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[Terminé]En quête d'un avenir [PV Helvoran]
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Lyzma Felicia
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Lyzma Felicia
Cela faisait maintenant de nombreuses lunes que Lyzma, désormais Lyzma Felicia comme elle devait se faire appeler, avait été vampirisée par sa « sœur ». Les débuts avaient été difficiles. Son père adoptif, Helvoran, ou Helvoran Felicia, ne lui passait aucune erreur en ce qui concernait la maitrise d’elle-même lorsqu’elle avait soif. De même, elle avait l’impression qu’il l’avait placée sous surveillance. C’était naturel, après tout, celui qui ne se méfierait pas d’une elfe noire serait un naïf, ou bien un cadavre. Dans l’absolu, elle n’était pas offensée par cette méfiance qui régnait, à laquelle elle était de toute façon habituée.
Sa nouvelle nature ne la gênait pas non plus. Une fois habituée à la sensation de froid qu’elle éprouvait en permanence, et au fait de ne plus sentir battre son cœur ou se soulever sa poitrine au rythme de sa respiration, à ne plus pouvoir sortir à la lumière du jour, et à entendre et voir des choses qu’elle n’aurait jamais entendue ou vues de son vivant, au final, le changement était plutôt agréable. Elle appréciait la force et la vitesse supplémentaires que lui procurait son état. Ses réflexes de combattante ayant bien vite pris le dessus sur l’excitation liée à leur découverte, elle avait passé beaucoup de temps dans la salle d’armes du palais, déserte, à s’entrainer à faire les manœuvres qu’elle avait pu apprendre parmi les elfes noirs, les différentes bottes qu’elle pouvait mettre en place. Il valait mieux apprendre à composer avec ces nouvelles données avant de devoir le faire en situation de combat, pensait-elle. Elle fut surprise de voir qu’elle pouvait même désormais améliorer certaines bottes, notamment en s’entrainant avec des soldats humains prêtés par sa mère.
Non, la seule chose à laquelle elle ne s’habituait toujours pas était le fait d’avoir un nom de famille. Elle disait toujours à tout le monde de l’appeler simplement Lyzma, car elle ne pouvait définitivement pas s’habituer à s’entendre être appelée « Mlle Felicia ». C’était comme si on parlait à quelqu’un d’autre. Elle avait bien entendu déjà pris des faux noms, mais ça, c’était une expérience nouvelle et désagréable.

Mais toujours était-il qu’en quelques lunes, elle avait fini par creuser son trou dans cette grande ville qu’était Harmad. Manuela Felicia avait au départ hésité quant au poste à lui donner, puis elle s’était décidée pour lui confier le réseau d’espionnage, quand elle avait appris que Lyzma passait son temps libre dans les rues, à écouter les racontars et les rumeurs, n’hésitant pas à lui rapporter ce qu’elle jugeait important, et qui souvent l’était en effet. C’était sans aucun doute l’expérience d’une elfe noire qui lui permettait de si bien se débrouiller, et cela était tout à fait pratique. Le seul moyen de contrôle de Manuela était la menace de ce qui lui arriverait si elle la trahissait, mais Lyzma s’en fichait. Son but, pendant un millénaire, était d’acquérir des compétences suffisantes pour avoir le trône de l’Ile Noire. Elle n’allait donc pas jeter sa chance par la fenêtre par simple orgueil personnel.
Elle avait fait la connaissance d’un soldat de la garde nommé Istvàn Skilg, qui l’aidait en bien des points dans son métier. Il était pour ainsi dire son informateur dans la garnison de la cité, et était capable de lui donner les principaux lieux de rendez-vous des gardes lors de leurs périodes de repos. Informations capitales aux yeux de Lyzma. C’était un homme un peu simple, et Lyzma l’appréciait pour cela. Il était minable, comme toutes les engeances humaines, cela allait de soi, mais minable au point de ne pas savoir l’or qu’il avait dans les mains quand il s’agissait d’être un informateur discret. Il avait un vrai talent pour ça, et Lyzma se faisait un plaisir de l’exploiter et de le manipuler, de sorte que tout ce que faisait l’armée, elle le savait. Et il était même assez simplet pour lui servir régulièrement de repas sans jamais se plaindre ou le dire à qui que ce soit. Un imbécile heureux parfait à utiliser pour elle en somme.
Ainsi avaient passé quelques lunes.

Puis un soir, Istvàn vint la trouver, avec une étrange remarque à lui opposer.

« Il y a des gens bizarres qui m’ont suivi jusqu’aux portes du palais, dit-il. »

Elle s’en étonna. Istvàn, en tant qu’espion, avait un talent qu’il ne soupçonnait pas. Il savait notamment repérer les filatures, chose utile, et les semer, chose plus utile encore. Alors que des gens réussissent à le suivre voulait dire qu’ils avaient sa confiance.

« Tu sais Istvàn, objecta-t-elle tout de même, il y a des gens étranges partout dans cette ville. Vu la mission que ma mère m’a donné, j’en fréquente beaucoup. »

Evidemment, le ton mielleux qu’elle utilisait ne pouvait pas laisser deviner ses véritables pensées. Ces gens étranges agissaient presque toujours comme des apprentis aux yeux de la vampire elfe noire qu’elle était. Mais bon, elle ne pouvait pas s’occuper personnellement de tout, surtout avec les nuits courtes de ces soirées de début d’été. Il lui fallait donc déléguer, et supporter les jérémiades ou les grandes démonstrations des humains qui maitrisaient bien moins cet art qu’elle.

« C’est que… dit Istvàn, c’est qu’ils m’ont dit m’avoir observé depuis quelques jours, et ils veulent voir Manuela Felicia. »

Ça c’était plus intéressant. S’ils l’avaient observé plusieurs jours, c’est qu’ils savaient qu’il était un informateur de Lyzma. La question était de connaitre le rapport entre ça et Manuela.

« Ils auraient tout aussi bien pu se présenter à la porte du palais, et demander une audience, dit-elle en haussant les épaules.
-Ils ont insisté sur le caractère privé de cette entrevue, dit le garde, hésitant. Et ils ont dit que si vous refusiez, ils iraient faire la même requête auprès du plus grand médecin de cette ville.
-Bien, dit Lyzma, comprenant que le sort l’avait choisie elle pour être leur contact. Dis à ces gens de se rassurer, nous les recevrons bientôt. En attendant, j’ai à faire. »

Après qu’Istvàn soit sorti, elle ouvrit timidement un rideau de son bureau. Le soleil s’était couché. Parfait. Aussitôt, elle ouvrit la fenêtre et bondit dans le jardin. Repérer Istvàn ne fut pas difficile, et le prendre en filature non plus. Il n’avait pas son expérience après tout. Elle avait vite appris que contrer la méfiance d’un humain était simple : il fallait toujours avoir une petite longueur d’avance sur lui et anticiper ses mouvements afin de ne pas la perdre. Car même quand ils levaient la tête, ils ne surveillaient jamais devant eux. Il fut donc aisé de le suivre jusqu’à l’auberge où il devait, elle s’en doutait, retrouver les étrangers.
Observant la salle commune de l’extérieur, elle le vit monter à l’étage. Aussitôt, elle entra, et après avoir loué une chambre, s’élança à l’étage, faisant attention à ne pas faire craquer le plancher. Très vite, elle entendit la voix d’Istvàn. Il expliquait à ses interlocuteurs qu’ils devaient patienter. Deux voix lui répondirent. Une de femme et une d’homme. La première disait qu’ils patienteraient, la deuxième lui donna la récompense promise. Lyzma se hâta de gagner sa chambre avant qu’Istvàn ne sorte de la pièce, puis s’avança et estima la position de la fenêtre des étrangers. Elle devait donner sur la cour intérieure. Parfait.
Elle s’avança dans ladite cour et entreprit d’escalader le mur. Trouvant rapidement la fenêtre des étrangers, elle les observa. Tous deux étaient jeunes, et avaient de longs cheveux noirs. L’homme était fin, mais une cape et un manteau qui le recouvraient empêchaient Lyzma d’en deviner plus. La femme, pour sa part, était plus découverte. Plutôt bien faite, elle portait une tunique de forestière, mais pas de capuche. Son visage, mignon, était orné par deux yeux verts, mais plus intéressant encore, par des oreilles pointues.
Une elfe.

