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[Event][Terminé]La Grande Guerre de l'Est
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Dargor
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Dargor
Le temps était venu pour lui de savourer un nouveau triomphe, il n’avait aucun doute quant à cela. Asarith, premier roi des elfes noirs, et premier de la lignée des Lune-Pâle en Oro, contemplait son armée, en bas des murs du petit fort. Il marchait avec elle depuis plusieurs jours maintenant, et avait enfin atteint la frontière des Cités-Etats. Ce fort, dit de la Hache, se trouvait sur une hauteur surplombant la route, qui à cet endroit traversait la frontière entre son royaume et les terres appartenant officiellement aux Cités-Etats. S’il s’était trouvé face à une foule d’elfes noirs, il n’aurait pas même eu besoin de choisir ses mots. Promettre des carnages, promettre la victoire, promettre du butin. Mais ici, il devait promettre d’autres choses. Les humains fonctionnaient selon leurs propres voies.

« Karak-Tur s’est rebellée, commença-t-il. »

---

Il se trouvait dans la résidence qui faisait office de palais à Garay en attendant que le vrai palais royal ne soit reconstruit quand sa Dame vint le trouver. Dans ses rêves, car les dieux ne viennent pas trouver les mortels dans le monde réel. Il s’était habitué à cette idée. Lorsque, alors qu’il rêvait à ses conquêtes passées et à venir, il se sentit chuter, il comprit ce qui s’annonçait. Il le comprit car alors même qu’il se savait rêver, il avait l’impression d’être conscient. Seul un dieu pouvait créer une telle illusion. Et quelle divinité pourrait avoir voulu le visiter, si ce n’était sa Dame ? Simialle. Comme toujours, alors qu’il approchait de sa déesse, un mélange de crainte et d’admiration prit place dans son esprit. La femme qu’il admirait et aimait autant qu’il la craignait allait bientôt se trouver devant lui. Sa Dame avait-elle une mission à oui confier ? Un reproche à lui faire ? Un conseil à lui donner ? Il écouterait tout ce qu’elle dirait. Il vivait pour la servir, après tout.
Sa chute dura pendant ce qui lui sembla être des heures, et pourtant, lorsqu’il atterrit, ce fut tout en douceur, sur une gigantesque toile d’araignée. Il aurait pu, et même du, être collé à ses fils, mais il n’en fut rien. Et ils étaient assez larges pour qu’une dizaine de personnes y marchent de front. Alors, il se releva. Il n’eut pas besoin de réfléchir à quelle direction prendre. L’aura de sa déesse le guida instinctivement vers le centre de la toile. Il ignora les nombreuses araignées qui rôdaient autour de lui, grimpant parfois sur ses jambes, jusque sur ses épaules. Elle finit par apparaitre au loin, en plein cœur de la Toile. Elle était assise sur un trône posé au sommet d’un escalier de quatre-vingt-huit marches. L’ensemble était taillé dans un unique bloc d’obsidienne, et la toile grimpait sur ce bloc, s’accrochant à lui, et le recouvrant de sa blancheur.
Il commença son ascension et s’arrêta quelques marches avant d’atteindre le sommet. Sa dame s’y trouvait. Par un jeu magique, le bloc d’obsidienne qui s’élevait derrière elle ressemblait au vitrail d’une église, donnant l’impression qu’il n’était pas fait de pierre. Comme à son habitude, sa Dame portait une robe noire unie. Ses ailes de papillon frémirent un instant quand elle se leva, pour le dominer de toute sa hauteur. Peu importait à Asarith. S’il y avait bien une seule personne dans le monde qui avait le droit de le dominer, c’était elle.

« Tu t’apprêtes à partir en campagne, dit-elle sur un ton qui ne réclamait pas de réponse. »

Il n’en donna donc pas. Il resta silencieux, regardant sa Dame dans les yeux.  Elle commença lentement à descendre vers lui, jusqu’à se trouver une marche au-dessus. Elle était plus petite que lui, aussi avaient-ils le visage au même niveau. Les yeux plantés dans ceux de l’autre, à quelques centimètres d’écart. D’apparence, elle paraissait vulnérable contre cet elfe qui se savait fine lame. Mais pourtant, à ses yeux à lui, elle semblait en cet instant plus puissante que jamais, plus désirable que jamais également. Elle l’avait complètement en son pouvoir, il le savait, et elle le savait.

« Tu poursuis ta grande œuvre, et tu accélères, dit-elle. Tu cours, tu cours, et tu le fais en sachant bien où tu vas. »

Elle tendit un bras, qu’elle posa dans ses cheveux, derrière sa tête, comme si elle voulait l’attirer à elle pour l’embrasser.

« Mon élu… »

Aux oreilles d’Asarith, elle disait cela comme si elle avait voulu dire qu’il était son aimé. Mais cela n’était pas possible. Elle était Simialle, elle n’avait pas d’aimé, car son cœur était plus froid que la Dame de l’Hiver elle-même.

« … Je ne me suis pas trompée en te sauvant de la folie dans laquelle cette barbare d’Azma t’a plongée voici des millénaires. Tu ressens toujours plus son appel que celui de son père quand vient l’heure du combat, cela dit, il est vrai. Mais grâce à moi tu te contrôles. Aurais-tu oublié que tu ne serais qu’un stupide berserk si je te retirais mes faveurs ? »

Non, il n’avait pas oublié. Il savait qu’il lui devait de ne pas avoir sombré dans la folie, qu’il lui devait d’être ce qu’il était aujourd’hui.

« Et tu penses tout me devoir, dit-elle en souriant cruellement. Peut-être te sous-estimes-tu. Je n’ai fait que te rendre la raison après tout. Arriver à la tête d’un royaume, tu l’as fait toi-même. En rampant comme un serpent. Vois-tu, le serpent est l’un des animaux les plus dangereux du monde. Il rampe, il rampe… Et il gravit des montagnes en rampant. Et arrivé au sommet, il mord ceux qui s’y trouvaient avant lui, et prend leur place.
« N’est-ce pas un beau titre pour mon élu ? Un serpent. Ta famille n’a pas de blason, car tu n’es pas au fait des coutumes humaines. Je veux qu’en mon nom, tu brodes un serpent d’émeraude sur une bannière de sang. Tel sera ton blason. Et lorsque tes couleurs claqueront dans le ciel, elles seront comme un hommage qui me sera rendu.
« Je n’aime pas la guerre, sache-le. Elle est le terrain des guerriers ignares qui ne comprennent rien au monde et à la façon dont il fonctionne. Toutefois, elle est nécessaire pour sécuriser un règne. Ton règne. Alors, rends-moi fière au combat mon élu. Prarag et Azma n’ont plus d’élus divins. Montre-leur qu’il reste un élu guerrier dans le monde. Qu’il reste un élu qui brille sur le champ de bataille. Que je puisse savourer mon triomphe face à ces divinités qui me méprisent parce que je dédaigne les armes. Conquiers les Cités-Etats. Ou non. Mais rends-toi responsable d’exploits guerriers, et je serais alors victorieuse ici.
« Je ne te le demanderai qu’une seule fois, mon élu. Es-tu prêt à me donner la victoire ? »

C’était une question réthorique, et pour Asarith, rien n’aurait meilleur goût que de faire triompher sa déesse.

« Le serpent de Garay, dit-il, sera bientôt redouté dans tout le monde des mortels. Et vous pourrez humilier les divinités de la guerre.
-Parfait, répondit-elle. A présent va. Et gagne. »

Il s’éveilla dans son lit. Dizzalyr était allongée à ses côtés. Il sourit. Dès le lendemain, il proclama enfin devant le peuple qu’il s’était choisi un blason. Que ce blason serait celui de la famille royale, et qu’il devrait être hissé haut dès qu’un membre serait proche.

---

C’était ce serpent qu’il voyait alors qu’il admirait ses troupes, tout en prononçant son discours. Le raisin de vigne, symbole d’Oro, claquait haut et fort dans le vent. A ses côtés se trouvait un serpent vert brodé sur une bannière rouge, qui claquait plus fort encore à ses yeux.

« Les hommes des Cités, dit-il, sont lâches et faibles. »

Satus Borien, l’ancien dirigeant de Karak-Tur, se trouvait à ses côtés. Il était un homme des Cités, mais encaissa l’insulte. Il ne devait pas défier son maître, pas après avoir aussi lamentablement échoué, et avoir dû fuir sa ville en émeutes.

« Vous êtes les hommes d’Oro ! De féroces combattants qui portent la guerre au rang d’art, car qu’est-ce qu’Oro sinon la nation des artistes ? Mais si nos femmes et nos filles sont tisserandes et peintres, que sommes-nous je vous le demande ? Nous sommes des guerriers ! Et nous vaincrons les Cités, par le fer, l’acier et le feu ! Mais plus encore, nous les vaincrons parce que chacun d’entre vous ici vaut dix de ceux qu’il aura en face ! Vous les avez déjà combattus ! Vous savez ce que je veux dire !
« Bien sûr, il ne faut pas se faire d’illusions. Nombreux parmi nous mourront au combat ! Mais aux survivants, je promets la plus grande des récompenses ! Vous aurez l’or des Cités, car là-bas, les mendiants vont en habits cousus d’or ! Mais vous aurez surtout la gloire ! Depuis l’aube de l’humanité, les Cités-Etats sont connues comme la plus puissante nation du monde ! Cela doit cesser ! Oro a grandi, rampé comme un serpent, dans l’ombre, durant tous ces tours, pour en arriver aujourd’hui à leur niveau ! Nous sommes capables de les défier ! Et nous broierons ces Cités ! Nous ferons main-basse sur leur or ! Sur leur poudre ! Mais surtout, chacun d’entre nous reviendra auréolé de la gloire de faire partie de la plus puissante armée que Ryscior ait jamais connu ! »

Une acclamation se fit entendre, puis monta en intensité, jusqu’à ce que la foule entière applaudisse celui que ses hommes appelaient désormais Asarith Lune-Pâle, le Serpent de Garay. Celui qui représenterait fièrement son peuple au combat, et qui le mènerait.
Le gros de ce qu’il avait dit était un mensonge, il le savait. Il avait vu, dans sa longue vie, des armées bien plus puissantes que celle qu’il contemplait en cet instant. Mais ses hommes le croyaient. Et il savait qu’il l’emporterait. Alors il donna l’ordre, et ses troupes franchirent la frontière. La guerre contre les Cités-Etats avait officiellement commencé.

Il remonta en selle, et alla trouver Ghlaïrh Lamepoison. Sa générale elfe noire, et sa meilleure guerrière en l’absence de Dizzalyr, qui restait à Garay pour diriger le royaume en son absence. Sans un mot, il lui fit signe de la suivre. Elle s’exécuta. Derrière elle venait l’intégralité des chevaliers noirs, des chevaliers elfes noirs, descendants de ceux qui lui étaient restés fidèles. Une quarantaine de guerriers, mais oh combien valeureux. Dizzalyr, à Garay, gardait pour elle tous les elfes noirs dont la spécialité était la politique. Asarith avait les chevaliers noirs, ainsi que Linaë la sorcière, actuellement la meilleure sorcière qu’il ait à son service. Elle maniait bien la magie noire. Très bien.
Dans un carrosse, non loin, se trouvait une autre déception. La fille adoptive d’Asarith, Arphénise Lune-Pâle, vampire de son état et nécromancienne de talent avait été incapable de gérer une crise. Il comptait sur elle pour se racheter durant la guerre. Et bien sûr, complétant ce trio magique, Asarith lui-même se savait bon magicien.
L’élite absolue de ses troupes était cependant trop peu nombreuse pour gagner la guerre à elle seule. Aussi avait-il besoin de ces milliers d’humains qui traversaient en cet instant la frontière. Des milliers de soldats professionnels et bien équipés, prêts pour le combat. Bien sûr qu’Asarith aurait préféré mener des elfes noirs. Mais il savait qu’il pourrait rendre sa Dame fière avec ces humains. Direction Karak-Tur. Pour reprendre la ville, et la raser à tout jamais.

---

Caro Bowcer, époux d’Ereleis, et donc roi mage de l’Empire d’Ambre, se trouvait pour sa part à des milliers de kilomètres de là, mais devant une armée, bien que moins bien équipée, plus nombreuse encore. Il tint un discours semblable, parlant de la gloire, de l’or et de la poudre. Mais il y ajouta la foi en Mystin, qui leur accorderait la victoire contre les païens des Cités-Etats. L’Empire s’étendait au nom de Mystin, où l’Empire mourrait. Il contempla, au loin, les dizaines de magiciens qui étaient venus se joindre au combat. Il aurait aimé que parmi eux se trouvasse Cassandra Renrin, leur pièce maitresse, la plus puissante mage de l’Empire d’Ambre. Mais elle était partie voici quelques jours, sur ordre, avait-elle dit, des dieux.
Que Mystin ait choisi de confier à cette magicienne une mission était quelque chose de plus important que la guerre des mortels, Caro Bowcer le savait, et il y croyait dur comme fer. Ainsi, par la volonté de la déesse, il devrait composer sans elle. Mais peu importait.
Ereleis Bowcer lui avait fait venir un message depuis la capitale. Ses pensées les plus sincères l’accompagnaient, et elle lui témoignait à la foi son amour et sa foi en lui, en sa capacité de mener les troupes à la victoire. Il sourit. Bien sûr que son amour était un mensonge. Ereleis avait à peine trente tours, et il en avait quelques soixante. Elle n’avait pas vraiment choisi ce mariage, mais avait la décence de sauvegarder cette apparence à tout prix. Il ne lui en voulait pas. Même s’il voyait clair dans son jeu, elle essayait au moins de cacher cette sorte de dégout que lui inspirait son propre mariage. Elle le cachait parce qu’elle croyait que ce mariage, à défaut d’être bon pour elle, était bon pour l’Empire.
Pour cela, Caro Bowcer admirait sa jeune épouse, et savait qu’elle était une excellente reine-magicienne pour l’Empire d’Ambre. Parce qu’elle savait faire passer les intérêts de la nation avant les siens, encore et toujours. Même dans l’intimité, elle était capable de ce pragmatisme que peu de dirigeants avaient. Mais quoi d’étonnant à cela ? Elle était prise jusqu’au cou dans la toile de la politique impériale, politique d’autant plus immense que le territoire de l’Empire était grand.
Et s’apprêtait à grandir.

L’armée franchir la frontière en ce premier jour du printemps.
Elle traversait, sous le regard attentif de ses officiers. Les armées de l’Empire d’Ambre étaient constituées de soldats volontaires. Seule une minorité d’entre eux avait fait de la guerre son métier, cependant. Mais tous avaient fait l’apprentissage des armes et du combat en formation.
Le gros de l’armée était constituée des corps de vougiers impériaux. Ces milliers de soldats étaient les troupes régulières, les troupes de soldats volontaires. Ces hommes avaient fait l’apprentissage des armes pour défendre leurs maisons. Mais l’Empire étant éclaté, par tradition, cet apprentissage s’était fait de façon professionnelle, afin que tout village puisse se défendre lui-même si l’aide ne pouvait venir. De sorte qu’au combat, s’ils n’étaient pas capables d’égaler de véritables soldats de métier, ils surclassaient aisément les habituelles levées citoyennes de l’ennemi. Ces hommes portaient une armure de cuir souple, et des boucliers de cuir également. Des targes de cuir, afin de pouvoir former des lignes de batailles unies, et de former un mur. Duquel sortiraient leurs vouges.
Le patronyme impérial s’appliquait à tous les corps de l’armée, pour bien montrer qu’ils représentaient l’Empire d’Ambre. C’est ainsi que les soldats de métier, pour leur part, s’appelaient les épéistes impériaux. Enfermés dans des armures de plaques, ces soldats n’étaient formés qu’à la capitale, car l’armée de métier était chose nouvelle dans l’Empire. Aussi ne trouvait-on une académie militaire qu’à la cité de Jade. Soldats de métiers, équipés par le fer des nains, ces hommes maniaient épée et bouclier, et combattaient comme un bloc qui voulait inamovible, tenant le centre de la ligne de bataille.
L’Empire d’Ambre n’avait pas d’arbalétrier, croyant encore en la puissance des archers. Ces derniers étaient vêtus d’une petite armure de cuir, et sans surprise, combattaient comme tout archer. Devant les lignes, puis un repli, puis derrière les lignes, dans un harcèlement continu de l’ennemi. Petite particularité, une centaine d’archers se distinguaient par leurs vêtements destinés à les rendre discrets en forêt. Les chasseurs de la Cité du Froid Saphir. Ceux-là étaient des montagnards habitués à rôder et à traquer les bêtes sauvages. Ils serviraient d’éclaireurs.
Comment évoquer l’Empire d’Ambre en oubliant ses mages ? Maniant toutes les magies, puissants comme apprentis, ils venaient par dizaines, apporter une supériorité qualitative énorme. Leurs bénédictions soulageraient les troupes, et leurs malédictions frapperaient les ennemis. Les prêtres n’étaient pas en reste, car au sein de l’Empire, tout prêtre devait apprendre à se battre. En l’absence d’officier, après tout, c’étaient eux qui devaient former les villageois au combat et les diriger. Priant tous les dieux que Caro Bowcer connaissait et respectait, ils venaient au combat à cheval, armés de javelots et de massues, formant une unité sauvage qui harcelait l’ennemi de ses tirs, avant de charger des unités isolées pour les réduire en poussière. Leur vue inspirait les soldats. Revers de la médaille, s’ils tombaient, les soldats prenaient peur.
Voilà pourquoi la cavalerie lourde n’était jamais loin. Soldats de métier eux aussi, les chevaliers impériaux avaient tous une armure de bonne manufacture. Et l’impatience de briser les formations ennemies.
Lun 28 Mar 2016 - 17:00
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Enguerrand d' Alvestryn
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Pourquoi fallait-il que les mages bleus soient tellement énigmatiques ?
Léon  courrait a perdre haleine dans les rues bondées de monde de la cité de Jade étincellante. Après des jours et des nuits de réflexion. Les phrases laissées par le mage bleu lui étaient apparues limpides.


Quand le roi sans pouvoir. Seul vers le couchant marchera. Le précieux sang de la terre en venin se changera. Sans ordre la reine tombera sous le regard du sombre sinople souriant.

C'est au cours d'un banal déjeuner que tout ce que voulait signifier cette phrase c'était imbriquer parfaitement dans son esprit. Il avait prit son repas de la mi-journée avec un des nombreux grands intendants du palais de l'impératrice. La bouteille de vin que ce dernier avait proposé a Léon portait le nom de sang des terres. Il avait quitter précipitament la table en s'en voulant d' avoir donné trop de complexité a ses réflexions.

Bien que d'une qualité correcte le sang des terres connaissait un vin le dépassant. Celui venant d'Oro. Vin très apprécié par  l'impératrice.
Le roi sans pouvoir faisait référence au roi sorcier partit en direction des cités-état. En ce qui concernait l'ordre Léon passait maintenant devant les écuries pratiquement déserte de l'ordre des chevaliers ayant accompagné son père vers l'Ouest.

