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[Terminé][Event]Les ravages de l'ost noir-Royaumes Libres
Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Caer-Tanem, la citadelle des von Tanemberg, était loin au sud. Guy de Richelieu, connétable d’Hasdruba, savait qu’il était désormais illusoire d’espérer aller en récupérer les ruines en l’état actuel des choses. Elle avait été incendiée par les elfes noirs, et ces maudits marchaient sur le nord. Ils étaient en train de ravager le duché des Poitevin. Mais celui-ci ne céderait pas. Ils avaient pris tout le monde par surprise dans le duché des Tanemberg, ce qui leur avait permis de le réduire en cendres, mais cet effet était désormais derrière eux. Palménas de Llent avait laissé deux milliers de chevaliers pour défendre le royaume. Le connétable Guy espérait sincèrement que cela serait suffisant. Mais il y avait une bonne nouvelle. Le moral des chevaliers était pour l’instant très bon. Ils défendaient leur pays d’une part, et d’autre part, pas moins de quatre élus divins se trouvaient parmi eux. Si trois d’entre eux se contenteraient de soigner les blessés, un quatrième combattrait. Guy lui avait confié la défense d’Alvader, la citadelle des Poitevin. Il avait à ses ordres des milices paysannes hâtivement armées et peu entrainées, ce qui ne serait pas suffisant pour vaincre les elfes noirs sur la plaine, mais sur des murs, cela le serait. A tout le moins faudrait-il l’espérer, car dans le cas contraire, ce serait une deuxième citadelle ducale qui tomberait.
Il avait également envoyé un messager prévenir le Roy de revenir au plus vite. Car malgré les prévisions optimistes qu’il avait données à Urca de Llent, sa reine, en vérité il ne pensait pas pouvoir faire autre chose que de retenir quelques jours les elfes noirs.
Alors il mit son armée en route.
 
La nuit qui suivit vint un visiteur sous sa tente. Guy de Richelieu saisit son poignard, prêt à se battre contre un éventuel assassin, mais l’inconnu leva les mains en l’air en signe de paix, dans un geste qui se voulait rassurant. Guy prit le temps de l’examiner. Il était accompagné d’une silhouette encapuchonnée de sorte qu’il ne puisse distinguer ses traits.
 
« Je tiens à vous prévenir pour commencer, dit l’inconnu. Moi et ma délicieuse compagne sommes des vampires. »
 
Guy resserra sa prise sur son poignard, sachant bien qu’il n’avait aucune chance face à deux vampires, mais prêt à mourir dans l’honneur s’il le fallait.
 
« Je ne suis pas venu vous affronter, dit l’inconnu. Je suis venu vous porter mon assistance. Je suis moi-même un ancien chevalier d’Hasdruba, et j’ai encore assez de fierté pour vouloir cesser quelques temps de tenter de prendre le pouvoir pour défendre le royaume. J’ai avec moi petite une armée de mercenaires. Accepterez-vous mon offre ? »
 
Le vampire, qui tenait à taire son nom, avait à ses côtés un petit millier de soldats plus ou moins bien armés. Mais Guy savait ne pas pouvoir être regardant sur le choix de ses alliés dans la bataille qui s’annonçait. Il espérait juste que le Roy reviendrait à temps.
 
 
Adelas Rosaria était dans un état qui chez elle pouvait être défini comme l’état qui se rapprocherait le plus d’une colère noire. Après la défaite de la coalition et la mort de Sever, plutôt que de s’attarder et pleurer les morts, elle avait choisi de remonter au nord du désert pour prévenir les royaumes libres de l’arrivée imminente de l’armée elfe noire…
Mais pas pour permettre au roi et à la reine de Salicar de prendre le pouvoir. Ces derniers avaient frappé fort, car en assassinant les rois et reines des autres royaumes qui préparaient une coalition, et en y prenant le pouvoir, ils avaient étendu leurs frontières, certes, mais il avait surtout porté leur attention sur Kelvin, à tel point qu’ils avaient volontairement laissé passer une armée de démons, qui avait ravagée la côte, dont les habitants ne voulaient désormais plus. Et cette armée était désormais aux portes de Kelvin, la Cité qui défiait Salicar. L’orgueilleuse cité qui avait, grâce à la clairvoyance du Duc Medron, sût préparer ses défenses. Et maintenant, le temps était venu pour elle de tester lesdites défenses. Car Adelas Rosaria, du haut du palais ducal dans lequel elle se trouvait, pouvait voir les démons, proches des murs. Ils n’approchaient pas pour l’instant, car les canons étaient pointés sur eux. Mais l’assaut viendrait bientôt, elle le savait.
 
 
 
Astalil, pour sa part, drapé dans son invisibilité, contemplait l’ost démoniaque haut dans le ciel. Dans ce dernier, il le savait, se trouvait Uthoroth le Damné, la plus puissante de toutes les liches. Et celle qui le mettrait à mort, s’il fallait croire Tesla Eilun. Il savait qu’il ne fallait pas prendre la prophétesse à la légère, et avait donc fait ses adieux aux deux personnes chères à son cœur sur Ryscior. Mais tout de même… Il ne comptait pas mourir si facilement. Pas comme ça.
Dim 11 Jan 2015 - 20:34
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
Cristal toujours adossée derrière le mur à proximité de Lewis vit le visage du capitaine se décomposer l’espace d’un instant avant de reprendre cet air fermé et déterminé qui le caractérisait. Elle savait après des années à ses côtés comme seconde déceler ses expressions même les plus fugaces qu’il laissait parfois filtrer au travers de son sombre visage. Quelque chose n’allait pas, mais alors vraiment pas.
 
Le capitaine n’entendit que le prénom de la jeune femme avant que ne parvienne à ses oreilles le bruit singulier des cloches d’alarme de la ville. Il se retourna vers sa seconde qui avait remplacé la jovialité habituelle de son visage par un air sérieux rarissime, mais pourtant de circonstance. Un instant plus tard Cristal quitta la demeure en direction du port les bras chargés. Lewis la regarda disparaitre dans la foule qui, encadrée par les gardes se dirigeait vers le port. En vain il essaya de repérer Silver dans cette même foule. Il savait que malgré le nombre de navires présent dans le port tous ces gens n’auraient pas la chance de prendre place pour fuir la ville si jamais celle-ci tombait. Résigné à la défendre le plus longtemps possible, il se rendit dans la salle d’arme s’équipant des deux épées, une paire de pistolet et une arquebuse avant de se rendre sur les remparts.
 
Tout le long de ceux-ci des hommes se pressaient armes à la main. Galvanisés par les discours de leur capitaine, ces derniers pointaient leurs armes vers la marée démoniaque qui avait envahi la plaine. Certain, défiant les démons ouvertement. Lewis quant à lui était calme. Il s’installa dans une des petites tours qui parsemaient les remparts afin d’avoir un angle de tir idéal. En regardant vers le port, il pouvait voir à l’aide d’une longue vue son navire sur lequel embarquaient des personnes tandis que l’équipage s’affairait sous les ordres de Cristal à un éventuel départ.
 
