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D'une vérité illusoire - Meylhys [Version bêta]
Meylhys Rhyaldhy Velh
Messages : 11
Date d'inscription : 13/07/2019
Age : 24
Localisation : Perdue dans les méandres de l'esprit
Electuaire de fortune
Meylhys Rhyaldhy Velh
ILLUSTRATION (dimensions maximum autorisées :  600*600 pixels)
Nom : Rhyaldhy Velh
Les systèmes de nominations familiaux des régions d'où elle est originaire n'utilise pas un système de patronymes héréditaires mais affiliés au foyer : n'en ayant fondé elle même un, elle garde le nom de celui duquel elle est originaire, la Rhyaldhy. Plus accessoires qu'autre chose, ils ne sont que rarement utilisés dans la dénomination d 'une personne au quotidien.
Prénom : Meylhys, anciennement Brhaïnvhn
Race : Humaine
Âge : 19,6 tours
Sexe : De genre féminin, née masculin

Origine : Originaire d'un chapelet d’îles au large du nord-est de l'Empire d'Ambre, l'archipel des Vhyerhens, et de sa capitale et unique ville Vyarhanah où vit son peuple, les Ackaïranh.

Lieu de résidence : Nomade, dispose néanmoins d'un point de chute à Habrelyne, ville côtière de la côte est de l'Empire d'Ambre.

Métier : Chimiste, mercenaire.
Au gré de ses pérégrinations, au gré des opportunités, Meylhys gagna sa pitance de par des méthodes variées. La vente de ses poisons et quelques explosifs constitue un apport lui garantissant en général une bonne couverture du peu de dépenses qu'elle réalise, la part restante ou les achats exceptionnels pouvant être assumés par des emplois contractuels ou par la fraude, grandement facilitée par l'illusion. Néanmoins, en vue d'une stabilisation du niveau de ses deniers, du fait des conjonctures actuelles et voulant voir du pays tant qu'elle le peut encore, elle se tourne de plus en plus vers le mercenariat.

Position sociale : Bourgeoisie, modeste
Meylhys est originellement issue d'un milieu plutôt aisé et à caractère noble, si cela prend seulement son sens dans la culture dont elle est issue, l'étiquette Ackaïranh se parant, sans contradiction aucune, autant de la grandeur qu'elle considère légitime d'avoir que de l'économie nécessaire à sa bonne pérennité. La demoiselle désormais livrée à elle même, son niveau économique s'en retrouve d'autant plus modeste, sans pour autant pouvant être être qualifié de pauvre, ne vivant pas dans le besoin. Quant à sa position sociale, elle apparaît plus comme celle de la basse bourgeoisie, dans le sens marchand du terme : habitante de la ville, elle tire grande part de ses revenus du commerce et de l'artisanat.

Point de vue religieux
Du point de vue religieux beaucoup de ses croyances sont héritées de celles de son peuple.
Entouré par les mers, celui-ci voue tout d'abord un culte des plus poussés à Ariel. Que ce soit son approvisionnement en biens par bateaux, son activité de pêche qui constitue une part prépondérante de son alimentation ou bien des vagues qui au gré de leurs assauts menacent immanquablement les fondations de la ville, tout ou presque se rapporte à elle et ses colères que les Ackaïranh cherchent à tout prix à apaiser.
Mystin représente aussi pour eux une figure de premier plan. La magie illusoire est au centre de leur société, toute habitant quel qu'il soit en ayant une maîtrise au moins bonne . Cette déesse fait dès lors partie intégrante de leur paysage et fait en particulier figure durant leurs entraînements visant à la maîtrise de cette discipline.
Enfin Finil vient compléter ce trio. Bien que moins omniprésente pour eux que les deux autres, son influence sur les voyages et la destinée importe aux Ackaïranh qui cherchent sa bienveillance.


Néanmoins écartée l'influence de leur culture, elle développa d'autres croyances supplémentaires qui lui sont propres. L'histoire de Meylhys s'avère être un savant mélange de hasards, l'accablant alors qu'elle est en paix mais la sauvant inéluctablement dans les moments désespérés, tout autant que de contrôle de la situation de sa part, se laissant aller à l'imprudence si elle se sent en sécurité mais rattrapant la situation par des coups d'éclat de génie lorsqu'elle s'avère en danger, ce qui aura eu pour conséquence de grandement polariser ses croyances.
Ne croyant au déterminisme Ackaïranh, elle s'en réfère d'autant plus que les siens à Finil qui incarne selon elle cette possibilité de prendre en main son destin, prise en main qu'elle opère en faisant bon usage de sa chance innée, en laquelle elle voit la manifestation de Virel.
Ou se situe alors la destinée dans tout cela ? Meylhys la brisa-t-elle en agissant ainsi, ou bien tout ceci était-il déjà écrit quelque part ?
C'est dès lors dans cette dualité que s’opèrent ses croyances, priant plus l'une ou l'autre au gré de ses péripéties, son culte de Mystin et d'Ariel restant quant à lui pour le moins constant.
Qui sait si jamais elle se tournera définitivement vers l'une des deux Dames du destin ?

Caractère :
Meylhys déploie un caractère sensiblement différent suivant la proximité que l'on a avec elle.
Seule parmi une foule elle sera en général plutôt en retrait, relativement calme et réfléchie, à observer ce qu'il se trame autour d'elle, telle une ombre des plus conscientes de la lumière qui l'entoure mais que l'on saurait on ne peut mieux oublier, ou bien dans ses pensées et réflexions les plus profondes. On n'est néanmoins pas à l’abri d'un coup d'éclat de sa part si jamais elle se sent acculée, pouvant la pousser à passer, le temps d'un acte, au premier plan de la scène et de prendre les directives. Cela vaut aussi quand on la côtoie sans plus de proximité. Ne s'en laissant aller facilement à trop de familiarité, de peur d’entraîner un potentiel ami dans des dangers qui lui aurait pu être épargnés ou de s'attacher et d'en souffrir par la suite, elle a tendance à garder une certaine distance de sécurité. Elle s'avère pour autant tout à fait avenante et amicale, restant d'une très bonne compagnie qui saurait être appréciée. Certes affable, que l'on s'y méprenne guère, elle n'est du genre à s'en laisser faire si jamais on veut lui jouer quelque fable. De surcroît déterminée et relativement têtue quand elle a une idée en tête, elle saura écouter conseil sans pour autant se laisser dicter sa conduite.

Meylhys se dessine d'autant plus que l'on se rapproche d'elle. Tenant l'amitié profonde en haute estime, elle s'avère être une amie fidèle et digne de confiance sur laquelle on peut compter. Attachante, amusante, elle saura s'investir dans la vie du groupe et l'égayer de par sa bonhomie et quelques uns de ses comportements, comme son inclination à rougir quand elle est confrontée à la gente masculine. Elle n'en reste pas moins secrète sur de nombreux points, gardant le plus souvent pour elle son histoire et ses démons intérieurs, cachant son anxiété, sa mélancolie et ses plus profondes peurs.

