allez voir ma mère à c’t’adresse. »

Il sortit un papier chiffonné et jauni qui contenait la carte d’un quartier de la ville en particulier, avec une demeure indiquée dessus par une rature. Un justificatif de domicile en quelques sortes.

« Si on se donne rendez-vous où que ce soit ailleurs, c’est sûr qu’on va jamais se retrouver. Donc je vais aller voir les capitaines, et ensuite j’irai voir Maman et je vous retrouve là-bas, sauf à ce que votre chat ait … Enfin après qu’il aura fini par trouver la piste de son poisson. Je veux pas vous vexer m’demoiselle. Mais vous m’avez pas l’air sorcière à avoir un chat magique avec votre tête. Donc peut-être que je me trompe. Et s’il trouve une piste, rejoignez-moi quand même. Dans le fond je suis pas le plus costaud des hommes, mais j’ai appris à manier mes armes comme n’importe quel autre garde de la ville. Qu’ils m’approchent un peu et je vous promets que je leur fais passer un sale quart d’heure à ces enfoirés de captureurs. Foi de Rory.
« Si jamais on n’a pas, comme je le pense, de piste sérieuse quand on se retrouve chez Maman, dit-il, on ira voir chez ceux qui savent dans ce genre de situations. La guilde dont je n’ai jamais entendu parler sait tout ce qui se passe dans cette ville, et je sais que certains d’entre eux sont assez riches pour mieux aimer une chanteuse qui sait ce qu’elle fait que les chanteuses improvisées des tavernes dont la seule différence avec les filles de joie ben c’est qu’il faut attendre la fin de la soirée pour monter dans leur chambre, sauf votre respect mesdemoiselles, je veux pas choquer. Enfin du coup les voleurs sauront et seront pas contents que quelqu’un ait emmené Niobe la Blanche. Donc si on va les voir ils vont nous filer un sacré coup de main ça c’est pour sûr. Mais du coup je vais aller voir les officiels, oui. Je vous donne rendez-vous chez Maman. »

Il avait prononcé son discours avec peu de conviction. Face à elles, dans la loge, il avait été surpris par la façon dont elles enchaînaient les répliques avec vivacité alors que lui était juste concentré sur ce qui se passait autour de lui. En conséquence il avait du mal à s’imaginer s’imposer face à elles. Qu’il parvienne à tout dire le soulagea un peu et il partit donc l’âme en paix vers la capitainerie, fuyant presque les deux demoiselles autant qu’il les laissait exploiter leur propre piste.
Mais quel crétin quand il y pensait ! Les envoyer chez Maman ! La pauvre allait se demander s’il avait perdu la boule. Enfin ce qui était fait était fait. Comme prévu de toute façon, il perdit son emploi à la capitainerie. Et le fait qu’il soit venu au rapport immédiatement fut la seule raison pour laquelle il échappa à des châtiments plus sévères. Bon. Lui qui était fier de son uniforme, convaincu que ça allait lui permettre de faciliter le travail, et de son arbalète de garde, voilà qu’il allait devoir faire sans tout ça.
Une sacrée journée de merde, ça oui.
Jeu 19 Mar 2020 - 14:23
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Kyara Rhoswenn
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La belle à l’arc
Kyara Rhoswenn
Après que Rory eut convié Kyara et Asra chez sa mère, les deux jeunes femmes se mirent immédiatement en route. Et comme à son habitude, Kyara marmonnait dans son coin tandis qu’Asra se contentait d’avancer sans mots dire.

- Pourquoi râles-tu encore Kyara ? lui demanda Asra qui était habituée au caractère râleur de son amie.

Bouillonnante de rage, la jolie rousse au caractère bien trempé explosa de fureur : « Non mais tu l’as entendu cet imbécile de Rory ? Il se plait à nous prendre de haut avec son air faussement poli, non mais pour qui se prend-il encore celui-là ? Il n’est même pas capable de garder son boulot et se permet d’être insultant ! ».

Asra éclata de rire avant d’ajouter : « oui c’est vrai qu’il est spécial ce Rory mais tu verrais la tête que tu fais quand tu parles de lui ! On dirait presque que tu pourrais le tuer ».

- Disons qu’on n’en est vraiment pas loin, il commence vraiment à me taper sur le coquillard ce crétin. Comme si nous avions besoin de ça en plus de cette disparition à gérer.

Suivies de Moustache, les deux femmes continuèrent à marcher en discutant de tout et de rien en direction de la maison familiale de Rory. Elles étaient bonnes amies et passaient beaucoup de leur temps libre ensemble. Kyara se demandait si elles parviendraient à retrouver Niobe et ne comprenait pas pour quelle raison Rory les avait envoyées chez sa mère. Et si c’était un piège se demanda-t-elle. Bon un piège chez sa mère c’est vrai que se serait un peu tiré par les cheveux, pensa-t-elle, mais pourquoi pas après tout ! Les psychopathes débordent d’imagination quand ils veulent enlever, séquestrer voire tuer une nouvelle victime. « Ne jamais faire confiance aux inconnus » se répéta-t-elle dans sa tête de nombreuses fois, phrase qu’elle a entendu des milliers de fois dans la bouche de ses parents. Soit toujours méfiante !

- Bon, à quoi tu penses Kyara ? Lui demanda Asra, qui sentait que quelque chose se tramait dans l’esprit de son amie.

- Et si on suivait la piste de Moustache, répondit Kyara. Comme on le voulait depuis le début avant que Rory ne nous convainc d’aller le rejoindre chez sa mère pour je ne sais quelle raison ! Je pense qu’on devrait faire confiance à notre chat comme nous l’avons toujours fait jusqu'à maintenant au lieu de suivre les ordres de ce garde, que par ailleurs nous ne connaissons pas du tout et qui s’est montré plus que désagréable avec nous deux. Pourquoi on devrait l’écouter d’abord ?

Asra, qui n’en pensait pas moins, s’arrêta et demanda à Kyara : « Qu’est-ce que tu proposes alors ? »

- Retournons à l’avenue principale et faisons sentir à Moustache le morceau de tissus que nous avons retrouvé au sol. Si ce pan de tissus appartenait vraiment à Niobe, il est possible que son odeur soit encore dessus ; alors, Moustache pourra peut-être suivre son odeur et nous permettre de trouver le chemin qui nous mènera à elle.

- Très bien ! Allons-y et ne perdons pas d’avantage de temps ! S’empressa de répondre Asra.
Dim 24 Jan 2021 - 19:31
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