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L'Histoire du monde
Dargor
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Dargor
Chapitre 1 : De la création du monde

Qui sont les dieux ? D’où viennent-ils ? Nul ne le sait. Ils étaient présents dès la naissance de l’univers. Des milliers de plans d’existence, superposés les uns aux autres, jaillirent les derniers survivants d’un peuple mourant. Bien que puissants mages, et pratiquement immortels, ils fuyaient quelque chose, un danger terrifiant. C’est alors qu’ils trouvèrent le plan matériel. Un monde, une terre, et leur puissance dans cet endroit était décuplée. La magie y soufflait avec force. Les dieux avaient perdu leur terre natale, tombée aux mains d’un ennemi plus puissant qu’eux. Ils avaient été exilés, s’étaient retrouvés nomades, à travers le temps et l’espace durant une période si longue que des univers entiers eurent le temps de naitre et de mourir durant leur voyage, dans leurs terres d’exil, où ils volaient, marchaient, nageaient, sans même s’en rendre compte. Et maintenant, ils avaient trouvé leur terre promise. Une terre qui augmentait de façon si considérable leurs pouvoirs qu’après quelques temps passés dessus, ceux-ci avaient tant et si bien été accrus qu’ils étaient devenus les égaux des êtres qu’ils adoraient par le passé. Ils étaient devenus puis puissants encore, totalement immortels. Alors ils s’installèrent dans ce monde.
Mais ce monde n’était à l’époque qu’une simple terre vide, impropre à recevoir la vie.
Alors les dieux se mirent au travail. Durant des millénaires de travail acharné et incessant, ils rebâtirent à l’identique le monde d’où ils venaient. Lentement mais surement, l’œuvre prit forme. Des continents émergèrent des océans, des arbres se mirent à pousser, et des animaux se mirent à marcher sur la terre. Alors les dieux estimèrent que ce monde était beau, car il recueillait la vie. Tout n’était qu’harmonie et paix. Mais il manquait cette touche d’imprévu que les dieux aimaient.
Alors ils créèrent la première race intelligente de ce monde, les dragons. Ceux qui vivent aujourd’hui n’ont aucune ressemblance avec les premiers dragons qui furent lâchés sur Ryscior. Ils étaient bien plus grands, bien plus puissants, bien plus majestueux, déclenchant des ouragans lorsqu’ils battaient des ailes, plongeant des vallées entières dans l’ombre lorsqu’ils étaient en vol… Et si les dragons d’aujourd’hui sont réputés pour leur sagesse, les dragons de cette époque les feraient passer pour d’orgueilleux fainéants tout juste bon à se prélasser sur leur trésor, dévorés par l’avarice. Ils étaient les fiers dracosires, les puissants dirigeants du monde, la première race intelligente, et ils ne troublaient pas l’harmonie du monde. Le premier d’entre eux était le Grand Rêveur, un immense dragon rouge dont la taille était supérieure à celle d’une montagne, disait-on.
Puis vinrent les autres races intelligentes. Ariel, la première, créa les sirènes, splendides femmes-poissons, qui chantaient d’une façon si belle que les dieux eux-mêmes passaient parfois des heures à les écouter. Elye créa les tréants, gigantesques arbres capable de penser et de se mouvoir eux-mêmes. Et ainsi de suite. Un grand nombre de races peuplant la terre furent créés, et le monde était à l’époque parfait. Il vivait en harmonie, sous le regard tendre des dieux, qui avaient reproduit la terre d’où ils venaient, et cette fois-ci, aucun ennemi ne viendrait les déranger. A l’époque, Elis était heureuse de faire son travail, car elle contribuait à l’harmonie universelle, et les dieux s’accordaient bien plus de repos que ce qu’ils s’accordent aujourd’hui, sans qu’aucune querelle n’éclate entre eux.
De cette époque oubliée, seuls quelques êtres se rappellent. Les dieux l’ont vécue, et s’en rappellent encore, comme si c’était hier. Mais parmi les créatures qu’ils ont créé, si la mémoire de cette époque est encore vive, seul le Grand Rêveur, premier et dernier des grands dracosires, père de tous les dragons, se rappelle avoir vécu ces temps de prospérité.
Sam 11 Avr 2015 - 21:37
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Dargor
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Chapitre 2 : Des Anciens

Le monde était désormais créé. Les dieux régnaient dessus, fiers, grands, puissants. Nul ne pouvait les défier, nul ne songeait à les défier. Car tous, ils leur devaient la vie.
Là-dedans réside peut-être la raison de la création des premiers êtres indépendants des dieux. Car si les grands Dracosires étaient indépendants, ils ne se souciaient pas de civilisation. Ils vivaient leur vie, solitaire, à la fois majestueux et ennuyeux. Les autres créatures, directement liées aux divinités, ne remettaient rien en question, ne réfléchissaient pas. Non pas qu’elles ne soient pas intelligentes, ce serait une erreur que de penser cela. Mais elles se contentaient d’exister dans l’ordre de ce qui devait être. Alors peut-être, par goût de l’inconnu, Naraën créa les elfes. Il voulait voir ce que ferait une race qui, comme les dieux une éternité auparavant, dans leur monde, s’élèverait seule, sous la tutelle des dieux, mais capable de remettre en cause leur parole.