Où déciderait-elle de voguer si jamais la ville était prise ? La décision revenait désormais à Cristal. Pourtant cette dernière ne manquerait pas d’attendre le dernier moment pour quitter le port et tirer une salve si jamais les défenses cédaient. Il devenait pessimiste. Un signe que les démons et leur pouvoir était déjà à l’œuvre. S’emparant des peurs des hommes pour leur enlever tout courage. Il soupira et chassa ses pensées de défaite pour faire face à l’ennemi. Bien déterminé à en abattre un maximum avant qu’ils n’atteignent les murs de la ville. Il avait suffisamment de munition et de poudre pour cela. Après ? Et bien après il y aurait très certainement assez d’armes laissée par d’autre si jamais il venait à en manquer.
Dim 18 Jan 2015 - 8:49
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Le pont d’Adem. Une rivière coupait Hasdruba en deux. A son sud, les duchés des Poitevin et des Tanemberg, dont il ne restait désormais rien. A son nord, les cinq autres duchés. La rivière traçait d’ailleurs une frontière naturelle entre le duché des Llent, domaine royal, et le duché des Poitevin. Un pont avait été placé dans au milieu de cette frontière naturelle. A l’ouest, un gué formait un autre passage, surveillé par un petit fort, une simple tour entouré de murs en bois. A l’est, un autre pont, sans nom celui-là, surveillé parce ce maudit vampire qui avait été accepté de force comme renfort de la dernière chance. Il avait avec lui une armée de paysans, car aucun chevalier n’avait accepté de se soumettre à lui. Le fort à l’ouest, quant à lui, était surveillé par Prazior Myrs et Dyna Spanzio. Elyse Fadelis était pour sa part chargée de surveiller le vampire.
C’était sur le pont d’Adem que le connétable de Richelieu avait l’intention de défier l’armée elfe noire qui venait du sud. Ses chevaliers avaient pour l’occasion dû mettre pied à terre, et avaient formé un arc de cercle de leur côté du pont, de sorte que les elfes noirs qui le franchiraient se retrouveraient avec des chevaliers à leur gauche, à leur droite, devant eux, et derrière eux, rien que d’autres elfes noirs qui les pousseraient toujours plus en avant. Un piège mortel. D’autant plus mortel que les chevaliers savaient que si les elfes noirs venaient peu nombreux, leur infériorité numérique réduirait à néant tout espoir de percer ce mur humain, et s’ils venaient trop nombreux, à l’inverse, ils se gêneraient mutuellement.
Les elfes noirs durent également comprendre cela, car au lieu de charger les chevaliers, ils restèrent sagement de leur côté du pont, comme s’ils attendaient un signal. Guy de Richelieu se mit alors à craindre qu’ils n’espèrent prendre les deux autres passages pour les encercler. Mais il devait faire confiance en Prazior Myrs et en ce vampire…
 
Kafkon Samuel, puisque c’était lui, ne voyait pour sa part aucun elfe noir de là où il se trouvait. Et c’était là le cadet de ses soucis. Un messager était venu le trouver, un messager hasdrubien, venant du duché de Sirenia. Il s’avérait que des peaux-vertes avaient déferlé des Montagnes des Nains, détruisant les royaumes de Sejer et Thais. Et en suivant les flots de réfugiés qui fuyaient en Hasdruba, ils étaient arrivés dans le duché des Sirenia, qu’ils mettaient à sac à l’heure actuelle. Kafkon savait que l’armée, mobilisée contre la menace elfe noire au sud, ne pourrait rien y faire. Mais elle risquait alors d’être coincée entre deux forces. L’envie d’aller affronter les peaux-vertes le démangeait, mais alors, cela voudrait dire laisser passer les elfes noirs… Il finit par envoyer le messager qui était venu le trouver avertir Guy de Richelieu, et se mit à espérer que ce connétable serait assez intelligent pour se replier dans le palais royal, seule véritable place forte défendable dont il était dorénavant proche. Pour sa part, il prit avec lui ses paysans, et alla à la rencontre de la vague de peaux-vertes. Il connaissait bien ces bêtes. S’il tuait leur chef, nul doute qu’elles fuiraient toutes.
 
Prazior Myrs, pour sa part, contemplait le désastre. Au cours d’une prière à Canërgen, il s’excusa de ne pas avoir été à la hauteur. Puis rit intérieurement. Personne n’aurait été à la hauteur ici. Les elfes noirs, voyant le fort en bois qui leur faisait face, avaient tout simplement utilisé leur maudite magie pour y mettre le feu. Les humains avaient alors dû se mobiliser pour maitriser l’incendie, mais il était trop tard. Une brèche avait été percée dans les murs, et les elfes en avaient profité. La garnison de paysans et de chevaliers qui défendaient le fort n’avait rien pu faire, et lui, il luttait désormais seul sur un pan de remparts encore debout. Ce qu’il lui aurait fallu pour gagner ici, c’était des magiciens, et rien de moins.
Alors qu’il pensait cela, son épée lui fut arrachée des mains par l’elfe torse nu et couvert de sombres tatouages qui lui faisait face. Celui-ci beugla des mots dans une langue dont il ignorait tout, mais il comprit le mot « Azma » dans sa phrase. Alors, en désespoir de cause, Prazior Myrs fonça sur l’elfe, le prit dans ses bras et sauta avec lui du haut des remparts. Alors qu’il tombait, il espérait que la chance légendaire de Dyna Spanzio la sauverait.
 
Du haut du ciel de Kelvin, Astalil, élu de Mystin, pouvait voir évoluer l’assaut des démons. Les défenses de la ville, sagement préparées, tenaient pour l’instant bon. Bien que les démons volant aient vite pris pied sur les murailles pour réduire les artilleurs au silence, leurs canons avaient eu le temps de faire un grand nombre de morts dans la masse de créature qui s’avançait au sol. Mais maintenant que les premiers démons pédestres escaladaient les murs, le combat se rééquilibrait, et tournait même un peu trop à l’avantage des démons par endroit au goût de l’élu. Il chercha le meneur de l’ost démoniaque du regard, et le trouva rapidement. Il s’agissait d’un géant à la peau rouge doté de grandes ailes de chauves-souris. Il était en train d’ouvrit le toit d’une tour, au sud de la cité. A travers les trous, Astalil put voir des artilleurs se faire saisir par les mains du démons et lancer dans les airs comme s’ils ne pesaient rien. Il put entendre le rire de la bête de là où il était.
 