Phobie(s) : Son peuple, son frère, dévoiler son corps
Du fait de son passif qui l'a entraînée à ne plus se sentir submergée par le subtil goût de la peur, Meylhys est confrontée à peu de types de phobies, les seules étant liées directement à ses origines mêmes :

- Son peuple : dans une parfaite ambivalence elle est à la fois profondément attachée à sa culture et attirée par son peuple que terrifiée par l'idée de devoir de nouveau y être confrontée. Ainsi les représentations lui rappelant ses racines l'amèneront un sentiment « nostalgique » ou une sensation d'anxiété.

- Son frère : de ses peurs et de ses hantises il en est la représentation la plus éclatante. Ses quelques confrontations avec lui ont implanté en elle un sentiment de terreur et d'infériorité totale se manifestant en sa présence.

- Dévoiler son corps : du fait du rapport avec son corps et son identité, Meylhys est mal à l'aise sur les questions portant sur ce sujet. Afin de le masquer et de correspondre à son identité elle porte en général des vêtements amples et n'hésite pas à faire usage d'illusion dans les moments nécessaires.
Elle est en particulier réfractaire aux contacts physiques qui peuvent la pousser à une certaine panique.

Santé :  Meylhys est tout d'abord atteinte d'une maladie comparable à la myopathie de Becker (pathologie qui est due à l'absence de Dystrophine et à la destruction progressive des muscles durant l'effort). Cela se manifeste en premier lieu par une difficulté à l'effort, sa faible musculature la limitant grandement dans les forces qu'elle peut déployer et l'amenant rapidement à la fatigue. Son entraînement subi durant sa jeunesse lui permet de dépasser largement ses limites mais subissant le contrecoup par la suite elle évite autant que possible de le faire. Elle souffre par conséquence de maux de dos et de courbatures, ce qui la pousse à s'asseoir fort souvent. Elle est de surcroît extrêmement fragile et peut difficilement encaisser les chocs qui lui provoquent rapidement de nombreuses fractures. Dégénérative, sa maladie la condamne sur le long terme à se déplacer au moyen d'un fauteuil roulant ou tout autre aide similaire. Néanmoins son traitement médicamenteux qu'elle s'inocule fréquemment lui permet d'atténuer les effets de la maladie et de ralentir sa progression. En outre, le coté voyageur de Meylhys tient paradoxalement en partie à ce point, voulant voir du pays tant qu'il lui en est permis.

Main : Ambidextre, remplaçant son naturel droitier qui se fait néanmoins parfois ressentir.

Compétences :
Du fait de sa nécessité de trouver une thérapie pour atténuer ou masquer les effets délétères de sa maladie elle s'est tournée vers la chimie et a rapidement développé une passion vis à vis de ce domaine. Ses compétences lui permettent en premier lieu d'élaborer les traitements qui lui sont nécessaires et lui . Elle a par la même occasion travaillé la conception de poisons, lui permettant de disposer de substances létales, paralysantes, explosives ou toxiques, principalement sous forme de liquides. L’entraînement intensif qu'elle a subi durant son enfance l'a poussé de surcroît à développer plusieurs aptitudes qu'elle a su conserver au fil du temps : une très bonne résistance aux poisons, tout d'abord, ainsi qu'à la douleur, à l'électricité entre autres, à nuancer néanmoins avec sa résistance générale décroissante. Elle a aussi été formée au combat au corps à corps, sachant placer des coups du tranchant de la main, de façon nette et précise aux endroits critiques de sa cible, qui restent efficaces malgré la détérioration de sa musculature mais dangereux du fait de sa fragilité. Enfin sa curiosité naturelle la pousse à s'intéresser à tout ce qui peut l'entourer et lui procure des connaissances au moins sommaire dans nombre de domaines.

Compétences magiques
Meylhys est très spécialisée pour ce qui est de ce type de compétences suite à sa formation et maîtrise principalement l'illusion directe : percevant les flux d'information de toutes sortes, qu'ils soient sonores, olfactifs, magnétiques, etc, passant non loin d'elle, elle peut les manipuler pour les déplacer et les modifier. Elle peut ainsi se rendre invisible ou simuler une autre apparence, simuler un décor tout autre de celui dans lequel se trouve un individu, masquer un coup qu'elle assène ou feindre de le porter à un autre endroit, … La complexité de l’illusion va en général croissant avec son étendue, son niveau de détail, le nombre de canaux de communication qu'elle touche, ce qui fait que sa réalisation nécessite . Entraînés dès leur plus jeune enfance et disposant de méthodes leur simplifiant la tâche, les Ackaïranh s'avèrent très efficaces dans la réalisation de telles illusions. Pour autant leur coût en énergie et la concentration qu'elles nécessitent amènent à ce qu'il soit plus difficile pour Meylhys de les maintenir du fait de sa fatigabilité physique et mentale dus à sa maladie. Ne voulant de plus attirer l'attention sur elle et être retrouvée par son peuple, elle se restreint en général à des illusions localisées  Elle possède de plus quelques habilités supplémentaires dérivées de celle-ci, héritées des autres formes de maniement de l'information qu'elle côtoya.

Inspirés des travaux de sa sœur, certaines techniques n'ayant que pour intérêt par rapport aux autres de pouvoir affecter les Ackaïranh eux même restent atouts dans sa manche, comme le Little Blackout qui provoque juste devant elle une explosion de faible amplitude parasitant pendant un court instant tout sens et communication, choc qui entraîne la perte de connaissance de quiconque la subissant. S'impactant elle même par l'attaque, elle ne l'utilise qu’exceptionnellement, quand sa chance ne reste que la seule carte qu'elle puisse encore poser. Elle maîtrise enfin les bases de la dolorisation, méthode se concentrant sur l'information véhiculée par les nocicepteurs ; ne créant pas de dommages physiques sur l'organisme, ces procédés provoquent une très forte douleur à la cible en vue de la faire plier ou de l'incapaciter. De son humble niveau elle se limite à une unique attaque consistant à manipuler de la main à moyenne distance ces flux et à les concentrer sur une partie du corps de l'adversaire.