Nul ne sait comment fit Naraën. Il passa des siècles à parfaire sa création, chaque détail comptait, chaque millimètre de peau de ses enfants devait être impeccablement lisse… Certains dieux s’enquirent de l’état de santé de Naraën, tant physique que mental, car il ne se reposait plus, obsédé par son œuvre. Puis enfin, il lâcha les premiers elfes sur Ryscior. Ceux-ci, tout d’abord déroutés, s’accommodèrent vite de leur demeure, et se développèrent, dans une parfaite harmonie avec le monde que les dieux avaient créé. Cependant, s’ils adoraient ces derniers comme tels, ils étaient indépendants, comme l’avait voulu Naraën. Ils remettaient en cause la parole de certains dieux, savaient faire la distinction du bien et du mal pour tirer le meilleur de chaque situation. Tout ne devait pour eux être que beauté et harmonie. De ce concept naquit un véritable culte voué à l’art. Filyon s’en réjouit, car c’était là sa pensée. Les elfes vivant des siècles, ils se consacraient pendant des tours entiers à chaque tâche. Cultiver un champ était pour eux une mission presque sacrée, car le champ devait être parfait. Et ainsi de suite. Les architectes elfiques bâtissaient des palais et des cités à travers tout Ryscior, qui s’élevaient du sol en courbes harmonieuses et richement décorées. Mais l’art ne se limitait pas à cela. L’escrime devint pour eux un art. L’objectif n’était pas de tuer, car cette simple idée leur faisait horreur. Mais la beauté du mouvement était d’une importance capitale. C’est ainsi que furent forgées les premières épées. Non pas des épées lisses, mais là encore, des œuvres d’arts, sur lesquelles les forgerons travaillaient parfois des décennies. De même, la magie était un art. Enchanter des objets, des amulettes, c’était un travail sacré… Et il en allait de même pour chaque chose. Et à cette époque, les dieux et leurs serviteurs se mêlèrent aux elfes, parlant avec eux, discutant de philosophies, de découvertes.
C’était l’époque des premiers elfes, les elfes blancs. Leur race prospérait à la surface du monde, et ils semblaient bien que rien ne viendrait plus jamais perturber cet équilibre.
Mais la situation devait changer.
Le Grand Ennemi, le dévoreur de mondes qui avait chassé les dieux de leur monde natal continuait à sévir, loin de leur nouvelle demeure, mais assez près pour que des flots de réfugiés soient attirés par cet univers de paix comme des papillons étaient attirés par une lumière dans la nuit. Les premiers à venir furent ainsi les nains.
Cela commença par un gigantesque orage dans des montagnes à l’est du continent, un orage de taille si grande que les dieux eux-mêmes envisagèrent d’aller vérifier ce qu’il se passait dans cette région. C’est ainsi qu’Ohiel, Lothÿe, Canërgen et Prarag se rendirent sur les lieux. A cet endroit, ils trouvèrent une faille qui menait à un autre monde. Et de la faille jaillissaient des milliers d’êtres. Ces derniers étaient trapus, petits, mais également carrés et forts. Ils progressaient en bon ordre, encadrés par des soldats bardés de fer qui s’assuraient que rien n’agresserait la colonne de réfugiés qui déjà partait à la recherche d’une terre où se rendre. Les quatre divinités s’interrogèrent alors sur l’attitude à adopter à l’égard de ce nouveau peuple. Mais aucune solution ne ressortait de leurs débats, car Lothÿe et Prarag souhaitaient renvoyer ce peuple chez eux, tandis que Canërgen et Ohiel arguaient qu’on pourrait leur accorder l’asile s’il se montrait pacifique. Le débat se maintenait parmi les dieux, et la solution fut finalement trouvée par des elfes.
Les elfes, pour leur part, avaient en effet envoyé une petite troupe s’enquérir des évènements de la région, car les dieux avaient envoyé leurs quatre frères sans leur en parler. Les elfes n’avaient à l’époque pas d’expérience en matière de contact avec des civilisations inconnues, aussi n’eurent-ils pas peur de sortir brusquement des arbres et d’aller s’entretenir directement avec les guerriers nains. Tandis que les dieux discutaient entre eux, les elfes apprenaient à se faire comprendre par les nains, qui apprenaient également à se faire comprendre par les elfes.
C’est ainsi que l’elfe Vaniel fit la connaissance du roi des nains, Morin, et de son frère le forgeron Dwilin. Il put discuter avec eux, et Morin lui apprit l’histoire de leur race. Ils avaient prospéré dans un monde qui leur appartenait, mais deux êtres d’une puissance extraordinaire étaient arrivés, à la tête d’une immense armée. Les nains les appelaient Kha et Hanor, les dévoreurs de monde. Ils s’étaient installés dans le monde des nains, et peu à peu en avaient chassé la race. Bien qu’ils soient honteux à l’idée d’abandonner leur maison, Morin et les siens avaient accepté d’aller refonder un royaume nain dans un autre monde, à l’aide d’un portail ouvert par les dieux nains, qui s’étaient sacrifiés pour permettre à leur création de partir, retenant Kha et Hanor qui frappaient alors aux portes du Grand Hall des nains où se trouvait la faille entre les deux mondes.