« Père, il y a un couple d’elfes qui crèchent à l’auberge et qui veulent une entrevue particulière avec Manuela, dit Lyzma à Helvoran, après avoir fermé sans ménagement la porte au nez de son prochain patient. »
Dim 10 Mai 2015 - 10:28
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Helvoran
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Helvoran
« -Intéressant. »
Ce contenta de répondre Helvoran après quelques seconde de réflexion. Que pouvait bien vouloir des elfes à Manuela ?
A en croire ce que lui disait Lyzma il s’agissait d’elfe sylvain. Chose encore plus surprenante lorsque l’on sait à quoi ressemble la vie dans la forêt et à la ville. L’air d’Harmad étant plus que polluée, il fallait que ce soit vraiment important pour que des elfes sylvains s’y aventure afin d’y demander une entrevue.
« - Ils ont aussi dit à mon informateur qu’ils irait trouver le meilleur médecin de la ville si nécessaire. »
Helvoran se leva sans dire un mot et commença à arpenter de long en large son cabinet. En plus d’être intéressant, cela devenait  intriguant. Il ne connaissait plus d’elfes depuis bien des tours.  Il fallait se montrer méfiant. Lyzma aurait tout à fait pu aller raconter tout cela à Manuela. Cependant elle était venue le voir lui. Nazima étant partie quelques temps en voyage . Il n’avait personne pour envoyer voir à sa place. Ces personnes  souhaitaient un entretien en privé. Helvoran se mit à sourire.
« -En privé. Les naïfs. » Dit-il tout haut. Allons donc les observer et essayé de découvrir ce qu’ils lui veulent à ta mère. »
Il rangea ses affaires dans sa valise et sorti suivit de Lyzma en refermant la porte derrière eux avant de se tourner vers les patients qui attendait dans la salle d’attente et de s’adresser à eux.
« -Navré messieurs et mesdames, mais une urgence m’appel. » Dit-il simplement avant de prendre congé de sa clientèle. Arrivant dans une autre pièce.  Un homme et une femme les attendaient. Il ne prit même pas la peine de les lui présenter et commença à parler des traitements à donner à tel et tel patients resté dans la salle d’attente. Ce n’est qu’au bout de dix minutes qu’il lâcha sa valise à son remplaçant.
« - Bien allons voir ce qu’ils lui veulent à ta mère. »
Mer 20 Mai 2015 - 11:38
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Lyzma Felicia
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Lyzma Felicia
Lyzma dût attendre que son père adoptif ait fini de se débarrasser de ses patients avant de commencer à se mettre en route. Une fois cela fait, elle s’élança dans les rues, marchant d’un bon rythme vers la maison. Contrairement à son père, elle ne se souciait absolument pas du fait que les elfes sylvains se soient aventurés en personne à Harmad. Tout ce qui l’intéressait, c’était que ces derniers avaient un message à porter. Ils arrivèrent donc rapidement à l’auberge où créchait le couple, et montèrent d’un pas vif à l’étage. Sans attendre la moindre instruction de son père, Lyzma enfonça d’un coup de pied la maigre porte qui dissimulait leur chambre, surprenant les deux elfes qui se trouvaient à l’intérieur.

« Il fallait pourtant vous attendre à avoir notre visite, avec un tel comportement, dit-elle en souriant. »

Les deux elfes l’observaient d’un air méfiant, mais pas apeuré. La femme s’avança vers Lyzma, et lui jeta un regard de défi. Dans le coin de la pièce, Lyzma nota un arc et des armes posés sur un coffre.

« J’ai dit que je ne donnerai mon message qu’à Manuela Felicia en personne, dit-elle.
-Ton message ? demanda Lyzma.
-Et c’est un message oral, précisa l’elfe. Vous ne le trouverez nulle part ici.
-Donc ton compagnon ne le connait pas ? demanda Lyzma.
-Tout messager a droit à une escorte, répondit l’elfe.
-Je vois… »

Sans prévenir, Lyzma se jeta sur le mâle et d’un coup de poing, l’assomma net. Puis avant que la femme n’ait eu le temps de réagir, elle se jeta sur elle et la plaqua au sol, face contre le plancher. Elle observa son père adoptif.

« Vous allez voir, mon cher père, comment j’ai pris l’habitude de mener ce genre d’interrogatoire… »

Elle en avait franchement assez de se retenir, et cette fois elle comptait faire parler cette orgueilleuse elfe. Alors, elle approcha sa bouche de son oreille, et d’une voix roucoulante, se mit à lui parler.

« Tu as une tête à ne pas aimer avoir mal… Moi, je sais comment te faire mal… Et mon père ici présent, il a longuement étudié l’anatomie. Ton corps, il le connait par cœur avant même que tu n’aies eu besoin de te déshabiller. Alors laisse-moi te dire, ma chérie, qu’il saura te faire très mal… Nous n’aimons pas les petits secrets ici. Dis-moi ton message.
-Je ne le dirais qu’à Man… commença l’elfe, obstinée. »

Elle poussa un cri de douleur lorsqu’un de ses doigts craqua brusquement.

« Me suis-je mal faite comprendre ? demanda Lyzma. »

Elle se tourna alors vers son père.