Quatre à quatre il monta les escaliers menant à la salle du trône. Ignorant simplement les gardes surprit par son irruption. Il tendit son bras vers l'impératrice alors que celle-ci se faisait servir  à boire.

« - Ne buvez pas votre altesse ! » Hurla-t-il.

Déjà il sentait sur lui tous les regards de l'assemblé ici présente. Le sien fixait un homme qui lui était inconnu portant une cape de couleur verte.
"-Le voilà le sombre sinople".



Spoiler:

Parmi l'impressionnante armée de l'empire une unité terminait de prendre ses positions. Une dizaine de chevaliers de l'ordre  avec à leur tête Albérick de Sainte-croix. Vestige de son passé Hasdrubien. Ces chevaliers et lui même portait des armoiries. A la différences près que tous portaient la même.

Il quitta sa formation pour aller a la rencontre du roi-sorcier. Respectant scrupuleusement le protocole qu'il connaissait par cœur. Il mit pied à terre pour s'incliner devant le roi-sorcier.

« -Encore une fois l'ordre de Sainte-croix est honoré de se tenir à vos côtés votre majesté. » Dit-il simplement.

Si cela n 'avait tenu qu'a lui. Albérick aurait mobilisé l'ordre au complet. Outre la dizaine de chevalier qui l'accompagnait. Il avait également mobilisé une centaine d'homme en arme. Cependant l'ordre avait d'autres affaires qui méritaient qu'il s'y intéresse.
Dim 1 Mai 2016 - 11:14
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Dargor
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« Le bastion des nains est sous notre contrôle mon roi, comme prévu. »

Asarith apprécia l’intervention pertinente et agréable de Ghlaïrh. Pertinente et agréable puisque lui apportant une bonne nouvelle sans la décorer ni en faire trop, pas comme les officiers humains de son armée. L’invasion des Cités-Etats se déroulait pour l’instant à merveille. Il avait, après avoir franchi la frontière, fait tomber quelques petits forts sans ralentir la marche de son armée. Les garnisons rebelles s’étaient la plupart du temps de toute façon rendues, sachant qu’elles n’avaient pas la moindre chance de durer plus de quelques heures. Puis il était arrivé à Karak-Tur.
Le siège de la Cité-Etat avait commencé depuis une semaine. Ses murs étaient trop grands pour qu’Asarith ordonne un encerclement complet. Et quand bien même l’aurait-il fait, il n’aurait pas pu imposer un blocus sur le port. En conséquence, les assiégés pouvaient aisément quitter la ville. Il faisait surveiller les portes, mais ne pouvait pas prétendre que son siège soit infranchissable. Il n’avait tout simplement pas assez de soldats pour cela. Une telle problématique se représenterait à chaque siège, il en était conscient, et surtout poserait un problème bien plus grand : celui de devoir être particulièrement agressif à chaque siège. Les cités se préviendraient mutuellement, il le savait. Et leurs armées étaient monstrueuses. S’il attendait trop longtemps, s’il assiégeait Karak-Tur dans le but de pousser les habitants à la famine et à la reddition, alors des renforts auraient le temps d’arriver, et il ne voulait en aucun cas affronter les canons des Cités-Etats dans la plaine.
L’assaut était la seule option.

C’était pour cela que dès le premier jour, après que son armée fut bien installée, il avait ordonné à Ghlaïrh de s’emparer de plusieurs bastions qui se trouvaient dispersés le long des remparts de la ville. Il y en a douze en tout. Chacun nommé d’après un royaume proche. Trois d’entre eux étaient tombés en une semaine, ce qui était excellent. Il fallait dire qu’il n’avait pas ménagé sa réserve de chevaliers elfes noirs pour prendre ces objectifs. Les elfes avaient silencieusement grimpé les murs à la faveur de la nuit, pour éliminer rapidement les sentinelles. Puis les humains avaient dû monter pour maintenir la position ainsi acquise. Les bastions étaient sous leur commandement uniquement quand les défenseurs de la cité y renonçaient et préparaient les défenses autour dudit bastion.
Pour prendre Karak-Tur, Asarith savait qu’il lui fallait les douze, car tous débouchaient sur une grande avenue de la ville.

Trois d’entre eux étaient tombés en une semaine. Mais à chaque bastion qui tombait, la difficulté augmentait. Il aurait pu attaquer la porte. Il aurait pu, mais il ne le ferait pas. L’unique porte de cette ville, il la connaissait. Il l’avait faite ouvrir par un traitre la dernière fois. Mais s’il la connaissait si bien, c’était parce qu’il savait que l’espoir de l’attaquer était vain. Puisqu’il n’y avait qu’une seule porte, les citoyens l’avaient particulièrement bien équipée. Epaisse, bien entretenue, elle était en outre entourée de plusieurs tours équipée des redoutables canons feu d’enfers des Cités-Etats, et de plusieurs canons plus classiques. Ils avaient été démantelés la première fois que la cité était tombée, et aucun de ses agents n’avait pu les retrouver. Les rapports qu’avait reçus Asarith avaient laissé penser qu’ils avaient été jetés dans le port. Faites donc confiance aux humains, avait-il songé en les voyant biens fonctionnels et de retour devant la porte. Mais cela n’était qu’un fâcheux contretemps. Il avait anticipé cette défaillance de ses serviteurs, et avait donc bâti une stratégie ayant pour but de prendre les bastions. La stratégie qui consistait à attaquer la porte n’aurait servi que s’il n’avait pas vu lesdits canons.
Tout était dans l’anticipation.

« Au prochain bastion, Ghlaïrh, j’interviendrai en personne, dit-il. Fais-le savoir aux chevaliers. »

Il embrassa sa générale avant de la congédier. En temps normal, cela aurait pu aller bien plus loin, mais il avait besoin qu’elle soit en pleine forme pour les combats à venir.

---

Plus calme était la situation au nord des Cités-Etats. Les armées de l’Empire d’Ambre marchaient sur la cité de Polmuriel. Ladite cité, avaient dit les espions de l’Empire, étaient une cité appauvrie par ses achats massifs d’armes à la Cité-Etats d’Harmad. Les généraux à la tête de l’Empire savaient ce que cela impliquait. Et les soldats aussi. Au nom de l’Empire, au nom de Mystin, ils devraient faire face aux infernaux canons des Cités-Etats, et ils devraient les vaincre, alors qu’ils étaient sur les murs. Caro Bowcer passait tout le voyage à discuter avec ses officiers de la meilleure façon de vaincre cette artillerie. Il était évident qu’elle aurait plus que le temps de faire tomber les soldats avant qu’ils n’arrivent aux murs.

C’était alors qu’il était plongé dans une telle discussion que plusieurs mages de bataille vinrent le trouver. Des bleus et des ambrés. Ils l’avertirent d’une embuscade à venir. Les bleus l’avaient lu il y avait peu de temps, et les ambrés avaient été avertis par les animaux que des humains prenaient position dans la forêt tout autour de l’armée. Caro jura. Si les soldats de la cité étaient déjà en position, cela voulait dire que le gros de l’armée allait mourir et sans doute dérouter sans qu’il ne puisse rien y faire.
Heureusement, les mages l’avaient averti à temps. Il eut le temps de faire remonter le long de la colonne des hommes. Sa stratégie fut improvisée. On ferait semblant de tomber dans l’embuscade, et les montagnards de la Cité du Froid Saphir, ainsi que les magiciens ambrés iraient traquer les canons et les tireurs embusqués de la Cité pour les faire taire.
Ainsi, quand l’embuscade commença, si les premières volées furent dévastatrices, les hommes des cités trouvèrent ce à quoi ils ne s’attendaient pas. Une riposte organisée. Lorsque leurs troupes de mêlée sortirent des fourrés, ce fut en effet pour trouver des murs de pavois constitués par les soldats de l’Empire debout, qui faisaient face aux deux côtés de la route. Les chevaliers de l’Empire la quittèrent et s’enfoncèrent dans les bois, où ils rencontrèrent des cavaliers des Cités-Etats. Ce serait une bataille étalée sur un front très long. Et Caro Bowcer mesura bien vite l’ampleur de son erreur. Si les survivants tenaient bon et se battaient bien, de nombreux soldats étaient morts ou blessés suite à la première volée d’armes à poudre des Cités. Ils n’en avaient pas amené beaucoup, mais assez pour faire des ravages… Puissent les prêtres soigner efficacement les blessés après le combat ! Il ne pouvait pas revenir en arrière.

---

Son nom était Danila Dante. Elle n’aimait pas Manuela Felicia, à laquelle elle faisait face en cet instant. Mais elle l’avait invitée dès qu’elle avait su que les armées d’Oro et de l’Empire avaient franchi leurs frontières respectives. Les deux femmes attendaient Hatila Erico, ainsi qu’Angelo Santo, et la femme qu’il avait récemment épousée, Cinder Santo. A eux tous, moins Falcono Charliano, occupé à défendre sa propre Cité, ils seraient l’intégralité des dirigeants des Cités-Etats. Une première dans l’histoire ! Tous les dirigeants réunis dans la même pièce.

« Cela n’est jamais arrivée, à ma connaissance, dit Manuela Felicia, comme si elle avait lu dans ses pensées. Et cela n’arrivera pas non plus maintenant. Après tout, il nous manquera ce bon Falcono. Puisqu’il ne vient pas, nous devrons déterminer notre stratégie sans lui. »

Par Simialle, comme Danila haïssait cette maudite vampire ! Sa nature ne la dérangeait aucunement. Ce qu’elle n’aimait pas, c’était le fait qu’elle soit une étrangère. Une femme des montagnes noires, ce pays de miséreux, qui osait venir diriger une Cité-Etat !

« Puisque nos amis ne nous rejoindront pas avant quelques jours, dit l’étrangère, je me permets d’aborder un sujet confidentiel. J’ai ouï dire que vous aviez ourdi un complot visant la tête de l’Empire d’Ambre, la reine magicienne.
-On dit tellement de choses, ces temps-ci, répondit Danila. Il se pourrait effectivement que ce genre de rumeurs circulent. »

Note à elle-même : trouver le responsable de cette fuite.

« J’ai entendu dire, par la même rumeur, que vous essayeriez de faire passer Oro pour responsable de cette tentative d’assassinat.
-S’il est vrai que quelqu’un a commandité la mort de la reine magicienne, alors tenter de faire passer Oro pour responsable est une excellente idée, répondit Danila. Après tout, si ces deux alliés pouvaient s’entretuer, cela ferait nos affaires.
-Tout à fait, dit Manuela, savourant un verre au contenu rouge. »

Danila n’avait pas envie de savoir si c’était du vin ou du sang.

« Toutefois, je dois vous avertir, dit Manuela. La personne qui m’a vendue ce renseignement l’a fait pour de l’argent. Vous devriez choisir vos agents, Danila Dante. S’ils vous trahissent pour de l’argent et non du pouvoir, c’est qu’il y a des failles monstrueuses dans votre système. »

Danila Dante serra les poings. Cette étrangère lui faisait la leçon. Et pire encore, elle avait raison. Vivement que les deux autres dirigeants soient là. Ils détourneraient les conversations vers la stratégie commune. Il fallait qu’ils le fassent, car sinon, elle commanditerait peut-être un autre assassinat. Sur une personne bien plus difficile à faire disparaitre.
Dim 1 Mai 2016 - 22:13
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Cinder
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Beauté Brûlante
Cinder
Perchée sur les remparts, Cinder Santo scrutait l'horizon.
Elle guettait quelque chose.

Une main caressant pensivement Ern, son griffon, elle restait là, redoutant ce moment et pourtant impatiente qu'il arrive.
Le moment où Asarith et son armée arriverais.

Elle le savais, elle le sentais. Elle avait eut un étrange instinct qui l'avait réveillé en pleine nuit il y a quelques semaines, et le lendemain leurs espions leur apprenaient que l'armée d'Oro s'était mise en marche.
Depuis, elle avait redoublé d'effort : d'un coté sur le plan politique, où elle excellait, de l'autre à son entraînement.  Pour avoir une chance de vaincre son doux roi elfe noir, elle devait continuer de s'entraîner, tout les jours, sans relâche. Parfois jusqu'à épuisement. Mais sa formidable volonté la maintenait debout, et personne, à part Angelo, ne se doutais qu'elle rentrais se coucher si tard tant elle arrivait à tenir le coup.
De toute façon, bientôt, elle n'aurait plus l'occasion de s'entraîner : ils partiraient tout les deux pour Lokavelle afin d'assister à une réunion (presque) complète des dirigeants des cités, dont le but était de trouver une stratégie pour repousser les assauts combinés de l'empire d'Ambre et surtout, du royaume d'Oro.
Elle profitait donc du temps qu'il lui restait pour dépasser ses limites, parfois, souvent même, sur le terrain : elle continuait d'agir elle-même en tant qu'espionne, afin de tout connaître de sa ville et plus particulièrement sur ses habitants. Elle ne laisserait aucun traître, aucune faille dans la défense de la cité qu'elle considérait maintenant comme sienne. Elle s'était déjà constitué un petit cercle de fidèle parmis les guildes, et cela lui était bien utile. Sa mainmise sur Alénaraque augmentait de jour en jour. Elle ne laisserait pas Asarith la lui prendre. Elle ne le laisserait plus rien lui prendre. Ce serait elle, le jour où elle accomplirais sa vengeance, qui lui prendrait tout.

~

C'est encore à cela qu'elle pensait, dans le carrosse qui filait sur la route jusqu'à Lokavelle, et jusqu'à la réunion qui serait sans doute... intéressante. Cinder avait hâte d'arriver. Elle devrait néanmoins faire attention et la jouer finement. Elle savait que les humains des cités n'aimaient pas vraiment les étrangers et il était hors de question de perdre le soutien des autres dirigeants qu'Angelo avait gagné, simplement en les faisant penser que l'elfe gouvernait à la place de son mari – et ce, même si c'était plus ou moins la réalité...
L'elfe noire sourit. Enfin, elle allait faire quelque chose qu'elle maîtrisait sur le bout des doigts – et cette fois, elle serait prête à réagir à la plus petite menace. Elle ne laisserait plus personne la replonger dans la série de malheurs dans laquelle elle avait été plongée.
Personne.
Jeu 5 Mai 2016 - 23:25
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Helvoran
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Helvoran
Si Manuela avait tant insisté pour qu'Helvoran fasse le voyage avec elle. Elle ne lui avait révéler la motivation de cette insistance que depuis à peine une heure. Cinder. Helvoran ignorait ce que Manuela redoutait au juste. Il avait vaincu la mage avec une facilité déconcertante dans les montagnes noires.
En tant « qu'époux » de la dirigeante d'Harmad et celons Manuela. Il avait son mot à dire sur la stratégie défensive que devait adopter les cités-état. Il lui avait rit au nez en lui demandant ce qu'il devrait dire si jamais son avis sur la situation lui était demandé. Manuela avait répondu :
« -Ce que tu veux. »

Avant elle lui aurait purement et simplement dicter son attitude et lui aurait personnellement écrit le discours qu'il se serait contenter de lire en y mettant les formes voulu par Manuela. Il en était a ce genre de réflexion lorsqu'un valet lui indiqua la pièce où ce tiendrait la réunion. Comme a son habitude lors des représentations en public. Il portait un costume noir parfaitement taillé ainsi qu'une chemise blanche d'un raffinement rare. La chaîne dorée d' une montre à gousset trahissait son statut de membre d'honneur de l'université de Relonor. Quant aux trois boutons fermant sa veste.
L'on pouvait nettement y distinguer sur le premier un représentation de la clé de la ville d'Harmad. Sur le second son appartenance à la guilde des médecins qu'il présidait. Sur le dernier était apposé un mortier et un pilon symbole de l'alchimie. Sa ceinture soutenait un pistolet à poudre noire digne d'un travail d'orfèvre. Cependant non chargé, cet accessoire mit en évidence rappelait à tous qu'Harmad avait largement de quoi se défendre contrairement à d'autres.
Lysma tenait plus qu' au delà de ses espérances sa promesse de fidélité. C'est elle qui avait commandé et enjolivé cette uniforme. Bien que glacial au départ. Leurs relations compliquées au départ. C'était peu à peu réchauffées. Les elfes noirs de par leur nature n'étaient pas si différents que cela des vampires. Pour une personne ignorant tout de ce peuple. Ce dernier devient fascinant si l'on se cantonne à l'étudier comme une option d'avenir.
Lorsqu'il pénétra dans la pièce Manuela sans pour autant être impatiente, discutait avec une humaine d'une rare beauté. Elle lui parlait de son attrait pour la chasse. Un moyen comme un autre d'introduire son arc et ses flèches aux effets dévastateurs dans ce palais. Soigneusement ranger dans un étui de peau. Il tenait son arme sur l'épaule. Chaque dirigeants avaient très certainement ses petits caprices et celui-ci faisait partie des siens. Avec les plus belles intentions il embrassa sa tendre épouse devant leur hôte.
Manuela en fit de même en lui demandant si la chasse avait été bonne.
Helvoran lui répondit que oui sans manquer de noyer sous des compliments la campagne de la cité de Danila Dante.
Une fois installé. Manuela lui demanda où était leurs fille. Il répondit simplement :
« -Elle traîne ici et là. A droite, à gauche. Visiter une autre cité que la nôtre est pour elle une trop rare occasion de découvrir bien des choses qu'Harmad n'offre pas. »
La vérité c'est que Nazima en plus de devoir visiter la cité œuvrait dans le secret le plus total à poser des runes a des endroits que Manuela avait définit comme stratégique. Que ce soit pour une retraite précipité ou pour un différent avec ceux qui étaient conviés à la réunion. Bref tout allait bien pour le trio de vampire.
Ven 6 Mai 2016 - 7:17
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Dargor
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Dargor
Karak-Tur. La nuit était tombée depuis une petite heure sur la Cité-Etat assiégée. Le bastion de la porte de Markol était sous étroite surveillance. Selon toute probabilité, vu la progression effectuée par les assiégeants depuis le début de ce siège, c’était celui-ci qui serait bientôt attaqué. Les gardes qui patrouillaient ici faisaient tout pour paraitre détendus, mais qui y aurait mieux regardé aurait vu une certaine nervosité dans leur attitude. Ils savaient que les premières vagues d’assaut des oréens étaient les plus redoutables, car menées par les guerriers elfiques d’Oro. Silencieux et meurtriers. Ceux qui avaient survécu à leur approche disaient qu’ils surgissaient des ombres au moment où on s’y attendait le moins. Puis ensuite venaient les soldats humains, qui venaient consolider une position déjà nettoyée.
Un coup de tonnerre retentit, faisant sursauter l’intégralité des hommes ici présents. Plusieurs laissèrent échapper un soupir de soulagement en constatant qu’il ne s’agissait que d’un mousquet dans le lointain. Sans doute les combats autour des bastions déjà tombés, qui faisaient l’objet de combats quotidiens d’inégale violence depuis leur chute. Peut-être un oréen avait-il tenté quelque chose de trop grand pour lui. Les soldats espérèrent qu’il était mort. Cela en ferait à n’en pas douter un de moins. Un deuxième coup de feu retentit alors, puis un troisième. Enfin, ce furent des bruits de combats qui parvinrent aux oreilles des soldats. Mais ces rumeurs de combats ne venaient pas d’un bastion déjà pris par Oro.
Ils venaient d’un bastion encore entre les mains de la Cité, loin d’eux. Bien sûr, tous les bastions étaient surveillés, les officiers de la Cité n’étant pas stupides. Mais personne ne s’attendait à ce que ce soit celui-là qui soit attaqué en premier. Heureusement pour les soldats, les rumeurs du combat se turent bien vite. Ils soufflèrent. L’assaut avait dû échouer. Aussi brutalement qu’il avait commencé.