L’elfe Vaniel savait sa race nombreuse, et héritière de Ryscior, mais il ne doutait pas un seul instant que les elfes et les nains puissent cohabiter en paix. Il offrit donc à Morin de rencontrer les dirigeants de la nation elfe, ce que ce dernier accepta. Même si le nain avait sa fierté, il savait qu’il se trouvait sur les terres des elfes, et bien que ces derniers semblent agir étrangement, ils lui offraient généreusement l’asile. Beaucoup de nains se plaignirent d’être pris en pitié, ce qui offensait leur fierté, mais ils restaient minoritaires.
C’est ainsi que pour la première fois, une décision affectant le destin du monde fut prise en l’absence des dieux, et à nouveau une période de prospérité s’installa. A la demande générale, Morin et son frère Dwilin devinrent des dieux. Quant aux nains, ils trouvèrent dans les montagnes où ils étaient arrivé un emplacement pour fonder un royaume digne du précédent, un royaume qui, bien que n’étant que l’ombre de ce que Kha et Hanor leur avait pris, restait resplendissant. Si les constructions elfiques étaient toutes en courbes, douces, lisses, les constructions naines étaient carrées, fermes. A l’image des nains. Les deux races se séparèrent alors, car les nains étaient intéressés par les profondeurs de la terre. De celle-ci, ils sortaient des joyaux à nuls autres semblables, qu’achetaient les elfes, qui s’en servaient pour leur création. Et le monde trouva à nouveau l’harmonie.
Il en alla de même pour plusieurs races. Les halfelins furent les suivants à fuir leur monde, et racontèrent une histoire semblable aux elfes et aux nains qui les accueillirent. Cependant, leur roi refusa l’idée de devenir une divinité. Il préférait profiter de la vie de façon heureuse et ne rien avoir de plus, à l’image de son peuple.
Vinrent ensuite les premiers conflits. La race des orcs et celle des gobelins jaillirent, armes à la main, et masscrèrent immédiatement toute une cité d’elfes qu’ils trouvèrent à leur arrivée. Aussitôt, les autres peuples prirent les armes contre eux au court de la première grande guerre. Les elfes avaient développé des talents au maniement des armes, et leur manque d’expérience au combat fut bien vite compensé par l’expérience qu’avaient acquise les nains, qui avaient déjà livré des guerres. Les halfelins, de leur côté, n’avaient ni armes ni talent militaire, mais observèrent leurs voisins, et bien qu’ils préfèrent se battre sans armures et avec des armes bien plus légères, ils formèrent rapidement des régiments d’archers courts qui compensaient leur manque de talent par leur nombre, devenant ainsi aussi efficaces que les archers elfiques. Prarag mena à l’époque des armées entières au combat, car il découvrait le plaisir qu’il ressentait à l’idée de livrer bataille. Mais les orc et gobelins étaient nombreux, très nombreux, et la guerre dura donc longtemps…
Elle dura si longtemps qu’elle n’était pas terminée que les ogres et leurs cousins les minotaures jaillissaient de leur propre plan d’existence, eux aussi chassés. Alors la guerre reprit, car ces deux races avaient également des intentions belliqueuses. Les défenseurs de Ryscior durent détourner leur intention des orcs pour se tourner vers cette nouvelle menace, mais les évènements s’accéléraient, car la grande menace se rapprochait de plus en plus de Ryscior. Et de plus, déjà les orcs se réveillaient et recommençaient à se faire menaçant.
C’est dans ce contexte qu’une nouvelle race fit son apparition. Edus, désintéressé des affaires de la guerre, en avait profité pour mener à bien son projet, tandis que l’ensemble du panthéon observait ailleurs. Son projet était, jalousant l’œuvre de Naraën, de créer une race semblable à la sienne, mais qui serait sa progéniture à lui. Mais parce qu’il n’avait pas le talent de Naraën, la race fut imparfaite. Elle vivait bien moins longtemps, était bien moins belle, bien moins habile, et moins intelligente. Les humains, ses enfants, émergèrent donc dans ce contexte difficile. Pour le punir de les avoir trompés et d’avoir créé une race sans leur en parler, les dieux le punirent en forçant les humains à s’installer dans les steppes où vivaient déjà les orcs, afin de contenir leur expansion.
C’est alors que jaillirent pour la première fois de véritables divinités inconnues jusqu’alors en Ryscior. Ces dieux, contrairement à ceux des nains, des halfelins, des orcs, des gobelins, des ogres et des minotaures, avaient préféré sacrifier leur propre création pour leur survie personnelle. Il s’agissait de Simialle, Silir, Relonor, Lorin et Vamor, qui s’imposèrent en tant que véritables divinités.
C’est alors que Ryscior connut pour la première fois depuis des siècles une période de paix, tandis que le flot de peuples arrivant se tarit d’un seul coup, et que les races belliqueuses furent repoussées dans des régions bien définies. A cette époque, les dieux marchaient encore parmi les mortels, mais le ciel semblait plus sombre à ces derniers, surtout aux elfes, dont beaucoup se rappelaient le temps où ils étaient encore seuls, et avec une nostalgie de plus en plus mal dissimulée.
Mais cette période de calme ne devait pas durer.