Physique :
Du haut de ses 1m57 et forte de ses 55kg, elle apparaît comme ayant un gabarit relativement fragile, en grande partie dû à sa maladie.
Son visage, comme le reste de son corps, montre des traits assez fins sans tomber pour autant dans la maigreur. Elle possède des grands yeux colorés indigo sombre, un nez plutôt petit et rond et une bouche aux lèvres fines ainsi qu'une fine cicatrice sous l’œil gauche qu'elle ne saurait on ne peut mieux masquer. Ses cheveux fins et ondulés forment un nuancier de violets qui lui descend jusqu'au ventre. Elle se vêt le plu souvent d'une longue robe, appartenant autrefois à sa sœur, aux teintes de violet sombre lui descendant à mi-mollet. Aux aspects illusoires si elle la laisse à son flottement naturel, ses délimitations précises s'avèrent difficiles à déterminer et troublantes pour la vue. Cette robe couvre un chemisier plus léger aux coloris blancs-violacés dont les manches longues lui descendent jusqu'aux poignets. Pour ce qui est de la suite ? Voyons, est-ce vraiment quelque chose que l'on demande à une dame ? Sa tenue se finit par des bottines de couleurs similaires lui montant jusqu'au niveau inférieur de la robe, d'une ceinture en tissus ainsi que de sa précieuse bague qu'elle porte au majeur de la main droite. Accessoirement, on peut lui voir parfois le port de mitaines ou d'une pièce de tissus dans les cheveux en bandeau ou foulard.

Histoire et famille:
Meylhys est originaire d'une poignée d'îles perdues, les Vhyerhens, situées bien au large des côtes nord-est du pays d'ambre. Cet archipel est habité par un peuple très isolé, les Ackaïranh, qui se bat avec les tempêtes qui font rage dans ces régions. Reclus ici depuis des générations, ils sont devenus intrinsèquement liés à ces quelques îles qui constituent moins leur terre de salut que leur tombeau : initialement ne pouvant les quitter sans mourir, ils ont réussi à contenir cette dépendance en la modelant et la canalisant, formant pour chacun d'entre eux un lien dit originel qui leur permet d'en limiter les effets délétères et de pouvoir s'aventurer temporairement en dehors de leurs frontières. Lien d'information, il lui sera par la suite affectée une fonction supplémentaire : celle de canal de communication dans le sens général du terme entre les individus. C'est ce que l'on dénomme le lien sensoriel. Contrôlés par le pouvoir central, ces liens sont de surcroît des outils terriblement efficaces qui peuvent être brisés afin de neutraliser un individu si jamais celui-ci devient trop dérangeant.


Ces régions sont baignées dans de grandes quantités de magie grise qui les prédisposent à une très bonne maîtrise de l'illusion. La leur se base sur le maniement direct de l'information, via l'interaction d'un champ de magie grise pouvant la percevoir et modifier sa nature, avant qu'elle ne soit perçue par les sens. Son contrôle s'avère dès lors relativement ardu pour un néophyte. Les Ackaïranh sont dès lors et dès leur plus jeune âge formés au maniement de l'illusion d'un coté mais aussi au combat au corps à corps, à l'endurance et à la résistance à la douleur, entre autres. L'objectif est alors de les former pour devenir des agents disposant de nombreuses qualités en illusion, au combat et possédant un manque d'empathie certain qui peut faire d'eux d'excellents espions, tortionnaires ou combattants d'élite. Ces derniers se font engager depuis bien longtemps déjà par les hautes sphères de l'Empire d'Ambre qui reconnaissent leur efficacité et a tout intérêt à les avoir sous leur bannière, les gardant pour le moins secrets auprès du reste du monde. Ne se mêlant pas de leurs affaires, ils leur laissent gérer comme bon leur semble leur société et l'entraînement de leurs unités, l'un des innombrables secrets que la société insulaire possède et met un point d'honneur à ne pas laisser filtrer, exerçant un très fort contrôle sur sa population et n'hésitant pas à tuer tout membre de celle-ci s'il met ces secrets en péril. Elle obtint en retour de cette inclusion dans l'Empire l'incarcération de bon nombre de ceux qui représentaient un danger pour elle ainsi que la fourniture de biens permettant la subsistance de sa population restée à l'archipel. Elle gagna de plus une influence à ne pas négliger qui lui permet de faire valoir ses intérêts aux plus hauts lieux de pouvoir.

C'est au sein de cette société que Meylhys à vu le jour, initialement connue sous le nom de Brhaïnvhn et comme fils cadet de la Rhyaldhy Velh, une famille descendant de l'actuelle caste dirigeante des l'archipel. Sa génitrice, Corhangr, est décédée en lui donnant bas. D'un personnalité calme et froide directement liée à son travail de tortionnaire de la cité, elle a toujours privilégié ce dernier à ses responsabilités envers ses enfants dont la coutume aurait voulu qu'elle se charge de la formation de certains d'entre eux. Issue de l'Aendrh Velh, famille à l'ascendance illustre ayant progressivement sombré dans l'insignifiance, elle incarnait le dernier avatar de sa puissance passée se retirant pour laisser place aux nouvelles.

D'une vérité illusoire - Meylhys [Version bêta] Arbreg10
Ascendance généalogique de Meylhys - 
Case barrée : mort avant son départ ; Casse avec barre hachurée : mort après son départ


Tout comme le reste de sa fratrie, Meylhys a ainsi été entraînée par son géniteur Kaostrhel. Il a lui même reçu une formation très stricte durant son enfance, poussé par son ascendance le faisant petit-fils de la dirigeante de l'époque et disposant d'un potentiel prometteur. Cette enfance a forgé, comme pour tout habitant de ces îles d'ailleurs, son caractère pour qu'il embrasse inconditionnellement l'idéologie Ackaïranh. Il n'en garda pas moins ses particularités propres du fait de sa force de caractère, associant sans paradoxe tout cela dans une psychologie aux dualités autant déstabilisantes que redoutables : fringant ou terrifiant, jovial ou intraitable, il savait glisser d'un mode à l'autre ou être un savant mélange des deux à la fois au gré des situations, gardant un malin aval louvoyant de l'évidence à l'implicite au regard de l'extérieur. Après une carrière d'agent il s'est fixé à Vyarhanah et a commencé à occuper des fonctions étatiques. Emménageant à la demeure de la Rhyaldhy il fonda un foyer, eut des enfants et devint filiateur, chargé de former sa progéniture et ainsi participer à la pérennité du peuple Ackaïranh.

Il se fit assister dans cet entraînement par son fils aîné Jyuderhk. Tortionnaire spécialisé dans la dolorisation, manipulation de l'illusion centrée sur les nocicepteurs visant à provoquer des souffrances incommensurables à la cible, il exerça Meylhys à cette maîtrise tout en parachevant son entraînement de résistance à la douleur. Il a en outre toujours inspiré un sentiment de terreur et d'infériorité patente à Meylhys. Sa personnalité en est pour beaucoup responsable : Non content d'arborer un caractère froid, insensible inhumain, il dispose d'une capacité de discernement sans égale donnant de lui l'impression de toujours avoir un coup d'avance, voir de lire dans les esprit.

