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[Terminé]Allons ! On peut s'arranger entre gens civilisés non ?
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
Lewis Oscar avait laissé le soin à Cristal et à Meline le soin de ravitailler le navire et de s’occuper de l’enregistrement au port de l’ombre d’Ariel.
Les formes généreuses de Cristal avait suffisamment attiré l’attention de l’officier chargé d’enregistrer les navires pour le laisser passer inaperçu.  A grande enjambées, il se dirigeait d’un pas décidé vers le palais de Medron.
Un sourire s’afficha sur son visage lorsqu’il se remémora la scène de Cristal au port.

« - Enregistrez ce navire au nom de Miss Smith ! »

Avait-elle ordonné à l’officier tenant les registres. Encore une fois son décolleté avait complétement attiré l’attention de l’officier qui n’avait même pas remarqué Lewis Oscar passé tranquillement devant lui.
Cristal savait mieux que personne ce dont avait besoin l’Ombre d’Ariel. De nouvelles voiles plus légères et plus résistantes. Et quelques jours à terre pour l’équipage ne ferait de mal à personne.

 Presque une tradition chez les pirates de donner ce nom. Si il c’était pencher sur le registre il aurait pu voir au moins une demi-douzaine de Smith inscrit sur une seule page. Pourquoi ? Bonne question. Tout en remontant vers le palais, il s’arrêta devant une statue trônant sur une place. Un illustre ancêtre des Lerrington  soutenait un ancêtre de Medron. Il leur adressa un salut avant de pénétrer dans le palais de Kelvin.

La dernière fois que Medron avait fait appel à ses services, c’était pour l’accompagner dans l’archipel de Jade. Lewis Oscar ne m’était jamais le nez dans les affaires de Medron et ce dernier n’était pas plus curieux que cela de celles de Lewis Oscar. Il était resté à bord de son navire pendant trois jours en attendant Medron. Il avait finalement réussi à obtenir un accord commercial avec ces îles en plus d’avoir réussi à garder près de lui un jeune prince dénommé Gingens.

Lewis Oscar lui avait même proposé de loger dans sa demeure voisine du palais ce dénommé Gingens Tucil ainsi que son épouse si jamais le jeune couple fraîchement marié préférait un lieu plus intime que le palais de Kelvin. Enfin fraîchement marié. Cela faisait tout de même trois tours déjà.
Lui aussi un jour se retournerait et ferait le bilan de sa vie en se rendant compte que les tours étaient passés beaucoup trop vite à son goût et qu’il serait peut-être temps de se calmer et de couler une retraite tranquille. A Kelvin ? Très certainement. Il chassa cette pensée qui revenait à chaque fois qu’il faisait escale à Kelvin. Très probablement qu’il reprendrait la mer au bout de quelques jours ou quelques semaines, ne supportant plus d’être enfermé derrière une fenêtre ou en entendant Cristal lui rapportant une rumeur sur un navire transportant un chargement intéressant. Alors il reprendrait la mer rangeant soigneusement son habit rouge  qu’il portait habituellement à Kelvin dans une malle pour ressortir celui noir à tête de mort.

Bien des personnes se pressaient ce soir au palais. Rien d’extraordinaire à cela. Du beau monde que Medron aimait entretenir et inviter. Patiemment il se fraya un chemin parmi les invités. Attrapant au passage un verre sur le plateau d’un serveur passant par là. Il n’avait pas le souvenir que Medron avait une fille en bas âge pourtant de dos il aurait juré que Medron s’adressait à une enfant. Ce ne fut que lorsque Medron le remarqua qu’il se permit d’aller à sa rencontre. Puis lui présenta celle qui en réalité était une halfeline de petite taille. Plus petite que la normale, elle présentait un certain raffinement que ce soit dans son attitude ou dans sa tenue.

Lewis Oscar la salua poliment d’un Madame des plus courtois avant de se retourner vers Medron qui fit les présentations.
« - Qu’elle nouvelles depuis le temps mon ami ?
Dim 9 Nov 2014 - 16:38
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Capitaine Theoden
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Capitaine Theoden
Lewis fut coupé par le bruit sourd et soudain des deux battants de la porte de la grande salle qui s'ouvrirent brutalement, et vinrent frapper les murs soutenant leurs gonds. Traversé par un sursaut d'effroi et de surprise, la foule présente tressaillit, dans une vaguement de hurlements et de gémissements de peur. Là, planté droit sur ses jambes, se trouvait un homme. Dans n'importe quelle autre situation, me direz-vous, un homme n'a rien d'effrayant. Mais celui-ci était bien particulier.
En plissant un tantinet les yeux, pour mieux distinguer la silhouette morbide qui se tenait à un jet de pierre du trône, Medron et Lewis purent détailler une allure résolue. Il était de ces silhouettes que l'on croise quelques fois, et qui traduisent un profond mépris. Les jambes écartés, comme pour faire face à une menace, les bras le long des hanches, et les poings serrés, cet homme là était assurément bien mal intentionné. On devinait dans sa main gauche la finesse d'une de ces courtes rapières que certains nobles louent pour leur élégance, leur légèreté, et leur rapidité ! Dans la pénombre relative que jetait l'ombre des portes rabattues au devant des candélabres, il était difficile de distinguer d'avantage cet étrange homme. Des bottes à revers, sans doute rapiécées au vue des cordons qui en tombaient depuis l'intérieur du mollet... Une chemise ample, mais alors trouée, puisque de faible points de lumières filtraient à travers, depuis l'extérieur... Du reste, cet homme silencieux, qui toisait fixement Medron avec de noirs yeux était parfaitement inconnu de la cour, et de Lewis, sans doute. 

Un silence de mort était tombé sur la Grande Salle. Les grandes dames ne riaient plus, les grands hommes ne se pavanaient plus, les musiciens s'étaient tus... on devina vite un grand malaise tant personne n'osait faire de mouvements.  Un homme qui se risqua à bouger, dans l'espoir d'atteindre une porte de service latérale, menant à des cuisines fut dardé par un regard si noir, qu'il sembla être cloué au sol par des clous d'acier. Pétrifié à en lâcher sa coupe, le petit noble se mit à trembler sur ses maigres jambes, et ce fut avec un dégoût retenu que les dames autours de lui le virent souiller ses chausses.
L'étranger continua longuement de toiser avec mépris ce petit être soudain bien chétif sous sa lourde perruque. Y prenait-il du plaisir ? Nul ne le savait. Toujours était-il qu'une poignée de lourdes minutes plus tard, l'étranger esquissa un bref mouvement. On entendit la semelle de sa botte crisser sur les dalles de marbre du sol, puis sa jambe se mouva, avec lenteur. Un premier pas... puis un second... derrière l'homme les invités découvrirent les corps des deux gardes de l'entrée. Ils avaient été assomés, avec hargne ! L'étranger leva sa rapière, dans un geste théâtral grandiloquent. Son bras s'écarta de sa hanche, soulevant sans mal la lame qui se mit à refléter les lumières alentours. Medron fronça de nouveau les sourcils, et se redressa sensiblement sur son trône. Cette gestuelle-ci... il ne l'avait vu que chez une personne ! Du moins il ne faisait que spéculer, pour l'heure...
La pointe de la rapière piqua la pierre formant les murs, et glissa contre elle dans un grincement strident suraiguë qui ne put qu'incommoder d'avantage l'assemblée en présence. Les invités grimacèrent, et se bouchèrent les oreilles, mais l'étranger souriait lui. Un sourire en coin furtif, mais malsain. On y lisait haine et reproches, mais surtout un certain sadisme que Medron ne connaissait pas au jeune Théoden qu'il avait quitté.

L'homme pénétra dans la lumière, et le grincement cessa. Lorsque les invités rouvrirent les yeux, l'horreur fut à son comble. Il était là un jeune homme au visage tordu par la haine, toisant Medron droit dans les yeux. Il était là un jeune homme aux habits imprégnés de sang frais, et à la rapière dégoulinant d'émoglobine. Il était là Théoden, que le Seigneur de Kelvin reconnu en un coup d'oeil, comme étant l'homme qui avait par le passé volé un des fleurons de sa flottes. Il le reconnu, oui et ce malgré les filets épais de sang écarlate couvrant front, joues, lèvres et nez du jeune homme. Nul ne savait d'où provenait ce sang qui dégoulinait dans son cou, gouttait de ses mains, et tâchait les tapis ! Peut-être personne ne devrait se demander...

C'était une apparition horrible.
Mar 11 Nov 2014 - 1:14
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Invité
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Emerelle, un peu effrayée, observait l’étranger qui était apparu. Doucement, sans faire le moindre bruit, elle se cacha derrière un convive plus grand qu’elle, et passa la tête pour voir la suite de la scène. L’homme approchait du trône, son sabre ensanglanté à la main. Medron s’y trouvait. Il avait été le premier à retrouver une contenance, et, se trouvant une position confortable sur le trône, il fut le premier à rompre le silence.
 
« Je vous salue, capitaine Théoden, dit-il en le désignant du bout de sa canne à pommeau. Et je salue votre stupidité de venir ici ainsi. Croyez-vous vraiment que j’ai oublié vos agissements passés ? Et pensez-vous que je vais laisser un homme couvert de sang,  qui a assommé deux de mes gardes, pénétrer dans cette pièce sans recevoir le châtiment qu’il mérite ? Si tel est le cas, vous êtes bien naïf. »
 
Emerelle sourit, réjouie des propos de Medron. De tous les souverains qu’elle avait fréquentés, et auxquels elle avait menti depuis qu’elle avait mis le pied à terre et qu’elle fréquentait les cours, il était celui pour lequel elle avait le plus de respect. Calme et confiant, sévère mais juste, courageux mais pas téméraire, et il souhaitait avant tout le bonheur de son peuple. Pour un peu, elle s’installerait à Kelvin juste pour pouvoir être dirigée par lui et pas par un autre, mais elle n’avait pas vraiment le choix, vu son mode de vie. Et elle doutait que Juri apprécierait de se sédentariser. Il fallait compter avec elle maintenant. Parce que si elle partait, Emerelle la suivrait. Donc s’installer à Kelvin n’était pas possible.
 
« Voyez-vous, reprit Medron, le bout de sa canne toujours pointée sur l’homme, jouant avec le pommeau, j’avais renoncé à vous poursuivre au-delà des frontières de mon duché. Pour autant, je n’ai aucunement l’intention de renoncer à vous faire subir le châtiment qui vous est dû alors que vous êtes dans ma ville. Plus particulièrement alors que vous avez vraisemblablement commis de nouveaux crimes. Je suppose qu’il est inutile d’appeler à la garde, mais cela ne sera de toute façon pas nécessaire. Nous nous reverrons au tribunal qui vous verra être condamné à la potence pour vos crimes. »
 
Emerelle ne comprit pas trop ce qui se passait par la suite. Le capitaine s’apprêtait à répondre, mais avant qu’il n’ait eu le temps de formuler un mot intelligible, une détonation claqua.  Le bout de la canne de Medron fumait, comme une arme à poudre qui viendrait de tirer. Le capitaine porta la main à son épaule, puis s’apprêta sans doute à faire remarquer que le cœur était plus bas et de toute façon de l’autre côté, mais il fut pris d’un vertige, et tomba à la renverse. Calmement, Medron demanda à ce que quelqu’un dans l’assistance aille prévenir la garde qu’ils avaient un inconscient à mettre sous les verrous, le temps que justice lui soit faite.
Emerelle ne put qu’apprécier la situation. Elle ajouta « prévoyant » à la liste des qualités de Medron de Kelvin. Sa canne à pommeau dissimulait habilement une arquebuse, et il avait vraisemblablement dû enduire la lame d’un somnifère puissant. Un homme prévoyant, en d’autres termes. Elle se demanda si les nombreuses bagues qu’il portait aux doigts ne pouvaient pas s’ouvrir, comme dans les légendes où les hommes qui portaient des bagues dissimulaient toujours du poison à l’intérieur de ces dernières. Puis des gardes vinrent chercher le dénommé Théoden.
Mar 11 Nov 2014 - 14:15
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
Si cet hystérique était entré en brandissant un pistolet, Lewis Oscar aurait certainement fait feu avant lui en le faisant passer par la porte que ce dénommé Théoden venait de défoncer. Enfin, l’incident fut vite régler et l’individu avait cessé d’agiter son sabre au moment où Medron avait commencé à le désigner de sa canne.
Le baron fut néanmoins surpris par l’ingéniosité du duc de Kelvin.  La dernière fois qu’il l’avait croisé sa canne comportait une lame empoisonnée dissimulé à l’intérieur et non une arme à feu.
Alors que la plupart des personne se remettaient à peine de cet incident et que les garde emmenais Théoden, sa fierté et refermaient les portes de la salle mettant fin à un acte digne d’une pièce de théâtre. Lewis Oscar se renseigna ici et là de qui était ce Théoden. La pluparts des nobles présents ne lui apprirent rien de plus que de nouvelles grossièretés et encore celles-ci était loin d’égaler celles qu’il avait entendue sortir de la bouche de Cristal lorsqu’elle était à la barre de l’ombre d’Ariel et que l’équipage trainait un peu à exécuter ses ordres.
Ce sont les gardes du palais qui lui apprirent des choses plus intéressantes. Ils lui racontèrent que l’origine des griefs entre Medron et Théoden résidait surtout dans le fait qu’il lui avait dérober il y a de cela bien des années le deuxième meilleur navire de sa flotte au nez et à la barbe de tous.
« -Un pirate vous dis-je et de la pire espèce baron Lerrington. »
Sans ciller il confirma les propos du garde et prit congé. Un pirate de la pire espèce aurait plus probablement repeint la salle avec le sang des invités et aurais décapité les gardes au lieu de les assommer pensa Lewis en se dirigeant vers les geôles.
Les gardes avaient nonchalamment jeté le gibier de potence dans une cellule et remisaient ses effets dans une armoire destiné à accueillir les effets des prisonniers.
« -Messire ce n’est pas un endroit pour vous. » Lui lança un garde lorsqu’il l’aperçu.
« -Lewis Oscar avança vers le garde le main croisées dans le dos. Son œil regardant les épaulettes de son costume.
« - Et ces grades sur mes épaules ne sont pas de la fiente de mouette soldat. » Lui rétorqua le baron d’un ton suffisamment sec pour que le garde pâlisse dans la seconde qui suivit.
Lewis Oscar demanda à ce qu’on lui ouvre la cellule et qu’on le laisse seul avec le prisonnier. Un fois seul il sortit de l’une des poches de son uniforme une petite flasque dont il versa une partie du contenu sur la blessure. Cela eut pour effet de le réveiller brutalement à en voir la douleur se peindre sur son visage et au cri qu’il poussa.
« -Dommage de gâcher du si bon rhum n’est-ce pas ? »
Lewis Oscar lui lança la flasque et sans attendre recommença à parler.
« - On vous dit pirate et depuis des années en cavale. Ce qui m’échappe c’est pourquoi vous êtes revenu ici à Kelvin ? Ou vous voulez en finir avec la vie ou alors vous êtes tombé dans un tonneau de rhum. A moins qu’une catin de Port argenterie vous ai refusé ses faveurs malgré tout l’or du monde que vous lui promettiez  camarade. Oui, j’ai bien dit camarade. »
Lewis Oscar retourna le col de sa veste et où se trouvait le dos d’un bouton l’on pouvait discerner en y faisant bien attention gravée sur la partie métallique qui retenait le bouton un crâne en-dessous duquel se croisait deux os.
« - J’ai eu vents de vos exploits et me suis à moindre mesure renseigner sur vos états de service. Je ne peux me résoudre à voir un marin tel que vous se balancer au bout d’une corde. Mon navire mouille actuellement au port de cette ville. Alors si vous avez besoin d’un moyen de transport pour quitter cette ville faites-moi signe.
-ça marche »
Répondit le prisonnier.
« - Il est évident que cette conversation n’a jamais eu lieu et qu’il va falloir vous sortir tout seul du pétrin dans lequel vous vous êtes mis. Cependant, je ne doute pas que si vous êtes à la hauteur de votre réputation. Cela ne devrait pas vous poser de problème. Quand à ce qui est du problème de vous trouver un navire et bien. Il y en a plein la mer Nous vous en trouveront un correct lorsque nous mettrons les voiles. Garde ! J’en ai terminé avec le prisonnier ! »
Sur ces mots Lewis Oscar referma la cellule alors qu’il repartait pour la grande salle du palais une lettre non cachetée  posée sur les effets du pirate attira son attention. Il l’ouvrit et en lu le contenu alors que les gardes rentrèrent dans la pièce l’un d’eux s’adressa à lui.
« -Un problème baron Lerrington ? »
Lewis Oscar prit la lettre et s’efforça de garder son calme. Il connaissait ce garde. Il avait servi un temps avec lui il y avait de cela bien des années alors qu’il n’était que lieutenant.
« - C’est possible euh… Rappelez-moi votre prénom déjà ?
-Youston baron.
-C’est cela.  Youston. Nous avons un problème. Faite parvenir cette lettre au Duc et n’oubliez pas de lui dire que c’est ce brave messager qui l’a apporté. »
Sur ce il retourna à la grande salle précédé du garde qui courait livrer la missive à Medron.