Toute cette période est connue dans les légendes humaines les plus vieilles et très souvent oubliées, ainsi que dans la mémoire des historiens elfiques de tout bord. Quant aux nains et aux halfelins, ils considèrent cette histoire comme vraie, mais ont oublié peu à peu qu’ils n’étaient pas originaire de ce monde.
Sam 11 Avr 2015 - 21:38
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Dargor
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Chapitre 3 : De la chute des Anciens

Ryscior s’accommodait de la paix relative qui s’était installée, mais cette époque ne pouvait pas durer éternellement. Les dévoreurs de mondes, ceux qui avaient chassés les dieux, les nains, les halfelins, et toutes les races, de leur monde natal, avaient fini par porter leur attention sur Ryscior, chose qui devait forcément arriver tôt ou tard. Mais cette fois-ci, ils devaient trouver une résistance bien plus ferme. D’une faille forgée dans une île au sud du monde jaillirent cinq monstrueuses créatures qui seraient plus tard connus sous le nom des cinq princes démons : Caal, Wightstin, Slobback, Spasm et Wobble. Aujourd’hui encore, les érudits elfiques se rappellent de leurs noms comme des généraux qui menèrent la chute des anciens.
C’est une armée entière de démons qui jaillit à leur suite. L’ost monstrueux, difforme, se dirigea peu à peu vers le nord, ravageant tout sur son passage. Les peuples qui habitaient Ryscior avaient tous connus la guerre, mais celle qui suivit ces évènements serait à nulle autre semblable.
Des milliers de créatures attaquèrent les cités des habitants de Ryscior, vague après vague, mettant leurs fines murailles à bas pour exterminer purement et simplement la population. Toutes les races n’eurent pas la même réaction face à cette invasion d’une ampleur sans précédent.
Les nains se rappelèrent du temps où ils avaient été sur leur propre monde, et en conclurent qu’ils devaient se réfugier dans leurs cités souterraines, en attendant le départ pour un autre monde, qui ne chuterait peut-être pas. Ils fermèrent les portes de leurs cités souterraines, et les fortifièrent, afin d’être capables de tenir lorsque les démons pourraient les attaquer. Cette stratégie fut payante, car les démons ne purent jamais pénétrer les cités naines. Les humains, eux, furent presque exterminés. Les démons étaient bien plus puissants qu’eux, et avant même que les autres races ne réalisent ce qui se passait, on les crut éteints. Les orcs, ogres, gobelins et minotaures, pour leur part, s’unirent contre l’ennemi commun, prenant les armes et prêts à en découdre. Quant aux elfes, un choix s’imposait à eux. Suivre les nains dans leur exil souterrain, comme les halfelins, ou s’allier aux races qu’ils avaient eux-mêmes combattus durant des siècles.
Les elfes refusèrent d’abandonner la surface de Ryscior. Scarloc, le roi des elfes de l’époque, le plus âgé d’entre eux, se rappela l’époque où les elfes avaient accueilli les nains. Il argua qu’il avait vu un peuple fier et qui quittait son monde la tête haute, mais également un peuple honteux d’avoir dû abandonner sa terre, et pris par un sentiment de tristesse à cette idée. Ceux qui l’écoutaient comprirent bien vite que les elfes, plus attachés encore à leur monde que les nains, ne pourraient survivre à un tel exil. Abandonner Ryscior à ces créatures impies ? Il n’en était pas question. Alors les elfes firent de la guerre un art, et mirent de côté leurs différents, pour lutter avec les armées peaux-vertes contre les aberrations qui étaient sorties de la faille des démons. On dit qu’à l’époque, seuls les enfants et les infirmes ne prirent pas les armes. Les forgerons elfiques travaillèrent à armer tous ceux de leur race qui ne l’étaient pas encore, tandis que les citoyens qui ne savaient pas manier une arme apprenaient, et que les mages perfectionnaient leurs sorts de combats. Les dieux, qui foulaient encore la surface de Ryscior, approuvèrent l’idée, car ils savaient la nature de l’envahisseur, et ne pouvaient accepter de perdre une deuxième fois leur monde. Prarag, sa fille Azma, Ohiel, Lothÿe, Canërgen… Toutes les divinités qui maitrisaient l’usage des armes se joignirent aux mortels.
Ce furent des batailles que les mots ne peuvent décrire. D’un côté étaient la sauvagerie, la bestialité, et le mal dans son état le plus pur. De l’autre, aux côtés des armées peaux-vertes vaguement plus disciplinées que les démons, se trouvait un ost étincelant, discipliné, entrainé et déterminé à défendre son monde. Les combats furent effroyablement sanglants, et de grands noms se mirent rapidement à circuler parmi les combattants. On se souviendrait longtemps de Qui Frappe Là, l’orque qui entraina mille et un démons dans la tombe alors qu’il devait couvrir la retraite de son unité. Du côté des elfes, on retint le nom  de La Mère des Epées, la lame dont on disait qu’aucun démon ne se relevait des coups qu’elle avait infligés, qui était maniée par l’elfe Kari. Et certains héros dont les noms resteraient à jamais inconnus virent leurs exploits ou leur courage loués par tous. On se souvint ainsi d’une guerrière elfe, qui voyant l’étendard de son armée à terre au milieu des démons qui progressaient, bondit parmi eux pour le récupérer, et se fraya un chemin sanglant pour revenir à son armée, gravement blessée. Les ogres retiendraient l’exploit de celui qui, après avoir reçu un violent coup de massue sur le crâne, coup dont il savait ne jamais pouvoir se relever, parvint à sauter du haut d’une falaise avec le démon responsable de son état. Et des histoires comme ça, il y en eut des milliers. Peu à peu, les démons comprirent que la résistance était trop acharnée. Alors les dévoreurs de monde connurent leur première défaite, et se replièrent dans un plan d’existence qu’ils occupèrent. La faille était toujours présente là où elle avait était ouverte, mais on la referma. Seul un invocateur doué pouvait désormais appeler les démons.