« Vos particules explosives noires sont pathétiques ! riait-il. Elles ne nous affectent pas. Quand comprendrez-vous que vos armes ne sont rien face à nos pouvoirs ? Mortels, votre monde est condamné depuis d’innombrables millénaires ! »
 
Sur le premier point, Astalil devait donner raison au monstre. L’invention de Rikku était efficace pour lutter entre armées mortelles, mais face à des démons, elle perdait tout son sens. Il hésita un instant, puis finit par agir. Cette bête était d’une puissance extraordinaire, et à elle seule pourrait très bien renverser totalement le cours de la bataille en faveur de son ost. Cela s’était déjà vu par le passé. Il fallait la bannir pour que Kelvin ait un espoir de victoire. Même si cela impliquait de renoncer à ses protections. Volant au-dessus du Labyrinthe, il se rapprocha de lui, et finalement, lança ses meilleurs sorts d’exorcisme.
Le monstre n’avait pas pu voir venir l’attaque. Totalement pris au dépourvu, il fut renvoyé dans les Abysses par l’impact du sort. Astalil sourit, satisfait de cette petite victoire, puis sentit brusquement ses défenses magiques être mises à rude épreuve. Cela n’était en soit pas surprenant, après tout, il s’était dévoilé au vu et au su de tout magicien en faisant cela. Il repéra rapidement son agresseur. La liche était déjà en train de s’élever dans le ciel pour venir le défier. Il prépara ses contre-sorts, puis nota quelque chose d’étrange derrière elle.
Les démons disparaissaient du champ de bataille. Mais pas par contrainte, non. Ils étaient tous plongés dans une danse que les magiciens et prêtres connaissaient sous le nom de danse du renoncement, la danse que faisait un démon qui renonçait à son accès au plan matériel pour cette fois, et qui souhaitait retourner dans les Abysses. C’était étrange, ils n’avaient attaqué Kelvin que pendant une petite heure, et renonçaient si vite au combat ? D’habitude, la mort de leur meneur ne semblait même pas les affecter.
 
La vérité, c’était que Kelvin avait eu la grâce d’une intervention divine, même si les mortels n’en sauraient jamais rien. Voyant l’ost démoniaque qui ravageait une grande partie de Ryscior, plusieurs dieux avaient choisi de les pousser à revenir défendre les Abysses. L’initiative de cette diversion avait été prise par Ariel, qui après avoir vu Port-Argenterie être réduite en cendres, ne souhaitait pas voir la ville à laquelle elle avait fait cadeau de son navire personnel subir le même sort. Elle avait donc convaincu Mystin, Canërgen et Lothÿe de l’aider. Tous ensembles, les dieux avaient attaqué les Abysses, et les démons renonçaient à leur accès sur le plan matériel pour venir défendre leur domaine. Une fois que tous eurent renoncé, les dieux se replièrent sagement, leur devoir accompli.
Lun 19 Jan 2015 - 20:37
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
L’angle de tir que lui offrait la fenêtre de la tour était proche de l’idéal. Sa cadence de tir plus  que rapide. Notamment grâce à l’aide d’un garde qui rechargeait pour le baron son arquebuse alors qu’un autre lui en tendait une autre prête à faire feu. Lorsque l’assaut fut lancé, il avait rapidement comprit que les démons ailés causeraient plus de tort que les autres. Aussi s’appliquait-il à abattre ceux-ci en priorité. Sans vraiment compter il estimait à une quinzaine le nombre de créature démoniaque qu’il avait renvoyé dans les enfers depuis le début de la bataille.
 
A l’intérieur de la tour la fumée blanche et âcre emplissait peu à peu la pièce mal ventilée à mesure que les armes à poudre noire crachaient leurs projectiles. Cela commençait à lui irriter fortement la gorge et l’œil. A tel point qu’il dut si prendre à deux fois pour un abattre un autre qui entreprenait d’escalader les remparts. Dans de si mauvaises conditions il ne souhaitait pas prendre le risque de blesser les gardes posté sur les remparts qui déjà se préparaient pour un corps à corps.
 