Lewis Oscar marchait d’un pas pressé vers la grande salle .songeant encore à ce qu’il avait lu dans la lettre destiné à Medron. Fallait-il vraiment prendre au sérieux son contenu ? Maudit diseurs de bonne aventure. Ils ont le don de soi-disant voir l’avenir et aucun n’est capable de prévoir la météo à plus de deux jours d’avance. Lorsqu’il rele va tête il se rendit compte que le garde était partit en courant et qu’il c’était certainement égaré dans les nombreux couloirs du palais.
Ça c’est Medron tout craché. Un palais en constante évolution. Il faut dire que cela faisait bien quelques tours qu’il n’avait pas mis le pied dans cette partie du palais. Obliger de regarder par les fenêtres pour tenter de se repérer plus facilement. Il marchait maintenant à vive allure. C’est au détour d’un couloir qu’il bouscula par mégarde une inconnue venant dans la direction inverse et dont  l’arrivée était cachée par l’angle d’un mur.
Par réflexe il essaya de rattraper la main de la jeune femme qui laissa échapper un cri plus de surprise que de peur. Plus surprenant que le froid glaciale de sa main que ressenti Lewis en se saisissant de cette main à la blancheur immaculé, sa légèreté. Lewis n’avait pas vraiment eu le temps d’évaluer le gabarit de la jeune femme et avait peut-être mis trop de force pour la retenir. Aussi elle vint se coller à lui l’entrainant au sol.  Alors que la botte du baron se prenait dans un tapis.
C’est une longue chevelure argentée qui lui vient dans le visage, alors que le fragile corps de l’inconnue tombe sur lui. Une fois au sol, la lumière disposée dans le couloir lui laisse admirer le visage délicat et le regard azur de la femme qui n’est qu’à quelques centimètres du sien.
Sa main gauche prisonnière entre les deux corps  au niveau de la poitrine même s’il la retire aussi vite que possible lui à laisser le temps de deviner les formes féminines de la jeune femme.
«-Désolé. C’est ma faute. Milles excuses, je ne regardais pas où j’allais. »
Le visage de Lewis  rosit légèrement en repensant au geste qui aurait pu être mal interprété.
« -Je ne l’ai pas fait exprès. Si je peux faire quoi que ce soit pour me faire pardonner. Dites-le madame. »
Encore faudrait-il se relever avant.
Dim 16 Nov 2014 - 10:04
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Silver Revetoile
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Ice maiden
Silver Revetoile
La petite noble l'avait tirée a sa suite au final. Silver n'aimait pas cet aspect, devoir quelque chose a une autre. Elle avait passé de nombreuses semaines a sursauter dès qu'on portait la main vers elle, a danser dans les tavernes pour récolter une ou deux pièces, a eviter les gestes obscènes. 
La danseuse soupira et regarda Emerelle tandis que celle ci s'en allait dans les couloirs de la grande bâtisse. On lui avait dit que ca ne serait pas long, qu'il ne fallait pas s’inquiéter, que ...

Mais ca faisait déja presque trois heures. La jeune mage avait peur. Aussi elle s'était glissée hors de la chambre qu'elle partageait et se faufilait actuellement entre les couloirs et les portes. Et a force de tourner et retourner, la jeune maudite avait fini par se paumer totalement. Ses yeux bleus comme le ciel se remplissaient doucement de perles qui gelaient instantanément sur ses joues. Silver tourna encore une fois et son corps fut subitement propulsé vers l'avant.

Mais bien avant qu'elle ne touche le sol, une main vint l'attraper par le poignet, et a nouveau elle voltigea, mais contre le torse de celui qui l'avait bousculée. Le choc lui fit expulser d'un coup bruyant l'air qu'elle avait dans les poumons. L'Echarde de Glace qui la gelait peu a peu bougea, lui fit mal, dans cette chute impromptue. Elle resta une seconde a retrouver son souffle, une main posée sur son coeur, pour en apaiser la course. Puis Silver tourna son regard de givre sur l'homme qui l'avait ainsi reversée. Et il faut dire que la beauté ténébreuse de son vis a vis lui fit un effet instantané. De meme que l'intruse qui s'etait glissée contre son sein. Il lui parla, elle se recula vite fait bien fait, impressionnée, et muette devant cet homme. Son regard pale s'attardait sur les zones qui l'avait touchée elle, angoissant a l'idée de les trouver gelées. Mais non pas de trace transclucide.

Silver en fut un peu etonnée. Fascinée. "Qui etes vous?" un ange, un diable, un dieu? qui etait-il pour survivre a son contact?
Dim 16 Nov 2014 - 21:49
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
Regardant plus attentivement la jeune femme il se dit que Medron pouvait bien se moquer de lui qui avait pour seconde la ravissante Cristal, mais il savait choisir ses servantes si la femme qui se trouvait devant lui en était toutefois une. La prochaine fois qu’il lui ferait une remarque de ce genre il lui demanderait si ça femme était au courant que d’aussi ravissante jeune femme arpentaient les couloirs du palais.
« Qui êtes-vous ? Un ange, un démon, un dieu ? »
Un ange Il en doutait fortement, un démon cela était fort possible.  Il se pinça les lèvres à ce qualificatif des plus appropriés prenant soudainement conscience qu’il l’avait en plus de faire tomber certainement effrayé l’inconnue qui le dévisageait. Un borgne au visage sévère rencontrer au coin d’un couloir n’avait rien de très engageant Un dieu !? Allons bon ! Pourquoi pas. La jeune femme porta les mains à sa bouche comme si ses pensées avaient franchi trop vite la barrière de ses lèvres.
« -Je suis également navré de vous avoir effrayé. Je ne suis rien de tout cela ou du moins pas tout cela et à nettement moindre mesure.
Ici l’on m’appel Baron Lerrington. Ailleurs… c’est autrement. »
Mauvaise idée certainement d’avoir rajouté le titre devant le nom. Rien de plus gênant pour une servante que de ne pas reconnaitre au moins l’uniforme et les grades de Kelvin. A moins qu’elle ne soit pas de Kelvin.
Une des nombreuses suivantes des nobles qui allaient et venaient à Kelvin ? Plus probablement. Bien que de nombreuses suivantes soient elles aussi parfois autant nobles voir même plus dans leurs attitudes que ceux qu’elles suivent.
Une jeune princesse voulant échapper à une soirée que de nombreuses princesses de son âge trouvaient ennuyeuse au possible ?
Autant éviter l’incident diplomatique est la traiter comme tel dans ce cas. Mis à part la tenue, il est vrai que ça beauté dépassait largement celle de certaines filles de roi et de reine.
« - Vous semblez frigorifiée madame. Pourrais-je vous suggérer de trouver un endroit moins froid que ces couloirs dans lesquels bien malgré moi je me suis perdu ?»
Lun 17 Nov 2014 - 20:35
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Capitaine Theoden
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Capitaine Theoden
Qui donc était cet homme ?
Qui était ce "Baron Lerrington" ? Théoden l'eût sans doute détesté un moment, si il avait l'occasion d'entendre ce que cet étranger et le garde devant sa cellule s'étaient dit. 
Quoi qu'il en soit, passé son très désagréable réveil en captivité, le marin avait pu assister à une discussion des plus perturbantes. Ce Baron offrait un moyen de fuite à un reprit de justice ! C'était là en soi un merveilleux moyen de douter de quelqu'un. Ce Lerrington était-il fous ? Peu probable. Ivre ? Très certainement pas ! Un homme ivre ne vide pas délibérément sa flasque sur l'épaule de quelqu'un après tout. Théoden dû chercher bien loin dans les profondeurs insondables et pleines de microbes de sa mémoire avant de se rappeler de fables qu'il avait entendu à l'époque où son cul réchauffait un fauteuil du Conseil des Pirates. En ces temps de faste, il avait entendu parler des exploits d'un certain Lerrington contre un de ses Capitaines adverse. Il avait d'ailleurs, à l'époque, loué grandement ses actions puisqu'elles affaiblissaient certains Capitaines qui lui étaient peu amicaux.
Toujours était-il que Théoden avait un problème. Comment rejoindre le port depuis sa cellule au fin fond des geôles de Medron ? Et de surcroît, comment récupérer ses armes ? Deux problèmes de taille...
Le temps passant lentement pour le marin, il commença à réfléchir. Chose évidemment bien plus simple lorsque l'on a pas autant de rhum que de globule rouge dans le sang !
Puis ce fut l'idée. Le coup de génie !
D'une main, le marin se saisit de la petite écuelle de fer blanc que les gardes lui avait donné, contenant une mélasse brunâtre. Il renversa le contenu odorant sur la petite marche séparant le sol couvert de paille de sa cellule, et le pas de sa porte. Après quoi, au moyen d'une forte pression du pied, et ce contre un mur, Théoden parvint à plier suffisamment son assiette en deux, puis en trois, de façon à ce qu'une pointe se dégage d'un bord de son assiette. Ainsi armé de ce tiers d'assiette pointu, maintes fois écrasé contre la pierre du mur avec sa semelle, Théoden pouvait espérer gravement blesser, voir tuer un des gardes devant sa porte ! Cela lui permettrait aussi de récupérer ses armes, quelque part dans cette armoire repérée à son arrivée.
Restait à trouver une excuse pour faire ouvrir la porte... Il repéra loin au dessus de sa tête la lampe à huile pendue au plafond à plusieurs mètres du sol et qui éclairait sa cellule. La hauteur était suffisante pour empêcher Théoden de la récupérer. Mais pas assez pour espérer la faire tomber et embraser le lit de paille jonchant le sol de sa cellule ! Ce serait dangereux, mais suffisant. 
Et ce fut donc ce qu'il fit ! Au moyen de son assiette/Arme improvisée, qu'il lança à mainte reprises, le marin parvint à faire se balancer dangereusement la lanterne sur le crochet qui la retenait au plafond puis tomber, subitement ! L'effet fut immédiat. Le verre contenant la mèche enflammée de la lampe se brisa, et la paille au centre de la cellule prit soudainement feu.
Jouant de ses capacités d'acteurs, Théoden se jeta sur la porte et tambourina dessus, sa pointe improvisée fourrée dans son dos.
-HEEEEY !!! AU FEU !!! hurlait-t-il.
Bien vite, il entendit un garde rouspéter, tandis que la fumée s'épaississait dans la cellule, puis s'affoler !
-AH ! MERDE ! AU FEU !! hurla le dénommé Youston. Théoden avait reconnu son nom lorsque ce Comte-pirate et lui avaient discuté plus tôt.
Le premier garde ouvrit en hâte la porte, peu décidé à voir le prisonnier placé sous sa garde mourir avant l'heure de son exécution. Medron n'aurait sans doute pas apprécié qu'on lui vole ce plaisir !!
Dès que la porte fut déverrouillée, Théoden l'ouvrit en grand, prenant au passage le garde par surprise. Le pauvre Youston, nullement préparé à l'ingéniosité du marin finit brutalement plaqué contre un mur, et assommé sans ménagement, d'un bon direct au visage !
-Vite ! Vite ! Putain d'merde ! se répétait le Capitaine en fouillant le garde. Il put mettre la main sur une flasque d'alcool à demie pleine, un trousseau de clé et plus utile encore, la large épée de Youston, qui lui permettrait -à défaut de tuer- de se défendre jusqu'à arriver à l'armoire.
L'effort fut minime, puisque Théoden réalisa alors qu'il allait sortir que depuis tout ce temps le précieux meuble se trouvait juste à côté du mur contre lequel il avait plaqué Youston.
-Oups ! lâcha t il en faisant demi tours. 
Soudainement prit de flemme, le marin abandonna l'idée de trouver la bonne clé et défonça simplement la porte à grand renforts d'épée et de muscles. 
-Aaaaaaaaaah ! Mes trésors !! s'exclama Théoden après un effort acharné.
Le Capitaine s'empara de sa paire de lames et s'en équipa. Les flammes avaient alors intégralement calciné l'intérieur de sa cellule, et commençaient à s'éteindre faute de combustible. Une chance ! Même si ça aurait fait une bonne diversion...
Jeu 20 Nov 2014 - 0:56
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
***Port de Kelvin***


Méline penchée sur le bastingage semblait chercher du regard quelqu’un dans la foule qui grouillait sur le quai du port de Kelvin.
Plus vite les gars !  Bordez-moi ces voiles à plat ! J’veux qu’elles soient aussi plates que vos couilles après une nuit entre les mains d’une catin !
Cristal se tenait au côté de Méline qui haussa les sourcils en entendant les ordres que la seconde donnait à l’équipage de l’ombre d’Ariel qui s’affairait à l’entretien du navire pendant l’absence de Lewis.