Celui-ci n'étant de retour qu’occasionnellement à Vyarhanah à ses retours de mission, Meylhys habitait le plus clair de son temps en compagnie uniquement de son père et de sa sœur aînée Murhanh. Cette dernière suivait à ses débuts un entraînement d'agent mais fut rapidement réattribuée à une toute autre formation. Elle présentait en effet des aptitudes d'innovation remarquables dans le domaine de l'illusion tout en disposant de facultés physiques honorables lui permettant de supporter les conditions de vie prévalant à Vyarhanah. Elle était dès lors toute née pour faire partie de cette classe de techniciens ramifiant l'étendue des connaissances de leur forme d'illusion et y découvrant de nouvelles utilisations. Restant à la Rhyaldhy cependant que son père parachevait son entraînement général, elle passait le plus clair de son temps dans ses appartements où elle sondait les tréfonds de l'illusion et développait divers prototypes de bombes. Aussi longtemps qu'elle s'en souvienne Meylhys a toujours été fascinée par sa sœur envers laquelle elle présentait une curiosité poussée du fait de sa personnalité et se sentait plus proche du fait de son  sexe féminin dans lequel elle se reconnaissait plus. Enfin proche, c'était vite dit, car il ne faut l'oublier : au sein de la société dont elle est issue le social est loin d'être aussi poussé qu'il peut l'être dans nos vertes contrées. Ainsi, sans être pour autant proscrits, les contacts humains sont peu naturels et les Ackaïranh s'en tiennent généralement à des échanges relativement formels. Meylhys s'en tint à se rendre dans sa chambre en son absence pour admirer les mécanismes qu'elle inventait, ses plans ainsi que ses robes qui l’envoûtaient. Elle y découvrit plus en détail ce sur quoi elle travaillait et fut interloquée par certains résultats à propos d'aptitudes illusoires sans vraiment savoir pourquoi. Elle ne comprit qu'un peu plus tard ce qui la tracassait : ces capacités ne présentaient aucune utilité supplémentaire à ce qui préexistait déjà, aucune excepté de pouvoir tromper les Ackaïranh eux même ! Autant dotée d'un esprit libre concernant sa personnalité, Murhanh était moins déviante sur la question sociale et il ne lui était pas venu à l'esprit telle application, ce résultat n'étant pour elle que le déroulement d'un calcul.  Cette observation, aussi anecdotique qu'elle soit, infusa lentement dans l'esprit de Meylhys l'idée que la façon de penser Ackaïranh n'était pas absolue, lui donnant les clefs ouvrant des portes l'emmenant là où elle n'aurais jamais songé aller. Restant discrète et effaçant les traces de son passage, elle se fit tout de même un beau jour surprendre par Murhanh. À son grand soulagement cette dernière ne le prit pas mal. Fidèle à son caractère, elle s'en fichait royalement et était même prête à laisser Meylhys venir en sa présence ou essayer les robes si ça lui chantait, tant que tout restait en place et qu'elle n'était pas dérangée dans son travail. C'est ce qu'elle fit, d'abord timidement puis avec plus d'assurance. Bien que ne voulant gêner sa sœur elle ne put s’empêcher de finir par lui adresser quelques question à son propos. L’intéressée, d'abord lasse de devoir y répondre, apprécia finalement l’intérêt qu'on portait à ce à quoi elle se vouait et lui donna les réponses que Meylhys attendait, lui enseignant même certaines bases. Ce qui la combla, heureuse d'apprendre et pouvant enfin se sentir elle même, ne serait-ce qu'un instant.

C'est notamment cette personnalité cachée qui l'a aidée à surmonter l’entraînement à la torture quand celui-ci devenait pleinement insoutenable ; elle pouvait s'échapper durant ces moments dans l'imaginaire, dans la peau de celle qu'elle se sentait être véritablement et qui vivait de surcroît sans souffrances. Les entraînements physiques furent pour elle pendant longtemps un problème mineur. Elle était naturellement souple et agile, ainsi les parcours d'obstacles en intérieur lui étaient tout à fait faisables. Très prometteuse dans le maniement de l'illusion, la formation correspondante ne lui posait quant à elle pas le moindre problème. Enfin, d'endurance et de force correctes elle parvenait à s'en sortir honorablement pour ce qui était de la course en extérieure, long parcours sur l’île réputé pour sa difficulté, consistant en la récupération de relais indiquant les temps et sécurisant les résultats obtenus. La donne changea du tout au tout quand sa maladie se déclara. Sentant progressivement sa musculature l'abandonner, elle présentait toujours plus de difficultés à l'effort, ce qui l'handicapait, en particulier pour ce dernier exercice. Entraînée à interpréter les signaux lancés par son corps, elle le savait : cet état n'était pas près de stopper et au contraire empirerait certainement. Naturellement ceci lui serait pénalisants dans l’accès aux offices pour lesquels elle était initialement destinée, mais tout aussi insignifiant face à la réalité qui lui apparut. Comparant son cas à ceux d'individus qu'elle put croiser, elle ne pouvait réfuter l'évidence : autant un habitant inapte physiquement pouvait trouver ne place dans cette société sous couvert de disposer de solides atouts compensatoires comme le talent de Murhanh en recherche, autant quelqu'un apparaissant comme condamné, n'apportant rien à la société et étant au contraire une bouche à nourrir engloutissant des ressources était, au mieux, abandonné à son triste sort, au pire exécuté sur le champ, voir qui sait utilisé pour des expériences ?