C’est alors que les races qui avaient vaincu se tournèrent les unes contre les autres. Les elfes avaient proposé des traités de paix aux orcs, minotaures, et à toutes les races du monde, mais ceux-ci n’en voulurent pas. Et la guerre reprit de plus belle, pendant des millénaires. Les dieux détournèrent alors leur regard de Ryscior, et prirent la distance que l’on connait aujourd’hui, car ils ne souhaitaient pas prendre parti dans ces conflits. Tant et si bien que l’époque des anciens devint un mythe oublié, que seul les elfes considéraient comme une véritable histoire.
Sam 11 Avr 2015 - 21:38
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Chapitre 4 : Un Nouveau Monde

Les millénaires passèrent. Et plus le temps s’écoulait, plus les elfes prenaient la mesure que le monde qu’ils avaient jadis connu ne serait plus jamais le même. Il fut dur pour tous d’admettre que les anciens n’étaient plus. Des nains et des halfelins, ils n’avaient aucune nouvelle. Les humains ? Sans aucun doute éteints. Quant aux autres races, elles vouaient aux elfes une guerre incessante, longue, et pénible, qui peu à peu les saignait. Peu à peu, les elfes voyaient leurs villes tomber les unes après les autres aux mains des autres races, dont les représentants étaient toujours plus nombreux.
A cela s’ajouta la disparition progressive des représentants des dieux et des figures emblématiques de l’époque des Anciens. Les treants se cachèrent au plus profond des forêts, tandis que les sirènes se firent de plus en plus rares. Les splendides dracosires, les maitres des cieux, partirent vivre dans un plan d’existence où ils formeraient une nuée dans un vol éternel. Ils laissaient derrière eux les œufs de dragons qui ne seraient que l’ombre de leurs ancêtres, et le Grand Rêveur, qui plongea au fin fond de la Mer Intérieure pour s’y endormir et ne jamais se réveiller de ce sommeil. A tout cela s’ajoutait le fait que le passage des démons avait laissé des traces. Des bêtes monstrueuses foulaient désormais le sol du monde, telles que des araignées de taille gigantesque, ou encore des lézards monstrueux qui colonisèrent bien vite la jungle.
Les elfes, peuple qui était auparavant joyeux devinrent amers et terre à terre. Ils se croyaient seule race survivante parmi les races pacifiques avec lesquelles ils avaient vécus, et désormais ils avaient le sentiment d’être condamnés à vivre dans un enfer perpétuel.
Les elfes, dans un ultime espoir de pouvoir revenir sur les bases de ce qui avait constitué leur ancien monde, tentèrent d’entrer à nouveau en contact avec les dieux. Ils nommèrent pour ce faire l’elfe Silcet, qui fut le premier prêtre du monde. Et ce que Silcet découvrit, c’est le panthéon tel qu’il était connu aujourd’hui. C’était un véritable choc pour la race des elfes, qui n’avait connu qu’un panthéon unifié et pacifique.
Ce fut alors une époque de ténèbres, car les elfes étaient totalement perdus. Pendant un millénaire entier, les elfes réfléchirent, pesèrent le pour et le contre, analysèrent les conséquences de leur découverte. Finalement, ils se décidèrent à servir les dieux de bien, mais le cœur n’y était pas.
Voyant cela, c’est Naraën qui choisit d’intervenir. Il parvint à faire comprendre à Ohiel, qui souhaitait l’empêcher de retourner parmi les mortels, la nécessité de son action. Il gagna donc le monde des mortels avec à ses côtés Edus et Morin, et tous trois étaient déguisés en elfes.
Ils commencèrent alors à prêcher partout dans les royaumes elfiques, et à leur parole se rallièrent les elfes, car ces trois étranges prêtres affirmaient qu’il ne tenait qu’aux races de bien de faire revenir l’époque des Anciens. A cette époque, Naraën montra aux elfes l’espoir, en formulant la prophétie qui aujourd’hui encore reste dans les mémoires des elfes :
« Ce sera un temps de malheur, un temps de destruction. Un Roi et une Reine, seigneurs des dévoreurs de monde, marcheront sur la terre, et là où ils se trouveront, ce ne sera que sang et mort. Mais ce sera aussi le temps d’un nouvel espoir, car lorsque le Roi et la Reine seront vaincus, alors l’époque bénie des Anciens reviendra.
-Mais alors, avait demandé un elfe, il nous faudrait vaincre les dévoreurs de monde ?
-Les Rois-Démons, répondit Naraën, seront vaincus à cette époque. Tenez-vous prêts, car leur arrivée sera demain comme elle sera dans une éternité. Et vous devrez être prêts à les vaincre, ou vous devrez voir votre monde être détruit.