« -Halte au feu ! »
 Hurla-t-il aux autres tireurs qui profitèrent de cet ordre pour tousser et se frotter les yeux pendant que leurs pourvoyeurs rechargeaient inlassablement les armes. A ce moment un craquement sinistre se fit entendre de l’étage supérieur. Levant des regards emplit d’inquiétude vers le plafond. Certain eurent comme dernière vision que des poutres et des pierres qui percèrent le plafond puis encore le sol emportant avec elles les malheureux qui n’eurent pas le réflexe de se plaquer contre les murs. Lewis coller au mur pouvait le sentir vaciller. La tour menaçait de s’écrouler d’un instant à l’autre. Il chercha du regard la sortie vers les étages inférieurs lorsque mains gigantesque et griffue perça la paroi attrapant plusieurs gardes d’un seul coup en les projetant à l’extérieur comme s’ils ne pesaient rien.
Saisissant l’un de ses pistolet il visa et tira sur le monstre tout droit vomit des enfers.
 « Vos particules explosives noires sont pathétiques ! riait-il. Elles ne nous affectent pas. Quand comprendrez-vous que vos armes ne sont rien face à nos pouvoirs ? Mortels, votre monde est condamné depuis d’innombrables millénaires ! »
Lewis ne pouvait que donner raison au démon dont les paroles rendait fous les quelques gardes encore présent à l’étage. Au moins deux cédèrent à la folie en se jetant eux-mêmes par les fenêtres en se tenant la tête dans les mains et en hurlant de peur. Il ne lui restait plus qu’une seule alternative, la fuite.
« - Par ici ! Avec moi ! Cria-t-il aux quelques survivants en leur montrant l’escalier. Un seul s’engouffra avec le baron qui courait à vive allure vers la sortie alors que d’autre maintenant à genoux, imploraient la pitié du monstre qui les écrasa d’un seul doigt toujours en riant.
Lewis précéder du garde dévalait les escaliers à toute vitesse s’arrêtant seulement pour éviter les pierres qui chutaient. En atteignant le rez de chaussée il fut surprit de constater que les murs de la tour ne tremblaient plu et que les pierre et les poutres avaient cessé de tomber. Une fois dehors il constata que l’énorme démon n’était tout simplement plu là.
« -Ils battent en retraite baron ! »
S’exclama le garde avant de se faire transpercer par trois lames et de s’écrouler mort baignant dans son sang. Devant Lewis se tenait une abomination ayant une forme rappelant celle d’un humain. La comparaison s’arrêtant là. La peau du démon était jaune il avait bien deux jambes dont les pied ressemblait plus à des griffes qu’à des orteils.  Puis surtout quatre bras qui se terminait non pas par des mains, mais pas des lames qui semblaient faire partie entièrement de l’être qui se tenait devant Lewis et dont le sourire inquiétant n’avait d’égal que son regard rouge plein de haine. Lewis eut à peine le temps de dégainer son épée pour parer la première attaque du monstre que celui-ci était déjà sur lui. Il tourna sur lui-même espérant laisser le démon s’emporter dans son élan, mais lorsqu’il frappa à son tour deux des lames du monstre vinrent parer à leur tour son attaque. Malgré le fait d’être un excellent épéiste Lewis ne pouvait que se limiter à parer le flot ininterrompu des coups de son adversaire qui lâchait un cri  de joie à chaque blessure qu’il infligeait au baron.
Le monstre se payant même le luxe de cesser ses assauts pour admirer les multiples coupures par lesquelles s’écoulaient un mince filet de sang rendant plus terne le rouge de l’uniforme du baron qui commençait à faiblir à force de perdre lentement du sang.
« -Fini de jouer humain. Tu vas mourir ici ! »
Lui lança le démon en le pointant de toutes ses lames.
« -Soit. Si cela doit finir ainsi.»
 Lui répondit Lewis d’un ton résigné. Serrant son épée dans sa main tout en fournissant un effort pour faire face une dernière fois à son adversaire démoniaque. Rassemblant ce qu’il lui restait de force il se jeta sans attendre sur le démon. Feinter serait une bonne option se dit-il en gardant son épée pointe vers le bas alors qu’il courrait certainement à sa perte. Quoi qu’il en soi il ne quitterait pas ce monde en laissant cette monstruosité ravager cette ville. Un beau cadeau pour Canergên lorsque lui irait fouler ses plaines. Puis des pensées plus sombres l’assaillirent. Il ne pouvait vaincre ce monstre. Comme beaucoup il donnerait sa vie dans l’espoir incertain que d’autre survivraient à cela. N’était-ce pas là une belle mort que de pouvoir laisser aux autres le droit d’espérer une vie meilleure ? Ce sentiment de liberté que vous laisse entrevoir Ariel lorsque vous naviguez sur son domaine. Cristal saurait trouver une terre pour les réfugiés qui avaient embarqué sur son navire.
A grande foulées il se rapprochait du démon dont le sourire arrogant le défiait ouvertement alors que ses quatre appendices d’acier étaient prêts à accueillir Lewis. Puis c’est un bruit de métal qui transperce la chair qui résonne stoppant net l’assaut de Lewis. Maintenant le baron peut voir sur le visage de monstre une expression de surprise honteuse avant que le corps du démon commence à flamber. L’incendie semblant avoir comme foyer le ventre du démon. Puis c’est une avalanche de jurons poussé par une voix familière au capitaine de l’ombre d’Ariel qui lui arrive aux oreilles.
Ce timbre grave et ces expressions que Cristal aime à reprendre et parfois enjoliver à sa façon.
« -Maudit enfant de saloperie. Passe le bonjour à Canergên de ma part. »
Alors que ce qui restait du démon tombait en cendre devant un Lewis quelque peu désabusé, un silhouette petite et trapue tenant une masse encore incandescente dans sa main lui fit un sourire radieux tout en rengainant son arme et en s’appuyant sur un épais bouclier certes  d’aspect ancien, mais dont la solidité semblait défier les tours. Regardant à droite et à gauche le semi-nains voyait peu à peu les démons disparaître alors que la seconde d’avant ils étaient encore en plein combat.
« - Celui-là il risque d’avoir mal au postérieur en arrivant là où je viens de l’envoyer. »
Lewis voulu remercier son ancien maître canonnier pour cette interruption aussi salvatrice pour lui que peu protocolaire. Il n’y avait que Bluck pour décider de renvoyer aux enfers un démon à grand coup de masse incandescente dans le fion pour reprendre les termes exacts du semi-nain qui déjà aidait le baron à rester debout.
« -On va te soigner grande asperge. Et après on ira boire un coup si jamais il y a encore une taverne d’ouverte dans le coin. Parce que toute cette poussière et cette fumée, moi ça me donne soif. »
  Même si le fait que les démons semblaient battre en retraite. Il restait encore ici et là des endroits où les combats faisaient rage. Lewis ne put que lui sourire. Si il y avait bien une chose qui n’avait pas changée en ces temps de troubles, c’était bien son ancien partenaire. S’appuyant sur ses larges épaule alors que Bluck hurlait de dégager le passage Lewis finit par atterrir dans un établissement transformé à la hâte en salle accueillant les blessés.
« - Tu bouges pas de là. » Lui ordonna le semi-nain en partant à la recherche d’un guérisseur. De toute manière Lewis n’aurait pas pu aller bien loin tout seul dans son état. Deux pas plus tard Bluck se rendit compte de l’absurdité qu’il venait de dire.  Cependant sa mauvaise foi prit le dessus sur la raison et lorsqu’il quitta la pièce il cria à Lewis qu’il valait mieux pour lui qu’il ne tombe pas sur Méline sinon il se passerait des tours avant qu’elle ne vienne le soigner.
Dim 25 Jan 2015 - 16:11
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Dyna Spanzio tenait sa main sur son flanc blessé, titubant vers le camp où elle savait trouver Guy de Richelieu, le Connétable qui défendait Hasdruba en l’absence des chevaliers. Elle avait réussi à se cacher lors de la chute du fort dont Prazior Myrs avait reçu la défense, mais avait reçu un carreau d’arbalète dans le dos durant sa fuite. Elle avait réussi à l’extraire et à panser, à l’aide d’un fermier chez lequel elle s’était reposée pendant quelques heures, la plaie, mais elle n’avait pas tardé à comprendre que celle-ci était empoisonnée.
Etait-ce de la chance ? Etait-ce afin qu’elle puisse prévenir les hasdrubiens ? Toujours était-il que le poison était lent, ce qui était étonnant. L’arbalète avait dû être préparée pour le combat, le poison aurait donc dû être le genre de poisons qui vous tuaient un homme en l’espace d’un instant. L’elfe noir qui avait empoisonné cette lame avait-il délibérément choisi cet outil peu efficace ou s’était-il trompé ? Et encore une fois, dans les deux cas, pouvait-elle raisonnablement considérer cette erreur comme de la chance ? Il semblerait que oui, car cela lui avait permis d’arriver à destination, encore assez vivante pour transmettre un message de la plus haute importance.
Lorsqu’elle arriva au camp, les sentinelles insistèrent tout d’abord pour l’emmener se reposer et se soigner, mais elle avait depuis bien longtemps déjà accepté son destin. Ignorant leur avis, elle se contenta de demander où pourrait-elle trouver le connétable. Elle ne mis pas longtemps à le voir arriver, marchant d’un pas décidé vers elle.
 
« Que faites-vous ici dans cet état ? demanda-t-elle, d’une voix qui laissait transparaitre une certaine angoisse. Nous vous avions demandé de garder le fort…
-Le fort est tombé, se contenta-t-elle de répondre. »
 
A cet instant, elle s’effondra. Et tandis que la vie la quittait, elle souriait. Elle avait eu juste assez de chance pour délivrer son message. Ce qui résumait sa vie, somme toute. Assez de chance pour vivre une vie longue et heureuse, avec un mort peu douloureuse malgré la fatigue causée par le poison et surtout une mort qui ne servirait pas à rien. Oui, en fait, elle allait sans doute même faire des envieux, même dans la mort. Elle leva les yeux vers les soldats qui l’entouraient en silence. Que faisait cette fillette rousse au milieu d’eux ?
 