« -Est-ce vraiment nécessaire de hurler ce genre de comparaisons pour donner des ordres ? »

 Lui demanda la prêtresse. Le regard plein de malice de Cristal se tourna vers elle.

« - Il te manque n’est-ce pas ?
- De qui parles-tu ?
-Tu le sais très bien.
-Arrêtes Cristal. Tu ne me rend pas la tâche facile lorsque tu parles comme lui. »

Cristal plissa les yeux en s’approchant du visage de Méline dont le regard fuyant et les pommettes roses ne faisaient que confirmer les dires de la seconde.

« - Ah ! J’le savais espèce de garce. Tu crois que je suis sourde et que je vous entendais pas tous les deux la nuit dans ta cabine ou dans la sienne ? »

Sans répondre Méline se dirigea vers la proue du navire et en posant son regard loin vers l’horizon soupira. Mécontente de n’avoir que le silence comme réponse à ses questions Cristal l’a suivie s’appuyant à la barre du navire.

« - Et entre deux canons ? T’as déjà essayé aussi ? »


Méline se retourna agacée par les questions de plus en plus indiscrètes de Cristal.

« - Veux-tu bien me laisser tranquille avec ça ?
-Comment il faisait pour ta robe. Ce doit être chiant un truc aussi long à remonter non ?,
 Les joues de Méline avait viré au rouge écarlate, elle rejeta sur tête sa capuche et due bousculer un peu Cristal pour passer et emprunter la passerelle donnant sur la jetée avec à sa suite Cristal décidée à la tourmenter encore un peu.

« -Je te lâcherais pas Méline. »

 S’amusait à lui répéter Cristal qui tournait tout autour d’elle. Alors la prêtresse se retourna brusquement approchant son visage de Cristal et d’une voix agacée, mais basse lui répondit :

« -Avec les dents. C’est avec les dents qu’il soulevait ma robe et j’adorais ça. Et on ne l’a pas fait qu’entre deux canons si tu veux tout savoir et oui il me manque… »
Méline arrêta de parler et désigna de la main un navire qui venait s’amarrer à côté du leur.

« -C’est le Seigneur qui s’amarre ou… »

Cristal fit volte-face sans attendre et se précipita vers la jetée voisine. Reléguant les aventures amoureuses de Méline à son dernier des soucis. Elle trépigna d’impatience cherchant du regard Brecianne alors que l'équipage et la voix de son second donnait les ordre d'amarrage. Cristal trouvais ça quelque peu surprenant d'habitude le seigneur s'amarrait tout seul et sans un bruit ou un mot plus haut que l'autre. A peine la passerelle venait d’être posée qu’elle monta à bord en hurlant :

« -Dans mes bras Brecianne ! Espèce de vieille chienne des mers où est-ce que tu te caches !? »

Brecianne. La première fois que Cristal l’avait croisé elle n’était encore qu’une gamine servant dans une taverne moisie de Port Argenterie. Un client avait défait son tablier alors qu’elle apportait une bouteille de rhum à l’élue. Elle c’était prise les pieds dans son tablier brisant la bouteille aux pied de la capitaine. Brecianne c’était levé et l’avait aidé à se relever. Craignant de prendre une volée ou pire elle c’était protéger avec ses bras. La seule personne à prendre une râclée fut celui qui lui avait dénoué son tablier. Puis lorsque Brecianne était revenue vers elle lui nouant son tablier avec un nœud qu’elle n’avait jamais vu. Pour elle c’était Brecianne qui lui avait envie de prendre la mer.
Son sourire se figea lorsqu’elle croisa le regard embarrassé du second de Brecianne.

« -Qui… Qui commande ce navire ? »

Réussi à articuler Cristal qui avait perdue toute envie de rire et qui s’attendait à entendre l’impensable.
« -Bolch Klay en tant que second de l’ancienne capitaine."


Cristal pâlit soudainement. Ses yeux d’habitude toujours éclairés d’une étincelle  s’éteignirent. Et si Méline n’était pas arrivée derrière elle pour la soutenir elle aurait certainement basculé dans l’eau alors que ses jambes ne la soutenaient plu.
Une sale blague de Brecianne. Elle en était capable encore. Se cacher dans sa cabine pour lui faire une blague de mauvais goût.
L’air grave de Klay lui fit comprendre que non. Cristal cacha ses mains dans son visage. Elle ne voulait pas. Détestait même. Pleurer ou se montrer vulnérable, mais là il s’agissait d’une très mauvaise nouvelle. Derrière elle l’air grave de Méline lui proposa une épaule sur laquelle fondre en larme.
Puis la prêtresse tout en consolant Cristal comme elle le pouvait demanda au capitaine par intérim si elle avait laissé des directives quant à son successeur.

HRP:
Spoiler:
Jeu 20 Nov 2014 - 18:38
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Dans son bureau privé, Medron de Kelvin regardait les deux missives qui lui avaient été envoyées. L’une était signée de la main de Brecianne Leocadas, l’autre de Tesla Eilun. Deux élues divines, pour ce qu’il en savait. Mais l’une d’elle était une femme dont la réputation n’était plus à faire, l’autre était une pirate. Et les deux lettres lui paraissaient étranges.

Celle de Brecianne Leocadas était rapide, consistait en quelques lignes sans même un salut ou une formule de politesse pour la conclure, et lui annonçait ni plus ni moins qu’elle faisait du Seigneur Emeraude un cadeau à la cité de Kelvin. La deuxième lettre, celle de Tesla Eilun, annonçait l’arrivée d’une armée de démons qui se jetteraient sur les murs.
Il avait douté de la première, jusqu’à ce que les vérifications soient faites, et qu’on lui annonce que le Seigneur Emeraude était effectivement à quai, sans officier pour le surveiller. Aussitôt, il avait envoyé un détachement de soldats le surveiller et le fouiller de fond en comble pour en expulser tous les marins qui s’y trouvaient et en vider la cargaison. S’il y avait le moindre piège lié à ce cadeau, il serait connu. Sinon, eh bien il l’accepterait avec joie. Après tout, il avait une missive signée de la main du capitaine en personne.

Pour la seconde, il fallait faire preuve d’un peu plus de réflexion. Il ne pouvait pas laisser se répandre la nouvelle que Tesla Eilun l’avait prévenu de l’arrivée d’un ost démoniaque. Elle était trop renommée pour ses pouvoirs de prophétesse, cela jetterait un vent de panique. Il pouvait en revanche préparer la cité à un siège, prétextant qu’il avait entendu des rumeurs fiables.
Mais il y avait autre chose pour cette lettre. Tesla Eilun lui demandait également de traiter avec respect et de bien récompenser le messager. Hors, le messager, c’était ce maudit Théoden, et après sa petite démonstration dans la salle du trône et son évasion des plus malvenues, il se trouvait que Medron n’était pas vraiment en état de le récompenser. Il avait fait doubler la surveillance du port, et avait mis la tête de Théoden à prix. Il le voulait vivant, et avait proposé assez d’or pour que toute la cité se mette à sa recherche. Restait à savoir s’il se contenterait de le chasser ou s’il adjoindrait une récompenser pour éviter de s’aliéner Tesla Eilun.
Sam 22 Nov 2014 - 16:57
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Noire
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Noire
Phadransie La Noire se releva tant bien que mal, tanguant doucement. Elle venait de chuter du drap lui servant de hamac, dans lequel elle dormait habituellement, sous le pont du Seigneur en compagnie des  autres marins qui faisaient partie de l'Equipage d'Ariel. La Pirate s'appuya contre une paroi, afin de se stabiliser, le temps que monde fou qui dansait autour d'elle cesse de tourner un instant. Elle reprit son souffle, de nouveau en proie à un violent mal de crane. Autour d'elle, ses compagnons dormaient tous du sommeil d'un marin apaisé. Celui qui savait que d'ici quelques heures, quelques jours maximum, il verrait de nouveau la terre. Pour sa part, Phadransie avait vraiment besoin de repos, terre ou pas. Car depuis sa récente destitution à bord du Seigneur, elle vivait un cauchemar, éveillée et endormie. 
Ca commençait à bord de ce même Navire. Il y avait Ariel. Puis Phadransie, quelquefois accompagnée de l'ancien Capitaine Korlanos, quelque fois pas, se saisissait d'Ariel, qu'elle balançait grosso modo par dessus bord, parfois en se délectant de son sang avant, parfois pas. Puis, alors qu'elle se penchait accoudée au bastingage afin de se satisfaire des derniers cris de sa victime, la femme en robe blanche réapparaissait derrière elle. Phadransie chutait, elle sentait l'eau s'écarter sous elle, mais en même temps s'infiltrer dans son corps. Des sirènes nageaient vers elle. En proie à une indéfinissable terreur, elle reconnaissait Brecianne Leocadas, une queue de poisson à la place des jambes, et un sourire mauvais sur les lèvres. Quelquefois, elle parlait, quelquefois pas. En même temps que la sirène se jetait sur elle, Phadransie pouvait la sentir la dévorer. Ses crocs nacrés étaient toujours la dernière chose qu'elle voyait avant de pousser un cri d'effroi inaudible. Puis elle se réveillait, et jamais plus n'était parvenu à se rendormir. 

Plusieurs semaines étaient passées à présent, et c'est d'une humeur plus que noire que Phadransie atteignit le Port de Kelvin. Alors que la Pirate en venait à penser à un retour définitif de la Déesse sur Ryscior, cette dernière s'était tout à coup évaporé, sans que qui que ce soit ne la voie partir. Cette disparition de la Reine des mers avait provoqué bien des troubles chez les marins. Phadransie s'en foutait royalement. Si Ariel avait quitté le pont du Seigneur, elle n'avait pas quitté ses songes. 

Le Seigneur Emeraude s'arrêta au quai. Le majestueux Vaisseau sur lequel servait à présent Phadransie était bien plus grand que tous ceux qui étaient amarrés à sa gauche ou à sa droite. Malgré tout, Phadransie La Noire était fière de servir sur ce bâtiment. Elle aurait tout donné pour pouvoir en être la Capitaine. Si seulement...

Plusieurs minutes après que le Seigneur ait atteint le Port de Kelvin, Phadransie s'autorisa de nouveau à mettre pied à terre. Non pas qu'elle en avait spécialement envie, mais tous avaient descendus la passerelle, y compris Borch Klay. Et surtout, des soldats venaient de monter sur le pont du Navire. Phadransie les aurait trop volontiers tous étripés, mais hélas, elle craignait que Klay et l'autre Garce ne voie pas ça d'un bon œil. Leur jetant un regard noir et menaçant, brandissant son crochet à titre d'avertissement, fatiguée et énervée comme jamais, Phadransie mit enfin pied à terre.

Bon. Elle était de nouveau à terre. Il fallait donc rentabiliser ce quartier libre qui lui était fixé. 


Tout d'abord, me retrouver un Tricorne et des armes. Puis me foutre dans une de ces Tavernes de putain, et me saouler à mort. Un bon plan. 


Ah, si jamais je recroise Lissander...

C'était la toute première fois que Phadransie La Noire mettait un pied dans Kelvin, et malgré le fait que son Port soit d'une élévation et d'appas remarquables, elle n'aimait pas ça. Trop de soldats. Trop d'honnêtes gens. Trop de réglementation. Elle descendit donc la passerelle la tête basse, sa chemise blanche flottant légèrement au gré du vent.
 Elle eut néanmoins l'occasion de remarquer Klay, pas très loin du Navire qu'il venait de commander, en compagnie de...d'une femme. Une pirate sûrement. 

Phadransie n'y prêta guère plus attention, sans Tricorne, sans épée et sans grade, elle se sentait nue. Pire que ça même. Elle allait tout faire pour remédier au moins à la perte des deux premiers éléments.
Sam 22 Nov 2014 - 18:33
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
                                                                                              *Cristal et Méline*

Méline écouta le récit de Bloch Klay. Si le fait qu’Ariel n’avait laissé aucunes consignes particulières pour son prochain élu. Ce n’est pas ce qui l’a préoccupait le plus à l’instant. Cristal posait des questions. Trop de questions sur la perte de son amie Brecianne. Et Klay en bon camarade lui répondait sans ciller.