En vérité il n’avait pas échoué. Il s’agissait uniquement d’une diversion. Pendant qu’une poignée de soldats oréens avaient fait mine d’attaquer et détourné l’attention des gardes du bastion ciblé, une silhouette s’était glissée, rendue invisible autant par ses talents que par la magie. Asarith sourit. Glaïrh, de son côté, savait ce qu’elle avait à faire. C’était commander son armée lorsque le temps serait venu. Lorsque lui ouvrirait les portes de la ville, et que le serpent d’Oro reprendrait ce qui lui appartenait de droit.

---

Au nord des Cités également, un climat de calme régnait. L’embuscade était terminée, les soldats des Cités morts, capturés ou en fuite. Les soldats de l’Empire, eux, comptaient leurs morts et leurs blessés. Caro Bowcer, sous une tente qu’il avait faite dresser à l’occasion, invectivait les magiciens. L’embuscade n’avait laissé que des pertes légères au regard de ce qui aurait pu arriver. Cela aurait pu être en effet pire, bien pire. Mais néanmoins, si les mages avaient mieux lus les signes selon lui, elle aurait pu être évitée.

« Vous avez eu de la chance, voilà ce que vous avez eu, pesta-t-il à l’intention d’un groupe de mages. De la chance que les stratèges des cités aient juste voulu tester notre armée et nous envoyer un message en même temps. Le message qu’ils maitrisent leur territoire. »

En disant cela, il se parlait autant à lui-même qu’aux magiciens. Bien sûr qu’il avait pris des risques insensés en tombant volontairement dans ce piège. Si jamais il s’était avéré préparé pour être plus dangereux, l’invasion des Cités aurait tourné court. Il avait bénéficié d’un ennemi qui l’avait mal estimé. Cela ne se reproduirait sans doute plus. Il faudrait être particulièrement prudent à partir de maintenant.

« Nous allons sans doute devoir, dit-il finalement à ses officiers, ralentir notre marche. La Reine Magicienne ne sera pas heureuse d’apprendre cela, mais je préfèrerais éviter une nouvelle embuscade. Que les mages et les éclaireurs fassent mieux leur travail, et plus ! Je veux que les patrouilles soient doublées. Nous n’aurons pas un deuxième malheur semblable à celui-ci. »

Quand ils partirent, les officiers en discutèrent entre eux. Il était clair que la faute du général était reportée sur les éclaireurs et les mages, ce qui était une excellente chose. Mieux valait que le reste de la troupe ne se doute pas que le roi mage lui-même admettait avoir fait une terrible erreur, cela porterait un coup terrible au moral.
En admettant qu’aucun officier ne dévoile la vérité. Il faudrait faire bien attention à capturer les éventuels espions, à ce titre.

---

A Lokavelle, la situation était plutôt tendue. Et c’était un euphémisme que de dire cela. Six dirigeants de Cités-Etats réunis dans la même pièce ne pouvaient de toute façon pas donner une ambiance détendue et joyeuse. Surtout quand certains se haïssaient au point de Cinder Santo et d’Helvoran Felicia, ou au point de Manuela Felicia et de Danila Dante. Angelo Santo, pour sa part, restait silencieux, sombre, observant les disputes, laissant donc à Hatila Erico le soin de jouer les médiateurs.
Ce dernier tapa trois fois de sa canne à pommeau par terre, assez fort pour fissurer le carrelage sous ses coups.

« Mesdames et messieurs, s’il vous plait ! dit-il d’une voix puissante. Nous sommes ici pour nous unir contre l’ennemi commun, les oréens et les impériaux. Ils nous ont trop longtemps insultés et dénigrés, par l’occupation de nos Cités, par l’exode forcé de nos frères et sœurs citoyens des cités, pour que nous puissions ignorer la menace qu’ils représentent. Et maintenant ? Alors même qu’ils viennent de la concrétiser une deuxième fois, nous nous disputons sous des prétextes futiles, de qui a mordu qui il y a des lunes de cela ! Nous sommes les citoyens des Cités par les dieux ! Nous… »

Il fut interrompu par un applaudissement lent de Danila, auquel se joignirent l’ensemble des personnes présentes.

« Félicitations, dit Manuela dans un sourire amusé. Ce discours héroïque était presque émouvant, si j’avais été une idéaliste, j’en aurais pleuré. Mais tu as raison sur un point, Hatila, nous sommes ici pour parler de stratégie. Deux cités seront bientôt assiégées. L’un des sièges est déjà lancé. Il ne fait aucun doute qu’elles ne tiendront pas longtemps. Alors nous devons déterminer une défense commune contre ces deux ennemis à la fois… »

Puis les débats se lancèrent.
Sam 21 Mai 2016 - 0:05
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Helvoran
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Passé les débats houleux. Helvoran qui n'avait pas quitter du regard Cinder fut invité a donné son sentiment sur la situation lorsque Danila Dantes lui demanda de donner son avis. Le roi d'Harmad car tel était son rang regarda Manuela pendant un moment que certains jugea certainement gênant. Il n'en avait cure.
Il posa à plat ses mains sur la table et feignit de prendre une profonde inspiration. Si réelle que bien des gens autour de la table remirent en doute sa nature vampirique lorsqu'il expira avant de prendre la parole.
« -Ainsi les humains n'ont rien apprient ou se sont détournés des préceptes que de mon vivant nous cessions de leur faire entrer dans le crâne.
Il suspendit son discours une seconde le temps que ceux qui le prenaient encore pour un valet de Manuela révise leurs jugement vis à vis de lui.
« -J'aurais couler des lingots d'or purs jusqu'à ce qu'une rivière d'or se jette dans la plus grande des mers pour que ce monde se souvienne seulement de quelques unes des paroles de mes ancêtres soient retenue lorsque votre race c'est jugée capable de se débrouiller toute seule. Je ne parle pas pour vous Madame Santo. »

Helvoran dût se retenir pour ne pas envoyer une phrase désagréable à Cinder.
« -Je ne suis pas ici pour vous donnez une leçon d'histoire ou encore espérer vous faire prendre conscience de chose qui de toutes manières vous dépassent.
Le fait est que. Vous devez être vraiment désespérés pour vous enfermez dans une pièce avec deux personnes telles que moi et mon épouse. Lorsque l'on sait comment vous considérez les vampires. A moins que vous n'ayez aucune fierté. »

Une pique qui eut plus ou moins d'effet. Certains dirigeants des autres cités prirent celle-ci de pleins fouet. Il fallait être très bon politicien pour pouvoir déceler les réactions physiques parfois imperceptibles ou tout simplement pouvoir sentir les battements de cœur des personnes ici présentent pour savoir comment toutes et tous avaient prit cela. Helvoran n'en doutait pas que Manuela n'avait rien manqué de tout cela. Après avoir écouté leurs battements Helvoran reprit :

« - En réalité vous voulez tout simplement savoir si nous allons vous vendre de la poudre noire a bon prix en espérant qu'elle suffise a protéger vos trônes respectifs. C'est une option. Je ne suis ni tacticien militaire, ni commerçant. Cependant si nous arrivons à unir certains des talents qui font que les cités sont inlassablement prises pour cible. Peut-être pourrons-nous avoir l'occasion de les diriger avec un petit peu plus de sérénité pendant plusieurs dizaines de tours. »

Il restait maintenant à savoir comment stopper les armées adverse. Chaque cités devaient-elles se séparer d'une partie de leur armée pour en former une plus grande ? Quand bien même cela se ferait fallait-il l'envoyer au devant des troupes ennemi ou la déployer à l'intérieur de la prochaine cité victime des invasions ? Chacun y alla de sa petite idée sans pour autant qu'une vraie solution soit trouvée.
Helvoran proposa d'assister les médecins des autres villes, mais exigea en contre-partie que les dirigeants des cités cessent de le prendre lui et Manuela pour des bêtes sanguinaires.
Danila Dantes posa les mains sous son menton.
« -Pas plus tard qu'hier un corps a été retrouvé complétement vidé de son sang. Étrangement cela correspond avec votre arrivée. Comment dois-je donc vous considérez si ce n'est comme des bêtes dans ce cas ? 
D'autres pourraient témoigner qu'il n'est pas dans nos habitudes d' arriver à ce genre d’extrémité. »
Il adressa un si rapide regard à Cinder qu' il ne sut dire si elle l'avait vu.
« -Vous devez certainement avoir dans vos murs un jeune vampire. Sachez que même a Harmad nous ne tolérons pas ce genre de pratique Madame. »




A Harmad, Hagen avachi nonchalamment au bout de la table tenait compagnie à Lysma pour le pire cauchemar de ses oreilles.

Quand la charge se lança le samedi près du gué ça swingue des éperons. On défonce tout cqu'est d'vant pas b'soin d'trébuchet quand on a des caparaçons ! C'est peut-être pas la vraie de vraiiie ! La bataille du gué !!! Oui, mais c'est celle qui plaîîît.



Dans la cité de Jade étincelante:
Quelque chose clochait. Une fois arrêté, l'assassin avait fort vite craché le nom de son commanditaire. Trop vite même. Il chantait à qui voulait bien l'entendre qu'il était envoyé par Asarith pour mettre fin aux jours de l'impératrice. Léon de Sainte-Croix avait reçu l'ordre de faire toute la lumière sur cette affaire. C'est donc tout naturellement qu'il se rendit à l'ambassade d'Oro afin de rapporter cette situation compliqué.



Dans les steppes des cités-états Albérick de Sainte-Croix quant à lui se demandait combien de temps il lui restait à vivre. Il savait sa blessure plus que vilaine et pester après ces pleutres des cités-états et de leur embuscade n'arrangeait rien à son état.
Dans tous les cas, Ceux dans un état comme le sien retarderait certainement la progression de l'armée.
Dim 19 Juin 2016 - 9:06
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Dargor
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« Mon cher garde, je n’ai rien contre toi. Je sais que tu ne fais que ton métier, et que tu as sans doute une famille à nourrir. Mais vois-tu, j’ai bien l’intention d’ouvrir cette porte, et tu te tiens entre elle et moi. »

C’est par ces mots qu’Asarith s’adressa au dernier garde encore en vie. Les lourdes portes de Karak-Tur fonctionnaient sur un mécanisme qu’il avait déjà utilisé par le passé. Une simple épingle à cheveux constituait la clé de leur serrure. Cette dernière était puissamment enchantée, car elle était un héritage des lointains elfes. Puisqu’après tout, les Cités-Etats se dressaient sur les ruines de cités elfiques antiques, il était normal d’en retrouver quelques traces.
Cette épingle à cheveux en faisait partie. Une simple épingle, qui allait de pair avec la porte, suffisait à l’ouvrir. Asarith n’avait pas eu beaucoup de mal à la dérober. Mais maintenant, pour déverrouiller la porte, il devait tuer tous ceux qui la gardaient. Non pas que cela ne pose de problème, mais il aurait préféré le faire silencieusement. Seulement, ces maudits humains avaient bien prévu leur coup. La porte était éclairée, et sa place dégagée, de sorte que quelqu’un qui voudrait l’ouvrir était obligé de s’avancer dans la lumière. C’était donc là qu’Asarith avait tué les gardes. Et là que se trouvait le dernier.

« Philippe. Je vais t’appeler Philippe. Tu peux appeler à la garde, Philippe, dit Asarith en souriant. Le temps qu’ils arrivent, la porte sera ouverte. Et l’armée d’Oro ne tardera pas à se déverser dans la ville. Alors tu peux rester ici Philippe. Et mourir. Ou tu peux aussi décider de vivre, Philippe, toi et ta famille. Tu peux rentrer la trouver silencieusement, leur dire de ne pas sortir de la maison quoi qu’il advienne, et de suspendre une corde rouge à ta porte. Si tu fais ça, vous survivrez à la nuit qui s’annonce. Sinon, tu vas mourir, et ta femme et tes enfants mourront également. Bien sûr, mieux vaut voir la cité détruite qu’entre les mains d’étrangers… Mais je suis certain que tu t’estimes encore trop jeune pour ça, pas vrai ? »

Le soldat s’enfuit sans demander son reste. Asarith fut tenté de l’abattre en lançant un poignard dans son dos. Mais il avait besoin de quelqu’un pour annoncer aux autres Cités-Etats que Karak-Tur était tombée plus vite que prévue. C’était stupide, car il perdrait l’avantage de la surprise, mais il aimait ça. Puis il introduisit l’épingle dans la serrure de la ville. Un déclic se fit entendre, puis la porte s’ouvrit, mue par une force invisible. Alors, les torches qui se trouvaient dans le camp d’Oro se mirent à s’agiter.

Le lendemain, la cité brûlait. Seul un quartier résistait encore, car ses habitants s’étaient barricadés, et avaient établis de solides barrages dans les rues.

« Ils seront longs à prendre, garantir Glaïrh, mais nous avons cette fois pu capturer les canons avant qu’ils ne les fassent exploser, grâce à la surprise. Donnez-moi un ordre, mon roi, et je peux les utiliser contre eux.
-Faites, faites, dit Asarith. »

Plus tard, lorsqu’il trouva une maison  devant laquelle se trouvait une corde rouge, il frappa.

« Philippe ! dit-il en reconnaissant le garde et en lui donnant une accolade. Mon ami ! J’ai une mission spéciale pour toi. Tu vas aller dans n’importe quelle Cité-Etat annoncer ce qu’il s’est passé ici. Emmène ta famille avec toi, car je compte bien massacrer la population de cette ville pour lui apprendre à se révolter, et déporter les survivants afin qu’ils soient vendus comme esclaves. Tu peux annoncer qu’un quartier résistait encore quand tu es parti, je m’en fiche un peu. »

Il s’en alla. Le garde ne mit pas longtemps à faire ses bagages, et ceux de sa famille.

---

Le nord des Cités-Etats. L’Empire d’Ambre avait dû longuement batailler dans les forêts pour progresser vers sa cible. Un jour que la colonne marchait, le général Caro entendit des tirs de canon au loin.

« Une nouvelle embuscade ? demanda-t-il. »

Il n’en était rien. Enfin, il y avait bien une embuscade de prévue, constatèrent plus tard le général et son état-major, mais en vérité, les canons qui avaient tiré n’appartenaient pas aux Cités-Etats. Ils appartenaient à des créatures massives. Des ogres. Caro Bowcer, empereur de l’Empire d’Ambre, fut présenté au chef de ce groupe d’ogres. Gofagh le Bruyant était son nom.

« Messire Gofagh, dit-il en le saluant. Je vous remercie de votre aide, et de celle de vos ogres. »

Il était nerveux. Une humaine se trouvait proches, qu’il ne connaissait pas. Comme l’ogre, elle mangeait la viande d’un cheval des Cités-Etats qui avait rencontré un destin bien malheureux. Lorsqu’un bout lui fut proposé, Caro accepta toutefois, de peur de blesser ses hôtes. Mais tout de même, cette femme humaine parmi les ogres le mettait mal à l’aise.

« Fais pas attention à Azagh l’humaine, dit Gofagh. Elle est ogresse autant que moi. Je suis ici parce que t’es en guerre contre les grandes cités humaines. Je suis ici pour t’aider. Toi et ton armée. »

Il eut été stupide de refuser une telle offre. Gofagh avait des canons. Et surtout, il avait des ogres. Caro s’en retourna avec un renfort de la plus haute importance. Gofagh, de son côté, fut brusquement attiré par une voix dans les bois. Et tandis que ses ogres rejoignaient l’armée impériale, il se retrouva face à un elfe furieux.

« Pourquoi cette alliance avec les humains, maudit ogre ?
-Qui t’es toi ? répondit Gofagh.
-Je suis Firror, maitre des steppes. Celui qui a conclu un pacte Skragg, ton roi, qui lui disait de se tenir à l’écart des humains.
-Skragg a changé d’avis, dit Gofagh. Skragg pense que les ogres doivent se ranger du côté d’un royaume humain, plutôt que de tous les combattre. Alors Skragg veut que je mette mes craches plombs au service de l’Empire, alors je mets mes craches plombs au service de l’Empire. Tu as quelque chose à y redire petit elfe ?
-Si j’ai … Bien sûr que oui, stupide monstre. »

Avant que Gofagh n’ait pu répondre à l’insulte, Firror avait sorti ses lames. S’engagea une intense mêlée. Firror bougeait trop vite pour l’ogre, car ne souhaitant pas être touché par son poids massif. Mais ce faisant, il n’arrivait pas à lui infliger plus que de simples égratignures avec ses lames elfiques. Gofagh, lui, essayait d’écraser l’elfe sous son poids. Il criait pour que ses ogres lui viennent en aide. Il cria si bien et si fort qu’ils finirent par arriver. L’elfe Firror prit la fuite. Mais les ogres étaient avertis. Il reviendrait, à n’en pas douter, finir son œuvre.
Il revenait toujours.

---

Les négociations avaient abouti. Ou du moins à peu près abouti. Il fallait comprendre que les Cités-Etats avaient réussi à s’entendre sur une stratégie commune. Se débarrasser d’abord d’Oro, ensuite de l’Empire d’Ambre. Oro aurait une voie laissée libre jusqu’à Harmad, qui serait de toute façon sa cible prioritaire, où il serait piégé par les armées de renforts. C’était le plan.

« Qu’un tel plan puisse être mis sur pied en si peu de temps dans ces cités relève du miracle, expliquait Manuela à Helvoran avant d’aller se reposer. »

Bien sûr, puisqu’ils étaient supposés être mariés, on ne leur avait donné qu’un seul appartement. Helvoran dormirait donc sur le canapé qui se trouvait dans l’anti-chambre. Cela n’avait pas été vraiment discutable, même si à son crédit, il avait essayé. Ils passeraient donc la journée dans ces pièces sans fenêtres, en attendant que la nuit tombe.

« Bien sûr, rien n’est réglé sur quand viendront les renforts, ni comment attaqueront-ils… Nous devrons nous contenter de ce que nous avons. Dès ce soir, nous repartons pour Harmad. Et nous y organisons la défense. Repose-toi bien, les prochains jours seront éprouvants. Si tu veux te nourrir, réclame aux valets qui sont à la porte des appartements. Ils sont prévenus, je viens de vérifier. »

Elle alla dormir, réfléchissant à ce qu’elle pourrait faire pour défendre sa ville. Elle ne fit ainsi pas attention à la femme qui se mouvait dans les ténèbres. Ce furent uniquement ses réflexes millénaires qui la sauvèrent quand la dague chercha à la frapper. Et aussi le fait que cette dague n’était pas en argent. Elle sourit. Cette femme… Cette morte-vivante, corrigea-t-elle, puisqu’elle n’entendait pas de cœur battre, avait encore beaucoup à apprendre sur les vampires. A son crédit cependant, elle savait bien se battre. Mais elle ne maitrisait pas encore ses capacités vampiriques. Aussi fit-elle surtout du bruit en frappant dans le vide. Et en hurlant de douleur quand ce fut Manuela qui lui planta une lame en vrai argent cette fois dans l’abdomen. C'est d'ailleurs à cet instant que Manuela réalisa que son attaquante était à demi-nue. Elle en fut étonnée, car peu de tueurs choisissaient cette tenue pour exécuter leurs oeuvres.
Helvoran entra à cet instant. Les yeux vampiriques des dirigeants d’Harmad reconnurent alors la tueuse infortunée.