Guy de Richelieu ferma lui-même les yeux de l’élue de Virel. Cela lui avait mis du baume au cœur de la voir partir le sourire aux lèvres. Dans un sens, cela rendait l’idée de la mort d’une femme, d’une alliée, et d’une élue divine moins désagréable. Et à présent, il devait organiser la défense d’Hasdruba. Ainsi, le fort était tombé ? Il se releva et réfléchit à toutes les conséquences. Cela signifiait qu’il avait perdu cinq cent chevaliers. Mais pire encore, qu’il risquait d’être pris au piège. Dyna Spanzio avait de l’avance, car une personne seule était toujours plus rapide qu’une armée. Mais elle avait été ralentie par la maladie, et pire encore, il n’avait aucune idée de la réelle vitesse à laquelle pouvait se déplacer une armée d’elfes noirs. Cela voulait donc dire que le gué n’était plus défendable. Il réfléchit. La place forte la plus proche était le palais royal d’Hasdruba. S’y replier aurait dû lui paraitre inenvisageable, mais il savait que dans cette situation précise, il n’avait guère le choix.
Il ordonna qu’on se replie vers le palais royal. Et tandis que son armée se mettait en branle, dans les premières lueurs de l’aube, il regarda de l’autre côté. La troupe d’elfes noirs qui étaient arrivés il y avait quelques jours de cela n’avait toujours pas bougé. Et ne bougeait pas pour poursuivre sa troupe. Un frisson lui parcourut l’échine. Que pouvait-il bien se passer pour qu’ils n’attaquent pas ? Le frisson se changea en sueurs froides lorsqu’une forme ailée et noire se posa au milieu d’eux. Et quand il comprit qu’il avait condamné ce vampire qui leur était venu en aide à être encerclé.

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Asarith avait pris son temps avant de faire poser sa manticore dans la troupe qui envahissait Hasdruba. Il avait immédiatement était identifié par les elfes noirs comme étant Karloz Mazeria, et avait donc été mené directement au dirigeant de la troupe. Il avait quitté Oro, la laissant à son épouse Dizzalyr et à leur fille adoptive, nouvelle princesse du royaume, pour limiter les pertes que subissaient ses nouveaux voisins. Oro, désormais unifié, ne pouvait pas se permettre d’avoir une région dévastée et donc potentiellement laissée aux mains des bandits à son nord. Kaurgn et ses orcs seraient déjà bien trop dangereux.
Il alla trouver l’elfe que l’on appelait Faren, et devant lui, pour la première fois depuis cinq millénaires, retira son masque. Faren, bras droit de Driruita dans cette invasion, ne dit rien, mais la peur et la surprise se lurent sur son visage, malgré ses siècles d’expérience en matière de dissimulation des sentiments.
 
« Partez, dit simplement Asarith. Quittez le continent et renoncez à cette invasion. C’est le premier des elfes noirs qui vous l’ordonne. Vous pourrez revenir un jour, mais pas pour l’instant. A moins que vous ne vouliez avoir affaire à moi… »
 
Le lendemain, les armées elfes noires se remettaient en route vers le sud. En chemin, elles récupèreraient Driruita et l’armée qu’elle-même menait. Et tous rentreraient sur l’Ile des Elfes Noirs.

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Kafkon Samuel fendit le crâne d’un orc. L’armée de paysans qu’il avait avec lui était en train de plier sous cette marée verte qui avait submergé le duché de Sirenia, s’emparant sans peine du palais du duc. C’était pour le reprendre que se battaient deux vampires et une armée d’humains, mais si les deux vampires causaient de véritables ravages dans les rangs des peaux-vertes, tuant gobelins, orcs, ogres et trolls sans distinction, ils ne pouvaient pas gagner la bataille à eux seuls. Et les paysans étaient en train de perdre. Kafkon regarda au loin. Sa compagne venait d’embrocher un orc deux fois plus costaud qu’elle sans peine et retirait déjà sa hallebarde pour en tuer un deuxième, puis un troisième. Il sourit. Il ne regrettait définitivement pas d’avoir tué Hudora pour celle-ci. Puis le chevalier qui sommeillait en lui refit surface, et l’espace d’un instant, Kafkon Samuel se rappela qu’il avait trahit son serment de suzerain en tuant Hudora sans raison apparente. Sentiment qui disparut en l’espace d’un battement de cœur qu’il ne ressentait de toute façon pas.
Son épée frappait toujours, inlassablement, puis il poussa un cri de rage. Il n’y avait qu’une seule solution pour vaincre cette horde. En abattre le chef ! Il n’était pas dur à repérer. Un orc énorme, sans doute le plus gros que le vampire n’ait jamais vu. Kafkon se jeta vers lui en rugissant. Le vampire ne voulait pas connaitre la défaite ! Il voulait abattre ces créatures qui venaient tuer ses esclaves humains ! Et le chevalier ne chercha pas à s’y opposer. Car provoquer le chef ennemi en duel seyait à ses concepts d’honneur et de vertu chevaleresques.
L’orc se présenta comme s’appelant Kaurng. Kafkon attaqua sans se présenter. Il voulait le tuer, et mettre fin à cette bataille maintenant ! Kaurgn évita le premier coup, faisant preuve d’une rapidité inédite pour ceux de sa race. Mais Kafkon se mit à rire. Il restait beaucoup trop lent pour lui. Le chevalier cherchait à interrompre ses attaques pour qu’il dise au moins son nom, mais il ne pouvait rien faire. Kafkon le vampire avait gagné depuis des siècles, et ce n’était pas maintenant qu’il cèderait le contrôle au chevalier d’Hasdruba qu’il avait un jour été. Il planta son épée dans le flanc de Kaurgn, et le bouscula violement, le faisant tomber à terre. A voir son visage, le peau-verte venait tout juste de réaliser que ce n’était pas qu’un simple humain qu’il avait en face de lui. Kafkon s’apprêtait alors à lui porter le coup de grâce, quand un voile de ténèbres s’abattit et l’empêcha d’y voir quoi que ce soit.
Le temps que le voile se lève, il avait déjà compris. Elyse Fadelis ! Cette garce traitresse à sa race avait protégé l’orc !
 
En effet, Elyse avait dissimulé Kaurgn au regard de Kafkon le temps qu’un de ses shamans le soigne. Ce dernier, un gobelin, la regardait d’un air étonné. Mais avant que l’un des deux n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, Kaurgn se releva. La blessure était à peine cicatrisée. Mais déjà, il avait retrouvé son adversaire, et cette fois-ci, attaquait à mains nues plutôt que d’utiliser son gourdin. Cela le rendait plus rapide. Et plus méfiant aussi. Elyse espérait sincèrement qu’il l’emporte, car même si elle n’aimait pas les orcs, elle appréciait encore moins les vampires, et souhaitait de tout cœur voir celui-ci et sa catin mourir cette nuit-même.
 