Elle eut l'esprit tout autant que l'aubaine de n'en parler autour d'elle.Cette nécessité, combinée au germe d'esprit critique qui émergea en elle en voyant les travaux de Murhanh et à la terreur que lui inspirait son frère, allaient la pousser à briser cette barrière intellectuelle et imaginer concrètement ce qu'aucun Ackaïranh n'aurait pu : fuir l'archipel, contre vents et marées, et même si cela devait aller au dépend des siens. C'est ce à quoi elle s'attela de la façon des plus discrètes, profitant des hauteurs de l'île qu'elle foulait pour analyser de haut la ville et de sa formation d'agent pour connaître le fonctionnement de leur société qu'elle allait devoir berner. Par plusieurs fois elle fit des tentatives. Toutes avortées. Meylhys était, à raison, très prudente et savait que si jamais on découvrait ses manigances c'en était fini pour elle. Mais le temps, impérieux qu'il est, pressait. D'ici peu un nouvel entraînement d'extérieur allait avoir lieu, et elle ne pariait pas sur le fait que son père ait cru à ses mensonges. Il était fort probable qu'il soit présent et elle serait alors démasquée.  La date fatidique approchait, mais avec elle une occasion où elle serait notamment seule à la Rhyaldhy et qui lui paraissait idoine pour procéder à son évasion. Peut être sa dernière chance ? Le jour venu tout se déroula au début comme prévu. Murhanh s'en alla effectivement exposer un rapport sur ses recherches aux autorités supérieures. Quant à son père, il avait effectivement maintenu son rendez-vous mais partit plus tôt. Une aubaine à première vue, mais l'imprévu était bien dangereux qu'autre chose. Il lui lâcha avant de quitter le domicile que son frère était de retour et qu'il allait l'accueillir car les conditions climatiques bloquaient son bateau. Catastrophe. Fier de son instinct hors du commun, Meylhys psychotait déjà qu'il désamorce son plan à peine arrivé. Elle n'avait plus d'autre choix que de partir avant que celui-ci ne rentre à la Rhyaldhy. Son père parti elle s'empressa d'aller récupérer quelques affaires à elle en vue du long exil qu'elle espérait tant. Elle se rendit aussi une dernière fois dans la chambre de Murhanh afin de prendre connaissance de ses derniers avancements qui pourraient lui être utiles durant son périple. Elle semblait notamment être parvenu à une nouvelle technique, le little blackout, qui parasitait tous les sens durant un instant. Dans la précipitation Meylhys s'empara des documents au lieu de les copier – désolé Murhanh mais la situation l'exigeait- et ne put s’empêcher de lui chiper une de ses robes auxquelles elle tenait tant et qui lui seraient de surcroît fort utile pour transporter ses affaires du fait de son grand nombre de poches. Prenant pour finir un livre appartenant à son père qui traitait de la société Ackaïranh et  cartographiait l'archipel, elle s'en alla sans plus attendre. Elle se battit bec et ongle pour atteindre le port sans éveiller les soupçons, usant occasionnellement de l'illusion améliorée de Murhanh dont elle avait travaillé les bases en secret.  Pendant ce temps son père et son frère rentrèrent au domicile. À peine arrivés, ils se rendirent compte de l'absence de Meylhys. Jyuderhk, pressentant déjà quelque chose dès son débarquement, devint fort suspicieux et inspecta la demeure. Ne trouvant sa plus jeune sœur dans sa chambre, il inspecta celle de Murhanh dans laquelle il décela l'odeur de Meylhys. Il décela fort vite la supercherie et s’apprêta à lancer une procédure pour l’arrêter mais le destin en décida autrement.  Murhanh, qui s'était rendue aux autorités pour son rapport, était au préalable tout juste parvenue dans ses recherches aux résultats qui l’amenèrent à son tour à entrevoir l'usage renégat qui pouvait en être fait. Fortement décontenancée, elle ne parvint à masquer ce trouble à l'élite qui le décela rapidement et ordonna une inspection à la Rhyaldhy, sommant Kaostrhel et Jyuderhk d'y rester. Le cas Meylhys était totalement éclipsé par ce que l'on nommerait plus tard le Procès Murhanh. Cela eut de plus comme conséquence de lui accorder du temps et de rabattre les cartes des forces en présence : pas de preuves concrètes contres Murhanh qui avaient été subtilisées par Meylhys, des doutes sur  Jyuderhk qui était le dernier à se rendre dans la chambre, …, et sans compter encore le père dans l'équation. L'issue de ce procès laissera par la suite Murhanh vivante, trop stratégique qu'elle est, mais sous haut contrôle, idem pour Jyuderhk.  Kaostrhel assuma une grande part des responsabilités et joua le rôle de fusible dans cette affaire. Après un interrogatoire durant lequel il défendit sa version des faits avec toute l'éloquence qu'un pouvait lui reconnaître, il fut exécuté sans autre forme de procès. Victime malheureuse de tous ces événements, à moins que tout ceci ne parachève son rôle plus actif qu'il n'aurait pu paraître pour une des parties en présence ? De son coté parvenue aux docks, il restait à Meylhys à emprunter la voie l’amenant au port en eaux profondes se situant au large afin de ne pas être dérangé par les pics rocheux disséminés partout autour de l'archipel. Néanmoins son père avait acté d'une tempête et il n'avait pour le moins pas menti. Nombre de bateaux semblaient ancrés à quai aux docks et elle se demandait même s'il y allait en avoir un seul de disponible au quai des départs. Ce fut pourtant ceci qui lui fut salvateur : le bateau de son frère y avait été laissé en attendant que le climat s'apaise. Elle s'y précipita, sans avoir la moindre idée de comment le naviguer seule mais n'ayant d'autre solution. Encore une fois les personnalités caractéristiques formant son entourage allaient être la clef : grand solitaire, Jyuderhk disposait à bord d'un esclave qui pouvait invoquer des familiers, en l’occurrence ici des humains, lui servant d'équipage. Elle put ainsi s'en servir pour manœuvrer le navire et quitter le port en affrontant la tempête. Ça y est, elle était en pleine mer. Les côtes Vyarhanhy n'étaient plus et devant elle ne se dressait que l'immensité de l'océan. Elle pouvait se targuer d'être la première à réussir à quitter de la sorte l'archipel. Cette échappée se conclut par un événement à la fois tout aussi symbolique que crucial, entérinant jusqu'au bout que rien n'aurait été s'il n'y avait manqué ne serait-ce qu'un ingrédient à cette concordance de faits. Concordance d'ailleurs tout à fait singulières mais qui était à la longue statistiquement inéluctable dans cette société se reposant aveuglement sur l'illusoire pérennité d'une sécurité fantasmée. Ayant formellement pris note de l’événement, les autorités s'accordèrent à rompre son lien originel pour l'éliminer. S'évanouissant elle n'en mourut pas pour autant. La raison en était que son lien n'était que parcellaire, s'appliquant uniquement à cette personnalité factice, à ce personnage que la société avait créé de toute pièce et voulu voir en elle. Décédant en cet instant, il laissa l'entière place à cette personnalité tant fantasmée qui devenait désormais réalité. Sa différence faisait sa force, et elle était désormais pleine.
Elle était désormais libre.

Elle signait cette prouesse à l'âge d'à peine 13 tours.