« Arsinoë, susurra Manuela en tournant le couteau dans la plaie, lui arrachant d’autres hurlements. Cela explique la tenue. »

Elle le tourna encore une fois, si fort et brutalement que l'infortunée ne put que s'évanouir.

"Intéressant... dit-elle. Helvoran, nous l'emmènerons aussi discrètement que possible à Harmad avec nous, faudrait pas faire d'histoire."
Lun 4 Juil 2016 - 0:16
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Encelade
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Encelade
Il fallait vraiment qu'une guerre se déclare, une lune seulement après qu'Encelade ait quitté son royaume pour aller s'entraîner en tant que mercenaire...
Bien sûr, il fallait qu'il aille rejoindre le roi Skragg, ou bien son commandant Gofagh, afin de leur faire part de son idée :
En marchand sur le territoire des Cités-Etats (chose facile vue comme elles se reranchent pour se défendre d'Oro et de l'Empire d'Ambre, il aurait été possible de rejoindre Oro et de s'infiltrer sur leur territoire afin de les piller: En effet, Encelade s'est renseigné sur leurs techniques de guerre, et sait qu'ils mobilisent trop de troupes au combat pour ce défendre. Il aurait donc été possible de piller à loisir les réserves de poudre à canon restées sur leur port.

Cependant, un gobelin croisé en chemin l'avait informé Gofagh avait décidé de s'allier avec l'Empire... Quel imbécile !
Encelade allait tout de même devoir le rejoindre et se placer sous ces ordres... Sous les ordres de ce stupide bourrin qui ne pense pas du tout à l'avenir du royaume. N'importe quel gamin aurait deviné qu'il était plus avantageux d'attaquer Oro maintenant, ce royaume n'est pas habitué à combattre des ogres, il les sous-estimaient certainement, tout comme le reste du monde... Alors que l'Empire d'Ambre est le vieil ennemi des ogres. Débarrassés des Cités-Etats, leur autre ennemi, et avec l'aide d'Oro, il est évident qu'ils trahirons les ogres pour étendre leur territoire.
Dans ça réflexion, Encelade se surprit même à penser:
"Si seulement Gofagh pouvait mourrir."
Il s'en voulu d'abord de souhaiter du mal à son commandant... Mais c'était pourtant la pensée la plus logique. La perte d'un si haut-gradé serait un assez bon motif pour que les troupes des ogres battent en retraite, sans attirer de soupçons de leurs soit-disant alliés. Gofagh en moins, les autres ogres suivraient surement Encelade: Après tout, il leur avait bien assez démontré ses aptitudes au combat. Les ogres retourneraient à leur royaume, prétextant des pertes trop importante, puis mettraient discrètement le plan parfait d'Encelade à exécution...
Oui... ce serait la meilleure chose, dans l'intérêt du royaume...
Soudain, Encelade vit une silhouette se profiler à l'horizon... Un elfe? Il portait deux épées, mais semblait si épuisé qu'il ne présentait aucun risque. Encelade vint donc à sa rencontre, tout de même sur ses guardes...
Lun 4 Juil 2016 - 18:34
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Helvoran
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Comment en étant aussi puissant pouvaient-ont en arrivé à la ? S'interrogeait Helvoran dans le creux d'un canapé. Tous avaient applaudit à la décision de faire de la cité d'Harmad un appât. Avaient-ils seulement conscience ses pauvres humains que si tout n'allait pas comme Manuela le voulait, ils finiraient tous plus bas que terre ? Cinder y compris. Sans pour autant l'avouer les dirigeants avaient donné cartes blanche à Manuela pour défendre les cités. Si elles réussissait elle serait définitivement la maîtresse d'Harmad. Et pourrait également se vanter d'avoir sauver les survivants. Survivants tributaire malgré tout.

Hagen constata un bagage supplémentaire lorsqu' Helvoran rentra. Quand il demanda ce qu'il y avait dans cette malle le vampire lui répondit simplement : « -Un souvenir. »
Souvenir qui prit directement la direction des profondeurs de l'hôpital d'Harmad.
Une fois Arsinoë correctement installé. (C'est a dire enchaînée avec suffisamment d'argent et de runes autour d'elle pour rendre toute fuite impossible.) Helvoran se concentra sur la défense de la cité. Il ne quitta son laboratoire que pour présenter à Manuela diverses potions au effets variées. Certaines pouvant rendre n'importe quels soldats aussi combattif qu'un orc fou de rage. D'autres permettant de rendre presque insensible à la douleur. Sans compter celles qui soignaient diverses blessures et aussi celles qui rendaient les hommes infatigable.

La quasi intégralité de son stock fut distribué selon les directives de Manuela aux officiers qui, après avoir été mit en garde des divers effets les distribueraient aux soldats.
L'université d'Harmad présenta au couple dirigeant de nombreux moyens de défenses, mais aussi d'attaques. Animé par l'esprit de revanche sur Oro. Le peuple d'Harmad en oubliait presque ses petites rancunes et plans visant à déstabiliser la famille voisine pour s'unir contre l'ennemi Oréen.
C'est spontanément que les habitants se présentaient dans les casernes causant de longues files d'attentes. Les usines à poudre noire et les manufactures d'armes tournaient à plein régime. Helvoran enfermé dans son laboratoire établissait un plan précis de... Fuite.
Ayant pour fondation la lassitude d'être considéré comme un monstre alors qu'il passait son immortalité a sauver ou prolonger des vies. Ce sentiment vint a nouveau le harceler.
C'est alors qu'il se rappela Arsinoë.
Retenue prisonnière dans les sous-sol de l'hôpital. Il s'en voulu de ne pas avoir eut la possibilité d'aller la voir plus tôt.
Prenant soin de se nourrir avant de descendre dans ses quartiers secrets, il constata avec affliction que l'amazone était devenu rien moins qu'une bête avide de sang. Ne comprenant même pas pourquoi elle se jetait sur des barreaux en argent qui lui brûlaient la chair.
Ne supportant pas ce triste spectacle il encocha une flèche dont la pointe de verre contenait un liquide brunâtre et lui visa le cœur.
Un geste simple pour lui, instinctif et pourtant d'une précision parfaite. Certainement des humains auraient criés au miracle lors d'un de ses concours de tirs à l'arc tant le mouvement d'armement, le tir et l'impact fut proche de la perfection.
En réalité les humains, voir même les plus jeunes des elfes auraient seulement vu l'impacte ou plus précisément simplement la constatée manquant la perfection du geste.
Restait maintenant l'amazone au centre de sa cellule parcourue de spasmes qui finirent par s'estomper. Laissant un corps apparemment sans vie dans la cellule lorsqu'Helvoran décida d'y entrer.

L'attaque aurait été fulgurante et mortelle pour un humain. Lui fit juste un pas de côté repoussant l'amazone comme l'on bouscule de l'épaule un passant dans une rue bondée de monde. A ceci près qu'elle s'écrasa lourdement contre un mur.
Helvoran eut le temps de prendre une pause montrant son agacement lors de la seconde attaque qu'il avorta encore d'une esquive, mais en projetant cette fois-ci l'amazone par delà sa cellule à travers le mur. Quand l'idée de recommencer lui prit. Helvoran arrêta net son bras lui broya les os des mains et lui cassa les deux genoux avant même qu'elle ne se rende compte qu' ils l'étaient elle termina dans un meuble pulvérisé par l'impact.
Puis il prit une chaise croisa les jambes ainsi que les bras et regarda l'amazone vampire se relever.
« -Veux-tu continuer ainsi toute la nuit ou encore le jour si tu préfères, Ici le soleil ne vient jamais. Ou plutôt t'assoir calmement et discuter ? »
Il décroisa les jambes et se pencha les coudes sur les genoux.
« -Ma pauvre Arsinoë, mais qu'est tu devenue ? Prend le temps de guérir avant de me répondre."
Ils le savait tous les deux que déjà l'état de vampire guérissait le corps de l'amazone.
Ven 12 Aoû 2016 - 20:36
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Dargor
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Le serpent d’Oro se remettrait en marche demain. Durant la lune qui avait suivi la prise de Karak-Tur, Asarith avait fait travailler ses soldats à la destruction de la cité, dont il ne restait désormais que des ruines. Autour d’elle, des montagnes de crânes empilés en sinistres cairns rappelleraient éternellement le destin de ceux qui défieraient l’élu de Simialle. Asarith la nuit où ils quittèrent le lieu. Les fantômes et âmes en peine hantaient cette place par dizaines, tant la violence de la destruction de Karak-Tur avait été inouïe. La cité avait vécu. Elle était morte. Parmi les morts, au sommet d’un cairn, se trouvait la tête de Satus Borien, l’humain auquel Asarith avait confié Karak-Tur avant qu’elle ne se révolte. Que son incompétence et la conséquence de cette dernière soit donc connue de tous !
Ils se reposèrent par la suite durant une quinzaine de jours, d’où la lune complète, loin de Karak-Tur, car les soldats n’aimaient pas sa proximité. Là, ils furent rejoints par l’armée d’Aliboronz, commandée par Alphonso Porthos. Cette Cité-Etat, elle, avait choisi son camp de façon opportune. Lorsqu’il fut présenté à Asarith, l’humain s’inclina et lui embrassa la main.

« Mon seigneur, dit-il. C’est un honneur de mener une partie de votre armée. A n’en pas douter, Elisande, Lumière des Martyrs, aura fort à faire dans les temps à venir. »

Asarith sourit. Il y comptait bien. Et si cette petite fantôme qui rassemblait les esprits des guerriers morts en martyrs pour leur cause passait sur ses champs de bataille, qu’elle relève un maximum de ses soldats de préférence. Après tout, avoir le plus de martyrs dans son camp, c’était plutôt bon pour le moral. Les hommes penseraient encore plus qu’ils servaient une juste cause.

---

La Cité-Etat de Polmuriel était enfin en vue depuis douze jours à présent, mais ses murs étaient solides. Après l’arrivée de Gofagh le Bruyant et de ses craches-plomb ogres, accompagnés de cette étrange humaine nommée Azagh, les embuscades des soldats de ladite Cité avaient totalement disparu. Une telle troupe d’élite, les soldats préféraient l’affronter à l’intérieur des murs. En outre, ils étaient désormais trop proches de la ville.
Face à l’Empire d’Ambre, la Cité-Etat avait choisi d’abandonner son mur extérieur. Elle était en effet ainsi agencée qu’un immense mur extérieur enfermait des cultures et des élevages qui servaient à nourrir sa population. Et au centre se trouvait la cité elle-même, enfoncée dans son mur intérieur, plus solide et mieux conçu pour la défense que ce mur extérieur, impossible à défendre à cause de sa taille. Bien sûr, les cultures qui n’avaient pu être récoltées avant l’abandon de ce mur avaient été brûlées, et les troupeaux ramenés à l’intérieur pour y être abattus.
L’Empire s’était donc établi au pied du premier mur, côté intérieur. Trop loin pour l’artillerie ennemie. Puis il avait posé ses engins de siège, et le bombardement de la ville avait commencé. Les trébuchets impériaux tiraient sans relâche, mais les murs de la ville étaient solides. Plus efficaces étaient les canons de Gofagh le Bruyant, qui tiraient non pas à leur meilleure cadence, mais plutôt à celle que les ogres jugeaient plus juste. Après tout, disaient-ils, puisque les trébuchets humains ne pouvaient pas tirer plus de deux ou trois coups par jour, pourquoi les ogres se fatigueraient-ils plus à tirer autant que leurs propres canons le leur permettaient ?
Caro Bowcer avait choisi d’ignorer ce caprice. Ce renfort était inespéré, il ne fallait pas se s’aliéner.

Pendant ce temps, à l’intérieur de la Cité, la garde prenait son mal en patience. Le bombardement des impériaux ne pourrait pas durer éternellement. Il faudrait un jour qu’ils passent à l’assaut, s’ils souhaitaient capturer ces lieux.
En siège, tout était une question de patience. Devant la puissance de l’armée impériale, les stratèges de la Cité avaient préconisé d’éviter une sortie. Alors, les soldats attendaient l’assaut. Et en attendant, ils ramassaient les débris qui volaient à cause de l’impact des projectiles, et commençaient à murer certaines rues stratégiques. Certaines maisons furent d’ailleurs rasées pour permettre d’une part d’avoir plus de pierre, d’autre part de dégager un espace sérieux entre les remparts et la ville elle-même. Que les impériaux viennent, ils étaient attendus.

---

Helvoran avait été le plus efficace possible durant cette lune, chose que Manuela appréciait. Quand le soldat de Karak-Tur était arrivé avec sa famille, elle avait compris que l’arrivée d’Asarith devait désormais être considérée comme imminente. De fait, ses éclaireurs et espions lui avaient rapporté que durant une lune, l’armée d’Asarith n’avait pratiquement pas bougé. Mais qu’il venait récemment de se remettre en route. Et cette fois-ci, c’était pour Harmad.
Alors qu’Helvoran était descendu s’occuper de son hôpital, elle fit venir les généraux des armées de sa ville.

« Je vous écoute, dit-elle. Impressionnez-moi. »

Lesdits officiers avaient eu plus d’une lune entière pour se préparer. Elle souhaitait savoir ce qu’ils préconisaient.

« Au vu de la quantité de poudre dans la ville, expliquèrent-ils, un incendie serait une pure catastrophe. Nous préconisons donc de défendre le mur extérieur de la ville. Il nous faut absolument éviter qu’ils puissent avoir à portée nos bâtiments, ou bien les démons seuls savent ce qu’ils pourraient tenter… »

Manuela croisa les doigts devant sa tête. Ses généraux mettaient le doigt sur quelque chose de crucial, mais ils devaient être pleinement conscients du danger de ce qu’ils proposaient. Le mur extérieur était trop long pour être défendu sérieusement.

« Après tout, s’il est trop long pour être bien défendu, argua l’un d’eux, il sera sans nul doute trop long pour nos assiégeants. Du moins c’est notre espoir. »

Manuela soupira. La stratégie militaire n’avait jamais réellement été son point fort, elle lui préférait la politique. Dans les deux cas, le choix aurait de lourdes conséquences. Peut-être les pièges magiques d’Helvoran feraient-ils la différence après tout. Elle bénit la stratégie de ses généraux, et les renvoya à leurs tâches.

---

La douleur envahissait tout son corps, et elle avait un mal fou à bouger. L’envoyé des dieux devenue vampire avait brisé ses os, et quoi qu’il en pense, elle mettrait du temps à se soigner. Elle parvint finalement à se retourner, au prix d’intenses efforts et d’un puissant râle de douleur. Elle pouvait à présent lui faire face, même si elle renonça bien vite à se relever. Il l’avait plainte. Comme s’il plaignait réellement sa situation.

« Tu sais très bien ce que je suis devenue, monstre, lui dit-elle. C’est de ta faute, et de celle de ta compagne, que je suis dans cet état… »

---

Firror, alors qu’il se repliait, avait vu un ogre passer. Un messager de Skragg le Massacreur, sans doute. Il s’était caché pour le fuir. Il sortait d’un combat difficile, et n’avait pas l’intention d’en mener un autre. Pas maintenant du moins. Il était parti pour la Grande Forêt, à la recherche de Filillë, la reine des elfes sylvains, et donc de tous les réels elfes de ce monde depuis le départ des elfes blancs. Il devait lui apprendre la vérité. Que la race des ogres avait échoué. Et que les peuples de la forêt et les orcs et gobelins étaient désormais leurs seuls alliés.
Dim 14 Aoû 2016 - 11:10
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Helvoran
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Helvoran
Helvoran resta immobile. Il y avait été peut-être un peu fort pensa-t-il en voyant l'amazone difficilement se traîner afin de s'extraire des débris du meuble. Pourtant cela n'avait rien enlevé a sa haine envers lui.

Tu sais très bien ce que je suis devenue, monstre, lui dit-elle. C’est de ta faute, et de celle de ta compagne, que je suis dans cet état… »

Helvoran secoua la tête. La crédulité des amazones n'avait d'égale que leur beauté.

« Penses-tu vraiment que si nous t'avions vampirisé, nous t'aurions abandonnée a ton propre sort ?
Pour l'avoir été, jamais je n'aurais toléré cela. »

A cet instant Hagen épée en main et en armure complète entra par le trou béant laissé par le combat.
« -Mais enfin qu'est-ce qu'il se passe ici ? Ça a beau être des souterrains, ça reste un hôpital faites moins de bruit ! Nazima n'arrive pas a se concentré en bas. »

Helvoran lui demanda d'approché et d'enlever son heaume.
Remettant l'une de ses épées au fourreau Hagen s'exécuta avant de s'exclamer :
« -Chiure de Troll. C'est quoi... Enfin... C'est qui ça ! »
Tout en désignant Arsinoë.

Calmement Helvoran lui résuma la situation. Il savait qu'Hagen n'aimait pas les Amazones. Comment lui en vouloir ? Il en était un et savait comment ces femmes traitait les enfants mâles. Pourtant il allait devoir mettre de côté ses rancoeurs envers elles. Au début il refusa catégoriquement, mais Helvoran appuya sur le fait que le chevalier qu'il était ne pouvait pas laissé cette femme vampirisé contre son grès ainsi. Il ne fit preuve d'aucune délicatesse envers elle pourtant l'amazone se retrouva dans une salle plus confortable que sa cellule à la fin de la journée.

Rencontré une déesse ne peut en aucuns cas vous laissez indifférent. Cela faisait plusieurs fois que Finil tissait leurs rencontres. Bien que la déesse ne puisse entendre ses prières. Helvoran faisait bien plus attention a ce genres de détails maintenant qu'auparavant. Plusieurs fois par jours, il se rendait au chevet d'Arsinoë lui faisant avaler diverses potions dont la principale celle à base de sang de chauves-souris. Il ne souhaitait pas quelle devienne une bête folle furieuse. Il se moquait bien de ce que les elfes de la jungle faisaient avec les amazones. Cela durait depuis avant sa vampirisation et continuerait certainement jusqu' au retour des dévoreurs de mondes.

Pourtant seule, elle avait appris à survivre et se nourrir. Guidée par son esprit de vengeance envers lui et Manuela, la guerrière d'argent était arrivée jusqu'à eux. Cela pas un humain vampirisé n'en aurait été capable.
Helvoran a distance se tenait au pied du lit d'Arsinoë quand elle ouvrit les yeux. Les mains croisées dans le dos. Il observait avec son regard de médecin comment ses jambes bougeaient à nouveau.