« Père, en tant que maitresse des espions de ma mère, j’aimerais mener moi-même cet interrogatoire, mais ça je pense que tu l’as compris. Ce que je demande, c’est le droit d’emmener cette pauvre idiote loin d’ici afin de pouvoir la faire parler. Et lui faire dire ce qu’elle a à nous dire. Car il me parait évident qu’elle ne nous cacherait rien si ce message était inoffensif. Après tout, ne suis-je pas la fille adorée de ma mère ? »
Sam 23 Mai 2015 - 22:12
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Helvoran
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Helvoran
« -Du moment qu’ils restent en vie et entier. Cela ne me dérange pas. »
Avait répondu Helvoran à Lyzma. Ils n’eurent pas à attendre bien longtemps l’arrivée de la garde appelée par le gérant de l’auberge qui avait très certainement entendu les cris de l’elfe à l’étage. Helvoran reconnu l’un des gardes. Il faisait partie de l’escorte personnelle de Manuela. Une façon comme une autre de leurs rappeler à tous les deux que Manuela suivait avec attention leurs faits et gestes.
« -Vous en avez mis du temps ! » Lança ironiquement Helvoran.
« -Bien ! Maintenant vous allez accompagner ma fille et ses gens à l’hôpital. Vous êtes d’accord avec moi soldat que ces gens ont besoin de soins. »
Les gardes ne dire pas un mot et se chargèrent de porter l’elfe  toujours inconscient tandis que Lyzma escortait sa prisonnière.  L’aubergiste fut remercié par Helvoran qui glissa quelques pièces dans la poche de son tablier.
C’est tout naturellement qu’Helvoran avait fait installer dans les sous-sols de son lieu de travail un nombre impressionnant de pièces. Allant du simple laboratoire d’alchimie aux bureaux le plus spacieux, tout en passant par des geôles se perdant dans l’ombre et abritant des créatures dont seul lui connaissait la dangerosité. Il remercia les gardes justes avant d’accéder à cette partie du bâtiment. Se chargeant de convoyer lui-même l’elfe évanouit en plus de ses armes sans que cela ne semble le gêner. Il indiqua à sa fille un endroit où elle trouverait tous ce qui lui serait nécessaire pour rendre plus loquace ses  invités.
Il l’accompagna pour y déposer l’elfe encore inconscient.
« -Je serai dans cette pièce juste à côté. Viens me dire ce qu’ils t’ont appris quand tu auras fini. Je ne te cache rien en te disant que le bruit me dérange horriblement lorsque je travail. Contente-toi seulement de respecter mes premières consignes
Sur ces mots il se saisit d’une fiole sur une étagère et en fit couler quelques gouttes dans la bouche de l’elfe qui après quelques toussotement reprit connaissance.
Il regagna  son laboratoire où il commença à préparer diverses potions. Il s’arrêta au bout de quelques instants. Se laissant tomber dans un fauteuil il se mit à réfléchir.
« -Mais qu’est-ce qu’ils peuvent bien vouloir à Manuela ces deux-là ? »
Jeu 28 Mai 2015 - 11:18
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Lyzma Felicia
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Lyzma Felicia
Lyzma Felicia, de son vivant, était une elfe noire. Ce peuple était réputé pour sa cruauté et son barbarisme. Et pourtant, ils étaient également réputés pour leur maniérisme poussé à l’extrême, leur subtilité, et leur maintien noble et digne. Un peuple de contradictions, en d’autres termes. Cette influence, même maintenant qu’elle avait été vampirisée, se faisait très fortement ressentir dans la façon dont elle agissait. En corps, elle était désormais une vampire, mais en esprit, elle était une elfe noire.
Là encore, un paradoxe. Mais après tout, cela était normal pour une elfe noire. Tout le paradoxe de la société des elfes noirs se basait en réalité sur leur vision du monde. Aux yeux des elfes noirs, et donc de Lyzma, le corps et l’âme étaient deux choses distinctes. Cette vision était commune aux elfes de toutes les races, disaient les légendes, mais les elfes blancs étaient des sots qui ne profitaient pas de cette distinction. Les elfes sylvains, quant à eux, étaient comme les elfes noirs, mais profitaient moins de cet état d’esprit, qui consistait à dire une chose toute simple : puisque le corps est éphémère, et non l’âme, alors tant que l’elfe vit, le corps doit dicter le moindre de ses agissements. Il doit donc atteindre le confort, le plaisir et la bonne santé en toutes occasions, et ce, peu importe les méthodes à utiliser pour atteindre cet objectif.
De la recherche du plaisir découlait la perversité des elfes noirs, et leur réputation d’impudeur. La recherche du confort expliquait l’apparente richesse de la société elfe noire. Et lorsqu’on la couplait au sentiment de supériorité qui caractérisait ce peuple, supériorité car ils étaient plus aptes à la survie que les humains ou les nains, et de toute façon la première race créée par les dieux, alors il devenait logique que la recherche du confort passe par l’exploitation des autres races à leur profit. Cela ne voulait cependant pas dire que les elfes noirs étaient d’oisifs paresseux, attention. Car là venait la troisième recherche, celle de la bonne santé physique. Le corps d’un elfe noir se doit d’être sain, aussi le font-ils fréquemment travailler. Même si le confort exige que l’on confie les tâches manuelles et épuisantes telle que la maçonnerie à de la vermine issue d’une quelconque sous-race.
C’était également de cette combinaison de facteurs que venait la cruauté des elfes noirs. Leur perversité, leur recherche du confort et d’un corps sain, ainsi que leur sentiment de supériorité, les poussaient à se réclamer maitres du monde, et puisque la logique elfe noir exigeait que l’on mette tout en œuvre pour réaliser cet objectif, et puisque les elfes noirs estimaient qu’il est bien plus sage d’être craint qu’aimé, les elfes noirs étaient de fins connaisseurs de toute les façons qu’il y a au monde de tuer, mais aussi de torturer. Nul n’égale les elfes noirs dans ces deux domaines.

Voilà pourquoi Lyzma avait initialement cru qu’il serait aisé de faire révéler leurs intentions aux deux elfes. Elle connaissait bien des moyens de les faire chanter, et effectivement, elle entendit bien le son de leurs voix à tous les deux. Mais quant à leur faire dire ce qu’ils étaient venu demander à Manuela Felicia, cela fut bien plus long, et bien plus complexe. Elle établit rapidement que le garçon ne savait rien, comme il le disait, il était juste l’escorte de la fille. Vers laquelle elle se tourna donc plus longuement. C’était une brave fille. Elle tint longtemps avant de lui dire quelque chose que Lyzma crut. Parce que ce n’était pas le genre de choses que l’on voulait dire. Et la fille était en larmes en avouant cela. Et quand Lyzma se tourna vers le garçon, il assura qu’il ne savait rien de ce projet.

Dès que la nuit revint, Lyzma se précipita dans l’auberge où ils avaient été attrapés, puis fouilla là où la fille avait indiqué. Sous le lit. Elle pesta en trouvant ce qu’elle cherchait. Serait-ce que son état de vampire l’avait rendue imprudente ? Il faudrait vérifier cela. Elle avait fait fouiller la pièce par des gardes, mais évidemment, ces idiots n’avaient pas su trouver la planche descellée. Et en dessous…

Elle posa le poignard à lame d’argent sur le bureau d’Helvoran.

« Ils voulaient tuer Manuela, dit-elle. C’était une opération suicide. Ils voulaient entrainer la dirigeante d’Harmad avec eux dans la tombe, peu leur importait s’ils arrivaient ou non à s’en sortir. D’après ce qu’ils disent, la tribu d’elfe qui vit dans la campagne de nos Cités est désespérée au point d’en arriver à adopter des mesures aussi extrêmes, bien que leur maître, Firor, n’en sachent rien. Nos chers deux prisonniers, en vérité, désapprouvent même la façon dont il s’allie avec les troupes de bandits humains qui circulent sur nos routes ou les ogres qui font régulièrement des raids. Et il semblerait que le poignard leur ait été fourni par un oréen. D’après ce que disait cette amicale jeune fille, le noble que le leur a vendu leur a dit que leur entreprise lui semblait vouée à l’échec. Mais qu’il avait assez d’armes de ce type pour se permettre d’en sacrifier une de temps en temps à une idée folle et n’ayant aucune chance de marcher… »
Sam 30 Mai 2015 - 11:14
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Helvoran
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Helvoran
Helvoran resta de longues minutes sans dire un mot. Son regard se posant de temps à autres sur le poignard ou fixant le vide. Les paroles de Lysma il les tourna et les retourna encore et encore dans son esprit. Elles lui paraissaient complétement incohérentes et pourtant tout à fait réaliste. Vouloir tuer Manuela. Cela n’avait rien d’exceptionnel. Elle avait un poste envié par beaucoup et en plus était une vampire. Un cocktail détonnant pour réveiller chez n’importe qui, ayant un tant soit peu d’ambition des envies de meurtre.
Cela faisait bien longtemps qu’il ne cherchait plu à s’occuper des affaires des elfes. Pourtant ce que lui raconta Lysma fit remonter une certaine nostalgie. Les descendants de ses anciens frères étaient-ils si désespérés que cela pour en arriver à tenter une chose impossible ? Puis pourquoi s’en prendre à Manuela dans ce cas ? Les steppes autour des cités-états étaient dangereuses. Tout le monde le savait y compris ceux qui n’étaient pas de la région. Danger certes insignifiant pour un vampire comme lui ou encore d’autres.
Il se leva de son fauteuil et commença à arpenter nerveusement de long en large son bureau.