Méline connaissait bien Cristal et bien qu’elle n’ai rien à craindre d’elle. Redoutait ses excès de colère et de rage. Elle avait même appris à les anticiper.
Cristal crispait sa mâchoire et commençait par inspirer et expirer par le nez. Les signes avant-coureurs avait à peine commencé à apparaitre que terminant son récit Bloch Klay désigna une femme sur la jetée. Méline n’eut pas le temps de la retenir que déjà Cristal était arrivé à la hauteur de la femme. La seconde lui asséna un coup de poing magistral qui jeta dos à terre celle que Bloch avait appelé Phadransie. Cristal n’ayant nullement l’intention de s’arrêter à cela c’était agenouiller au-dessus de son adversaire se servant de ses genou pour immobiliser les bras de sa victime qui se faisait littéralement refaire le portrait par une Cristal qui hurlait « pourquoi !? » à chaque fois que ses poings se levaient avant de s’abattre à nouveau avec violence sur la femme impuissante face à la rage de Cristal.
Les membres de l’équipage de l’ombre d’Ariel c’étaient amasser au bastingage pour voir leur seconde coller une correction à l’inconnue.
« -Eh les gars, il y a Cristal qui s’est trouvée une copine !
-Pfiou elle va prendre cher.
-j’préfère qu’elle tape sur une autre que sur moi. 
-J’parie une pièce sur Cristal.
-Faudrait être con ou avoir envie de perdre de l’argent pour parier sur l’autre. »
Voilà ce que pouvait entendre Méline en courant vers le combat ou plutôt la correction qu’infligeait Cristal à Phadransie. Et il fallut trois marins pour réussir à séparer Cristal de la femme qui restait à terre meurtrie par les coup de la seconde avant que Méline ne se mette entre elle est Phadransie.
« -Tu entends ce que tu veux Cristal. Bloch à dit qu’Ariel en personne l’avait punie. La frapper de la sorte ne ramènera pas Brecianne et en la tuant tu t’accordes le droit de juger à la place d’Ariel. 
-Ouai ben ça me détend ! 
Quand bien même l’on serais à Port-Argenterie ce serait au tribunal d’en juger et je doute que même le tribunal de Port Argenterie irai contre la décision d’Ariel. »
Cristal se dégagea des marins qui la retenaient et se calma.
« - Ok jm’excuse euh… Comment elle s’appelle déjà ?
-Phadransie lui souffla Bloch.
-Voilà. »
Méline poussa un léger soupir de soulagement. Lewis à sa place aurait simplement dit « -Non Cristal » et Cristal aurait obéit au capitaine. Mais elle n’avait pas vraiment le charisme de Lewis.
Méline se pencha sur Phadransie et l’aida à se relever. Puis elle posa ses mains sur le visage tuméfié de la pirate. A mesure qu’elle se concentrait ses les blessures apparentes causer par Cristal elle pouvait les voir se résorber presque à vues d’œil. Elle avait l’habitude de soigner les membres de l’équipage du navire aussi cela ne lui demandait pas de grand effort d’effacer la marque et la douleur causé par les coups de Cristal.
« -Désolé pour elle. Brescianne était une amie pour Cristal Elle n’est pas comme cela d’habitude. » Puis elle se tourna vers Cristal en lui demandant d’aller se changer les idées. 
« -ça c’est une bonne idée. » S’exclama Cristal qui avait eu le temps de réfléchir aux paroles de Méline.
« - Je sais pas vous, mais moi j’vais me trouver une taverne, me saouler, me faire tringler et si j’suis en forme après j’irais aux putes. » Dit-elle en s’éloignant vers la ville.
Méline se pinça les lèvres en entendant les projets de la seconde. Puis s’adressa à Phadransie d’un air gêné
« -Voilà, elle est plus comme ça. Au moins elle considère cet incident clos. »
Dim 23 Nov 2014 - 8:37
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Silver Revetoile
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Silver Revetoile
Les joues de Silver virèrent a un rose très léger, signe chez elle d'une émotion très intense. Elle détourna les yeux, baissa le menton. Si on mettait a part la légère pigmentation de sa peau, elle montrait tout les signes de la gène. Elle le regardait, le dévisageait. Silver avait porté les mains a ses lèvres, comme si elle prenait seulement conscience de ses paroles. Mince c'est fou a quel point les pensées peuvent vite être prononcées. Elle aurait viré par toutes les couleurs de l'arc en ciel si cela lui avait été possible, alors que le visage de l'homme se paraît d'un sourire et qu'il lui prenait doucement la main.

Il se présenta, elle se glaça d’effroi si cela est faisable pour une mage de l'Hiver. Son cœur se mit a battre un peu plus vite, la menant au bord du malaise. Ses yeux décolorés restaient fixé sur cette grosse paluche qui enserrait la sienne, si fragile.

« Vous semblez frigorifiée madame. Pourrais-je vous suggérer de trouver un endroit moins froid que ces couloirs dans lesquels bien malgré moi je me suis perdu ? »

Le soucis c'est que … « Mais … je suis perdue moi aussi … » Un simple murmure, un regard qui dérive, des joues a peine rosées. Elle venait de se rendre compte qu'il la prenait pour une servante. Elle lui jeta un regard. Est ce que ça valait le coup de le lui faire croire ? Elle aurait peut être la possibilité de le recroiser de par ce dédale qui donne la migraine.
Dim 23 Nov 2014 - 13:24
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Lewis Oscar Lerrington
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Localisation : Dans le trou du cul de Ryscior
Lewis Oscar Lerrington
« Mais … je suis perdue moi aussi … » Lui répondit-elle dans un murmure avant de lui adresser à nouveau un regard. Et quitte à se perdre dans les couloirs, autant que ce soit en charmante compagnie. Pensa Lewis avant de reprendre ses esprits. Lâchant la main de la jeune femme, il se demanda combien de temps il était resté ainsi à la regarder sans dire un mot avant de l’invité à chercher leurs chemins ensemble.
« - Je ne viens pas souvent à Kelvin et à chaque fois que je viens j’ai l’impression que ce palais s’agrandit. »
La preuve en est qu’il s’était égaré dans les couloirs. Il n’obtint aucun mot de la part de l’inconnue qui marchait à côté de lui. Parlant peu d’habitude. C’est en silence qu’ils arrivèrent finalement à la grande salle où se tenait la soirée. Les discussions habituelles avaient repris le pas sur l’incident et Medron semblait s’être absenté. Et malheureusement Lewis savait pourquoi. Ne pas prendre au sérieux les avertissements de Tesla était, il l’espérait un risque que Medron ne prendrait pas. Très certainement déjà repartit dans son bureau, il avait laissé sa femme s’occuper des invités comme cette petite halfeline que Lewis avait croisé tout à l’heure. Cette dernière en grande discussion avec l’épouse de Medron semblait passer une soirée agréable comme la plupart des gens.
 Aussi décida-t-il d’en faire de même. Après tout Medron savait qui trouver s’il avait besoin de lui.
Perdu dans ses pensées, il en avait presque oublié la présence discrète de cette jeune femme qu’il avait rencontrée et qui se tenait à ses côtés. Se retournant vers elle il l’observa. Par les dieux, elle pourrait presque être sa fille ! Certes,  son œil borgne et le fait d’avoir passé des tours et des tours en mer n’avaient pas vraiment arrangé la chose. Pourtant à en voir les serviteurs qui ne lui demandaient rien et les gens nobles qui semblaient ne pas faire de révérences. Il en déduit qu’elle n’était n’y une servante, ni une princesse. La pauvre semblait bien mal à l’aise parmi la foule.
« - Pourrais-je me risquer à vous offrir un verre madame… »
Alors qu’il attrapait deux verres et lui en tendait un. Il réalisa à cet instant qu’il ne connaissait même pas son prénom. Pourtant c’est autre chose qui attira son attention. Lorsqu’elle avait saisie le verre celui-ci se couvrit presque instantanément d’une fine pellicule de givre. Ceci expliquant peut-être pourquoi il l’avait trouvé glacée lorsqu’il l’avait bousculé un peu auparavant.
Une magicienne de glace ? Il n’empêche que cette réaction semblait la gêner à en voir son attitude impuissante à observer la fine pellicule blanche couvrir la surface du verre. Lewis posa alors sa main sur le cul du verre qu’elle tenait et fit fondre le givre qui le recouvrait.
« - Un tour très utile. Généralement je l’utilise pour enflammer des mèches ou faire sécher plus rapidement diverse pièce qui ne manque pas de prendre l’eau en mer. »
Dim 23 Nov 2014 - 21:02
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Noire
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Noire
Phadransie La Noire fut contrainte d'attendre plusieurs minutes que tout cesse de s'agiter telle une toupie autour d'elle. Avant même d'avoir pu comprendre ce qui se passait, un formidable coup de poing l'avait envoyé mordre la poussière. Puis, alors qu'elle s’apprêtait à se jeter sur la responsable et la réduire à l'état de lambeau humain, elle s'était pris une cascade d'autres coups, les bras immobilisés, et du sang avait maculé son visage en même temps qu'elle pouvait entendre ses os se briser petit à petit, sous cette violence.

A présent, elle voyait le visage de la responsable. Voir étant un bien généreux mot, elle l'entendit surtout parler d'aller dans une Taverne, puis se saouler, puis une histoire avec des putes. Et elle s'était déjà éloignée, ne laissant le loisir à Phadransie de pouvoir coller un visage sur ces propos.

« -Voilà, elle est plus comme ça. Au moins elle considère cet incident clos. »

Une vague de soulagement et d'allègement sembla se fondre sur la Pirate, qui s'offrit à elle pleinement. Petit à petit, elle pu cligner des yeux de nouveau, reprendre son souffle, et passer au dessus ce mur de douleur paraissant s'être brisé sur sa figure.

L'autre femme voulut aider Phadransie à se relever, une fois qu'elle l'eut soigné. La Pirate détestait par dessus tout ces visages souriants de curieux réunis autour d'elle, riant ou pariant. Elle ne comprenait rien, elle n'avait pas eu le temps de comprendre. Les hurlements de la femme bourdonnaient de surcroît à l'intérieur de son crâne malmené. « Pourquoi ? » Putain, mais pourquoi quoi ? Ce fut qu'après avoir observé Klay pas loin, qu'elle pu faire le lien et comprit. Encore une fois, tous ces fils de pute la tenaient pour responsable de la mort de Brecianne Leocadas. Encore une fois, c'est elle qui se faisait mettre sur la tronche tandis que l'autre Nécromancien, maudit soit son nom, s'en tirait probablement admirablement. Et encore une fois, elle s'était faite bien baiser. D'abord par Lissander, puis Ariel et maintenant...

Elle repoussa la Prêtresse qui venait de réparer ses blessures, la remerciant entre deux grondements, et se leva d'elle même. Le monde ne cessait de tourner, mais moins follement. Elle cracha le sang qui envahissait sa bouche, lui n'ayant sûrement pas disparu en même temps que la marque de ses coups, et s'en alla. Elle sentait les regards dans son dos, brûlants et glacials à la fois.

Est-ce que sa situation pouvait être pire ? Visiblement oui, car elle se rendit soudainement compte en tatant ses poches et sa chemise, qu'elle n'avait plus sa bourse, et donc en conséquent plus un sou. Phadransie La Noire avait passé sa vie fauchée, elle était partie de rien, et avait appris comment se faire de l'or plus rapidement qu'il fallait de temps pour le dire. Oui sauf que. Ici, elle n'était ni Seconde d'un Equipage de pirates, ni à Port-Argenterie. Elle allait être obligée de revoir ses méthodes.

Ignorant tout de la Minable de l'Ouest comme elle se plaisait à appeler la cité de Kelvin, Phadransie serra la mâchoire afin de ne pas sombrer dans une rixe -ce qui au passage, lui aurait fait le plus grand bien- et s'éloigna pour n'importe où.

Le coin le plus merdeux de la cité lui irait très bien.

Elle détestait Ariel, elle détestait Brecianne et elle détestait Kelvin. Mais par dessus tout, elle détestait Jack Lissander qui l'avait foutu dans une merde bien sombre jusqu'au cou.


~


« Ah enfin. Une auberge.

Suivant son instinct, Phadransie s'était naturellement dirigée vers les bas quartiers, cet espèce de souterrain nauséabond qu'on appelait le Labyrinthe, là ou tergiversaient catins, roublards, escrocs et ivrognes de tous genres. C'était parfait.

Il faisait encore jour, mais la nuit tomberait doucement, d'ici deux ou trois heures. Bientôt du monde affluerait à l'intérieur.

Pour l'heure, l'Auberge abritait pas plus d'une dizaine de clients. La plupart portaient des manteaux encapuchonnés et buvaient une bière dans un coin. Sans doute avaient-ils loués une chambre. Phadransie s'étonna de l'absence de serveuse bien aguichées et aguicheuses, mais se dit que pour l'heure, ce devait être normal. Il ne fallait pas qu'elle perde de vue qu'elle n'était plus à Port-Argenterie. Les filles de joie ne courraient pas les rues en plein jour, à demi nues. Elle le regretta un peu.

Phadransie s'attabla, elle commanda un verre de rhum à l'Aubergiste et sentait l'impatience grandir en elle le temps qu'il le lui apporte. Enfin, elle le vida cul sec en moins de temps qu'elle n'aurait pu le dire, sous les regards estomaqués des hommes présents, puis en commanda un autre qu'elle vida tout aussi vite, et encore un autre. Phadransie La Noire n'avait évidemment pas de quoi le payer, mais elle se foutait de cela. Bien sûr, se faire remarquer dès son arrivée à Kelvin n'était pas une très bonne idée mais...

-Je peux m'asseoir ?

Elle sourit furtivement, et intérieurement jubila. Elle n'avait pas eu besoin d'attendre plus d'une heure. Sans se faire prier, le type tira la chaise à côté d'elle. Phadransie sentait l'alcool la griser doucement, bientôt elle en oublierait petit à petit tous ces soucis.

« Tu sais, je reviens d'une longue traversée chéri. Il se trouve que j'ai la gorge très sèche à cause du vent du large, et j'ai aussi énormément de choses à raconter. Donc je veux bien de toi, mais seulement si tu te sens de taille à pouvoir me rassasier. Et peut être bien même qu'après, si tu es généreux, j'aurai en plus des choses intéressantes à te montrer. Ca te va ?

-Ça me va, répondit l’intéressé en s'installant, vous êtes Capitaine ?

-D'après toi ?

-Non.

Un regard noir, aussi profond et angoissant que les ténèbres elles mêmes le fit tressaillir.

-Enfin, il me semblait juste que les Capitaines pirates de nos jours portaient un Tricorne, s'excusa-t-il.

-Je l'ai égaré, à Port-Argenterie si tu veux tout savoir. Où j'en ai d'ailleurs maté des bien plus costauds que toi. »

Le roublard sourit. Il passa sa main sur sa barbe mal rasée et interpella l'Aubergiste d'un geste de la main. Il commanda une bouteille pour eux deux. Phadransie adopta une nouvelle posture sur sa chaise, mettant davantage en valeur sa poitrine que son voisin ne manqua pas de reluquer. La bouteille arriva assez rapidement. Dehors, le crépuscule tombait.


