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La fin d'un rêve
Dargor
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Date d'inscription : 25/05/2014
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Localisation : N'importe où, mais avec mon ordi.
Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
Tardelac la grande. Tardelac la radieuse. Rêvée par les humains comme une cité idéale. Tardelac l’orgueilleuse. Cette nuit, ce rêve prendrait fin. Derrières leurs murs, ces maudits humains se croyaient protégés. Ils se croyaient bien malins. Kaurgn, caché dans la forêt non loin des murs, savait ce qu’il en était réellement. L’orque était immense. Il avait survécu à bien des batailles, car il les avait toutes gagnées. Personne ne l’avait jamais vaincu en duel. Derrière lui, une horde à faire pâlir les plus grands chefs de guerre que sa race n’ait jamais connu. Car son appel, lancé il y avait à présent un tour de cela, avait raisonné partout dans les steppes que les humains appelaient Cités-Etats et Empire d’Ambre. Ces imbéciles avaient bien remarqué que des milliers d’orques étaient en train de se converger vers le nord, mais ils étaient persuadés que leurs murs de pierres tiendraient bon, et que rien ne tomberait entre les mains des peaux-vertes.
En vérité, Kaurgn le savait, les humains avaient peur. Tardelac la grande n’avait plus aucun contact avec l’intérieur des terres depuis longtemps. Il n’était possible de sortir de la ville que par la mer, car tous ceux qui tentaient leur chance par un autre moyen disparaissaient sans laisser de trace. Et la horde orque qui s’était rassemblée grandissait, grandissait encore et toujours. Il y avait dedans des orques, bien sûr, mais aussi des gobelins, des trolls, des ogres, des géants, des centaures… Il y avait même deux hydres que ses guerriers avaient réussi à capturer et à entrainer pour le combat. Oui, rien ne pourrait résister à cette horde. Bien que Kaurgn sache qu’avec l’arrivée des orques de l’Empire d’Ambre, sa horde allait sans doute doubler en taille, il était temps de passer à l’assaut. Le point de non-retour était atteint.
D’une part, les terres orques étaient vides d’orques, mis à part l’armée du roi gobelin, mais même cette dernière était à Orthan et non dans les Terres Orques. Les humains avaient toujours peur de s’en approcher, car les ogres avaient fait main basse sur ces terres et les considéraient désormais comme leurs. Mais plus encore, d’autre part, Snik était apparue. Le fait que la mère des orques soit venue sur terre, même si elle l’avait fait sous apparence humaine, et même si elle n’avait pas accordé à Kaurgn un seul mot avant de disparaitre dans la nature, ne pouvait qu’être un présage. Il était temps pour lui de passer à l’attaque une bonne fois pour toutes !
Il faisait nuit. La cité était endormie. Même si le nombre de gardes avaient été doublés, par méfiance, ils n’auraient jamais le temps de sonner l’alarme à temps si les peaux-vertes jouaient finement. Et c’était là que les humains le sous-estimaient, lui, Kaurgn. Il n’allait certainement pas se jeter stupidement contre les murs. Il était bien trop malin pour ça.
Il tourna la tête. Cinq peaux-vertes étaient avec lui. Cinq gobelins, car il fallait des guerriers agiles, rapides et discrets.
 
« Quand les portes seront ouvertes, dit-il aux orques qui se trouvaient derrière, entrez tous dans la cité. »
 
Les gobelins s’étaient déjà mis en route. Il les suivit. Avançant comme des ombres, d’abris en abris, en se faisant le plus discrets possible, les six compagnons arrivèrent bien vite aux murs sans être repérés. Alors, les gobelins commencèrent à escalader le rempart. Kaurgn, lui, se plaqua contre le mur et se déplaça jusqu’à arriver en-dessous d’une tour. Il attendit. Des sons étouffés lui parvinrent des murs. Puis une corde jaillit de la meurtrière qu’il avait au-dessus de lui. Il l’attrapa, et commença à escalader à son tour. Lorsqu’il arriva au niveau la fente dans le mur, il jeta un œil. A l’intérieur de la pièce, deux gobelins vivant, un autre mort, et trois cadavres d’humains. Bien sûr, avec sa carrure, il ne pouvait pas envisager de rentrer. Alors, il chercha des prises. Ce fut long, car ses mains et ses pieds étaient plus gros pour ceux des gobelins, et trouvaient moins facilement des prises. Il aurait pu faire jeter la corde depuis les créneaux, mais jamais les frêles petits gobelins n’auraient pu porter le poids qu’il représentait sans tomber. Finalement, il parvint à y arriver. Alors commencèrent les choses sérieuses.
 
Les gardes eurent le temps de donner l’alarme, car un orque qui fonce sur cent mètres de remparts n’est pas très discret. Kaurgn, à l’aide sa seule force, parvint tout de même à destination, et à lever la herse après avoir affronté les soldats qui la gardaient. Puis, voyant que l’escalier était encombre de soldats en train de monter, il préféra sauter par la fenêtre, disant à ses gobelins de se barricader dans la salle et de la défendre coute que coute. La porte de la ville était bien gardée : Kaurgn, fléau des cités, en eut pour cinq minutes à se débarrasser des gardes.
Puis il retira la poutre qui n’était habituellement maniable qu’à l’aide de la force de dix hommes. Ce fut long, et il dût se presser, en entendant derrière lui des soldats arriver et crier de l’arrêter. Lentement, péniblement, il se retourna, et leur lança ladite poutre dessus. Puis il ouvrit la porte de la ville. Et les cris qui lui parvinrent des bois lui firent comprendre qu’il avait réussi.
 
Alors que la cité brûlait derrière lui, Kaurgn souriait. Les combats avaient duré, malgré la prise immédiate des remparts, trois jours. C’était très peu, pour une cité-état. Les humains l’avaient sous-estimé, ils en avaient payé le prix. Cependant, une chose l’inquiétait. Il avait vu des pégases partir vers le sud, vers les autres cités. Sans doute pour les avertir du danger. Serait-il capable d’affronter une coalition de plusieurs Cités-Etats ? Alors qu’il se posait la question, il vit une immense horde qu’il ne connaissait pas sortir de la forêt. Son chef de guerre s’avança vers lui.
 
« Je suis Blok, machoire des Montagnes, dit-il.
-Je suis Kaurgn, fléau des cités.
-Je réponds à ton appel, dit Blok, avec tout ce que le nord de ce que les humains appellent l’Empire d’Ambre compte de peaux-vertes.
-Combien ? demanda Kaurgn. »
 
Lui-même avait environ une centaine de milliers de peaux-vertes. Si Blok disait vrai, alors…
 
« J’ai trois centaines de milliers de guerriers prêts à en découdre. Alors dis-moi, seigneur de guerre. Quelle est leur cible ? »
 
Kaurgn sourit. Il était capable d’affronter une coalition de Cités-Etats.
Dim 9 Nov 2014 - 13:53
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