« -Tu vas avaler cette fiole et après celle-là. Ensuite dans une heure tu prendras celle-ci. »

Lui dit-il en disposant les trois fioles sur une table proche de sa couche.

« -Si tu ne les prends pas. C'est Nazima qui viendra. Si tu refuses toujours ce sera Hagen qui viendra et si il faut que je revienne alors que tu ne les aura pas bu. Plus jamais tu ne verra les étoiles ou le soleil. Tu vas de mieux en mieux je le sais. Ce n'est pas facile d'accélérer la guérison d'un vampire, prend cela en compte lorsque la prochaine fois tu as une idée honma Arsinoë. »
Helvoran attendit devant le lit. Il avait volontairement glissé dans son monologue un mot en elfique. Preuve pourquoi pas qu'il était toujours un peu elfe derrière le monstre que l'amazone voyait devant elle.
Dim 14 Aoû 2016 - 16:15
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Encelade
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Encelade
Sitôt Encelade eut-il croisé le regard de l'elfe que celui-ci s'enfuit. L'ogre avait à peine eut le temps de reconnaître Firror, un individu qu'Encelade n'appréciait guère, car il tournait souvent autour des ogres importants, et semblaît un peu trop influencer les décisions importantes du royaume qui n'était pas le sien...
Mais ce jour-ci, sa présence tombait rien: Vu son comportement, il ne faisait plus "ami-ami" avec les ogres, il avait donc du enfin se disputer avec Gofagh, mais n'avait pas du le tuer, puisqu'il n'était pas poursuivi pas des ogres hurlant vengeance ( C'est que les ogres abandonnent vite les poursuites lorsqu'ils ne sont pas particulièrement motivés, mais parcoureraient des royaumes entiers pour venger leur chef!)... Ses intérets étaient donc bien les mêmes que ceux d'Encelade!

"Il fait bien beau ce soir !" Cria Encelade, avant que l'elfe ne fut trop loin pour entendre. Il afficha un léger sourir en entendant s'interrompre le bruissement de la fuite de l'elfe dans les buissons: Firror, intrigué, s'était arrêté pour l'écouter.
Encelade n'essaya pas de le trouver, il savait que les elfes étaient bien trop doués, pour ce qui est de se cacher. Et puis, il ne voulait pas l'effrayer...

"C'est un bien bel endroit ici, dit Encelade, juste assez fort pour être entendu. Cela conviendrait parfaîtement pour une discussion à deux... J'ai justement quelque chose d'important à dire à Gofagh, je devrais lui donner rendez-vous ici même, ce soir, quand la Lune serat au zénith... Mais ce serait tellement dommage que quelqu'un en profite pour nous tendre un piège..."

Et Encelade poursuit sa route comme si de rien n'était, en tentant d'imaginer l'expression de l'elfe. Surprise? Incrédulité? Hésitation? L'ogre espérait qu'il accepterait cette proposition d'alliance implicite.

Au crépuscule, il entendit les bruits du camp: Ce n'étaient ni les célébrations d'une victoire, ni les lamentations d'une défaite, il y avait comme une tension, un calme relatif ( Il faut insister sur le "relatif", car il s'agit tout de même des troupes de Gofagh le Bruyant !), sans doute lié à une nouvelle angoissante...
Encelade arriva bientôt, guidé par le son des quelques blagues burlesques prononcées autour d'un feu camp, et des rires tonitruants qui s'ensuivaient.
Ses sentiments furent mélangés: D'un côté, il était heureux de se retrouver au milieu de ce désordre où il était chez lui. Mais d'un autre, cet environnement le dégoutait et lui rappelait de mauvais souvenirs: C'est qu'il ne s'était pas toujours bien entendu avec les autres ogres!

De plus, alors que ses frères d'armes, réjouits de le revoir, lui souhaitaient la bienvenue, lui posaient maintes questions en lui offrant des jambes de chevaux grillées, Encelade surveillait la lune afin d'être présent à son "rendez-vous".
A la première occasion, il alla voir le Gofagh, et lui dit qu'il devait lui parler, et qu'il vallait mieux que cela se fasse en privé, afin de ne pas déclencher une polémique... L'abruti accepta: Cela lui parut étrange, mais il n'avait aucune raison de douter de son soldat, qui avait auparavant bien servi sous ses ordres.
Ainsi, les deux ogres se mirent à marcher dans la direction de la position indiquée à l'elfe.

[Note: J'avoue que j'ai un peu pris une décison à la place d'un PNJ ( Gofagh, quand il a accepté de suivre Encelade. En ais-je le droit?]
Dim 28 Aoû 2016 - 21:31
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Dargor
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Dargor
Encelade : Pas de problèmes, ça ira pour cette fois ; Par contre comme normalement c’est pas trop permis, je vais te sanctionner d’une façon que tu verras dans le post qui suit. C’est peut-être frustrant, mais comprends mon action s’il te plait.

Le serpent avançait à bon rythme, et Asarith en était satisfait. Harmad serait en vue dans quelques jours pour l’avant-garde de son armée. Calme, doigté et précision, telles seraient les clés de la prise de cette cité. Il s’attendait en effet à une résistante bien plus importante que ce qu’il avait vu à Karak-Tur. Cette cité était celle de Manuela la Vampire après tout.

« Glaïrh, Alphonso, dit-il un soir, après les avoir convoqués dans sa tente personnelle. Comme vous le voyez, j’ai une tenue de garde de la cité que nous allons envahir sur moi. Les forces que nous allons y affronter n’ont rien d’humain, et si ce n’était que l’armée de la ville, je serais certain de notre victoire. Mais il y a là-bas des choses plus puissantes. Des pièges nous y attendront à n’en pas douter. J’ai déjà vaincu des vampires. C’est par l’intelligence et par une meilleure connaissance de l’adversaire que l’on peut mettre ces bêtes à terre. Et vous aurez besoin du meilleur espion du monde pour cela. Quelle chance, vous l’avez. Les troupes n’ont pas l’habitude de me voir les mener, je doute que leur moral soit affecté. S’il l’est, faites savoir que je me cache parmi la troupe, ils chercheront leur roi, cela les remettra de meilleure humeur. Sur ce, vous connaissez le plan de bataille. Bonne chance à vous ! »

Et il s’éclipsa. Il avait déjà fait une tournée dans les Cités-Etats il y avait quelques lunes, en reconnaissance. Il avait alors pu s’infiltrer dans chacune d’elles. Regarder à quoi ses futures conquêtes ressemblaient. Et Harmad n’avait alors pas fait exception.

---

A Polmuriel, le bombardement continuait. Les trous dans la muraille commençaient maintenant à apparaitre et à se faire nombreux, et les premiers assauts avaient timidement eu lieu. Caro Bowcer testait encore les défenses de la cité, la motivation de ses troupes, leur vaillance, et leur talent martial. Il ne souhaitait pas tomber dans un piège, car il savait à quel point les rues d’une cité pouvaient être un coupe gorge pour une armée imprudente. Ce ne serait pas la sienne.
Azagh l’Humaine, l’ogresse humaine qui avait accompagné les ogres, avait pris leur commandement depuis que Gofagh, leur meneur, était parti avec un autre, par curiosité. Cela gênait Caro Bowcer, qui n’aimait pas cette situation. Parler à un ogre, il pouvait le faire sans problèmes. Mais parler à une humaine qui se prenait pour une ogresse, c’était plus gênant. Il savait qu’Azagh ne gênait pas que lui, mais également la troupe, par ses manières. Elle vivait comme les ogres, mangeant comme eux de la viande crue, qui avait à une occasion été prise sur des chevaux de l’armée impériale –occasion dont Caro s’était assuré auprès des ogres qu’elle ne se renouvelle pas !-, dormait avec eux, et au final, vivait comme eux.
Plusieurs chevaliers et paladins de l’Empire, notamment, s’en étaient plaints, estimant que cela ne correspondait pas aux attentes que l’on avait d’une dame humaine, et Caro Bowcer leur donnait raison. En procédant ainsi, cette Azagh ne faisait que renier son humanité. Il faudrait tâcher de l’emmener dans l’Empire à la fin de la guerre pour lui donner une éducation convenable, si l’on souhaitait qu’elle soit l’émissaire des ogres. Mais là, elle donnait juste l’impression d’être… Inférieure.

---

Danila Dante discutait, sur le chemin du retour, discutait avec Hatilla Erico. Ils faisaient une partie du retour ensembles, revenant de ce conseil qui s’était à son avis très bien passé.

« Tout de même, dit Hatilla, cette stratégie de tout miser sur le fait qu’Harmad ne va pas tomber, c’est plutôt risqué. Je n’aime pas remettre notre destin entre les mains de cette vampire.
-Moi non plus, très cher, dit Danila Dante. C’est pourquoi je ne le ferai pas. Et ne me dites pas que vous serez assez naïf pour le faire ?
-Une trahison ? demanda Hatilla. »

Danila Dante n’en dit rien. Disons qu’à ses yeux, il était tout à fait possible que les renforts qu’elle avait promis arrivent en retard. Elle avait cru comprendre que l’armée de sa Cité était mal nourrie ces derniers temps, et que les soldats refuseraient de marcher à la guerre dans ces conditions. Bien sûr, ce n’était peut-être qu’une rumeur, mais elle devait y mettre fin avant d’envoyer ses troupes renforcer Harmad, bien sûr. C’était une évidence.

« J’espère que vous ne comptez pas trahir l’alliance des Cités, s’indigna Hatilla. Nous n’avons pas besoin de politique en ce moment ! Des ennemis frappent à nos deux portes, et vous pensez déjà à votre pouvoir personnel. Qu’espérez-vous retirer de l’absence de renfort de votre…
-De nos cités ? demanda Danila en souriant. Allons Hatilla, ce que j’espère en retirer, c’est la paix. Nous ne pouvons pas vaincre Oro et l’Empire en même temps, mais l’Empire est prêt à des concessions si on accepte de se soumettre à son autorité. Il est prêt à laisser une partie du gouvernement en place… Et je suis le gouvernement de la ville. Tout comme vous êtes celui de la vôtre. Il est tout à fait dans notre intérêt de négocier avec les impériaux pendant qu’Harmad se sacrifie pour retenir Oro.
-Vous êtes folle ! dit Hatilla. Harmad a besoin de renforts, nous pouvons vaincre ces deux ennemis, sous réserve de tous concéder des sacrifices… »

Il s’étouffa.

« Je crains, dit Danila, d’avoir déjà pris des engagements. »

Elle l’écouta tousser, et tousser en boucle, avant de tomber sur le plancher du carrosse, en haletant.

« J’ai pris des engagements avec quelques agents de l’Empire au nom de deux cités. Pourquoi deux ? Parce que j’en ai déjà une, et que j’ai obtenu l’autre. Mais pour l’obtenir, je dois d’abord m’assurer que cette cité tienne l’engagement de ne pas envoyer son armée contre Oro ou l’Empire. Et pour ça, il n’y a rien de mieux qu’une crise successorale au sein de la cité. Au bien sûr, il est regrettable que vous soyez mort… Après tout, vous n’auriez pas dû vous éloigner pour vider votre vessie, les forêts des cités ne sont pas sûres… Et on ne vous a jamais retrouvé… »

Le cadavre fut caché, et elle repartit l’esprit en paix vers sa ville, qui serait l’une de ses deux cités impériales dans quelques temps, si tout se passait bien.

---

Arsinoë ne prit pas les fioles qu’on lui avait données. Elle n’en avait pas envie. Quel genre de poison était-ce là ? Ce faux envoyé des dieux souhaitait-il la faire souffrir plus qu’elle n’avait déjà souffert ? Elle se promis, la prochaine fois qu’il passerait, de réussir cette fois à le tuer.

---

Gofagh se tenait le ventre, tranquillement assis au point qu’Encelade avait fixé comme rendez-vous.

« Alors Encelade, de quoi tu veux me parler ? dit-il en mordant tranquillement dans un sanglier qui avait croisé leur route. J’ai plein de nouvelles moi. Comme tu l’as pu voir, suivant les instructions de Skragg le Désosseur, on a décidé d’aider l’Empire. Il pense qu’on a plus de chances avec la protection de ces humains-là qu’avec ceux d’Oro. Ou qu’avec les elfes. D’ailleurs tu sais qu’ils sont pas contents les elfes hein… Firror là, celui qui venait tout le temps nous emmerder aux conseils des chefs, il a tenté de me tuer l’engeance de cul d’une vache. Il a trouvé à qui parler, c’est moi qui peux te le dire. Je sais manier autre chose que les canons… »

---

Firror, intéressé par le discours, était en fait déjà très loin. Il avait choisi d’ignorer la proposition de l’ogre. Tous les mêmes ces géants à son œil désormais. Des traitres à la cause des elfes, à la cause de la forêt. Des brutes épaisses qui s’étaient rangées du côté des humains, arracheurs d’arbres. Sans doute espérait-il trouver dans la Grande Forêt de nouveaux pâturages ses troupeaux de vaches… Il réunit sa tribu sans plus attendre. La dizaine d’elfes qui la composait le suivit. Ils partaient pour la Grande forêt, via les montagnes des nains, des traitres aux jambes courtes eux aussi… Il faudrait les éviter absolument.
Lun 12 Sep 2016 - 23:50
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Encelade
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Encelade
La lune avait à moitié parcouru sa course céleste, et commençait à retomber vers l'horizon.
Encelade et Gofagh avaient traversé la bonne clairière au bon moment, mais aucune trace de l'elfe.
" Il a du renoncer", finit par se dire Encelade, "trop lâche ou trop intelligent..." Car bien évidemment, Encelade n'avait jamais eu l'ombre d'une intention de laisser Firror en vie s'il avait collaboré: Quelle crédibilité Encelade aurait-il eu aux yeux de ses semblables s'il leur avait rapporté le mot q de la mort de leur chef sans l'accompagner du cadavre de l'assassin ?
C'est pourquoi il était impossible à Encelade de tuer lui-même le chef. Pour cela, et aussi parce que même le plus bête des ogres aurait pu différencie l'impact d'un coup de massue à la tête des plaies infligées par la lame d'un elfe.
Mais Encelade n'avait pas mit tous ses œufs dans le même panier ! Il espérait certes se débarrasser ce soir de deux nuisances d'un coup, mais ce scénario idéal n'avait à la base que quelques chances de se produire, alors l'ogre avait déjà, depuis son départ du campement, commencé le plan B:
Tenter de convaincre Gofagh de changer de stratégie.
"Chef," Dit-il, après avoir écouté avec un faux intérêt les récits pittoresques du gros tas, qui ne faisaient que confirmer la stupidité de la décision qu'il avait pris en choisissant d'aider l'Empire et Oro, "J'approuve entièrement votre sage décision d'aider l'Empire d'Ambre ainsi qu'Oro, mais je tiens à ce que vous restiez sur vos gardes les concernant. Il n'y a pas si longtemps, l'empire essayait encore, comme les Cités-Etats, de nous voler nos terres, et je doute qu'ils n'y aient complètement renoncé. Mes réserves sont encore plus importantes en ce qui concerne Oro. Savez-vous ce que j'ai lu aux bibliothèques des Cités et de l'Empire? Leur chef est de la même graine que ceux de l'île noires , qui emprisonnent et réduisent en esclavage les nôtres , ainsi que tous les peuples de Ryscior! Si nous acceptons de leur verser notre sang sur ce champ de bataille, ils voudrons qu'on le répande sur un autre, puis quand il n'y aura plus de guerre, sur leurs terres défrichées, sur leurs chantiers de construction, dans leurs mines... Et quand enfin, nous leurs diront "Non !", alors ils exterminerons par les armes ce qui reste de nous (Eh oui, Encelade exagérait un peu sur le dramatique, mais c'était sa façon d'être persuasif!) ! Et non, je n'exagère pas du tout, c'est la façon de faire des elfes noirs !
Je ne suggère aucunement que vous ne renonciez à votre accord, mais il faut qu'au lendemain de cette guerre, nous soyons prêts à tourner les canons vers nos nouveaux ennemis, soient-ils nos alliés de la veille!
Si j'ai bien compris ce que vous m'avez racontez, nous n'avons pas d’instructions précises de nos alliés, si ce n'est de réduire les effectifs ennemis... Faisons-le à notre manière! Ils nous prennent pour des bourrins et s'attendent à ce que nous foncions droit vers l'ennemi et mourrions pour eux, mais voici ce que je préconise: Frapper là où l'ennemi est faible! Pillons les villes isolées et peu défendues, ne prenons pas trop de risques! Et surtout, établissons des campements où nous laisserons certains de nos meilleurs éléments, qu'ils attendent nos instructions pour poignarder les traîtres futurs dans le dos; plaçons-les dans des villages situés en hauteur de préférence, car avec nos canons, ils deviendront impossibles à assiéger! Nos ennemis ne verrons rien d'anormal à ce que nos effectifs diminuent, puisque c'est la guerre! Enfin, envoyons un messager à Skragg, pour le prévenir que Firror est devenu une menace en plus d'une nuisance, et lui préconiser de construire une bonne troupe d'assaut pour exterminer la menace elfique des forêts qui bordent nôtre royaume. Il est enfin temps d'en finir avec ces parasites!
... Qu'est-ce que vous en pensez, chef?"
Encelade c'était un peut trop emporté et, dans son élan, il avait parlé comme s'il donnait les odres... Comment Gofagh allait-il réagir à cela?
Mar 20 Sep 2016 - 19:49
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Helvoran
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Je suis votre plus sombre espoir
Helvoran
« -Illyapuka. »
Dit Helvoran revenu au plus profond des sous-sols de l'hôpital.
« - Qu'est-ce que cela signifie en elfique ? 
Faudrait demandé à la nouvelle copine d'Helvoran. Elle doit le savoir. »
Répondit Hagen les bras croisés adossé près de la porte où se trouvait Arsinoë.
« -Pourquoi pas. Vous lui avez parlé ? A-t-elle prit ses potions ?
-Elle n'a rien voulu savoir. J'ai tenté de lui expliquer que nous étions différents des autres grâce à certaines de tes potions que nous n'y étions pour rien dans ce qui lui était arrivé, mais elle est restée muette.
-J'ai proposé de lui mettre des baffes, mais Nazima a refusé prétextant que ce n'est pas ainsi qu' il faut s'y prendre.
-Je préfèrerais évité d' en venir aux mains avec elle encore une fois. »
Helvoran sortit un cylindre en bois creux d'une de ses poches et y introduisit une fléchette et le tendit à Hagen en lui demandant de bien viser. Il ouvrit la porte sans pour autant pénétrer dans la pièce, recula de deux pas laissant Hagen passer devant lui.
Hagen souffla dans le cylindre atteignant le cœur d'Arsinoë qui tentait de se ruer sur eux. Le chevalier s'écarta laissant Helvoran avancé. Il tendit les bras pour y recueillir le corps paralysé de l'amazone.
Se laissant glisser dos au mur du couloir il la porta comme on porte un enfant.
Un bras l'enveloppant derrière l'épaule de l'autre il lui caressa la joue en la regardant.
« -Bon ben on va vous laissez. »
Dit Hagen plein de sous entendus.
« -Allez finir les préparatifs. »
Lui répondit Helvoran. Puis il attendit que Nazima et Hagen s'éloignèrent. Il tourna la tête de l'amazone dans leur direction. Ainsi Arsinoë put voir la main de Nazima cherchant celle d'Hagen. Elle put même voir le chevalier adresser à la vampire un sourire.
« -Improbable n'est-ce pas ? Pourtant tu peux constater qu'aussi étonnant que cela puisse paraître. Ils sont heureux ensemble.
Il semblerait que tu sois dans l'incapacité de faire autre chose que de m'écouter alors je te prie d'être attentive.
Tu sais ce que signifie illyapuka en elfique. Ceux que tu nommes les envoyés des dieux ont certainement dû te l'apprendre. Vous amazones disent yapuka si mes souvenirs sont bons.
C'est le temps de l'attente. Ce temps arrive lorsque tu as fais tout ce que tu devais ou que tu pourrais faire pour que tout se passe comme le mieux.
A la surface, dans cette forêt de pierre, les hommes se préparent a en affronter d'autres pour des raisons aussi futiles que ce pourquoi ils leurs donnent de l'importance.
Sais-tu que moi aussi j'en ai voulu a celle qui m'a vampirisé ? Je lui pardonne ce qu'elle m'a fait car passer la folie et le rejet systématique de tes anciens frères et sœurs, celui des dieux et des autres. L'immortalité m' a donné l'occasion de trouver une solution guérissant mon état. De croiser deux divinités et de faire de moi l'un des meilleurs soigneurs qu' il soit. De voir des royaumes s'élever puis s'écrouler. J'ai été le témoin de bien des atrocités, mais aussi celui de miracles.
Sais-tu que certains envoyés des dieux comme tu aimes à les nommer aident les hommes alors que d'autres les tuent à vu ? Tout comme le font les hommes ou tes semblables l'un envers l'autre.
Sais-tu qu'il y a bien pire en ce monde que les tyrans qu'ils soient vampires, elfes, nains ou humains ?
Tu n'en es pas encore au stade de ton illyapuka. Moi même j'ignore encore quand mon dernier retentira. Ce que je sais c'est que lorsque ce sera le cas. Je serai en paix avec les dieux, moi-même et ceux qui sont encore cher à mon cœur qui pour l'instant ne bat pas. »
Il cessa de lui caresser la joue se releva sans peine et l'installa a nouveau sur sa couche. Puis une à une lui fit boire lentement en jouant avec l'inclinaison de sa tête afin qu'elle ne s'étouffe pas les trois potions.
« -Ton corps et la douleur qui le tenaille va s'apaiser. Ton esprit va faire de même. Pour ce qui est de la soif qui viendra te tirailler les deux cette troisième potion t'évitera que tu ressemble à une bête affamé lorsque tu croiseras celui ou celle qui tendra son cou vers tes crocs.
Maintenant, je vais retirer cette aiguille qui te paralyse, partir, et te laisser réfléchir a tout cela. Dehors tu es un monstre. Échappes toi si tu le souhaites, mais l'enfer est au bout du chemin.  En sortant de cette pièce, deux fois à droite, trois fois à gauche puis tout droit. Sinon reste et je reviendrais te chercher. »