~


Phadransie avait vidé la bouteille assez vite, en compagnie de son débiteur, et à présent ils montaient deux à deux, légèrement titubants, les marches des escaliers menant aux chambres. La Pirate ouvrit la porte de celle qu'on lui avait attribuée et entra. Elle prit soin de la refermer et recula afin d'éviter l'étreinte de celui qui s’apprêtait à l'embrasser. Elle lui expédiant un magnifique coup de coude en plein visage, qui alla se planter pile entre les deux yeux. Ce dernier, hébété, recula sous le coup. Un rictus d'animosité tordit ses lèvres :

« Non mais ça va pas bien ? C'est comme ça qu'on pratique les préliminaires érotiques chez les pirates ?

-D'une certaine façon, surenchérit Phadransie en bondissant sur sa cible, d'ailleurs j'aime autant te dire qu'on va faire ça rapidement ! Ajouta-t-elle alors que la première frappe de son 3 coups s'abattait sur le type, discrètement ! Et Silencieusement !

Le dernier coup fut accompagné du bruit sourd du corps rencontrant le sol. Phadransie acheva le travail de plusieurs coups de bottes à l'arrière du crâne, qui achevèrent d'expédier la victime dans un sommeil censé se prolonger sur plusieurs heures. Elle contempla un moment le débiteur à ses pieds, et lui cracha son ressentiment au visage. Ensuite, elle le monta sur le lit mis à disposition, se servit de sa ceinture pour ligoter ses poignets et déroba ce qui lui restait de bourse. La soupesant, elle grimaça, s'estimant insatisfaite, et déroba également l'anneau d'argent à son doigt ainsi que sa chemise blanche qui semblait plutôt neuve et de meilleure qualité que la sienne. Elle avisa la petite bouteille d'eau de vie dissimulée à l'intérieur d'une poche intérieure, trouva l'idée intéressante, et la logea au niveau de ses seins.

Emportant son butin, elle ouvrit la fenêtre et bondit sans un regard en arrière. Loin de l'Auberge. A présent, elle avait enfin de quoi se faire plaisir sérieusement.


~


Phadransie La Noire arrangea son tout nouveau Tricorne au dessus de sa tête, prenant soin de lui donner la bonne inclinaison, avec une minutie presque inquiétante. A présent, la nuit était tombée et était bien là. Le ciel était éclairé par de nombreuses étoiles, il commençait à faire frais à cause d'un vent d'ouest plutôt vif. Elle croisa plusieurs prostituées dans les quartiers non recommandables. Elle se sentait beaucoup mieux, avec un poignard d'un bon pied de long acheté, dans son pantalon, deux pistolets dissimulés dans les manches de nouvelle chemise, et un autre dans la botte, cette impression ne pouvait que s'accroître. Surtout que sa petite somme venait encore de s’agrandir après qu'elle eut envoyé au tapis et détroussé les deux ivrognes qui venaient de la menacer au tournant d'une ruelle. Il ne lui manquait plus qu'un tonnelet de rhum !

Phadransie La Noire poursuivit son petit bout de chemin, ignorant totalement où elle était, gardant simplement à l'esprit un retrait rapide et direct jusqu'au port si jamais une urgence se présentait à elle. Elle repéra une Taverne au loin et décida de s'y rendre afin de terminer sa soirée. Elle tombait de fatigue, mais n'était pas pressée de se retrouver face à son rendez vous cauchemardesque avec Ariel et Brecianne.

Phadransie poussa la porte de la Taverne et entra sans saluer, le visage sous l'ombre de son Tricorne noir. Bien sûr, la Taverne ressemblait pour l'heure plus à un bordel qu'autre chose, et était emplie.

Là, elle fut stoppée net dans son élan. Non...C'était une blague ! Elle devait sans doute se tromper. Mais non, au fond d'elle même elle savait qu'elle ne confondait pas. Assise seule à une table dans l'angle du bâtiment, au fond et de dos, elle avait cru reconnaître la pirate qui l'avait agressé plus tôt dans la journée. Mais elle n'était pas sure, tout s'était déroulé si vite. Mais ce tricorne, ces vêtements noirs, cette chevelure.. ça ne trompait pas.

Phadransie hésita à faire un rapide demi-tour, puis se dit que non, qu'elle l'emmerdait totalement, et alla s'asseoir à son tour là où il y avait de la place. En espérant qu'elle se trompait sur l'identité de sa précédente rivale et que celle ci ne la verrait pas.

Elle resta quand même sur le quai vive, se répéta mentalement qu'elle n'était plus à Port-Argenterie. Se doutait bien que tuer une pirate n'irait pas sans conséquences. D'un autre côté, sa tête était mise à prix un peu partout, et elle ne comptait pas s'éterniser à Terre. Même si la Gemme était à présent...ailleurs, même si Lorin le fou semblait s'être désinterressé d'elle, le destin de Phadransie La Noire se jouait en mer et seulement en mer.
Donc si cette femme venait de nouveau lui chercher les noises, si jamais elle s'approchait, c'est pistolets à la main que cette affaire commencerait, et crochet dans les chairs qu'elle se conclurai. Les pistolets et la poudre de Kelvin jouissaient d'une très bonne réputation, et Phadransie n'avait que trop hâte de la vérifier.

Elle commanda à une serveuse plus nue que vêtue, une bouteille de l'alcool le plus fort qu'ils possédaient.

Elle avait hâte de se saouler à mort. Elle avait trop peur de s'endormir pour se trouver de nouveau face à Ariel et mourir face à Brecianne.
Dim 23 Nov 2014 - 21:36
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
                                                                                                        *Cristal*



A chaque fois que l’ombre d’Ariel mouillait à Kelvin il n’y avait qu’un seul endroit où Cristal savait pouvoir passer son temps libre. A mis chemin entre le port et le palais se trouvait un grand bâtiment en pierre de taille sur quatre étages. Les chambres les plus hautes donnant sur le port d’un côté et le palais de Kelvin de l’autre.
Le rez de chaussée n’était qu’une simple taverne qui parfois se changeait en bordel le temps d’une soirée.  Le premier  étage était destiné à loger les gens de passage. Le deuxième réservé aux gens de passage. Le troisième à loger l’équipage du navire et le quatrième était réservé à elle Méline et Lewis. Un endroit plus calme que tous les autres.
Lewis étant un homme qui prenait soin de son équipage il avait investi dans cet établissement  pour garder un œil sur son équipage et que celui-ci soit prêt à reprendre la mer dès qu’il le décidait. Elle monta directement dans sa suite demandant à ce qu’on la laisse tranquille. Se posant la question qu’est-ce qui pouvait pousser quelqu’un à vendre Brecianne ?
Cette question resta sans réponse lorsqu’elle décida de descendre à la taverne. A défaut de mieux autant faire ce qu’elle avait prévu de faire.
Boire seul c’est vraiment moche et se taper des membres de l’équipage à terre encore plus. Si elle faisait ça le matelot concerné se tisserait un avenir tout seul en rêvant d’une épouse et de mioches qui cour partout à coup sûr.
Ah non ! Pas de mioche ! Pas elle ! Rien qu’à l’idée un frisson lui parcouru la colonne vertébrale. Lorsqu’elle arriva en bas, elle remarqua Sue la serveuse. Au moins avec elle pas de risque de se faire coller un polichinelle dans le tiroir. Le problème de Sue c’était qu’elle ne buvait pas et Cristal elle trouvait ça plus drôle avec un coup dans l’aile. Ce soir il fallait qu’elle tombe ivre et qu’elle dorme pour ne pas passer la nuit à se demander si c’était un cauchemar ou si Brecianne était bien partie rejoindre Ariel pour l’éternité.
Elle s’installa à sa table et commença à se jeter deux ou trois verre faute de ne pas savoir quoi faire d’autre.
« -Putain Lewis, mais où tu es ? »
Dit-elle à haute voix. Certes il avait l’habitude de trainer au palais, mais quand même ! Elle réfléchissait à comment il prendrait la nouvelle. Certainement avec flegme. Elle, rêvait qu’il entre dans une rage comme elle puis qu’il ordonne que tout le monde reprenne la mer et qu’il ne rentrerait qu’une fois l’enfant de putain qui avait mis fin aux jours de Brecianne soit empaler sur un mât à l’entrée de Port Argenterie.
La taverne se remplissait et Cristal était comme dans une bulle coupé de tous avec pour seule compagnie sa bouteille et son verre. Ce dernier se vidant aussi vite que la taverne se remplissait d’inconnu ou de l’équipage. Certain ayant appris la nouvelle lui posait la main sur l’épaule en ajoutant un petit mot comme pour leur assurer leur soutien. Car tous savaient à bord de l’ombre d’Ariel à quel point Cristal admirait Brecianne.
Les heures passèrent ainsi. Cristal assise seule captant de temps à autres des phrases des discussions alentours. Quelqu’un venait de commander ce que la taverne servait de plus fort. Et Sue cria :
« -Qu’est-ce que l’on sert de plus fort ici ? »
Tous répondirent elle y comprit.
« -La bande à Lerrington ! »
Rien que quelqu’un qui demande à payer une tournée générale. C’était comme ça que cela marchait dans cet établissement. Alors elle se tourna vers celui qui avait passé la commande.
Qu’est-ce qu’elle foutait là elle ? Elle avait encore envie de prendre une volée ?  Elle culpabilisait ?
Cristal devait savoir et Cristal saurait quitte à la faire couiner comme une truie. Elle attrapa la bouteille que Sue la serveuse allait apportée et la claqua violement sur le table avant d’y prendre place sans demandé l’avis de celle qui la regardait.
« - Je paye cette tournée. »
Annonça la seconde à l’assemblée composée en grande partie de l’équipage de l’Ombre d’Ariel. Puis toisant la brune assise à la table d’un regard mêlant haine et chagrin.
« -Tu sais quoi ? Méline a peut-être raison. Le capitaine n’est pas là et moi j’ai que ça à foutre de t’entendre raconter ta version de ce qu’il s’est passé alors… »
Cristal avança d’une main la bouteille vers la femme.
« - Raconte."
Lun 24 Nov 2014 - 19:30
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Emerelle marchait tranquillement dans les couloirs du palais. Elle était pour l’instant logée et nourrie aux frais de la princesse, elle n’avait donc aucune raison de les quitter. De même, elle n’était pas encore sûre que la danseuse qu’elle avait ramenée serait bien accueillie ici. Medron n’avait pas encore dit non, il n’avait pas encore dit oui. Tant que cette réponse ne lui était pas connue, la halfeline se refusait à quitter le palais. Ou la ville, si elle devait avoir à se cacher un peu des autorités. Et dans tous les cas, elle espérait que cela se termine vite. Elle n’aimait pas rester tout le temps au même endroit. Et Juri non plus d’ailleurs.
Juri était d’ailleurs partie dans le labyrinthe. Chose qui inquiétait Emerelle. Elle ne doutait pas de la capacité de son amante et garde du corps à se sortir vivante de ce trou à rats, mais elle était plus inquiète en songeant que si elle y était allée, c’est qu’elle était sous l’effet de cette sorte de fureur et de cette sorte de soif de violence qui la prenaient parfois. Elle arrivait parfois à se contrôler, d’autres pas. Aujourd’hui, si elle était allée dans le labyrinthe, c’est qu’elle savait ne pas réussir à se contrôler. Et Emerelle n’aimait pas du tout ce genre de situations. Les deux avaient leurs secrets, elle n’avait jamais parlé à Juri de son passé avant leur rencontre, et Juri de même. Il n’empêchait que ce genre de comportement l’inquiétait.
Elle était ainsi perdue dans ses pensées, de sortes que lorsqu’elle tourna au hasard du dédale de couloirs qu’était le palais, elle heurta purement et simplement le duc de Kelvin en personne, tombant sur les fesses sous l’impact. Il marchait lui aussi d’un pas décidé. Un sourire amusé au visage, il lui tendit la main pour l’aider à se relever, main qu’elle accepta avec plaisir.

« Je suis confuse, votre altesse, dit-elle. Je ne regardais pas où j’allais. Vraiment je suis désolée.
-Il n’y a pas de mal, répondit le duc.
-S’il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour me faire pardonner, dit-elle pour le principe.
-Si vraiment vous avez envie de me faire plaisir, répondit le duc, vous pouvez essayer de trouver le capitaine Lerrington, et lui dire que je l’attends dans mon bureau de toute urgence. Je m’excuse de vous confier cette tâche qui conviendrait normalement à un serviteur, et si vous le souhaitez, je vous relève de cette fonction, mais l’urgence me pousse à agir ainsi.
-Ca ne me pose pas de problèmes ! répondit Emerelle, souriante. »

En fait, elle n’acceptait pas tant cette tâche pour se faire pardonner, car elle savait, après tout, que jamais Medron ne lui en voudrait de s’être cognée contre lui alors qu’elle déambulait dans les couloirs, mais Emerelle détestait ne pas être occupée. Rester longtemps au même endroit, c’était quelque chose à laquelle elle n’était plus du tout habituée, plus depuis longtemps, plus depuis qu’elle était nomade, et elle était toujours allée quelque part avec un but précis. Ne pas en avoir, c’était insupportable. Alors si elle pouvait avoir une petite tâche, même de façon aussi ponctuelle…

Trouver le capitaine Lerrington ne fut pas chose facile. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il se trouvait dans les couloirs de ce maudit palais, il y était allé après l’incident avec ce fou qui était entré. Aussi le chercha-t-elle dans les couloirs du palais. De plus, après tout, si Medron de Kelvin ne parvenait pas à mettre la main sur lui, c’était qu’il ne pouvait être dans la salle de réception.
C’était pourtant le cas, et elle se rendit compte de son erreur par un pur hasard, alors qu’elle passait dans le jardin, et qu’elle l’aperçut à travers l’une des fenêtres. Elle rentra dans la salle, et le chercha du regard. Ce n’était pas chose facile, car elle était petite. Elle se résolut finalement à aller demander à celui qui était en charge du plateau sur lequel se trouvaient la nourriture et les boissons s’il ne l’avait pas vu. Ce dernier, après avoir cherché du regard pendant plusieurs minutes qui lui parlait, finit par la remarquer. Il lui indiqua une direction en se confondant en excuse, puis en maugréant quelque chose au sujet d’une aveugle.
Emerelle décida de ne rien en dire, et se dirigea à grands pas vers le capitaine. Il était intimidant, avec son cache-œil. Elle avait un très mauvais souvenir de la dernière fois qu’elle avait rencontré une personne qui avait un tel bandeau. Enfin bon, cette Phadransie était très certainement loin aujourd’hui, et peut-être même avec un peu de chance était-elle allée brûler dans les enfers qu’elle méritait.
Le capitaine Lerrington était en pleine discussion avec Silver. Elle fut heureuse de constater qu’il réagissait sans crainte en voyant qu’elle avait des pouvoirs de magicienne de glace. Lorsqu’elle l’interpella, il venait de finir de lui expliquer un tour qu’il faisait à bord de son navire.