Kaurgn déciderait du devenir de l’humaine plus tard. Elle l’avait sauvée, et elle était belle. Aux yeux d’un orc qui n’avait jamais connu que la loi du plus fort, et qui découvrait la politique, il n’était pas imaginable qu’elle ait pu ne voir en lui qu’un outil. Serait-ce là ce que les humains appelaient l’amour ? Il n’avait pas le temps de réfléchir à cela. Pour l’heure, un vampire l’attendait. Il avait également jeté son épée, pour une raison inconnue à Kaurgn. L’orc ignorait que le chevalier, voyant son adversaire chargeait à mains nues, avait repris le contrôle juge le temps de forcer le vampire à lutter à armes égales. Ou aussi égales qu’elles puissent l’être, dans le cas d’un vampire.
Mais si Kafkon restait plus rapide, Kaurgn, lui, était fort. Plusieurs coups de poings furent échangés, puis finalement, les combattants se retrouvèrent main dans la main, chacun poussant pour essayer de faire plier son adversaire, dans une épreuve de force pure. Kaurgn sourit. Même si le vampire lui résistait étonnamment bien pour sa constitution, il sentait que dans ce domaine-là, il l’emportait. Peu à peu, il se pencha, et sentit un  sourire triomphant se dessiner sur son visage.
Alors, un craquement sinistre retentit, et il vit une expression de surprise et de douleur se dessiner sur le visage du vampire, qui pour la première fois depuis des millénaires venait de sentir l’un de ses os se briser. Kaurgn se hâta d’aller ramasse sa  masse pour l’achever, mais le temps qu’il la récupère, le vampire avait récupéré son épée, pris la fuite et disparu dans la foule.
 
Le chevalier protestait. Le chevalier voulait trouver une belle mort. Il ne voulait pas fuir un duel. D’une pensée rageuse, le vampire le fit taire. Kafkon ne voulait pas partir aux enfers. Pas maintenant, pas comme ça. Il vit les paysans fuir tout autour de lui, et comprit. Lui-même était en train de fuir, la débandade commençait donc. Il se ressaisit, et alla trouver Hrist. Celle-ci protesta et essaya de se dégager, mais elle fût finalement obligée de fuir avec lui en constatant que la bataille restait perdue.
 
« Il y aura d’autres occasions de prendre le pouvoir et de remporter de grandes victoires, pestait Kafkon. Pour l’heure, nous devons nous replier. »
 
De son côté, Kaurgn et ses guerriers fêtaient une victoire de plus. Les guerriers avaient été piller la cave  vin du palais des Sirenia et en vidaient tonneau sur tonneau, tandis que Kaurgn, pour sa part, refusait de laisser Elyse Fadelis s’en aller. Il avait des projets pour elle. Mais la fête fut hélas de courte durée, car à peine le soleil se levait-il que déjà, des éclaireurs revenaient et annoncer que l’étendard royal se trouvait sur la route venant du sud. Les chevaliers d’Hasdruba étaient de retour de la croisade.

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Astalil détacha aussi vite que possible son regard du rituel de renoncement des démons, mais il était déjà trop tard. Il sentit le sol invisible se dérober brusquement sous ses pieds tandis que la liche souriait d’avoir su dissiper son sortilège et lançait une boule de feu à sa poursuite.
Une chose à la fois. Tandis que l’élu de Mystin chutait, il dût d’abord retrouver toute sa concentration qui avait disparu avec le début de la chute, et ensuite dissiper la boule de feu pour éviter de finir brûlé vif. Le temps qu’il reprenne ainsi ses esprits et commence à lancer son sort de lévitation, il sentit un impact d’une violence extrême dans son dos, et les ténèbres l’envahir brusquement.
Ce fut la douleur qui le réveilla, à peine quelques instants sans doute après sa chute, car la poussière retombait encore autour de lui. Il tenta de bouger, mais son corps protesta violement. Un visage féminin se pencha sur lui. Et tandis qu’il étendait ses sens magiques pour se soigner, il sentit que la femme portait un artefact d’une puissance extraordinaire sur elle. Ici ? A Kelvin ? Le monde était plein de surprises, vraiment.
Il se souvint alors de la prédiction de Tesla. Et de la liche. Et il comprit ce qui l’attendait. Sans réfléchir, il appela à lui toutes les forces contenues dans l’artefact de la femme, et parvint à prononcer un seul mot, dans la langue des Anciens.
 
Ce qui se passa alors, lui seul le savait, mais tous les êtres, dotés ou non d’une quelconque perception magique, sentirent que des choses arrivaient à l’ouest du continent. Ceux qui étaient dotés du sixième sens comprirent qu’il s’agissait littéralement d’une tornade qu’auraient créée tous les vents de magie en soufflant violement en même temps au même endroit, ceux qui ne la maitrisaient comprirent néanmoins qu’un phénomène magique avait lieu à l’ouest.
Astalil sourit. La liche pouvait bien le tuer à présent, il savait que les elfes blancs prendraient la relève. Et de fait, à cet instant, un squelette descendit du ciel, et pointa un doigt sur lui. Astalil, avant de mourir, parvint à se soigner assez pour remercier la femme dont il avait utilisé l’artefact magique et la bénir.
 
« Je suis l’élu de Mystin, dit-il. Et je vous remercie de m’avoir rendu, sans le savoir, un service. J’aimerais vous offrir quelque chose en retour, mais je ne suis pas en état de le faire. Puisse Mystin payer ma dette à ma place, si elle vous permet d’avoir un quelconque témoignage de ma présence ici. »
 
Alors, un rayon vert émeraude le traversa, et dans un hoquet, il cracha du sang. Il attendit quelques instants, puis se sentit soulevé du sol. Etait-ce cela, le changement d’état qu’il attendait ? Sans doute, car il ne ressentait plus aucune douleur.
 