« - Mais qu’avons-nous fait au monde pour que tous nous en veuillent à ce point !? Dit-il en désignant la dague. Sommes-nous si tyranniques que cela ? Cette ville ne s’est jamais mieux portée depuis que ta mère la dirige. Qu’on donc gagnés les habitants des montagnes Noires depuis que nous en avons été chassé ? Pire que nous semble-t-il d’après ce qu’il se dit. Va porter cette dague à ta mère et répètes lui ce que tu m’as dit. Je vais tâcher de les rendre présentable pour qu’au moins ils puissent ramper à ses pieds en implorant son pardon. »
Mar 9 Juin 2015 - 17:23
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Lyzma Felicia
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Lyzma Felicia
« Mais qu’avons-nous fait au monde pour que tous nous en veuillent à ce point ? répondit son père en désignant la dague. »

Pour Lyzma, la réponse à cette question était tout à fait simple. Tous étaient jaloux de leur supériorité, et transformaient cette jalousie en haine qui se cachait derrière des motifs religieux. Comme ça le monde faisait passer les vampires pour des bêtes monstrueuses tout en refusant d’admettre qu’au fond de son âme, chacun les enviait. Après tout, ne prolongeaient-ils pas indéfiniment les plaisirs du corps ?

« Sommes-nous si tyranniques que cela ? Cette ville ne s’est jamais mieux portée que depuis que ta mère la dirige. »

D’après ce que Lyzma en savait, c’est-à-dire rien, aux yeux de la majorité des habitants, il y avait juste eu une passation de pouvoir. Pas de quoi en faire un plat. Quant à être tyrannique, il était vrai qu’elle n’avait pas l’impression que sa mère prenait plaisir à faire souffrir sa ville et à la dominer. Ce qui perturbait un peu Lyzma, habituée à des souverains elfes noirs qui passaient leur temps à chercher à obtenir une domination totale.

« Qu’ont donc gagné les habitants des Montagnes Noires depuis que nous avons été chassés ? Pire que nous semble-t-il. »

Ça, d’après ce qu’elle en savait, c’était la vérité par contre. Guerre civile et choix entre se soumettre à une vampire qui avait déjà trahi Manuela, donc une vampire indigne de confiance, ou se soumettre aux nains des profondeurs, les nains noirs qui exterminaient les humains et réduisaient les survivants en esclavage. Il était vrai que nombre d’habitants des Montagnes devaient regarder le passé avec nostalgie lorsqu’ils évoquaient Manuela Felicia.
Puis son père lui ordonna de porter cette dague à Manuela et de lui répéter ce qui avait été dit. Lyzma s’exécuta, ajoutant au passage quand elle se trouva en présence de sa mère que son père souhaitait obtenir pour eux leur pardon.

---

« Inutile ! rugit Manuela. Même si cette Cité-Etat se soucie peu de justice, des assassins attrapés sont mis à mort. Telle est la règle. Parce que s’ils ont été attrapés, c’est qu’ils ont échoué. En outre, si ce que tu me dis sur l’origine de cette dague est vraie, alors il y a du Asarith Lune-Pâle là-dessous. Le souverain d’Oro a des vues sur ma ville, j’aimerais lui envoyer un message. Puisque Helvoran s’apprête à me les amener, tu ne joueras pas la messagère ce soir. J’ai déjà pris ma décision. Le message doit être fort, et il le sera.
-Tête, pique, rempart ? demanda Lyzma, un large sourire aux lèvres.
-Normalement, la Cité-Etat ne comprendrait pas un tel exemple, dit Manuela. Les assassinats ratés sont réguliers ici. Mais en l’espèce, nous ne parlons pas de politique interne à la Cité mais d’assassins envoyés par un autre royaume. Une exécution publique sera même du goût des habitants, qui doivent furieusement s’ennuyer en ce moment. »

---

Lorsque Helvoran vint enfin présenter les elfes, il avait dû leur parler longuement, car ils imploraient bel et bien la pitié de Manuela.

« Tu m’as bien dit, ma fille, dit la souveraine d’Harmad, que ce jeune homme ne savait rien des projets de sa compagne ?
-C’est du moins ce qu’il prétend, mère, répondit Lyzma.
-Helvoran, dit Manuela, j’apprécie tes efforts pour leur faire comprendre leur erreur. Toutefois, si ce que notre fille a appris est exact, alors cette ridicule tentative d’assassinat porte la signature d’un autre royaume. Je crois que tu sais qu’Oro, bien que prospère et heureux, est aux mains des elfes noirs. Si ce maudit Asarith Lune-Pâle veut m’assassiner, alors il faut lui envoyer un message fort. Ça ne le fera pas renoncer, mais cela pourrait dissuader les prochains candidats qu’il recrutera. Et par ailleurs, nous devront redoubler de vigilance. Afin d’éviter qu’une prochaine tentative ne réussisse.
Toi là ! Le mâle ! Tu seras décapité aux premiers rayons du soleil sur la place publique pour complicité de meurtre ! Il est hors de question que je te laisse t’en sortir à si bon compte.
Quant à toi, ma chère, qui a mal jugé notre invincibilité, tu mourras peu après lui, égorgée sous les yeux de la foule. Mais ne crois pas que je sois clémente. Tu vas passer les prochaines heures avec ma fille, afin qu’elle te rende présentable à la foule. Pour bien faire comprendre ce qui arrive à ceux qui me défient. Et finalement, vos têtes à tous deux seront exposées devant la porte de la ville.
Je crois que Firror comme Asarith recevront le message. »