-Et aurons-nous des armes pour lutter contre eux ? avait demandé le même elfe.
-En ce temps, répondit Naraën, les dieux enverront un champion, un guerrier sans égal dans les temps passés comme à venir. Chaque Dieu lui donnera une partie de ses pouvoirs, et à la fin, lorsqu’Elis elle-même lui confiera sa faux, alors il sera prêt à marcher sur les Rois-Démons. »
Le discours de ce prêtre fut examiné par les théologiens. Beaucoup pensèrent à l’époque que Finil avait parlé par sa bouche. Et sa prophétie fut notée dans les livres, et les elfes l’apprendraient désormais par cœur. Mais à l’instant où les théologiens revinrent trouver le prêtre pour lui demander plus de précisions, et pour débattre de sa prophétie, ils ne trouvèrent que ses deux compagnons.
Morin, car sous son déguisement d’elfe, c’était lui, amena alors les théologiens et le roi des elfes vers une forteresse naine. Devant les nains et les halfelins, il dévoila sa véritable apparence. Alors les nains, les halfelins et les elfes s’inclinèrent devant lui. Et alors, Morin donna au roi des nains la hache Fend-Crâne, forgée par son frère Dwilin. Au roi des elfes, il donna l’épée Perce-Cœur, forgée là encore par son frère. Ces deux puissants artefacts étaient les armes magiques les plus puissantes jamais possédées par des mortels, et elles le resteraient. La hache Fend-Crâne donnait à son propriétaire la puissance physique d’un géant, et aucune armure, magique ou physique, ne pouvait lui résister. L’Epée Perce-Cœur donnait à son porteur une vitesse et une agilité telles que même un elfe aurait du mal à suivre l’action. Les deux armes pouvaient une fois par mois, selon le moment choisi par le porteur, vomir un torrent de feu sur les ennemis du porteur. En acceptant les armes, le roi des nains et le roi des elfes réunirent enfin leurs races, après des millénaires sans nouvelles les uns des autres. Les elfes découvrirent alors les cités souterraines des nains, joyaux d’architectures, qu’ils admirèrent. Et les nains et les halfelins rendirent hommage aux elfes pour avoir pu lutter contre les démons lors de la chute des Anciens.
Edus, lui aussi déguisé en elfe, guidait pendant ce temps la fille du roi des elfes ainsi que son escorte vers les Montagnes Noires. Dans ces montagnes, il reprit sa véritable apparence, puis fit se relever la fille du roi des elfes, qui était, ainsi que son escorte, tombée à genoux devant lui. Il lui fit signe d’entrer dans une grotte, dans laquelle la fille du roi des elfes trouva une race qu’elle pensait éteinte depuis des millénaires. Des humains. Ces derniers étaient vêtus de peaux de bêtes, craintifs, et se conduisaient comme des animaux. Seule l’apparence indiquait qu’ils appartenaient à la même race que celle qui avait vécu auparavant aux côtés des elfes et des nains. Alors, sans être dégoutée par leur crasse, ni terrifiée par leur aspect sauvage, la fille du roi des elfes fondit en larmes en serra dans ses bras l’humain le plus proche d’elle. Alors Edus lui fit jurer que les elfes aideraient les humains à redevenir la grande race qu’ils étaient auparavant, et la fille du roi des elfes accepta. Edus lui offrit pour la remercier de sa promesse la Broche d’Or. Cette dernière, également forgée par Dwilin, assurait que son porteur ne pouvait être frappé par aucune arme, atteint par aucun poison, et qu’aucun sort ne pouvait l’affecter. Il s’agissait de la protection magique la plus efficace jamais possédée par des mortels.
Et alors que le roi des elfes et le roi des nains invitèrent la fille du roi des elfes à fêter les retrouvailles de deux races, celle-ci arriva à la cour avec des humains à ses côtés. Les réjouissances durèrent une année entière, puis les elfes et les nains commencèrent à rééduquer les humains, afin que selon les instructions d’Edus, ils redeviennent tels qu’ils étaient auparavant. Et pendant des siècles, les humains apprirent à redevenir des êtres civilisés. Et nul alors n’imaginait qu’un malheur supplémentaire puisse frapper les quatre races, enfin réunies.
Sam 11 Avr 2015 - 21:39
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Chapitre 5 : La fin d’une race

Les nains, halfelins elfes et humains étaient enfin réunis. Les elfes avaient remontré la voie de la civilisation aux humains. Que pouvait-il réellement leur arriver ? Tous les peuples étaient convaincus que le monde allait de nouveau être comme avant.
Cependant, c’était oublier de vieilles querelles, de vieilles rancunes qui revinrent rapidement à la vie. D’un côté, les elfes se divisèrent rapidement en plusieurs factions, tandis que les nains voyaient deux clans s’affronter.
Du côté des nains, la fierté céda la place à l’orgueil dans le cœur d’un grand nombre. Ainsi, la race fut rapidement séparée en deux clans aux effectifs égaux. Le premier prétendait qu’il fallait s’acclimater aux nouvelles conditions de vie, le deuxième, quant à lui, se sentait humilié d’avoir vu les elfes triompher à leur place. Humiliés à tel point qu’ils rendirent les elfes coupables d’avoir triomphé. Ils les rendirent coupables de s’être alliés aux peaux-vertes, alors qu’ils auraient dû mourir plutôt que d’envisager d’en arriver ici. Les autres nains jugèrent là que les premiers avaient grandement insulté les elfes, mais le mal était déjà fait.