Helvoran retira l'aiguille du cœur d'Arsinoë puis quitta la pièce en refermant sans pour autant y mettre un verrou.
En remontant, il croisa Sydrille de Médélla.
« - Où allons-nous ?
-Je tiens a garder notre lieu de repli secret.
-En parlant de cela votre fille Lysma vous cherchait. Il semblerait qu'un espion lui cause quelques difficultés. »
Helvoran fut surprit que l'on vienne lui demander de l'aide pour ce genre de chose. Il s'expliqua cela en pensant que Manuela était bien trop affairée a préparer la défense de la ville. Ayant que peu d'expérience à la chasse aux espions cela lui prit la nuit pour proposer une solution à Lysma.

L'elfe noire vint le trouver dans son laboratoire.
« -Entre ma fille. » Lui dit-il. Repoussant sa chaise de son bureau il observa Lysma qui tournait la tête à droite puis à gauche pendant qu'elle approchait de lui. Observant ses instruments alchimique autant que pléthore de potions et d'ouvrages poussiéreux.

« -Mon idée lui dit-il c'est qu' il faut lui tendre un piège.
Commençons donc par lancer une rumeur. Par exemple que l'université d'Harmad a fabriqué un engin révolutionnaire capable d'annihiler l'armée d'Oro. Laissons cette rumeur se répandre et surveillons les personnes qui s'y intéressent d'un peu trop près. L'espion cherchera certainement à savoir qu' elle est cette arme dévastatrice. Si cela ne donne rien, organisons un bal ou une réception en prévision de notre future victoire. Le fait de n'avoir rien pu trouvé sur l'existence de cette arme pour la simple et bonne raison qu'elle n'existe pas. Devrait le pousser a se mettre en danger. Ne manquons pas de faire savoir que l'arme y sera présentée.
Les convives  devront venir masquée et il doit s'agir de personnes dont nous connaissons le statut et le visage. Le doyen de l'université d'Harmad et l'ensemble du corps enseignant. Ainsi que la direction de l'hôpital pour ma part. Je les croise quotidiennement ce n'est pas un masque qui va faire illusion. Sydrille sera de la soirée également. Il en faut un nombre conséquent afin qu'il puisse s'y mêler sans trop de difficultés.
Une dernière chose encore. »

Helvoran saisie une bouteille contenant un liquide noir.
« -Il faudra que les invitations soient nominatives et rédigées avec cet encre. Tu placeras à l'entrée de la salle quelqu'un de confiance qui reprendra les invitations et il utilisera ceci. »
Sortant d'un tiroir une fiole contenant un liquide carmin. Il la confia à Lysma.
« -Ceci n'est rien de plus qu'un réactif spécifique à l'encre de la bouteille. Il faut en appliquer un peu sur les invitations. Si il n'y a aucun changement de couleur de l'encre. C'est que l'invitation est authentique. Sinon elle est fausse. Voilà de quoi contrer tous faux que ton espion pourrait avoir envie de fabriquer. »

Concernant les serviteurs et cuisiniers. Il n'en faut pas plus d'une quinzaine. Ceux qui nous servent le plus souvent. Je n'ai aucune crainte sur ce point car je sais qu'Hagen sera en cuisine du matin au soir. Cet estomac sur patte remarquera immédiatement si l'un d'eux se comporte de façon étrange ou si il ne fait pas partie de nos serviteurs habituels »
Helvoran fit une pause regardant trois ouvrages usés par le temps posés sur une table.
« -Voilà l'arme ultime que nous présenterons si jamais l'on ne démasque pas l'espion avec tout cela. 
Ils sont écrit en elfique. Tous les dignitaires, généraux, nobles et j'en passe humains y verront ce que
nous leurs dirons de voir. »

Lysma ne put être que surprise en découvrant les titres des ouvrages. Il y avait un ouvrage, le moins épais qui n'était rien d'autre que la prophétie de Naraen. Un autre n' était rien de plus qu' une histoire pour enfant et le dernier était écrit par Helvoran lui-même. Un essai sur une plante nommée vapéralium. Une plante ayant la particularité de ne fleurir que la nuit les soirs d'équinoxes. Ce n'était pas la première fois, ni certainement la dernière que les elfes se moquaient des humains.
Quand bien même la bataille d'Harmad devait avoir lieu. Que les habitants d'Harmad attribuent leur victoire a trois vieux livres, cela lui plaisait. Dans le cas contraire et en cas de défaite. Ce qu'ils en penseront sera bien le dernier de ses soucis.
« -C'est tout ce que je peux faire pour toi ma fille »
Conclu-t- il en se levant.
Il s'approcha de la fenêtre de laquelle il pouvait contempler la cité. Il n'avait jamais aimé cette ville. Cela ne lui ferait rien de devoir la quitter si elle devait tomber aux mains des Oréens.
Lysma le laissa seul emportant les trois ouvrages. Bientôt l'aube viendrait. Il avait encore le temps de retourner voir Arsinoë.
Dim 25 Sep 2016 - 8:49
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Dargor
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Asarith n’avait pas eu de mal à pénétrer dans la ville, malgré les trésors d’imagination qu’avaient mis en œuvre les agents de cette dernière pour empêcher les espions d’entrer. Il devait reconnaître que leurs actions étaient plutôt efficaces. Mais pas assez pour l’empêcher de passer lui. Il avait des capacités qui réduisaient à néant certains des pièges les plus efficaces. Les autres, il les compensait grâce à son expérience de longs millénaires de duperies et de mensonges.
Lorsque la rumeur circula que les ingénieurs d’Harmad avaient mis au point une arme capable d’anéantir des pans entiers de son armée, ce fut cette expérience qui lui avait permis d’identifier la rumeur comme un piège grossier. L’armée d’Harmad progressait bien. L’armée d’Harmad progressait vite. Cela, il ne pouvait pas le nier. Mais il ne croyait pas à l’émergence si soudaine d’une telle arme. Pas à un moment aussi opportun. Une telle coïncidence ne pouvait pas être autre chose que cela. Un piège.
Puis vint la rumeur selon laquelle une réception allait être organisée, réception durant laquelle la nouvelle arme serait présentée à la population. Asarith se résolut de s’y rendre malgré tout. Il ne croyait toujours pas en l’existence de ladite arme, mais s’il y avait quelque chose qui devait être présenté à la haute population, à tout le moins, d’Harmad, il souhaitait le savoir. Et savoir si cela pouvait représenter une menace pour son armée.
Il prit le temps de réfléchir avant de se rendre à la réception au déguisement qu’il emploierait. Vu qu’il s’agissait de présenter une arme d’un genre nouveau, il lui paraissait évident que ce serait une soirée privée. En d’autres termes, les invitations seraient nominatives. Afin d’éviter des gens comme lui. On ne réussirait pas à se débarrasser de lui aussi facilement, toutefois. Dans cette situation, la méthode était simple. Se rendre chez un dignitaire d’Harmad. Pas trop élevé, pour ne pas prendre le risque d’être piégé par les intrigues de la très haute société, mais en même temps suffisamment pour qu’il soit susceptible d’être invité. Vérifier que les invitations existent bel et bien. Une fois cela effectué, en voler une et se faire passer pour son propriétaire. Après avoir neutralisé l’intéressé.
C’est ainsi que, le soir de la réception, un invité n’était pas réellement la personne qu’il prétendait être.

---

Le même jour à Harmad se produisirent plusieurs évènements notables. Des évènements qui auraient leur importance, puisque les éclaireurs rapportaient que l’armée d’Oro serait ici le surlendemain de la petite soirée organisée par le gouvernement.

Le premier fut l’arrivée des renforts en provenance d’Alénaraque. Angelo Santo avait tenu sa promesse, et une partie grande partie de son armée était venue assister à la défense d’Harmad. Dans cette partie se trouvait son épouse en personne, Cinder Santo. A ses talents de magicienne, avait-elle décidé avec Angelo, qui à n’en pas douter seraient fort utiles sur un champ de bataille, devaient s’ajouter le fait qu’un maitre espion se trouvait dans les rangs ennemis, et qu’elle se sentait plus apte que les vampires à déceler sa présence dans une cité. Elle n’aimait pas venir pour se mettre à leur service, certainement pas. Mais elle reconnaissait la nécessité de défendre sa cité, et avait donc accepté de consentir au nom de la survie quelques sacrifices, même si ces derniers blessaient son orgueil. Il serait toujours temps de discuter des vieilles rancunes plus tard. Et puis après tout, elle amenait avec elle quelques dix milliers de soldats en renforts. Devant cette aide, elle espérait bien que les vampires éviteraient de profiter de l’instant pour lui rappeler de mauvais souvenirs. Et puis qui sait, peut-être lui adresseraient-ils même leurs remerciements ? Au fond d’elle-même, il y avait une part de sa conscience qui espérait un triomphe, avec l’un des vampires la serrant dans ses bras en la disant « Plus que bienvenue ». Mais elle la faisait taire, sachant qu’il ne fallait jamais trop espérer dans la vie.

Le second évènement fut toutefois plus fâcheux. Ce fut la nouvelle de la disparition inexpliquée d’Hatilla Erico, allié de la cité, et de la trahison de Danila Dante, qui avait choisi de devenir vassale de l’Empire plutôt que de livrer cette guerre. Aucune aide ne viendrait donc des Cités-Etats de Lokavelle et d’Exacelbe.
Lokavelle, régie par Danila, était en effet en proie aux troubles. Après tout, « Mieux vaut voir la Cité brûler que de tomber aux mains de l’ennemi », dit le vieux dicton des citoyens, et la décision de Danila n’avait donc pas été grandement appréciée par sa ville. Du moins par une partie non négligeable de la situation. D’après les nouvelles, c’était pratiquement une guerre civile urbaine qui avait lieu à Lokavelle, avec d’un côté les partisans de Danila Dante et de l’Empire, bien moins nombreux mais mieux armés et organisés, de l’autre le reste de la population, qui se révoltait contre le gouvernement de ces derniers et cherchaient par tous les moyens à entrer dans les quartiers les plus riches de la ville. Autrement dit, même en admettant que les insurgés prennent le pouvoir, l’armée de Lokavellle n’arriverait pas à temps.
Exacelbe, pour sa part, n’était pas dans une situation plus enviable. La disparition si brutale d’Hatilla Erico, alors même qui plus est qu’il revenait d’une entrevue avec les autres dirigeants des Cités, laissait place à un trouble politique pour savoir qui prendrait sa place au pouvoir de la ville. Plusieurs clans s’affrontaient, et notamment les guildes, pour placer leur poulain sur le trône. Et ils étaient désormais bien trop obsédés par l’organisation de cette prise de pouvoir pour vraiment se soucier d’envoyer maintenant des renforts à Harmad. Leur cité connaissait donc un autre genre de crise.

Le troisième évènement fut sans doute le seul qui ne fut pas, ou alors le moins possible (dans une Cité-Etat, il est difficile de colmater toutes les fuites tant tout le monde joue au jeu de la politique), avoué à la population. Ce fut celui d’un vol bien étrange. A dire vrai, il serait passé totalement inconnu si l’objet du vol n’avait pas été d’une aussi grande importance pour la Cité. Les plans de nouvelles machines de guerre conçus par les ingénieurs de la ville, quelques-uns par Rikku Dedalius elle-même, avaient disparu. Pire encore, avec eux étaient partis la recette permettant de fabriquer la poudre à canon. Autrement dit, quelqu’un avait réussi pour la première fois depuis trois siècles à voler le secret de la poudre à canon aux Cités. Informée, Manuela Felicia déclara ne rien savoir, et qu’elle n’avait pas le temps de traquer le coupable, l’armée d’Oro étant aux portes de la ville. En revanche, disait la rumeur, elle était entrée dans une grande colère en apprenant cette nouvelle.
Les officiels, ceux qui étaient au fait du vol et de sa réalité, n’étaient pour ainsi dire pas rassurés. Le vol avait été fait via un tunnel. Oro était encore trop loin pour envisager qu’ils aient pu commencer à creuser sous les murs de la ville. Alors qui, oui qui avait pu réussir ce tour de force ? Quelqu’un avait creusé un tunnel jusque sous cette salle pourtant gardée le plus secrète possible de l’université d’Harmad, pillé tout ce qu’il pouvait durant la nuit, puis comblé plusieurs dizaines de mètres de tunnel derrière lui, à tel point qu’on ne pensait pas pouvoir prendre le temps de déblayer ce tunnel avant de devoir entièrement se consacrer au siège à venir. Quelles que soient ces personnes, elles avaient de grands moyens, de bons outils, et une redoutable capacité d’organisation. Depuis trois siècles, les tentatives pour voler le secret de la poudre à canon à Harmad s’étaient comptées par dizaines. A vrai dire, prétendirent certains experts improvisés en matière de vol et de protection des secrets, cela devait forcément finir par arriver un jour.
Mais cela ne répondait pas à la question. Qui avait bien pu réaliser ce crime ?

---

Gofagh se redressa lentement, considérant Encelade qui se tenait devant lui, puis finit par prendre la parole, après s’être accordé un temps de réflexion.

« C’est vrai, dit-il, que les humains nous ont jamais vraiment aidé, et qu’ils veulent notre mort. Mais regarde la vérité en face Encelade. Ou du moins ce qu’a suggéré Skragg, mais moi, quand il l’a dit, je l’ai cru. Voilà ce qu’il m’a dit. Ce qu’il m’a dit, c’est que les humains sont actuellement en train de construire d’immenses nations. Regarde Oro. Regarde l’Empire d’Ambre. Ce sont les deux royaumes qui nous entourent et bientôt ils couvriront à eux seuls presque la moitié du continent connu. Et leurs armées seront à la hauteur du défi. Ils en sont certains, sinon ils ne se lanceraient pas dans une telle entreprise. Et face à de telles armées, nous les ogres on peut faire quoi ? La vérité Encelade, tu la connais. Si les humains veulent nous écraser, nous en emmènerons beaucoup dans la mort, mais à la fin, la race des ogres sera réduite à quelques ogres qui vont et viennent par le monde, et se vendent comme mercenaires, attendant la mort et l’extinction de leur espèce.
« On joue avec le feu, et on essaye de dompter une wyverne sauvage, tous ensembles. Mais t’en fais pas Encelade, on aime notre steppe. On fait pas ça juste pour le plaisir. On fait ça pour avoir un protecteur. Les elfes sont trop loin, trop faibles, et les orcs sont partis les rejoindre dans leur forêt. On a plus d’amis ici. Les lézards, peut-être, mais ils sont à l’autre bout de l’Empire. Ce dont on a besoin, c’est que l’un de ces deux monstres que sont Oro et l’Empire nous croie à son service. On a choisi l’Empire parce qu’on fait pas confiance aux oréens. Moins qu’aux impériaux en tout cas. Mais t’en fais pas, on est pas fous. On fait ça pour survivre. Rassuré ? »

---

Arsinoë, dans sa cage, tournait de plus en plus en rond. Elle se doutait que la sortie était un piège. C’était forcément un piège, elle ne faisait pas confiance à ces sangsues. La soif… La soif était désormais en train de devenir insupportable pour elle. Elle avait l’impression que des dizaines de pierres s’entrechoquaient dans sa tête, tandis que le monde tournait autour d’elle. Sans s’en rendre compte, sans
y penser, elle commença donc à quitter quelque peu sa cellule. A vrai dire, elle n’en avait plus conscience, et elle y entra plusieurs fois. Puis elle commença à marcher à quatre pattes, comme une bête.
Arsinoë était une vampire qui n’avait jamais été mis au fait de la folie qui pouvait prendre certains vampires tiraillés par une soif insatiable, car on ne l’avait jamais mise au courant de ce danger. Elle ignorait totalement le danger qu’elle courrait. Celui de devenir une véritable bête sauvage, guidée par son instinct et rien que son instinct…
Mer 28 Sep 2016 - 23:34
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Helvoran
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Helvoran
Helvoran avait épuisé le répertoire elfique ancien en passant par celui des nains et des humains pour s'être exclamé a plusieurs fois pendant la journée. Finalement il avait préféré une expression humaine des plus simple et résumant facilement la situation.
« -Merde. »

D' Arsinoë l'amazone il ne restait qu'un monstre.
Il s' en était fallut de peu pour que l'amazone vampire lui arrache la tête lorsqu'il retourna la voir. Il lui avait administré une forte dose de calmant spécialement conçu pour stopper sa folie, mais ne nourrissait plus grand espoir de lui faire retrouver la raison. L'humain au service de Lysma lui avait fournit deux ou trois personnes que Lysma qualifiait elle-même de dangereuse pour les dirigeants de la ville. Ils feraient de très bonne proie pour Arsinoë. En espérant que l'étanchement de sa soif combiné au calmant lui rende la raison.