La femme, nommée Naieth, prit peur et se demanda quel sort ce squelette avait bien pu préparer en voyant ce qui suivait. Car alors que le rayon vert avait percé le mage qui s’était présenté comme le légendaire Astalil, voici qu’un char de feu et des chevaux de feu étaient apparu dans le grenier où elle avait sa chambrée, et dans un tourbillon, l’attelage divin emmena l’élu, qui souriait. Alors qu’il montait ainsi, corps et âme, invisible aux yeux de tous sauf des siens, son manteau tomba, et atterrit dans ses mains.
Etait-ce là le témoignage de la présence d’Astalil que Mystin lui avait donné ? Un manteau blanc brodé d’or ?
Lun 26 Jan 2015 - 17:04
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Nahar
Messages : 70
Date d'inscription : 09/12/2014
Voyeur ! (maman te punira pour ça)
Nahar
Nahar chevauchait avec célérité dans les rues de la cité humaine nommée Kelvin. Tout lui échappait.   Il ne comprenait pas ce qui arrivait. Les élus mourraient tous les uns après les autres sans être pour autant remplacés. Et cela seulement quelques temps après que les dieux eux-mêmes foulèrent ensemble ce plan. Puis ce fut au tour des portails elfiques de ne plus fonctionner. Précisément au moment où il en empruntait un. Il lui fallut un temps interminable pour s’extraire de cette prison qui avait de fort relent de magie noire d’une puissance peu commune. Lorsqu’enfin il réussit à revenir sur Ryscior. Le monde entier était en guerre. Sa mère absente de son plan et les évènements que lui relataient les fées  n’avaient rien de rassurant.
Sa monture stoppa net ça course lorsqu’il sentit en provenance de l’ouest un phénomène magique exceptionnel. Il ne connaissait que deux personnes capable de déclencher une tempête magique aussi puissante autre que lui sur ce plan. Il voulut chercher l’origine précise de ce phénomène, mais fut interrompu par Adelas Rosaria.
L’élue d’Atÿe tendait son bras en direction d’un quartier de la ville dont l’attaque par des démons ne faisait que souligner un peu plus la misère qui semblait y régner.
-Nahar ! Par-là !
S’il y avait bien une élue à qui il pouvait faire confiance parmi ceux qui étaient désormais peut-être à considérer comme des survivants c’était peut-être elle.  Tirant sur les rennes de sa monture il fonça dans la direction indiquée. Son élan fut bien vite interrompu par un véritable dédale. Des impasses, des ruelles étroites. Sans compter sur les tas d’immondices qui freinait la course de sa monture au détour d’autres ruelles encore plus sales les unes que les autres.
Comment des hommes pouvaient-ils laisser leurs semblables vivres ici ? S’interrogea-t-il alors qu’il parcourait le justement nommé labyrinthe de cette cité. Laissant son sixième sens le guider. Il surprit un rassemblement de vents violet d’une singularité étrange.
-Elis. Murmura Nahar avant d’enfoncer ses talons dans les flancs de sa monture. Instantanément une brise portée par de la magie  vint à ses oreilles.
-Prends-moi encore une fois pour un simple cheval et je te promets un vol plané comparable au passage d’une étoile filante sur la toile de Finil fils de Mystin.
Nahar ne répondit pas car déjà il arrivait et mit pied à terre. Il ne lui fallut qu’une seconde pour comprendre le drame qui venait de se passer. Devant lui se tenait une humaine qui serrait dans ses bras le manteau d’ Astalil. Un peu plus loin une liche dont le sourire macabre fit naître une rage aveugle dans l’esprit de Nahar. Alors il s’accapara les vents. Tous les vents. Parfois ils venaient naturellement autour de lui, parfois il les forçait à se plier à sa volonté. Enfin forcer était un bien grand mot. Il les attirait tous. Ceux qui se montraient récalcitrant venaient à lui comme aspirés par cette rage.
Alors il se rappela une chose. Une phrase que sa mère lui avait dite il y a des milliers de tours.
« - Pas ces vents Nahar. Pas ces vents. »
Il revoyait le regard de sa mère, ses sourcils froncés soulignant son regard prêt à céder à la sévérité d’un instant à l’autre. Son index levé sur sa main fermée qui allait de droite à gauche comme pour accentué ses paroles. Alors il se plaça entre la liche et l’humaine. Les vents s’harmonisant à mesure que la vengeance primaire s’estompait. Laissant peu à peu la place au calme et à la maîtrise. Soutenant le regard vide de la liche il en venait presque à la plaindre. Elle essaya par de viles paroles à faire céder ses défenses.
« - Quelle surprise ! Après le père voici le fils qui se présente à moi. Viens avec moi. Je ferais de toi mon roi Nahar.
Nahar ferma alors les yeux balayant de la main les propos de la liche.
« -Comme je te plains  Uthoroth. 
-Je suis la plus puissante des liches ! Ce monde m’appartient ! Je le refondrais comme il doit être ! Tout comme les élus, les dieux tomberont les uns après les autres suis-moi et ensemble nous gouvernerons ce plan puis les autres. »
Usant des vents bleus il put s’assurer que la liche avait tort.
« - Navré, mais tu n’as plu ta place sur ce plan Uthoroth. »
Ces paroles eurent pour conséquences de provoquer la colère de la liche qui déjà attrait à elles les vents. Toujours concentré Nahar les fit dévier un par un si bien que la liche se retrouva vite dans l’incapacité de lancer le moindre sort. Nahar voyait se tordre les vents qu’Uthoroth appelait à elle. Lorsqu’il ouvrit les yeux il laissa affluer vers elle tous ces vents qu’elle avait appelé un par un. Il les envoya tous vers elle simultanément. Il assista à la fin d’Uthoroth dévoré par le souffle des vents comme son ambition l’avait peu à peu dévoré au fil des tours.
De la liche il ne restait qu’un infime tas de poussière sur lequel il marcha. S’emparant du manteau de son père il y trouva en dessous une humaine apeurée qu’il rassura en lui expliquant qu’elle ne devait parler à personne de ce qu’elle avait vu. A en juger par ses vêtements et son maquillage. Il s’interrogea un instant de savoir ce que faisait son père avec un prostitué avant de chasser cette pensée de son esprit. Puis retourna vers l’élue d’Atÿe. Il n’était pas triste pour son père car il savait mieux que personne que désormais il était à côté de la femme qu’il aimait. Les démons était parti et déjà les humains soignaient leurs blessés. Lui restait assit sur les marches d’une maison.
« -Que comptes-tu faire maintenant Nahar ? Ton aide serait la bienvenue pour soigner ses gens.»
Il leva les yeux vers Adelas Rosaria qui posait les mains sur ses hanche d’un air de lui dire qu’il n’allait tout de même pas rester là à ne rien faire.
Dim 1 Fév 2015 - 10:11
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Lewis Oscar Lerrington
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Lewis Oscar Lerrington
Lentement Lewis ouvrit les yeux tout en restant le plus immobile possible. Fixant le plafond il appréhendait déjà le fait de devoir se redresser puis de se tourner encore et toujours afin que ses bandages soient changés. Toutes les nuits en cauchemar il revivait son combat contre ce démon et tous les matins à nouveau ses plaies se rouvraient. Il avait perdu peu à peu le fil des jours qui passaient car les siens étaient tous identiques. Une fois à nouveau soigner la douleur s’estomperait peu à peu au cours de la journée lui laissant un peu de répit qu’il mettrait à profil pour dormir. Puis il se réveillerait dans la nuit avant de constater impuissant que ses blessures commençaient à se rouvrir.
 