Le voyage fut long et éprouvant, et elle soufra de dénutrition et de carences poussant sa santé à ses limites, mais elle parvint à tenir, l'espoir tout autant que le soulagement la portant plus désormais que son corps ne pouvait le faire. Son premier objectif fut de se rendre à Habrelyne, ville côtière de l'Empire d'Ambre où se situe une école de chimie et de médecine renommée. Le but était clairement avoué : il lui fallait au plus vite trouver un remède permettant d'enrayer sa maladie, qu'elle pressentait la condamner si elle n'agissait pas. Sabordant son bateau par le feu pour duper un navire pirate l'abordant, c'est en barque qu'elle atteignit la vile et démarra sa nouvelle vie. Et ce simple accroc allait s'avérer annonciateur de toute une vie d'imprévus et de tribulations.  Cela n'attendit guère ; tout d'abord ses espoirs de remède furent rapidement déçus : le peu de cas répertoriés similaires au sien n'intéressaient que peu la médecine qui s’affairait déjà à endiguer comme elle le pouvait les quelques épidémies sévissant encore dans la région. Néanmoins elle ne repartit tout de même pas bredouille. Ses nombreuses recherches l'avaient amenée à trouver différentes substances prometteuses qui, à défaut de la soigner, pourraient atténuer ses symptômes, voir ralentir le développement de sa maladie. Elle avait sûrement le talent et l'audace pour cela, tout ce qui lui manquait étant dès lors le savoir-faire et les ingrédients nécessaires. C'est ainsi qu'elle se tourna tout naturellement vers un rêve somme toutes peut être un peu fou, vers l'école de chimie. Ne pouvant prétendre, au vu des frais et des critères statutaires d'admission, à une intégration conventionnelle, c'est dans la fraude qu'elle trouva son salut. S'appropriant sous son accord le dossier d'une étudiante qui n'en portait que le nom et ne voulait suivre la carrière imposée par ses parents, Meylhys démarra sa nouvelle vie sous le grimage des traits et du nom de Malvianne Carrish. Elle passa bien un tour à l'école en interne, non sans difficultés à gérer sa situation, jusqu'à ce que l'étudiante la trahisse en révélant le pot aux roses, à sa famille, craignant des répercussions. Sa couverture ne tenant plus, elle fut contrainte de passer par l'illusion pour s'infiltrer régulièrement dans les locaux administratifs afin de falsifier dossiers et trésorerie. Fini de porter un masque, il était temps pour elle de vivre pleinement sa personnalité, sous le nom que nous lui connaissons maintenant: elle serait désormais Meylhys, et ce quoi qu'il lui en coûte. Entrant dans une période difficile, elle enchaîna de nombreux travaux contractuels, devint domestique dans une maison d'hôte tenue par de riches habrelynois lui assurant toit et couvert, avant que sa bonne étoile ne finisse par lui sourire et la gratifier d'un emploi stable chez un antiquaire dans le faubourg de la ville. Ne recevant certes qu'un salaire fort modeste, elle n'en tirait pas moins plus d'avantages que d'inconvénients : des horaires conciliants, des tâches peu physiques et la possibilité de bénéficier d'un petit réduit à l'étage où se loger. Mais ce qui changea véritablement la donne fut qu'elle tomba sur quelqu'un en qui elle pouvait avoir confiance. Restant naturellement méfiante, elle finit toutefois par établir un véritable lien avec le propriétaire qui la considérait comme sa propre fille. Il lui fit même cadeau d'un des objets en rayon qui l'intéressait, à savoir une précieuse bague armure pouvant injecter du poison depuis la pointe en son bout grâce à un réservoir intégré auquel elle est reliée. Ce à défaut de pouvoir l'aider dans son intégration à l'école de chimie, où Meylhys fut contrainte de frauder. Les temps changent et les humains aussi. Après quelques deux tours passés à Habrelyne il était temps pour elle de partir, d'autant plus que la situation sociale se dégradait et qu'une étrangère comme elle était mal vue, à quoi s'ajouter sa fraude envers l'école qui commençait à éveiller les soupçons. De cette ville elle avait certes gagné en connaissances et en maîtrise de la chimie, mais avant tout elle avait pu être confrontée aux gens, dans leurs meilleurs comme dans leurs pires affects, et dès lors gagner en maturité sociale tout autant qu'en psychologie. Elle en ressortait grandie, non par la taille mais par l'esprit, ce qui lui allait permettre de donner vie à la suite de ses projets ô non combien peu ambitieux.

Elle se rendit par la suite en direction du comté voisin mais eut le malheur de croiser un garde qui en réalité s'avérait être un Ackaïranh infiltré. Faisant face tant bien que mal à cet adversaire, elle finit par le vaincre par l'action conjointe de son discernement, d'une des capacités qu'elle a hérité de sa sœur, le little blackout, ainsi qu'à un concours de circonstances auquel elle doit sûrement la vie. Néanmoins le mal était fait, et elle savait qu'il n'était désormais qu'une question de temps avant de se faire retrouver par les siens. Elle se rendit alors au port de Lubranya afin de pouvoir embarquer. Faisant usage en mode écoute du semblant de lien sensoriel qu'il lui restait, elle ressentait déjà de nouveau approcher cette influence pesante qui lui était si familière et n'avait plus le choix. Elle se devait de fuir et de trouver une issue à ce problème insolvable. Elle fit en ces lieux la rencontre d'un capitaine excentrique, Laevendry de Lubranya, travaillant pour son compte mais affilié à l'armée. Intrigué par et pris de sympathie pour la jeune demoiselle il accepta de l'emmener avec lui. C'est ici qu'elle fit la connaissance de ceux qui allaient être des compagnons de route durant un temps, en particulier Dorhan avec qui elle lia un semblant de lien d'amitié. Le temps passé à bord se fut sous le signe de la réflexion. Elle croisa toute les informations qu'elle avait en sa possession, allant des quelques documents qu'elle avait récupéré avant de fuir Vyarhanah aux informations qu'elle avait pu entendre de leur bouche quand elle les côtoyait. Sauf que les ennemis et les dangers représentant une menace pour les Ackaïranh avaient été depuis bien longtemps écartés, tuant pour la plupart ou emprisonnant afin de les torturer et obtenir des informations pour d'autres. Elle n'avait pas le choix, elle devait transformer ce problème en solution, et pour cela il n'y avait guère nombre de moyens : approcher l'un de ces captifs, s'en faire un allié et l'utiliser comme contre pouvoir. Après tout ils avaient les mêmes ennemis.  Une des prisons cachées Ackaïranhs qu'elle avait pu identifier se trouvait justement non loin de la destination de Laevendry. L'équipage arrivé, Meylhys leur annonça la nouvelle en restant comme à ses habitudes des plus sibyllines. Avant qu'elle ne les quitte Laevendry lui offrit une petite bague faisant office de boussole en gage d'amitié. Malheureusement dysfonctionnelle – elle nécessitait à chaque fois quelques manipulations pour la rendre de nouveau effective  - cela restait un bel objet et elle lui était surtout donnée pour marquer son départ. Laissant derrière elle ce semblant de vie sociale elle s'en alla affronter pleinement le danger. Jouant de toutes ses habilités aussi bien qu'il lui en fût possible, elle parvint à grand renfort de diversions et de persévérance à s'introduire dans un des complexes de détention tenus par son peuple et à faire s'évader nombre de prisonniers. Elle prit d'abord peur en se rendant compte que la plupart étaient écroués pour les informations qu'ils détenaient et donc ne présentaient aucun intérêt pour elle. Malgré tout, les probabilités sont joueuses et statistiquement elle rencontra quelques individus posant de réels problèmes à ses compatriotes, dont l'un d'eux qui allait dépasser ses espérances : Alcquiaë. Disposant d'un don de clairvoyance, il pouvait lire un esprit à proximité et étendre sa perception à grande échelle, tout comme le ferait un microphone avec le son. Il pouvant en l’occurrence porter les pensées de Meylhys et ses informations compromettant son peuple mais encore mieux le lien sensoriel via lequel ces derniers font transiter toutes leurs informations. Il avait ainsi pu éviter la mort en menaçant tout Ackaïranh l'approchant trop de réaliser ce tour, les décourageant de surcroît d'utiliser des manières détournées en bluffant sur ses capacités effectives. Les deux se complétaient à merveille et pouvaient dès lors bloquer toute tentative concrète d'assassinat par des agents. Meylhys pouvait les anticiper en utilisant le lien sensoriel et Alcquiaë réagir en conséquence, dissuadant les Ackaïranh qui se verraient alors dévoilés à grande échelle. Ils n'avaient pour autant aucun intérêt de le faire le cas contraire, car ne posséderaient plus aucun moyen de pression et se feraient en conséquence éliminer sur le champ. À eux deux il ne pouvait rien leur arriver, et ce qui justement aller causer leur perte.