« Excusez-moi capitaine, dit-elle, mais le Duc Medron vous appelle dans son bureau. Il dit que c’est urgent. »

Une fois qu’il eut pris congé des deux femmes, elle se tourna vers Silver, et lui remarqua le rose qui ornait ses joues tandis qu’elle le regardait s’éloigner.

« Je croyais que tu n’aimais pas trop fréquenter les gens ? demanda-t-elle, l’air de rien. »
Mar 25 Nov 2014 - 20:23
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Noire
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Heaven can wait
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Pour la première fois de la journée, Phadransie pu enfin saisir les traits de celle qui l'avait envoyé casser les cailloux avec les dents, sur la jetée. Flingue cette chienne, une balle dans la tête. Elle pouvait presque sentir ses pistolets s'animer à l'intérieur de ses manches. Ca serai tellement aisé de s'en saisir avec sa main, de tirer, puis de se délecter de ce sang répendu. Une balle dans la tête. Une seule balle, et tu te venges définitivement.

Oui mais non. Il ne fallait ni perdre de vue le fait qu'elle n'était pas à Port-Argenterie, ni celui que la plupart des membres d'Equipages de cette femme étaient attablés là, dans la même pièce. Si jamais Phadransie la tuait, alors ils se chargeraient d'elle sur l'heure. Plutôt mauvais.

« Je ne sais pas ce que tu veux, répondit-elle en tentant de controler l'intensité de son regard et débouchonnant la bouteille. Mais sache que je n'ai pas envie de devoir te mettre une branlée ce soir.

Phadransie apporta ensuite, enfin, le goulot à ses lèvres et but une large gorgée qui descendit sa gorge en la brûlant. Elle allait en avoir besoin si elle voulait se mettre à discuter tranquillement avec cette salope, comme si de rien n'était.

- Ecoute, si c'est la vérité que tu souhaites entendre, je suis ok pour te la raconter. Mais alors tu me fournis.

Afin d'illustrer cette dernière phrase, elle leva au dessus des yeux de la concernée la bouteille encore pleine.

- Fournir quoi ? De l'alcool ? » Répondit la pirate en souriant et regardant ses compères. La dame demande si on a de l'alcool les gars !

Evidemment, un cri affirmatif et universel lui répondit immédiatement. Phadransie s'estima plus ou moins satisfaite. Au moins elle venait pas de se prendre une quelconque menace, ou un quelconque coup dans la tronche.

-Ecoute camarade, je ne sais pas à quel point tu as connu Brecianne, ni même si tu as navigué sous son commandement. Mais quoique tu puisses croire, je ne l'ai pas vendu. Si on pouvait retourner en arrière, j'échangerai sans hésiter ma place avec celle de Brecianne sur le Navire de ce Nécromancien, aux mains de ses chiens. Jack Lissander. Lissander le traitre. Lissander le vendu. Lissander l'assassin... Et je ne me suis jamais alliée avec lui. C'était juste une vieille connaissance avec qui j'ai commercé...bien mal m'en a pris d'ailleurs.

-J'ai jamais servi sur le navire de Brecianne, lui répondit son interlocutrice l'air déjà moins mauvais que tout à l'heure, elle m'a seulement donné l'envie de naviguer. Je l'ai croisée parfois c'est tout. Kelvin c'est pas mon domaine c'est celui de Lewis. Il descend pas à terre quand on mouille à Port Argenterie, c'est moi qui suis à l'aise là-bas. Lui il y est ici. Mais on à tous ici un point en commun. Il nous à sorti de la merde et il recommencera s'il le faut. Et nous on lui rend ce qu'il nous a donné.

-Jamais entendu causer de Lewis. J'imagine qu'il s'agit de ton Capitaine. Si tu veux tout savoir, moi aussi je regrette Port-Argenterie.

Quelques secondes de silences vinrent couper le discours de Phadransie. Port-Argenterie. La cité des Pirates était-elle au moins toujours debout ? Brecianne prétendait que la ville allait être attaquée par les Elfes Noirs. Cette seule idée lui donnait la nausée. Même si l'Elue D'Ariel ne lui avait jamais expliqué d'où lui venaient ses craintes, Phadransie l'avait cotoyée assez de temps pour savoir qu'elles étaient fondées. Que devait-elle faire aujourd'hui ? En tant que Pirate, en tant que native de Port-Argenterie, et en tant que membre d'Equipage de Brecianne ? Elle chassa cette pensée et reprit son discours, voyant que la pirate assises face à elle attendait toujours.

- Mais enfin, j'imagine que tu te fous de tout ça. L'autre Klay a dû te raconter une jolie histoire tout à l'heure sur la jetée. Et tu l'as cru sans ciller ? Le fait qu'Ariel se soit mystérieusement matérialisée à bord du Seigneur aussi ?

- Aussi oui. ça aussi. ça fout un coup.

La pirate se saisit de la bouteille et en bu à son tour une large gorgée, tête penchée.

-On est pas un peu tous dans la merde là ? J'veux dire si les dieux commence à venir, les élue à les rejoindre ?

Elle arrosa cela d'une autre rasade et s'essuya les lèvres d'un revers de la main avant d'avancer la bouteille vers Phadransie qui s'en saisit immédiatement, et bu à son tour. Même rasade, même durée.

- T'occupe camarade. Ariel est bel et bien repartie. Volatilisée, en plein océan. Comme ça, d'un coup, sans prévenir. D'ailleurs, elle devrait bientot se choisir un nouvel Elu, j'imagine. Tu veux la vérité, camarade ? Il y a pas que le nécromant qui l'a crevée. Si, comme je te le dis. Y a aussi Ariel. La Garce n'est même pas daigné venir la voir sur son lit de mort de merde, alors qu'elle l'appelait. On était à moins de lieues qu'il n'en fallait pour rejoindre la côte et Port-Argenterie, mais même pas qu'elle a changé de cap la chienne. Elle ne s'est ni préoccupé de son Elue, ni de couler l'autre coupable. Vu qu'c'est carrément pas logique, je me suis dis que c'est parce qu'elle avait p'tetre pas tous ses pouvoirs, qui sait ? Alors j'imagine que ça doit être à moi de m'occuper de ce fils de pute.

-Quj'en sais moi ? Faut d'mender à Méline ça. Si elle est pas là, elle est au temple ou entrain de chercher Lewis ou p'tre encore quelqu'un d'autre, répondit sa voisine en continuant à boire, toujours aussi rapidement. Au fait, ca va elle t'a bien refait c'que j't'avais défait taleur quand même, ajouta-t-elle en lorgnant Phadransie. J'ai dis que jem'excusais déjà ?

- Tu payes la tournée, donc c'est excusé ma sœur. Puis merde, laisson ça de côté, j'ai même plus envie d'évoquer ce bordel. T-t'as de la chance qu'on soit pas à au Port toi, sinon ça se serait réglé autrement cette affaire. Mais t'sais, j'suis pas une traitresse moi. J'te jure que j'ai jamais voulu que ta Brecianne crève. Comme je te dis. J'ai fais promettre à ce fils de pute de la garder en vie, jusqu'à la fin, en vie. Il l'a..Enfin, j'tépargne les détails, j'veux pas te voir pleurer tu vois, mais c'est ça qui l'a tué. C'est p'tetre moi que t'as cogné comme une chienne, mais en attendant je crois que je suis la seule qui ai...qui ai tenté quelque chose. Pour Brecianne je veux dire. Putain, elle me manque elle aussi. Parfois j'me dis qu'elle a vachement bien encaissé quand même. Les coups, tout. Mieux que toi et moi réunies, morbl..bleu. Faut dire que toi aussi tu cognes rudement fort de fait. Mais laisse moi t'apprendre un t..truc. Tout ce que tu peux me faire, tout, tout, tout, en fait ça m'ferait pas grand chose. Tu sais pourquoi ?

Elle s'approcha doucement de son interlocutrice, comme si ce qu'elle s'apprétait à dire devait être entendue que d'elles seules. Dans un même temps, la pièce commençait à tourner de plus en plus vite.

-C'est la faute à Ariel. Il y a rien qui est pire au monde que de devoir reconnaître qu'elle nous est supérieure, la Garce. Et c'est ce qu'elle m'a offert, en descendant dans ce putain de monde. Toute Garce qu'elle soit, c'est elle qui a nos vies entre ses mains quand on est sur ses putains de mers. Elle sait que je la déteste, Ariel. Mais tu vois, avant de prendre la mer, ben je vais au temple, et je la prie longtemps, et lui offre plein de t..trucs. Et plutôt deux fois qu'une. Pourquoi le ferai-je à ton avis, alors que j'aime pas c'te pute ? Parce que j'ai compris qu'elle avait t...t..toute autorité sur moi, en m..mer. C'est ça, mon vrai châtiment en f..fait. Je suis contente de servir sur le Seigneur, v..vrai. Mais le fait de devoir m'éc..m'écraser devant la Grande Garce, d'avoir pris conscience de cette impuissance, ben ça c'est pire que tout tu vois.

-Et t'as attendue qu'Ariel vienne en personne te faire des misère pour t'apercevoir de ça ? Sue, appela la pirate en regardant par le goulot de la bouteille. A boire ou je tue le chien !

Phadransie pu voir la serveuse dévisager avec une certaine lassitude, peinte d'amusement, son interlocutrice.

-Nous n'avons pas de chien Cristal.

-Bon ben à boire alors.

-J'lui avais jamais rien demandé moi à la dé..déesse, poursuivit La Noire, la verve élocutive en plein essor. Tout ce que je voulais c'était na..naviguer. A propos, tu sais qui dirige c'te cité merdeuse ? C'est la pre..première fois que je viens ici tu vois, et j'y co..connais r..rien. Et j'aime pas. Trop..trop grande. Trop bourge.

- C'est Medron un pote au capitaine. Ici c'est facile. Tu fais pas de connerie, t'as pas d'emmerde.

La dénommée Cristal mit une main au fesse à celle qu'elle avait nommé Sue, apportant une bouteille à lur table :

-Tu fais quoi après le service ?

Cette dernière rougit, et s'éloigna en rigolant. Phadransie se demanda si elle était aussi soûle que sa compagne, espéra que non, où plutôt que oui mais que ça ne lui joue pas des tours. Pourtant, elle avait encore conscience de parler trop. Mais vu que sa voisine de table faisait de même et ne semblait pas disposée à la flinguer de suite, ce n'était pas si gênant en fait, non ? Phadransie se saisit de la bouteille que la serveuse venait de ramener, au moment même ou l'autre allait poser ses lèvres sur le goulot. Elle en but plusieurs gorgées cul sec.

-Justement, en parlant d'emmerdes. Je suis b..bloquée ici alors qu'en f..fait y a Port-Argenterie qui a b..besoin de mains. C'est Brecianne qui s'occupait de la défense de la ville tu vois. Je crois que Port-Argenterie va être attaquée bien..bientot. Par des putains d'elfes noirs. Tu veux que je te dise, ça craint trop. Faut pas rester sans rien faire, moi je suis bloquée ici et je sais même pas quel chien va reprendre le Sei..Seigneur, mais toi, p'tetr' que tu peux envisager de faire quelque chose. C'est ce q..que B..Brecianne aurait voulu camarade, rester là à rien faire, c'est mal.

Phadransie se leva maladroitement, cognant la table, alors que Cristal se jetait sur la bouteille abandonnée, tel un chien sur un os. Merde, je suis vraiment ivre. Elle voulut se rattraper au dossier de sa chaise mais celui ci lui joua un sale tour, et avant qu'elle comprenne ce qu'il se passait elle tomba. Elle se releva, préférant s'appuyer sur la table.

-Putain que je hais devoir attendre comme ça sans rien faire. Une baston ça me ferait le p..plus grand bien. J'aime po cte ville. Faut leur montrer qui on est à ces fils de pute. Tailler du crochet dans leur vent..ventre. Faut pas laisser P..Port-Argenterie comme ça..Il se p..peut que l'attaque soit imminente tu vois.

- C'est moche oui, reprit Cristal en hocketant. Mais c'est pas moi qui décide. C'est Lewis. Tu veux qu'on se mette sur la gueule pour passer le temps ?

La pirate se leva à son tour. Tout comme sa compagne, elle s'accrocha au dossier de la chaise, et tout comme sa compagne, elle tomba. Mais de façon bien plus rocambrolesque. Phadransie l'aida à se relever, lui tombant elle même à demi dessus. Un sourire béhat tronait sur le visage de Cristal. Elle affichait l'air qu'affichent des vainqueurs après une bataille importante :

-Ouf. On a pas cassé le bouteille.

-C'est le plus important, hein.

Phadransie posa sa main à son visage, espérant chasser ce tourni incessant.

-Se mettre sur la gueule tu disais ? Pourquoi pas.