Lyzma savourait d’avance les heures qui allaient suivre. Mais le geste de la main que lui fit Manuela était clair. Helvoran ne serait certainement pas d’accord, et il allait le faire savoir dans l’instant.
Dim 5 Juil 2015 - 10:36
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Helvoran
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Je suis votre plus sombre espoir
Helvoran
Helvoran regarda les deux elfes implorer Manuela sans succès. Manuela semblait apprécier ses efforts. Une façon comme une autre de lui dire le plus poliment du monde Mêle toi de tes affaires ou était-ce vraiment sincère ? D’un autre côté, il fallait au moins saluer la maîtrise dont elle faisait preuve. Tenir un discours au ton presque serein devant des personnes venues dans le but de mettre un terme à son règne. Helvoran aurait presque pu la féliciter pour cela.
Lui-même ignorait ce qui l’avait poussé à croire que Manuela ferai preuve de clémence lorsqu’en soignant les deux elfes il les avait invités à implorer le pardon de la vampire. Probablement un vieux réflexe d’elfe. A moins que ce ne soit leurs regards reconnaissant… Ou encore ce faible « -Merci » que chacun d’eux lui avait adressé, lorsqu’il c’était appliqué à soulager les tourments que leurs corps avaient subi lors de l’interrogatoire de Lyzma.
Les elfes, bien que peu expressifs et généralement très réservés quand il s’agit d’exprimer leurs sentiments. Ne mentent que difficilement sur la sincérité de leurs propos. Et leurs remerciements avaient été plus que sincères. En écoutant le battement de leurs cœurs, il avait déduit cette sincérité.  En entendant leur cœur battre. Une chose que les vampires peuvent sentir parfois à un point  dépassant l’ouïe la plus fine. C’est ce qui l’avait poussé à les convaincre de demander le pardon. Du moins c’était sa première déduction.
Pourtant quelque chose le conduisait à avoir des incertitudes sur les réelles motivations de ces deux elfes. Lorsque Manuela prononça sa sentence à leurs égards. Il distingua nettement le sentiment de désolation dans le regard de la femme, mais également quelque chose d’autre… De l’amour ? Possible. Après tout ils semblaient avoir - A plus ou moins une centaine ou deux de tours près. - Le même âge.  Agissaient-ils sous  le coup d’une menace ? Reportant son attention sur ce que lui racontait Manuela à propos de l’actuel dirigeant d’Oro. Il en conclu que c’était fort probable. Ou tout au plus pas impossible. Il ne remettait pas en cause le talent de Lyzma pour leur avoir arraché ce qu’elle avait obtenu d’eux comme aveux. Pourtant elle-même venait de répondre à Manuela un peu plus tôt : « -Du moins c’est ce qu’il prétend. »
Aussi infime soit-il il subsistait un doute sinon Lyzma aurai répondu avec plus d’affirmation. Tout simplement parce qu’elle n’avait pas écouté le battement de leur cœur. Ou plus exactement n’avait pas pensé à le faire.
« -Un instant. »
Dit-il alors que le large sourire de Lyzma s’effaçait de son visage. Manuela avait promis une exécution à l’aube. Cela lui laissait donc quelques heures pour tirer cette sordide histoire au clair. Cependant lui ainsi que les deux prisonniers savaient que la sentence était plus qu’appropriée. On n’attente pas à la vie d’une dirigeante vampire ou non sans risquer la mort et cela dans quelque royaume. Après un aller-retour rapide dans son laboratoire. Il revint avec deux fioles dont il fit boire le contenu au deux elfes. Il fit emmener les prisonniers à l’écart sous bonne garde restant seul avec Manuela et Lyzma. Même s’ils s’échappaient ils n’iraient pas bien loin et cela prouverait tout au plus qu’ils méritent leur sort. Coupable ou non il était hors de question de montrer le moindre signe de discorde aux yeux de quiconque. Il ordonna également aux gardes de sortir et attendit que les portes se referment derrière le dernier avant de se tourner vers Lyzma.
« - Ma fille. Nous saurons bientôt quelle méthode de la tienne ou de la mienne est la plus efficace pour faire parler quelqu’un. Dit-il en posant les deux fioles vides sur une table.
S’ils tiennent le même discours. Alors tu pourras t’amuser avec eux jusqu’à l’aube comme te l’a dit ta mère. »
Puis il examina le poignard d’argent qu’avait trouvé Lyzma. Le prenant avec précaution dans sa main, il se tourna vers Manuela.
« -Est-ce de cela dont tu parlais lorsque tu me disais de venir t’en informer immédiatement si je croisais un de ces poignards ? Arrêtes-moi si je me trompe, mais n’est-ce pas là le symbole d’une organisation dissoute récemment par ce même Asarith dont tu me parles ? Cette même personne qui. D’après ce que l’on raconte à récemment adopter une certaine Arphénise. »
A ce nom les traits d’Helvoran se durcirent et la lame du poignard commença à fondre aussi facilement que la cire d’une bougie sous une flamme.
« -Contrairement à d’autres Manuela. Ta défaite… Notre défaite dans les montagnes Noires n’a pas signifié pour moi un échec au sens où beaucoup qui sont parti l’on comprit. Toi-même m’as avoué avoir agi avec négligence sur certains points. Points que tu t’efforces de corriger ici dans cette cité.
Si cet Asarith que tu soupçonnes de vouloir ta perte et le même qui, à en croire les maîtres des guildes de la ville. A dissout cette organisation que tu redoutais tant à notre arrivée ici. Crois-tu vraiment qu’il aurait envoyé des elfes poussé par le désespoir  d'un Firror qui déçoit son propre peuple au point qu'ils viennent eux-même demander la mort à ta porte ? Je suis persuadé qu'il y a autre chose »
Dim 12 Juil 2015 - 11:32
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Lyzma Felicia
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Date d'inscription : 02/10/2014
Lyzma Felicia
Pour le coup, Lyzma craignit pour sa position. C’était son rôle de savoir cela, pas celui d’Helvoran ! Devant un échec aussi cuisant de sa part, Manuela Felicia n’allait certainement pas oublier de sévir. Il lui fallait absolument reprendre l’ascendant et ranger Manuela de son côté. Quitte à s’attirer les foudres d’Helvoran, elle savait que si à tout le moins elle était soutenue par la reine, alors il n’oserait probablement pas l’attaquer elle. Enfin c’était son espoir.

« Je ne pense pas, dit-elle à Manuela, qu’Helvoran ait totalement raison. Ce ne sont que des coïncidences pour l’instant, il est bien trop tôt pour établir la culpabilité du roi Asarith. Il est fortement probable que ce soit lui qui ait…
-Silence Lyzma, dit Manuela. Contrairement à ce que tu crois, Helvoran, j’ai moi aussi décidé de ne pas refaire les mêmes erreurs que dans les Montagnes Noires. Comme Lyzma le soulève, ce n’est peut-être qu’une coïncidence. Après tout, n’importe qui s’armerait d’une arme en argent pour affronter une vampire. Et ce n’est pas le genre d’Asarith de laisser des preuves aussi évidentes derrière lui. Toutefois, je ne peux pas accepter de prendre un tel risque.
« Si Firror et Asarith se sont alliés contre nous, nous avons tout à craindre. Car cela impliquerait l’alliance entre un elfe sylvain et un elfe noir. Nous haïssent-ils à ce point qu’ils seraient capables d’oublier leurs vieilles rancunes pour nous affronter ? J’espère que non. Toutefois, la haine des vampires est ce qui avait motivé l’armée de Dortan Giger à l’époque. Mieux vaut éviter de la sous-estimer, comme tu le dis si bien. »

Elle se leva de son trône et fit un geste de la main, ordonnant que tous quittent cette salle sauf Helvoran. Lyzma obéit immédiatement. Il n’était pas encore temps de baisser plus dans l’estime de Manuela.