Devant l’insulte, les elfes se divisèrent en deux clans. Une vieille rancune ressortit, et peu à peu, la moitié des elfes en vinrent à dire que s’ils n’avaient pas acceptés ces premiers étrangers qu’étaient les nains, alors ils n’auraient jamais eu ces problèmes. Ces elfes ajoutèrent même que Ryscior leur appartenait, et que si d’autres races devaient être tolérées à sa surface, c’était en tant que serviteurs de la seule vraie race qui aurait dû peupler le monde.
Alors, des conflits éclatèrent au sein des races, entre les elfes que l’on nommerait blancs d’une part et les elfes que l’on nommerait noirs d’autre part, et pour les nains, entre les nains qui deviendraient plus tard les nains noirs des profondeurs et les nains de la surface. Alors, Azma, avec l’aide de Simialle et de Silir, eut l’idée d’aggraver ces conflits qui ne se résolvaient pour le moment pas encore dans le sang.
Azma, une nuit, se glissa dans l’esprit du fils du roi des elfes, frère de la princesse elfique qui avait suivi Edus dans les Montagnes noir. Ce fils s’appelait Asarith. Azma le convainquit dans son sommeil que les elfes devaient dominer les nains et les humains, car ils étaient leurs supérieurs en tout, car ainsi l’avait voulu Naraën. Mais cette domination qu’elle lui inspirait ne se limitait pas à une simple domination, mais à une pure réduction en esclavage. Elle prétendit que les démons pouvaient être des alliés des elfes. Elle prétendit que les nains n’étaient bons qu’à faire des ouvriers pour construire des cités elfiques, tandis que les hommes n’étaient bons qu’à servir d’esclaves sacrifiables en toutes circonstances. Et l’esprit d’Asarith fut brisé à jamais.
Lorsqu’il se réveilla, le palais royal des elfes était encore endormi. Alors Asarith alla s’emparer de l’épée Perce-Cœur, cadeau fait à son père, et pendant que ce dernier dormait, la lui planta dans le cœur, et fuit le palais, l’arme en main. Lorsque sa sœur, la jeune Malene, trouva leur père mort, elle demanda que l’on trouve le coupable, et qu’on lui amène. Mais pendant le temps qu’il fallut pour établir qu’Asarith était le coupable, et le temps qu’il fallut pour le trouver, ce dernier avait déjà convaincu les elfes noirs de le rejoindre. Les elfes n’auraient jamais dû être si nombreux à le suivre, mais les dieux du mal s’étaient tous alliés pour manipuler leur esprit. Et une guerre sans nom commença.
Elle tourna bien entendu ceux qui deviendraient par la suite les elfes blancs ainsi que les elfes sylvains contre leurs frères qui allaient devenir les elfes noirs, mais elle tourna également des clans nains à d’autres clans nains, car Azma avait tenu le même discours aux nains sous la montagne. Quant aux humains, tous choisirent selon leurs idées le camp qui était leur favori.
A cette époque, le frère se tourna contre sa sœur, et la sœur se tourna contre sa mère. La mère, elle, se tourna contre son père, qui lui-même s’était tourné contre son fils. Et chaque elfe dans le monde eut à pleurer la perte d’un frère, d’une sœur, d’un père, d’une mère, d’un ou d’une amie, voire d’un être plus cher à son cœur encore. Les nains ne connurent pas cette déchirure, du moins pas à cette ampleur, car c’était des clans qui s’étaient tournés les uns contre les autres, et il n’y avait aucune dissension familiale. Quant aux hommes, ils étaient destinés à connaitre ces situations quoi qu’il arrive.
Finalement, après cinquante tours de lutte incessante, les elfes qui allaient devenir les elfes blancs, menés par Malene, parvinrent à créer les portails elfiques, qui leur assurèrent la victoire. Asarith s’enfuit, emmenant son peuple sur une île lointaine, d’où il jura qu’il reprendrait ce qui lui appartenait : le continent. Grand fut le malheur des elfes, car c’est la moitié d’entre eux qui partit avec Asarith le Traitre ce jour-là, et il emporta Perce-Cœur avec lui.
Alors, les elfes se tournèrent vers les nains, qui en avaient également fraichement terminé avec leur guerre. Car la guerre des nains fut violente elle aussi. Au final, les clans de bien finirent par l’emporter, mais grand fut leur malheur également, car ils avaient perdu les souterrains du monde, qu’ils durent laisser aux mains des nains maléfiques, qu’ils appelèrent désormais leurs frères perdus. Les nains pouvaient encore exploiter les mines selon leur convenance, mais les profondeurs du monde, ainsi que la moitié de leurs anciennes grandes cités souterraines, appartenaient à leurs frères perdus, et ne pourraient pas être récupérées sans une guerre totale.