Puis elle éclata de rire en voyant le regard déploré que lui lançait Cristal à l'instant où elle lui chapardait la bouteille des mains et la vidait.
Mar 25 Nov 2014 - 20:42
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Capitaine Theoden
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Favori d'Ariel
Capitaine Theoden
Théoden arpentait depuis maintenant près d'une heure les couloirs du Palais de Médron.
Evadé grâce à un stratagème astucieux, le marin était parvenu à se glisser hors des geôles en évitant de tuer qui que ce soit. Sacré exploit dirons nous ! Mais pour l'heure, il se trouvait un nouveau problème auquel le Capitaine déchu dû faire face. 
-C'EST PAR OU PUTAIN ?!
Tels étaient à peu de choses près les termes employés par Théoden pour interroger chaque garde sur son chemin, alors qu'il les secouait comme des cocotiers ! Comme par hasard, et comme si il vivait là un retour de karma après avoir retourné tous les panneaux d'indications sur les routes entre la Gardienne et Kelvin, chaque garde lui indiqua une direction différente !
Chaque problème ayant sa solution, le marin avait finit par conclure que Medron ne lui en voudrait pas beaucoup plus si il décidait de passer à travers d'une de ses fenêtres ridiculement haute et large. Après tout... il lui avait tiré dessus sans sommation avant même qu'il n'ait pu expliquer que le sang qui le couvrait n'était que celui de saltimbanques aux alentours de la cité !
Mais l'heure n'était pas à la tergiversation, et comme Théoden entendait des bruits de pas, accompagnés de voix fluettes dans les couloirs, il se décida, et prit le casque d'un garde assommé et gisant prostré à terre afin de briser la fenêtre !
Le verre ne résista pas un instant, et une fois une ouverture assez grande aménagée dans la vitre, Théoden se glissa dehors, pour atterrir dans un jardin. En contrebas, la ville. 
-Parfait ! J'ai choisit le bon côté, merci Ariel !
fit-il à mi voix en adressant un baiser au pommeau à l'effigie d'Ariel de son sabre par l'intermédiaire de sa main. Ce petit rituel passé, le marin repartit, à vive allure, en sautant par dessus les haies, et en bousculant les couples de Noble sur son passage. Il trouva un arbre assez haut, l'escalada avec l'habilité d'un ancien mousse habitué à recoudre des voiles en pleine tempête, depuis la plus haute des vergues !
De là haut, il put passer par dessus les murs du jardin rehaussés de grilles, et sauta pour atterrir sur une toiture !
Au hurlements provenant du palais, il comprit que la piste de miette de pains formés par les gardes inconscients avait été trouvée mais peu lui importait. Il était déjà loin maintenant ! Et peu de gens connaissaient aussi bien que lui la basse ville de Kelvin. D'ailleurs, il était déjà loin. Déjà les hautes tours du quartier riche se faisaient aiguilles de nacres dans le ciel, à mesure que la mer se rapprochait avec sa vive effluve salée qui soulève le coeur et les tripes comme des voiles gonflées par un vent fort.
Il commença à apercevoir des bouquets de mâts, par delà les toits les plus lointains, et décida de se rendre sur les quais, pour observer une dernière fois l'agitation d'un des plus gros ports du Continent.
De l'agitation, il s'attendait à en voir. Des forts beaux navires aussi d'ailleurs. Mais il manqua de rater un saut, lorsqu'en enjambant une ruelle, il vit pas moins que le Seigneur Emeraude à quai et sous la garde de la Maréchaussée de Kelvin.
Le Capitaine en fuite tomba des nues, figés sur le dernier bord de toits avant les docks et le semblant d'accrochage qui venait de s'y terminer entre deux Jeunes femmes sommes toute fort belle ! 
Théoden, ne voyant ni la célèbre Brecianne à la barre, ni aux alentours, se dit qu'il devait s'agir d'une farce. Mais il remarqua ensuite qu'aucun membre de l'équipage du Seigneur ne s'y trouvait, mit à part le second de Brecianne. Le sang épuré de toute once d'alcool, le marin fit preuve d'un esprit de logique surprenant pour un homme de son apparence, et comprit qu'un malheur devait être arrivé ! Et surtout qu'Ariel avait d'elle même amarré son navire entre les mains de Medron. Quoi qu'il advenait, il prit cela pour un désavoeux de sa Déesse, et essuya un raz de marée moral qui emporta à peu de chose près toute sa joie et tous ses espoirs.
Du coup il resta planté là, à observer parmi les mouettes ce grand et magnifique navire qui lui passait sous le nez silencieux comme la mort qui habitait son âme. 
Une grande question habitait chacun de ses sens, et accaparait ses pensées :
-E...Et maintenant ? murmura-t-il dépité, en fixant avec mélancolie la barre inaccessible du vaisseau..
Mar 25 Nov 2014 - 21:43
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
*Palais de Kelvin*
Elle n’aurait pas pu au moins attendre un peu celle-là avant de venir me dire que Medron voulait me voir de toute urgence ? Pas longtemps. Simplement le temps que je puisse au moins poser un prénom sur le ravissant visage de cette inconnue. Voilà ce que pensait Lewis alors qu’il pénétrait dans le bureau de Medron. Lewis fut surpris d’y trouver Méline.
Comme à son habitude Médron ne perdit pas de temps en bavardage et lui expliqua pourquoi il avait demandé à le voir. Sa question était simple. Etait-ce possible de mettre à l’abri au moins les gens des hauts-quartiers si jamais les prévisions de Tesla s’avéraient être juste et que la situation tourne mal.
Lewis répondit par l’affirmative. A condition de réquisitionner la plupart des navires.
« -En parlant de navire… se risqua Méline. Le seigneur Emeraude est actuellement à quai au port.
-Brecianne ? Que vient-elle faire à Kelvin ?
Medron lui tendit une lettre que Lewis lu avec attention.
« -ça n’a aucun sens.
-Brecianne n’est plu Lewis. Lui annonça Méline.
« -Ah. » Ce contenta de dire  Lewis en rendant la lettre à Medron.
« -Faut-il que je t’appel toujours par ton prénom où tu souhaites que je mette élu devant celui-ci ?
-Je ne suis pas élu capitaine.
-Pourtant tu es l'heureux propriétaire de ce navire si j'ai bien compris.
Nous avons compris la même chose.
-Je n’ai pas eu le privilège de recevoir la visite d’Ariel me désignant comme tel non plu. Il faut que j'aille donner des directives à mon équipage. Nous resterons certainement plus longtemps à Kelvin que le temps de changer nos voiles.
Capitaine, vous êtes l'un de mes alliés les plus fidèles. J'ai besoin de vous si les prédictions de Tesla s'avèrent justes.
 C'est ce que je viens de dire. Nous allons restez plus longtemps à Kelvin. Si le seigneur Emeraude est là et que Brecianne a rejoint Ariel ce n'est pas par hasard.
-Que veux-tu dire
-Peut-être que le nouvel élu est à Kelvin lui aussi. Si ce n'est pas le cas tu restes propriétaire d'un navire supplémentaire au cas où il faut évacuer Kelvin en urgence. Il te manque seulement un capitaine »
Medron acquiesça et Lewis prit congé non sans oublier de lui dire qu’il avait fait la connaissance du porteur de la lettre de Tesla ainsi que de son contenu.
Libre à Medron de considérer tous les propos de Tesla ou seulement une partie. Une fois sorti du bureau Méline vint le rejoindre.
« -Comment va Cristal ? » Demanda Lewis.
Méline lui raconta l’altercation du port ainsi que le récit  du capitaine en second du seigneur Emeraude. Lewis resta silencieux quelques instant avant de dire à Méline de prendre congé. Il raccompagna la prêtresse jusqu’à la sortie en lui demandant ce qu’elle allait faire.
En tant que prêtresse elle se devait d’aller porter la nouvelle au temple d’Ariel. C’est alors que plusieurs gardes vinrent lui proposer de l’escorter jusqu’au temple. En effet un prisonnier potentiellement dangereux venait de s’échapper des prisons du palais.
« - Par Ariel.  Oui je vous en remercie messieurs.  L’idée de croiser un dangereux pirate me terrorise à un point que vous ne pouvez pas imaginer. » Dit-elle en s’éloignant escorter. Puis après quelques pas se retourna adressant un sourire discret et un clin d’œil à Lewis.
Lui se dirigea vers la taverne  où logeait l’équipage. Prenant soin de mettre en place  le panneau « Fermé » sur la porte avant d’entrer.
A peine avait-il franchit le seuil que le silence tomba dans la salle. Ceux qui le pouvaient encore se levèrent pour le saluer. Cristal tout en titubant s’approcha de lui en lui tenant des propos incohérent.
« - Faut qu’on mette les voiles ca…pitaine Ma copine qu’est là et sa sœur jumelle qu’est juste à côté d’elle. Elle dit que des elfes noires y vont attaquer Port Argenterie et… Tu payes ton coup Lewis ? »
Rattrapant Cristal qui trébucha sur lui il l’a fit assoir.
« - Nous ne quitterons pas Kelvin et cela jusque nouvel ordre. Cela me navre pour Port Argenterie, mais le temps de nous y rendre nous arriverions bien trop tard pour leur être de quelque secours qu’il soit. D’autant plus que Medron risque bien de réquisitionner tous les navires présents à l’heure actuelle dans le port. »
Il balança à Sue la serveuse une bourse qu’elle saisit au vol.
« - Buvez camarade c’est la mienne. »
Sans s’attarder il quitta l’établissement pour monter l’escalier situé à l’extérieur afin de se rendre directement au quatrième étage. Regardant par la fenêtre il pouvait voir les mâts des navires. Celui du seigneur Emeraude dépassant tous les autres.
En bas Cristal heureuse comme un enfant à qui l’on offre des friandises revenait avec deux bouteilles. Ou plutôt une pleine et l’autre déjà entamée vers Phadransie.
« -T’as entendu qu’est-qu’il a dit le capitaine il a dit Bwouaaaa ! »
Sans lui demander son avis elle lui colla le goulot d’une bouteille à la bouche et fit de même avec l’autre bouteille vidant presque un quart d’un seul trait.
Jeu 27 Nov 2014 - 11:59
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Silver Revetoile
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Localisation : Sous la couette a Lewis
Ice maiden
Silver Revetoile
Silver eu un mouvement de surprise quand le pirate posa sa main sur le verre et que le givre qui recouvrait le récipient fragile et transparent fondit. Elle tourna et retourna l'objet dans ses doigts avant que son pouvoir le gèle a nouveau, car la glace éteint toujours le feu, n'est ce pas ? Lewis parlait pendant ce temps et lui expliquait qu'il pouvait maîtriser a faible mesure le feu. Elle leva les yeux sur lui. Silver rêvait de pouvoir lui poser un tas de question : comment pouvait il. Jusqu’à quel point ? L'espoir d'avoir sous la main un mage suffisamment puissant pour peut être lever la malédiction de son corps lui procura un délicieux frisson. Silver regardait le capitaine, se demandant quel genre de payement il pourrait bien lui demander. Un autre frisson lui couru le long de la colonne quand elle songea a un payement nature.

La petite noble surgit de nul part a ce moment la, a l'instant ou Silver se penchait en avant pour l’interroger. La danseuse sursauta, lâcha le verre qui alla s’explorer au sol. La jeune Maudite regarda avec désolation le cristal rependu a terre alors qu'Emerelle délivrait son message et appuyait son coude sur la table après le départ de Lewis. La danseuse lu dans le regard de la petite femme une satisfaction bien propre a elle même. « Je ne fréquente personne, il m'a bousculé et ... » Elle rougit de devoir se justifier. Ça aussi c'est chiant quand on voyage en groupe, faut toujours justifier. Non pas que notre jeune femme soit associable … « Il m'a proposé un verre pour s'excuser de m'avoir faite tomber. » Silver soupira et parcouru la salle du regard. « Le baron Lewis … vous le connaissez ? » Puis après un moment la jeune femme se demanda si elle ne devait pas inventer un mensonge et prétexter d'aller danser. Il y avait beaucoup de monde et se trouver ainsi entourée de gens qui pouvaient la toucher et se blesser la stressait beaucoup.
Jeu 27 Nov 2014 - 19:27
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Invité
Invité
Ainsi, Silver ne fréquentait personne ? Voilà qui est amusant, songea Emerelle. Elle en avait pourtant tout l’air. D’autant plus qu’elle demanda si elle connaissait le capitaine Lewis. Puis elle eut un air plutôt mal à l’aise. Emerelle avait depuis l’auberge comprit qu’elle préférait éviter le contact des autres, aussi fit-elle mine de la prendre par le bras, mais sans terminer le geste, de sorte que la jeune fille savait qu’elle l’invitait à la suivre, et l’amena dans le jardin du palais, là où l’espace était bien plus dégagé, faute de pouvoir trouver la solitude.
 
« Le capitaine Lewis… dit-elle. Je dois avouer que ce nom me dit fortement quelque chose. Je ne l’ai jamais fréquenté personnellement, mais de ce qu’on dit de lui à la cour, il a l’oreille du Duc, et est un capitaine réputé en ville. Il a reçu le titre de baron si je ne m’abuse. Parait-il qu’il tient à son équipage, puisqu’il leur a fait construire une maison démesurée sur le port. Certaines personnes disent que c’est un séducteur, parce que sa seconde, serait un croqueuse d’hommes très connue, et pas que d’hommes d’ailleurs, et qu’elle se trouve presque toujours dans cette maison quand elle est à terre. Et comme, parce qu’apparemment il y aurait son équipage, le capitaine Lewis s’y rend fréquemment… Après ce ne sont que des rumeurs, je serais bien incapable de te dire quoi que ce soit de plus. Bon pour le titre et l’oreille du Duc, ce genre de choses sont rarement inventées. Pour la rumeur de séducteur ? Il faut la prendre en compte, mais toutes les personnalités hauts-placées ont ce genre de rumeurs dès qu’ils ont une femme ou plus dans leur entourage. Alors lui qui en a deux, dont une qui parait-il est une vraie trainée… Je serais bien en peine de te dire si cela est vrai ou non, mais cette fumée est alimentée par un feu, ça c’est certain. »
 
Elle avait dit tout cela d’un ton détaché. A ce stade des choses, Silver n’était peut-être qu’intéressée par l’homme, et rien de plus. Du moins Emerelle l’espérait-elle.
Dim 30 Nov 2014 - 11:38
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Noire
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Heaven can wait
Noire
Ce fut avant même l'agitation de la ville, les rayons brûlants du soleil déjà haut dans le ciel s'écrasant sur son visage, qui éveillèrent Phadransie. Elle grommela quelque chose de pas très pertinent, entre deux jurons bien raides et un formidable mal de tête, puis referma les yeux. Avant de les rouvrir.