---

« Ecoute-moi bien, Helvoran, dit Manuela une fois que tous furent partis, les laissant seuls. Dans cette affaire, tu es la seule personne fiable. Et il se trouve que tu es un elfe sylvain. Deux choses qui me vont parfaitement, car j’ai besoin de te une mission que seul un elfe sylvain serait capable de faire. Je sais que Firror ne doit pas t’apprécier, mais j’ai besoin que tu parviennes à le trouver et à lui parler. Je veux comprendre pourquoi aurait-il pactisé avec Asarith, si tant est qu’il l’a réellement fait, ce dont nous ne sommes pas sûrs.
« Les elfes sylvains sont peu nombreux. La vie des deux que nous gardons prisonniers devrait constituer un moyen de pression efficace. Ils sont jeunes, ils n’ont pas eu le temps d’être utiles, et sans doute Firror est-il attaché à eux par un quelconque lien affectif. Dans les deux cas, cela nous sera fort utile.
« Nous devons cependant commencer à envisager le pire, soupira-t-elle. Aussi grand que soit mon désir de rester ici, je commence à croire qu’il est impossible pour une vampire de diriger ouvertement une ville. Et je ne peux pas simplement me fondre dans la masse pour tirer les ficelles dans l’ombre, nos ennemis s’en apercevraient quoi qu’il arrive. Je pensais que le nid de serpents qu’était cette cité nous protégerait, il semble qu’il nous attire d’autres foudres plus dangereuses encore. J’ai vraiment besoin de ces réponses Helvoran. Il me les faut absolument. Notre avenir en dépend… Que ce soit à Harmad ou ailleurs. Tu as tort, j’ai appris des Montagnes Noires. La survie doit passer avant tout. »
Mar 15 Sep 2015 - 21:24
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Helvoran
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Date d'inscription : 25/06/2014
Je suis votre plus sombre espoir
Helvoran
Si Helvoran en avait été capable il aurait certainement pleurer. Il n'arrivait pas à se souvenir quand pour la dernière fois il avait ressenti cette tristesse si douloureuse qu'est celle de perdre un être que l'on appréciait.

Il avait attendu dans l'ombre que le cimetière de la ville se vide des nombreuses personnes venues rendre un dernier hommage à la plus grande scientifique qu'Harmad ait connu -Pour reprendre les termes du doyen de l'université.-

La nuit était tombée sur la ville lorsque les derniers élèves encore en larme quittèrent le cimetière lorsqu'il s'avança tout de noir vêtu vers la tombe. Il se pencha pour en écarter les trop nombreuses fleurs qui l'ornait pour en dévoiler le nom inscrit dessus.
-Rikku. Murmura-t-il en se relevant. Il pouvait aisément deviner la posture du corps dans le cercueil. Les mains jointes sur la poitrine dans lesquelles la défunte tenait une montre à gousset comme pour que Relonor sache combien la jeune femme le vénèrait.
C'était un messager de Manuela en personne qui les avait rattraper pour lui annoncer la funeste nouvelles alors qu'ils quittaient l'auberge où ils séjournaient à Oro.
Il avait annuler son voyage vers le nouveau monde pour revenir en toute hâte vers Harmad. Il avait dédommagé gracieusement Deborah quant à Hagen, Ce dernier semblait décidément peu enclin à quitter la compagnie de Nazima.

Helvoran resta seul la nuit entière debout devant la tombe de Rikku.
Peu avant l'aube et sous une triste pluie Nazima lui prit le bras pour lui signifier que le jour se léverait bientôt.
Il l'a suivi vers le carrosse mener par Hagen qui bien que complètement trempé, ne se plaignait pas de cette situation pour une fois.

Il passa la journée à l’hôpital. Plus précisément à régler les affaires en retard. C'était totalement inutile d'aller au palais pour signaler son retour. D'autres en souffleraient certainement mot à Manuela. Sa … Chère et tendre épouse ne se rendit pas dans les sous-sols de l'hôpital. C'était la preuve qu'elle n'avait pas vraiment besoin de lui non plu. Cela lui laissa le temps d'enquêter sur la disparition tragique de Rikku, de remplir quelques poches de certaines personnes, d'en menacer d'autres tout cela pour pouvoir, quelques jours plus tard et lors d'une grande soirée comme Manuela les appréciaient. De pouvoir montrer aux gens d'Harmad combien leurs dirigeants pensaient à eux.

Helvoran (après avoir soigneusement fait déménager tout le contenu de la maison de Rikku dans son laboratoire personnel.) Avait inauguré en grandes pompes dans la demeure de la célèbre scientifique (Qu'il avait racheter en envoyant Lysma dissuader d'autres personnes de le faire.) le tout premier lieu dédié à Rikku Dédalius.

En entrant dans le bâtiment sur un imposant socle de marbre intégrant une horloge des plus complexes se tenait une statue en or massif de la scientifique. Les salles du rez de chaussée étaient remplies de chaises et de tables placées de telle sorte que les personnes qui s'y assoient puissent débattre de choses et d'autres.

A l'étage, Point de débat, mais des espaces dédiés aux expériences pures. Une pièce fut pourtant épargné de ce changement le laboratoire de Rikku. Helvoran avait prier le doyen de l'université pour que cette pièce soit ainsi faite :

Des tableaux peint par les plus grands artistes mettaient en scène Relonor couvrant de sa bienveillance et aussi parfois de son mécontentement des élèves étudiant son art. Au centre une statue de verre remplie intégralement de Mercure représentait la divinité.

N'en déplaise à Manuela, les combles et le toit furent modifiés pour accueillir un immense globe de verre propice à l'observation des étoiles. Des couches sommaires, identiques à celles que Rikku utilisait furent installées aux pieds de lunettes astronomiques dont le prix n'avait d'égal que leurs qualification.
Dans divers alcôves des statues de Finil s'alternaient avec celles de Relonor comme pour faire passer ce message : Le destin est tracé. A vous d'en découvrir la voie. Juste au dessus de cette phrase se tenait une statut dont le raffinement n'avait d'égal que celui des elfes. Elis représentée tel qu'Helvoran l'avait vu. Une petite fille fragile et pourtant pleine de joie. Exactement comme il aimait se souvenir de Rikku lorsqu'elle avait répondu positivement à son invitation lors de leurs première et unique rencontre.

Helvoran n'avait passé qu'une nuit à imaginer ce bâtiment et seulement quelques personnes pourraient y déceler le message exact qu'il avait voulu faire passer. Qu'importe lui le connaissait et c'était cela l'essentiel.
L'inauguration fut un succès dans toute la ville et cela pendant des jours, des semaines. Avant qu'enfin ce lieu puisse prendre le droit d'être ce pourquoi il avait été pensé. Un soir alors que bien des étudiants épuisés par les débats et le travail y dormaient, Helvoran s'arrêta devant la statue de Rikku.
-J'espère que cela te plaît. Dit-il avant de se jurer de ne revenir le moins souvent possible dans cet écrin qu'il avait lui même désiré pour son amie disparue. Pas par honte ou gêne, mais simplement pour que ce si terrible sentiment de tristesse arrête de l'envahir.

Il salua l'un des professeurs de l'université qui entrait dans le bâtiment alors que lui en sortait. Professeur tellement occupé à penser à quelque chose qu'il ne le remarqua même pas.
Encore un qui s’endormirait avec des problèmes. Pensa-t-il.
-En espérant que la nuit lui porte conseil. Murmura Helvoran avant de sortir.

Avant de refermer la porte. Il était serein. C'est en voyant ce qui l'attendait au dehors qu'il le fut moins.

Quelques gardes de la villes l'attendaient.
-Foutez-moi le camps d'ici. Lança-t-il avant de partir en direction du palais. Les gardes humains se demandaient encore où il était passé alors que lui observait les vampires le suivre avec difficulté.
Il attrapa le plus âgé d'entre eux par la gorge sur un toit au détour d'une ruelle. L'incrustant au sens propre dans la pierre de la bâtisse il lui dit :
-Plus jamais tu ne suivra le docteur.
Il lui brisa le cou séance tenante et bu son sang jusqu'à la dernière goutte. Ce vampire s'était déjà nourrit et son attitude montrait qu'il en avait abusé. Ce sentiment de toute puissance C'était le glas des vampires peu encadrés. Comment cela se faisait-il qu'il y en ai ici ?
Puis il se retourna attendant les autres. Il leur jeta au pied le cadavre de leur capitaine en les félicitant de leur nouvel montée en grade.