S'en suivit entre temps une période de calme, relatif,  pour Meylhys. Bénéficiant désormais d'un contre pouvoir contre les siens elle pût les dissuader de s'en prendre à elle et ainsi se focaliser sur un autre de ses problèmes : la recherche d'ingrédients rares lui manquant pour ses soins. Néanmoins, et elle le savait, elle ne pourrait pour autant être libre dans ses paroles et ses actes, ressentant continûment une présence Ackaïranh qui la surveillait. Son salut ne tenait qu'à son mutisme, et si jamais elle allait trop loin il était certain qu'elle serait abattue sur le champ. Elle pu ainsi retrouver Dorhan, entre autres, et voyager en bonne compagnie, les compagnons s'aidant mutuellement à la réussite de leurs objectifs respectifs, ce qui lui permit de trouver ce qu'il lui manquait pour se prodiguer des soins plus efficaces. Avec cela elle avait de quoi ralentir efficacement le développement de sa maladie et, même si elle restait d'un faiblesse physique singulière, changeait la donne du tout au tout : à moyen terme elle n'était plus condamnée et pouvait enfin espérer d'un avenir. Néanmoins les siens ne restaient pas en reste, et ils ne comptaient pas botter en touche sans agir. Retournant une de ses pièces maîtresses contre elle, c'est en grande partie via le lien sensoriel qu'ils allaient frapper. Des agents habilement mobilisés dont elle percevait tacitement la présence parvenaient à maintenir une pression hautement variable en jouant sur leur proximité, feignant l'assaut ou la trêve. Ils procédèrent de plus à une grande campagne de désinformation au sein des peuples que l'équipe rencontrait, faisant subir à Meylhys nombre de regards malveillants et pouvant semant le doute sur sa santé mentale et sur ses véritables motivations auprès de ses proches. Enfin ils lui soufflaient le chaud et le froid, lui faisant croire être des voix qu'elle entendait ou la faisant se remettre en permanence en question. Parvenant au début à rester sûre d'elle et à garder confiance, son état mental ne tarda à pas à la longue à s'en voir affecté. Tout ce quelle avait porté sur ses épaules et qui s'accumulait depuis plus longtemps même que son exil avait déjà réussi à l'entamer psychiquement et cette pression psychologique supplémentaire assénait le coup final. Ses bases et ses repères érodés, des questionnements vinrent naturellement la hanter. Et si elle n'avait jamais réussis à s'échapper et que toute cette histoire n'était depuis le départ qu'une illusion pour la punir d'avoir tenté de s'échapper ? Ou bien était-elle juste folle ? S'enfonçant dans les tréfonds de l’aliénation, elle n'avait dès lors plus les armes pour se battre. Elle se mura de nouveau dans l'introversion et ses interactions avec le groupe s'en virent affectées. Cette confusion amena à ce que le groupe s'engage dans ce qui lui allait être fatal : au gré des événements ses membres furent séparés partiellement les uns des autres. Profitant de cette occasion attendue depuis si longtemps les agents en profitèrent pour éliminer Alcquiaë, rendant par là même Meylhys parfaitement vulnérable. Le reste de l'équipe, réalisant ce qui s'était déroulé, tenta de s'échapper. Pris en chasse, ses membres finirent par fuir par les mers en bateau. Mais leurs assaillants étaient tenaces, et l'équipage ne tarda pas à être de nouveau poursuivis et progressivement rattrapés.

Meylhys culpabilisait de mettre en danger ses compagnons et se résolut alors à prendre une décision douloureuse mais qui lui semblait juste. Attendant la nuit que tout le monde dorme, elle quitta le navire discrètement en empruntant un des canots afin que ses poursuivants la suivent elle plutôt que le bateau. Cependant qu'elle s'éloignait elle consulta pour se guider la boussole offerte par Laevendry et réalisa au bout de quelques instants qu'elle fonctionnait parfaitement. Elle eut l'esprit le remarquer. Vinrent alors quelques soupçons, qui se cumulant avec d'autres points singuliers muèrent en doutes puis se parachevèrent en certitudes : elle était sous joug d'une illusion.Depuis quand, elle ne le savait pas. Au moment où elle partit en barque ? Quand ils ont commencé à être pris en chasse ? Bien avant ? Néanmoins il n'était pas le moment de penser au passé, ce qui venait avait déjà suffisamment de quoi l'occuper pour le moment. Afin de s'en sortir elle allait devoir se défaire de l'illusion. Celle-ci était puissante et manipulait directement les flux d'information lui provenant, ce qui rendait la tâche ardue. Meylhys avait tout du moins pour elle de savoir manier ce genre d'effet. Il lui restait en outre de comprendre les coulisses de la manipulation à partir du décor qu'on lui laissait voir. Feignant de toujours être sous l'emprise de l'artifice, elle scruta le moindre indice pouvant lui être utile, usant sans modération des nombreuses connaissances qu'elle a pu acquérir jusqu'à présent, comme la psychologie qu'elle apprit sur le tas à Habrelyne. Ses observations l’amenèrent à penser que c'était son frère qui l'avait retrouvée et se jouait d'elle pour la châtier d'avoir trahi les siens. Elle détermina à la longue s'il s'absentait en laissant l'illusion s'autogérer, à quels rythmes, démêla le vrai du faux de façon parcellaire. Marchant sur un fil toujours plus fin, il lui restait encore à accomplir le plus difficile : agir. Il s'en suivit une bataille asymétrique d'illusions pure. Lui faisant usage de la puissance et du talent bruts, elle pouvant compter sur l'avantage du bluff, son ingénierie ainsi que les capacités découvertes par sa sœur et qu'elle eut depuis le temps pu développer. Elle parvint finalement à l'emporter en plaçant une illusion au sein de la sienne, les deux s'auto-entretenant et laissant croire à Jyuderhk que sa captive l'était toujours. Profitant d'un de ses moments d'absence, qu'elle justifiait par la nécessité d'aller se réapprovisionner, elle s'enfuit au plus vite, ne considérant pas un seul instant l'idée de l'affronter directement pour le neutraliser. Partant de nouveau sur les routes, elle ne savait ce qui allait encore lui arriver, où pouvaient bien être ses compagnons ni même s'ils étaient encore en vie.