La Pirate se redressa d'un coup, dégageant sans quelconque bienveillance la jambe de sa compagne qui débordait sur elle. Elle enchaîna les jurons et descendit du lit presque en un seul bond, qui faillit d'ailleurs l'expédier face contre le sol tellement tout tournait. Ca tangue encore ? Putain oui, ça tangue encore, et pas qu'un peu ! 

-Putain de pute, on aurait pas dû faire ça !

Ce n'était sûrement pas la première fois que Phadransie se réveillait avec une transcendante gueule de bois, aux côté d'un, ou d'une parfaite inconnue, dont ne lui étaient pas inconnues tout du moins quelques bribes de son visage, et encore, rien de plus. Mais là en l’occurrence, c'était juste insupportable. J'ai été bourrée au point de baiser avec cette chienne ? Celle qui a failli me buter sur la jetée hier après midi. C'est vraiment possible ?
Elle se saisit de sa chemise et commença à s'habiller en vitesse, tandis que ses jurons faisaient grommeler sa compagne. Elle soupira et se retourna dans le lit, enfouissant son visage dans l'oreiller le plus proche, avant de lui sourire :

-Tu reviens quand tu veux chérie.

Phadransie entreprit d'enfiler enfin ses bottes, s'assurant que son coutelas y était toujours dissimulé, puis dû se mettre à quatre pattes afin de chercher dans toute la chambre où donc avaient bien pu voleter ces putains de pistolets. Elle en retrouva un sous les habits de...de...la donzelle -comment elle avait dit s'appeler déjà ?- et un deuxième sous le lit. Elle abandonna l'idée de chercher le troisième. Un coup violent à l'arrière de sa tête, lorsqu'elle souhaita se relever, acheva d'exciter sa mauvaise humeur.

-Par la Garce siresse, pas de sitôt ! On a bu sans soif comme des merdes.

Elle se frotta l'arrière du crâne et entreprit de dissimuler toutes ses armes sur elle. A Kelvin, le port d'armes était tout simplement interdit pour les non-autorisés. 

-Comme des pirates, ajouta la femme avant de refermer de nouveau les yeux, absolument pas gênée dans sa nudité.

Phadransie La Noire s'approcha de la fenêtre, observant au loin le Port. Le Seigneur Émeraude était toujours à quai, fier par sa prestance. C'était déjà ça. Elle avait mortellement soif et ne savait même pas quoi faire. Ou plutôt si, elle savait ce qu'elle devait faire mais avait choisi de reculer ce moment. Mais elle ne pourrait pas repousser indéfiniment cet instant. Elle balança ses vêtements à la tête de...de...l'autre pute, et s'assura que son tricorne était bien droit sur sa tête. 

-Habille toi, j'ai besoin d'aller au temple au plus vite. Tu connais la ville il me semble, je te paye à l'aise si tu m'y emmènes sur l'heure.
Jeu 4 Déc 2014 - 15:36
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Capitaine Theoden
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Favori d'Ariel
Capitaine Theoden
Théoden resta longuement là, planté sur son toit à fixer le Seigneur Emeraude. Son regard s'était fait vide, quelque peu vitreux alors qu'il s'égarait entre la Dunette et la figure de proue.
Tout en ce navire avait quelque chose de passionnant. La barre aux fines gravures, que le regard habile du marin ne pouvait qu'effleurer... La figure de proue, aux sculpures raffinées et élégantes...Le Tableau, que l'on sculpe à la poupe des navires et que les remous de l'océan laissait parfois apparaître, fugacement. Théoden le voyait mal d'ailleurs, ce Tableau et maudit les dieux de ne pas lui offrir ne serait ce qu'une chance d'admirer le navire d'Ariel dans son entièreté avant qu'il ne se fasse arrêter de nouveau par la garde de la ville. Car il le serait, à n'en pas douter ! Il lui était impossible de tenir durablement tête à ces hommes avec une épaule en miette et après avoir perdu autant de sang...
Mais qu'importait. Il avait face à lui l'apparition de sa vie, et il comptait bien l'admirer jusqu'au bout du bout ! 
Mais son oeil se teinta d'un peu de déception. Car il devina un peu partout sur ce merveilleux navires nombres d'imperfections qu'un peu d'expertise aurait pu corriger. Un peu... c'était réduire le talent de Théoden, à vrai dire. Car si imperfections il y avait, elles étaient somme toute pour la plupart minime ! 
Pourquoi autant sur-élever les ponts arrière par exemple ? Il y avait là des risques de chavirement important, une perte de maniabilité certaine, et une exposition au feu ennemi bien supérieure ! 
Et pourquoi une si grande lanterne pendu au gaillard d'arrière ? Les risques d'embrasement étaient conséquent ! 
De surcroît, Théoden aurait voulu élargir un peu les passavant de bâbord et tribord. Car la circulation à bord d'un navire est capitale ! Il aurait voulu ajouter un entre-pont, pour augmenter la capacité de tirs.
Il aurait voulu clouer au bastingage des arbalètes à la proue comme à la poupe. Il aurait voulu rétrécir sensiblement le beau-pré, et ajouter une paire d'ancres de part et d'autre de la jaumière...
Peut être des sabords pour avirons, aussi...
Quoi qu'il advienne, Théoden ne cessait de rêver de ce qu'il aurait pu réaliser avec ce navire. Mais il rêvait, seulement, et la réalité le rattrapa vite. Car du haut de son perchoir, il n'avait pas remarqué tout le sang qui avait coulé de ses plaies à vifs. Sa chemise était méconnaissable ! Livide, et les yeux éteins, il regarda un instant le soleil, avant de basculer de son bord de toit, et de tomber sur quatre étages parmi les mouettes jusque sur un tas de caisses de bois qui se fracassèrent brutalement sous lui.
A demi conscient, parmi les éclats de bois et les marchandises éparpillés, le Capitaine jura, en crachant d'avantage de sang encore. 
Dans la stupeur générale, il n'y eut qu'un seul homme qui osa s'avancer. Un homme aux favoris épais, aux sourcils fournis, et au sourire franc, quoi qu'édenté. Cet homme là était vêtu d'une chemise à peine assez ample pour cacher son léger embonpoint. Il avait un pantalon rayé, un peu trop court, et des bottes reprisées dont le revers tombait depuis la moitié du mollet jusqu'aux chevilles !C'était là un homme que Théoden n'aurait jamais cru revoir un jours ! Un homme qui était censé être mort...
-Vous êtes un homme difficile à trouver, Capitaine Avery. fit la voix de l'homme.
Le blessé se raidit instantanément, et leva les yeux vers le propriétaire de ces deux pieds qui se trouvaient à quelques pouces de son visage.
-C'est donc que vous vous améliorez ! Bon travail... continua cet étranger.
Théoden réfléchit longuement, ressassant dans son esprit fatigué les mots de cet homme. La voix lui rappela un homme, qui se tenait toujours à sa gauche pendant qu'il naviguait...
-G...Gi...ibbs ? bredouilla-t-il, en toussant encore du sang.
Il venait de retrouver son cher second...
Jeu 4 Déc 2014 - 22:14
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Lewis Oscar Lerrington
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Age : 48
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Lewis Oscar Lerrington
*Cristal et Méline*

- Habille-toi, j'ai besoin d'aller au temple au plus vite. Tu connais la ville il me semble, je te paye à l'aise si tu m'y emmènes sur l'heure.
Encore un peu dans le brouillard Cristal sortit la tête d’en dessous de l’oreiller. Une sacrée cuite à en croire sa difficulté à quitter le lit. Une sacrée soirée à en voir celle qui lui avait tenu chaud. Très chaud même et cela toute la nuit.
Aller au temple ? Pour quoi foutre ? Elle repartait déjà alors qu’elle n’était arrivée que la veille. Sans tout à fait se lever du lit de peur de tituber encore de ce mélange d’alcool et de luxure des plus inattendu Cristal s’étira en baillant comme pour sonner la fin de cette nuit des plus curieuse, mais au combien… Intéressante ? Passionnante ? Oui plutôt cela. Clignant encore des yeux sa main effleura quelque chose de dur sous les draps. Un pistolet. Qu’est-ce qu’il foutait dans le lit ?
« -Oh ! » Dit-elle en adressant un sourire à Phadransie.
« - Je crois que nous en avons plus besoin. »
Sans attendre de réponse elle s’affaira à s’habiller en évitant autant que possible de confondre sa cuissarde gauche avec celle de droite. Soudain elle prit peu à peu conscience qu’elle n’était pas dans sa chambre. Mais dans une chambre semblable à celle du premier étage de l’établissement. Preuve supplémentaire qu’elle et sa partenaire avaient vraiment abusé de tout et certainement dans tous les sens du terme.
Arrivant dans la salle commune. Cristal s’étonna du calme qui y régnait et nota l’absence de l’équipage. Demandant à Sue qui s’occupait de nettoyer le comptoir où tous étaient partis elle lui remit une lettre cachetée portant le sceau de Lewis.

Je soussigné moi Lewis Oscar Lerrington. Capitaine du navire l’Ombre d’Ariel. Ordonne à sa seconde Meredith Kelly Smith plus connue sous le nom de Cristal.
-De tenir à disposition de la capitainerie du port de Kelvin le navire afin d’évacuer si besoin les habitants de la ville.
-De prévoir en quantité suffisante eau et vivres pour toute âme accueillie à bord en plus de celle de l’équipage.
-De prendre la mer avec ou sans le capitaine si l’ennemi venait à prendre la ville entièrement.

LOL.
PS : Prends un peu moins de rhum et un peu plus d’eau potable cette fois –ci.


Au moins ce genre d’ordre de mission avait le mérite de vous dessouler rapidement. Sue la serveuse lui apprit que Lewis prêtait main forte à la mise en place des défenses de la ville.
Rangeant la lettre dans son décolleté, elle quitta l’établissement en se dirigeant vers le port Indiquant en même temps à Phadransie le chemin vers le temple.
-Faut que j’y aille. J’ai des trucs à faire lui dit-elle. Son visage trahissait une certaine gravité et sa voix teintée d’inquiétude ne faisait qu’accentuer le fait que la situation n’était plus à la fête.
A ce moment, Méline vint les rejoindre sur le port s’étonnant de voir les deux femmes tranquillement en train de discuter alors qu’hier encore elles se seraient bien entretuées.
Cristal se tourna vers la prêtresse.
« -Putain, mais il est où Lewis ?
-Probablement repartit au palais ou avec Medron. Je l’ignore.
Sam 6 Déc 2014 - 11:49
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Invité
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Emerelle trainait près du port. La nuit passée avait eu des hauts et des bas pour elle. Des hauts, parce qu’elle avait été logée et nourrie aux frais de la cité, et cela continuerait à être le cas durant plusieurs jours, ce dont elle ne pouvait pas se plaindre, et des bas parce que Juri n’était pas reparue. Emerelle savait sa compagne capable de se débrouiller seule, mais tout de même. Elle aurait aimé savoir ce qu’elle pouvait bien faire.
Parce que ce n’était pas tout, mais la halfeline avait bien l’intention de quitter Kelvin bientôt. Elle y restait depuis bien trop longtemps déjà, et sa couverture ne pouvait pas tenir bien longtemps. Elle soupçonnait déjà Medron d’avoir quelques doutes. Mais d’un autre côté, elle ne pouvait raisonnablement pas repartir sans avoir récupéré Juri. Voilà quelles étaient ses pensées alors qu’elle marchait sur la jetée, l’air de rien, comme pour se promener.
Il lui faudrait ensuite statuer sur sa destination. Elle pensait partir pour le royaume de Ram. Là-bas, elle serait traitée comme une gajin, c’est-à-dire pour les ramiens une moins-que-rien, mais à tout le moins, la culture était si différente que son déguisement de noble dame serait littéralement remis à neuf. Et elle aimait bien les sultanats. Les gens de ces régions étaient très dignes et très propres, c’était une bonne chose à ses yeux.
Restait à trouver Juri. Elle savait que cette dernière lui avait dit vouloir se rendre dans le quartier connu sous le nom du Labyrinthe. Lorsqu’elle arriva au mur qui entourait le quartier, elle marcha le long de ce dernier, afin d’en chercher une porte, mais ne trouva rien. Son cœur se mit à battre plus vite sous l’effet de l’angoisse. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ?
Qui plus était, elle réalisa alors qu’elle s’était encore mise dans une situation pas possible. Le quartier dans lequel elle était, sans être aussi dangereux que le Labyrinthe, n’était tout de même pas recommandé pour une dame appartenant à la haute société, surtout seule. Elle pourrait continuer à chercher Juri plus tard. Pour l’heure, il lui fallait se mettre en sûreté. Elle marcha donc lentement, sans montrer qu’elle n’était pas à l’aise, dans vers les hauts-quartiers, espérant que rien ne lui arriverait. Puis elle sentit qu’elle était suivie.
Quand elle se retournait, il lui était impossible de voir qui la suivait, mais elle en était certaine. Elle avait cette sensation qui la prenait quand quelqu’un la suivait. Elle fit donc des détours en espérant semer la personne qui la suivait, qui que ce soit, puis, au détour d’une rue, proche du port, vit une personne qu’elle avait espéré ne jamais revoir.
 
Phadransie la Noire.
Que faisait-elle à Kelvin ? Sans doute était-ce elle qui la suivait depuis le début, réalisa Emerelle. Elle n’avait pas oublié leur conflit, et souhaitait peut-être profiter de sa chance pour prendre sa revanche. Elle était sur cette pensée quand elle sentit une main se poser doucement sur son épaule. Etant dans un état d’intense angoisse, elle fut effrayée et bondit en l’air, laissant échapper un « AH » de terreur, avant de réaliser que la main appartenait à une Juri rendue hilare par son entrée en scène. Emerelle sourit. Juri avec elle, elle n’avait plus de raison d’avoir peur.
 
« Je te suis depuis le labyrinthe, lui dit sa compagne. Ce n’est pas le genre d’endroit dans lesquels je penserais te trouver… »
 
Emerelle reprit ainsi sa marche vers le palais, désormais accompagnée. Sa peur l’avait abandonnée, mais la reprit un peu quand elles passèrent au niveau de Phadransie. Faites qu’elle ne les reconnaisse pas, faites qu’elle ne les reconnaisse pas…
Mer 10 Déc 2014 - 20:44
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