L'attention des vampires fut captée par un sifflet et une phrase
-Alors bande de merdeux on veut jouer ?
Hagen se tenait seul au milieu de la ruelle. Les bras croisés, le chevalier commença à dégainer ses lames lorsque les premiers assaillants se jetèrent sur lui. Les premiers des jeunes vampires s'enfuirent en voyant une des lames en d'argent, d'autres plus téméraires (ou inconscients) tombèrent en poussières sous les coups du chevalier.

-Cool ton patelin le doc. Se contenta de dire Hagen avant que pléthore de gardes viennent (enfin) voir de quoi il en tournait.

Les lourdes portes de la salle du trône de Manuela s'ouvrirent avec fracas.
-Helvoran d'un calme presque divin emplie la salle d'une voix des plus douce. Ma très chère épouse. Il faut absolument que je te parle de deux ou trois choses qui, j'en suis certain mérites ton attention. Helvoran portait son costume trois pièces. Jusque-là tout allait bien. C'était son regard qui, s'il le dissimulait aisément aux humain attablés, n'échappait pas aux vampires. Ces derniers quittèrent prestement la pièce. Ceux qui ne distinguèrent pas les signes de la conversation à venir. Furent raccompagnés fermement par Nazima. Une fois seul avec Manuela Helvoran lança un :

« - C'EST QUOI CE BORDEL !?  Puis il déroula une phrase du genre : Je pars au vert une semaine et même les premiers venus ne savent pas à qui ils ont affaire !?
Il s'en suivi un échange des plus... Privé dira-t-on. Hagen était avachi devant les grandes portes du palais lorsque Nazima vint lui dire qu'il ne devrait pas rester ainsi. Il se releva sur ces paroles en lui demandant que faire à part rester ici.
-Bon ben moi j'me tire. Tu sais où me trouver quand il faudra y aller.
-Hagen ! Att...  Nazima n'eut pas le temps de finir sa phrase lorsque le chevalier quitta son champ de vision.
Puis quelques secondes après, il revint vers elle l'air un peu mal à l'aise en murmurant :
-Merde alors. Qu'est-ce qu'elle fout là ?

-Hagen chéri ! Viens voir maman !
Le chevalier se retourna pour afficher un sourire radieux dissimulant à peine son anxiété presque palpable.
-Mère ! Quelle … Bonne surprise !

Dame de Medella était une femme de grande taille à la silhouette élancée. Elle était toujours maquillée avec délicatesse. Ses robes, toujours à la dernière mode, étaient d'un raffinement à en faire pâlir plus d'un adepte de Filyon. Elle s''arrêta tendant les bras vers son fils qui  recula d'un pas.
-Oh Tu m'en veux encore pour la dernière fois ? Je t'ai dis que j'étais désolée.
-C'est à la limite la moindre des choses il me semble.Tu as simplement faillit me bouffer.
La grande porte de la salle s'ouvrit et Helvoran y passa la tête.
-C'est en partie de ma faute. J'avais mal dosé son médicament. Vous devrez remettre vos retrouvailles et explications à plus tard. Venez Manuela nous attend.
Une fois à l'intérieur Helvoran présenta les de Medella à la dirigeante de la cité.

Dame de Medella salua Manuela comme le rang de cette dernière  l'exigeait. Hagen lui se risqua même à la gratifier d'un baise-main. Par pur politesse Manuela s'enquit de savoir s'ils avaient fait bon voyage, malgré les tristes circonstances qui avaient précipité le retour de son époux à Harmad.
Hagen répondit poliment que oui. Faisant néanmoins une légère allusion à l'incident à la sortie de l'ancienne maison de Rikku.
C'est alors qu'Helvoran prit la parole.

-En réalité ce n'était qu'une manière de me rappeler que je devais travailler sur un projet. Manière certes peu commune, mais permettant également de nous débarrasser d’éléments gênant dans le cercle très restreint des personnes que mon épouse juge de confiance. Cela explique certainement l'absence de ma seconde fille qui doit terminer de régler les détails concernant la mésaventure que nous avons rencontrée. Du moins c'est ce que j'en ai déduis après coup. Je ne saisis pas encore toutes les finesses des intrigues politiques, mais je commence à un deviner certains signes précurseurs de ces mesures. N'est-ce pas Lysma ?

La dernière phrase, prononcée plus forte pour que la principale intéressée soit certaine que l'on s'adressait à elle. fit sortir de l'ombre l'elfe noire de la pénombre. Même si Helvoran ne comprenait pas pourquoi il fallait supprimer si sournoisement des gens se disant de leur côté. Il acceptait ce mode si répandu pourtant dans les cités-états.

Helvoran présenta Lysma puis invita la mère d'Hagen à exposer son projet. Dame de Medella appela un serviteur chargé de documents et de cartes et tous furent priés de s’asseoir autour d'une grande table.

-Votre altesse, votre époux m'a confié la mission d'explorer pendant son absence les steppes ainsi que les forêts pour y déceler la présence éventuelle de la colonie d'elfes qui a pitoyablement essayé de mettre un terme à votre règne.

Dame de Medella expliqua comment elle avait eut l'occasion de suivre discrètement certains elfes avant de perdre leurs traces subitement à différents endroits précisément indiqué sur des cartes.

-Ce sont des portes dissimulées. Je n'aurai aucun mal à les ouvrir. J'ignore comment nous serons reçus de l'autre côté et je doute que ce soit par Firror en personne. Helvoran cherchait une excuse pour se rendre chez les elfes sans pour autant leurs déclarer la guerre lorsque, Manuela lui signala qu'elle avait toujours les deux elfes dans ses prisons.
Les deux prisonniers devaient être dans un état proche de la mort, mais ils ne l'étaient pas pour autant. Helvoran ignorait pourquoi Manuela avait finalement renoncée à les exécuter. Un bref instant il se mit à croire qu'elle était devenue plus aimable, puis chassa cette pensée de son esprit. Il c’était promis de ne plus jamais retomber dans un piège comme Arphénise lui avait tendu pendant des tours et des tours. Pourtant c'était encore et toujours ce même sentiment qui l'assaillait sournoisement à force de jouer la famille parfaite il c'était peut-être un peu trop prit à ce jeu.

Jeu qui lui servirait d'excuse pour approcher les elfes et surtout Firror.
-Nous pourrions peut-être envoyer un ambassadeur avec comme preuve de notre non hostilité ces deux elfes.
Navré de devoir te le rappeler, mais aux dernières nouvelles. Les elfes ne te considèrent plus vraiment comme l'un des leurs il me semble. Lui répondit Hagen en se repoussant sur le dos de sa chaise.