Alors le roi des nains, rancunier, accusa les elfes d’avoir tourné leurs frères perdus contre lui. Malene tenta de lui faire entendre que tout son peuple ne pouvait être tenu pour responsable des actes de son frère, mais le roi nain ne voulut rien entendre, et ses troupes marchèrent sur les cités elfiques. Les elfes étaient affaiblis par la guerre contre leurs noirs cousins, et n’avaient aucune envie d’affronter les nains. Alors Malene prit une décision. Elle prit la broche d’or avec elle, et demanda aux elfes du soleil de ne prendre que leurs plus chères possessions. Et la moitié du peuple qu’il lui restait pris la mer avec elle, vers une île plus lointaine encore que l’île des elfes noirs. Tandis que Malene embarquait, elle vit derrière elle une foule nombreuse d’elfes. Elle fut étonnée, car il était convenu que la souveraine embarquerait en dernière. Elle se tourna vers l’elfe le plus proche, et lui demanda pourquoi restait-il à terre. Ce dernier répondit que les elfes sylvains, car tel était le nom que ce peuple s’était choisi, ne pouvaient se résoudre à quitter leurs forêts. Alors Malene comprit. Elle embrassa le nouveau roi des elfes sylvains, qu’elle appela son frère, et les deux souverains se promirent alors que lorsque la prophétie s’accomplirait, lorsque le Roi et la Reine prendraient pied sur le monde matériel, alors à ce moment, les elfes du soleil et les elfes sylvains seraient réunis.
A peine les elfes étaient-ils partis que les nains demandèrent aux hommes de les aider à reprendre leurs forteresses perdues aux mains de leurs frères perdus, mais les hommes refusèrent. Car les elfes s’en étaient allés, les hommes étaient si nombreux que, bien que moins puissant que les nains, ils étaient capables de les défier. Alors ils se rebellèrent et, pensant à leurs intérêts plus qu’à ceux qu’une union entre hommes et nains pourraient amener, refusèrent d’aider les nains, préférant coloniser le monde entier, ce qu’ils firent, petit à petit, pendant les cinq millénaires qui suivirent…
Sam 11 Avr 2015 - 21:39
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Dargor
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Chapitre 6 : Le temps des Hommes, le temps des grands empires

Il dure depuis cette époque. Les Hommes ont peu à peu colonisé l’ensemble du continent, à l’exception notable de la jungle, mais là encore, même les amazones sont humaines.
La dernière colonisation en date est celle des Iles de Jade, il y a un millénaire de cela, par une troupe de parias qui fuyaient le continent à la recherche d’une nouvelle terre.
Avec le temps qui passait, des royaumes furent fondés, des royaumes chutèrent. Des cités furent construites et détruites, mais toujours, la race des Hommes prospérait. L’humanité n’avait pas besoin d’alliés, même si les nains et les halfelins jouent fréquemment ce rôle.
L’âge des Hommes semble ne pas être appelé à prendre fin, car leur race est toujours en progrès sur tous les plans, là où les autres races ont cessé de progresser depuis longtemps.
Mais cependant, l’âge des Hommes s’est fait dans l’ignorance de dangers. Les Hommes ne se souviennent plus de ce qui date d’avant la séparation entre elfes blancs et elfes noirs, séparation qu’ils considèrent même comme une vieille légende.

Il y a désormais un tour entier, ces dangers prirent la forme du retour en force des elfes noirs. Bien que l’humanité ait toujours été consciente de l’existence de cette race qui coulait ses navires et pillait ses côtes, elle avait toujours cru qu’ils étaient trop faibles pour une invasion de grande ampleur. Ce fut la première erreur de l’humanité.
La deuxième erreur fut de refuser de croire à la véritable puissance que les peaux-vertes pouvaient avoir. La troisième fut de ne pas se méfier des maitres de nécromancie, et l’humanité avait également rejeté les croyances des nains concernant leurs frères perdus des profondeurs.
Tout cela se paya dans le sang, quand toutes ces races se rappelèrent au bon souvenir du monde. Les elfes noirs détruisirent des royaumes entiers avant de se replier pour une raison connue d’eux seuls. Plusieurs d’entre eux restèrent même sur le continent pour prendre le pouvoir dans un royaume. Les liches, maitres en nécromancie, s’emparèrent du royaume de Salicar, tandis qu’un couple de vampires se proclamaient rois du nouveau continent fraichement découvert. Les peaux-vertes ravagèrent deux royaumes avant de s’y installer pour les établir comme leurs terres, tandis que de mystérieux lézards jaillirent de la Jungle pour occuper le sud du tout puissant Empire d’Ambre.
Aujourd’hui, l’humanité lèche ses blessures. Plutôt que d’être divisée en dizaines de petits royaumes comme c’était le cas avant, elle est désormais entrée dans l’ère des grands empires. Des empires vastes, qui réunissent des pans entiers du continent. Bien qu’ils ne soient pas encore tous remis des blessures infligées par les forces des ténèbres, et bien que la paix entre ces empires soit une pure illusion, les grands empires sont la solution trouvée par les hommes. Car un empire, c’est un seul gouvernement, qui pourra donc réagir plus aisément à une nouvelle invasion de grande ampleur… En attendant cette dernière, il ne leur reste plus qu’à se tourner les uns contre les autres. Car déjà, beaucoup sont à couteaux tirés avec leurs voisins.
Sam 11 Avr 2015 - 21:40
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