C'est dans ce contexte que l'on retrouve la Meylhys qu'il nous est dès lors possible de croiser en ces terres ryscioriennes, aux gré des aléas et des rencontres.
Quant à ce qui pourrait encore compléter ce récit, seuls les dieux sauraient encore vous répondre...
Jeu 21 Nov 2019 - 12:02
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Chapelier
Messages : 134
Date d'inscription : 12/01/2019
Gardien du savoir
Chapelier
Salut Ast, on a lu ta fiche et on va corriger tout ça mais avant tout chose, on te souhaite la bienvenue sur le forum et sur les terres de Ryscior. On espère que tu vas te plaire et que tu montreras de belles aventures.

Maintenant, passons aux choses sérieuses. C'est ici, comme je le dis souvent, que les Romains s'empoignèrent. Tout d'abord, je tiens à te féliciter pour ta fiche (et je crois qu'Ora pense pareil) car elle est nickel et elle a été plaisante à lire (même si elle était un chouia longue). On voit le travail qui a été donné et je tiens à le souligner.
Mais tout n'est pas parfait. Il y a deux points à modifier pour avoir un bon respect de l'univers et bien sûr, on va te donner une solution (que tu n'es pas obligé de prendre mais ça reste une piste).
Le premier c'est le fait que ton personnage et l'ensemble de la communauté que tu présentes ne croient en aucun dieu et ne prient pour aucun dieu, encore plus pour une communauté de mage. Cela nous parait impensable que ça puise arriver. Les dieux sur Ryscior ont une action forte et visible et chercher leur courroux comme ta communauté le fait, c'est pour réellement finir mort. Déjà ne pas croire en Mystin parait impensable vu son fort lien avec la magie (surtout en Empire d'Ambre) et aussi ne pas croire en Ariel c'est à la limite du suicidaire. La déesse des mers est connu pour ne pas être quelqu'un de comique et des habitants vivant sur une île ne lui adressant aucune prière ont autant plus de chances de finir sous un tsunami que de vivre sans la prier. C'est déjà le premier point qui fâche. Autant qu'une personne ne les aime pas, ça parait difficile mais pensable. Mais qu'une communauté se soit forgé sur ça, c'est impossible. L'action des dieux, comme je l'ai dit, est fortement visible et le monde de Ryscior ne tournerait pas sans eux. Par exemple sans Lothye, il n'y aurait pas de soleil. C'est grâce à lui qu'il existe. Et c'est la même chose pour tous les dieux.
Le deuxième point, c'est qu'une communauté de mages dans l'Empire d'Ambre vivant incognito, ça parait impossible. Si je comprends bien ce que tu décris, tu parles d'une communauté où tous les membres maîtrisent la magie (grise) et vivent sur une île. Pour tous les mages, c'est un phare énorme de vents magiques (ici une sorte de brouillard magique vu que c'est la magie grise) visible par tous les personnes ayant le don. C'est strictement impossible. Dis toi que les vents magiques sont visibles en quelque sorte par toutes les personnes ayant le don (donc les mages). Or l'Empire d'Ambre est un royaume de magiciens (pour faire simple). Par contre tu pourrais maintenir ta communauté et en faire une sorte de groupuscule connu et par les élites et les mages de l'Empire servant à la surveillance, l'espionnage et autres activités, au nom de l'Empire, qui restent inconnus aux restes de la population et du monde (en quelque sorte). Cela correspondrait déjà bien plus avec l'univers.  

En dehors de ces deux points, tout est parfait. Donc réellement, tu modifies ces deux points, avec ou sans nos pistes, et on te valide tout ça. En tout cas, bon courage et chapeau bas pour le travail déjà effectué.
Jeu 21 Nov 2019 - 16:34
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Chapelier
Messages : 134
Date d'inscription : 12/01/2019
Gardien du savoir
Chapelier
Double post, me voici. Je précise qu'il m'a prévenu en privé de l'achèvement de sa fiche et que je ne suis pas tombé au hasard dessus.
Donc je vois que tu as pris compte de nos remarques et que tu as fait les corrections en rapport. Pour moi la fiche est nickel et valide. Elle a été d'ailleurs très sympathiques à lire, même si elle a été un chouia longue. On espère que tu feras encore de belles surprises comme celle-ci à l'avenir.

D'une vérité illusoire - Meylhys [Version bêta] 167197305535e2ccd4667770bf99f040

Je vais donc de ce pas valider ta fiche et mener le blabla habituel. Tu as désormais un pseudo dans le rouge des humains. Il ne te reste plus qu’à demander un titre à ton personnage, ayant un rapport avec ton personnage. Pour mon compte de Triss Miders par exemple, c’est : « Mélodie à la gloire de la déesse ». Pour cela, tu le demandes en réponse à ce topic et je l’ajouterais dès que je le verrais.  
Pour ce qui est de la recherche de RP, si tu ne l'as pas déjà vu dans le sujet de présentation du forum, tu peux demander un partenaire de RP dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ou sur le serveur Discord (sachant que tout le monde n'y va pas spécialement non plus). Si au bout d'un certain temps (généralement entre une semaine ou deux), personne ne t'a répondu, un admin viendra te proposer un RP, avec soit l’un de ses comptes, soit un PNJ inventé ou de l’univers.
En espérant que tu te plaises sur les vastes terres de Ryscior.
Sam 30 Nov 2019 - 20:56
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Meylhys Rhyaldhy Velh
Messages : 11
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Electuaire de fortune
Meylhys Rhyaldhy Velh
Merci Chapeu, tu m'en vois ravi !
Pour ce qui est du titre pour le coup je n'en avais pas (contrairement à un autre perso fort sympathique à qui je ferais peut être fouler ces terres, qui sait) et je me suis bien amusé à en trouver un. Je me suis fixé sur "Électuaire de fortune", histoire de faire en plus écho à sa bonne fortune.

En espérant vous croiser vous ou l'un de vos avatars en Ryscior, ami chapelier.
Lun 2 Déc 2019 - 18:39
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Dargor
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Localisation : N'importe où, mais avec mon ordi.
Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Ton rang a été ajouté ! Bon jeu, et bienvenue parmi nous encore une fois.
Mar 3 Déc 2019 - 8:06
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