Plusieurs jours ce calvaire dura avant que Bluck réapparaisse avec une femme brune que le semi-nain présenta comme une druidesse originaire de l’archipel de Jade. A son habitude et toujours en voulant rendre service Bluck suggéra de frapper suffisamment fort la tête du baron afin de lui éviter tout rêves et selon sa logique, tout cauchemars. Lewis le congédia en lui laissant le droit de visiter sa cave personnel à condition que les soins soient efficaces. Cela  ravi le semi-nain tout heureux de pouvoir boire au frais de la princesse. Ou plus précisément dans ce cas du baron qui s’absenta prétextant devoir s’occuper de sa fille avant toutes choses. Cela ne manqua pas du surprendre Lewis qui leva un regard inquiet.
 
-Le délire me gagne druidesse. Réussit à articuler Lewis à bout de force.  Ai-je bien entendu ?
 
Pour seule réponse celle qui se faisait appeler Tavish lui sourit en acquiesçant. Puis un voile blanc emplit sa vision lorsqu’elle posa la main sur son front. Lewis ne se réveilla que deux jours plus tard à en croire Bluck qui fumait sa pipe tout en se disputant avec une femme soigneuse certainement réquisitionnée par ordre du duc qui lui disait d’aller fumer  ailleurs qu’ici. C’est tout en bougonnant qu’il s’en alla laissant aux soins de Tavish une jeune halfeline qui ne tarda pas à aller demander à la soigneuse si elle aussi pourrait bénéficier du repas servi  au patient si Lewis allait mieux et quittait son lit avant midi. Lui ne dit rien, mais doutait de pouvoir faire mieux que de s’asseoir et encore avec très certainement  de l’aide. Chacun de ses muscles semblaient avoir été broyés et au moindre mouvement  qu’il essayait de faire une horrible douleur comme si on lui décollait la peau des os lui faisait renoncer à bouger.
 
Tavish lui expliqua que ses cauchemars allaient cesser, mais que son corps aurait besoin de repos avant de pouvoir retrouver toutes ses capacités. Cette nouvelle qui au départ l’affligea l’amena à réfléchir. Etait-il temps pour lui  de songer à prendre sa retraite ? A près de quarante tours d’autres  y pensaient déjà très certainement. Il avait une situation confortable et Kelvin qui se remettait lentement de l’attaque subie était une ville agréable. Lorsque son état le lui permit il regagna sa villa sur les hauteurs de la ville. Au moins au travers des vitres de sa chambre il pouvait voir le port. Le Seigneur Emeraude, navire majestueux pouvant faire rêver n’importe quel gamin ou marin ayant quitté le port  avait fait voile vers l’ouest. En direction précisément d’où il avait ressenti une étrange magie. Une tempête inquiétante dans laquelle soufflait les vents rouges, mais aussi d’autres.
Lorsqu’il se demandait ce qui le retenait de prendre la mer à chaque fois il se surprenait à penser à Silver. Derrière les vitres de ses fenêtres, il en embua les carreaux lorsqu’il poussa un soupir de soulagement en voyant cette jeune femme à nouveau arpenter les jardins du palais. Après une brève enquête il apprit qu’elle n’était pas servante au palais comme il l’avait supposé, mais se produisait comme danseuse à l’opéra de la ville.  Il insista auprès de son ami Medron bien occupé à remettre la ville sur pied pour faire rouvrir l’opéra. Les Kelvinois des hauts quartiers accueillirent cette nouvelle avec joie, mais n’eurent pas le loisir de pouvoir s’y rendre. Le capitaine  prit soin de veiller à faire acheter toutes les places par les membres de son équipage dépensant sur sa fortune personnelle afin  de s’approprier le moindre siège.
 
 
La représentation de Silver -en plus d’avoir réussi l’exploit de faire taire Cristal pendant la totalité du spectacle-  ravi Lewis qui, fut pris d’un soudain intérêt pour l’opéra. Du moins il veillait à ne manquer aucunes représentations de Silver lorsqu’elle s’y produisait. Il ne niait pas non plus éprouver plus que de l’admiration pour la jeune femme quand on lui posait la question et laissait volontiers courir ce bruit espérant qu’il parvienne aux oreilles de la danseuse.
Mer 11 Fév 2015 - 8:26
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Silver Revetoile
Messages : 41
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Localisation : Sous la couette a Lewis
Ice maiden
Silver Revetoile
« Silver, le drôle de type qui te regarde tout le temps est de nouveau la ... »

La danseuse jeta un coup d’œil entre les deux rideaux. En effet sa collègue Shyrin n'avait pas tord. Elle vit dans l'assemblée le Baron Lewis. Le cœur de la demoiselle de glace manqua un battement, lui qui était déjà peu en rythme. Une main sur la poitrine elle dut reculer d'un pas, et s’asseoir. Mince a dix minutes du début il n’était pas temps d'avoir un malaise. « Que dois je faire ? » murmura la jeune femme a son amie. Car bien sur, la rumeur comme quoi il y avait bien plus entre le pirate et la jeune mage avait fait le tour de l'opéra et bien souvent, les regards s'attardaient sur eux, comme en confidence d'un grand secret. Mais qui donc avait bien put lancer une telle rumeur ?

« Tu devrais pas te prendre la tête pour si peu. » Lui lança Shyrin. « L'est plutôt bel homme. » La jeune femme rougit, ou plutôt rosit très légèrement. Elle était encore secouée de l'attaque de la ville et trouvait que danser pour les grands a quelques jours a peine d'une invasion, ben ça fait drôle.

« Bon les filles en piste ! »
Voila que le metteur en scène s'y mettait. Il frappait dans ses mains comme pour inciter les artistes a se dépêcher.
Vêtue de bleu et d'argent, dont le tissus était presque transparent, Silver s’avança sur la scène. Les prunelles de la jeune femme balayèrent la foule a ses pieds, avant de se voiler de chair. La danseuse venait de fermer les yeux. Elle inspira une fois, profondément, et commença a danser.

Une fois qu'elle eu fini, la salle vrombit sous les applaudissements. Sa prestation était telle que la jeune mage avait fini par éclipser ses partenaires, brillant un peu comme une étoile au firmament (et je me lance des fleurs si je veux). Le front a peine humide, la jeune femme partit se changer en vitesse et laisser un peu la place a ses amies. Elle revint un peu plus tard (après l’entracte)

Dans le rang des spectateurs la jeune femme vit plusieurs hommes ouvrir leur col et rougir jusqu'à la pointe des cheveux. Elle fixa ses yeux saphir dans ceux de Lewis. Un sourire mutin vint orner les lèvres de la jeune femme alors qu'elle se tournait et virevoltait a  nouveau.

Bientôt le spectacle fut achevé, et Silver se retira une bonne fois pour toutes dans son petit coin a elle. Tout en reprenant ses vêtements de tout les jours, la jeune femme se demanda si le Baron avait perçût le message. Non pas que ses attentions l'ennuyait, au contraire, mais elle aurai aimé qu'il lui en parle avant. Tomber des nues n'est pas facile ...

[Petit plaisir pour vos n'yeux cher baron XD]
Mar 7 Avr 2015 - 17:27
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