Si Hagen n'aimait pas une chose c'était certainement ce regard que lui adressait Helvoran à cet instant. Pour confirmation de ses craintes Hagen remarqua le sourire à peine visible de l'elfe vampire.
-C'est pour cela que c'est toi qui ira accompagné de Nazima. Déclara Helvoran.
Hagen protesta en évoquant bien des excuses balayer par Helvoran qui l'invita à raconter qui il était et d'où il venait.
-Je doute que son altesse ton épouse ici présente s'intéresse à ma vie, mais puisque tu me le demande.
Je suis Hagen de Medella. Ma mère ici présente et que vous avez déjà très certainement croisée dans les soirées mondaines de cette ville est en réalité une vouivre. Il y a de cela un peu moins de quatre cent tours alors qu'elle barbotait dans une rivière de la jungle. Elle surprit une amazone abandonnant aux bêtes sauvages un nouveau né. En l’occurrence moi. Prise d'un soudain besoin maternel, ma mère ici présente m'arracha à mon triste sort pour m'emmener en Hasdruba. Contrée dans laquelle elle trouva un chevalier veuf et père de quatre enfants. Arriva ce qu'il devait arriver. Mère épousa sire de Medella et moi fut reconnu comme son cinquième enfant. Je grandit donc en recevant l'éducation et la formation nécessaire pour devenir chevalier. A mes quinze tours et cela mère l'ignorait. Je fut contraint de prendre l'errance à vie. C'est le sort réservé à tous les cinquièmes fils de chevalier. Peu de temps après mon départ Mes frères disparurent dans des circonstances tragiques ainsi que mon père adoptif. Une attaque orc fut la version officiellement retenu par le royaume. Quant à ma mère elle fut considéré comme enlevé par  ces monstres. Du moins c'est ce que les gens se dirent car plus jamais on ne la rencontra à nouveau. Les Von Konniksee reconquirent le territoire et le rattachèrent au leur.
Durant les premières années de mon errance je rencontra Helvoran. Ayant grandit auprès d'une mère  qui ne m'avait jamais caché sa nature. Je ne voyais aucun inconvénient à devenir compagnon de route d'un vampire. Nous retrouvèrent ma mère un peu plus tard. Nous changeons d'endroit de temps à autres afin que personne ne soupçonne sa nature monstrueuse qu'elle a apprise à cacher formidablement bien. Moi parfois je retourne en Hasdruba pour des tournois ou autre. L'errance à vie le tolère. Voilà. Je pense que vous savez à peu près tout.

-Ce qu'il faut surtout retenir dans le cadre de cette mission c'est qu'il est le fils naturel d'un elfe sylvain pour moitié et celui d'une amazone pour l'autre moitié. Ce qui fait qu'il est au trois quart elfe. Ils toléreront ta présence parmi eux. Précisa Helvoran.
-Génial et Nazima qu'est-ce qu'il va les empêcher de la chasser ?
C'est une mission diplomatique dont vous êtes les ambassadeurs. Il serait malvenu alors que nous avons épargnés deux des leurs qu'ils s'en prennent à l'une de mes filles et à mon gendre.

Hagen se figea en déclarant qu'il n'avait pas très bien compris les deux derniers mots d'Helvoran.
Helvoran lui répéta ceux-ci et avant qu'il puisse répondre alors que les joues  d'Hagen commencèrent à virer au rouge et que Nazima, si elle avait pu devenir invisible en aurait été des plus heureuse.
Hagen tout gêné qu'il était se leva en prétextant qu'il allait voir dans quel état précisément étaient les deux pensionnaires de la prison. Il salua Manuela avec courtoisie. Nazima se porta volontaire pour l'accompagner et le rejoint. Si son cœur battait encore elle serait toute tremblante et toute aussi rouge au niveau des joues que le chevalier. Ils sortirent prestement de la pièce quand Helvoran se rejeta sur sa chaise satisfait de lui.

-Puis-je savoir ce qui te fait dire que mon fils et Nazima sont aussi proche que tu le prétend s'enquit Dame de Medella.
Ton fils n'a pas arrêter de me faire du pied en pensant qu'il en faisait à Nazima. Répondit Helvoran. Puis en se tournant vers Manuela il lui demanda si ce plan était envisageable.

Dans les couloirs menant à la prison Nazima d'un pas pressé réprimandait Hagen. Elle lui avait pourtant dit de prendre des précautions pour que leur histoire ne soit pas percé à jour. Il lui répondit simplement qu'il trouvait amusant le fait qu'elle avait les mêmes oreilles que sa mère et que sa sœur avait les mêmes que son père.
Dim 24 Jan 2016 - 9:15
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Dargor
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Manuela se tenait la tête appuyée sur la main droite. Cela faisait longtemps qu’on ne lui avait pas réellement causé de maux de têtes. Elle avait toujours su qu’Helvoran avait son jardin secret, mais qu’il ressorte comme ça, c’était inédit. Elle était avachie dans un fauteuil, un verre de vin humain à la main. La boisson lui paraissait savoureuse, même si elle ne la rendrait pas ivre et la rassasierait pas. Deux millénaires plus tard, elle gardait toujours le réflexe de considérer le vin comme son meilleur ami en cas d’embêtements.
Toute sa réflexion tournait autour d’une seule chose. Que pouvait-elle faire de cette famille qui lui avait été présentée ? En fait, avait-elle le moindre contrôle dessus ? S’ils étaient comme Helvoran, la réponse était claire, non. Et elle ne pouvait que supposer cela. Passer à autre chose donc. Envisager le pacte qu’il lui proposait. Aller trouver Firror pour elle, et lui proposer la paix. Elle ne pouvait que lui donner le droit.
Comme s’il en avait besoin du droit de toute façon. Elle repéra Lyzma qui se tenait à l’autre bout de la pièce, en silence, comme une sentinelle. L’elfe noire n’était pas fiable. Helvoran l’était-il ? Sans doute. Il l’appréciait, du moins le croyait-elle. Mais à quel point la servirait-il ? Non, il ne la servait pas. C’était une erreur de croire cela. Il lui rendait service par pur caprice. Autant en profiter…

« Va trouver ton père, dit-elle finalement à Lyzma, terminant son verre. Dis-lui de vendre la vie des gamins contre la paix à Firror… Qu’il fasse comme bon lui semble. »
Dim 31 Jan 2016 - 0:33
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Helvoran
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Je suis votre plus sombre espoir
Helvoran
Helvoran était avachi sur son siège. Un peu plus tôt dans la soirée un riche commerçant d'Harmad. Apparemment seul survivant d'une embuscade tendu par Firor. Était venu le trouvé pour lui faire le triste rapport de sa mésaventure. S 'en était suivi une colère noire de Manuela dont il n'en avait presque rien écouté. Trop absorbé par son échec a vouloir faire la paix ou pour le mieux un traité de non-agression avec les elfes de steppe. Comment avait-il pu être aussi naïf !? Une fois encore sa bienveillance lui avait joué des tours. Espérer faire vivre en harmonie les vampires avec le reste du monde, mais quelle idée folle.
Il se leva et s'installa à sa table de travail. Il fit porter des messages à la guilde des médecins, ainsi qu'à l'université et à l’hôpital de la ville. Ils devraient se débrouiller sans lui pendant quelques jours.
Puis il saisit une petite broche en forme de feuille. Laquelle encerclant une minuscule fiole contenant un liquide cristallin. Il la tourna et la retourna délicatement entre ses doigts tout en ce demandant ce qui l'empêchait de briser cette malédiction qui l'affligeait...

Les jours et les nuits passèrent sans qu'il ne sorte de ses appartements. Ne laissant que la mère d'Hagen venir lui rendre visite. Visites le plus souvent nocturnes et n'ayant pour seul but que celui de se nourrir. Hagen quant à lui faisait office de portier. Ne laissant entrer personne.
Un jour Nazima discutait avec Hagen devant la porte.
« -C'est possible ça qu'un vampire ne fasse une déprime ?
-En tous cas cela y ressemble fort. »
Lui répondit la vampire en ajoutant qu'elle n'avait pas souvenir de l'avoir vu s'enfermer ainsi et si longtemps depuis qu'elle le connaissait.
Elle tourna la tête vers Lysma qui venait à leur rencontre.
« -Navré ma sœur, mais il ne veut voir personne. »
Dim 3 Avr 2016 - 9:51
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