Des renforts promis par les autres cités seule Cinder et son pantin d' époux y avaient répondu . L'atmosphère glaciale de la soirée privée n'avait aucunement besoin des runes de Nazima pour être froide comme l'hiver. Cinder y fut évidemment invitée. L'ambiance entre Manuela,Cinder et Lysma faillit se finir en boucherie si Helvoran n'était pas venu leur rappeler le pourquoi ils en étaient à partager les même opinions dans la même salle.
L'envie d'en prendre une pour taper sur l'autre et de laisser la troisième comme arbitre passée, tous ensemble ils firent leurs entrée au bal.
Le piège des invitations n'ayant rien donné. L'espion courrait toujours. Se promenant parmi les convives. Il condamna publiquement -Comme tous d'ailleurs- l'attitude ce « -Cette salope de Danila . » Comme tous s'accordaient à la définir désormais. Lorsqu'il sentait la retenu de Manuela ou/et Cinder prête a rompre. Il éloignait soit l'une, soit l'autre en leur rappelant que le but de ce bal était de démasquer un espion.  Bien que leurs discussions soient d' une courtoisie parsemé de piques, il fallait qu'ils s'y fassent tous. Finil les avait placé dans le même camp.

A mesure que la soirée avançait. Helvoran n'avait rien décelé d'anormal chez les convives. A dressant des regards interrogateurs à Nazima et Hagen. Eux aussi en était au même point que lui.
Il fallait espérer que Manuela, Lysma ou Cinder aient plus de chance de leurs côtés.
Dim 9 Oct 2016 - 8:57
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Encelade
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L'Ogre Guerrier Errant
Encelade
"Rassuré?", avait demandé Gofagh.
Oh que oui, Encelade était plus rassuré que jamais: Lui qui craignait que Gofagh avait accepté d'aider l'Empire par stupidité, cupidité ou orgueil, à la place, il apprend qu'il s'agit d'une décision pensée par Skragg en personne, par crainte, par contrainte, par lâcheté. De plus pas un seul mot du commandant ne réfutait le danger d'une alliance avec l'empire.
Encelade fit semblant de croire en ces paroles inconsistantes, car il savait que contester ne servirait à rien: Peu importe les arguments, les suggestions d'un simple soldat ne pourront jamais rivaliser avec les ordres d'un roi.
Que faire alors? Encelade n'était pas assez populaire pour déclencher un soulèvement des soldats contre Gofagh, et encore moins contre Skragg... Il ne pouvait pas non-plus aller à l'encontre des ordres, ou déserter... Mais s'il obéissait aux ordres, alors quelle que soit l'issue de la guerre, le peuple des ogres était probablement condamné... Comment maintenir l'alliance sans montrer de faiblesse à l'allié?
Alors, une idée commença à germer dans l'esprit d'Encelade...

"J'ai bien compris, chef, dit Encelade, dès maintenant, et jusqu'à nouvel ordre je me battrai donc pour les ogres et pour l'Empire! Après tout, les Cités Etats ont toujours été nos pires ennemie, autant nous en débarrasser pour de bon! A présent, et si on rejoignait les autres?"
Rejoindre les autres, se fondre dans les rangs, c'était le point de commencement du plan le plus démesuré qui n'ait jamais effleuré l'esprit de l'ogre, un plan dont la réalisation devait voir la fin d'une guerre et le début d'une autre...
Mer 12 Oct 2016 - 19:36
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Dargor
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Dargor
L’atmosphère de la soirée fut glaciale. Asarith comprenait pourquoi, sachant que Cinder était arrivée. Si les renforts qu’elle amenait étaient à n’en pas douter des appréciés, il savait également qu’elle n’avait pas que de bons souvenirs liés à ces vampires. Aussi sa présence devait-elle les gêner, autant que le fait de devoir s’allier à eux devait la frustrer. C’était quelque chose qu’Asarith appréciait, car après tout, n’était-il pas à la source de cette frustration mutuelle, en les poussant à devoir s’allier contre lui pour protéger leurs cités respectives ?
Mais il ne se laissa pas aller pour autant. Au bout d’un moment passé dans cette réception, il en conclut ce qu’il savait déjà. L’arme qu’ils souhaitaient présenter n’existait pas. C’était un mensonge destiné à attirer les espions comme lui. Sans doute espéraient-ils lui tendre un piège et l’attraper ce soir, que ce soit en sachant ou non qu’il était là. Il nota d’ailleurs que les membres de cette communauté interrogeaient les convives les uns après les autres, discutant tranquillement avec eux. Sortir ? Pas question, cela ne ferait qu’attirer l’attention sur lui et le faire suivre. Le mieux à faire était de rester ici et de répondre la façon la plus détendue du monde aux questions qui lui seraient posées, lorsqu’elles le seraient. En attendant, il n’avait qu’à profiter de la fête, et quand les convives commenceraient à sortir, se joindre au flot pour rentre chez lui.
Ce fut pendant la fête que la nouvelle tomba. L’armée d’Oro avait avancé plus vite que ce que laissaient prévoir éclaireurs et espions, et leur avant-garde était déjà en train de dresser un camp et de creuser des tranchées devant les murs de la ville. Asarith choisit une expression neutre pour recevoir cette nouvelle qu’il appréciait au plus haut point, tandis que les conversations tournèrent au brouhaha. Il commença, tandis que la soirée continuait dans l’agitation, à songer à ce qu’il comptait faire pour ouvrir les portes de la ville. Il souhaitait la prendre vite, et avec le moins de pertes possibles.
Car si l’Empire et Oro étaient alliés, dans les faits, ils se livraient à une course. Chaque cité prise serait ne serait pas rendue à l’autre royaume.

---

Danila Dante regardait à travers la vitre teintée de son palais les émeutiers en assiéger les murs. Ils étaient parvenus à faire passer le capitaine de la garde dans leur camp, et ce dernier leur avait donc aimablement fait connaitre la stratégie de défense du palais en cas d’assaut de ce dernier. Et il leur avait donc expliqué comment mettre cette stratégie à mal, ce qui était logique.
Leur assaut se faisait donc de plus en plus violent, acharné, et malgré la résistance qui, elle devait bien l’admettre, n’avait pas grand-chose d’héroïque, de ses gardes, ils commençaient à prendre pied sur les murs. On se battait désormais dans la cour du palais, et l’issue de la bataille ne faisait désormais de doute pour personne.
Les fous ! Ils n’avaient pas conscience qu’ils avaient déjà perdu, songea-t-elle en se servant un verre, et en observant ses derniers gardes se rendre ou se faire massacrer. Cette guerre civile avait saigné les forces de la cité. Sa garde, ses citoyens capables de se battre… Beaucoup étaient morts. De nombreux riches avaient d’ailleurs compris cela, qui avaient quitté la ville pour partir vers d’autres Cités-Etats, notamment Alénaraque, épargnée par les troubles comme par la guerre. Ils avaient compris que si les émeutiers gagnaient, alors la cité tomberait de toute façon. Ses points stratégiques avaient été ravagés dans ce conflit urbain. Ses réserves de nourriture pillées. Sa garde décimée.

« Traitresse ! rugit la voix de son capitaine dans son dos, après que la porte refermant la salle où se trouvait avait été défoncée. Prépare-toi à souffrir, vois depuis ta fenêtre le gibet qui t’es destiné !
-Je crois, répondit Danila Dante en buvant, détendue, que cela n’arrivera pas. Je crois que tu as toi-même préparé tes bagages et que ta famille est partie depuis longtemps pour Alénaraque. Tu le sais n’est-ce pas, ce qui va arriver. Oui, je le crois, et je le vois dans tes yeux. Tu n’as pas l’intention de garder longtemps le poste de capitaine des armées de cette Cité. Les rats quittent le navire, on dirait. »

Les derniers mots, elle eut du mal à les dire, car le poison faisait déjà son effet. Dommage, songea-t-elle en chutant et en sentant ses entrailles la brûler. Elle se serait bien vue à la tête de la nouvelle région qu’allait conquérir l’Empire d’Ambre.

---

« Par l’amour de Mystin ! s’écria Caro Bowcer. Où étiez-vous passé Gofagh ?
-J’étais parti avec un de mes ogres, se contenta de répondre ce dernier de façon évasive. Il avait des problèmes. J’vois qu’vous avez lancé l’assaut pendant qu’j’étais pas là.
-Oui, et votre aide sera grandement appréciée. Vos ogres et votre … Ogresse humaine refusent de monter à l’assaut tant que vous ne se serez pas là pour en donner l’ordre.
-C’est bien, répondit Gofagh. C’est de bons ogres. Pas obéir aux humains. Je vais l’ordonner l’assaut vous en faites. Vous voulez qu’on frappe où ?
-Il y a plusieurs brèches, répondit Caro Bowcer. Je veux que vous attaquiez la centrale et que vous utilisiez votre force massive d’ogres pour pousser à travers leurs lignes et envoyer voler leurs soldats. »

La suite du plan ? Envoyer les soldats nettoyer les lignes dispersées par la charge des ogres. Caro Bowcer savait que dans ce plan, beaucoup d’ogres mourraient, mais ça n’était pas son principal souci. La cité avait dans ses murs de très nombreux trous, car ils avaient mal été entretenus. Les troupes de l’Empire se pressaient à chacun d’eux, et s’ils parvenaient à effectuer une poussée suffisante, malgré sa taille, elle pourrait tomber en une journée, deux peut-être. Parce qu’il serait impossible pour l’armée citoyenne de contenir un flot de soldats venant d’autant d’endroits différents à la fois. Il n’y aurait alors pas de combat de rue, et c’est ce que souhaitait Caro Bowcer. Peu lui importait les pertes des ogres.
Alors qu’ils montaient au front, il put voir que la barbare humaine qui les accompagnait les bénissait de ses sorts à n’en pas douter impies. Comment Mystin pouvait-elle autoriser une femme qui se prenait pour une ogresse à utiliser la magie ? Cela le dépassait sincèrement.
Puis les ogres se mirent à chanter en chargeant dans la brèche. Il put entendre des bribes de leur chant barbare et entrainant à la fois.

« Cogne lui dans les … Tapes lui dans les dents, vide le de son sang ! »

Les ogres chantaient joyeusement tandis qu’ils chargeaient. Plus tard, Caro Bowcer apprendrait que les bénédictions de cette humaine avaient eu pour effet de rendre le cuir des ogres épais, de sorte que les lances se brisèrent sur leur peau, et que les balles ne s’enfoncèrent que dans une couche de graisse qui les arrêta. La formation des soldats citoyens fut rapidement brisée par la charge des ogres. Et l’armée commença à se déverser par cet orifice.
La cité tomberait en une journée, peut-être deux. Comme prévu.
Mar 18 Oct 2016 - 15:48
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Encelade
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L'Ogre Guerrier Errant
Encelade
Les combats n'ont jamais été ce qu'Encelade préférait.
Pour chaque ennemi qu'il transperçait d'une flèche ou qu'il envoyait valser d'un coup de gourdin, il frôlait la mort trois fois (heureusement qu'il avait la bénédiction d'Azagh l'humaine!).
Mais bon, il parvint quand même à se montrer utile, par exemple en trouvant les traces d'un chemin emprunté par des brigands :
Il a suffi de le suivre pour trouver des brèches dans le mur, par lesquelles ils passaient sans-doute pour perpétuer leurs trafiques nocturnes, et comble de la chance, la végétation cachait les envahisseurs d'éventuels gardes postés en haut du mur, et il n'y avaient pas de soldats au sol qui gardaient cette zone, car il n'y avait rien d'autre à défendre qu'une vieille forge.
Bref, avec ça, la cité allait tomber en moins d'une journée!
Encelade venait de prévenir deux ogres, qui étaient eux-mêmes partis prévenir Gofagh et les autres, et il cherchait d'autres ogres à prévenir, afin que l'information circule plus vite; quand il vit une chose qui l'intriguait: Un simple trou circulaire dans le sol, pas très large, mais trop profond pour en voir le fond. C'aurait pu n'être qu'un terrier d'animal, mais cela évoquait aussi quelque chose qu'Encelade avait lu à la bibliothèque d'Oro... Il frappa du pieds de toute ces forces, et le sol s'écroula sous ses pieds. Il se retrouva au milieu d'une galerie, dont seuls sa tête émergeait : C'était un tunnel de nains, ou peut-être de nains des profondeurs. Étrange, ce n'était pourtant pas la région, mais la taille des galeries était suffisante pour permettre à un ogre de passer, ce qui indiquait qu'ils étaient là en grand nombre. Ce trou en surface était donc une aération.
Que venaient faire des nains aux Cités Etats en cette période de guerre? Où menait ce tunnel?
La chose logique à faire était d'aller prévenir Gofagh... Mais le connaissant, il refuserait toute exploration et préférerait obéir aux humains... Et puis, Encelade n'avait jamais vu de nains, et sa curiosité était très grande... Il décida donc d'y aller, mais avant cela, il sorti deux flèches de son carquoi: Il en planta une dans le sol au dessus du tunnel, et une seconde dans le fond, indiquant la direction qu'il avait choisi de prendre -celle où il sentait une odeur inédite, proche de celle des humains- afin de signaler sa position aux ogres, qui devaient à présent être prévenus de l'existence de la faille dans le mur et qui passeraient certainement par là.
Il commença donc à ramper dans une galerie (pas assez haute pour qu'il y marche, mais assez large pour qu'il se mette sur un genoux pour tirer une flèche, ou pour qu'il fasse demi-tour rapidement s'il entendait des pas derrière lui), et pénétra les ténèbres, se fiant à son ouïe et à son odorat.
Jeu 20 Oct 2016 - 17:59
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Helvoran
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Helvoran
Helvoran, bien qu'ayant fait son maximum était mécontent que ses efforts ne portent pas leurs fruits.
Ici quelque part se cachait un espion Oréen. Il en était persuadé et pourtant incapable de le débusquer.
Ce qu'il avait qualifié d'arme secrète avait eut son petit effet. Seule Cinder était venu le trouver pour lui glisser un :
« -C'est une plaisanterie ? »
En effet s'en était une. Il lui avait répondu que ce n'était ni la première, ni la dernière fois que des elfes se moqueraient des humains.
Lui était content. Les grands dignitaires de la ville étaient tous tombés dans le panneau et si il devait en venir a se servir de ses prétendus pouvoirs que possédaient les ouvrages c'était que d' une manière ou d'un autre la ville serai tombée et par conséquent lui déjà loin d'ici.
Puis il y eut la nouvelle de la rapide progression de l'armée Oréenne. Alors les masques tombèrent. Le bal se transformant en réunion de crise.
Il fallut crier plus fort que tous le monde pour demander le calme et enfin l'obtenir.
Parfois il trouvait les humains pathétique et les Harmadiens dans cette situation précise en particulier.
N'ayant qu'un peu plus d'une soixantaine de tour d'existence. Ils passaient leur vie à en vouloir a celle des autres. Dès que certains, comme présentement les Oréens, voulaient s'en prendre a la leur, il s'en plaignaient.
Manuela assise sur son trône (encore ) un verre à la main avait déjà dû observer cela grâce à son immortalité vampirique.
Certains souhaitèrent rentrer chez eux, retrouver leurs proches. Sous ses actes bien questionna respectable, de bon père de famille ou de femme se rappellant soudainement un instinct maternel qu'elles avaient depuis longtemps relégué au profit d'une ascension sociale ou politique.

Ne pouvant se payer le luxe de laisser filer l'espion et prétextant que le meilleurs abri restait encore ce palais, les portes de ce dernier se fermèrent.
Seulement Cinder fut autorisé à sortir afin de retrouver son armée déjà en place.
Lorsqu'un haut fonctionnaire vint demander des comptes sur comment transmettre les ordre à l'armée Helvoran bien qu'agacé se tourna vers Lysma.
« -Vois-tu ma fille, il pense que nous ne nous sommes pas occupé de ce genre de détails. C'est navrant. »
Puis il s'adressa à l'assemblée toute entière.
« -Il y a ici. Dans cette pièce et parmis vous, un espion Oréen.
Vous souhaitez regagner vos foyers, votre famille. Je comprends vos inquiétudes, vos doutes. Oui Harmad est en guerre et je sais que c'est d'une rare pénibilité que de ne pas être en présence de ses proches qui, en ce moment même doivent être inquiéts.
Cependant sachez qu'ils sont déjà tous en sécurité quelque part. Pensez-vous qu'il soit raisonnable d'ouvrir les portes et de vous laissez les rejoindre, laissant en même temps cet espion libre d'oeuvrer ?
J' en appel à vos qualités qui ont fait de vous ce pourquoi vous êtes ici.
A cet instant Manuela posa son verre et ce leva en applaudissant. Applaudissement reprit par la salle entière dont Lysma en fine observatrice profita pour y déceler de la sincérité ou non.
N'avons-nous parcouru temps de chemins pour laisser notre travail aux mains d'un assaillant qui n'a que la jalousie comme prétexte pour venir devant nos portes ? »

Ici et là des « -Non ! » Commencèrent à fuser.
Alors comme le lui avait apprit Manuela Helvoran regarda dans ces directions. S'appuyant par le regard sur ses personnes pour reprendre de plus belle.
« - Mes amis ! Nous avons fait de cette cité un modèle et cela dans bien des domaines. Personne ne peut le nier car tous ici nous y sommes pour quelque chose. »
Qu'ils prennent cela comme ils le veulent. Le premier qui le conteste est soit l'espion soit un traître.
Dans tous les cas, personne ne sortirait d'ici sinon c'était remettre en cause la parole d'Helvoran et dans ce cas son sort serait égal à celui d'un traitre.
Restait à savoir si Lysma ou Manuela l'avait débusqué.
Il passa la parole à son épouse avant de s' asseoir à son tour à côté de Nazima et Hagen.
« -Peut-être devrais-tu chanter Hagen. Sous la torture il finirait par se montrer. »


HORS RP: Encelade tu te trompes de cité. Le tunnel est sous Harmad soit à plusieurs centaine de kilomètres d'où tu es.
Dim 23 Oct 2016 - 15:19
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Dargor
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Le Maitre de l'Intrigue
Dargor
« Voilà qui change la donne, songea Asarith en écoutant le discours d’Helvoran. »

Son plan était bon. En supposant que l’espion était ici, il voulait le pousser à se dévoiler à gardant tout le monde prisonnier. Qui plus était, ce plan permettait, si le notable qu’il avait remplacé se réveillait et venait se plaindre, de savoir aisément vers qui devaient porter les soupçons. Ce deuxième scénario, Asarith était bien placé pour le savoir, ne se réaliserait pas. Mais le plan restait bon. Avec toutefois une faille.
Garder autant de personnes enfermées demandait une grande organisation. Il ne pouvait pas les garder enfermés durant tout le siège dans une salle de bal. Il faudrait organiser des rondes pour que les gens se rendent aux latrines, amener de quoi leur permettre de se reposer…. Et cela faisait beaucoup de hauts dignitaires qui ne seraient pas là pour donner des instructions dans la ville. Toujours était-il qu’il suffisait à Asarith de demander à se rendre aux latrines. Pas trop tôt, pour ne pas éveiller les soupçons, mais après que plusieurs personnes y soient passés. Il serait sans doute surveillé, même là-bas. Mais le garde ne serait pas un problème. Pas pour lui.
Helvoran Felicia avait construit un plan qui tenait debout, mais hélas, un plan qui n’était pas à sa hauteur. Cinq millénaires passés à intriguer et à comploter, cela aidait forcément à se sortir de ce genre de situations.

Il n’eut pas à attendre plus de quelques heures. Après la première nuit, plusieurs personnes avaient déjà été escortées aux latrines, sous surveillance, en effet. Comme prévu. Mais ils n’avaient pas l’intention de fuir. Et ils n’étaient pas lui. Son tour vint. Il réfléchit à qui allait l’escorter jusqu’aux latrines. Il jeta son dévolu sur Lyzma Felicia. Puisqu’elle était à la tête du contre-espionnage de la ville, autant faire d’une pierre deux coups. Il lui demanda de l’escorter jusqu’aux latrines, elle accepta. Première erreur de sa part. Et sans doute dernière de son existence.
Arrivé là-bas, il remarqua aisément une petite fenêtre dans la pièce, supposée amener de la lumière. Petite, mais il n’avait jamais été épais. Il avait juste à se débarrasser de la vampire qui se demandait pourquoi ne commençait-il pas à faire ce qu’il avait à faire. Tss, pour une elfe noire, sa garde mentale était étonnement basse. Et la vitesse d’une vampire ne faisait pas tout. Ou peut-être avait-elle juste confiance en ses propres capacités s’il tentait quelque chose. Oui mais elle ne savait pas à qui elle avait affaire dans ce cas.
Et elle ne savait pas que sa lame était en argent.

Il la sortit, et se retourna brusquement, avec une vitesse et une précision héritées de cinq millénaires à jouer à ce petit jeu. Elle était certes une vampire, mais elle n’avait pas vécu deux siècles. A son crédit, elle réussit à se décaler. Pas assez pour esquiver totalement, hélas pour elle. Il regarda avec plaisir la lame s’enfoncer dans son cœur, puis la vampire tomber en arrière sous l’impact, ses bras tentant vainement de se raccrocher à quelque chose, puis tombant mollement autour d’elle alors qu’elle mourrait une nouvelle fois avant même d’avoir atteint le sol.
Conscient que son absence serait vite remarquée et que n’importe qui pouvait venir sans prévenir, il récupéra sa dague et ne s’attarda pas plus. La fenêtre était un peu haute par rapport au sol, mais rien qui ne soit dangereux. Il avait vu pire après tout. Il bondit. Son armée aurait bientôt besoin de lui, et pour cela, il devait disparaitre.

---

La ville brûlait sous ses yeux. Une colonne de réfugiés en sortait. Caro Bowcer aurait aimé pouvoir les faire poursuivre, mais le gros de ses troupes était occupé à piller. Il ne pouvait pas se permettre de plus les disperser que cela.
Les ogres avaient été plus qu’efficaces. En régiment, ces monstres s’étaient avérés redoutables, et avaient réussi à briser la formation qu’ils avaient en face d’eux. Les soldats de la Cité, il était vrai, avaient opposé une belle résistance à ces monstres, mais une résistance vaine. Et à partir du moment où une partie de la ligne avait cédé, c’était toute la ville qui avait pu être envahie. Il n’y avait pas eu de combat de rues. Juste des poches de résistance qui combattaient ça et là.
Et la Cité-Etat que l’Empire assiégeait était tombée comme ça. Tout avait été si simple… Et pourtant, le bilan était si lourd. Les poches de résistance avaient tué les impériaux à un ratio de trois à quatre pour un, montrant la valeur des soldats des Cités-Etats. Cela avait été un cauchemar pour les abattre. Caro Bowcer croyait la victoire acquise quand ses troupes étaient parvenues à rentrer dans la ville par tous les trous de la muraille. En vérité, ce n’était que le début. Il avait perdu près de la moitié de son armée sur un excès de confiance dans ses troupes.
Et il ne pouvait plus espérer prendre la moindre Cité dans ces conditions. C’était du moins ce qu’il pensait, jusqu’à ce qu’il apprenne que deux des cités restantes se trouvaient en difficulté. L’une était agitée par des troubles et des émeutes, quand l’autre était divisée par des guildes souhaitant se trouver un dirigeant.

La deuxième était plus proche. Elle constituerait une proie plus aisée pour son armée, car cette dernière n’aurait pas à marcher si loin. Mais pour l’heure, il devait laisser ses soldats piller. Enervés par la difficulté à prendre la ville, les soldats de l’Empire se défoulaient sur tout ce qu’ils y trouvaient, vivant ou immobile. C’est avec émotion que Caro Bowcer contemplait la Cité-Etat. Il était des villes qui une fois prises pouvaient être occupées, et il aurait aimé que ce soit le cas de celle-ci. Mais le destin de la Cité-Etat de Polmuriel semblait désormais clairement être la destruction.
Et l’Empire passerait aux yeux du monde entier pour une terre de barbares. Tant de temps passé à travailler à la réputation de gloire et d’honneur de la terre des rois-mages… Pour qu’il soit incapable de tenir ses troupes le moment venu.
Mer 26 Oct 2016 - 18:51
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Helvoran
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Je suis votre plus sombre espoir
Helvoran
Un regard. Juste cela avait fait comprendre à Helvoran que quelque chose était arrivé. A en croire ce regard c'était un incident d'une ampleur suffisamment grave pour qu'il ne se concentre que là-dessus.
Lorsque même en y mettant les formes et les apparences il se dirigea vers Nazima l'air de rien.
« -Elle nous a quitté. Elle est aux enfers désormais. »
Réussi simplement à lui dire Nazima.
C'est un autre regard. Celui d'Helvoran cette fois qui chercha et trouva celui d' Hagen qui avait bien comprit que quelque chose tournait mal pour Nazima. On pouvait lui reprocher bien des choses a ce chevalier. Pourtant maintenant il avait plus l'air d'un chevalier qu'il ne fallait pas ennuyer surtout lorsque Nazima n'allait pas bien.
Là encore un regard suffit a faire comprendre au chevalier qu'il fallait qu' il emméne Nazima ailleurs. Hors d'ici. Hors de cette pièce, de cette ville. Immédiatement.
Ce qu'il fit discrètement pour une fois. Du moins sans ses extravagences habituelles et sans chansons.
Lysma où es-tu ?
     Se demanda Helvoran. Il avait lu dans le regard de Nazima, la gravité que pouvait ressentir cet étrange lien qui uni celui ou celle qui donne un baiser de sang.
Prévenir Manuel...
Il tomba nez à nez avec elle qui avait très certainement comprit elle aussi.
Elle lui demanda s'il savait ce qu'il lui restait à faire. Silencieusement il acquiésca.

Personne dans l'assemblée n' avait décelé tout ce qu'il venait de se passer.
N'étant ni vampires, ni elfes. Leurs sens n'avaient rien entendu et encore moins observé.
La nouvelle sèmerait la panique et Manuela le savait. Aussi tout continua comme s'il ne c'était rien passé.
Helvoran lui avait quitter ses habits de cérémonie et à une vitesse prodigieuse filait de toits en toits arc en main à la recherche de l'assassin tout en se demandant comment Lysma avait-elle put être tuer par surprise.
Les cheminée, les toits et les terrasses défilaient vite. Très vite devant son regard alors qu'il poursuivait une ombre.
Cheminé, terrasse, l'ombre qui s'échappait. Puis encore un toit, une cheminée, bientôt un angle de tir, une terrasse, un toit.
Il sortit une flèche tout en sautant haut et loin dans la nuit pour arriver sur une terrasse. Prêt a décocher un tir mortel lorsqu'une voix enfantine résonna :
« -Trouvé ! » Dit-elle en riant.
Helvoran fit volte face et lâcha flèche et arc paralysé par la vision de cette enfant qui se tenait à quelques mètres de lui.
« -Comment ça... Trouvé ? »
Réussi-t-il a dire péniblement.
Il connaissait cette gamine et le fait de la voir devant lui, lui promettait certainement les enfers.
« -Et bien... Trouvé. C'est ce que l'on dit quand on gagne au jeu de la cachette. Tu n'y as jamais joué ? C'est très drôle. »
Reprit l'enfant aux cheveux roux. Puis elle fit un pas en avant en penchant la tête sur le côté.
« -On c'est déjà vu non ? Tu me dis quelque chose.
-Au moins a deux reprises. Pourquoi es-tu venu … Jouer avec moi ? » Se risqua Helvoran. Craignant la réponse.
« -Maman a dit qu' elle avait besoin de gens fort et rapide. Je faisais mon travail quand je t' ai vu courir sur les toits. Alors, je me suis dis que tu pourrais aider maman. »
Sans était trop pour Helvoran.
Était-ce bien la mort en personne qui lui demandait cela ?
Il finit par s'asseoir. Le regard dans le vide.
« -ça ne va pas ? Tu à l'air malade ? »
Malade oui il l'était. De peur et faisait de son mieux pour cacher cela à la gamine malgré que dissimuler une chose à une divinité était certainement impossible.
« -Un peu en effet, mais cela se soigne. Pourquoi me demandes-tu d' aider ta mère ? »
La fillette croisa les bras en répondant simplement Parce que.
« - C'est me semble-t-il une raison suffisante. 
-Alors c'est oui ? »
Devant le sourire de la mort et l'espoir qu'une réponse positive puisse rendre heureuse la fillette. Helvoran ne put faire autrement que de hocher la tête de bas en haut à plusieurs reprises en faisant de son mieux pour ne pas sourire devant la joie de la petite fille et dévoiler ses canines.
Ce rire, il ne l'oublierait certainement jamais. Il recula lorsque la fillette chercha à l'embrasser prétextant qu'il était malade et qu'il valait mieux ne pas lui sauter autour du cou.
« -Oh c'est vrai. Il ne faudrait pas que je tombe malade. »
Elis se mit à rire. Puis elle se rappela qu'elle avait un travail.
« -Il faut que je m'en aille. J'ai un travail. »
Toute fière qu'elle était de lui annoncer cela.
« -Vas. Moi, je vais me soigner et voir ce que je peux faire. »

Helvoran tomba au sol, paralysé alors que la mort disparaissait.Son champ de vision se résumait aux dalles d'une terrasse et au ciel toujours noir d'Harmad. Il était fatigué. Un sentiment inconnu aux vampires d'ordinaire. Pourtant il l'était. Une douleur fourbe parcourrait son corps. Il se traina cherchant un air qui ne lui servirait à rien avant de tomber sur une botte. A peu de choses près la même que les siennes il y avait déjà tellement de tours.

« -Dans tous les cas, ton tir n'aurait pas eut l'effet escompté. A qui parlais-tu ? 
-Personne. »
Qui aurait put le croire s'il avait répondu. Il réussi difficilement a se relever prenant conscience du pouvoir de la divinité sur sa nature. Comment avait-il put réussir à héberger Finil et sa fille pendant plus d'une semaine dans ce cas ?
Astalil comme tu étais puissant ! Pensa Helvoran qui terminait de récupérer toutes ses capacités devant son interlocuteur toujours immobile.
Celui-ci enleva sa capuche. Ce n'était pas le fait que ce soit un elfe qui intriguait Helvoran, mais plutôt de se rappeler où il l'avait déjà croisé.
L'elfe le laissa ramasser son arc et un silence pesant s'installa.
Comment cet elfe pouvait savoir que la flèche destiné au fuyard serait inefficace ? Pourquoi ne craignait-il pas Helvoran ? Une dizaine de questions restèrent sans réponses alors que les deux elfes se toisaient du regard.


Malgré les centaines de tours qui c'était écoulé Helvoran bien que surprit reconnu l'elfe.
« -Numar. »
Oui c'était lui. Il ne pouvait pas en être autrement. Le souvenir de cet elfe qui lui avait laissé la chance de s'échapper lorsqu'il était retourné dans la grande forêt. Le seul à l'époque qui l' avait cru quand il se disait capable de trouver un remède.
« -C'est impossible. »
Helvoran fut tenter de le toucher pour s'assurer que l'elfe était bien réel, mais il n'en fit rien.
« -Je peux aisément lire la surprise sur ton visage. Tu te demandes certainement comment cela est possible. Je répondrais a cette question lorsque tu auras répondu aux miennes.
As-tu trouvé un moyen de guérir ? »
Helvoran fit oui d'un signe de la tête.
« -Pourquoi dans ce cas tu ne le fais pas ?
-Il y a dans ce monde des choses bien pires que les vampires. Crois-moi si tu veux, mais si je repousse ma guérison ce n'est pas pour défier les dieux. »
Helvoran ce tourna vers l'extérieur de la ville. Regardes ses hommes qui se chamaillent pour des territoires. Qui les sauvera des liches ?
-Tu sous estimes les pouvoirs des dieux Helvoran.
-J'espère que tu dis vrai.
Helvoran se retourna vers Numar.
« - Et maintenant, toi répondras-tu a mes questions ?
-Je suis un élu. »

L'affirmation de Numar claqua comme le tonnerre que l'on entendait au loin.
Helvoran prit lentement dans sa main le pendentif en forme de feuille que dissimulait sa tenue.
« -Si tu es venu pour te débarrasser de moi. Laisses-moi au moins le temps me soigner. Finir l'éternité aux enfers serait mon plus grand échec. »
Dans les rues plus bas des dizaines et des dizaines de gardes se dirigeaient vers les murs de la ville. Le corps de Lysma avait certainement été découvert. Helvoran n'avait pas besoin d' être au palais pour deviner la rage de Manuela.
« - Bien que je devrais le faire, je ne suis pas ici pour ça.Un elfe est venu dans la grande forêt. Après lui avoir parlé. Il a fait mention d'un certain Helvoran lui ayant proposé un traité de paix.
-Firror »
Lâcha Helvoran. Numar acquiesça avant de reprendre.
« -Un certain Dortan Gingers était présent aussi. Il s'est tout de suite mit dans en tête de venir à Harmad pour terminer une affaire inachevée avec toi et... L'autre qui t'accompagnes. Il n'est pas le genre de personne qui fait les choses à moitié.
-Je suis la preuve qui si. Je l'avais en ligne de mire dans les montagnes Noires et...
-Tu n'as pas tiré. Le coupa calmement Numar.
-Si, mais pas sur lui et... Peu importe. C'était un tir préventif. Je n'ai pas vaincu la folie vampirique pour tomber dans une autre et être assez fou pour tuer un élu divin. »
Numar prit le temps de s'asseoir sur une rembarde avant de poursuivre.
« -Il est plus que temps pour toi de faire la paix avec les dieux Helvoran.
-Je te le concède. L'immortalité comme mon état me l'offre est plus que pénible. »
Des bruit de canonnade se firent entendre. La bataille venait-elle de commencer ou s' agissait-il seulement d'un tir de représailles envers Oro et l'espion qui avait assassiné Lysma ?
« -Il est temps que je m'en aille. Fait ton choix, mais fait le vite. J' ai besoin de toi pour une mission particulière. Tu as promis a la petite fille que tu l'aiderais il me semble. »
Sans laisser le temps à Helvoran de répondre. Numar se jeta dans le vide pour arriver un peu plus bas avec une aisance ayant des similitudes notamment sur ses appuis avec celle de l'ombre qu'Helvoran pourchassait quelques instants auparavant.
Quelques instants qui avaient suffit a semer le doute dans son esprit. Le vampire regarda l'elfe s'éloigner sur les toits de la ville. Il resta sur cette terrasse un peu. Essayant de se convaincre que tout ce qui venait de se passer était réel.
Il retourna au palais. Le corps de Lysma avait été transféré dans une salle proche de celle du trône où Manuela y jouait la mère épleurée à merveille devant  des invités encore sous le choc. Nuls doutes que cet assassinat allait semer le trouble chez les nobles. Peut-être même révéler des velléités depuis trop longtemps cachés envers eux les dirigeants actuels.
Ce n'était pas un mal qu' Hagen et Nazima soient en sécurité. Ils les retrouveraient plus tard à l'endroit convenu.
Lun 7 Nov 2016 - 17:23
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Cinder
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Beauté Brûlante
Cinder
Quelle mascarade. Comme si cela avait seulement eut une chance de marcher. Le stratagème n'était pas si mauvais, mais... L'adversaire était Asarith. Il y avait de forte chance pour qu'il soit venu en personne, et dans ce cas leur plan ne tiendrait pas une seconde.
Ses soupçons s'étaient confirmé au cours de la soirée. Malgré l'effort conjugué de Cinder et des quatre vampires présents -beaucoup trop au goût de l'elfe noir-, personne n'avait réussi à démasquer l'espion. Pour réussir un tel coup de maître, il n'y avait qu'Asarith lui-même. Et la plaisanterie d'Helvoran était du plus mauvais goût selon elle. Face à un adversaire qui comprenait l'elfe, autant mettre quelque chose de réellement intimidant... Même s'il n'aurait sans doute pas été dupe.
Ils avaient essayés de le coincer ; elle avait été la seule autorisées à sortir de la salle. Elle en avait profité pour se changer, enfilant une combinaison de cuir noire qui lui permettrait une meilleure discrétion et liberté de mouvement, et se fondit dans l'obscurité.
   Être un vampire accordait des qualités, certes. Mais en l’occurrence, il y avait une différences entre eux et Cinder, qui donnait un avantage à cette dernière.
   Ils ignoraient à qui ils avaient à faire. Alors qu'elle, le savait parfaitement, et ne sous-estimait donc pas son ennemi.

   Asarith pouvait sortir de plusieurs endroits, mais elle avait pris le temps de tous les noter et de patienter à un point de vue où elle pourrait les observer dans leur ensemble.

Cinder savait se maîtriser et pouvait se montrer d'une patience extrême lorsqu'elle voulait quelque chose. Et aujourd'hui, ce qu'elle désirait par dessus tout, c'était piégé l'objet de sa haine. Elle ne laisserait pas passer cette chance inespérée.

Plusieurs heures passèrent. Alors elle l'aperçut. Une ombre parmis les ombres. Mais une intuition lui disait que c'était lui. Sans un bruit, elle sortit ses armes...


L'elfe noire fit en sorte de se mettre sur son chemin sans qu'il ne la voit, et au détour d'une ruelle, silencieuse... L'attaqua. Une lame meurtrière fusa vers lui.

Cette fois-ci, elle l'aurait...
Mer 11 Jan 2017 - 1:58
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